HISTORIQUE
DU
350e REGIMENT D’INFANTERIE
de ligne
Août
1914 – Novembre 1918
SOMMAIRE
1914 Forêt de Pontarmé , Senlis , Bataille de
l’Ourcq , Bataille de l’Aisne
1915 Guerre de tranchées , Bataille de
Champagne
1916 Secteur de Reims , Bataille de la Somme
, Cléry-sur-Somme
1917 Soupir , Chemin des Dames , Secteur des Vosges
1918 Montdidier-Grivesnes , Secteur des
Vosges , Passage de l’Aisne , Campagne de Belgique , La
victoire
Août
1914
q
1914 1er août. Le régiment se forme à Soissons
q
12 août. Arrivée à
Hattonchâtel à la suite de marches pénibles
q
25 août : Bataille de Jeandelize-Thumeréville. Le régiment
participe à l’attaque d’une flanc-garde ennemie, reçoit courageusement le
baptême du feu, fait reculer l’ennemi et ramène des prisonniers
q
27-29 août. Départ de la Meuse. Débarquement à Moyenneville, dans
la Somme.
Forêt de Pontarmé. –
Senlis
q
2 septembre. Le régiment prend position dans la forêt.
Les Allemands s’emparent de Senlis et mettent le feu à
l’hôpital.
Les 21ème
et 23ème compagnies protègent la retraite de batteries d’artillerie
et chargent à la baïonnette.
Les Allemands interposent des civils entre leurs troupes et
les nôtres. Le capitaine Valentin est tué à la tête de sa compagnie, la 21ème.
Bataille de
l’Ourcq
q
5 septembre : Saint-Soupplets.
Le régiment est engagé dans
l’après-midi et soumis à un violent tir d’artillerie. La soir, deux patrouilles
pénètrent dans Saint-Soupplets encore occupé par l’ennemi. Les sergents Caïn et Vanerot se distinguent. Le 350ème entre ensuite dans le village.
q
7 septembre : Etrepilly.
Marche d’approche sous un violent
bombardement.
Malgré les pertes, les 17ème
et 20ème compagnies occupent les premières maisons du village ;
contre-attaquées par des forces supérieures, elles sont obligées de se
replier . Le lieutenant Strauss, de la section d’avant-garde, a été tué.
Les 21ème et 23ème
compagnies réoccupent le terrain abandonné et cherchent à progresser.
Le Lieutenant Bomboy est tué. Le
commandant d’André, pour relever le moral, s’installe sur un tertre, assis sur
une chaise, et malgré le feu violent auquel il est soumis, inspecte le terrain
à la jumelle.
Les compagnies sont cependant
contraintes de se replier sous un déluge d’obus.
Le soir, le régiment participe à
l’attaque de nuit exécutée par la division.
Un groupe d’hommes, composé
d’éléments divers du régiment et commandé par un capitaine et un adjudant,
charge sur deux mitrailleuses dont il s’empare. Le régiment, fort éprouvé, se
rallie au chant de la Marseillaise et se replie par ordre.
Quatre officiers ont été tués.
q
8-9 septembre : Ferme de la Chaussée. Le régiment,
violemment bombardé par l’artillerie lourde, maintient cependant ses positions.
Bataille
de l’Aisne
q
10-13 septembre : Marche en avant. Le
350ème suit la retraite des Allemands à quelques heures de
marche. La traversée de la forêt de Villers-Cotterets se fait de nuit.
q
13 septembre : Pernant. Le régiment arrive sur les bords de l’Aisne,
cueillant quelques Allemands retardataires.
q
14 septembre : Le sergent-major Canniaux et le soldat Bouxin
traversent l’Aisne et établissent un câble qui servira de guide pour le passage
des barques. La 18ème compagnie et une partie de la 17ème
traversent.
Ces éléments poussent jusqu’à Courtil avec mission
d’attaquer la sucrerie.
Un retour offensif des Allemands oblige cette troupe trop peu
nombreuse à repasser la rivière .
