124ème REGIMENT D’INFANTERIE
1e
partie : 1914
Quelques passages intéressants du JMO du 2ème semestre 1914
Combats de Mangiennes : 11 août 1914
Bataille de Virton-Ethe : 22 août 1914
Quennevières : 14 septembre 1914
Les combats de Crécy et Billancourt : 22 septembre 1914
Les combats à Andechy : 4 novembre 1914
26 N – Carton 684 – Dossier 13
Le Régiment mobilisé compte 3 bataillons, 3 sections de
mitrailleuses, 1 Compagnie HR. et 1 atelier téléphonique.
Etat-Major
Colonel FROPO (Fait
prisonnier le 24-09-1914 près de Rethonvillers, remplacé par le
Lieutenant-Colonel ROCHEFRETTE)
Lieutenant-Colonel DUBOSCQ (Blessé le 18-09-1914 devant Nampcel)
Médecin Major DAIREAUX
Capitaine, adjoint au chef de Corps, MABILLE DU CHESNE
Officier chargé des détails CASTIEAU
Officier d’Approvisionnement MORIN
Porte-Drapeau BENOIT
Commandants des sections de mitrailleuses :
1ère
Section FOURTIER
2ème Section BRIAND
3ème Section DE LA BASSETIERE
Chef de Musique PLANES
Chef du Service Téléphonique DE LA SAYETTE
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1er BATAILLON |
2ème BATAILLON |
3ème BATAILLON |
Chef de Bataillon Médecin aide-major |
LAMBERT AUGER |
BRUNET LOISELEUR |
FAVIER ESTRADE |
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1ère
COMPAGNIE |
5ème
COMPAGNIE |
9ème
COMPAGNIE |
Capitaine Lieutenant Sous-Lieutenant |
GAILLARD GUILLON MEYER |
MOREL DUFRASNE DURAND |
MORICEAU ROGER FOUQUE |
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2ème COMPAGNIE |
6ème
COMPAGNIE |
10ème
COMPAGNIE |
Capitaine Lieutenant Sous-Lieutenant |
MOUREAUX JEANNEL HASSLER (Lieut.) |
ROZET PHELIZON LEGAY WOLF |
DE CLERCK GUILBERT |
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3ème COMPAGNIE |
7ème
COMPAGNIE |
11ème
COMPAGNIE |
Capitaine Lieutenant Sous-Lieutenant |
LE BOURGEOIS BRUNETIERE DUPONT |
BORIUS MAZE LAFFARGUE CHARDAINE |
BERTHIER de SAUVIGNY BUGNET MARCHAND |
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4ème COMPAGNIE |
8ème
COMPAGNIE |
12ème
COMPAGNIE |
Capitaine Lieutenant Sous-Lieutenant |
LE CHAUFFE de KERGUENEC FERRé BOUSCAT |
LEMAIRE GUILLO-LOHAN LEVY |
ROUSSEL HERSART de la VILLEMARIE JABRAUD CHEVALIER |
EFFECTIF
en S/OFFICIERS et HOMMES DE TROUPE : 3341
- Nombre de CHEVAUX : 189
Le Régiment est transporté par voie ferrée sur la base de concentration en 3 éléments qui sont dirigés sur Reims (gare régulatrice) et de là sur Verdun (gare de débarquement) où ils arrivent le 6 août à 19h01, 20h28 et 22h48.
Le 124ème Régiment d’Infanterie appartient à la 15ème Brigade, 8ème Division, 4ème Corps d’Armée.
Il cantonne le 6 à Belleville (faubourg nord de Verdun)
Le Régiment va cantonner à :
Brabant-sur-Meuse (1er Bataillon)
Crépion et Moirey (2ème Bataillon)
Flabas (3/ Compagnies du 3ème Bataillon)
Haumont-près-Samogneux (1ère Cie du 3ème Bataillon + Etat-Major du Régiment)
Les cantonnements de la 8ème Division sont resserrés vers le nord. Le Régiment occupe :
1er Bataillon : Etraye
2ème Bataillon : Crépion et Moirey
3ème Bataillon : Gibercy (½ Cie) et Wavrille (3 Compagnies ½)
Ces cantonnements sont couverts par la 16ème Brigade qui occupe la ligne Damvillers, Romagne-sous-les-Côtes, Gremilly.
Une division de cavalerie ennemie a été signalée le 8 août dans la soirée vers Mangiennes.
La 8ème Division prolonge vers le nord la défense de la place de Verdun. La 16ème Brigade en première ligne s’étend de Damvillers inclusivement aux mamelons jumelés au N.E. d’Ornes inclusivement où elle se relie aux troupes de la défense de Verdun.
La ligne de résistance de la 16ème Brigade comprend 2 secteurs (Nord et Sud) séparés par la route Azannes – Mangiennes. Dans chacun des secteurs il est formé 3 sous-secteurs, savoir :
Secteur
Nord :
1er s/secteur : Côte d’Horgne
2ème s/secteur : Côte de Morimont
3ème s/secteur : Romagne et Côte de Romagne
Secteur Sud :
1er s/secteur : Azannes
2ème s/secteur : Gremilly
3ème s/secteur : Mamelons jumelés au N.E. d’Ornes.
La 15ème Brigade est en réserve (deuxième ligne) Le 124ème, en arrière du secteur nord, a reçu l’ordre d’occuper les positions suivantes :
Bataillon Commandant LAMBERT :
1 Compagnie lisière nord de Damvillers
1 Compagnie soutien d’artillerie vers le D de Damvillers
2 Compagnies en réserve à la cote 221 au sud de Damvillers.
Mission : couvrir la gauche de la ligne de résistance.
Bataillon Commandant FAVIER :
Vers la cote 219 au S.O. du col séparant le mamelon d’Horgne du mamelon de la côte de Morimont.
Mission : Prêt à se porter sur l’un ou l’autre des cols englobant la côte de Morimont
Bataillon Commandant BRUNET :
En réserve derrière l’Y de Gibercy, prêt à appuyer le mouvement du Bataillon FAVIER ou à soutenir le bataillon du 130ème placé dans le ravin.
Chacun de ces trois bataillons est à la disposition et aux ordres directs des commandants des 3 sous-secteurs du secteur Nord.
Les différents éléments du 124ème sont en position à 5 heures. A 12h10, le Bataillon FAVIER (3ème) reçoit du Général commandant la 16ème Brigade l’ordre de se porter en arrière de la côte de Morimont, vers l’R du mot Morimont. Il y est installé à 13h30.
A la fin de la journée du 9 le Régiment avait reçu l’ordre de rejoindre ses cantonnements auxquels était apportée la modification suivante : le Bataillon LAMBERT avait 2 Compagnies à Etraye et 2 Compagnies à Damvillers
Pendant la nuit du 9 au 10, le régiment reçoit l’ordre de porter dès 4h30 un bataillon vers Gibercy (Bataillon FAVIER) et 2 Bataillons à l’est d’Etraye.
A 6 heures les bataillons sont placés en formation de rassemblement articulé, savoir :
Bataillon LAMBERT : 3 Compagnies à Damvillers et abord N. et S.
1 Compagnie à la ferme Froidevaux
Bataillon BRUNET : au N. et à l’O. de Wavrille.
Bataillon FAVIER : à l’est de Gibercy.
A 10h35 le Général commandant la 15ème Brigade donne l’ordre suivant au 124ème :
Laisser un Bataillon à la cote 221 (sud de Damvillers), porter un Bataillon au nord de Chaumont-devant- Damvillers dans le renfoncement du chemin à 500 m. au Nord du village.
Le Bataillon de Gibercy se portera à la ferme de Morimont.
En conséquence sont en place à 12 heures :
Bataillon LAMBERT cote 121
Bataillon BRUNET au nord de Chaumont
Bataillon FAVIER ferme de Morimont.
Voir la bataille dans son
ensemble
A 14h15, en raison du combat qui se déroule entre Mangiennes et Pillon entre deux bataillons du 130ème appuyés par une batterie d’artillerie, et l’ennemi dont la force est évaluée à une division de cavalerie et 3 bataillons de chasseurs, les différents bataillons du 124ème sauf le 1er laissé à la cote 121 appuient vers l’est et se placent en position d’attente : le Bataillon FAVIER au col entre le Morimont et la côte de Romagne, le Bataillon BRUNET entre la cote 319 et la ferme Geai.
Le Régiment n’est pas engagé.
A la fin de la journée toutes les troupes de la 8ème Division bivouaquent sur leurs emplacements.
