Merci à Jacques qui -a sué sang et eau- pour tout saisir et vérifier

 

35e Division

69e Brigade

6e R.I.

 

Campagne contre l’Allemagne

 

1914-1918

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Historique

du

6e Régiment d’Infanterie

 

 

Saintes

Imprimerie J. Thaumiaux, Cours Wilson, 69, et rue De Laâge, 24

1920

 

PREFACE

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BAUTZEN – ALGER – SEBASTOPOL - SOLFERINO

C'est sous l'égide de ce glorieux passé que le 6e Régiment d'Armagnac est, le 2 AOUT 1914, entré dans la Grande Guerre. Quels noms prestigieux vont s'inscrire maintenant sur notre drapeau ? Car nous avons été dignes de nos aînés, dignes de la grande tâche qui nous était confiée par la Patrie en danger. Après cinquante et un mois d'efforts inlassables, de souffrances, de privations de toutes sortes, de sacrifices noblement consentis, nous avons le droit de regarder en arrière avec fierté. Nous allons retrouver dans ce passé si proche encore, le témoi­gnage des qualités d'endurance, de ténacité, de bravoure, de dévouement, de discipline, d'habileté dans les combats, qui sont l'apanage de l'armée française : petite fraction de cette grande famille, le 6e n'a point failli à cette tradition ; il a été fidèle à la devise de son drapeau : « Honneur-Patrie »

En lisant ces pages du passé, ceux qui l'ont vécu éprouveront la satisfaction du devoir accompli, récompense dernière des nobles coeurs; ceux qui viendront, dans l'avenir servir la France dans les rangs du 6e, mesureront la grandeur de l'effort accompli par leurs aînés, effort à qui ils devront d'étre des Français libres dans une France libre, et dans ces exemples d'abnégation et de dévouement, ils puise­ront la force d'âme et l'énergie nécessaires à un soldat dans la paix comme dans la guerre.

Et puis tous, anciens et jeunes, en parcourant cet historique du 6e dans la Grande Guerre, nous honorerons la mémoire de ceux qui sont tombés au Champ d'Honneur ;'c'est surtout de leur sacrifice que la Victoire a été faite : Gloire à eux ! Paix à leurs âmes ! Et puisse leur souvenir rester impérissable !

CAMPAGNE CONTRE L’Allemagne (1914-1918)

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HISTORIQUE

du  6e RÉGIMENT D'INFANTERIE

 

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LES PREMIERS COMBATS

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CONCENTRATION - Le 6ème Régiment d'Infanterie (18° C. A, 35° D. I., 69° B. I.), sous le commandement du Colonel Doé de Maindreville, quitte Saintes le 6 Août 1914. Ses trois Bataillons sont respectivement commandés par les Chefs de Bataillon Poggi (l'r Bataillon), Godfrin (2° Bataillon), de Lasteyrie du Saillant (3°Bataillon)

Le trajet en chemin de fer s'accomplit presque joyeusement, car l'enthousiasme est grand; la vision de mort cède le pas aux rêves de gloire. Il semble que chacun ait déjà fait le sacrifice de sa personnalité et de sa vie. L'accueil des populations est du reste des plus encourageants, ceux qui restent et ceux qui vont se battre vibrent à l'unisson et sont tout à l'espoir.

Les trois trains qui emportent le 6ème  vers ses nouvelles destinées traversent la France sans encombre, et le 8 Août au soir, le Régiment tout entier est cantonné dans la région de Barisey-la-Cote, non loin de Toul.

Du 9 au 17 Août, le Régiment exécute des marches et des contre-marches autour de Toul. La chaleur est intense, les réservistes ne sont pas entraînés, les brodequins sont neufs, toutes ces causes occasionnent de grandes fatigues, mais cette période permet aux Chefs et aux Soldats de se connaître, l'endurance vient avec l'habitude. C'est l'apprentissage. Et puis on entend le canon de Pont-à-Mousson !

 

BELGIQUE (21-25 Août 1914). - Le 18 Août, le Régiment est embarqué à Sorcy. La menace allemande se dessine sur la Bel­gique et le 18° C.A., jusqu'alors en réserve, passe à la Vème Armée. Le 19, les Bataillons débarquent à Anor, Hirson et Fourmies.

 

 Combats de SOMZÉE (23 Août) et WALCOURT (24 Août).  Le 21 Août, le 6e entre en Belgique et cantonne à Beaumont; le 22 au soir ; la 69e Brigade est mise à la disposition du 3e Corps d'Ar­mée (6e D.I.) ; enfin, le 23, dans l'après-midi, le régiment prend pour la première fois contact avec l'ennemi ; il s'engage dans les combats d'arrière-garde près de Somzée (1er Bataillon) puis le 24 à Walcourt où le feu de l'artillerie ennemie est très intense. Mais cette résistance n'a pour but que de faciliter le décrochage de la Division : par ordre le 6ème se replie, et le 25 Août, le Régiment commence la retraite qui devait l'amener près de Provins.

 

 

LA RETRAITE (25Août, 5Septembre 1914):  La retraite! Marcher le jour, marcher la nuit, suivre des routes encombrées de pauvres gens qui fuient devant l'invasion, traverser de riches contrées, des villages où règne l'abondance, en songeant que le lendemain Ies Allemands prendront tout cela, marcher en tournant le dos à l'ennemi sans rien savoir de ce qui se passe : est-il pour des soldats, une épreuve plus grande? Cette épreuve, le 6e l'a subie, sans défaillances, malgré la soif, malgré la faim souvent, car les vivres n'arrivent qu'irrégulièrement, le moral reste solide. « Il n'est pas possible que tout soit fini ». Après tout, si le 6e a reculé, il n'a pas été battu ! La manoeuvre reste incompréhen­sible, car l'horizon d'un régiment est bien petit, mais la confiance persiste ; cette manoeuvre nous mène, à coup sûr, à un rétablis­sement de la situation ! ».

 Le 26 Août, le Régiment est en France, il repasse à Anor, et atteint Vervins le 28. Le29 au matin, après une marche de nuit des plus pénibles, il se trouve à Courjumelles (Aisne), prêt au combat. C'est la bataille de Guise qui s'engage, et cette fois c'est vers le Nord qu'on marche.

ORIGNY (29-30 Août1914). - Les 10èmeet11ème  Compagnies, (Capitaine Perrin), d'abord soutien d'artillerie, reçoivent, à 7 heures, l'ordre d'attaquer la Ferme de Jonqueuse Elles parviennent à 300 nètres de la position ennemie, mais l'artillerie n'ayant pu leur continuer son appui, elles doivent s'arrêter et même se replier de 500 m; elles restent sur leurs nouveaux emplacements jusqu'à ce qu'elles aient été relevées par deux Bataillons appartenant à d'autres régiments.

