HISTORIQUE du

 

53ème REGIMENT D'INFANTERIE COLONIALE (résumé)

de 1915 à 1919

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Relevé de M. Gilbert Lauvergne (Lauvergneg@hotmail.com)

 «je vous fait don de l’historique (résumé), consulté à la BDIC du 53ème RIC.»

 

 

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     Citations du Régiment :

- citation du 28.01.1916, 4ème Armée pour l’assaut du 25.09.1915

- citation n° 163 du 22.09.1917, 8ème Armée pour l’assaut du 16 avril 1917 sous le commandement du lieutenant colonel Le Hagre où meurt le lieutenant colonel Dumas à Heurtebise.

- fourragère et Croix de Guerre par ordre général n° 33 F le 3.10.1917

 

Citations et récompenses d’unités du 53ème RIC :

- 10ème pièce de la 3ème Compagnie :

citation n° 207 du 15.05.1918 “ sous le commandement du caporal Louis Lasalle, composé du tireur Prince Gaston, chargeur André Mariette, aide-chargeur Victor Ferré, pourvoyeurs Gouarand Louis et Pierre Billard, à combattu jusqu’à son dernier homme et n’a cessé le feu que lorsque tous les servants ayant été tués, le caporal fut lui-même mortellement atteint ”.

- 2ème pièce du 53ème RIC :

 citation n° 260 (4ème Armée) du 23.08.1918, composée du sergent Albarez, du capitaine Inavoly, des soldats Toublanc, Mas, Mars, Vendée, Guihard Charles, Albarez et Mas décédés... sous un bombardement la mitrailleuse ayant été touchée 5 fois par des éclats, ils ont poursuivi le tir sans interruption enrayant ainsi une attaque ennemie

- le 3ème bataillon :

 citation n° 85 par le 5ème CAC du 31.08.1918 sous le commandement de Menigoz pour l’enlèvement d’un village.

 

Citations et faits d’armes individuels remarquables :

Le Hagre, lieutenant colonel :

Calme, souriant, toujours de bonne humeur et plein d’entrain... effort remarquable pendant tout un mois des conditions exceptionnellement dures. Le 14 octobre [s.d.] il attaque sur un ouvrage ennemi fort important, l’enlève et le conserve.

Dumas Paul

Nypels H.

Chef de bataillon, il a pris le commandement du Régiment puis est décédé.

Bœuf Abel

capitaine : à la tête d’un bataillon d’élite il a tenu le château d’une importante localité... du franchir une rivière pour ramener ses hommes, même les blessés

Poupelard Léonce 

capitaine : le 1er juin 1916, il charge à travers les assaillants qui l’avait débordé puis parvient à rejoindre la rive droite de la Marne.

Marc Paul

capitaine, nommé chevalier de la Légion d’Honneur pour son courage dans les combats de nuit

Marc René 

lieutenant, cité le 17.07.1918

Nadeau Théophile

sergent : 5 citations, volontaire pour une patrouille, décédé en disant “ En avant c’est pour la France ”

Chauvin Pierre

soldat mitrailleur : à l’assaut du 25.09.1915 a effectué un nettoyage à la grenade, blessé à fait 40 prisonniers...

Bonvalo Paul

soldat, fusilier mitrailleur : “ fusillant à bout portant tout les ennemis qui résistaient, tué sur le parapet de la tranchée ennemie ”

Boixo Pierre

sergent :  à la fin de la grande offensive allemande de mars 1918 sur le front franco-anglais, le régiment occupe un secteur de la Meuse, lors d’une patrouille le 9 avril 1918, le sergent Boixo Pierre pénètre jusqu’à la 3ème parallèle allemande, encerclé il se défend au corps à corps et parvient à rentrer. Médaille Militaire.

Dubois sergent

le 31 mai 1918 est cerné, se bat et rentre à la faveur de la nuit. Médaille Militaire.

 

 

Historique

 

Le 53ème RIC à d’abord porté le nom de 3ème Régiment Mixte 61 de Marche

Il a été ainsi formé :

1) 1er bat. formé à Rochefort le 16.02.1915 il part le 31 mars 1915.

2) les 2ème et 3ème bat. et la compagnie hors-rang ont été formés les 1, 4 et 5 avril 1915 à Saint-Raphaël.

Le régiment est alors commandé pat le lieutenant colonel Richard.

Le 16 mai le 2ème bat. passe au 5 Rgt Colonial Mixte de Marche.

Le 3ème bat. devient alors le 2ème bat.

La compagnie de mitrailleuse n° 1 est formée le 21.05.1915.

Le 53ème RIC entre dans la composition de la 10ème DIC du général Marchand.

