L’offensive en Artois

En mai et juin 1915

 

 

 

Les opérations de mai et juin, en Artois, ont eu pour but primordial, tout en recherchant sur un point sensible la rupture du front adverse, de venir en aide à nos alliés russes en retenant devant nous le plus possible de forces allemandes; en même temps elles devaient assurer à l'Armée italienne la sécurité nécessaire dans la période délicate de sa mobilisation et de sa concentration.

 

 

 

 

 

 

 

La préparation

 

Sur la demande du Commandant en chef, le général Foch, commandant le groupe provisoire du nord, établit le projet détaillé d'une opération offensive puissante à monter dans la région au nord d'Arras.

Ce plan comporte une attaque principale menée par trois Corps d'Armée, ayant pour objectif la crête de Vimy (cotes 119, 140, 132), et appuyée par deux attaques de flancs, l'une au nord, visant la crête de Notre Dame de Lorette et l'éperon nord de Souchez, puis la cote 119; l'autre au sud, ayant pour objectif les cotes 96, 93 et s'étendant jusqu'à la Scarpe.

La crête de Vimy, objectif principal, domine toute la plaine qui s'étend jusqu'à Douai, et la tient sous son canon.

Par son commandement étendu, comme aussi par la nature du terrain qu'elle domine, cette position en tombant entre nos mains pouvait entraîner une rupture d'équilibre des forces ennemies et donner lieu, par suite, à de très importants résultats.

 

En vue de l'opération projetée, le général Foch demande que la 10e Armée (général d'Urbal), qui opère dans ce secteur, soit renforcée de trois Corps d'Armée, de 72 pièces de gros calibre et une dotation en matériel et munitions calculées pour une bataille de dix jours d'après l'expérience de l'offensive d'hiver en Champagne.

De son côté la 1e Armée anglaise devra prononcer une attaque en liaison avec les nôtres.

 

Tout d'abord fixée au 1e mai par le général en chef, la date de l'opération est retardée de quelques jours pour parfaire la préparation.

 

Déjà, pendant la période de stagnation de la 1e Armée dans la région d'Arras, qui dure depuis le mois de décembre 1914, le terrain a été méthodiquement aménagé non seulement en vue de rendre le front inviolable, mais encore et surtout pour préparer l'offensive.

D'une façon générale, cette organisation se composait de deux parallèles, réunies entre elles par de nombreux boyaux dont le nombre allait en augmentant, à mesure qu'on se rapprochait de la première ligne, et d'une série de places d'armes échelonnées en profondeur.

La préparation immédiate consista à établir en avant de tout le front une parallèle de départ à la distance d'assaut reconnue la plus favorable, à multiplier les communications entre les parallèles successives, à accroître le nombre des grands boyaux d'accès et d'évacuation reliant les places d'armes aux tranchées de première ligne.

 

Les chemins de colonnes pour l'artillerie furent préparés avec soin; on installa des postes de commandement, de secours, de projecteurs, des dépôts d'outils, de munitions, de fusées, de matériel divers, d'eau et de vivres. On créa, enfin, pour doubler toutes les communications, un réseau téléphonique enterré.

 

La préparation tactique, non moins minutieuse, avait été poussée avec un soin extrême dans tous ses détails ; reconnaissances et photographies aériennes que permettait le développement incessant de notre service d'aviation et remis aux exécutants, connaissance parfaite du terrain par les unités d'attaque, amenées d'abord à cet effet dans les tranchées du secteur, puis retirées à l'arrière et reposées, pour être ramenées fraîches en première ligne la veille de l'offensive.

Les objectifs étaient définis très nettement, chaque unité avait reçu une mission précise et chaque homme connaissait sa manœuvre.

La préparation morale des combattants ne fut pas négligée.

Les chefs à tous les degrés avaient réuni leurs hommes pour leur faire part des intentions du commandement et surexciter les énergies; et chacun pouvait se rendre compte que la préparation matérielle était poussée méthodiquement dans ses moindres détails, tous avaient une confiance absolue dans le succès.

L'artillerie, de son côté, avait tout mis en oeuvre pour assurer la destruction des ouvrages et des tranchées ennemis. Des observateurs poussés très en avant jusque sur les premières lignes assureraient, à cet effet, la précision du réglage.

D'autre part, grâce aux nombreuses photographies prises méthodiquement par les aviateurs, l'organisation ennemie nous était parfaitement connue.

 

En face du 33e Corps d'Armée par exemple, se trouvaient trois positions différentes, la première, éloignée de 100 à 400 mètres de nos tranchées, se composant de deux lignes successives espacées d'une centaine de mètres et réunies entre elles par de nombreux boyaux. Au sud, ces tranchées se multipliaient et formaient une véritable suite de redoutes sur la croupe entre le bois de Berthonval et La Targette (Ouvrages Blancs)

Au nord, Carency et le bois 125, organisés en points d'appui extrêmement puissants, formaient à cette position un excellent flanquement.