A 9 h. 30, le Régiment traverse Origny et passe sur la rive droite de l'Oise. Mais à 17 h. arrive l'ordre de repli qui s'exécute sur Viflers-le-Sec au prix de sérieuses difficultés. L'artillerie allemande fait rage, l'infanterie ennemie pénètre dans Origny avant la fin de l'évacuation : les 6e, lle et 12e ylivrent en particulier un dur combat de rues. Le Colonel Doé de Maindreville épuisé par la maladie, quitte son commandement au début du combat, il meurt dans la maison où il a été déposé après avoir donné le grand exemple du devoir accompli jusqu'au bout. Le Lieutenant-Colonel Courtois prend le commandement du Régiment.

Le 30 Août, des fractions des 4e, 6e, 9e,11ème et 12e Cie qui se sont groupées autour du Capitaine Perrin livrent un combat sérieux aux avant-gardes allemandes qu'elles obligent à reculer sur La Chapelle Sainte-Benoite. Le détachement se replie à 13 h. 30, ayant éprouvé des pertes sérieuses; il est encerclé par un groupe important d'Allemands qui le somme de se rendre; le Capitaine Perrin répond : Me rendre ? Feu à volonté ! », puis il charge vigoureusement à la tête de ses hommes et parvient à rejoindre le régiment.

La retraite continue. Le 31 Août, la 69° Brigade revient au 18° C. A. Le 3 Septembre, la Marne est franchie à Dormans tandis que le canon gronde vers Château-Thierry, déjà atteint par la cavalerie allemande. Malgré la fatigue et l'incertitude qui étreint les coeurs, la confiance n'est pas perdue.

 

REPRISE DE L'OFFENSIVE (6 Septembre1914). Aussi, quand à Voulton, le 6 Septembre au matin, parvient l'ordre qui prescrit la reprise de l'offensive, c'est plein d'entrain et d'allant que le Régiment prend la direction du Nord. Le 3e Bataillon est éprouvé près de Villers-Saint-Georges par le feu violent de l'artillerie allemande qui cherche à retarder la progression de nos avant-gardes. Le Commandant Du Saillant (3e Bataillon), les Capitaines Perrin (11 Cie) et Geist (12° Cie) sont blessés.

 

Mais à partir du 7, l'ennemi bat en retraite à toute vitesse, c'est la joyeuse poursuite ! On ne sent plus la fatigue ! Ln vue des maisons pillées et saccagées, le contact avec les populations terrorisées par les Allemands et qui ont subi des violences de toutes sortes, sont des stimulants puissants. Les régions parcou­rues sont celles qu'on évacuait tristement quelques jours aupara­vant; combien leur aspect parait soudain changé ! Le 10 Septembre la Marne est franchie à Château-Thierry. Le 13, l'Aisne est atteinte à Pontavert, le Régiment cantonne à la Ville-aux-Bois.

Les Allemands font tête et leur artillerie lourde entre en action. Le 6e va faire connaissance avec les gros projectiles qu'il ne connait guère encore et qui ne laissent pas que  produire des effets sérieux, tant moraux que matériels. Ils vont obliger les fantassins à se terrer, à se cramponner au sol, non plus pendant quelques heures, mais pendant des jours. De ce fait, les.jonrnées des 15, 16 et 17 Septembre vont présenter un aspect tout différent de ceux des combats de Walcourt, Grigny, Villers-Saint-Georges.

COMBATS DE GERNIGOURT (15, 16, 17 Septembre 1914). Le 15 Septembre, vers 8 heures, le Général de Maud'huy commandant le 18e C. A., confie aux 1er  et 3ème Bataillons la mission d'empêcher tout débouché des Allemands sur la rive gauche de l'Aisne par les ponts de Gernicourt ; la consigne est de tenir jusqu'au dernier homme. Cette consigne est comprise ; Les 2ème et 12ème Cies avec la 3ème  section de mitrailleuses tiennent Gernicourt et le pont ; les autres compagnies s'organisent dans le bois de Gernicourt face à Berry­-au-Bac. Les Allemands, qui veulent passer, bombardent très violemment mais rien ne cède. A l'acharnement de l'attaque répond l'acharnement de la défense dont un exemple le montrera avec quel mordant elle est conduite ; le sergent Desgeorges, de la 1ère Cie, aperçoit un mouvement de l'ennemi sur sa droite ; il prend avec lui le soldat Giraud, volontaire, et part en reconnais­sance; il se trouve en présence d'un groupe important d'Allemands qui tentent de s'infiltrer. Sans songer qu'il combat un contre dix, Desgeorges épaule et tue un Allemand  il épaule une deuxième fois, quand il est mortellement atteint. Dès le 16, les Compagnies dispo­sent de tranchées et même de petits abris de fortune qui préservent des éclats. La garnison de Gernicourt arrête net toutes les tentati­ves de l'ennemi.et le 17, dans la soirée, quand les éléments du 1er C.A. se présentent pour la relève, la position est intacte ; au prix de lourdes pertes, le 6e a rempli la mission qui lui avait été confiée.

BOIS DE BEAUMARAIS-.CRAONNE (19 Septembre - 17 Octobre 1914. Depuis le 17 Septembre, le 2e Bataillon est au bois de Beaumarais, les 1er et 3eBataillons le rejoignent le 19. A partir de cette date, le régiment tient de concert avec le 123e R. I et des éléments de la 70e Brigade, la ferme du Temple et les lisières du Bois de Beaumarais; face à Chevreux et à Craonne.

Le 20, une vigoureuse attaque allemande appuyée par un feu violent d'artillerie est repoussée.

Le 23, une attaque sur le Parc de Craonne est menée par le Régiment, mais la position, naturellement puissante, est abon­damment garnie de mitrailleuses; malgré toute l'énergie déployée elle ne peut être abordée. Le1er Bataillon, eu particulier, subit de lourdes pertes,

cloué au sol, il ne peut regagner le bois qu'à la nuit pour s'y reformer. Cet assaut malheureux a été fertile en actes de dévouement et de courage.

          La 1ère Cie  a deux sections qui sous le commandement du sous-Lieutenant Davezant sont parve­nues à 1.500 mètres du mur du Parc de Craonne; le sous-Lieute­nant Davezant, gravement blessé, passe le commandement à l'adjudant Albrand qui est tué presque aussitôt, le sergent-major Coutbure, lui-même sérieusement, atteint, prend la direction du groupe; le caporal de Fursac s'offre pour aller rendre compte au Chef de Bataillon ; il est tué au retour. La nuit venue, les soldats Soubie et Benoist, la capote de ce dernier trouée de cinq balles, retournent volontairement sur le terrain pour secourir les blessés, et sous le feu de l'ennemi qui fait bonne garde, ils réussissent à rapporter le corps d'un de leurs camarades.

 

          Le 26, les Allemands attaquent à fond, à la cote 53, la lisière du bois tenue par le 123ème  et parviennent à y prendre pied au troisième ­assaut, le 2e Bataillon, aidé par deux compagnies du 144ème les contre-attaque aussitôt et reprend tout le terrain perdu.