 

 

 

1915

 

5 juin 1915 départ de Saint-Raphaël pour le camp de Mailly.

...

25.09.1915 : entre Souain et le bois de Sabot, le 1er bat. commandé par Le Braze et le 2ème bat. commandé par Dumas se préparent à l’assaut, à 10 h 15 mn ils sortent de la tranchée Mulhouse, le 3ème bat. Lagrange est en renfort... vers 10 h 40 mn “ aucune trace des deux premiers bataillons n’apparaît ”, toute liaison du régiment avec l’arrière a disparu... vers 14 h  le chef de corps apprend que le colonel commandant la Brigade et le général commandant la Division sont morts.

Le lieutenant colonel Jung du 42ème colonial à droite prend le commandement.

26 au 29 septembre 1915 : bombardements, l’artillerie accompagne les assauts des Tirailleurs Marocains et des 3 bat. de chasseurs.

30.09.1915 : relève. Le régiment a enlevé 5 km. Bivouac à Suippes.

3.10.1915 : le 3ème bat. et le CHR sont en repos à Pont-Sainte-Maxence. Le 2ème bat. aux Ageux, le 1er bat. à Saron. (du 4 au 16 octobre)

16 octobre 1915 : 3ème bat. à Canly (Oise), les 1er et 2ème à Jonquières jusqu’au 26 décembre 1915.

26 décembre 1915 : le régiment est au camp de Saint-Riquier, “ la 1ère compagnie de Mitrailleuses et la compagnie de mitrailleuses de Brigade (formée le 27.10.1915) suivent le Régiment ”. ;

 

 

 

1916

 

La 2ème compagnie de Mitrailleuses [CM] est formée le 4.01.1916 et cantonne à Grand-Lavier (Somme).

La 3ème compagnie de Mitrailleuses est formée le 17.01.1916.

Mars 1916 : le régiment est en secteur, 2 bat. en ligne, 1 en réserve aux CR [camp retranché ?] de Cessier et les Loges. “ Chaque bataillon faisait 10 j. de tranchée, 5 j. de repos ”.

1er mai 1916 : Croix de Guerre au 53ème RIC (ordre n° 27 du 1.04.1916 [ ?]), pour son combat à la Bataille de Champagne dans la nuit du 12 au 13 juillet 1916 [ ?].

16 juin 1916 : formation de la 4 compagnie (lieutenant Natali).

1er août 1916 : le 86ème BTS (Tirailleurs Sénégalais) est rattaché provisoirement au Régiment et réparti en une compagnie par bataillon.

20.08.1916 : les 4ème compagnie de chaque bataillon sont détachées et forment un dépôt divisionnaire [DD] de Régiment à Vaux.

14.10.1916 : le peloton de la 3ème compagnie (Sous-lieutenant Battestoni) fait 80 prisonniers.

10.11.1916 : la 4ème Compagnie de Mitrailleuses est dissoute, les hommes répartis au DD.

 

 

1917

 

4.01.1917 : le régiment quitte l’Oise pour rejoindre la 5ème Armée dans l’Aisne. 2 bataillons à Saint-Quentin et Vaux-Parfond, etc..), le DD est à Dammard.

17.01 au 8.02.1917 : cantonnement à Arcis-le-Ponsart.

8.02.1917 : le 53ème RIC relève le 6ème RIC au PC de la côte 177 au Nord-ouest de Moulins (Aisne).

6 mars 1917 : à Fismes.

11 mars 1917 : “ la 2ème CM du 33ème passe au 53ème colonial et la 2ème CM du 53ème passe au 33ème RIC pour réaliser l’unité d’armement dans les Compagnies de Mitrailleuses d’un même régiment ”.

19.03.1917 : le régiment se rend à Baslieux-les-Fismes.

20 au 21.03.1917 : relève, l’EM et le CHR à Village-Nègre, le 2ème bat. au CR de droite dit Vallée-Foulon, le 3ème bat. au CR de gauche ou plateau de Vassogne.

4-5 avril 1917 : le régiment est relevé par le 8ème Tirailleurs Algériens.

10-11 avril 1917 : obus asphyxiants.

15-16.04.1917 : les unités du régiment prennent les emplacements fixés pour l’assaut, y compris les 1ère et 2ème compagnies du 88ème BTS (Durif), ramenées le 14 avril 1917.

16 avril 1917 : assaut. La mission est d’enlever la position ennemie située au “ Plateau-des-Dames ”, puis le passage de L’Ailette. Le dispositif comprend :

Le bataillon A (Lagrange) chargé d’enlever la 1ère position et l’Ailette.

