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Photo N° 35 : Ce 1er juillet 1916, il est décidé de l’organisation d’un coup de main dans les lignes ennemies, au lieu dit « bois corbeau » afin de ramener des prisonniers ; 30 hommes de la 5ème compagnie sous les ordres d’un Sous Lieutenant et 40 hommes de la 6ème, commandés par un adjudant, s’offrent comme volontaires. Maurice CAUSERET est l’un d’entres eux. Après une préparation d’artillerie, le coup de main s’exécute à 21 heures 10 et dure 20 minutes. Deux petits postes allemands sont détruits, une vingtaine d’allemands sont tués et treize ramenés prisonniers. Mais les hommes en se repliant sont pris sous un violent tir de l’artillerie ennemie qui vient de se réveiller, le sergent CAUSERET se jette dans un abri, mais trop tard, l’explosion d’un obus l’ensevelis sous la terre, coincé contre l’étayage de l’entrée. Il réussit à se dégager, à ramper sur une centaine de mètres, puis il perd connaissance. Il sera recueilli à la fin du bombardement par les brancardiers, transporté à l’ambulance régimentaire puis à l’hôpital de Châlons sur Marne (aujourd’hui Châlons en Champagne) ou il décède… Son corps est transporté à la morgue en attendant d’être inhumé. Durant cette même période un autre vésulien, M. Alexandre MAZEAU, Sous Lieutenant au 152ème régiment d’infanterie (le célèbre 15/2) se trouve dans ce même hôpital de Châlons, se remettant d’un empoisonnement provoqué par de la nourriture avariée. Ce sentant à peu près rétabli, il se renseigne, cherchant à savoir si d’autres hauts-sâonois seraient hospitalisés dans ce même établissement. On lui répond qu’il y en avait un, mais qu’il vient de mourir et d’être transporté à la morgue : il s’agissait du Sergent Maurice CAUSERET. Pour M. MAZEAU c’est un choc, les deux hommes étaient voisins à VESOUL, boulevard de Besançon (aujourd’hui boulevard de Gaulle). Il propose aussitôt de récupérer les effets personnels du Sergent pour les ramener à sa mère lors de sa future permission de convalescence, il demande également à le voir une dernière fois avant l’inhumation ; accompagné à la morgue, il est mit face à un corps reposant sous un drap à coté d’un cercueil ; on écarte le drap : c’est bien CAUSERET. Mais en s’approchant plus près, il s’aperçoit que le cadavre respire ! Infirmiers et médecins sont alertés et le « corps » aussitôt transporté en salle d’opération. Le chirurgien sectionne trois côtes et procède à l’ablation partielle d’un poumon endommagé par un éclat d’obus. Le blessé survivra, transporté d’hôpital en hôpital jusqu’à celui de Carcassonne (Aude) pendant 27 mois. Rentré à VESOUL en 1919 rue d’Alsace Lorraine où il résida jusqu’à sa mort en 1972, il milita aussitôt dans les rangs de la fédération haut-sâonoise | Image originale |
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