La 16ème Brigade, le 124ème et l’artillerie (3 groupes) doivent résister à outrance sur la ligne principale de défense côte d’Horgne – côte de Morimont – côte de Romagne. Toutes les unités sont en place à 3h30, savoir :
Le Bataillon LAMBERT aux abords du col entre la côte d’Horgne et la côte de Morimont, prêt à prononcer une contre-attaque contre tout ennemi qui attaquerait soit la côte d’Horimont soit la côte de Romagne
Le Bataillon FAVIER en position aux abords du col entre les côtes de Morimont et de Romagne.
Le Bataillon BRUNET en position de rassemblement à la ferme de Morimont à la disposition du Colonel commandant la 16ème Brigade.
Le Bataillon FAVIER reçoit du Général commandant le 4ème C.A. l’ordre de faire une reconnaissance sur Mangiennes pour relever les blessés qui resteraient du combat livré la veille : il ne doit pas attaquer le village s’il est encore occupé. Le village étant évacué par l’ennemi, le Bataillon FAVIER s’y installe et en renforce la défense.
A midi l’ordre est donné d’occuper les cantonnements suivants :
Mangiennes : 3ème Bataillon (FAVIER) fournissant les avant-postes.
Crépion et Noirey : E.M. du 2ème Bataillon (BRUNET) avec un groupe d’artillerie
Wavrille : 1er Bataillon (LAMBERT)
Aucune modification sauf pour le Bataillon FAVIER qui, dans la soirée, est relevé à Mangiennes par le 101ème d’Infanterie (7ème Division) Le Bataillon vient cantonner à Chaumont-devant-Damvillers.
Aucun changement dans la situation. Aucun mouvement n’est effectué.
Les cantonnements du 4ème C.A. vont être resserrés pour faire place à la 54ème Division R. et préparer la marche ultérieure. En conséquence les cantonnements affectés au 124ème sont Wavrille moins 2 Compagnies à Crépion avec 2 groupes AC.4.
L’Etat-Major de la Division et celui de la Brigade sont à Damvillers.
Les nouveaux cantonnements sont occupés à 9 heures.
A 9h40 le régiment alerté reçoit l’ordre du Général commandant la 15ème Brigade de se porter sur Damvillers immédiatement avec son TC.1.
Une colonne ennemie est signalée sortant de Longuyon et paraissant marcher vers le sud-ouest. Le Régiment est dirigé sur Dombras.
A 11h40 le Régiment est formé au nord du Pont des 4 Communes, prêt à arrêter la marche de l’ennemi. Le Bataillon FAVIER est au sud-est de la cote 218, le Bataillon LAMBERT entre la route de Dombras et la cote 217. Le Bataillon BRUNET en 2ème ligne de chaque côté de la route, un peu au nord du Pont des 4 Communes.
A 13h50 un ordre reçu du Général commandant la 8ème Division prescrit au 124ème d’Infanterie, en cas d’attaque, d’occuper la position 218-217 au N.E. du Pont des 4 Communes. En même temps, le 130ème se porte sur Damvillers par le Bois de Damvillers et le Bois de Dombras, dans la région de Merles, et doit occuper la croupe 210-218 au débouché des Bois de Dombras et de Merles.
4 groupes d’artillerie appuient les deux régiments.
Renseignement.
Les troupes de couverture du 2ème Corps d’Armée sont en avant de ces positions. Le 120ème Régiment d’Infanterie et 1 groupe d’artillerie tiennent les passages de l’Othain entre Rupt-sur-Othain et Saint-Laurent-sur-Othain, et défendent la lisière nord des bois du Grand Failly.
Merles est occupé par un bataillon de chasseurs à pied français (9ème Bataillon)
A 17h45 le Régiment reçoit l’ordre de former l’avant-garde de la Division et de remplacer à Villers-lès-Mangiennes les troupes de couverture du 2ème C.A. qui s’y trouvent.
Cette relève a lieu pendant la nuit et prend fin vers 22 heures.
Le 4ème C.A. a poussé dans la soirée du 14 août ses avant-gardes sur la Loison et établi sa ligne de résistance avancée au bois de Parfondevaux, Grand Chanel, Pillon, Bois de Warphemont.
Le 124ème a atteint le 14 au soir Villers-lès-Mangiennes, avec un groupe d’artillerie et un peloton de hussards. Le 15, après reconnaissance du terrain par le Colonel accompagné des Chefs de Bataillon, les positions suivantes sont prises :
Le Bataillon LAMBERT occupe Saint-Laurent-sur-Othain et la lisière est du bois Parfondevaux où il se relie au 2ème C.A.
Le Bataillon FAVIER occupe la lisière nord de la bande boisée au nord de la cote 260, 1 .300 m. N.E. de Villers-lès-Mangiennes jusqu’au Bois de Grand Chanel où il assure la liaison avec la 7ème Division d’Infanterie.
Le Bataillon BRUNET occupe avec 2 compagnies la Chapelle-Saint-Jean (800 m. au sud de Villers)
Les 2 compagnies en réserve dans le village sont chargées de la défense de la lisière nord. L’artillerie a une batterie en position de surveillance à la Chapelle-Saint-Jean, les deux autres en position d’attente à la sortie sud de Villers.
Conduite
en cas d’attaque :
Résister sur place. S’ils sont trop serrés par l’ennemi, le Bataillon LAMBERT se repliera par les bois sur Merles, le Bataillon FAVIER par Villers sur la Chapelle-Saint-Jean. Ils iront occuper au sud de Villers la 2ème ligne de résistance, cote 218, Chapelle-Saint-Jean, cote 225. Poste de commandement du Colonel cote 260.
A 9 heures, la liaison est établie à l’intérieur des lignes avec la 13ème Brigade (Brigade LACOTTE) sur le chemin de Mangiennes à Saint-Laurent-sur-Othain par la cote 260 à l’aide de 2 postes fournis l’un par la 13ème Brigade, l’autre par le 124ème.
A 11 heures les éléments avancés de la couverture du 2ème Corps occupant la ligne Petit Failly – Grand Failly et plus à l’est le signal détruit cote 306. Sur l’ordre du Général commandant la 15ème Brigade, le Bataillon LAMBERT pousse une compagnie à environ 2 kilomètres au N.E. de Saint-Laurent-sur-Othain sur le chemin Saint-Laurent – Longuyon pour établir la liaison avec l’élément du 2ème C.A. qui occupe le signal détruit.
Dispositif de nuit :
Le Bataillon LAMBERT et le peloton de Hussards seront en
cantonnement d’alerte à Saint-Laurent-sur-Othain, tenant par des postes tous
les chemins autour du village : il établira vers la cote 260 un poste de
liaison avec les deux autres bataillons du régiment et l’artillerie cantonnés à
Villers-lès-Mangiennes et Chapelle-Saint-Jean.
L’ennemi semble montrer peu d’activité dans la région de Longuyon et se fortifier sur la rive droite de L’Othain. Le 124ème reprend les emplacements de jour qu’il occupait dans la journée du 15. Les éléments sont en place à 4h30. Les modifications suivantes sont apportées à la répartition des éléments de la défense :
1. Infanterie
– Le Bataillon BRUNET ne laisse qu’une Compagnie à la Chapelle-Saint-Jean et
trois à la défense du village de Villers-lès-Mangiennes.
2. Artillerie
– 1 batterie à la lisière est du bois Parfondevaux (batterie d’infanterie –
Direction de tir cote 252 au N.O. de Pillon)
- 1 batterie cote 260 (contrebatterie – Direction de tir ferme de
Haut-Wal) – 1 batterie Chapelle-Saint-Jean (Direction de tir : Pillon)
Cette batterie flanque la position à droite et pourra servir ultérieurement de
batterie d’accompagnement.
Faibles forces ennemies à l’est et à l’ouest de Longuyon. L’ennemi tient la ligne Bois de Bellechêne, Bois Deffaye, Bois Reverdel (au sud de Saint-Pierrevillers)
Le 4ème Corps resserre ses cantonnements vers l’O. Rien n’est changé pour le 17 août aux cantonnements de la 15ème Brigade.
Le Général commandant le 4ème Corps envoie l’ordre de défendre le passage de l’Othain non seulement au point de vue défensif mais surtout au point de vue offensif afin de ne pas être exposé à avoir à reconquérir les passages quand on se portera en avant. La Compagnie Divisionnaire du Génie a l’ordre de venir dans la matinée se mettre à la disposition du Colonel commandant le 124ème.
