HISTORIQUE DU 247ème REGIMENT D’INFANTERIE

DURANT 14/18

 

 

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Le 1er août 1914, la France provoquée par l’Allemagne, qui lui déclarait brutalement la guerre, relève le défi et décrète la mobilisation générale.

Le 247ème  R.I, réserve du 47ème R.I, est constitué à saint Malo. Il fait partie de la 60ème  D.R , 119ème B.R.

Il part le 9 août, commandé par le lieutenant-colonel Martenet, et arrive le 11 à Attigny (Ardennes).

Il part le 15 pour Ternon-sur Aisne, où il cantonne jusqu’au 17.

Il se déplace de nouveau, le 23, pour se rendre à Dun-le-Mesnil.

Le 24, toute la 60ème  D.R.  repasse sur la rive gauche de la Meuse. Le 247ème  est chargé de couvrir la division en s’établissant en avant poste à Briancourt. 

 

La bataille de la Meuse (25, 26, 27, 28 Août 1914)

Le 25 août, à 4 heures, le 247ème reçoit de la division l’ordre de se retirer en arrière de la Meuse.Il arrive à Cheveuges et est aussitôt employé.

Le 5ème bataillon (capitaine Boin), prend position sur les hauteurs qui dominent Sedan au sud.

Le 6ème bataillon (commandant Roob) reste à Cheveuges avec le colonel et l’état major.

Mais l’ennemi est signalé vers Carignan, dans la direction de la Chiers. En hâte, des tranchées sont creusées sur le versant sud de la Meuse.

A 8 heures, le bataillon Roob reçoit l’ordre de les occuper, il est accueilli par une salve de schrapnells allemands.

Malgré cela, la progression vers Villiers continue, le chef de bataillon Roob blessé, est remplacé par le capitaine Cano.

Ne trouvant pas les tranchées creusées, les compagnies s’égarent et progressent au-delà de Villiers. Les Allemands  tirent à bout portant ; les pertes sont très sérieuses(4 capitaines et 1 lieutenant sont blessés).

A 12 heures, survient l’ordre donné par le général commandant la 119ème brigade de se replier sur Omicourt où le 6ème bataillon sera reformé  .

Pendant ce temps, le bataillon Boin ne reste pas inactif. Au petit jour, le capitaine Boin reçoit l’ordre de se replier au nord ouest du bois de la Marfée. L’ordre s’éxécute sans incidents.

A 14 heures, le général commandant la 22ème  D.I donne ses directives au capitaine Boin pour l’attaque du bois, qui est abordé presque sans pertes ; mais au débouché sur la route Sedan-Mezières, éclate une vive fusillade.

Devant les pertes le capitaine Boin donne l’ordre de se replier et le 5ème bataillon s’établit face au nord-ouest auprès de la route Fernoy-Chehéry ( 3 capitaines, 4 lieutenants et un assez grand nombre d’hommes ont été blessés).

Dans la nuit du 26 au 27, arrive un ordre de repli des 5ème et 6ème bataillons sur Vendresse.

La division contre attaque le 28 août à l’aube, mais la contre attaque n’aboutit pas et le 6ème bataillon (bataillon Schwerer), est arrêté. Déployé en lisière sud-est du bois de la Marfée, le 5ème bataillon, avec le colonel et l’état major, restent en réserve.

A 21 heures, la brigade reçoit l’ordre de se retirer sur la Bar, à Cheveuges et Saint Agnan, puis plus tard, dans la nuit, elle reçoit l’ordre de battre en retraite sur l’Aisne, direction Vendresse, Tourteron, Alligny.

La retraite commence, elle va constituer la période terrible de cette longue campagne et laisser dans le souvenir de ceux qui l’auront vécue des traces ineffaçables.

La Retraite de la Marne

( journées des 29, 30, 31 août et les 1, 2, 3, 4 et 5 septembre )

Le 29 août, le 247e quitte Saint-Aignan, se repliant vers le sud. A la nuit, il bivouaque près de Tourleron.

Le 30 août, à 5h 40, le 247e doit reprendre sa place dans la colonne de la division.

A sa sortie des cantonnements, il est violemment attaqué.

La retraite est couverte par le 5ème bataillon qui se replie lui-même en échelons sans laisser un homme aux mains de l’ennemi.

Le Colonel et la C. H. R. séparés du reste du Régiment, le rejoignent, vers 15 heures au pont d’Attigny sur l’Aisne.

A 17 heures, le 247ème reçoit l’ordre de protéger la retraite et d’interdire à l’ennemi le passage de l’Aisne au pont d’Attigny.

