Voir l’historique succinct 14-18
Merci à Marie Paule
ANGERS
Lithographie Militaire P. DEMANGE
1920
135ème RÉGIMENT D’ INFANTERIE
Créé en 1813, le
135ème R.I. ne tarda pas à s’inscrire au livre d’or ; 6 mois en
effet, lui suffisent pour qu’on lise sur son drapeau les trois noms de LUTZEN,
où pendant
Aussi hardi, à l’attaque que tenace dans la défense, le 135ème R.I. prit part à toutes les actions de la campagne de France de 1814. Supprimé en 1815, il reparaît en 1873 et depuis cette époque, il s’est employé tout entier à forger des volontés, à élever des cœurs, à préparer des âmes, en un mot à former des hommes.
Le 135ème, déjà couvert de lauriers, devait encore subir des chocs plus sanglants, essuyer des pertes plus cruelles, d’où il devait sortir plus glorieux encore.
Lors de l’agression
allemande de 1914, le 135ème, commandé par le Colonel DE BAZELAIRE,
est entièrement composé de Bretons et d’Angevins. Dès l’ordre de mobilisation,
c’est une hâte fébrile jusqu’au 5 août, jour où le Régiment quitte ANGERS,
montant vers les frontières de l’Est où se concentrent nos troupes. Il débarque
en Lorraine, dans la région de PONT-SAINT-VINCENT, avec la 18ème D.
I. à laquelle il appartient. C’est alors une série de marches, de déplacements,
d’organisation défensives, depuis l’arrivée au col de MILLERY, près NOMÉMY,
jusqu’au 21 août où le régiment, franchissant
Le repli des forces françaises a commencé. Le 135ème
chargé de maintenir l’ennemi pendant le repli de sa Division, soutient pendant
Il reçoit alors l’ordre de se replier, après avoir perdu son colonel, blessé dans le courant de l’action. La retraite a lieu par MÉZIÈRES, CHARLEVILLE, sous une chaleur torride, par des routes encombrées de troupes de toutes armes, qui se conforment elles aussi au grand mouvement de repli de l’armée française.
Le 29 août, la 18ème
D. I. arrive dans la région de RETHEL et y prend position. Le 135ème
établi dans la région de FAUX est attaqué le 30 août à
Pressé de plus en
plus par des forces supérieures, le Régiment est obligé de se retirer ; un
ordre du Général de brigade survient à cet instant, ordonnant une
contre-attaque, pour arrêter des éléments du 12ème Corps Saxon qui
menacent de nous déborder. Le Régiment décimé na plus que deux compagnies
disponibles, la 4ème et
Les hommes qui restent, accablés de chaleur ou de fatigue, n’ont plus de sacs, soit qu’ils n’avaient pu les porter plus longtemps, soit qu’ils les aient déposés pour ne plus les retrouver pour l’héroïque contre-attaque du 30 août.
Néanmoins, la
poussée allemande diminue d’intensité. Notre retraite se poursuit sans trop de
difficultés, mais fatigante à cause de la chaleur toujours accablante. L’ennemi
martèle continuellement nos avant-postes, mais ne prononce pas d’attaque bien
sérieuse. Sur
Le 9, au matin,
violente canonnade ; le régiment est engagé cote 166 (N. de
FÈRE-CHAMPENOISE) et bientôt le combat devient très meurtrier. L’artillerie
ennemie se démasque subitement, prenant nos mitrailleuses d’enfilade, elle les
contraint à se replier malgré une héroïque résistance. Le lieutenant-colonel
GRAUX et son adjoint le capitaine PONS sont blessés et faits prisonniers. Le
colonel GRAUX parvint à regagner nos lignes la nuit suivante, le capitaine PONS
était mort quelques heures après sa blessure. Tous les chefs de bataillon sont
tués ou blessés, c’est le capitaine SANCERET qui commande le régiment. Les
hommes sans ravitaillement depuis 2 jours, sans eau, sont exténués. Le 10, la
marche reprend vers FÈRE-CHAMPENOISE, sous le commandement du commandant
DELETOILE, qui rentre de convalescence. L’ennemi a laissé de nombreux cadavres
sur le terrain. On retrouve les corps des commandants NOBLET et PONS qui sont
inhumés à FÈRE-CHAMPENOISE. Nous retraversons
Le 26 septembre, les Allemands tentent en vain de nous reprendre le village de PROSNES, quelque uns de leurs éléments parviennent jusqu’au moulin à 2 ou 300 mètres du village; mais une résistance héroïque et plusieurs retours offensifs nous permettent de conserver entièrement nos positions.