En conséquence, les modifications suivantes sont apportées au dispositif de couverture primitivement adopté par le 124ème. La ligne d’avant-postes constituée par le Bataillon BRUNET (qui a relevé le Bataillon LAMBERT) à Saint-Laurent prendra les dispositions suivantes :
1 Compagnie sur la route Saint-Laurent – Longuyon ;
1 Compagnie à Saint-Laurent gardant les débouchés et fournissant au besoin des travailleurs au Génie ;
1 Compagnie dans les tranchées (à faire) sur le chemin de terre Saint-Laurent – Chatillon à hauteur du pont de pierre sur l’Othain.
1 Compagnie vers le gué au sud de la cote 217, en liaison avec le 101ème Régiment qui a des éléments au N. de la cote 152
Le Génie organise la défense N.E. de Saint-Laurent et prépare 3 passages sur l’Othain.
Dispositions de nuit :
2 Compagnies à Saint-Laurent gardant les issues et les chemins par des postes ;
1 Compagnie au bivouac du Pont de pierre ;
1 Compagnie au bivouac au sud de la boucle cote 217 sur l’Othain.
L’ennemi n’a manifesté aucune activité sur le front du 4ème C.A. Il semble avoir évacué Longuyon. Toutefois, le tunnel à 1.500 m. E. de Longuyon, sur la ligne de Thionville, serait encore gardé par de l’infanterie.
Le C.A. portera ses têtes de colonne sur le front Delut- Dombras, et tiendra par ses avant-postes l’Othain de Marville à Saint-Laurent inclusivement où il relèvera les éléments de sûreté du 2ème C.A.
La 87ème Division cantonnera à Marville – Petit-Failly, Delut, Witarville, Montfuseau, Peuvillers.
Le 124ème, après avoir été relevé à Villers-lès-Mangiennes par la 7ème Division, rejoindra son cantonnement à Witarville.
Le 124ème reste dans ses cantonnements.
Vis-à-vis de l’armée les avions ne signalent plus dans la région de Malavillers (15 km environ N. de Briey) qu’une seule division de cavalerie couverte par des avant-postes sur la ligne Bois-Revercel, Landres, Norroy-le-Sec, Fléville, c’est à dire franchement à l’est de la voie ferrée Longuyon – Conflans.
Devant le front Nord de l’armée, les observateurs ont l’impression du vide. En conséquence, aucun mouvement n’a lieu dans le C.A.
Dans la nuit du 20 au 21 août, ordre du C.A. à la 8ème Division : se tenir prêt à partir à 5 heures.
Virton, Dampicourt et Saint-Mard (localités situées en Belgique) sont occupées par des forces ennemies relativement faibles. A 6 heures, le 4ème C.A. commence sa marche offensive vers le nord en deux colonnes, la 8ème Division se porte sur Virton par Marville, Velosnes, Torgny, Lamorteau.
Le 124ème fait partie du gros de la colonne et marche derrière l’A.D. 8.
A 11h45, 1 km avant l’arrivée au mamelon 302, le Bataillon BRUNET est détaché en flanc garde au Bois Céline (voir la carte belge au 40.000ème) et y relève le bataillon du 117ème.
Le 124ème pénètre sur le territoire belge à 13h20.
A 15h45 en arrivant à Harnoncourt, la 15ème Brigade reçoit l’ordre de prendre une formation de rassemblement au S.O. de la cote 280 qui est occupée par le 115ème Régiment, l’A.D. 8 (1er groupe) et la Compagnie du Génie.
Le Régiment cantonne à Harnoncourt.
De faibles cantonnements ennemis sont signalés dans la région d’Etalle.
Le 4ème C.A. va se porter sur la ligne Etalle – Chatillon, La 8ème Division par Virton, Huombois, Etalle. Le 124ème est tête du gros de la colonne.
L’avant-garde de la Division (130ème Régiment) est arrêtée par l’ennemi à environ 800 mètres de la lisière sud des bois au nord de Virton, à hauteur de Bellevue (carte belge au 40.000ème) Le brouillard est très intense. L’ennemi occupe des tranchées.
6h45 – Le 124ème est en position d’attente, le 3ème Bataillon au nord sur la lisière du village, les autres bataillons dans le village.
Vers 7h45 le 130ème qui a subi de graves pertes se replie. Le 124ème est engagé de la façon suivante :
Le 3ème Bataillon (FAVIER) à cheval sur la route, aux abords N. et N.O. du village de Virton ;
Le 1er Bataillon (LAMBERT) prononce une contre-attaque par le nord ;
Le 2ème Bataillon (BRUNET) prolonge la défense à l’ouest.
Ces 3 bataillons restent longtemps sous le feu de l’artillerie allemande qui arrête la contre-attaque, et sous celui des mitrailleuses.
A 11 heures, devant des forces très supérieures, la 15ème Brigade se replie par Saint-Mard sur la cote 280, 1.500 m. S.O. de Saint-Mard, et sur la Tuilerie (sud de Saint-Mard) où elle occupe une ligne de résistance.
Le mouvement en avant des allemands est arrêté :
Par l’arrivée d’éléments du 2ème C.A. français qui le prennent en flanc par Couvreux et Villers-la-Loue.
Par notre artillerie de la cote 280 et de la Tuilerie.
Pour la nuit, le 124ème s’établit en cantonnement d’alerte à Harnoncourt avec un encerclement d’avant-postes. 2 Compagnies du 124ème et 1 Compagnie du 115ème forment les avant-postes à l’est et au sud d’Harnoncourt, dans les bois de Guéville et de la Côte.
Ces avant-postes sont placés sous les ordres du Lieutenant-Colonel du 124ème.
On craint que l’ennemi ne cherche à tourner la 8ème Division par l’est, car il a refoulé vers le sud la 7ème Division qui se portait sur Chatillon par Ethe, et à la fin du jour l’ennemi occupait Ruette.
Le combat de Virton a été très meurtrier pour le 124ème, qui a eu 3 Officiers tués, 16 officiers blessés, 1 disparu, et :
Hommes de troupe : 9 tués, 259 blessés, 498 disparus.
Officiers tués, blessés ou disparus :
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1er BATAILLON |
2ème BATAILLON |
3ème BATAILLON |
Chef de Bataillon Médecin aide-major |
LAMBERT AUGER |
BRUNET LOISELEUR |
FAVIER ESTRADE |
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1ère
COMPAGNIE |
5ème
COMPAGNIE |
9ème
COMPAGNIE |
Capitaine Lieutenant Sous-Lieutenant |
GAILLARD GUILLON MEYER |
MOREL DUFRASNE DURAND |
MORICEAU ROGER FOUQUE |
|
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2ème COMPAGNIE |
6ème
COMPAGNIE |
10ème
COMPAGNIE |
Capitaine Lieutenant Sous-Lieutenant |
MOUREAUX JEANNEL Lieutenant HASSLER |
ROZET PHELIZON LEGAY WOLF |
DE
CLERCK GUILBERT |
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3ème COMPAGNIE |
7ème
COMPAGNIE |
11ème
COMPAGNIE |
Capitaine Lieutenant Sous-Lieutenant |
LE BOURGEOIS BRUNETIERE DUPONT |
BORIUS MAZE LAFFARGUE CHARDAINE |
BERTHIER de SAUVIGNY BUGNET MARCHAND |
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4ème COMPAGNIE |
8ème
COMPAGNIE |
12ème
COMPAGNIE |
Capitaine Lieutenant Sous-Lieutenant |
LE CHAUFFE de KERGUENEC FERRé BOUSCAT |
LEMAIRE GUILLO-LOHAN LEVY |
ROUSSEL HERSART de la VILLEMARIE JABRAUD CHEVALIER |
Le Régiment quitte ses cantonnements à 4 heures, se retire en arrière vers Torgny pour reformer les Compagnies.
Vers 7 heures, prise de position de combat dans le Bois Céline au sud de Lamorteau.
Vers 16 heures le Régiment se porte au sud-est de Torgny, prend des positions de combat et creuse des tranchées. Certaines fractions cantonnent, d’autres bivouaquent.
Le Régiment conserve ses positions de la veille jusqu’à 12 heures. L’ennemi a progressé vers la Malmaison et Allondrelle. Le Régiment se retire sur Othe par Velosnes, le 3ème Bataillon par Lamorteau, Ecouviez, Grand-Verneuil, Montmédy.
Cantonnements : Bazeilles et Othe.
Avant-postes : sur les rives de l’Othain.