Pendant l’attaque le lieutenant Lecocq est tué .Le capitaine Georges, commandant le détachement,
repasse l’Aisne le dernier.
q
19 septembre : Passage de l’Aisne à l’est de Jaulzy.
q
21 septembre : Moulin-sous-Touvent. Le 5ème
bataillon attaque. La 20ème compagnie (compagnie Tixier) attaque le
village par l’ouest, s’empare de deux caissons de munitions, de cinq chevaux,
et fait quatorze prisonniers. Le mouvement est arrêté par des feux de
mitrailleuses. L’attaque du régiment de droite ayant échoué, l’ordre de repli
est donné. Le régiment réintègre le cantonnement de Saint-Pierre-les-Bitry. Le
capitaine Wambergue est tué.
q
23 septembre : Attaque par un brouillard épais, le 5ème
bataillon à droite, le 6ème à gauche. Le brouillard se dissipe
subitement et le 5ème bataillon, en flèche, est soumis aux feux de
l’infanterie ennemie de front et de flanc. Le lieutenant Soleil, commandant la
section de mitrailleuses, est tué et presque tout son personnel mis hors de
combat. Le 5ème bataillon se replie, le 6ème bataillon se
maintient et ne se retire que par ordre. Le lieutenant-colonel De Certain a été
blessé et le lieutenant Bertrand très grièvement blessé alors qu’il pansait le
colonel. Le lieutenant-colonel Pougin prend le commandement du régiment.
q
7 octobre : Echelle-Saint-Aurin. Le 5ème
bataillon, sous les ordres du capitaine Tassaux, relève un régiment très
éprouvé. L’ordre est de tenir à outrance une tête de pont et le village de
Saint-Aurin. Le bataillon est soumis à un tir d’artillerie puissant et les
Allemands attaquent en colonnes serrées ; ils sont arrêtés par les feux de
nos mitrailleuses et des feux de salves. Huit fois ils renouvellent leur
attaques, chaque fois ils sont repoussés et finissent par se retirer.
q
8 octobre : Dancourt. Le 6ème bataillon
prend position aux abords du village et repousse une attaque allemande appuyée
par un violent bombardement.
q
14 octobre : Tilloloy. Le régiment doit défendre
coûte que coûte le château et le village de Tilloloy. Malgré plusieurs
attaques d’infanterie, il maintient intégralement les positions qui lui sont
confiées.
q
1er novembre 1914 – 15 mars 1915 : Hébuterne.
Le régiment occupe un secteur qui a été conquis par le 20ème corps.
Il organise solidement ce secteur, tout en tenant constamment l’ennemi en éveil
par d’incessantes patrouilles. Pendant ce séjour, le lieutenant-colonel Pougin
est blessé.
q
1915, 4 avril – 3 septembre : Monchy-aux-Bois Le
régiment occupe, à l’ouest du village, un secteur qu’il organise et renforce.
Le général De Castelnau, commandant l’armée, signale le secteur comme modèle.
Bataille de
Champagne voir les combats de
Champagne
q
25 septembre : Le régiment prend position au nord de Saint-Hilaire.
Dès le début de l’action, trois capitaines sont blessés. Le régiment ne dépasse
pas les parallèles de départ, les vagues d’attaque n’ayant pas réussi à percer
les deuxièmes lignes allemandes.
q
26 septembre : Le régiment prend position au nord du Moulin
de Souain, où il est soumis à un tir violent d’obus de gros calibre.
q
27 septembre : Le régiment va s’établir à l’ouest de la butte
de Souain.
q
28-30 septembre : Le régiment subit courageusement les tirs
d’artillerie et appuie une attaque qui échoue. La hampe du drapeau est coupée
en deux par un obus et le sous-lieutenant Vanerot est tué, ainsi que le
sous-lieutenant Baque.
q
2-10 octobre : Le 350ème
s’établit, dans la nuit du 2 au 3, sur le terrain qui vient d’être conquis à la
butte de Souain. Il crée des parallèles de départ à courte distance des
tranchées allemandes. L’ordre d’attaque, donné pour le 6, est annulé à la suite
de renseignements obtenus par des reconnaissances hardies poussées dans les
réseaux ennemis. Le régiment organise défensivement la position ; il est
relevé dans la nuit du 10 au 11 octobre.
q
24 novembre – 6 décembre : Saint-Soupplets (Champagne).