Le 135ème jouit ensuite d’un repos bien gagné, le premier depuis la mobilisation, puis il reprend les lignes au nord de THUISY, où il reste jusqu’au 20 octobre. A ce moment la 18ème division d’infanterie est regroupée pour aller en Belgique, où les Allemands viennent de déclancher leur fameuse attaque sur CALAIS. Le 22 octobre, le régiment embarque à MOURMELON et débarque le lendemain à HAZEBROUCK et BAILLEUL, d’où il est transporté rapidement en auto-camions jusqu’à YPRES. L’ennemi faisant des efforts de plus en plus violents pour atteindre la mer, il fallait se hâter pour lui barrer le passage. C’est à cette époque que le régiment a trouvé un des plus mauvais secteurs de toute la campagne. Le terrain n’est plus qu’un vaste bourbier coupé par des tranchées et des boyaux presque remplis d’eau, par lesquels le ravitaillement est presque impossible ; la température, s’abaissant de plus en plus, vient augmenter encore la souffrance physique de nos glorieux « Poilus ».
Le 25 octobre, le 135ème en liaison avec le 114ème attaque et s’empare de ZONNEBECKE, malgré la violence de l’artillerie et la forte résistance de l’infanterie allemande. Le régiment fait une centaine de prisonniers et prend plusieurs mitrailleuses ; le lendemain 26 et surlendemain 27, nous poursuivons notre avance et dépassons la route de ZONNEBECKE-BECELAERE. Dures journées pour le 135ème qui perd le Colonel MAURY tué en avant de nos lignes. La bataille fait rage, l’ennemi veut à tout prix s’emparer d’YPRES chaque jour et renouvelle ses attaques, mais le 135ème tient bon malgré les pertes cruelles qu’il éprouve. Le commandant de SOLNINIHAC, qui a remplacé le colonel MAURY, est blessé ; le commandant MARIANI prend le commandement du régiment jusqu’à l’arrivée du commandant COLLIARD, qui est tué presque aussitôt. Pendant trois semaines, le régiment reste dans la fournaise de l’YSER. Les compagnies n’ont plus que quelques dizaines d’hommes, transis, affamés, boueux et déguenillés, qui se battent comme des lions. Le 12 novembre nouvelle attaque allemande, d’une rare violence ; grâce au brouillard notre première ligne tombe entre leurs mains, mais le 92ème régiment d’infanterie, composé de troupes fraîches, rétablit la situation dès le lendemain. Le 135ème tient la position jusqu’au 21 novembre grâce aux renforts de la classe 14 qui arrivent. Après quatre jours de repos à l’ouest d’YPRES, le régiment remonte en secteur sous le commandement du colonel AUDIAT-THIRY, sur la ligne HOOGE-ZILLEBECKE .
ANNEE 1915
Au début de l’année, le régiment ne prend part qu’à quelques opérations de détails dans les secteurs nord-est d’YPRES. Le 25 avril, après trois semaines de repos à l’ouest d’Arras, le 135ème part par alerte en auto-camions et débarque en Belgique vers LIZERNE. L’ennemi ayant passé le canal de FURNES à YPRES grâce à l’emploi de gaz asphyxiants, est parvenu à installer une tête de pont à STEENSTRAETE. La brigade CODET et le 135ème ont pour mission de reprendre ce terrain. Le 26, une première attaque reste sans succès ; dans la nuit du 26 au 27, une seconde est aussi infructueuse, ce n’est que le 27 que les Allemands sont forcés de repasser le canal. Le colonel AUDIAT-THIRY avait été tué au cours des opérations, le capitaine BALEDENT, qui l’avait remplacé, avait subi le même sort, et successivement le commandant NACQUART, les capitaines TOURLET et ABBADIE sont blessés. Après les intérims du commandant PORTIER et du capitaine RICHET, le colonel GABON prend le commandement du régiment.
Le 135ème
est relevé au début de mai et revient vers ARRAS. Le 10, il monte dans le
seceur de BERTHONVAL-NEUVILLE-SAINT-VAAST et y reste deux mois. Le 15 juin, le
commandant NICLOUX est nommé au commandement du régiment. Après deux mois de
repos et d’instruction le 135ème prend le secteur d’AGNY le 29 août.
Le 25 septembre, il attaque les positions allemandes en trois vagues
successives ; et malgré la fatigue de quatre journées de travaux et de
préparations, il pénètre dans les premières et deuxièmes lignes ennemies, mais
les régiments voisins ne progressent pas et le 135ème est bientôt
débordé, malgré l’héroïsme de ses soldats. Les trois chefs de bataillon de
Le village de Loos ayant été enlevé par les Anglais, le 9ème corps d’armée est chargé de l’organisation des nouvelles lignes, le 135ème passe l’hiver 1915-16 jusqu’au premier jour de janvier dans ce secteur ou l’activité ennemie se traduit par de violents bombardements et de continuels combats d’avant-postes.