La deuxième position, garnie elle-même de nombreux organes de flanquement, suivait la route de Béthune.

La troisième s'appuyait au chemin creux de Neuville Saint Vaast à Souchez.

 

Tous les préparatifs terminés, le déclenchement de l'attaque est fixé au 7 mai, sur la proposition du général Foch.

Le maréchal French, prévenu, fait connaître que la collaboration de l'Armée britannique reste acquise, sous la réserve que trois divisions françaises seraient maintenues à la gauche des forces anglaises, les reliant ainsi à l'Armée belge dans la région d'Ypres, où l'ennemi, depuis l'attaque du 30 avril, n'a cessé de se montrer très actif.

 

L’attaque

 

Dès le 4 mai

La préparation d'artillerie commence (6e, 8e, 12e, 20e régiment d’artillerie). Elle comprend une préparation d'artillerie lourde de plusieurs jours dans le but de démolir les points fortifiés et les organes de flanquement ennemis, puis une préparation immédiate d'artillerie lourde et d'artillerie de campagne combinées, ayant pour objet de détruire les défenses accessoires et de battre les coins du terrain susceptibles d'abriter des réserves.

Enfin, une puissante artillerie de tranchée était chargée de la destruction des tranchées ennemies dans la zone où la proximité de nos lignes empêchait le travail de l'artillerie lourde. Les plus légères de ces pièces 58 ancien modèle devaient accompagner l'attaque d'infanterie.

 

Mais le temps étant devenu très mauvais les 6 et 7 mai, le Commandement décide de reporter l'attaque au 9.

 

Dans la soirée du 8, toutes les divisions de cavalerie disponibles sont alertées et tenues prêtes à se porter dans la zone de la 10e Armée.

En outre, le 9 au matin, toutes les disponibilités qu'il est possible de prélever sur les autres Armées sont rapprochées de la bataille : 3e Corps d'Armée et 55e division d'infanterie, Corps de cavalerie Conneau qui se concentre dans la région d'Amiens, prêt à marcher vers le nord, 8e division de cavalerie, qui débarque vers Hesdin, en arrière de la 10e Armée.

Enfin, le général Joffre se transporte à Doullens, où il installe son poste de commandement, proche des troupes réservées à sa disposition.

Toutes les mesures sont ainsi prises pour qu'un succès important remporté par la 10e Armée puisse être aussitôt exploité avec la rapidité et la puissance désirables.

 

 

Le 9 mai, l'attaque générale va se dérouler dans les conditions suivantes

L'action principale est menée par les 21e, 33e, 20e, 17e et 10e Corps, sur un front d'environ 19 kilomètres, en prenant pour objectif la ligne générale cote 140, La Folie, Thélus, Bailleul, Point du Jour, et appuyée à gauche par une attaque de flanc du 9e Corps d'Armée et de la 58e division, dans la direction générale de Loos, cote 70, Annay.

De son côté, la 1e Armée anglaise attaquera au nord-ouest de La Bassée, en liaison avec le 9e Corps.

 

Extrait du carnet de Claude PARRON, soldat du 26e RI

« C’est alors dans cette attente que nous restions jusqu'à la nuit du 8 au 9 mai puis dans cette nuit comme on nous en avait un peu avertit le soir on nous réveilla a 1 heure du matin pour partir immédiatement. On allait attaquer, on partit donc de Mareuil vers 1 heure du matin on passa dans les boyaux et on arrivera vers 4 heures dans nos secondes ligne, puis arrivez là on nous expliqua que notre rôle était de partir dans l’attaque sur la direction de Thélus qui était aux Boches a environ 2 kilomètre en arrière de leur 1er ligne et on se trouvait alors entre Ecury et Neuville St Vaast a environ 2 kilomètres au nord d’Arras et autant au sud du Mont St Eloi, puis on devait prendre Thélus, mais il fallait pour cela enfoncer la 1er ligne Boches la seconde puis la 3ème et surtout traverser le fameux Labyrinthe de boyaux dont les Boches en avait fait un vrai endroit fortifié.

Pour l’attaque le 1er bataillon du 26ème avec le deuxième formait a eux deux la 1er ligne d’attaque et la deuxième…

Lire le carnet publié sur mon site

 

 

 

Le 9 au matin, les troupes d'attaque se trouvent en place à 4h30. Le jour s'est levé radieux; déjà, la veille, le soleil et le vent ont asséché la boue qui rendait la circulation difficile dans les boyaux.

A 6 heures, la préparation d'artillerie commence et acquiert toute son intensité. Les tirs paraissent parfaitement réglés; les coups tombent en plein sur les ouvrages allemands, dont les défenses accessoires sont bouleversées.

A 10 heures, l'artillerie allonge son tir, l'attaque d'infanterie se déclenche.

 

Patientez un peu pendant le téléchargement.......................

La journée du 9 mai

Elle est marquée par des résultats très inégaux sur l'ensemble du front; en certains points, nos troupes remportent un succès très brillant, inespéré même.