Il s’y maintient jusqu’à 21 heures, heure à laquelle il est relevé par le 14ème R.I.

Le lendemain 31, toute la 119ème brigade est ramenée à proximité d’Attigny que l’ennemi n’occupe pas encore. A 8 heures, le 247ème reçoit un ordre de repli. Il doit, avec toute la 60ème D.R. battre en retraite sur la Marne.

Il atteint Courroy et le premier s’établit au sud du village pour retarder l’avance de l’ennemi et permettre aux unités et convois du 11ème corps du gagner du terrain. A 16 heures, il reçoit l’ordre de reprendre sa marche vers le sud-ouest.

Dans la nuit du 1er au 2, il bivouaque à Nauroy, l’étape du 2 le conduit à Tiririon où le rejoint un détachement perdu lors du combat du 30 août. Dans la nuit du 2 au 3 septembre, le Régiment, à 2 heures reprend sa marcher vers la Marne. Le 3 au soir, il s’établit à Aulnoy-sur-marne et la retraite vers le sud continue toujours.

 Le 4, le Régiment atteint l’illeseneux, le même soir, il reçoit l’ordre de continuer sa route vers la Normée.

Arrivé dans la nuit du 4 au 5, il repart quelques heures plus tard et atteint le 5 au soir, le village d’Allibaudière point extrême de la retraite effectuée par le Régiment.

La Bataille de la Marne

Le 5 septembre au soir, à Allibaudière, le Régiment reçoit l’ordre du Général Joffre, Commandant en chef :

«  Ne plus reculer, se faire tuer sur place plutôt que de céder le terrain occupé… »

Le 247ème est organisé « en groupe de manœuvre » et s’établit le 6 septembre entre Herbisse et Villers-Herbisse comme réserve de la Division, laquelle est elle-même réserve du 11ème corps.

Le 7, le Régiment reçoit l’ordre d’attaquer Sommesous. Il s’y porte à 3 heures 40, en pleine nuit, mais voyant dans le village des signes d’attaques ennemies, il se replie et attend l’attaque. Celle-ci se produit. Débordé de tous les côtés, il est obligé de reculer et atteint ainsi Montepreux, puis Semoine.

A 16 h 30 arrive un ordre de repli vers la côte 171, sur la route de Semoine à Mailly-Le-Camp.

Le 9 septembre, avant le jour, le régiment doit aller occuper la ferme de l’Espérance, à 2 kilomètres Ouest de Montepreux. Il atteint son objectif mais à 9 h 30 la brigade donne l’ordre de repli.

Le 10, devant le recul allemand, le Régiment atteint Mailly où il bivouaque ; le 11, il arrive à Saint-Quentin-sur-Coole.

Le 12, il traverse l’Epine et s’installe à 15 h au N. E. de ce village, à droite et à gauche de la Grand’Route.

Le 13, le 247ème passe à la réserve de la 119ème brigade. L’axe de direction du S. O. – N. E. devient S. N. Le Régiment reprend sa marche et le soir, il bivouaque près de Cuperly.

 

Bataille de la Suippe

Partant à 5 heures, le 14 septembre, le 247ème arrive à Saint-Hilaire-le-Grand et s’établit en ligne entre le cimetière de Saint-Hilaire et la route d’Auberive-sur-Suippe, dans la partie N.O. du village.

L’ennemi a creusé des tranchées et le matin du 15, le Régiment doit attaquer la position ennemie. Le 6ème bataillon, (Capitaine MIRIO) est obligé de reculer. Le 5ème bataillon qui lui succède, ne peut plus avancer.

 

 

 

Manque une partie : désolé !

 

 

Juin.- Secteur des entonnoirs. Le 1er juin, le 247ème appuie à droite et ne garde de son dernier secteur que la tranchée de la maison rouge.

Une mine explose le 5, sans grand dommage pour nous. Quelques jours plus tard, le colonel Martenet passe au 29ème R.I.

Le 16 juin, le lieutenant colonel Weiller, venant du 249ème R.I. vient prendre le commandement et prend à lui seul le commandement permanent du secteur de la brigade.

Juillet. – La guerre des mines semble prendre un essor plus grand.

Le 1er juillet, une compagnie de mitrailleuses est formée au 247ème.

Août.- Les mines se font toujours plus nombreuses. Le 4 août tous les hommes disponibles établissent une parallèle, point de départ d’une nouvelle attaque.

Le 5, le travail continue et au petit jour, une parallèle longue de 530 mètres est établie.

