HISTORIQUE  

DU

350e  REGIMENT D’INFANTERIE

de ligne

Août 1914 – Novembre 1918

 

 

SOMMAIRE

1914   Forêt de Pontarmé , Senlis , Bataille de l’Ourcq , Bataille de l’Aisne

1915  Guerre de tranchées , Bataille de Champagne

1916  Secteur de Reims , Bataille de la Somme , Cléry-sur-Somme

1917  Soupir , Chemin des Dames , Secteur des Vosges

1918  Montdidier-Grivesnes , Secteur des Vosges , Passage de l’Aisne , Campagne de Belgique , La victoire

Août 1914  

q       1914 1er août. Le régiment se forme à Soissons

q       12 août.  Arrivée à Hattonchâtel à la suite de marches pénibles

q       25 août : Bataille de Jeandelize-Thumeréville. Le régiment participe à l’attaque d’une flanc-garde ennemie, reçoit courageusement le baptême du feu, fait reculer l’ennemi et ramène des prisonniers

q       27-29 août. Départ de la Meuse. Débarquement à Moyenneville, dans la Somme.

Forêt de Pontarmé. – Senlis

q       2 septembre. Le régiment prend position dans la forêt.

     Les Allemands s’emparent de Senlis et mettent le feu à l’hôpital.

           Les 21ème et 23ème compagnies protègent la retraite de batteries d’artillerie et chargent à la baïonnette.

     Les Allemands interposent des civils entre leurs troupes et les nôtres. Le capitaine Valentin est tué à la tête de sa compagnie, la 21ème.

Bataille de l’Ourcq

q       5 septembre : Saint-Soupplets. 

Le régiment est engagé dans l’après-midi et soumis à un violent tir d’artillerie. La soir, deux patrouilles pénètrent dans Saint-Soupplets encore occupé par  l’ennemi. Les sergents Caïn et Vanerot se distinguent. Le 350ème entre ensuite dans le village.

q       7 septembre : Etrepilly.  

Marche d’approche sous un violent bombardement.

Malgré les pertes, les 17ème et 20ème compagnies occupent les premières maisons du village ; contre-attaquées par des forces supérieures, elles sont obligées de se replier . Le lieutenant Strauss, de la section d’avant-garde, a été tué.

Les 21ème et 23ème compagnies réoccupent le terrain abandonné et cherchent à progresser.

Le Lieutenant Bomboy est tué. Le commandant d’André, pour relever le moral, s’installe sur un tertre, assis sur une chaise, et malgré le feu violent auquel il est soumis, inspecte le terrain à la jumelle.

Les compagnies sont cependant contraintes de se replier sous un déluge d’obus.

Le soir, le régiment participe à l’attaque de nuit exécutée par la division.

Un groupe d’hommes, composé d’éléments divers du régiment et commandé par un capitaine et un adjudant, charge sur deux mitrailleuses dont il s’empare. Le régiment, fort éprouvé, se rallie au chant de la Marseillaise et se replie par ordre.

Quatre officiers ont été tués.

q       8-9 septembre : Ferme de la Chaussée. Le régiment, violemment bombardé par l’artillerie lourde, maintient cependant ses positions.

Bataille de l’Aisne

q       10-13 septembre : Marche en avant. Le 350ème suit la retraite des Allemands à quelques heures de marche. La traversée de la forêt de Villers-Cotterets se fait de nuit.

q       13 septembre :  Pernant.  Le régiment arrive sur les bords de l’Aisne, cueillant quelques Allemands retardataires.

q       14 septembre : Le sergent-major Canniaux et le soldat Bouxin traversent l’Aisne et établissent un câble qui servira de guide pour le passage des barques. La 18ème compagnie et une partie de la 17ème traversent.

     Ces éléments poussent jusqu’à Courtil avec mission d’attaquer la sucrerie.