 

 

Tandis que le 21e Corps progresse au nord vers Notre-Dame de Lorette et vers Souchez, le 33e Corps avance de quatre kilomètres en moins de deux heures, et atteint la crête entre Souchez et la cote 140.

A sa droite, le 20e Corps enlève La Targette, et conquiert une partie de Neuville Saint-Vaast.

Mais, plus au sud, les 15e et 17e Corps, arrêtés presque au début par des mitrailleuses restées intactes, n'obtiennent que des résultats insignifiants.

Le 33e Corps, ayant joué le premier rôle dans cette journée du 9 mai, nous retracerons ses opérations avec quelques détails. Des trois divisions qui le composent, la division marocaine et la 77e division d'infanterie opèrent en plaine, la 70e se déploie en face de Carency et d'Ablain Saint Nazaire.

L'ennemi a transformé en véritables forteresses ces deux localités, assises au fond d'un couloir dominé au sud par la croupe 124, au nord par l'éperon de Notre Dame de Lorette.

 

L'ordre d'attaque réglait ainsi les missions des éléments du Corps d'Armée

---- La division marocaine, moins deux régiments réservés à la disposition du commandant du C. A., attaquera en direction des hauteurs 140, qu'elle occupera solidement face au nord-est;

----La 77e D. I., attaquera en direction générale Bois du Cabaret-Rouge , Givenchy; elle laissera des garnisons au Cabaret-Rouge, face à Souchez, et sur la hauteur 119, face au bois de Givenchy ;

---- La 70e D. I., maintenant l'inviolabilité de son front entre Ablain Saint Nazaire et Carency, attaquera ce dernier point par le sud; Carency enlevé, elle prendra l'offensive en direction de Souchez, en liant son mouvement à ceux du 21e C. A., et de la 77e D. I.

 

Demande d’envoi par mail d’une carte plus grande

 

Traversant d'un seul élan toutes les lignes de tranchées ennemies, l'attaque de la division marocaine, menée par le 1e régiment étranger et le 7e tirailleurs, se précipite vers la hauteur 140, que les premiers éléments atteignent vers 11 heures, et l'ennemi ayant complètement disparu du front d'attaque, des groupes pénètrent dans Givenchy, d'autres poussent jusqu'à la lisière du Petit Vimy.

Mais l'extraordinaire rapidité de cette avance, a absorbé les réserves tactiques.

Dès 10 h45, le commandant de la division fait appel aux éléments de la réserve du Corps d'Armée (8e zouaves et 4e tirailleurs); mais ces deux régiments sont restés à leurs emplacements initiaux, Mont-Saint-Eloi et Acq, à une distance de huit kilomètres des objectifs ennemis atteints avec une rapidité imprévue.

 

9 mai 11h30, le général commandant le Corps d'Armée met le 8e zouaves à la disposition de la division marocaine : deux groupes reçoivent en même temps, l'ordre de se porter vers les Ouvrages Blancs; mais les bataillons de zouaves ne peuvent s'engager que successivement à partir de 15 heures.

Entre temps, l'ennemi s'est ressaisi, et a amené aux abords de La Folie d'une part, et vers Souchez d'autre part, des mitrailleuses et de l'artillerie qui prennent d'enfilade, sous un feu violent, notre ligne de combat.

Celle-ci a les plus grandes difficultés à se maintenir, d'autant plus que notre artillerie, dont les munitions vont être épuisées, ne peut l'appuyer qu'imparfaitement.

 

 

De 14 heures à 15h30, une série d'engagements très confus et compartimentés, amène un mouvement général de repli jusqu'au chemin creux qui va de la lisière sud-est de Souchez à Neuville Saint-Vaast.

Le 4e tirailleurs, dernière réserve du Corps d'Armée, ne s'engage, de son côté, que vers 18 heures ; mais, en fin d'après-midi, notre ligne de combat renforcée se maintient solidement.

 

Pendant que se déroulent ces événements, l'attaque de la 77e division d'infanterie, menée par une brigade alpine et un groupe de chasseurs, a franchi, sans arrêt, deux lignes de tranchées allemandes.

Le 97e régiment d'infanterie pénètre dans le cimetière de Souchez, avec quelques groupes, pendant que des éléments avancés du 159e atteignent Givenchy.

Dès 10 h10, le général de division, se rendant compte de la réussite complète de l'attaque, donne l'ordre d'avancer l'artillerie. A 11 heures, une première batterie (22e régiment d’artillerie) vient s'établir au grand trot à l'ouest du bois de Berthonval.

Mais les éléments du 159e régiment d'infanterie qui ont pénétré dans Givenchy, violemment contre-attaqués par des troupes fraîches, se replient su, les crêtes 119, 140, puis vers le Cabaret-Rouge, pendant que le 97e régiment d'infanterie, soumis lui aussi à un violent bombardement, se retire vers la route Souchez-Carency, qu'il occupe en se reliant à la 70e division.