Le commandant  Cano et 15 hommes ont été tués dans l’accomplissement de leur devoir, 71 autres ont été blessés.

Le 27 août, le 6ème bataillon monte en ligne devant le bois Sabot, le 5ème bataillon est en seconde position, le P.C. du colonel établi au bois Carré.

Le régiment doit se relever tous les 8 jours avec le 25ème R.I.

Septembre.- Des renforts arrivent de saint- Malo, mais malgré cela la moyenne d’age est encore élevée au 247ème.

L’esprit est merveilleux, grâce à la campagne morale menée par les officiers du régiment, puisant l’exemple à la remarquable souplesse physique et aux qualités toujours jeunes de leur chef : le colonel Weiller.

Le 23, le secteur d’attaque est prêt et bien prêt….

 

Attaques de Champagne  (25 septembre 1915)

Dès le début de septembre, les bruits d’attaque se confirment.

La 60ème  D.R. retirée du front de la 4 ème armée ( Général Langle de Cary ) est relevée par le 2ème colonial ( Général Blondlat ).

 La 119ème brigade est relevée par la division marocaine ( général Codet ) mais reste à la disposition de la 2ème brigade marocaine ( Général d’Anselme ).

Un corps spécial de 200 nettoyeurs armés de pistolets automatiques et de poignards est créé.

L’artillerie prépare le terrain d’attaque dès le 22 septembre au matin.

L’objectif du groupement Weiller est le massif du Bois Sabot qu’il attaquera directement du sud au nord ; le groupement disposera en outre d’une C. M. du 129ème R. I. et de deux compagnies de Territoriaux du 112ème R. I. T.

 La formation en 3 vagues sera la suivante :

1° Vague ;

2° Vagues et nettoyeurs ;

3° Vague.

  Réserves : Une C.M. territoriale et deux compagnies territoriales.

L’attaque commence le 25 septembre à 09h15 ; la première ligne, les ouvrages Von der Goltz sont dépassés sans coup férir.

12 minutes après le déclenchement de l’attaque, le bataillon Bouin atteint son objectif.

Mais à droite et à gauche, les groupements Dufour et Dangeau n’avancent pas aussi rapidement. Le lieutenant-colonel Dufour est tué. Le lieutenant- colonel Weiller ordonne le Nettoyage du Bois de Spandau où des mitrailleuses ennemies gênent la progression. Les groupements voisins peuvent alors s’établir à la hauteur du 247ème.

Cette opération brillamment et rapidement menée a permis aux divisions voisines une progression plus facile et a contribué par une large part au succès de l’offensive de Champagne.

1200 prisonniers et un matériel important sont tombés dans nos mains, mais nos pertes sont sérieuses ( 2 lieutenants, une centaine d’hommes et de nombreux blessés )

Secteur k

Dès le 2octobre au soir, le 247ème  va prendre un secteur au N.E. de Thuisy, c’est le secteur « k ».

C’est une tâche facile de surveillance dans un secteur que l’ennemi ne bombarde que par à-coups.

Dans la nuit du 13 au 14, le régiment va bivouaquer à la plaine (1500 mètres N.E.de Sept-Saulx).

Le 14, la croix de guerre est accrochée au drapeau du 247ème et un repas copieux réunit, dans un même sentiment de camaraderie chefs et soldats.

 

Prosnes  oct. 1915

Le 19 octobre, le régiment éprouve pour la première fois l’effet des gaz asphyxiants.

Des territoriaux du 209ème R.I.T. ont abandonné les tranchées de première ligne vers Prosnes, sous l’action des gaz. Le colonel Weiller reçoit l’ordre de les réoccuper immédiatement.

Les éléments du 247ème atteignent la première ligne vers 14 heures, et l’organisent de façon à rendre impossible un retour offensif de l’ennemi.

La nuit se passe dans une surveillance très active. Aucun fait digne d’être noté, ne se produit.

Les journées suivantes se passent dans le calme habituel à cette région.

Le 25, le lieutenant colonel Weiller et le commandant Poirier reçoivent notification de leur promotion au grade d’officier de la légion d’honneur.

 

Secteur de Moscou  (28 octobre 1915 au 13 juin 1916) (ferme de Moscou)

Dans la nuit du 26 au 27 octobre, le régiment se prépare à prendre un nouveau secteur entre Prosne et Auberive, où il relève le 202ème R.I.

Les premiers jours d’occupation dans ce secteur tranquille ne sont marqués par aucun incident, mais tout le secteur est à organiser.