      Un retour offensif des Allemands oblige cette troupe trop peu nombreuse à repasser  la rivière . Pendant l’attaque le lieutenant Lecocq est tué .Le capitaine       Georges, commandant le détachement, repasse l’Aisne le dernier.

q       19 septembre : Passage de l’Aisne à l’est de Jaulzy.

q       21 septembre : Moulin-sous-Touvent. Le 5ème bataillon attaque. La 20ème compagnie (compagnie Tixier) attaque le village par l’ouest, s’empare de deux caissons de munitions, de cinq chevaux, et fait quatorze prisonniers. Le mouvement est arrêté par des feux de mitrailleuses. L’attaque du régiment de droite ayant échoué, l’ordre de repli est donné. Le régiment réintègre le cantonnement de Saint-Pierre-les-Bitry. Le capitaine Wambergue est tué.

q       23 septembre : Attaque par un brouillard épais, le 5ème bataillon à droite, le 6ème à gauche. Le brouillard se dissipe subitement et le 5ème bataillon, en flèche, est soumis aux feux de l’infanterie ennemie de front et de flanc. Le lieutenant Soleil, commandant la section de mitrailleuses, est tué et presque tout son personnel mis hors de combat. Le 5ème bataillon se replie, le 6ème bataillon se maintient et ne se retire que par ordre. Le lieutenant-colonel De Certain a été blessé et le lieutenant Bertrand très grièvement blessé alors qu’il pansait le colonel. Le lieutenant-colonel Pougin prend le commandement du régiment.

q       7 octobre : Echelle-Saint-Aurin. Le 5ème bataillon, sous les ordres du capitaine Tassaux, relève un régiment très éprouvé. L’ordre est de tenir à outrance une tête de pont et le village de Saint-Aurin. Le bataillon est soumis à un tir d’artillerie puissant et les Allemands attaquent en colonnes serrées ; ils sont arrêtés par les feux de nos mitrailleuses et des feux de salves. Huit fois ils renouvellent leur attaques, chaque fois ils sont repoussés et finissent par se retirer.

q       8 octobre : Dancourt. Le 6ème bataillon prend position aux abords du village et repousse une attaque allemande appuyée par un violent bombardement.

q       14 octobre : Tilloloy. Le régiment doit défendre coûte que coûte le château et le village de Tilloloy. Malgré plusieurs attaques d’infanterie, il maintient intégralement les positions qui lui sont confiées.

q       1er novembre 1914 – 15 mars 1915 : Hébuterne. Le régiment occupe un secteur qui a été conquis par le 20ème corps. Il organise solidement ce secteur, tout en tenant constamment l’ennemi en éveil par d’incessantes patrouilles. Pendant ce séjour, le lieutenant-colonel Pougin est blessé.

q       1915, 4 avril – 3 septembre : Monchy-aux-Bois Le régiment occupe, à l’ouest du village, un secteur qu’il organise et renforce. Le général De Castelnau, commandant l’armée, signale le secteur comme modèle.

Bataille de Champagne       voir les combats de Champagne

q       25 septembre : Le régiment prend position au nord de Saint-Hilaire. Dès le début de l’action, trois capitaines sont blessés. Le régiment ne dépasse pas les parallèles de départ, les vagues d’attaque n’ayant pas réussi à percer les deuxièmes lignes allemandes.

q       26 septembre : Le régiment prend position au nord du Moulin de Souain, où il est soumis à un tir violent d’obus de gros calibre.

q       27 septembre : Le régiment va s’établir à l’ouest de la butte de Souain.

q       28-30 septembre : Le régiment subit courageusement les tirs d’artillerie et appuie une attaque qui échoue. La hampe du drapeau est coupée en deux par un obus et le sous-lieutenant Vanerot est tué, ainsi que le sous-lieutenant Baque.

q       2-10 octobre : Le 350ème s’établit, dans la nuit du 2 au 3, sur le terrain qui vient d’être conquis à la butte de Souain. Il crée des parallèles de départ à courte distance des tranchées allemandes. L’ordre d’attaque, donné pour le 6, est annulé à la suite de renseignements obtenus par des reconnaissances hardies poussées dans les réseaux ennemis. Le régiment organise défensivement la position ; il est relevé dans la nuit du 10 au 11 octobre.

q       24 novembre – 6 décembre : Saint-Soupplets (Champagne). Le régiment occupe un secteur continuellement soumis à des tirs de destruction ; il travaille toutes les nuits à réparer ces destructions. Il est relevé le 6.

q       7 décembre : Les Allemands attaquent après une forte préparation. Sur l’un des points attaqués, la résistance est organisée par un groupe de grenadiers aux ordres du sous-lieutenant Bouxin. Blessé une première fois par balle, l’officier continue à combattre ; il est frappé mortellement en poursuivant les Allemands à la grenade. Deux compagnies de chacun des bataillons arrivent, contre-attaquent et reprennent la presque totalité du terrain perdu.

