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 « Ces messieurs les officiers viennent de toucher leurs mois et aussitôt on voit partir les billets de banque dans leurs familles. C’est épouvantable de voir ce que vaut notre commandement. Ici des quantités énormes de blé se perdent dans les granges, sans être battu, alors qu’il serait très facile d’emmener tout cela à l’arrière. » « Plus fort encore, un grenier est plein de sacs de blé et bien on le laisse manger aux rats et le commandant GOUACHEY qui passe son temps à emm…les poilus, à voir si les cravates font deux tours, n’a pas eu l’idée de faire enlever ce blé depuis 9 mois qu’il est là. Et notre beau pognon s’en va à l’étranger pour acheter du blé à des prix fabuleux. Voilà comme ces messieurs défendent et servent leur pays. On voit bien par là ce qu’ils peuvent faire chez eux. C’est triste mais c’est ainsi que ça se passe. Quels bons souvenirs on emportera tous chez soi après la guerre. Voilà notre infériorité manifeste vis-à-vis des Boches. » --- L’infirmier Jules FROTTIER a passé toute la guerre non loin des premières lignes. Ses lignes (6 carnets !) sont écrites en temps réel, sur le vif, tellement elles sont criantes de réalisme et très détaillées. Je pense qu’elles sont souvent écrites après coup, ce qui ne fait que confirmer les talents de narrateur de Jules. Son affection pour les siens et ses amis, toujours très pudiquement exprimée, sa révolte aussi à l’encontre de ses supérieurs qu’il juge souvent incompétents et imbus de leur personne…Lire ses carnets ici (faites un copier/coller) : http://www.chtimiste.com/carnets/Frottier/Frottier1.htm Download Image originale

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  image004.jpg - « Ces messieurs les officiers viennent de toucher leurs mois et aussitôt on voit partir les billets de banque dans leurs familles. C’est épouvantable de voir ce que vaut notre commandement. Ici des quantités énormes de blé se perdent dans les granges, sans être battu, alors qu’il serait très facile d’emmener tout cela à l’arrière. » « Plus fort encore, un grenier est plein de sacs de blé et bien on le laisse manger aux rats et le commandant GOUACHEY qui passe son temps à emm…les poilus, à voir si les cravates font deux tours, n’a pas eu l’idée de faire enlever ce blé depuis 9 mois qu’il est là. Et notre beau pognon s’en va à l’étranger pour acheter du blé à des prix fabuleux.Voilà comme ces messieurs défendent et servent leur pays. On voit bien par là ce qu’ils peuvent faire chez eux. C’est triste mais c’est ainsi que ça se passe.Quels bons souvenirs on emportera tous chez soi après la guerre. Voilà notre infériorité manifeste vis-à-vis des Boches. » --- L’infirmier Jules FROTTIER a passé toute la guerre non loin des premières lignes. Ses lignes (6 carnets !) sont écrites en temps réel, sur le vif, tellement elles sont criantes de réalisme et très détaillées. Je pense qu’elles sont souvent écrites après coup, ce qui ne fait que confirmer les talents de narrateur de Jules. Son affection pour les siens et ses amis, toujours très pudiquement exprimée, sa révolte aussi à l’encontre de ses supérieurs qu’il juge souvent incompétents et imbus de leur personne…Lire ses carnets ici (faites un copier/coller) : http://www.chtimiste.com/carnets/Frottier/Frottier1.htm  
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