Celle-ci, de son côté, n'est pas restée inactive. Elle parvient, en peu de temps, à pénétrer dans l'îlot sud de Carency à la suite d'un combat acharné, puis à s'emparer du cimetière : sa droite, enfin, pousse vers la grande route Carency Souchez : l'investissement du village de Carency se trouve ainsi amorcé par le sud et par l'est.

 

En résumé, dans cette première journée, le 33e Corps d'Armée a atteint d'un irrésistible élan les objectifs, même les plus éloignés, qui lui avaient été assignés : il a enlevé deux batteries ennemies, plusieurs dizaines de mitrailleuses et fait 1500 prisonniers, dont un colonel et de nombreux officiers.

 

 

 

La perte a été réelle un instant; mais les troupes d'attaque, épuisées et disloquées par une marche rapide, se trouvent hors d'état de poursuivre ; l'ennemi, de son côté, a eu le temps d'amener hâtivement des réserves : L’étau, un instant desserré, s'est refermé.

Cependant, à la droite du 33e Corps, une division du 20e menait sur La Targette une brillante attaque : à 11h15, la totalité de cet îlot tombe entre ses mains avec 350 prisonniers et plusieurs pièces de 77; elle continue sa marche sur Neuville Saint Vaast, importante localité puissamment fortifiée, d'où l'ennemi tirait sur les assaillants de chaque maison crénelée, de chaque cave organisée en tranchée couverte.

 

 

9 mai 15h00, nous attaquions l'église; et, à la suite d'un combat de rues très confus et d'une extrême violence, la moitié du village nous restait; mais, en fin d'après-midi, nous étions arrêtés devant le cimetière.

La droite du 20e Corps était tenue en échec par l'ouvrage du Labyrinthe  (26e RI), car le 17e Corps, à sa droite, n'avait pas gagné de terrain.

En effet, sur le front abordé par les 17e et 10e Corps, l'ennemi avait multiplié les abris cavernes bétonnés, les blockhaus pour mitrailleuses et les réseaux de fils de fer dissimulés.

Ni les tirs de démolition de l'artillerie lourde, ni l'artillerie de campagne n'avaient pu détruire toutes les défenses accessoires. De plus, la parallèle de départ se trouvait à 200 mètres des tranchées ennemies, distance trop considérable : aussi l'attaque sortit à peine de nos lignes et fut promptement arrêtée.

 

 

 

 

Extrait du carnet de Claude PARRON, soldat du 26e RI

« ..Mais malgré une bonne préparation d’artillerie la 1e ligne Boches n’avait pas de mal et elle se trouvait au contraire criblée de mitrailleuses en face. Où mon régiment attaquait et on en comptait au moins une trentaine sur une largeur de douze cent mètres, c’est a dire juste la largeur ou mon régiment attaquait car c’était un des endroits que les Boches avait le plus fortifié parce qu’il formait pour eux un point de grande importance et avec cela le terrain allant légèrement en pente de leur côté ce prêtait pour ce motif admirablement bien pour eux au tir de leurs mitrailleuses.

C’est donc justement ce qui arriva notre 1e ligne partit mais a mesure qu’elle avançait les hommes tombaient étant fauchés par la mitraille puis on envoyait pendant un moment du renfort de la seconde ligne mais les hommes tombaient toujours et des sections entières étaient fauchées, cependant quelques uns arrivèrent jusqu'à une trentaine de mètres mais ils ne purent aller plus loin car ils seraient tombés avant d’arriver.

C’est alors qu’après une heure environ d’un travail si terrible et voyant qu’autant on en enverrait autant ils en tomberaient ; les Chefs donnèrent l’ordre d’arrêter l’attaque sur ce point mais ceux qui était en bonne santé ou blessés et qui se trouvaient entre les deux lignes furent obligés d’y rester et beaucoup de ceux-la trouvèrent la mort comme cela car aussitôt qu’ils faisaient un mouvement les Boches tiraient dessus et les achevaient ou les tuaient.

C’est ainsi qu’en une heure de temps environ ils firent de terribles ravages dans nos rangs du 1er et 2ème bataillon on comptait près de huit cents morts… »

Lire le carnet publié sur mon site

 

Quant à l'attaque accessoire de la 17e division (9e Corps d'Armée) sur Loos, elle bénéficiait tout d'abord du même effet de surprise, et ses éléments avancés pénétrèrent dans le village; mais les feux concentriques de batteries allemandes, qui se révélèrent dans les maisons d'Hulluch et de Lens, l'obligeaient rapidement à se replier dans les premières tranchées conquises.

 

 

Enfin, l'attaque de la 1e Armée anglaise, lancée le même jour, réussit tout d'abord à s'emparer des premières lignes allemandes sur le front d'une division; mais des contre-attaques immédiates reprirent une grande partie du gain réalisé. Reprise dans l'après-midi, l'attaque de nos alliés se vit arrêtée par des feux de barrage et des tirs de mitrailleuses.