Le même jour, les Allemands attaquent en masses compactes la ferme du Temple, tenue par la 12ème Cie  (lieutenant Clerc) et une section de mitrailleuses (sergent Riflade); c'est en vain que les vagues d'assaut des Saxons, à la bravoure desquels il faut rendre hom­mage, se succèdent avec ténacité ; les cadavres s'entassent devant la ferme, dont les défenseurs repoussent toutes les attaques avec une énergie farouche, non sans payer de lourdes pertes leur  résistance héroïque.

Jusqu'au 11 Octobre, le Régiment continue sa garde vigilante, alternant, en première ligne, avec le 123e R. I.

Les 12,13et14 Octobre, le 6e prend part à de nouvelles tentatives pour enlever Craonne. Le 12, en particulier, le 3e Bataillon parvient à pousser des éléments jusqu'au mur du Parc de Craonne mais il reçoit l'ordre de se retirer après avoir subi de fortes pertes du fait de l'infanterie et des mitrailleuses alleman­des qui prennent l'attaque de face et des deux flancs.

Celle période d'un mois devant Craonne a été la transition entre le mouvement et la stabilisation. Tour à tour les deux adversaires ont pris l'offensive, tels deux lutteurs d'égale force, arc-boutés solidement sur leurs jambes et s'efforçant en vain de se déraciner mutuellement, L'équilibre s'est établi peu à peu, et pour vivre sous les obus.qui ne connaissent pas de trêves, pour vivre invisi­bles, car si l'on reste sur place, les fusils sont toujours prêts à faire feu, on a creusé des éléments de tranchées, des bouts de boyaux, dans les endroits dangereux (tels au Mont Hermel) des abris rudimentaires.

Au moral, le 6e a pris conscience de sa force. Tout en se cour­bant sous les rafales des marmites, il a constaté que tenir c'est vouloir tenir, il sait que la puissance de son feu, déclanché au bon moment, a toujours brisé les attaques d'un ennemi à la bravoure duquel cependant il rend hommage ; il a confiance en soi. Et puis il éprouve cette intime et si profonde satisfaction du devoir accompli: le 5 Septembre le Général Commandant en Chef a prescrit de se faire tuer sur place plutôt que de reculer. Il faut avoir tenu sur place, immobiles sous les bombardements et la menace continuelle des attaques, pour comprendre quelle gran­deur d'âme, quelle abnégation et aussi quelle maîtrise de ses nerfs, obéir à une pareille consigne, suppose chez l'exécutant. Et pourtant cette consigne a été strictement observée; c'est plein de confiance en l'avenir que le 6e va aborder la guerre de tranchées.

                        II

                                      LES SECTEURS

VANDRESSE ( 18 au 30 Octobre 1914). --- Le 17 Octobre, après relève par le 73° R.I, le 6ème  quitte le Bois de Beaumarais.

Dans la nuit du 17 au 18, le Régiment prend les tranchées au nord de Vendresse, entre Troyon et Chivy. Les trois Bataillons sont en ligne. L'artillerie allemande est très active, surtout à partir du 25 Octobre, alors que la nôtre est à peu près silencieuse. La position a été occupée par les Anglais et heureusement certaines portions des lignes sont protégées par un épais réseau de fil de fer. Le 26, à plusieurs reprises, les Allemands font des tentatives d'attaque, en particulier sur le 3e Bataillon et la droite du 1er , à  la tombée de la nuit. A chaque fois les assaillants sont repoussés avant d'avoir pu aborder nos tranchées.

 

PAISSY (30 Octobre 1914 - 12 Juin 1915). -- Dans la nuit du 29 au 30 Octobre, le Régiment quitte le secteur de Vendresse et le 30 Octobre au soir, les 1er et 3eme Bataillons prennent les tranchées au nord de Paissy (Chemin des Dames), tandis que le 9ème  Bataillon, en raison des attaques allemandes sur Paissy, reste vers Courtonne et ne rejoint que vers le 4 Novembre.

C'est alors que commence vraiment la vie de tranchées, avec toutes ses privations, ses veilles, ses alertes, ses bombardements, ses travaux. La grasse terre de l'Aisne, si fertile et si riche, est une ennemie terrible quand il pleut et l'hiver 1914-1915 est particulièrement pluvieux. Les tranchées et boyaux se remplissent d'eau, dans laquelle les parois s'éboulent, la terre se délaie, formant un cloaque épouvantable, un mortier gluant, dans lequel on enfonce jusqu'aux genoux ; il faut même, parfois, dégager avec des pelles des hommes enlisés si profondément qu'ils sont incapables de tout mouvement. Et pourtant il faut vivre; il faut veiller, il faut lutter sans cesse ; les énergies se tendent, les tem­péraments s'endurcissent et on tient. L'hiver passe et aussitôt commence l'organisation défensive du secteur ; la pelle et la pioche deviennent les armes du combattant. Les alertes, cependant, viennent de temps à autre faire sauter les travailleurs sur leurs fusils; ainsi le 16 Janvier, la 7e Ce (Capitaine Bonamy) contribue à repousser une contre-attaque allemande sur le 123ème à notre gauche. Là se distinguent les soldats Bauchet et Bonaut qui s'élancent à la tête d'une patrouille, escaladent le parapet et pren­nent de flanc un groupe d'Allemands qui ont pénétré dans une tranchée française, les obligeant ainsi à se retirer. Le 25 Janvier, la 36° Division, à notre droite, est attaquée violemment vers la Creute; le Régiment est alerté, mais ne peut prendre aucune part à l'action. Toutefois le fait suivant relaté par l'ordre du Régiment N°11 met en lumière l'état d'esprit du 6ème à cette époque: « Lors de l'attaque de l'ennemi sur une Division voisine, tous les malades soignés à l'infirmerie, provisoire du Corps ont pris les armes sans ordres et ont rejoint leur poste de combat…. ».

Les minenwerfer allemands de tous calibres ont fait leur apparition; l'artillerie allemande bombarde non seulement les tranchées, mais encore très fréquemment le village de Paissy où tour à tour les Bataillons viennent prendre un peu de repos. C'est la vie sous un perpétuel danger !

L'anecdote suivante (qui s'est passée en avril 1915 permettra de juger comment ce danger est méprisé. Au cours d'un violent bom­bardement par torpilles, le soldat Maire Léon, de la 9ème Cie, reste dans la tranchée avancée, cependant évacuée par ordre. Impertur­bable, il tire au fusil sur les torpilles qui, peu de secondes après, viennent éclater autour de lui. A une observation de son Officier qui lui reproche de risquer inutilement sa vie, quand n'étant pas de faction, il devrait étre dans l'abri avec ses camarades, il répond: « Je serai plus prés du créneau pour l'arrivée des boches ! »

Malgré toutes les difficultés et grâce au soutien de notre artil­lerie, l'ardeur au travail ne diminue pas ; on fait des abris, on creuse des tranchées et des boyaux, on pose des réseaux de fil de fer, c'est une position bien organisée qui existe lorsque le 12 juin 1915 le Régiment est relevé par deux Bataillons du 2ème Etranger et un Bataillon du 123ème e.