q       1916, 12 février : Affaire du Bonnet d’évêque.

q       25 février : Un saillant, occupé par un régiment voisin, est menacé d’être attaqué. La 24ème compagnie, envoyée en soutien, subit un tir de préparation qui est des plus violents et, malgré des pertes sensibles, contre-attaque appuyée par la 23ème compagnie. Cette action récupère une des tranchées occupée par l’ennemi. Les jours suivants, nous créons des parallèles de départ sous le feu. Le régiment réorganise le secteur et reçoit les félicitations du général Gouraud, commandant l’armée.

Verdun

q       14-28 mai : Le régiment séjourne à Verdun et aux environs.

q       20 mai : Dans la nuit, le 5ème bataillon occupe une position de réserve dans le bois du Ravin des Vignes

q       22 mai : Dans la nuit, le 6ème bataillon remplace au Bois des Vignes le 5ème bataillon qui monte en ligne. La relève se fait sous le bombardement mais presque sans perte. Le 5ème bataillon occupe la tranchée des Caurettes, les carrières d’Haudromont et une partie du bois Nawé.

q       23 mai : Les Allemands préparent la reprise de Douaumont. Le bataillon est soumis à un bombardement d’une violence inouïe. La 17ème compagnie est presque détruite par les obus de 210 qui comblent tranchées et boyaux. Le capitaine Chapuis, le lieutenant Dupuis, le sous-lieutenant Pochon sont tués et cependant les compagnies conservent le terrain.

q       24 mai : Dans la matinée, l’artillerie ennemie redouble de violence et l’infanterie passe à l’attaque. Nos unités ne cèdent le terrain que pied à pied . Les hommes se battent en bras de chemise à la grenade ; le sous-lieutenant Guereau en lance à lui seul plusieurs caisses ; il est blessé et fait prisonnier. Le capitaine Gobert est mortellement blessé. Le soir , les 21ème et 23ème compagnie contre-attaquent ; le sous-lieutenant Vignol est tué à la tête de ses grenadiers. Le sous-lieutenant Dedreux refuse de se rendre ; il est tué par un officier allemand qu’il a manqué ; deux autres officiers sont blessés et plusieurs sont portés disparus. La 22ème compagnie reprend possession des carrières d’Haudremont qu’elle évacue par ordre le lendemain.

q       28 mai : Le régiment est relevé.

Secteur de Reims

q       24 juin – 22 août : Le régiment, sous les ordres du lieutenant-colonel Lagarde, qui a remplacé le lieutenant-colonel Lévêque, tient toutes les parties avancées d’un secteur de territoriaux aux environs de Reims. Il est relevé dans la nuit du 22 au 23 août.

Bataille de la Somme

q       27 septembre : Embarquement ; reconnaissance du secteur par les officiers. Le 350ème est en position au nord de Combles.

q       30 septembre : Les compagnies Hébrard, Belin et Poupard s’établissent dans les parallèles de départ à proximité de la tranchée de Morval fortement occupée par l’ennemi. La section du sous-lieutenant Voillot s’empare d’un petit poste, s’établit à l’extrémité ouest de la tranchée de Morval et progresse à la grenade.

q       1er octobre : L’attaque sur Morval se déclenche. Les compagnies d’attaque sont arrêtées par des réseaux incomplètement détruits ; le lieutenant Clausse est tué. A 22 heures, les unités sont regroupées dans les tranchées de départ.

q       2-3 octobre : Nous maintenons nos positions sous de violents tirs d’artillerie que les Allemands entretiennent  pendant de longues heures. La section Voillot continue à progresser dans Morval à la grenade.

q       4 octobre : Des reconnaissances signalent un repli des Allemands. Les compagnies Chaligne, Durand et Dallet s’installent dans la tranchée ; six prisonniers sont faits. Dans la nuit, nous progressons vers la tranchée de Carlsbad : trois pièces de 77 et une grande quantité de munitions sont trouvées sur le terrain ; l’ennemi, talonné, a été obligé des les abandonner.

q       5 octobre : Organisation des positions.