Le bataillon B (Nypels) chargé d’enlever la position intermédiaire et la 2ème position

Le bataillon C (Castex) chargé d’enlever la 3ème position.

“ En suivant point par point l’horaire du barrage qui le précède et malgré les feux de mitrailleuses qui plus encore que ceux de l’artillerie, le déciment, il opère en grande partie le nettoyage des tranchées ” et atteint le plateau. Le tunnel n° 5 est enlevé. 150 prisonniers et 3 officiers d’une compagnie de mitrailleuses.

Puis il avance sur les fermes de La Bouelle, la Tuilerie, l’éperon d’Ailles. Les mitrailleuses allemande causes de lourdes pertes : le commandant Dumas est tué, Nypel et Castex blessés.

Le régiment occupe les tranchées de Bonn et de Battemberg.

18-19 avril 1917 : le régiment est relevé par le 18ème R.Tir

20 avril : cantonnement à Moreuil-en-Brie.

27 avril : camp de Sainte-Tanche, village de l’Huitre.

24 avril 1917 : Brisset prend le commandement.

25 avril 1917 : le lieutenant colonel Debieuvre [qui sera intoxiqué le 10 octobre] ex-commandant du 58ème R. Sénégalais dissous, prend le commandement.

25 mai 1917 : à Baccarat.

30 mai 1917 : le bataillon sénégalais est réparti à raison d’une compagnie par bataillon, la 4ème compagnie au DD [dépôt divisionnaire]. Chaque bataillon fait 16 jours de ligne et 8 jours de réserve.

26 août-17 septembre 1917 : cantonnement dans la région de Bayon

18 septembre : à Tronville (Meuse)

23 septembre : en poste à Verdun et Haudromont sous les obus asphyxiants.

27 septembre : le Drapeau du Régiment est envoyé à Souilly (revue du président de la République).

3 octobre 1917 : relève du 52ème RIC

3 octobre : par ordre du 3 octobre le 53ème RIC “ aura droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre ”

13 octobre 1917 : Marquis prend le commandement.

15, 16 novembre 1917 : le régiment monte en ligne dans la forêt d’Apremont où jusqu’au 28 mars 1918 il occupe les sous-secteurs de Commercy, des Etangs et de Tête-à-Vache. Chaque bataillon fait 12 jours de tranchées et 6 jours de repos. Il est relevé périodiquement par le 33ème ou le 52ème RIC.

 

 

1918

 

6, 12 et 15 février 1918 : coups de sonde allemands.

20 mars 1918 : tir de l’artillerie allemande et attaque à 6h30 mn qui est enrayée par notre tir de mousquetterie, grenades, mitrailleuses obligeant les Allemands à se replier. Citation du capitaine Lasalle qui a tiré plus de 2000 cartouches]

La fourragère est attribuée aux 6ème, 52ème et 53ème RIC.

28 mars 1918 : cantonnement à Lérouville.

29 mars 1918 : le régiment stationne dans la zone de Villotte devant Saint-Mihiel.

1er avril 1918 : le lieutenant colonel commandant le 53ème RIC prend le commandement du secteur Chauvoncourt-Les Paroches. Deux bataillons sont en ligne, un au C.R. Saint-Georges, l’autre au C.R. Logerot. Le 3ème bataillon est en réserve de DI au camp de Marcaulieu. Les bataillons alternent et passent 10 jours dans les CR et 5 jours à Marcaulieu.

28 avril 1918 : [p. 27] “ le 28 avril au matin, un coup de main ennemi sur le C.R. Logerot est énergiquement repoussé ”

4 mai 1918 : le 68ème BTS est rattaché au régiment qui cantonne à Rupt.

21 et 22 mai 1918 : le régiment est relevé par le 88ème RI et cantonne à Void-Vascon  jusqu’au 29 mai.

26 mai 1918 : le colonel Ibos remplace le lieutenant colonel Tandais.

30 mai 1918 : transport en chemin de fer, le 1er bataillon à Bétensy, les autres à la Ferté-Gaucher puis repartent aussitôt pour Courboin (Aisne), et un bataillon à Chézy-sur-Marne.

31 mai 1918 : occupation du château de Château-Thierry par le 3ème bataillon et le 2ème bataillon (Schmitt).