 

 

Après la journée du 9 mai

Il ne pouvait plus être question de surprise, mais il importait de pousser vivement l'adversaire sur les points où il avait cédé. En conséquence, les 33e et 20e Corps furent renforcés par des unités réservées, de manière à pouvoir nourrir leur offensive.

 

Dans la nuit du 9 au 10, le commandant du 33e Corps d'Armée a rapproché de la ligne de combat toute son artillerie de campagne et les batteries lourdes

Mais, devant la division marocaine, des contre attaques ennemies se produisent toute la nuit; elles sont repoussées.

En outre, les Allemands travaillent activement à s'organiser. Vers 3 h. 30, zouaves et tirailleurs ayant ouvert un feu violent sur ces travailleurs, voient surgir 275 hommes conduits par 4 officiers, qui lèvent les bras et se rendent.

Toute la journée du ici se passe en canonnade violente et en fusillade. L'ennemi fait un usage intensif de ses mitrailleuses ; il en a placé vers la cote 140 ; d'autres prennent d'enfilade nos premières lignes.

Vers 16 heures, se déclenche l'attaque que faisait prévoir depuis le matin le violent bombardement ennemi ; mais l'assaillant est repoussé vigoureusement.

 

Cependant, sur le front de la 77e division, le duel d'artillerie (22e, 34e, 62e, 20e régiment d’artillerie) intense se poursuit toute la journée du 10.

Vers 11 heures, le général Barbot, commandant la division, est mortellement blessé à son poste de commandement; à 20 heures, une forte contre-attaque allemande, débouchant de Souchez, est arrêtée par les feux du 97e régiment d'infanterie.

D'autre part, au cours de cette journée du 10, la 7e division, poursuivant son succès, resserre plus étroitement l'investissement de Carency. Organisation puissamment fortifiée où l'ennemi a mis à profit la nature du terrain ondulé et boisé, Carency forme dans nos lignes, depuis le 27 décembre, un saillant menaçant qu'il faut réduire à tout prix

 

Une quadruple ligne de tranchées défend le village, dont chaque rue, chaque maison, sont fortifiées, avec des communications souterraines de cave dans les vergers très nombreux toutes les variétés de l'artillerie allemande, depuis le 105 et le 210, des lance-bombes de tous modèles et d'innombrables mitrailleuses sous casemates, assurent la sécurité d'une garnison qui comprend quatre bataillons d'élite et six compagnies de pionniers.

Un général de brigade commande ce point d'appui que l'ennemi considère comme imprenable, ainsi qu'il l'a avoué  depuis.

 

Le soir du 10 mai, nos troupes, après un combat acharné, sont établies sur la route Carency Souchez.

Carency, étroitement serré sur ses faces ouest et sud, commence à être menacé vers l'est; ses défenseurs ne communiquent plus que souterrainement avec Ablain Saint-Nazaire et Souchez.

 

 

Le 11 mai

Le 33e Corps d'Armée, renforcé de la 18e division, reçoit l'ordre d'enlever les hauteurs 140 et 119.

Après une courte préparation de deux heures, effectuée par les artilleries lourde et de campagne, l'attaque se déclenche à 14 heures, mais les conditions dans lesquelles va se produire l'engagement sont peu favorables : entre la première ligne et les renforts, l'artillerie ennemie bat violemment le terrain; les communications téléphoniques sont coupées, de nombreux agents de liaison tués ou blessés. L'artillerie observe mal en raison des formes du terrain, et sa liaison avec l'infanterie n'est assurée que précairement.

Aussi, malgré leur bravoure magnifique, zouaves ou tirailleurs qui essayent de progresser sont cloués au sol.

Épuisée par trois jours de violents combats, la division marocaine a perdu son aptitude offensive ; il est nécessaire de la relever.

Pareillement, l'attaque de la 77 division ne parvient pas à déboucher; plusieurs tentatives échouent; les feux d'enfilade de mitrailleuses et d'artillerie lui causent de lourdes pertes.

Mais la 7e division, pendant ce temps, continue ses progrès devant Carency.

Les unités qui bordaient la route Carency-Souchez se portent droit au nord, atteignent en quelques heures le bois à l'est du village et, après un dur combat, s'y maintiennent contre tous les efforts de l'ennemi. Celui-ci, coupé de Souchez, ne peut plus communiquer qu'avec Ablain.

 

Mais, en définitive, l'offensive improvisée du 33e Corps, le 11 mai, n'a pas réussi : ses positions ont été maintenues, mais nos troupes n'ont pu progresser.

 

Le 20e Corps, de son côté, poursuit dans Neuville Saint Vaast de violents combats.

Il réussit à s'emparer du cimetière, le 11 mai, mais ne gagne que peu de terrain à l'est du village.

 

La journée du 12 mai apporte à la 7e division la récompense de sa bravoure et de son opiniâtreté.