Le 25 août, le Régiment prend les dispositions suivantes :
2ème Bataillon sur le chemin d’Othe à Flassigny,
3ème Bataillon au sud-est de la ferme Haut-Mont,
Soutien de l’artillerie à la cote 341, chargé de couvrir la retraite éventuelle du 2ème Bataillon,
1er Bataillon aux cotes 302, 277 et 247, moins la 4ème Compagnie laissée au Mont Quintin.
Vers midi, retraite générale par Juvigny-sur-Loison, Louppy-sur-Loison, forêt de Woëvre, Murvaux, Milly-devant-Dun.
Cantonnement : Lion-devant-Dun.
2ème et 11ème Compagnies détachées à la garde des ponts de la Meuse.
Le 26, le 124ème fait partie de l’arrière-garde du 4ème Corps. Il reste sur ses positions. A 10h40, ordre est donné de rester sur place, l’ennemi n’étant signalé nulle part. Les ponts de Sassey et de Dun sont minés par le Génie et prêts à sauter. Vers midi, quelques Compagnies ont franchi la Meuse à Sassey, le pont saute aussitôt. Le reste du Régiment passe à Dun. La 16ème Brigade est chargée d’empêcher l’ennemi de jeter des ponts de bateaux.
Cantonnement : Brandeville.
Départ du cantonnement à 10 heures. Le Régiment se dirige vers Andevanne et Villers-devant-Dun où il s’établit en réserve de la 8ème Division.
L’ennemi n’attaque pas, il essaie de jeter des ponts sur la Meuse.
Cantonnement à Villers-devant-Dun, moins le 3ème Bataillon qui cantonne à Andevanne.
Dispositions de combat. Le Régiment occupe le bois à l’ouest de Villers. Calme à peu près complet. La 7ème Division est mise à la disposition du 2ème Corps d’Armée situé à notre gauche, vers Stenay.
Départ à 3 heures du matin. Dispositions de combat : 1er Bataillon au sud de Villers, sur la route d’Aincreville. 2ème Bataillon au nord de Villers, 3ème Bataillon à l’est d’Aincreville.
L’ennemi cherche à lancer des ponts, la 16ème Brigade et l’artillerie s’y opposent, il envoie des gros obus sur la réserve (15ème Brigade)
Vers 16 heures, mouvement de retraite par la ferme de Chassogne. Rassemblement du Régiment à l’est de Bantheville.
Cantonnement à Aincreville, vers minuit. 1er Bataillon aux avant-postes.
Le Régiment a fait 3 prisonniers.
Le 124ème part à 5 heures. L’ennemi a réussi à franchir la Meuse et à occuper Doulcon, Sassey, Mont-devant-Sassey et la ferme Jupille. Les 1er et 3ème Bataillons prennent leurs dispositions de combat et par Villers gagnent le bois de Mont-devant-Sassey. 2ème Bataillon en réserve.
L’action s’engage mais il est impossible de déboucher de la lisière est du bois. On couche sur les positions. Néanmoins la majeure partie du Régiment sort du bois pour bivouaquer à 600 mètres à l’ouest.
Les positions de la veille sont reprises. 3ème Bataillon à droite de la position face à Mont, 2ème à gauche, 1er en réserve assurant la liaison avec la 16ème Brigade à Montigny. Impossible de déboucher sur Mont. Le Régiment est dans un bois de 4 km de traversée. L’ennemi s’infiltre à droite et à gauche. Vers 14 heures une assez grosse action est engagée à Montigny par la 16ème Brigade. L’ennemi sonne la charge de ce côté et attaque devant notre front : vers 18 heures, la retraite commence sur Villers-devant-Dun où nous bivouaquons à 1 km à l’ouest.
Cette journée a été assez chaude pour le 124ème : environ 300 hommes blessés ou disparus, et 5 officiers. La 2ème Section de Mitrailleuses tombe aux mains de l’ennemi, matériel seulement. Culasses emportées, personnel et chevaux sauvés.
V
SEPTEMBRE 1914
Départ du bivouac à 4 heures. Marche en arrière sur Sommerance par Bantheville, Romagne. Pas de combat. Rencontre de la 39ème Division d’infanterie française. Le régiment cantonne à Sommerance où il arrive vers 13 heures. Un point de rassemblement à 1 km au nord sur la route de Landres est reconnu en cas d’alerte. Les mesures de sécurité en cantonnement sont prises. Arrivée d’un renfort de 1.000 hommes. Le Régiment quitte le cantonnement à 23 heures.
Parti de Sommerance à 23 heures le 1er, le régiment en colonne de route se dirige vers la forêt de l’Argonne par Fléville, Apremont, Binarville. Grand’halte à la Mare aux Bœufs. Arrivée à Ville-sur-Tourbe où le régiment embarque pour destination inconnue. E.M. et 2ème Bataillon, 3ème Bataillon, 1er Bataillon. Nuit du 2 au 3 en chemin de fer.
Le 3 septembre, gare régulatrice Noisy-le-Sec, gare de débarquement Pantin, à 11 heures pour le 1er échelon. Grand’halte. Départ à 15 heures pour cantonnement de Bois-Colombes où le 124ème stationne les 3, 4 et 5 septembre, la 8ème Division étant en réserve générale. Travaux, revues diverses.
Départ à 6 heures pour Pavillons-sous-Bois par Saint-Denis, Bobigny. Arrivée au cantonnement vers 11 heures. Départ à 21 heures pour marche de nuit. Simples dispositions de marche.
Nuit du 6 au 7, marche vers l’est direction de Meaux par Montfermeil, Chelles, Gournay-sur-Marne, Champs, Torcy, Lagny. L’armée anglaise est à notre droite avec liaison assurée à partir de Lagny. Long repos de 6 à 10 heures. Reprise de la marche par Chalifert, Montry.
Cantonnements à Couilly et Pont-aux-Dames.
La mission de la 8ème Division est d’attaquer entre la Marne et la gauche de l’armée anglaise. Départ à 5 heures. 124ème par le chemin Couilly, Montlignon, Légy. Formation de combat de toute la division. Direction Château de la Noue. Vers 16 heures arrêt sur le plateau de la Grange Dumont en liaison avec l’armée anglaise à Coulommes.
Le 124ème prend les avant-postes et cantonne sur place dans la ferme à proximité.
Départ à 5 heures en colonne de route. Vers 8 heures, formation de combat. 3ème Bataillon vers Fublaines, 2ème au sud de Trilport, 1er en réserve au nord de Villemareuil dans le ravin.
Le régiment conserve cette formation toute la journée. Vers 19 heures, ordre est donné de se rassembler, la Division devant se porter au nord de Meaux par une marche de nuit.
Départ à 20 heures pour Meaux, Nanteuil-les-Meaux, Neufmoutiers, Iverny.
Vers 5h la Division est rassemblée dans une plaine au sud de Plessis-aux-Bois où elle fait un repos de 5 heures. A 9 heures, elle se porte en 2 colonnes de bataillon en colonnes doubles sur Cuisy, Saint-Souplets, Lagny-le-Sec. Le 124ème atteint cette localité vers 17 heures. 3 heures de repos et la marche est reprise pour aller cantonner à Plessis-Belleville.
Le 124ème se met en marche à 7 heures en colonnes de route dans la direction de Silly-le-Long et Ormoy-Villers, et à partir de 12 heures prend les dispositions suivantes de stationnement : 3ème Bataillon soutien d’artillerie à Glaignes, le 1er Bataillon pousse jusqu’auprès de Béthisy-Saint-Pierre. 2ème Bataillon à la cote 134 entre Champlien et les Etriats : à 19h ordre de cantonnement d’alerte, le 124ème cantonne à Bethisy-Saint-Pierre.
Départ à 7 heures en colonne de route dans la direction de la forêt de Compiègne par Orrouy, Gilocourt, Rocquigny, Pierrefonds. Vers 15 heures, en raison de l’arrivée de gros obus allemands, la 15ème Brigade prend ses dispositions de combat sur la rive gauche de l’Aisne, le 130ème en tête, le 124ème en réserve dans le bois du Mont Berny.
Le 130ème a réussi un mouvement heureux à la Motte en passant 2 Compagnies en barque sur la rive droite ; elles ont pu s’y maintenir, ce qui a permis au Génie de construire un pont de bateau pendant la nuit.
Le régiment cantonne à Cuise-La-Motte et à La Motte.