SILLERY (14 Juin-20 Août1915). - Le 6ème transporté le 13 Juin de Fismes à La Neuville en camions automobiles, est affecté à la 123e D. I., nouvellement créée ; il forme, avec le 12e R. I. la 245ème Brigade. La 123e D.I.est rattachée au 38e C. A.

Le Régiment prend, le 14 Juin, le secteur de Sillery (Marne). C'est la Champagne vinicole, riche et fertile contrée, qui tente les Allemands, et qu'ils semblent ménager, peut-être dans l'espoir de s'en emparer ; leur rage est concentrée sur Reims ; et le secteur qui s'étend de la Ferme d'Alger au Bois des Zouaves est relativement tranquille.

 

Il existe des abris presque confortables, les ravitaillements sont faciles, les repos se prennent dans des villages non bombardés et en pleine activité agricole; c'est une période de détente.

Les 20 et 21 Août, le 6ème est relevé par le 58e R. I. La 123ème D. I. est désormais affectée au 15ème C. A. qui complète sa nouvelle com­position avec la 126ème D. 1. (Ordre Général n° 378/0. G.-23 Août 1915).

Du 26 Août au 11 Septembre, le 6ème  fait des travaux dans la région du Bois de Beaumarais : grands boyaux et parallèles en vue d'une attaque.

MONT DOYEN - BOIS DES BUTTES. (12 Septembre au 16 Novembre 1915). Le 12 Septembre, le Régiment prend le secteur Mont-Doyen, Bois de la Mine, Bois Franco-Allemand, près Pon­tavert (Aisne). Les travaux en vue d'une attaque sont activement poussés, car cette attaque doit être prochaine. Les Allemands réagissent vigoureusement par leur artillerie, en particulier sur le Mont-Doyen, petite butte de terre qui porte le nom d'un Colonel tué en cet endroit. Dans le Bois de la Mine qui a été, avant l'arri­vée du 6ème le théâtre de luttes acharnées, les tranchées s'enchevê­trent; quelques mètres, parfois .un simple barrage en sacs de terre, séparent les deux adversaires : aussi les combats à la grenade y sont-ils journaliers et l'activité des engins de tranchée demeurent-elles continuelle. Malgré tout, les préparatifs se poursuivent activement et minutieusement ; le 25 Septembre, le bombar­dement préparatoire commence ; le 6ème  est prêt à l'attaque, ses 3 Bataillons accolés : le 1er au Mont-Doyen, le 2e au Bois de la Mine et le 3e au Bois Franco-Allemand. L'objectif, le Bois des Boches, que l'on sait abondamment pourvu de mitrailleuses sera dur à enlever: d'autant plus que malgré la violence du feu de notre artillerie, les réseaux ennemis sont très incomplètement détruits Mais l'entrain est grand, la confiance intacte ; l'annonce, le 26 au soir de grands succès français en Champagne, contribue aussi à surrexiter l'ardeur de tous et chacun compte que l'attaque aura lieu le 27 matin. Mais aucun ordre d'exécution ne vient. C'est une déception !

La vie de secteur reprend. Le 10 Octobre, le Régiment passe le Mont-Doyen au 12ème R.I par contre il s'étend à sa gauche dans le Bois des Buttes, devant la Ville-aux-Bois. Un mois s'écoule mar­qué seulement par des luttes à la grenade au Bois de la Mine et une tentative de coup de main sur la 11ème Cie  (Bois des Buttes) qui repousse l'attaque.

Le 17 Novembre, le Régiment est relevé par le 8ème RI (ler C.A.)

Et va au repos à Champlat (Aisne). C'est le premier repos du Régiment depuis le début de la campagne.

CHAMPAGNE - BUTTE DU MESNIL:(19 Décembre 1915 – 30 Avril 1916)

Il quitte Champlat le 14 Décembre et le 9 entre en secteur au sud de la Butte du Mesnil. Le terrain a été gagné lors de l’attaque du 25 Septembre 1915. Il est bouleversé, chaotique,encore inorganisé. La craie de la Champagne Pouilleuse est plus hospitalière que la terre argileuse du Chemin des Dames. Durant cet hiver1915-1916, c'est l'eau, bien plus que la boue qui est l'ennemie. Les travaux s'organisent' etsont poussés très activement.Le Régiment en Janvier appuie a droite et tient1e secteur entre Maison de Champagne et la Butte du Mesnil; ayant comme emplacement de ses réserves, le fortin de Beauséjour a jamais célèbre. Notre artillerie, très active, soutient énergiquement nos travailleurs que l'artillerie allemande prend à partie très fréquemment. Mais le 6ème ne prend part a aucune action d'infanterie pendant cette période de quatre mois consacrée à l'organisation sérieuse d'une position où tout est à faire ; c'est le travail obscur, sans gloire; où la seule récompense est celle de faire son devoir, et aussi de constater qu'on laisse beaucoup de choses là où l'on n'a à peu près rien trouvé.

 Cette ingrate besogne s'est accomplie dans des conditions de vie extrêmement pénibles car le pays est désolé, sans villages rapprochés et tous les ravitaillements y sont des plus difficiles. Il faut noter cependant la grande satisfaction éprouvée par tous en voyant de loin tomber en flammes, le 21 février au soir, le zeppelin de Brabant-le-Roi, tandis qu'un autre zeppelin, volant à basse altitude au dessus de Maison de Champa­gne et de Beauséjour, tentait vainement de forcer le barrage de nos autos canons.

   Du 26 au 29 Avril, le Régiment est relevé par le 9e R. I, enlevé en autos, et il est mis au repos à Vitry-en-Perthois et St-Quentin-­les-Marais.            

 

                          III

                                     VERDUN

 

                                         20 Mai 1916 - 25 Août 1917

COTE 304. (20 Mai-29 Octobrc 1916. - Les trois semaines de séjour à Vitry-en-Perthois ont été une préparation plutôt qu'un repos à proprement parler; si la tentative formidable des Alle­mands pour enlever Verdun n'a pas eu tout le résultat cherché par eux, cependant une lutte de géants continue de se livrer là depuis trois mois, à laquelle, chacun le sait, le 6e est appelé à prendre part. On s'entralne physiquement; surtout les coeurs se trempent, les énergies se tendent pour le sacrifice dont personne n'ignore la grandeur, et que chacun consent avec toute sa volonté. Cette préparation morale, toute intérieure, porte ses fruits, et c'est résolument que dans la nuit du 20 au 21 Mai le Régiment entre dans la fournaise.