q       6 octobre : A 13 h 45, le bataillon De Tarlé  (6ème) attaque avec un entrain magnifique le tranchée de Carlsbad. L’objectif est très rapidement atteint, mais le lieutenant Jourdan est tué en entraînant à l’attaque un peloton de sa compagnie de mitrailleuses. La compagnie Collet s’empare de quatre mitrailleuses. Le général Joffre adresse un télégramme de félicitations. Pendant la nuit, l’avance continue ; nous nous installons à distance d’assaut de la tranchée de Bukovine et de fortes contre-attaques sont repoussées.     

q       8 octobre : Les positions conquises sont organisées et le régiment est relevé dans la nuit. Du 30 septembre au 8 octobre, par un temps peu favorable, le 350ème a forcé une profondeur de 2 kilomètres 500 de tranchées , fait cent cinquante prisonniers, pris quatre mitrailleuses et ramassé sur le terrain un important matériel.

q       23 octobre : Reconnaissance d’un autre secteur et montée en ligne.

Cléry-sur-Somme

q       24 octobre – 17 novembre : Le régiment prend possession d’un secteur au nord de Cléry-sur-Somme. Il l’organise malgré les bombardements quotidiens et soutenus. Il est relevé dans la nuit du 17 au 18. Juste avant la relève, le bombardement ennemi redouble de violence et des obus à gaz asphyxiants causent la mort du lieutenant Collet et du sous-lieutenant Bonneau.

q       4 décembre : Après un repos de dix-huit jours, le régiment reprend le même secteur. Pendant les reconnaissances, le capitaine Chaligne est tué.

q       5-13 décembre : Organisation du secteur soumis à des bombardements continuels par obus de tous calibres et engins de tranchées.

q       23 décembre : Relève du régiment.

Soupir (Aisne)   voir les combats de Soupirs

q       1917, 6 février – 17 mars : Secteur de Soupir. Le 350ème repousse plusieurs coups de main.

q       20 – 23 avril : Le régiment organise des positions et crée des parallèles de départ sous les bombardements intensifs. Il est relevé le 23.

Chemin des Dames

q       3 mai : Le régiment repousse un coup de main, fait deux prisonniers et tente deux coups de main le soir.

q       4 mai : Le 350ème attaque le Chemin des Dames entre la ferme de la Royère et la ferme Froidmont . Le départ arrache des larmes de fierté aux spectateurs ; en quelques minutes, les vagues d’assaut franchissent les premières lignes et le Chemin des Dames ; à 9 h. 30, les premiers objectifs sont atteints. Deux compagnies continuent même leur mouvement en avant et leur progression n’est arrêtée que par de violents feux de flanc de mitrailleuses. Dans cette journée, le 350ème a fait plus de trois cent cinquante prisonniers dont cinq officiers et s’est emparé d’une douzaine de mitrailleuses et de deux lance-mines.

q       6 mai : Les Allemands déclenchent trois violentes contre-attaques qui sont repoussées. Le sergent Poirier, avec quelques hommes, fait cent cinquante nouveaux prisonniers.

q       7 mai : Le régiment est relevé.

q       2 juin : Le 350ème est cité à l’Ordre de l’armée dans les termes suivants :

« Le 350ème régiment d’infanterie, sous l’impulsion de son chef, le lieutenant-colonel Lagarde, vient de prendre d’assaut une position extrêmement forte, y a capturé six cents prisonniers avec vingt-deux mitrailleuses. Pendant trois jours de combat ininterrompus et jusqu’à sa relève, s’est maintenu sur le terrain conquis, malgré sept contre-attaques très violentes et un bombardement intense, faisant subir à l’ennemi des pertes considérables «

                                   Le général commandant en chef : PETAIN

Secteur des Vosges

q       8 juillet : Le régiment occupe un secteur dans les Vosges.

q       20 juillet – 5 août :Le 350ème repousse deux coups de main ; la 15ème et la 18ème compagnies font preuve d’une belle énergie.

q       6 octobre : Un coup de main est exécuté par un groupe de grenadiers sous les ordres du sous-lieutenant Bahier, avec le seul appui des mitrailleuses ; le sergent Fleurant tue un Allemand et rapporte des documents intéressants.

q       Décembre : Le régiment est relevé et se déplace par étapes jusque dans la région de Granvilliers où il stationne.

q       1918, mars : Le régiment se rend par étapes dans la région de Chatenois.