Le régiment quitte ses cantonnements à 6 heures pour se porter sur la rive droite de l’Aisne ; la 8ème Division formant tête de pont, le 1er Bataillon flanc-garde à Saint-Crépin-aux-Bois, le 2ème Bataillon flanc-garde sur Rethondes, 3ème Bataillon en réserve au nord de Berneuil jusqu’à 12 heures, puis au Château de Sainte-Claire jusqu’à 16 heures.
Le Régiment cantonne le soir à la ferme de Moronval où de nombreux blessés allemands sont pansés, moins le 1er Bataillon qui cantonne à Saint-Crépin-aux-Bois.
Départ de la ferme de Moronval à 5 heures en colonne de route pour se diriger sur Rethondes par Berneuil. Le régiment fait la grand’halte à Rethondes.
Vers 13 heures le 124ème se porte sur Saint-Crépin-aux-Bois, château d’Offémont où il débouche sur le plateau de la ferme de la Ceuse. Marche d’approche, le régiment déployé, le 2ème Bataillon à droite en soutien d’artillerie, le 3ème à gauche dans la direction de la ferme de Quennevières, le 1er en réserve.
Cantonnements : 2ème Bataillon ferme de Quennevières, 3ème Bataillon et E.M. ferme d’Ecaffaut, 2 compagnies entourant l’artillerie. 1er Bataillon bivouaque sur place.
Départ à 4 heures 30. Le régiment se porte sur Nampcel. 3ème Bataillon prend la tête après avoir dépassé le 2ème qui a cantonné à la ferme Quennevières. 1er Bataillon en réserve.
A 5 heures 30, violente attaque de l’ennemi avec mitrailleuse en canon (77) Le 3ème Bataillon réussit à se déployer à «la Bascule » et à avancer de quelques centaines de mètres. Le 2ème Bataillon, qui s’était replié un peu en arrière, se reporte en avant. Ces 2 bataillons réussissent à gagner le ravin allant de Moulin-sous-Touvent à la ferme des Loges. Le 1er Bataillon les y rejoint par la crête au S.E. de Quennevières. Le régiment se trouve rassemblé dans le ravin vers 14 heures. Chaque bataillon détache 2 compagnies à 2 ou 300 mètres dans la direction de l’est face à Nampcel. La Section de mitrailleuses à gauche de la ligne.
A 20 heures le régiment reçoit l’ordre de marcher sur Nampcel, tenu par l’ennemi fortement retranché à l’ouest de cette localité. Tout le 124ème, y compris la C.H.R. et le Drapeau, prend part à cette attaque qui est vigoureusement conduite malgré un feu très violent de mousqueterie, de mitrailleuses et de canonnade.
Le régiment progresse pendant 600 mètres environ dans un terrain et par un temps très défavorable. Il s’arrête sur place, on creuse des tranchées et on couche sur les positions conquises.
Cette attaque coûte 1 officier tué, 1 disparu et 10 blessés. En hommes, 40 tués, 156 blessés et 117 disparus.
Le 16 à 4 heures chaque bataillon laisse 2 compagnies dans les tranchées et envoie 2 compagnies en réserve dans le ravin avec l’E.M. Le 1er Bataillon appuie un bataillon du 130ème au nord du ravin, l’ennemi cherchant à nous tourner de ce coté-là.
Le régiment reste sur ses positions. Les compagnies de réserve relèvent les compagnies des tranchées.
Pas de changement dans la situation. Le Lieutenant-Colonel DUBOSQ est blessé.
La 8ème Division est relevée par la 62ème Division de Réserve. Départ à 3 heures 30 pour Moulin-sous-Touvent, Attichy, Berneuil, Pont-de-la-Motte. Traversée de l’Aisne sur pont de péniches. Forêt de Compiègne, Compiègne.
Le régiment cantonne à Rémy. Garde des issues.
La 8ème Division se porte vers le nord. Le régiment quitte ses cantonnements à 10 heures pour se porter sur Laneuvilleroy par Estrées-Saint-Denis, Rouvillers, la Distillerie.
Il cantonne à Laneuvilleroy.
Le 4ème Corps se porte dans la direction générale de Roye. Le régiment quitte ses cantonnements à 6 heures par Montiers, Méry, Orvillers, Conchy-les-Pots.
Cantonnements : E.M. et 3ème Bataillon Hainvillers, 2ème Bataillon Boulogne-la-Grasse, 1er Bataillon Conchy-les-Pots. Chaque bataillon encerclé par des avant-postes.
La 8ème Division a pour mission de se porter sur Roye avec avant-garde à Carrépuis. La cavalerie ennemie tient la région Roye – Montdidier.
Le 124ème est en flanc-garde par Bus (–la-Mézière) – Popincourt – Dancourt. Il se porte sur ces points en formation de combat. Les cavaliers ennemis se retirent.
Cantonnements : 3ème Bataillon Saint-Mard-Les-Triots – 1er Bataillon Goyencourt – 2ème Bataillon Gruny, ferme de l’Ablaye. Cantonnement d’alerte, l’ennemi étant retranché au sud de Gruny.
Le 124ème prend une offensive vigoureuse. Les bataillons MORICEAU et GAILLARD quittent leurs cantonnements à 4 heures pour alerte. Direction de Carrépuis par Roye. Le bataillon DE KERGUENEC est flanc-garde par Gruny, Crémery, Etalon, Curchyt, direction Nesles.
Ce bataillon a devant lui les Uhlans, il en tue et capture des chevaux. Vers 7 heures, la 8ème Division se porte vers Nesles, le 130ème avant-garde, 124ème par Rethonvillers.
L’ennemi résiste dans cette localité, il occupe également Billancourt, Crécy (Cressy-Omencourt), Balatre. Vers midi, le 3ème Bataillon reçoit l’ordre d’aller occuper Crécy à 3 km au sud de Rethonvillers. Il s’y rend sans rencontrer de résistance, met le village en état de défense et s’y installe en cantonnement d’alerte. A la même heure, le 130ème réussit à déboucher de Rethonvillers et s’engage sur Nesles, il subit quelques pertes par l’ennemi occupant Billancourt.
Le Bataillon GAILLARD reçoit la mission de s’emparer de Billancourt, à 15 heures. Cette attaque se prononce par une action combinée du 130ème et de l’artillerie située au S.O. de Rethonvillers ; l’ennemi, qui occupe toute la lisière nord du village, subit de grosses pertes et s’enfuit précipitamment vers l’est. Le soir, l’E.M. et le 1er Bataillon cantonnent à Billancourt, le 3ème Bataillon à Crécy et le 2ème Bataillon qui se trouve en position à Curchy (3 km N.O. de Nesles) reçoit l’ordre, à 20 heures, de venir cantonner à Billancourt. Cantonnement d’alerte. Arrivée d’un détachement de renfort de 340 hommes.
Le régiment reste sur ses positions de la veille. 1er et 2ème Bataillons se retranchent rapidement à l’est et au nord-est du village.
A 9 heures, de grosses forces d’infanterie cherchent à pénétrer dans Crécy. Ordre est donné au chef du 3ème Bataillon par le Colonel de tenir jusqu’à évacuation de Billancourt. A 16h30 ce bataillon, tourné par le nord, se retire sur Roye où il cantonne. Dans cette journée, il a perdu la moitié de son effectif.
Jusqu’à 10 heures calme à peu près complet ; à partir de 11 heures vigoureuse attaque des Allemands, les 2 bataillons de Billancourt tiennent bon. Devant des forces ennemies très supérieures en nombre, à 13h on se replie sur Rethonvillers. Les 1er et 2ème Bataillons sont rassemblés au N.E. près du 130ème. L’ennemi débouche en masses serrées des petits bois situés au N.O. à 1.000 mètres du village. Le 130ème et le Bataillon DE KERGUENEC font face à ces vigoureuses attaques. Ils sont soutenus par notre artillerie, qui fait de gros ravages dans les rangs ennemis.
Vers 15 heures le Bataillon GAILLARD qui a contourné le village par le sud et l’est prononce une contre-attaque sur le flanc gauche des colonnes ennemies.
Le Colonel FROPO, qui a accompagné ce bataillon, est fait prisonnier.
Vers 19 heures on se replie sur Carrépuis et Roye. Les 1er et 2ème Bataillons cantonnent à Roye. Le Bataillon MORICEAU a été fortement attaqué à Crécy à partir de 6 heures.
Le Lieutenant-Colonel ROCHEFRETTE prend le commandement du régiment.
Vers 2h du matin le Bataillon DE KERGUENEC reçoit l’ordre d’aller occuper Carrépuis à la sortie nord et nord-est du village, et de s’y retrancher vers Gruny en liaison avec le 130ème.