Les 1et et 3e Bataillons sont engagés vers la côte 287, à l'ouest de la côte 304 (rive gauche de la Meuse). La bataille bat son plein, car les Allemands, malgré notre résistance acharnée, n'ont pas renoncé à l'espoir de s'emparer de cette position, sur laquelle leur artillerie lourde prodigue ses tirs de destruction formidables et presque constants et contre laquelle ils dirigent .des attaques puissantes.

 Les 1er et 3ème  Bataillons tiennent là pendant dix jours, se cramponnant aux tranchées à peine creusées, prêtant leur concours aux attaques partielles menées par le 3e bis de zouaves, mais ne prenant part directement à aucune action d'infanterie.

Au 2e Bataillon, resté  le 20 Mai soir en réserve de Division au Bois de Bethelainville, est réservée une autre mission. Le 21 Mai matin, les Allemands ont attaqué avec succès sur les pentes est de la côte 304 e.t la situation est compromise. Le 2e Bataillon reçoit, à 16h, la mission de reprendre le terrain conquis. Il exécute une marche d'approche des plus difficiles, mais maneuvrant habilement, il parvient à franchir sans trop de pertes un dense barrage de 150 et de 210 que les Allemands, voyant le mouvement, ont déclanché sur les pentes Nord de la côte 310. Le Capitaine Ma­zeaud qui commande provisoirement le 2" Bataillon, charge tes 5ème et 6ème  C'es aux ordres du Lieutenant Lacoste, de la contre attaque proprement dite; tandis que lui-même avec les 7ème et 8ème Cies  va s'efforcer de boucher l'intervalle entre la côte 304 et le Mort-Hom­me en rétablissant la liaison avec la Division de droite. Les 7e et 8° tombent sous un feu infernal d'artillerie (ouvrage du confluent), elles parviennent cependant à remplir leur mission. Quant aux 5ème  et 6ème, elles se lancent en avant en pleine nuit, mettant un tenps considérable à traverser le marécageux «  ravin; de la Mort », mais à force d'énergie, elles s'engagent, le 22 au petit: jour, sur les pentes sud-est de la côte 304. Il n'est que temps ! les Allemands qui ont fait de l'infiltration sont là.

 

 Un combat ardent à la grenade s'engage dans le boyau, dans les trous d'obus; les Allemands, un peu surpris de cette brusque attaque, reculent ; une Compagnie se déploie rapidement, les baïonnettes surgissent au bout des canons, et dans un élan irrésistible les 5ème et 6ème rejettent l'ennemi jusqu'au delà de l'arête qui descend de 304 vers l'Est ; là, elles sont prises de flanc par de nombreuses mitrailleuses et contraintes de s'arrêter. Une seconde tentative ne réussit pas mieux ; sous les rafales terriblement précises des mitrailleuses allemandes, il faut s'écraser au sol ; certains hommes sont contraints de faire les morts toute la journée étendus dans un trou d'obus, à quelques dizaines de mètres de la tranchée allemande, pour éviter le massacre. La position tenue est à 100 mètres de celle perdue le 21 matin ; le Lieutenant Lacoste reçoit l'ordre de s’y organiser. Le beau fait d'armes a été récompensé par une citation à la Division des 5e et 6e Compagnies.

Extrait de l'Ordre Général N" 24‑

 

 Le Général Commandant la 123e D. 1.cite à l'Ordre de la D. I.

 

Les 5ème  et 6ème  Compagnies du 6, Régiment d'Infanterie

 Chargées d'exécuter une contre-attaque, se sont portées en avant sous un violent tir de barrage et à travers un terrain difficile, ont pris, toujours sous le bombardement, leur formation d'attaque et ont recon­quis sur les Allemands, d'un seul bond, 200 métres de terrain, dégageant deux Compagnies qui étaient sur le point d’ être cernées et empêchant la chute d'une position importante.

 Arrêtées dans leur progression par des mitrailleuses qui les prenaient de flanc, se sont retranchées solidement, repoussant toutes les tentatives de retour offensif des allemands et, le surlendemain, ont participé bril­lamment à une nouvelle attaque.

Q. G., le 7 Juin 1916,'

Le Général Commandant la 123ème  Division,

CORVISART.

 

 

En outre, le Capitaine Mazeaud et le Lieutenant Lacoste ont été faits Chevaliers de la Légion d'honneur. Il convient de citer la mort héroïque du Sous-Lieutenant Gergouil qui, mortellement atteint au cours de l'attaque, tombe en disant: « En avant, mes braves, je meurs, mais vengez-moi ! nous les aurons! vive la France! »

 

Après quelques jours de repos à Jubécourt, le 6ème  dont le Lieutenant-Colonel MEULE DESJARDINS a pris le commandement le 23 Mai, rentre en ligne. A partir du 12 Juin il est engage à la côte 304 même. Les bombardements ont encore augmenté d'intensité, 150, 210, torpilles s'abattent chaque  jour en une véritable pluie de fer sur les Bataillons en ligne, faisant des ravages terribles dans les rangs des défenseurs, comblant les tranchées et mettant à une rude épreuve le système nerveux de ceux qui n’ont d’autre abri qu’une tranchée éboulée, au fond de laquelle, ils se couchent immobiles, comptant les heures avec, comme seul  réconfort dans leur angoisse celui d'entendre au-dessus de leur tête le siflement continu d'innombrables 75. De temps à autre, le tir de l'ennemi se lève pour se fixer à 2 ou 300 mètres au sud et une reconnais­sance allemande s'avance vers notre tranchée considérant sans doute que tous les défenseurs sont tués ou anéantis. Reçus rageu­sement à coups de grenades, de mitrailleuses et de fusils, elle rentre dans ses lignes et l'enfer recommence. C'est cependant en de tels moments qu'on voit des soldats comme Faucher et Labattu de la 9ème C°, refuser d'être relevés de leur poste de sentinelle et rester debout au.parapet, pendant tout le bombardement,« pour être sûrs que les boches ne sortent pas »

 

Au prix de pertes cruelles, avec toute l'énergie et la volonté dont ils sont capables, les Bataillons se maintiennent, strictement en place, ils se cramponnent au sol, refont, la nuit, les tranchées détruites le jour, et ne perdent pas un pouce de terrain.