Le régiment occupe un secteur continuellement soumis à des tirs de
destruction ; il travaille toutes les nuits à réparer ces destructions. Il
est relevé le 6.
q
7 décembre : Les Allemands attaquent après une forte
préparation. Sur l’un des points attaqués, la résistance est organisée par un
groupe de grenadiers aux ordres du sous-lieutenant Bouxin. Blessé une première
fois par balle, l’officier continue à combattre ; il est frappé
mortellement en poursuivant les Allemands à la grenade. Deux compagnies de
chacun des bataillons arrivent, contre-attaquent et reprennent la presque
totalité du terrain perdu.
q 1916, 12
février : Affaire du Bonnet d’évêque.
q
25 février : Un saillant, occupé par un régiment voisin, est
menacé d’être attaqué. La 24ème compagnie, envoyée en soutien, subit
un tir de préparation qui est des plus violents et, malgré des pertes
sensibles, contre-attaque appuyée par la 23ème compagnie. Cette
action récupère une des tranchées occupée par l’ennemi. Les jours suivants,
nous créons des parallèles de départ sous le feu. Le régiment réorganise le
secteur et reçoit les félicitations du général Gouraud, commandant l’armée.
Verdun
q
14-28 mai : Le régiment séjourne à Verdun et aux environs.
q
20 mai : Dans la nuit, le 5ème bataillon occupe
une position de réserve dans le bois du Ravin des Vignes
q
22 mai : Dans la nuit, le 6ème bataillon remplace
au Bois des Vignes le 5ème bataillon qui monte en ligne. La
relève se fait sous le bombardement mais presque sans perte. Le 5ème
bataillon occupe la tranchée des Caurettes, les carrières
d’Haudromont et une partie du bois Nawé.
q
23 mai : Les Allemands préparent la reprise de Douaumont. Le
bataillon est soumis à un bombardement d’une violence inouïe. La 17ème
compagnie est presque détruite par les obus de 210 qui comblent tranchées et
boyaux. Le capitaine Chapuis, le lieutenant Dupuis, le sous-lieutenant Pochon
sont tués et cependant les compagnies conservent le terrain.
q
24 mai : Dans la matinée, l’artillerie ennemie redouble de
violence et l’infanterie passe à l’attaque. Nos unités ne cèdent le terrain que
pied à pied . Les hommes se battent en bras de chemise à la grenade ;
le sous-lieutenant Guereau en lance à lui seul plusieurs caisses ; il est
blessé et fait prisonnier. Le capitaine Gobert est mortellement blessé. Le soir
, les 21ème et 23ème compagnie contre-attaquent ; le
sous-lieutenant Vignol est tué à la tête de ses grenadiers. Le sous-lieutenant
Dedreux refuse de se rendre ; il est tué par un officier allemand qu’il a
manqué ; deux autres officiers sont blessés et plusieurs sont portés
disparus. La 22ème compagnie reprend possession des carrières
d’Haudremont qu’elle évacue par ordre le lendemain.
q
28 mai : Le régiment est relevé.
Secteur de
Reims
q
24 juin – 22 août : Le régiment, sous les ordres du
lieutenant-colonel Lagarde, qui a remplacé le lieutenant-colonel Lévêque, tient
toutes les parties avancées d’un secteur de territoriaux aux environs de Reims.
Il est relevé dans la nuit du 22 au 23 août.
Bataille de la
Somme
q
27 septembre : Embarquement ; reconnaissance du secteur
par les officiers. Le 350ème est en
position au nord de Combles.
q
30 septembre : Les compagnies Hébrard, Belin et Poupard
s’établissent dans les parallèles de départ à proximité de la tranchée de
Morval fortement occupée par l’ennemi. La section du sous-lieutenant Voillot
s’empare d’un petit poste, s’établit à l’extrémité ouest de la tranchée de
Morval et progresse à la grenade.
q
1er octobre : L’attaque sur Morval se
déclenche. Les compagnies d’attaque sont arrêtées par des réseaux
incomplètement détruits ; le lieutenant Clausse est tué. A 22 heures, les
unités sont regroupées dans les tranchées de départ.
q
2-3 octobre : Nous maintenons nos positions sous de violents
tirs d’artillerie que les Allemands entretiennent pendant de longues heures. La section Voillot continue à
progresser dans Morval à la grenade.
q
4 octobre : Des reconnaissances signalent un repli des
Allemands. Les compagnies Chaligne, Durand et Dallet s’installent dans la
tranchée ; six prisonniers sont faits. Dans la nuit, nous progressons vers
la tranchée de Carlsbad : trois pièces de 77 et une grande quantité
de munitions sont trouvées sur le terrain ; l’ennemi, talonné, a été
obligé des les abandonner.
q
5 octobre : Organisation des positions.
q
6 octobre : A 13 h 45, le bataillon De Tarlé (6ème) attaque avec un entrain
magnifique le tranchée de Carlsbad. L’objectif est très rapidement
atteint, mais le lieutenant Jourdan est tué en entraînant à l’attaque un
peloton de sa compagnie de mitrailleuses. La compagnie Collet s’empare de
quatre mitrailleuses. Le général Joffre adresse un télégramme de félicitations.