Le bataillon MORICEAU est détaché du C.M. et envoyé à Fresnoy-les-Roye. Le 1er Bataillon en réserve à la cote 93, ouest de la route de Lille, 1 km nord de Roye.
Le soir, 1er et 2ème cantonnent en partie à Carrépuis, la moitié des effectifs restant aux avant-postes. Le Bataillon MORICEAU cantonne à Goyencourt à 23 heures.
Le Bataillon DE KERGUENEC occupe avant le jour les tranchées ébauchées par le Génie face à Gruny, en liaison à droite avec le 130ème et à gauche avec la 16ème Brigade. Le 1er Bataillon, en seconde ligne, creuse des tranchées au N.E. de Carrépuis.
A 22 heures, vive fusillade, alerte, durée un quart d’heure.
3ème Bataillon toujours à Goyencourt. Cantonnements d’alerte à Carrépuis.
Mêmes dispositions que la veille. Vive fusillade à 4 heures du matin vers Gruny. 2 compagnies du 1er Bataillon sont mises en réserve à la sortie ouest du village ; journée relativement calme. Des obus de 77 tombent sur les tranchées et sur le village, les gros obus tombent aussi sur les réserves, ils atteignent la sortie est de Roye.
Cantonnements d’alerte comme la veille. Le 3ème Bataillon est mis à la disposition du 121ème d’Infanterie venu occuper Goyencourt. Ce bataillon devra jusqu’à nouvel ordre défendre la voie ferrée à l’est de Goyencourt face à Gruny.
L’ennemi est signalé débouchant du Tilloy vers l’ouest contre les tranchées de la 3ème Division. Les dispositions de la veille sont reprises dès 4 heures du matin par les mêmes unités ; le feu de l’infanterie ennemie est peu violent mais celui de son artillerie l’est beaucoup. Le village de Carrépuis est fortement bombardé ainsi que la ville de Roye à l’ouest.
Cantonnements d’alerte à Carrépuis. 3ème Bataillon a eu plusieurs engagements à Goyencourt. Arrivée d’un détachement de renfort de 100 hommes.
Le régiment reprend toujours les mêmes positions.
A 6h20 le Bataillon DE KERGUENEC (2ème) est en but (sic) à un violent feu de mitrailleuses. L’ennemi canonne très fortement Carrépuis et Roye avec obus de tous calibres ; ces localités deviennent intenables.
Pour raison tactique, dans la soirée vers 19 heures, la Division ira occuper de nouvelles positions à l’ouest de Roye où le Génie a fait des tranchées. Le 1er Bataillon commence le mouvement, le 2ème le suit, mais laisse 2 compagnies sous le commandement du capitaine CASTIAU avec mission de tenir les positions à l’E. de Carrépuis jusqu’à 3 heures du matin, et de se replier ensuite. La mission du capitaine CASTIAU s’est accomplie d’une façon heureuse.
Le Bataillon MORICEAU conserve sa mission jusqu’à 2 heures du matin, il rejoint ensuite le régiment. Les 1er et 2ème Bataillons occupent les tranchées.
Le régiment est formé avant le jour au sud de Villers en formation très ouverte. Une 2ème ligne de résistance est organisée au moyen d’une tranchée à 300 m. à l’est du village, ces tranchées sont occupées par un bataillon.
Le 3ème Bataillon envoie une compagnie (Cie FREY) réoccuper la sortie est de Roye ; sa mission est purement démonstrative. Elle rejoint Villers dans l’après-midi après échange de quelques coups de feu.
Mêmes cantonnements que la veille.
Dans ces divers combats du 23 au 30 septembre, le régiment a perdu environ un millier d’hommes.
V
V V
OCTOBRE 1914
Le régiment est en position à 4 heures du matin. 3ème Bataillon à droite vers l’Avre, 1er au centre, 2ème à gauche. Chaque bataillon a 2 compagnies aux tranchées et 2 en réserve.
L’ennemi nous attaque faiblement. Il attaque surtout Goyencourt (16ème Brigade ; 117èmeR.I.) à gauche du 2ème Bataillon.
Les compagnies de réserve en cantonnement d’alerte.
A 5 heures du matin 3 compagnies du 3ème Bataillon occupent les tranchées avancées, le 2ème Bataillon va en réserve dans le ravin S.O. de Villers, 1er Bataillon occupe les tranchées de 2ème ligne et prépare la défense de la lisière est de Villers.
Dans la soirée le Bataillon DE KERGUENEC (2ème) reçoit l’ordre de se préparer pour une contre-attaque sur Goyencourt avec les compagnies ROUSSEL, GUYON, et 1er Bataillon du 317ème. Cette contre-attaque n’a pas lieu. L’ennemi n’a pas cessé d’envoyer des obus de plusieurs calibres.
Cantonnements dans les mêmes conditions que la veille. Arrivée d’un détachement de renfort de 266 hommes (Retour du Commandant LAMBERT)
Le régiment est en position à 4 heures. 2ème Bataillon aux tranchées face au nord-est, direction Goyencourt, 1er Bataillon à sa droite, 3ème Bataillon en réserve à l’entrée sud-ouest d’Andéchy où il bivouaque.
Les tranchées du 2ème Bataillon sont prises d’enfilade et la 6ème Compagnie subit d’assez grosses pertes. Les 1er et 2ème Bataillons se replient à la nuit et vont occuper les tranchées d’Andéchy à la cote 94, chaque bataillon ayant 2 compagnies en réserve à l’arrière.
A 1 heure du matin ces 2 bataillons sont relevés par le 250ème en commençant par les unités de gauche et jusqu’à Saint-Aurin. On bivouaque.
Avant le jour les 2ème et 3ème Bataillons reçoivent l’ordre d’occuper le petit bois à 1.200 mètres sud-est d’Andéchy (Bois 94) 1er Bataillon occupe Andéchy. A 15h30 les Bataillons DE KERGUENEC et MORICEAU (2ème et 3ème) prononcent une vigoureuse attaque du Camp de César (cote 87 S.E. de Villers) Le mouvement est repoussé par l’ennemi, ces bataillons se replient sur le bois 94 au S.O. de Villers ; ils reçoivent une violente fusillade des Allemands qui débouchent de Villers.
Les Compagnies cantonnent ou bivouaquent à Andéchy et aux environs.
A 4 heures du matin les bataillons prennent position : 3ème au bois 94, S.E. d’Andéchy, 2ème et 1er les tranchées de 1ère ligne allant d’Andéchy à l’Avre. L’ennemi nous canonne très vigoureusement avec obus de tous calibres. Les positions sont conservées toute la journée.
On bivouaque sur place.
Le 2ème Bataillon occupe des tranchées au nord d’Andéchy. Le 3ème Bataillon va en réserve de Division à Guerbigny. 2 Compagnies organisent la défense Est du village, le 1er Bataillon en position d’attente dans le ravin, sud-ouest d’Andéchy. Le village est violemment bombardé.
A la nuit tombante, violente attaque des allemands qui débordent Andéchy par le nord, le 117ème ayant lâché. Le 2ème Bataillon (DE KERGUENEC), auquel s’est joint les 2ème,
3ème, 10ème et 12ème Compagnies, se replie en ordre sans subir trop de pertes. Ces unités vont occuper des tranchées situées au bois 94 (cote 94) à l’est de Guerbigny.
Arrivée d’un détachement de renfort de 201 hommes.
Les 1er et 2ème Bataillons passent la journée aux tranchées allant de la route d’Andéchy à Guerbigny au ravin de l’Avre en passant par le bois 94, chaque bataillon ayant 2 compagnies en 1ère ligne et 2 en réserve. Le 3ème Bataillon occupe les positions de 2ème ligne à l’est de Guerbigny, détachant une compagnie en réserve de Brigade à la mairie de Guerbigny. Journée calme.
A 20 heures, contre-attaque d’Andéchy par la 8ème Division. 124ème à droite de la route de Guerbigny à Andéchy, 2ème Bataillon à droite, 1er au centre, 3ème à gauche. Ce mouvement est accueilli par une violente fusillade.
Cette contre-attaque ne réussit pas, et on se reforme dans le ravin, on reprend les positions dans les tranchées.