Les 1eret 3ème  Bataillons, relevés, ont quitté la position et le 2ème Bataillon (Commandant Perrin) reste seul du 68, en ligne, quand 1er Juillet, à 3 heures, une violente attaque allemande se produit sur son front. Elle débute par des jets de liquides enflammés qui atteignent la tranchée même (6e Cie) et obligent les défenseurs à reculer. Protégés par la fumée, les Allemands prennent pied et cherchent aussitôt à élargir leur conquête, mais leur progression est arrêtée dans un combat très vif à la grenade, mené par la section de soutien de la 6e Cie et par des éléments des 5ème et 8ème Cies attaquant de flanc. Le Commandant Perrin, par l'appareil de signalisation optique, demande du renfort et des munitions; une compagnie et demie du 4e Zouaves franchit le barrage d'artillerie allemand et apporte des grenades; La 8ème Cie, suivie des Zouaves, contre-attaque alors et refoule l'ennemi, mais une deuxième vague alle­mande débouche, baïonnette au canon, et cherche à organiser le terrain conquis. Le Conmandant Perrin organise alors rapidement une contre-attaque d'ensemble : progression à la grenade dans les boyaux et tranchées, terrain battu par la fusillade et parcouru par des groupes avançant par bonds. L'entrain est intense : c'est la ruée en avant, à corps perdu. Le Lieutenant Sklenard, com­mandant la 7° Cr' et le Capitaine Hélas commandant la 8ème  Cie, debouts sur le terrain, entraînent leurs sections en chantant La Marseillaise : tous deux sont tués. Le sergent Simon, commandant les grenadiers d'élite du Bataillon, part en tête de ses hommes, met successivement hors de combat quatre allemands qui résis­tent, s'empare d'une mitrailleuse et la retourne immédiatement contre l'ennemi. Devant cette charge lancée à fond, l'ennemi fait tête d'abord, puis il flotte, hésite, et enfin s'enfuit vers ses tran­chées, poursuivi par une fusillade des plus meurtrières ; tout le terrain perdu est reconquis, deux mitrailleuses allemandes restent entre nos mains. 400 cadavres ennemis qui jonchent le terrain attestent l'âpreté de la lutte.et la valeur d'un succès que le 2ème Bataillon paie de 3 officiers tués et 2 blessés, 59 hommes tués et 100 blessés.

 

Une citation à l’Ordre de l'Armée vient récompenser les vaillants du 2èmeBataillon.

Extrait de l'Ordre Général Ne 327.

Le Général Commandant la IIe Armée, cite à l'Ordre de l'Armée

Le 2e Bataillon du 6ème Régiment d'Infanterie.

« Du 23 Juin au 2 Juillet, sous les ordres du Commandant Perrin, a subi sept bombardements sérieux, faisant preuve, malgré des pertes sérieuses, du plus grand calme et de la plus obstinée ténacité. Le 1er Juillet, attaqué par un ennemi supérieur en nombre, a brillamment maintenu ou repris intégralement ses positions et enlevé deux mitrailleuses â l'ennemi.   

Au G. Q. G., le 6 Août 1916,

Le Général Commandant la IIème Armée

NIVELLE

 

 

Le 3 Juillet, le 6ème bien diminué, (il a perdu 28 officiers et 92 hommes de troupe) mais fier de la tache accomplie, est tout entier au repos dans la région de Robert-Espagne.

A partir du 24 Juillet, le Régiment, alternant avec le 12e R.I, reprend les tranchées à la Côte 304. Mais la période des grandes attaques est passée, et à ceux qui ont vécu les heures terribles de Mai et de Juin, le secteur parait presque calme. Les efforts se portent sur l'organisation de la position.

Relevé le 29 Octobre, le 6ème est transporté à Pretz-en-Argonne (Meuse) et est mis pendant près d'un mois à l'instruction.

COTE DU POIVRE. (28 Novembre - 14 Décembre 1910) - Le 28 Novembre, le Régiment est ramené en ligne, toujours dans la région de Verdun. Mais cette fois-ci sur la rive droite ; la Côte du Poivre, dont les Allemands tiennent la crête, mais dont ils n'ont jamais pu nous chasser complètement, va être le point de départ d'une attaque destinée à compléter le dégagement de Verdun. La mission du 6ème, dont les Bataillons, avant de gagner leurs positions, traversent la ville, devenue le symbole du courage, est de prépa­rer cette attaque. Parallèles de départ, boyaux, P. C., P. S., dépôts de munitions, de vivres, de matériel ; la tâche est lourde et elle doit être menée très rapidement. Les 1er en première ligne et 2ème Bataillons s'attellent à la besogne avec une ardeur que ni le mau­vais temps, ni la réaction très énergique de l'artillerie allemande ne peuvent ralentir.

Le travail du 1er Bataillon, très éprouvé du reste, est particulièrement méritoire, car les bombardements détruisent presque chaque jour le travail exécuté la veille, et, c'est par un véritable tour de force qu'il passe le 14 Décembre aux troupes d'attaque (173ème et 255ème  de la 126e D. I.) une organisation aussi complète que possible.

L'attaque a lieu le 15 Décembre à 10 heures. Le 6ème est arrivé le matin même à Verdun, où il est en réserve. La préparation d'ar­tillerie, à laquelle le Régiment a assisté a été formidable, et fait bien augurer de l'opération. (dans la soirée, en effet, la nouvelle parvient que l'attaque a parfaitement réussi, et la joie est grande au 6ème qui n'a pas eu la satisfaction d'y participer, mais qui sait si son labeur acharné, sous le feu, durant 15 jours, est une des causes du succès.

Dès le 15au soir, du reste, les Bataillons commencent à être employés en ligne, soit comme travailleurs, soit pour tenir les avant-postes.

 

LOUVEMONT - COTE DU POIVRE.

(29 Novembre 1916 - 6 Janvier1917).

 Le 29 Décembre, le Régiment entre en secteur et relève les 167e et 168e R. 1. ; les 3 Bataillons sont en ligne et tiennent Louvemont et la Côte du Poivre. Les journées que le 6ème  a passées là, du 29 Décembre I916 au 6 Janvier 1917, comptent certainement malgré leur

briéveté, parmi les plus dures de toute la campagne. Un océan de boue ; nulle expression ne saurait mieux donner une idée de ce qu'est le terrain nouvellement conquis. Sur les pentes de

la Côte du Poivre, la boue ruisselle lentement de trous d'obus en trous d'obus; il faut cheminer avec mille précautions quand il fait jour et quand, la nuit venue, et une nuit d'hiver opaque et noire à ne pas voir à deux mètres de soi, les corvées de ravitaillement et les brancardiers se mettent en marche, ce n'est que par un miracle d'énergie qu'ils parviennent à destination. Les organi­sations défensives sont entièrement à créer. Nos premières lignes sont au nord de la Crête, en pleine vue de l'ennemi par conséquent, et d'un ennemi qui, malgré sa défaite, est resté très vigilant et très actif; tout mouvement, fut-ce d'un isolé,.déclanche le tir de l'artillerie et des mitrailleuses, les agents de liaison sont cons­tamment sous les rafales de 77 et de 88 : il faut se terrer ; chaque homme creuse un trou, puis on réunit ces trous individuels le mieux possible, quelques fils de fer en avant et voilà la position qui s'ébauche.