Montdidier-Grivesnes

q       25-26 mars : Le 350ème embarque à Vesoul ; il est dirigé vers la Somme pour contribuer à l’arrêt de la percée allemande.

q       27 mars : Le 5ème bataillon débarque à Montdidier, cantonne à Grivesnes et prend position. Le 6ème bataillon débarque à Moyenneville et prend position à Tricot.

q       28 mars : Le 4ème bataillon débarque à Estrées-Saint-Denis. La bataille commence le même jour par un violent bombardement. Une attaque ennemie est repoussée. Le 5ème bataillon occupe le Monchel

q       29 mars : L’ennemi attaque sur le front du 5ème bataillon qui recule pas à pas. Le 4ème bataillon occupe le parc de Grivesnes. Le 6ème bataillon résiste au Monchel. Le capitaine Dallet est tué.

q       30 mars : L’ennemi continue à attaquer ; ses pertes sont énormes et nos positions restent inébranlables. Dans la nuit, une attaque allemande sur Le Monchel est repoussée. Les lieutenants Marquet et Veyrat sont tués.

Château de Grivesnes      voir les combats de Grisvesnes

q       31 mars : Le régiment a subi de grandes pertes et il reçoit encore une formidable attaque, minutieusement préparée par l’ennemi sur le Château de Grivesnes. Nos premières lignes sont enfoncées. Le colonel Lagarde, entouré de quelques éléments, a établi son poste de commandement au château ; il dirige lui-même la défense et fait le coup de feu avec le capitaine Costeur et le lieutenant Lorey. La situation est critique. Le capitaine Camilli, qui a organisé des débris d’unités dans le village, entreprend de dégager le château, pendant que le colonel D’Olonne, au Plessier, fait de même. L’ennemi est rejeté du parc. Pendant la nuit, les héros du 350ème sont relevés par un bataillon du 355ème. Les sous-lieutenants Broue et Pecquer ont été tués.

q       1er-15 avril : Le régiment se reforme à l’arrière et reçoit des renforts. Après une alerte à Coullemelle, il s’embarque pour les Vosges.

Secteur des Vosges

q       15-23 avril : Le régiment se rend par étapes dans la région de Saint-Clément. Les unités occupent tour à tour les centres de résistance de la région au nord de la Vesouse.

q       25 avril : Le 350ème reçoit la fourragère aux couleurs de la croix de guerre, et la citation suivante : 

« Sous le commandement énergique du lieutenant-colonel Lagarde, a repoussé, le 30 Mars 1918, cinq assauts furieux de la Garde allemande et a soutenu victorieusement, le 31 Mars, le choc d’une nouvelle attaque d’une violence extrême. Submergé sous le nombre, cerné dans un village que les vagues d’assaut ennemies avaient complètement dépassé, le 350ème régiment d’infanterie a lutté héroïquement pendant plus d’une heure, permettant le déclenchement des contre-attaques que son chef avait préparées d’avance et qui ont permis de reprendre, après une lutte des plus âpres, la position qu’il avait reçu l’ordre de tenir coûte que coûte. »

q       17 mai : Le lieutenant-colonel Tixier remplace le colonel Lagarde qui prend le commandement de l’I. D. 12.

Secteur à l’est de Vierzy

q       28 juillet : Le capitaine Lafont est tué.

q       31 juillet : Le régiment organise le terrain pour l’attaque du lendemain.

q       1er août : Hartennes : Une première attaque sur le village et le bois d’Hartennes ne donne que de faibles résultats et nous cause des pertes, malgré la ténacité des troupes d’assaut. Sont tués : le capitaine Jay, les lieutenants Albert, Burelli, Cazetau, Allard, Flamant, Kessler, Bouvier et Faulmeyer.

q       2 août : L’attaque est reprise et cette fois réussit ; le 5ème bataillon s’empare d’une batterie de 77 ; l’ennemi se replie en détruisant les routes et en se protégeant par son artillerie. Le village de Chacrise est atteint.

q       3 août : La progression continue malgré le feu des mitrailleuses allemandes. Ciry-Salsogne est pris. Ont été intoxiqués par les gaz : le commandant Nouillan, l’aide-major Funel, les lieutenants Dessard et Dupleix. Le régiment est relevé dans la nuit.

q       4 août : Les bataillons tiennent le secteur avec des relèves fréquentes. On prépare le passage de l’Aisne.