Le régiment a quelques tués et
blessés dans cette affaire (236 hommes tués, blessés ou disparus)
Le secteur définitif à occuper par le régiment est délimité à gauche (au nord) par la route Guerbigny -Andéchy, à droite (au sud) par l’Avre avec 2 ponts sur le ruisseau. La répartition des bataillons a lieu de la façon suivante : 1er à droite vers l’Avre en liaison avec la 7ème Division, 2ème à gauche appuyé à la route d’Andéchy en liaison avec le 130ème. Chaque bataillon a 2 compagnies en 1ère ligne et 2 compagnies en réserve dans le ravin partant de l’Avre et montant vers le bois 94. 3ème Bataillon en réserve aux tranchées de 2ème ligne avec 1 compagnie en réserve de Brigade à Guerbigny. En principe chaque bataillon pourra envoyer une compagnie au repos au village en cantonnement d’alerte (par roulement)
Le régiment occupe son secteur, s’y fortifie et améliore ses abris.
L’ennemi envoie quelques obus. Ordre est reçu de n’abandonner cette position à aucun prix.
Mêmes positions. Calme à peu près complet. Quelques obus, quelques coups de feu de jour et de nuit échangés par les patrouilles.
Comme la veille. Pas de changement.
Mêmes dispositions. Même roulement établi pour l’occupation des tranchées de 1ère ligne et le repos à Guerbigny.
Même calme dans la journée. A 21 heures, fusillade très intense sur tout le front.
L’artillerie ennemie envoie des obus. Cette fusillade générale est déclenchée par la rencontre de 2 patrouilles. Aucun blessé. A minuit tout est fini. Calme complet.
17
Mêmes emplacements. Mêmes positions. Quelques obus de gros calibre tombent dans le ravin.
------d°------ Arrivée d’un détachement de renfort de 315 hommes.
Pas de changement. Calme complet.
Toujours mêmes positions. Calme complet.
Dans la journée, les 2 artilleries échangent des coups. Nous avons toujours à notre droite la 7ème Division, et le 130ème à notre gauche.
------d°------
Toujours mêmes dispositions. Le Commandant LETONDOT prend le commandement du 2ème Bataillon.
Dans la journée même calme. Le Lieutenant HUCHET de la 3ème Compagnie est blessé en allant au secours d’un de ses hommes blessé. Un autre soldat veut aller les chercher tous les deux, il est touché à son tour. On doit attendre la nuit pour les relever tous les trois.
Rien de changé dans la situation et les dispositions prises.
Arrivée d’un détachement de renfort de 118 hommes.
------d°------
------d°------
On améliore les boyaux de communication.
Assez violente canonnade de l’ennemi vers Le Quesnoy.
Le Quesnoy est pris ; le 4ème Corps y a contribué avec des éléments
des 117ème, 317ème et 315ème, et l’artillerie.
Mêmes dispositions habituelles. Les Allemands tentent une contre-
attaque sur Le Quesnoy qui est à notre gauche. Elle est repoussée.
NOVEMBRE 1914
Pas de changement dans la situation.
------d°------ Arrivée d’un détachement de renfort de 270 hommes.
Mêmes emplacements. Une attaque doit avoir lieu demain.
Le 124ème reçoit l’ordre d’attaquer Andechy.
Ce mouvement doit se produire à 10h45. Les colonnes d’attaque doivent se précipiter en avant au signal qui sera donné par un violent feu d’artillerie. Le régiment a pris les dispositions suivantes : 1er Bataillon à droite, 2ème Bataillon à gauche, 3ème en réserve de Brigade au bois 94. Dans la nuit les bataillons LAMBERT (1er) et LETONDOT (2ème) ont porté 2 compagnies en avant dans une tranchée dite «tranchée de départ », leurs autres compagnies groupées en arrière dans les boyaux de communication.
Au signal donné par le canon, les colonnes s’avancent vivement et réussissent à franchir environ 6 à 700 mètres. Mais là elles sont arrêtées par un violent feu de mousqueterie, de mitrailleuses et une pluie de shrapnels. Elles sont clouées au sol et subissent quelques pertes (les 4ème et 8ème Compagnies sont mises en réserve avec le Colonel sur la droite)
A 16h30 le 3ème Bataillon qui jusqu’alors est resté au bois 94 se porte vigoureusement en avant pour entraîner la 1ère ligne.
Le mouvement en avant est alors repris par toutes les unités engagées (la 4ème Compagnie entre en ligne pour combler un intervalle existant entre les 1er et 2ème Bataillons)
L’assaut général est vigoureusement donné vers 17 heures.
Le Général de Brigade a pris la tête des compagnies de réserve qui arrivent ; à la sonnerie de la charge les 2ème et 3ème Bataillons s’élancent sur la ferme Modèle, le 1er sur la Maison Rouge. Le Capitaine FREY (9ème Compagnie) a obliqué vers le nord et a pu atteindre une ferme ; il est entré dans la cour, mais n’étant suivi que par quelques hommes il a dû se replier.
Les éléments de tête des bataillons arrivent aux fils de fer.
Accueillis par un feu des plus violents. La ligne se replie jusqu’au chemin encaissé du ravin d’Andéchy à l’exception de la Compagnie DE KERGUENEC qui, ayant opéré plus au sud-est, ne fut pas entraînée dans le mouvement de recul et put (se) maintenir à 150 mètres de la maison rouge jusqu’à 20 heures sous une nappe de plomb ; à partir de ce moment les unités purent se replier sans être inquiétées autrement que par le feu.
Le Commandant MORICEAU aidé des Lieutenants OSTERMANN et MAURY réussit à retenir une centaine d’hommes avec lesquels il passa la nuit à 400 m. du village en se terrant. Il dût se retirer à 5 heures du matin, la position ayant été des plus critiques au jour.
Les corps ayant pris part à cette attaque sont le 102ème à notre droite, le 130ème à gauche et le 317ème en arrière en occupant nos tranchées habituelles.
Cette journée a été chaude pour
le 124ème : 1 officier tué (lieutenant BERTRAND), 3 disparus :
Commandant LAMBERT, capitaines CASTIAU et FOURTIER, 10 blessés, et 638 hommes
tués ou blessés.
Le point de départ du régiment était à douze cents mètres d’Andéchy.
Le régiment se reforme à l’arrière dans le ravin de l’Avre. On reconstitue les compagnies. Les tranchées sont occupées par le 317ème.
La 8ème Division revient à sa mission primitive, le 124ème occupe le secteur sud allant de la route Guerbigny-Andéchy au moulin sud d’Andéchy.
Les 1er et 2ème Bataillons occupent alternativement le 1er Secteur allant de la route Guerbigny-Andéchy au ravin situé au sud-est du bois 94. Le 3ème Bataillon s’établit définitivement au ravin sud d’Andéchy, 2ème s/secteur, avec grande tranchée sur le plateau partant du ravin et descendant vers le moulin face à Andéchy (nord-est) en liaison avec le 102ème qui occupe le moulin. Les 1er et 2ème Bataillons viennent au repos à Guerbigny à tour de rôle.
Le Lieutenant-Colonel ROCHEFRETTE évacué et remplacé dans le commandement du régiment par le Commandant LETONDOT.
Le régiment continue à occuper ses nouvelles positions et les améliore. Les compagnies en réserve dans le ravin construisent des abris.
Arrivée d’un détachement de renfort de 205 hommes.
Même situation. Continuation de l’amélioration des nouveaux ouvrages défensifs.
------d°------ Les Allemands envoient quelques obus de 77 sur les tranchées, sans résultat.
Même situation.
Pas de changement.
------d°------ On forme des groupes francs.
Mêmes emplacements. Assurer la liaison avec la 16ème Brigade, à gauche.
Même situation. Arrivée d’un détachement de renfort de 311 hommes dont 250 jeunes soldats environ.
La 8ème Division conserve toujours les mêmes missions.
(---id.----- jour précédent
La 8ème Division conserve toujours les mêmes missions.
Pas de changement. L’artillerie fait une démonstration, redoubler de vigilance.
Arrivée d’un détachement de 306 hommes dont 250 jeunes soldats environ.
Mêmes emplacements occupés par les mêmes unités.
---------d°---------- Le Lieutenant-Colonel DUBOST prend le commandement du Régiment.
Même situation.
Le Régiment est informé qu’il sera relevé demain par le 317ème.
Le régiment est relevé du secteur de Guerbigny par le 317ème. Il se porte sur Hangest-en-Santerre où il cantonne en entier.
Le 27 novembre le 124ème est mis à la disposition du Général commandant la 28ème Division (14ème C.A.) A cet effet il cantonne : E.M., 2ème et 3ème Bataillons à Morcourt, 1er Bataillon à Méricourt.