Le 31 mai à minuit le colonel Ibos reçoit l’ordre de commander la défense de Château-Thierry, avec le CHR. “ les troupes de défenses de la ville comprennent le 3ème bataillon du 53ème RIC, le 1er bataillon du 33ème RIC (Carré), le 66ème bataillon de Tirailleurs Sénégalais (Castaing) et le 1er bataillon du 356ème RI (Mattez) au total 1634 combattants, en outre au sud de la Marne il y a 2 auto-mitrailleuses, un détachement américain servant 15 mitrailleuses et les compagnies 7/13 et 7/63 du Génie. ”.... mention de la compagnie Poupelard... un avion ennemi règle les tirs... “ les mitrailleuses du bataillon Bœuf [3ème ?] agissent efficacement sur les formations ennemies et paralysent le développement de l’attaque ”... cependant le 1er bataillon du 53ème RIC (capitaine Gosse) arrive à Chézy-sur-Marne le 1er juin il est rattaché à l’ID/64 (4ème DC) afin de tenir la position de Bois-du-Loup.

...

Le 3 juillet 1918 le 53ème RIC est désigné pour participer le 4 juillet à Paris à la célébration de la fête de l’Indépendance Day. Il défile le lendemain avec les régiments américains devant le Président de la République.

16 juillet 1918 : le PC Pellet (1er bat.) est cerné, bataille au corps à corps “ à coups de pioche ”... 50 % de pertes...

Médecin aide-major Dr Delinotte, médecin auxiliaire Gastat ; Le père du Passage aumônier divisionnaire.

p. 33 : C.R. de Tincourt, le 17 juillet à la ferme Harnotay, “ une compagnie de Sénégalais commandée par le lieutenant Pauplet est jetée en avant avec mission d’accueillir de concert avec les éléments Pellet par une fusillade efficace l’ennemi... au débouché des Saverts ”

- juillet : 3ème bataillon (Renard) en réserve au CID/10

Le bataillon Menigoz (groupement du lieutenant-colonel Lepetit)... la compagnie (Goyet).

p. 36 : 11 octobre 1918, ordre général de la 18ème DI qui rend justice aux efforts efficaces du 66ème BTS : “ Aux Tirailleurs sénégalais des 66, 67, 68, 69ème bataillon, je vous dis merci. Avec la 18ème DI pour quelques jours vous avez refoulé, devant Verdun, le Boche sur une position plus en arrière et vous lui avez fait plus de 1300 prisonniers. Honneur à vous qui avez quitté Dougous et Moussos pour combattre en France avec ceux qui ont bataillé pour vous au Soudan. ” Andlauer.

- une patrouille du 2ème bataillon (5ème compagnie)

- 18 octobre : une patrouille de la 7ème compagnie fait 4 prisonniers

 

- dissous le 28 février 1919, les plus jeunes classes versées au 33ème RIC vers le Maroc, les autres passent au 1er R de Chasseurs Malgaches et au 2ème RIC (la 10ème DI étant dissoute).

 

- “ heures glorieuses de Château-Thierry, Epernay, les périodes obscures et difficiles d’Apremont et de Verdun ”

- “ entre le 23 décembre 1917, jour de son entrée dans la formation de Verdun par la port d’Haudremont.... 17 mois... 12.000 des siens dont 3000 officiers tombés... et d’entrer les premiers dans Mayence... ”

- discours de Marchand le 26 février 1919 : “ Mort pour la France... pendant la durée des opérations militaires, le Régiment a perdu 42 officiers et 1794 hommes de troupe ”... “ ses morts dormiront consolés ”.

 

 

Liste de médaillés

 

Bizard François lieutenant

Battesti Pascal lieutenant

Battesti Joseph sous-lieutenant

Lena Raphel, sous-lieutenant amputé

Kermandon Louis sous-lieutenant

Henrot Emile, lieutenant

 

Médaille Militaire

Guidicelli Jean Thomas sergent

Bourgoin Eugène, sergent mitrailleur

Gascouin Henri Victor, sergent

Rieux Jacques soldat, énucléé

Vériéras Mauricel caporal brancardier

Cubulie Anselme soldat

Jaunâtre Louis, borgne

Marcon Joseph

Lavau Jean, fusilier mitrailleur

Quillici Charles sergent

Jolly Samuel sergent

Le Berre Jacques

Vidaillac Antonin sergent

 

 

Blaise Henri caporal

Ledrat Guillaume

Bérot Romain

Girard Marcellin

Flory Henri

Lécrivain Jean

Proust André caporal

Laverri Emmanuel adjudant

Chicorps Joseph

Courrée Désiré

Bomer Charles

Cannes Joseph

Vialle Baptiste

Haudet Albert Louis, impotant de la jambe droite

Martin Désiré

Belbézier-Laborde Edmon

Long Arthur Alexandre caporal

Yon Alphonse

Aubrière

Cleret Alphonse

Aubin Jacques Charles, caporal

Fichet

Taluffre-Lestinchant

Lapeyrollière Henri

 

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