 

Mais la boue, la terrible boue, glacée et à moitié liquide, envahit ces refuges, malgré tous les efforts. Les obus éclatent, les balles claquent: il faut rester immobile, les pieds dans la boue, c'est un véritable martyre qu'endurent tous ceux qui sont en ligne. Malgré tout, les énergies ne faiblissent pas, car chacun à la volonté de garder intacte la position conquise quinze jours auparavant. Ce n'est qu'épuisés, vaincus par la souffrance, que les plus atteints consentent à aller se présenter aux postes de secours ; en sept jours, 248 gradés et soldats ont été évacués avec la mention : «  Pieds de tranchées. » L'un d'eux, pour venir se présenter au Médecin, ne voulant demander l'aide de personne, fait deux kilomètres sur les genoux, dans la nuit, sous la pluie et les obus, se traînant dans la boue ; encore à son arrivée au Poste de secours, il ne se plaint de rien, et il faut lui poser des questions pour savoir ce qui s'est passé.

Le 6 Janvier, le Régiment est retiré de la 1ère ligne; du 11 au 15, il est transporté par chemin de fer à Ancerville (près de Saint Dizier). La gare où les Bataillons s'embarquent est celle de Ver­dun et c'est une réelle satisfaction que cette constatation du recul allemand.

 

BEZONVAUX - LES - CAURIERES. (Juin 1917). - Après un mois de repos, le Régiment revient de nouveau à Verdun. 11 prend le front de Bezonvaux - Bois des Caurières et, alternant avec le 12° R. I., il va tenir là pendant cinq mois avec un seul intermède d'un mois (Mai) dans la région Fort de Vaux, Village de Vaux-Hardau­mont.C'est la vie de secteur, mais de secteur actif, où les attaques locales sont fréquentes, où, au début, tout est à créer: tranchées, boyaux, réseaux, abris.. Au nord du ravin du Bazil il n'existe plus trace de route ni de chemin ; de Souville à Bezonvaux, les profonds ravins, les croupes aux pentes abruptes, sont nus, dépouil­lés de leurs forêts, dont seuls subsistent quelques troncs noircis ; inlassablement, avec une désespérante monotonie, les trous d'obus succèdent aux trous d'obus. La bataille pour Verdun est terminée; il faut maintenant s'organiser. Mais les Allemands, là comme à Louvemont, entendent bien paralyser nos travaux.Leur artillerie s'emploie énergiquement, leurs minenwerfer légers lancent à profusion des projectiles meurtriers dont nos travailleurs souffrent beaucoup. Leur infanterie, très mordante, multiplie les coups de main, toujours préparés par de violents bombardements. C'est d'abord sur la

région de Bezonvaux que cette activité se manifeste. Le 23 Février un petit poste est attaqué en plein jour, les guetteurs se replient sur leur soutient et une contre-attaque immédiate menée par une demi section de la 7e Ce, reprend le petit poste.

Puis, les 24, 25 et 26, des reconnaissances allemandes tentent, en vain, de pénétrer durant la nuit dans le village de Bezonvaux; la 5e Cie en interdit énergiquement l'accès.

 Le mois de Mars est un peu plus calme ; des batteries de 58 de tranchée ripostent aux minenwerfer allemands et notre artillerie se maintient très active. Aussi les travaux sont-ils vigoureusement poussés: les lignes avancées, les tranchées de résistance, les réseaux s'organisent, les boyaux commencent à permettre la circulation à couvert.

En Avril, l'activité de l'ennemi s'accroit de nouveau ; le 6, le 1er Bataillon repousse au

bois des Cauriéres un coup de main, cependant bien préparé par un tir violent de torpilles et de bom­bes à ailettes. Le 15, au cours d'une relève, des fractions du 3e Bataillon contribuent avec le 12e RI. à repousser une nouvelle tentative.

Le 3 Juin, dans la région d'Hardaumont, le 2e Bataillon arrête net par ses feux, un parti allemand qui tente d'aborder nos lignes après une préparation d'une heure par obus de tous calibres, et qui laisse deux cadavres sur le terrain. A partir du 12 Juin, les Bataillons occupent le nouveau le bois des Caurières et s'éten­dent jusqu'à la ferme des Chambrettes. Les bombardements sont fréquents et violents, souvent ils comprennent des projectiles à gaz asphyxiants.

 

Dans la nuit du 20 au 21 Juin, des patrouilles du 3e Bataillon, qui protègent des travailleurs, livrent un combat acharné, qui va jusqu'au corps à corps; à des groupes d'Allemands très supérieurs en nombre; elles subissent des pertes, mais parviennent à se décrocher, leur mission de protection remplie, sans laisser un seul homme aux mains de l'ennemi.

Le 25 juin, après cinq mois d'efforts et d'endurance, le régiment, relevé par le 41le, quitte le bois des Caurières. Il a cons­cience de n'avoir pas cédé un pouce de terrain, de n'avoir pas perdu un seul prisonnier, malgré toutes les tentatives allemandes et de laisser une organisation solide là où il n'avait trouvé que des trous d'obus.

Le mois de Juillet est consacré, à Thionville (Meuse) où tout le Régiment a été transporté, à la préparation d'une attaque qui doit avoir lieu en Août sur les deux rives de la Meuse.

OFFENSIVE DU 20 AOUT 1917. --- Le 7 Août, le 6ème est ramené à Verdun et le 13 il relève le 2e R.I sur la Côte du Poivre. Il fournit un gros effort pour entretenir les organisations existantes et constituer les dépôts de munitions et de matériel nécessaires. Ces travaux se font sous des bombardements violents et des tirs particulièrement intenses à obus toxiques. Les Allemands em­ploient là un gaz nouveau, l'hypérite, et ils en font un usage abondant. Chaque nuit, les obus passent en un sifflement presque ininterrompu, les vallées disparaissent dans les nappes de gaz, et les corvées diverses circulent, les hommes à demi asphyxiés, aveu­glés, toussant et invectivant le Boche qui a su ajouter un nouveau raffinement aux misères et aux souffrances supportées depuis trois ans: 300 hommes sont évacués pour intoxication à la veille de l'attaque, mais rien ne peut diminuer l'ardeur.

Le 20 Août à 4 h 40, après avoir subi un tir d'anéantissement des plus violents, le Régiment attaque ayant comme objectifs : la Ferme de Mormont, d'abord, puis l'ouvrage du Buffle (Côte 326) et les tranchées Jutland et de Trèves, à l'ouest du Buffle. L'entrain est merveilleux et les tirs de barrage allemands ne réussissent pas à ralentir l'élan ; chacun sait où il va et est bien décidé à y aller.

A 5 h. 25, le 1er Bataillon qui est parti en tête, atteint son objectif, la Ferme de Mormont, après avoir réduit les derniers défenseurs de l'ouvrage du Chevalet, qui menace le flanc droit du Bataillon. A 6 h. 25, les 2e et 3e  Bataillons le dépassent et partent à l'assaut de l'objectif final.

L'ouvrage du Buffle est enlevé d'un seul élan par le 3e Bataillon qui repousse trois contre-attaques et s'installe sur la position conquise malgré les pertes qu'il subit du fait du tir des mitrail­leuses et de l'artillerie allemandes.