Le régiment quitte ses cantonnements à 3h30 pour se porter sur Chuignes où il est placé en formations articulées dans le bois au sud de la cote 41 (1.200 m. Est de Chuignes) à 6 heures, pendant l’attaque des tranchées ennemies situées aux abords de Fay par les troupes de la 28ème Division.
Cantonnement d’alerte au village.
Reprise des positions occupées la veille à 7 heures. Mêmes cantonnements.
Le régiment reprend ses positions de la veille à 6h15. Mêmes cantonnements.
V
V V
DECEMBRE 1914
Occupation des mêmes positions à 6h15.
A 16h30 le régiment a terminé sa mission au 14ème C.A. Il quitte Chuignes pour aller cantonner à Harbonnières.
Départ à 7 heures. Le 124ème se porte sur Hangest-en-Santerre où il cantonne.
Cantonnements de repos à Hangest. Le Lieutenant-Colonel et les Chefs de Bataillon vont reconnaître les tranchées du secteur Nord du 4ème C.A. que le régiment doit occuper dans la nuit du 4 au 5 (Relève du 115ème).
Cantonnement de repos. Préparatifs au départ pour les tranchées.
Dans la nuit du 4 au 5 occupation des tranchées situées entre la route d’Amiens et la route d’Erches à Andéchy. Bataillon DE KERGUENEC en 1ère ligne. Bataillon LETONDOT en 2ème ligne. Bataillon MORICEAU en réserve au cantonnement d’Arvillers.
Mouvement terminé pour 6 heures, sans incident.
Mêmes dispositions que la veille, mêmes emplacements. Vers 13 heures quelques gros obus tombent sur le village d’Arvillers où est cantonné le 3ème Bataillon et l’E.M. (2 personnes civiles sont tuées, 3 autres blessées)
Dans la nuit du 6 au 7 le Bataillon DE KERGUENNEC vient au repos à Arvillers, le Bataillon LETONDOT le remplace en 1ère ligne et le Bataillon MORICEAU remplace le Bataillon LETONDOT en 2ème ligne. Mouvement terminé pour 6h30 sans incident.
Le régiment occupe les mêmes positions avec les mêmes unités. On améliore les tranchées et boyaux de communication. La Division est chargée d’exécuter un bond en avant ; à cet effet le Bataillon DE KERGUENEC est chargé d’établir une nouvelle tranchée à 300 m. de l’ennemi au minimum. Ce Bataillon quitte son cantonnement à 16h30 et par Erches il se dirige sur l’emplacement à occuper. L’opération réussit très bien et le Bataillon DE KERGUENEC creuse sa tranchée et l’occupe sans être inquiété par l’ennemi. Il ne subit aucune perte et reçoit les félicitations du Général commandant le 4ème C.A.
A sa droite 2 compagnies du 130ème exécutent la même opération.
Le Bataillon DE KERGUENEC consolide ses nouvelles positions. Le matin il subit une violente fusillade ennemie, mais ne subit pas de perte. Les autres bataillons occupent les mêmes emplacements.
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Dans la nuit le Bataillon MORICEAU relève le Bataillon DE KERGUENEC aux tranchées avancées. Les 3 Bataillons sont en 1ère et 2ème lignes. L’ennemi envoie quelques obus de 77.
Mêmes emplacements que la veille. Le Capitaine FREY (9ème Compagnie) est tué d’une balle à la tête à 8 heures.
Les 3 Bataillons sont toujours aux tranchées de 1ère et 2ème lignes.
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Le Bataillon DE KERGUENEC vient au repos en cantonnement à Arvillers, les bataillons LETONDOT et MORICEAU, restent aux tranchées en 1ère ligne.
A 9 heures prise d’armes par le 1er Bataillon à l’ouest d’Hangest-en-Santerre pour une remise de décorations dont la croix de Chevalier de la Légion d’Honneur à son chef le Capitaine DE KERGUENEC.
2ème et 3ème Bataillons aux tranchées.
Le Bataillon LETONDOT est relevé aux tranchées par le Bataillon DE KERGUENEC.
Pas de changement.
1er et 3ème Bataillons aux tranchées, 2ème au repos à Arvillers.
Le 2ème Bataillon relève le 3ème qui vient au repos.
1er et 2ème Bataillons aux tranchées, 3ème au repos.
Le régiment continue à occuper les tranchées avec les 2ème et 3ème Bataillons ; 1er au repos à Arvillers.
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3ème et 1er Bataillons aux tranchées, 2ème en repos à Arvillers avec une compagnie détachée à Hangest.
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Le 2ème Bataillon relève le 3ème.
1er et 2ème Bataillons aux tranchées, 3ème au repos.
Le 124ème est relevé de sa mission par le 105ème d’Infanterie (26ème Division Il va cantonner :
E.M. et 1er Bataillon à Brâches
2ème et 3ème Bataillons à Sauvillers-Mongival.
Mouvement terminé pour 7 heures du matin.
Le régiment s’embarque à la gare d’Ailly-sur-Noye en 3 échelons :
E.M. et 1er Bataillon à 6 heures.
3ème Bataillon à 10 heures.
2ème Bataillon à 14 heures.
Direction de Creil – Noisy-le-Sec – Marles – Châlons-sur-Marne. Gare de débarquement : Vitry-la-Ville, où le 1er échelon arrive le 29 à 2 heures du matin.
Le régiment cantonne :
1. E.M., 1er et 3ème Bataillons à Saint-Germain-la-Ville.
2. 2ème Bataillon à Vésigneul.
A la date du 29 décembre 1914, le 124ème Régiment d’Infanterie est constitué de la façon suivante :
OFFICIERS
ETAT-MAJOR |
Lieutenant-Colonel Médecin Major Lieutenant porte-drapeau Officier chargé des détails Officier d’approvisionnement Chef de musique Chef du Service Téléphonique Commandants des sections ( de mitrailleuses ( ( |
DUBOST DAIREAUX BENOIT remplissant les fonctions d’Officier
adjoint au Chef de Corps BAC HAMELIN PLANÈS DEROCHE 1ére section : LEBORGNE 2ème section : TULLE 3éme section : PREHU adjudant-chef |
1er BATAILLON
Chef de Bataillon : Capitaine LE CHAUFF DE KERGUENEC
Médecin aide-major : LEMARCHAND
1ère COMPAGNIE Lieutenant HASSLER Commandant la Cie Sous-Lieutenant DAVOUS Sous-Lieutenant CRESCINI |
2ème COMPAGNIE Capitaine BRUNETIERE Sous-Lieutenant CADET |
3ème COMPAGNIE Capitaine MORIN Sous-Lieutenant DUPONT Sous-Lieutenant SEVIN Sous-Lieutenant JACOB |
4ème COMPAGNIE Lieutenant BOUSCAT Commandant la Cie Sous-Lieutenant POUPY |
2ème BATAILLON
Chef de Bataillon LETONDOT
Médecin aide-major LEDRAIN
5ème COMPAGNIE Capitaine PELTIER Sous-Lieutenant LEGUAY Sous-Lieutenant ROUSSEAU |
6ème COMPAGNIE Lieutenant DE LA VILLEMARQUE Cdt la Cie Sous-Lieutenant MORTIER |
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7ème COMPAGNIE Lieutenant GUILBERT Commandant la Cie Sous-Lieutenant GAUTHIER Sous-Lieutenant DIRASSEN |
8ème COMPAGNIE Lieutenant OSTERMANN Commandant la Cie Sous-Lieutenant MARCE |
3ème BATAILLON
Chef de Bataillon MORICEAU
Médecin aide-major CAPOT DE QUISSAC
9ème COMPAGNIE Capitaine LEMAIRE Sous-Lieutenant REEL Sous-Lieutenant LORGET |
10ème
COMPAGNIE Capitaine HILLER Lieutenant FOUQUE Sous-Lieutenant FERRARD |
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11ème COMPAGNIE Lieutenant LORENTZ Commandant la Cie Sous-Lieutenant GEAI Sous-Lieutenant POMMERAIS Sous-Lieutenant TALLIGAULT |
12ème COMPAGNIE Capitaine ROUSSEL Lieutenant MAURY sous-lieutenant JABRAUD Sous-Lieutenant PICARD |
Le régiment occupe les mêmes cantonnements. Le 4ème Corps est rassemblé :
7ème Division au N.E. de Châlons-sur-Marne, vers l’Epine
8ème Division au S.E., son centre à Sarry
Le Corps d’Armée fait partie de la 4ème Armée.
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