Pendant la nuit, l’avance continue ; nous nous installons à distance
d’assaut de la tranchée de Bukovine et de fortes contre-attaques sont
repoussées.
q
8 octobre : Les positions conquises sont organisées et le
régiment est relevé dans la nuit. Du 30 septembre au 8 octobre, par un temps
peu favorable, le 350ème a forcé une
profondeur de 2 kilomètres 500 de tranchées , fait cent cinquante prisonniers,
pris quatre mitrailleuses et ramassé sur le terrain un important matériel.
q
23 octobre : Reconnaissance d’un autre secteur et montée en
ligne.
Cléry-sur-Somme
q
24 octobre – 17 novembre : Le régiment prend possession d’un
secteur au nord de Cléry-sur-Somme. Il l’organise malgré les bombardements
quotidiens et soutenus. Il est relevé dans la nuit du 17 au 18. Juste avant la
relève, le bombardement ennemi redouble de violence et des obus à gaz
asphyxiants causent la mort du lieutenant Collet et du sous-lieutenant Bonneau.
q
4 décembre : Après un repos de dix-huit jours, le régiment reprend
le même secteur. Pendant les reconnaissances, le capitaine Chaligne est tué.
q
5-13 décembre : Organisation du secteur soumis à des
bombardements continuels par obus de tous calibres et engins de tranchées.
q
23 décembre : Relève du régiment.
Soupir
(Aisne) voir les combats de
Soupirs
q 1917, 6 février –
17 mars : Secteur de Soupir. Le 350ème
repousse plusieurs coups de main.
q
20 – 23 avril : Le régiment organise des positions et crée
des parallèles de départ sous les bombardements intensifs. Il est relevé le 23.
Chemin des
Dames
q
3 mai : Le régiment repousse un coup de main, fait deux
prisonniers et tente deux coups de main le soir.
q
4 mai : Le 350ème
attaque le Chemin des Dames entre la ferme de la Royère et la ferme
Froidmont . Le départ arrache des larmes de fierté aux spectateurs ;
en quelques minutes, les vagues d’assaut franchissent les premières lignes et
le Chemin des Dames ; à 9 h. 30, les premiers objectifs sont atteints.
Deux compagnies continuent même leur mouvement en avant et leur progression
n’est arrêtée que par de violents feux de flanc de mitrailleuses. Dans cette
journée, le 350ème a fait plus de trois
cent cinquante prisonniers dont cinq officiers et s’est emparé d’une douzaine
de mitrailleuses et de deux lance-mines.
q
6 mai : Les Allemands déclenchent trois violentes
contre-attaques qui sont repoussées. Le sergent Poirier, avec quelques hommes,
fait cent cinquante nouveaux prisonniers.
q
7 mai : Le régiment est relevé.
q
2 juin : Le 350ème
est cité à l’Ordre de l’armée dans les termes suivants :
« Le
350ème régiment d’infanterie, sous l’impulsion
de son chef, le lieutenant-colonel Lagarde, vient de prendre d’assaut une
position extrêmement forte, y a capturé six cents prisonniers avec vingt-deux
mitrailleuses. Pendant trois jours de combat ininterrompus et jusqu’à sa
relève, s’est maintenu sur le terrain conquis, malgré sept contre-attaques très
violentes et un bombardement intense, faisant subir à l’ennemi des pertes
considérables «
Le général
commandant en chef : PETAIN
Secteur des
Vosges
q
8 juillet : Le régiment occupe un secteur dans les Vosges.
q
20 juillet – 5 août :Le 350ème
repousse deux coups de main ; la 15ème et la 18ème
compagnies font preuve d’une belle énergie.
q
6 octobre : Un coup de main est exécuté par un groupe de
grenadiers sous les ordres du sous-lieutenant Bahier, avec le seul appui des
mitrailleuses ; le sergent Fleurant tue un Allemand et rapporte des
documents intéressants.
q
Décembre : Le régiment est relevé et se déplace par étapes
jusque dans la région de Granvilliers où il stationne.
q
1918, mars : Le
régiment se rend par étapes dans la région de Chatenois.