Passage de l’Aisne

q       4 septembre : L’Aisne est franchie par une compagnie, puis par tout le régiment.

q       5 septembre : Le bataillon Costeur progresse en direction du fort de Condé.

q       6 septembre : Les bataillons Costeur et de Nouaillan progressent et dépassent la ferme Verdonne en prenant deux mitrailleuses et deux canons.

q       7-10 septembre : L’avance continue malgré les mitrailleuses ennemies. La compagnie Dugast s’empare d’un ouvrage.

q       14-15 septembre : Soutenus par des chars d’assaut, les bataillons Caille et De Nouaillan marchent de l’avant, font quatre vingt sept prisonniers et prennent dix mitrailleuses.

q       10 septembre – 4 octobre : Période de repos dans des cantonnements. Le colonel Tixier quitte le régiment.

Campagne de Belgique

q       5-8 octobre : Le régiment embarque à Neuilly-Saint-Front à destination de la Belgique (région de Gergues). Le lieutenant-colonel Barthélemy prend le commandement du régiment.

q       9-23 octobre : Le 350ème se rapproche des lignes par la forêt d’Houthulst-Pitheim-Poelberg.

q       24 octobre : Le régiment doit prendre la première ligne le long de la voie ferrée Gand-Courtrai. La journée est mouvementée ;  notre relève est sérieusement bombardée, l’attaque réussit d’abord (à 9 heures, il y a plus de cent prisonniers), mais une contre-attaque rejette le bataillon Costeur ; pourtant la situation est rétablie dans l’après-midi. Les sous-lieutenants Corneloup, Thomassin et Rossignol sont tués.

q       27 octobre : Une opération de nuit permet une avance sensible à l’ouest de la voie ferrée.

q       28-30 octobre : Le bataillon Costeur progresse pied à pied.

q       31 octobre : L’armée française doit rejeter l’ennemi au-delà de l’Escaut. La progression est faible, pourtant les bataillons Corrion et De Nouaillan font soixante trois prisonniers et s’emparent de deux canons.

q       1er novembre : L’attaque reprend en direction de Baterboerck et Neder-Reighem qui sont rapidement atteints. A 12 h. 30, Asper est encerclé. Les pionniers franchissent le Morbeck en radeau.

q       7-9 novembre : Le 4ème bataillon, à la disposition du 54ème d’infanterie, occupe la rive ouest de l’Escaut. Le 9, il attaque et s’empare de Puithoeck. 

q       10 novembre : L’attaque devient générale et s’avance dans la direction de Vogelsang, boucle Saint-Denis, Strypen-Lottegen. Le soir, le régiment a pris un canon, deux mitrailleuses et fait des prisonniers.

q       11 novembre : La lutte est arrêtée par la nouvelle de l’armistice. Le vaillant 350ème peut jouir de son succès, juste récompense de ses durs combats et de ses fatigues.

En Alsace

Le régiment reste encore quelques temps dans la région puis se déplace par voie de terre pour embarquer le 25 décembre à destination de l’Alsace. L’entrée dans Haguenau, le 29 décembre, est un triomphe.

Le 350ème reçoit sa troisième citation à l’Ordre de l’armée :

« Superbe régiment qui, sous le commandement du lieutenant-colonel Tixier, a montré sur l’Aisne, pendant cinquante-quatre jours de combat, un allant magnifique, une ténacité, une endurance inlassables et une grande habileté manœuvrière ; a contribué à la prise de très fortes positions et au passage de vive force de l’Aisne, avançant de trente kilomètres. Sous le commandement du lieutenant-colonel Barthélemy, a fait preuve, dans les Flandres, des mêmes qualités solides et brillantes, délogeant l’ennemi des bords de la Lys, le chassant au-delà de l’Escaut, capturant prisonniers et mitrailleuses, combattant jusqu’à la dernière minute « 

Le Général commandant la 6ème armée : DEGOUTTE   

 

En janvier 1919, à Merzweller, le 350ème est dissous après une dernière revue passée par son chef, le lieutenant-colonel Barthélemy.

 

 

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