Par deux attaques convergentes, partant l'une de l'ouest, l'autre de l'est, menées avec une magnifique ardeur, nos troupes encerclent les défenseurs de Carency, dont les derniers îlots tombent entre nos mains ; la résistance ennemie fut particulièrement acharnée autour d'une carrière profonde de 80 mètres où les Allemands avaient organisé un « fort » complet avec casemates et abris-cavernes.

Un millier de prisonniers saxons et bavarois, dont un colonel, sont capturés dans les ruines.

A la nuit, nous poussons sur Ablain Saint Nazaire dont l'ennemi a abandonné la plus grande partie.

Ce même jour, le 21e Corps, après une lutte sanglante et acharnée, enlève le fortin de Notre Dame de Lorette, au nord-est de la Chapelle, organisation puissante comprenant des fossés, des grilles, des abris-cavernes de 10 mètres de profondeur et qui paralysait notre avance après nos premiers succès du 9 mai.

 

 

Les 13 mai et jours suivants

Les 33e et 21e Corps repoussent victorieusement plusieurs contre attaques ennemies, mais la 13e division (21e Corps) voit son offensive bloquée à droite par le fortin de la Blanche Voie et arrêtée, au nord du plateau de Lorette, par un bombardement d'une intensité exceptionnelle ; elle réussit, cependant, à gagner les pentes qui descendent vers la sucrerie d'Ablain et à s'y maintenir.

Mais la résistance du fortin de Blanche Voie a, en outre, arrêté par des feux de revers la 70e division, et lui a fait perdre une partie du village d'Ablain Saint-Nazaire.

De son côté, la 77e division essaie de faire effort directement sur Souchez en attaquant le château de Carleul ; mais elle se heurte à de puissantes tranchées ennemies, organisées dans l'intérieur du parc; finalement, elle échoue.

En définitive, malgré un très beau succès initial, nous n'avons encore pu enlever ni Souchez, ni Neuville Saint-Vaast, qui continuent à enrayer toutes nos tentatives en vue de progresser vers la crête, leurs défenseurs enfilant tout le terrain des attaques.

Il devient évident que l'ennemi s'est renforcé et ses organisations se sont révélées plus solides qu'on ne l'avait supposé.

 

Dans ces conditions, le général d'Urbal envisage la conquête méthodique d'une base de départ, d'où une nouvelle attaque nous portera à la crête de Vimy, dans sa partie nord, pour s'étaler ensuite progressivement vers la partie sud.

 

Cette base jalonnée par les points d'appui suivants : Cabaret, Souchez et les hauteurs au nord, se trouve à une distance moyenne de 500 mètres du front conquis au 15 mai.

Cependant, à l'Armée britannique, une nouvelle attaque, montée le 16 mai sur un front de trois divisions, réalise d'assez sérieux progrès, qui se traduisent, le 18, par l'enlèvement de toute la première ligne allemande sur une longueur de 5 kilomètres et une profondeur de 8oo mètres.

De notre côté, les opérations de détail, pour la conquête des points d'appui qui jalonnent la base de départ fixée par le général d'Urbal, se continuent jusqu'au 21 mai sans progrès sensibles.

 

La situation de l'ennemi, depuis le 9 mai, s'est, en effet, modifiée profondément.

Comme il ressort du récit publié par le G. Q. G. allemand sur cette journée, nos adversaires ont mesuré immédiatement la force du coup qui leur était porté; avec leur méthode habituelle, ils ont pris toutes les mesures pour y parer; neuf divisions, alertées aussitôt (l'une enlevée de Douai sans chevaux, ni voitures) ont débarqué dans la région entre le 9 et le 18. De nouvelles lignes de défense ont remplacé celles que nous avions conquises, et doublé celles dont nous n'avions pu nous emparer.

Mais surtout, dès le 13 mai, l'artillerie lourde s'est renforcée incessamment ; et, à partir du 18 mai, une concentration de pièces de tous calibres à tir rapide, pourvues de munitions inépuisables, tient sous un feu intense tout le front de la 10e Armée. Alors que, le 9 mai, nous dominions l'artillerie ennemie, celle-ci a repris l'avantage pour ne plus le perdre.

 

Aussi les journées du 22 au 29 mai sont-elles marquées par de très violentes contre-attaques sur tout le front et, en particulier, sur la côte 123, Neuville Saint-Vaast et les pentes de Notre Dame de Lorette et au ravin de Buval (31e bataillon de chasseurs); malgré la vigueur de ces actions, l'ennemi ne parvient nulle part à entamer nos lignes; il est repoussé avec de fortes pertes.

 

Le 25 mai, en vue de réduire la poche que forme le village de Souchez à l'intérieur de nos lignes, les 9e, 21e et 23e Corps exécutent une attaque concentrique qui se poursuit le 26, mais qui échoue

 

Du 27 mai au 2 juin, il n'y a plus que des actions locales.