Heureusement le 247ème s’y connaît et de novembre 1915 jusqu’à juin 1916, le régiment qui garde le même secteur, s’y crée une juste renommée, grâce à l’ardeur infatigable des hommes et à la méthode des chefs.

Aucun incident digne d’être retenu ne vient marquer la période longue de 8 mois ( 28 octobre 1915 au 13 juin 1916) passée dans le secteur de Moscou.

Mais on commence à parler de Verdun et le 13 juin, le 247ème avec la 60ème D.R. quitte le 2ème C.A. non sans avoir reçu du général commandant le 2ème C.A et des généraux de Mitry et Allnou, des lettres de félicitations. Nous regrettons vivement de ne pouvoir, faute de place, les citer.

 

Verdun

Du 14 juin 1916 au 23 juin, le 247ème  profitera de son séjour, hors des tranchées pour se préparer à rejoindre Verdun.

Le 23 juin, le 247ème  est embarqué en camions-auto et est dirigé sur Verdun où il arrive le 24.

La situation à Verdun était terrible à cette date de juin 1916.

Sur les hauteurs de Thiaumont, au fort de Vaux, au fort de Souville, l’intensité du bombardement dépassait tout ce qui avait été vu jusqu'à ce jour.

C’est au milieu d’un ouragan de feu et de fer que le 247ème  allait avoir à combattre.

Le 26 tout le régiment est à Verdun.

Le 27, le 6ème  bataillon( commandant Poirier) monte à Thiaumont.Le 4ème est en réserve dans les trous d’obus du terrain des graviers.Le 5ème est resté en réserve à la citadelle de Verdun.Le P.C. du lieutenant-colonel Weiller est établi dans le ravin de la mort ( un trou d’obus recouvert d’une toile de tente).

Le 29, au matin, le 6ème bataillon se prépare à attaquer Thiaumont. Il ne peut y réussir. Le 30 au matin, l’ordre est repris ; le 6ème bataillon formera la deuxième vague.L’attaque réussit en partie et permet de s’installer à 100 mètres de Thiaumont.

Le 3 juillet, nouvelle attaque sur Thiaumont qui ne permet de progresser que de quelques mètres.Les Allemands contre attaquent, mais inutilement.

Les 2, 3, 4 et 5 juillet se passent sous un bombardement incessant, nos bretons organisent vaillamment les trous d’obus qu’ils ont conquis et établissent des liaisons avec les compagnies voisines.

Le 7, le 247ème reçoit l’ordre d’attaquer le « P.C. 119 » mais les barrages d’artillerie ennemie annihilent toutes nos préparations d’attaque.

Le 7, au soir, le 247ème  est retiré du front et va au repos à Nixeville.Arès un jour de repos, le 247ème est transporté par camions-auto dans la zone Magneux-Flernais, Sommancourt, où il est rejoint par le colonel Weiller.

 

Mesnil-les- Hurlus

 Du 10 au 17 juillet, au cours d’une semaine de repos, le régiment se reconstitue. Le 18, il est embarqué avec la 60ème  D.R. pour le front de Champagne et cantonne le soir à Bouy-sur-Vesle.

Puis le 22 juillet, il est transporté dans le secteur de Mesnil-Les-Hurlus, où il s’installe dans la nuit du 22 au 23.

Dans ce secteur peu agité, le régiment achève de se reconstituer à l’aide de renforts qu’il reçoit.

Le 10 septembre, au matin, le régiment est relevé par le 115ème  R.I. et va prendre possession d’un nouveau secteur.

 

Perthes-les-Hurlus

Dès le 10 au soir, le régiment relève le 49ème  R.I. et s’installe au « sous secteur Hamon »

Le 18 septembre se produit une attaque allemande. Reçu à coups de mitrailleuses, l’ennemi ne peut entamer en aucun point la ligne tenue par le 247ème.

Le calme renaît, les journées suivantes. Le mois d’octobre n’est marqué par aucune action offensive, des allemands.

Le mois de novembre n’apporte aucun changement à la situation. Les hommes améliorent les positions.

Pendant le mois de décembre, il n’y a guère à relater que des combats de patrouilles.

En janvier 1917, l’activité des patrouilles des deux côtés est plus marquée.

Le 5 janvier, une attaque locale, dirigée par le lieutenant Richardin, nous rend maître d‘une tranchée allemande à la côte 193.

Février n’apporte aucun changement.

Dans les premiers jours de mars, une note arrive visant la constitution de la 60ème D.R.