Montdidier-Grivesnes
q
25-26 mars : Le 350ème
embarque à Vesoul ; il est dirigé vers la Somme pour contribuer à l’arrêt
de la percée allemande.
q
27 mars : Le 5ème bataillon débarque à
Montdidier, cantonne à Grivesnes et prend position. Le 6ème
bataillon débarque à Moyenneville et prend position à Tricot.
q
28 mars : Le 4ème bataillon débarque à
Estrées-Saint-Denis. La bataille commence le même jour par un violent
bombardement. Une attaque ennemie est repoussée. Le 5ème bataillon
occupe le Monchel
q
29 mars : L’ennemi attaque sur le front du 5ème
bataillon qui recule pas à pas. Le 4ème bataillon occupe le parc de
Grivesnes. Le 6ème bataillon résiste au Monchel. Le capitaine
Dallet est tué.
q
30 mars : L’ennemi continue à attaquer ; ses pertes
sont énormes et nos positions restent inébranlables. Dans la nuit, une attaque
allemande sur Le Monchel est repoussée. Les lieutenants Marquet et
Veyrat sont tués.
Château de Grivesnes voir les combats de
Grisvesnes
q
31 mars : Le régiment a subi de grandes pertes et il reçoit
encore une formidable attaque, minutieusement préparée par l’ennemi sur le Château
de Grivesnes. Nos premières lignes sont enfoncées. Le colonel Lagarde,
entouré de quelques éléments, a établi son poste de commandement au
château ; il dirige lui-même la défense et fait le coup de feu avec le
capitaine Costeur et le lieutenant Lorey. La situation est critique. Le
capitaine Camilli, qui a organisé des débris d’unités dans le village,
entreprend de dégager le château, pendant que le colonel D’Olonne, au Plessier,
fait de même. L’ennemi est rejeté du parc. Pendant la nuit, les héros du 350ème sont relevés par un bataillon du 355ème. Les sous-lieutenants
Broue et Pecquer ont été tués.
q
1er-15 avril : Le régiment se reforme à l’arrière
et reçoit des renforts. Après une alerte à Coullemelle, il s’embarque pour les
Vosges.
Secteur des
Vosges
q
15-23 avril : Le régiment se rend par étapes dans la région
de Saint-Clément. Les unités occupent tour à tour les centres de résistance de
la région au nord de la Vesouse.
q
25 avril : Le 350ème
reçoit la fourragère aux couleurs de la croix de guerre, et la citation
suivante :
« Sous le
commandement énergique du lieutenant-colonel Lagarde, a repoussé, le 30 Mars
1918, cinq assauts furieux de la Garde allemande et a soutenu victorieusement,
le 31 Mars, le choc d’une nouvelle attaque d’une violence extrême. Submergé
sous le nombre, cerné dans un village que les vagues d’assaut ennemies avaient
complètement dépassé, le 350ème
régiment d’infanterie a lutté héroïquement pendant plus d’une heure, permettant
le déclenchement des contre-attaques que son chef avait préparées d’avance et
qui ont permis de reprendre, après une lutte des plus âpres, la position qu’il
avait reçu l’ordre de tenir coûte que coûte. »
q
17 mai : Le lieutenant-colonel Tixier remplace le colonel
Lagarde qui prend le commandement de l’I. D. 12.
Secteur à l’est de Vierzy
q
28 juillet : Le capitaine Lafont est tué.
q
31 juillet : Le régiment organise le terrain pour l’attaque
du lendemain.
q
1er août : Hartennes : Une première
attaque sur le village et le bois d’Hartennes ne donne que de faibles résultats
et nous cause des pertes, malgré la ténacité des troupes d’assaut. Sont
tués : le capitaine Jay, les lieutenants Albert, Burelli, Cazetau, Allard,
Flamant, Kessler, Bouvier et Faulmeyer.
q
2 août : L’attaque est reprise et cette fois réussit ;
le 5ème bataillon s’empare d’une batterie de 77 ; l’ennemi se
replie en détruisant les routes et en se protégeant par son artillerie. Le
village de Chacrise est atteint.
q
3 août : La progression continue malgré le feu des
mitrailleuses allemandes. Ciry-Salsogne est pris. Ont été intoxiqués par
les gaz : le commandant Nouillan, l’aide-major Funel, les lieutenants
Dessard et Dupleix. Le régiment est relevé dans la nuit.
q
4 août : Les bataillons tiennent le secteur avec des relèves
fréquentes. On prépare le passage de l’Aisne.