Après une période d’instruction au camp de SAINT-RIQUIER, le régiment par en février au bois en HACHE, près d’AIX-NOULETTE. Le 21, il subit la contre-attaque allemande de GIVENCHY, diversion aux attaques de VERDUN. Du 3 au 8 mars, occupation du secteur de la côte 109 (SOUCHEZ) dans des conditions pénibles. Après quinze jours de repos à BERCK-PLAGE, le régiment gagne par étapes MONTDIDIER. Le 18 avril, le 9ème corps d’armée est embarqué en auto-camions pour VERDUN.
Le 21 avril, le 135ème
est en seconde ligne à la cote 304. Le 27 il passe en première ligne au bois e
CAMARD et dans le ravin d’AVOCOURT. Sa mission se borne à des travaux
d’organisation défensive sous un bombardement terrible. Le 3 mai, il est
relevé. L 5, à peine arrivé au cantonnement, « alerte », sur le
régiment remonte dans le même secteur rendu méconnaissable en deux jours par le
bombardement. Le 6 mai, les 2ème et 3ème bataillons
doivent relever en première ligne deux bataillons décimés du 66ème.
Seules trois compagnies peuvent avoir des guides. Le terrain bouleversé permet
à peine de se reconnaître. Le bombardement est d’une intensité effrayante et
nous cause des pertes énormes. Le 66ème, affaibli, n’ayant pu
empêcher de fortes patrouilles allemandes de pénétrer dans nos lignes, notre
relève en de nombreux points est accueillie à coups de fusils, et plusieurs
groupes sont faits prisonniers, entre autres, les liaisons des 2ème
et 3ème bataillons. Dans la journée du 7, l’effort ennemi redouble,
nos pertes sont cruelles, le bombardement bouleverse tellement le terrain que
les communications sont impossibles. Néanmoins le 114ème parvient à
monter en ligne, et malgré ces effroyables feux d’artillerie, nous tenons les
positions que nous réussissons même à consolider. VERDUN coûte au régiment 31
officiers, 979 hommes. Le 10 mai, le 135ème est relevé et part au
repos dans la région de SAINT-DIZIER, VITRY LE FRANÇOIS, où il reste une
vingtaine de jours. Le 2 juin, il monte en secteur à
Le régiment remonte
en secteur à BOUCHAVESNES, où il arrête un coup de main ennemi. Le 14 janvier,
le 135ème quitte la 18ème division d’infanterie et passe
à la 152ème, c’est avec cette nouvelle division d’infanterie qu’il
prend les lignes de BIACHES,
Au début d’avril,
le 9ème corps d’armée est dirigé vers
Du 10 au 27 août, instruction au camp de SAFFAIS. Du mois d’août à la fin de l’année, le 135ème tient les secteurs de DOMJEVIN et de la forêt de PARROY.
Le 12 janvier, sous les ordres du colonel RÉGNIER-VIGOUROUX, le régiment revient dans la région de SAFFAIS-ROSIÈRES aux SALINES et y reste jusqu’à la fin du mois. Il part ensuite effectuer des travaux sur la deuxième position dans le secteur de HOEVILLE, REMEREVILLE, COURBESSAUX. Le 20 février, le lieutenant CAILLEAULT, commandant les trois compagnies marocaines, prend part au coup de main de MONTCEL-SUR-SEILLE ; Le 23 mars, le régiment est alerté et transporté en auto dans la région de BACCARAT pour parer à toute éventualité Alerté pendant trois jours, le 135ème fait mouvement le 28 vers CHARMES.
Le 30, embarquement
à CHARMES. Dans la nuit du 31 au 1er avril, débarquement à GANNES et
BRETEUIL. La 152ème division d’infanterie a pour mission de faire
face à un ennemi qui tenterait de s’infiltrer entre les 1ère et 3ème
armée sur la ligne SAINT-MORAINVILLERS-MAIGNELAY. Le 4 avril, l’ennemi attaque
fortement la 1ère armée. Le 135ème reste alerté sur son
emplacement de combat. Le 14 et 15, il va occuper le secteur d’ESCLAINVILLERS
où il restera jusqu’au 30 mai ; malgré les tirs d’obus toxiques, malgré un
coup de main allemand sur la 9ème compagnie, ce qui lui vaut une
citation, malgré la fatigue et l’épuisement le régiment tient. L’aviation
allemande est particulièrement active, mais nous avons le plaisir de voir
plusieurs avions tomber dans nos lignes ; l’un deux est descendu par le
mitrailleurs ROGER, de
Le 11 juin, à
L’ennemi qui se
voit enlever l’initiative du combat oppose une résistance acharnée, malgré de
violents tirs de mitrailleuses, malgré les feux de barrages, malgré la
destruction de nos chars d’assaut qui sont en grand nombre la proie des
flammes, MERY est dépassé vers
« A peine
reconstitué, le 2ème bataillon du 135ème régiment
d’infanterie a pris part avec entrain, sous le commandement du capitaine de
Après ce coup
terrible, le régiment part au repos dans la région de
CAMPRENY-BONVILLIERS ; Le 6 juillet il remonte en ligne près de GRIVESNES.