La 119ème brigade est dissoute et, de ce fait le 247ème quitte la 60ème D.R.avec laquelle il combattait depuis le 2 août 1914.

Le 11 mars, le régiment est relevé par le 248ème R.I. et le 21ème chasseur.

Le 14 mars, le général commandant la 60ème D.R. passe sa revue d’adieux au 247ème. « à qui on doit les plus belles pages d’histoires de la 60ème D.R…. »

Dans la nuit du 16 au 17 mars, le 247ème est embarqué, il arrive le même soir dans les environs de Verdun.

 

Verdun 1917 Secteur du bois des Caurières.                                                    

Arrivant à Verdun, le 247ème est affecté à la 153ème brigade(colonel Pougin)

 

Le 25 mars, le régiment se prépare à prendre un secteur en avant (nord) du fort de Douaumont.

 

La période du 25 mars au 13 avril est marquée par de fréquents bombardements de nos lignes avancées.

Le 14 avril, les Allemands tentent un coup de main sans aucun résultat.

Le 15, la division à laquelle est rattachée la brigade est relevée et le général Mathieu commandant cette division adresse une lettre de remerciements et de félicitations à la brigade.

Le 16, le régiment est relevé du secteur des Caurières et va cantonner aux camps Drouot et Davoust, près de Nixeville.

Sous secteur Marceau.- Le 22 avril le régiment occupe le sous secteur Marceau.

Tout ce secteur est fréquemment bombardé par l’ennemi et abondamment arrosé de torpilles.

Les 25 et 26, les bombardements sont particulièrement violents et ce dernier jour, des torpilles à gaz s’ajoutent aux explosifs ordinaires.

Le 28 avril, au soir, un coup de main ennemi ne peut aboutir.

Le 3 mai, le régiment est relevé par le 12ème R.I. Il remonte en ligne le 13 mai. Relevé de nouveau, le 30 mai, il remonte le 6 juin et redescend le 13 au repos au camp Droust et à la Vaux Moivrin au S. O. de Verdun.

Le 23 juin, le régiment remonte en ligne au secteur de Bezonvaux.

Ce secteur beaucoup moins agité que le sous secteur Marceau est parfois soumis à de violents bombardements.

Le 11 juillet, un coup de main allemand sur le quartier des Ravines est repoussé avec des pertes pour l’ennemi.

Les 12 et 13 juillet, le régiment est relevé et descend au repos à Belleray-Landrecourt.

Il reprend son secteur le 4 août.

Le 14 août 1917, l’artillerie déploie une grande activité.

On sent qu’une attaque est prochaine.

Le 15-16, le bombardement continue avec intensité.

A 19 heures, le 16, l’attaque allemande se déclenche. Elle parvient à percer sur la gauche la première ligne occupée par le 162ème R.I.

Une compagnie du 271ème R.I. part en renfort, puis plus tard, un bataillon du 129ème R.I.

Vers 21 heures, les Allemands sont bloqués. Les pertes sont de 16 officiers et 700 hommes, tués, blessés ou disparus.

Le 17 août 1917, à 19h30, une contre attaque rejette l’ennemi dans ses anciennes tranchées.

Le 19 août, le 247ème est relevé par des bataillons du 7ème R.I. et le régiment va au repos à Belleray.

Mais le 23 août au soir les hommes du 247ème apprennent que le régiment va être dissous.

La majeure partie du 247ème  va former le 1er bataillon du 29e R.I.

Le 28 août, le colonel est avisé que le 247ème est cité à l’ordre du 32ème C.A.

Le 5 septembre, les officiers du régiment sont réunis par le général en chef Pétain, à la mairie de Louppy-le-Château.

Le lendemain, le général Deville passe pour la dernière fois en revue le 247ème et adresse un dernier adieu à ses hommes.

 

Le drapeau est emporté à  Saint-Malo, par le lieutenant Verdier, officier de détails du 247ème et déposé à la salle d’honneur de la caserne du château ; il y repose depuis dans une auréole de gloire.

Les générations futures peuvent écarter pieusement les plis du drapeau du 247ème R.I. elles y liront et pourront méditer les mots écrits en lettres d’or : Honneur, Patrie.

Mots magiques, toujours beaux et respectés, toujours plus grand, jamais ternis, devise sacrée pour laquelle des milliers d’hommes, dont beaucoup de bretons ont peiné, souffert et sont morts.

         28 Officiers.

         1231 Hommes de troupe sont morts pour la plus grande gloire de la France, du 9 août 

 1914 au 1er septembre 1917.

Camarades, ne les oublions jamais !….  

 

 

 

 

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