Passage de
l’Aisne
q
4 septembre : L’Aisne est franchie par une compagnie, puis
par tout le régiment.
q
5 septembre : Le bataillon Costeur progresse en direction du
fort de Condé.
q
6 septembre : Les bataillons Costeur et de Nouaillan
progressent et dépassent la ferme Verdonne en prenant deux mitrailleuses
et deux canons.
q
7-10 septembre : L’avance continue malgré les mitrailleuses
ennemies. La compagnie Dugast s’empare d’un ouvrage.
q
14-15 septembre : Soutenus par des chars d’assaut, les
bataillons Caille et De Nouaillan marchent de l’avant, font quatre vingt sept
prisonniers et prennent dix mitrailleuses.
q
10 septembre – 4 octobre : Période de repos dans des
cantonnements. Le colonel Tixier quitte le régiment.
Campagne
de Belgique
q
5-8 octobre : Le régiment embarque à Neuilly-Saint-Front à
destination de la Belgique (région de Gergues). Le lieutenant-colonel
Barthélemy prend le commandement du régiment.
q
9-23 octobre : Le 350ème
se rapproche des lignes par la forêt d’Houthulst-Pitheim-Poelberg.
q
24 octobre : Le régiment doit prendre la première ligne le
long de la voie ferrée Gand-Courtrai. La journée est mouvementée ; notre relève est sérieusement bombardée,
l’attaque réussit d’abord (à 9 heures, il y a plus de cent prisonniers), mais
une contre-attaque rejette le bataillon Costeur ; pourtant la situation
est rétablie dans l’après-midi. Les sous-lieutenants Corneloup, Thomassin et
Rossignol sont tués.
q
27 octobre : Une opération de nuit permet une avance
sensible à l’ouest de la voie ferrée.
q
28-30 octobre : Le bataillon Costeur progresse pied à pied.
q
31 octobre : L’armée française doit rejeter l’ennemi au-delà
de l’Escaut. La progression est faible, pourtant les bataillons Corrion et De
Nouaillan font soixante trois prisonniers et s’emparent de deux canons.
q
1er novembre : L’attaque reprend en direction de Baterboerck
et Neder-Reighem qui sont rapidement atteints. A 12 h. 30, Asper
est encerclé. Les pionniers franchissent le Morbeck en radeau.
q
7-9 novembre : Le 4ème bataillon, à la disposition
du 54ème d’infanterie, occupe la
rive ouest de l’Escaut. Le 9, il attaque et s’empare de Puithoeck.
q
10 novembre : L’attaque devient générale et s’avance dans la
direction de Vogelsang, boucle Saint-Denis, Strypen-Lottegen. Le
soir, le régiment a pris un canon, deux mitrailleuses et fait des prisonniers.
q
11 novembre : La lutte est arrêtée par la nouvelle de
l’armistice. Le vaillant 350ème peut
jouir de son succès, juste récompense de ses durs combats et de ses fatigues.
En Alsace
Le régiment
reste encore quelques temps dans la région puis se déplace par voie de terre
pour embarquer le 25 décembre à destination de l’Alsace. L’entrée dans Haguenau,
le 29 décembre, est un triomphe.
Le 350ème reçoit sa troisième citation à
l’Ordre de l’armée :
« Superbe
régiment qui, sous le commandement du lieutenant-colonel Tixier, a montré sur
l’Aisne, pendant cinquante-quatre jours de combat, un allant magnifique, une
ténacité, une endurance inlassables et une grande habileté manœuvrière ; a
contribué à la prise de très fortes positions et au passage de vive force de
l’Aisne, avançant de trente kilomètres. Sous le commandement du
lieutenant-colonel Barthélemy, a fait preuve, dans les Flandres, des mêmes
qualités solides et brillantes, délogeant l’ennemi des bords de la Lys, le
chassant au-delà de l’Escaut, capturant prisonniers et mitrailleuses,
combattant jusqu’à la dernière minute «
Le Général
commandant la 6ème armée : DEGOUTTE
En
janvier 1919, à Merzweller, le 350ème
est dissous après une dernière revue passée par son chef, le lieutenant-colonel
Barthélemy.
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