Dans la nuit du 21 au 22 il se porte dans les bois de MONTGIVAL, ALLONGE et
FOUCHON. Le 23, à
« Sous le commandement
du lieutenant-colonel REGNIER-VIGOUROUX, dont l’action personnelle fut pour une
large part dans le succès du
Le 135ème fait partie ensuite des troupes de poursuite, place qu’il tiendra avec honneur jusqu’à l’armistice.
Le 9 août, à
De telles qualités de mordant et d’endurance valent au régiment une citation à l’ordre de la première armée :
« Sous le commandement du lieutenant-colonel REGNIER-VIGOUROUX, après avoir, du 8 au 9 août, rompu la résistance de l’ennemi, s’est emparé de plusieurs positions fortifiées et de villages, a réalisé une avance de 12 kilomètres, capturant près de 200 prisonniers, 150 mitrailleuses et un très important matériel. N’a cessé, jusqu’au 23 août, de combattre, donnant ainsi les preuves d’un magnifique entrain et de la plus grande vaillance.»
La 7ème compagnie est également citée à l’ordre de l’armée.
Enlevé en
auto-camions, le 135ème débarque le 3 septembre à RETHONVILLIERS. Le
3ème bataillon prend immédiatement les avant-poste, le pont de
QUIQUERY et marche sur OFFOY. Le 5, au petit jour, par une action audacieuse et
d’une extrême rapidité, la 10ème compagnie et des éléments de la 9ème
et de la 11ème, durement éprouvée la veille, s’empare du passage de
« Le
La poursuite
continue rapide, ce sont successivement RANCOURT, VILLERS-SAINT-CHRISTOPHE,
AUBIGNY, BRAY-SAINT-CHRISTOPHE, qui tombent malgré de vies résistances. Le 7,
le 1er bataillon attaque HAPPENCOURT qui ne tombe que le 8 à
Le régiment passe alors en réserve de division d’infanterie. Le 17, il reçoit l’ordre d’attaquer la cote 102. Après 30 minutes de préparation d’artillerie, le 2ème bataillon s’élance mais se trouve arrêté, en arrivant aux fils de fer ennemis, par des mitrailleuses qui le déciment rapidement. Le 18 l’attaque reprend sur un plus large front, menée par les trois bataillons. Les mitrailleuses arrêtent à nouveau nos hommes qui arrivent néanmoins à s’emparer, par infiltration, de CASTRES et des lisières ouest de CONTESCOURT, marchant vers les cotes 102 et 103 qui sont dépassées le lendemain. Dans la nuit du 29 au 30, le 135ème se prépare à attaquer un système de tranchées au nord de la route CASTRES-URVILLERS, mais les Allemands n’attendent pas le choc et se replient jusqu’à la ligne HINDENBURG, ligne formidable protégée par des réseaux épais et intacts, des mitrailleuses sous abris bétonnés et qui nécessitera une grosse dépense d’artillerie avant de tomber entre nos mains. Le régiment relevé dans la nuit de 3 au 4 octobre part au repos vers DURY.
A partir du 16 octobre, le 135ème est à la disposition de la 15ème division d’infanterie. Dans la nuit du 16 au 17, les 1er et 3ème bataillons prennent les lignes devant la corne sud de BERNOVILLE et le cote 153.
Le 17, l’attaque se déclanche, mais arrêtée par les feux de mitrailleuses, nos vagues d’assaut restent toute la journée en butte à des tirs d’artillerie très meurtriers.
Le 18, la poursuite
reprend à
« Sous le
commandement habile et ardent du chef d’escadron de
A partir du 26
octobre, le régiment se tient prêt à prendre part à la grande offensive de la 1ère
armée, c’est-à-dire forcer le canal de
« Le
A la suite de cette série de faits d’armes, le 135ème est cité pour la 3ème fois à l’ordre de l’armée :
« Le
Bientôt d’armistice
était signé, le 11 novembre, à
Le 135ème redescend alors à pied de la frontière belge jusque dans la région de BEAUVAIS, qu’il devait quitter le 10 décembre pour entrer en Lorraine, et passer ensuite dan l’armée d’occupation en attendant la signature de la paix. Le 1er mai 1919, le Colonel REGNIER-VIGOUROUX est obligé de se séparer du 135ème qu’il a conduit continuellement à la gloire, le Lieutenant-Colonel BOISSELET prend le commandement du Régiment.
Nous ne saurions
terminer ce petit exposé de l’historique du 135ème, sans adresser à
nos camarades tombés sous les plis du drapeau, l’hommage de notre éternelle
reconnaissance et de nos sentiments les plus émus. Gloire aux combattants du
135ème morts pour
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