A Neuville Saint-Vaast, une attaque générale, menée sur les deux faces du village par la 5e division, est arrêtée par des feux d'artillerie et de mitrailleuses; mais à l'ouvrage du Labyrinthe, nous avons conquis d'emblée une partie importante des organisations ennemies et la progression se continue avec succès à coups de grenade; en trois jours, la 53e division a consommé 24000 de ces engins dans cette opération.

Pour le village de Souchez les 236e et 237e RI effectuent une nouvelle attaque sans succès

 

Les jours suivants, la 10e Armée poursuit la conquête des points d'appui fixés.

Malgré le terrain détrempé par la pluie, le 21e Corps élargit les positions récemment conquises sur le plateau de Notre-Dame-de-Lorette.

Le 33e Corps enlève Ablain-Saint-Nazaire et la sucrerie de Souchez, puis investit étroitement le parc de Carleul et le tillage de Souchez. Enfin, le village de Neuville Saint Vaast, disputé maison par maison dans une lutte opiniâtre, tombe aux mains de la 5e division, et la 53e s'empare de presque tout l'ouvrage du Labyrinthe.

La base de départ, fixée parle général d'Urbal, se trouve sur le point d'être conquise, et la 10e Armée va pouvoir reprendre son offensive d'ensemble.

Les derniers préparatifs se poursuivent activement, malgré l'extrême activité de l'ennemi et, en particulier, de son artillerie lourde.

 

Le 7 juin, Nous attaquons au sud d’Arras les villages dHébuterne et de Serre  

 

Le 10 juin nous entreprenons un tir systématique de démolition sur les organisations ennemies.

L'objectif principal est toujours la crête de Vimy (cotes 119, 140, la Folie, cote 132, Point du Jour).

Sur ce front d'environ 10 kilomètres sont disposés, du nord au sud: le 33e Corps, le 9e Corps, le 2e Corps, renforcé de la 53e division, les 10e et 17e Corps.

L'attaque sera flanquée à gauche par le 21°Corps qui masquera Souchez par le nord et agira sur les bois de Givenchy, les réserves de l'Armée comprenant les 55e et 153e divisions, le 3e Corps et le 2e Corps de cavalerie.

Les 13 et 14 juin, notre artillerie exécute pendant plusieurs heures des tirs violents à cadence rapide, simulant les préliminaires d'attaque. L'ennemi est ainsi entretenu dans la croyance à une invariable préparation immédiate d'artillerie précédant l'assaut d'infanterie.

 

Le 16 juin, nos lignes partent à l'attaque vers midi, en même temps que se déclenche le tir d'efficacité de toutes nos pièces d'artillerie, y compris les contre-batteries.

De ce fait, la surprise de l'ennemi a été à peu près complète et nos pertes s'en trouvent sensiblement réduites.

Mais, tandis que les 21e et 33° Corps avancent assez rapidement, les autres Corps progressent médiocrement et avec difficulté.

En fin de journée, le 21e Corps et la division marocaine ont réalisé de sérieux progrès au nord-ouest d'Angres, sur le plateau de Notre Dame de Lorette, et au sud-ouest de Souchez.

Mais au 9e Corps et à la gauche du 2e, de très violents tirs de barrage ont arrêté notre élan ; enfin, à la droite du 20e Corps les contre-attaques de l'adversaire nous font perdre rapidement le terrain gagné d'un premier bond.

 

Le 17 juin, nous ne faisons aucun progrès.

 

Extrait du carnet d’Edouard OURSEL, soldat au 236e RI

« …Le 18 au petit jour nous les occupons (les premières lignes), je rencontre Christophe qui me dit qu’Oscar à été blessé. Les Allemands bombardent les tranchées et les boyaux y conduisaient, je suis enfoui trois fois sous de la terre, j’en suis quitte pour changer de place.

Le lieutenant FRILLIOUX commandant la compagnie est blessé d’une balle à la tête, nous allons le chercher, jamais je n’ai encore vu pareille boucherie, les corps en bouillie les membres projetés un peu partout on marche sur les cadavres, nous conduisons le lieutenant au poste de secours avec bien du mal et sous les marmites.

On s’attendait à tout moment à en recevoir une.

Nous arrivons enfin au poste de secours les marmites y tombes aussi, les Allemands cherchent les pièces lourdes qui sont à coté, nous ne sommes pas sitôt partis qu’un obus tue M. le Major SEVAUX et blesse gravement M.MALLET, nous avons encore dans cette journée un brancardier de tué et 5 de blessés.

 

Le soir les Allemands attaquent nos premières tranchées à coups de grenade et nous repoussent à notre point de départ du 16. Ma compagnie perd 140 hommes tués, blessés et disparus, les combats durs toute la nuit…. »

Lire le carnet publié sur mon site

 

 

Du 19 au 23 juin, les 2e, 10e et 17e Corps sont maintenus dans une situation défensive, tandis que les 21e et 33e continuent de progresser lentement.

Le 21e Corps atteint en plusieurs points le chemin creux d'Angres à Ablain Saint-Nazaire, mais sans pouvoir le conquérir entièrement.

 

A partir du 25 juin, la situation se stabilise sur tout le front; la violence des contre-attaques de l'ennemi, la solidité de ses organisations défensives ; enfin, la supériorité de son artillerie lourde abondamment approvisionnée, ne nous permettent plus d'espérer des résultats.

Dans ces conditions, le général d'Urbal décide de suspendre momentanément les opérations d'ensemble.

 

LE BILAN

 

En définitive, si l'offensive d'Artois, montée avec toute la puissance que comportaient nos possibilités matérielles du moment, n'avait pas atteint l'objectif final assigné, elle n'en obtenait pas moins des résultats importants.

 

Après avoir, dans l'attaque du 9 mai, enlevé d'un bond les positions ennemies, puissamment organisées, sur un front de 6 kilomètres et une profondeur de 3 à 4, la 10e Armée a fourni de sérieux efforts pendant les semaines suivantes et conquis d'importants trophées : 7450 prisonniers, 24 canons, 134 mitrailleuses.

Mais entre tous les Corps d'Armée qui rivalisèrent d'endurance, de bravoure et d'audace, le 33e se distingua sous le commandement d'un chef qui se révélait de plus en plus éminent : le général Pétain.

 

Déjà, le 8 avril 1915, dans ce même secteur où la situation des lignes françaises était très confuse au début de l'hiver, le commandant du 33e Corps était cité « pour avoir pris sur l'adversaire l'ascendant moral de l'offensive, et l'avoir maintenu par une série de coups de main habilement préparés, énergiquement conduits, judicieusement exploités. »

 

Particularité saisissante, les opérations dirigées par le général Pétain dans cette région de l'Artois se déroulaient tout près de son pays natal : Cauchy-à-la-Tour, bourg dont il pouvait apercevoir les maisons, à quelques kilomètres, du haut de l'observatoire de Mont-Saint-Eloi.

 

A la suite des brillants succès du mois de mai, le Commandant en chef citait à l'ordre de l'Armée le 33e Corps lui-même, « pour avoir, sous la conduite énergique de son chef, fait preuve au cours de son attaque du 9 mai, d'une vigueur et d'un entrain remarquables, qui lui ont permis de gagner, d'une haleine, plus de 3 kilomètres, de prendre à l'ennemi plus de 25 mitrailleuses, 6 canons, et de faire 2000 prisonniers. »

 

Pour le seconder, le général Pétain avait trouvé le meilleur de ses lieutenants dans la personne du général Fayolle, commandant de la 70e division.

Mais nos succès avaient été très chèrement achetés.

 

Pour la période du 9 mai au 16 juin, nos pertes atteignaient les chiffres de 2260 officiers, dont 609 tués, et de 100240 soldats, dont 16194 tués, 63619 blessés, le reste disparu.

 

 

Aussi, pour apprécier l'importance d'une telle victoire, il faut la situer dans le temps, se rappeler qu'elle succédait à cette longue bataille du premier hiver, livrée en Champagne, où quarante jours d'efforts spasmodiques, d'attaques partielles, de sacrifices héroïques et sanglants n'avaient réussi qu'à égratigner la cuirasse de la fortification allemande, sans même la bosseler; il faut se rappeler qu'au printemps de 1915 nous ne possédions encore que des moyens offensifs restreints, alors que la tactique défensive allemande mettait en jeu une puissance matérielle formidable.

 

Pour la première fois, la conquête de points d'appui fortifiés tels que Carency et Ablain, que l'ennemi considérait comme imprenables, nous dévoilait les trucs, la machinerie, l'ingéniosité des organisations souterraines allemandes.

Enfin, au point de vue moral, le dogme de l'inviolabilité du front allemand recevait une atteinte grave.

La surprise de l'ennemi fut si complète et son émoi si grand que les états-majors allemands qui occupaient Lille commencèrent hâtivement leurs préparatifs de départ.

Pour parer à notre attaque, le Commandement ennemi dut transporter dans la région toutes les réserves dont il disposait, soit dix divisions au minimum, indépendamment d'une artillerie très nombreuse prélevée sur le reste du front.

Enfin, notre offensive vigoureuse eut comme conséquence de limiter l'effort allemand contre les armées russes, dans un moment particulièrement critique pour ces dernières, et de faciliter la mobilisation des forces militaires de l'Italie, entrée le 24 mai dans la coalition.

 

 

 

 

 

 

 

 

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Des combats pendant la même période : Hébuterne et de Serre

 

Suite des opérations :  L'offensive d’Argonne      

   

Suite des opérations : L’offensive d’Artois en septembre              

 

 

Lien externe : Notre Dame de Lorette - Combats d’Artois : Ce site (blog) a pour but d’établir des contacts afin d’aider, de renseigner, d’accompagner, les personnes qui recherchent la trace d’un parent ayant combattu dans ce secteur en 1914 et 1915

 

 

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