Le 2e Bataillon, dont la gauche est arrêtée par des fils de fer intacts ne prend tout d'abord qu'une partie de la tranchée de Jutland. Un groupe d'une quinzaine d'hommes de la 5e Compagnie, entraîné par le sous-lieutenant Caillaud, parvient bien dans la tranchée de Trèves, mais, pris de flanc et isolé, il est obligé de lâcher prise, après avoir perdu la presque totalité de son effectif; le sous-lieutenant Caillaud, blessé à la tête, sera, quelques jours plus tard, décoré de la Légion d'honneur; avec lui, se,sont distin­gués : l'aspirant de Tournaire, les sergents Doux et Rumeau, le caporal Fourre, les soldats

Le Flem, Champ et Aubert, pour ne citer que ceux dont les noms ont pu être retrouvés.

Le 2ème Bataillon, cependant, complète le 21 matin la conquête de la tranchée de Jutland par une attaque à la grenade vivement menée. Seule, une portion de la tranchée de Trèves que notre artillerie ne peut battre, résiste encore. Une centaine de prisonniers ont été faits.

Les actes individuels de courage accomplis durant la journée du 20 Août ont été nombreux; beaucoup sont restés ignorés. Cependant quelques-uns de ces traits permettront de juger dans quel esprit le 6ème avait abordé l'assaut. L'aspirant Denayrou, de la 3ème Compagnie, blessé à la tète en franchissant le barrage ennemi, tombe évanoui ; revenu à lui, il repart tout seul, rejoint sa section, l'installe sur la position et alors, seulement, va se faire panser.

C'est encore le soldat grenadier Garribet, de la 1le Compagnie, qui, en arrivant dans la tranchée Jutland, est frappé d'une balle à la cuisse; à son officier qui lui dit d'aller se faire panser, il fait cette réponse: Pas encore, mon lieutenant, je veux aller avec vous jusque chez les artilleurs du ravin d'Anglemont que je ramènerai en allant au poste de secours. » Ce sont le sergent St-Magne et le soldat lthury, de la même Compagnie, qui, leur section étant arrêtée par le feu d'une mitrailleuse, se portent d'eux-mêmes en avant en rampant, attaquent l'ennemi à la gre­nade et s'emparent de la mitrailleuse et de 15 allemands. C'est l'aspirant Lambert, 1ère Compagnie, qui, blessé à la tête et trois fois enseveli par des obus, refuse de quitter le commandement de sa section. C'est le.caporal Gilbert, 1ère  Compagnie, qui, blessé au début de l'action, continue la progression à la tête de son escouade et ne consentira à quitter le terrain que le 21 après avoir été blessé une seconde fois.

Pendant les 4 jours qui suivent l'attaque, le Régiment, soumis journellement à de très violents tirs de l'ennemi, se cramponne au terrain, en commence l'organisation et repousse, bien appuyé du reste par une artillerie particulièrement vigilante et active, toutes les tentatives de contre-attaques.

Le 25 matin, relevé par le 35e R.I, il quitte la position, ayant perdu depuis le 13 Août: 29 Officiers et 1.100 hommes de troupe tués ou blessés.

 

Les récompenses suivantes ont été accordées sur le Champ de Bataille :

Chevaliers de la Légion d'Honneur:

Capitaine Roux, commandant 11èmeCie,

Sous-Lieutenant. Carlon, 9ème Cie

Médailles Militaires :

     Adjudant MUSSET, 5ème Cie

     Sergent MARY, 6ème Cie 

Caporal MAURER, 11e Cie,

Soldat 1ère classe ROUGIER, 2ème Cie

Soldat RENAUDIN, 3ème Cie 

Citations à l'Armée :

Capitaine LACAZE, Adjudant-Major ler Bataillon,

Lieutenant. GILBERT, 1ère Cie

Sous-Lieutenant POIVERT, 5ème Cie ,

Sous-Lieutenant NOEL, 6ème Cie

Sous-Lieutenant GROSSIN, 11ème Cie

 Adjudant CHEVALIER, 1ère Cie

 Caporal GRELEAU 3e Cie  Mses

 Soldat RAMADOU, 7ème Cie

 

La belle tenue du Régiment pendant l'offensive du 20 Août lui vaut la citation à l'Ordre de l'Armée suivante qui vient en même temps consacrer les titres que le 6ème s'est acquis au cours des trois années de campagne :

 

Extrait de l'Ordre Général Na 900

Le Général Commandant la IIe Armée, cite à l'Ordre de l'Armée:

Le 6ème Régiment d'Infanterie :

          Sous le commandement du Lieutenant-Colonel MEULLE-DESJARDINS, s'est élancé avec impétuosité à l’attaque du 20 Août 1917.

Malgré la violence des tirs de barrage allemands les pertes subies et l'arrêt momentané de sa gauche devant des obstaeles incomplètement détruits, a marché droit au but, enlevant successivement deux fortes positions, s'installant en fin d'attaque sur la Côte 326 (Ouvrage du Buffle).

« Violemment contre-attaqué à plusieurs reprises et sévèrement bombardé, a résisté pendant 5 jours, impassible et stoique, à toutes les contre-attaques..»

Q. G. le 20 Septembre 1917,

Le Général Commandant la IIème Armée,
GUILLAUMAT

 

 

 

IV

LORRAINE

Le Régiment jouit d'un repos d'un mois près de Ramerupt (Aube) ; il s'y reconstitue et reçoit, entre autres renforts : 19 officiers et 836 hommes de troupe du 2°76e R. 1., dissous.

SECTEUR d'ERBEVILLER (Lorraine), (10 Octobre 1917 - 2 Juin 1918). - Le 29 Septembre il quitte la zone de repos et le 10 Octobre entre en secteur à Erbeviller (Lorraine; Est de Nancy). Les avant-postes tiennent Sorneville, Moncel et Mazerolles. La Loutre et La Seille séparent nos positions de celles de l'ennemi ; le secteur est, en général, peu actif ; la ligne de résistance n'est pas continue, elle est jalonnée par des points d'appui organisés et tenus, les intervalles sont barrés par de nombreux réseaux.

L'hiver l917-1918 se passe dans des conditions bien meilleures que celles des hivers précédents ; il faut cependant travailler énergiquement pour maintenir les organisations

existantes, en particulier le boyau d'accès à Moncel, position en pointe et com­plètement dominée par les tranchées allemandes. A partir du mois de Mars, de grands travaux sont entrepris et poussés très activement pour améliorer la défense du secteur.

Le 23 décembre; le Lieutenant Colonel Boud’hors prend le commandement du Régiment, le Lieutenant-Colonel Meulle-Des­jardins ayant été appelé à prendre le commandement d'un groupe de Bataillons de Chasseurs.                                      

Affaire du 20 Février 1918. - ROZEB0IS - LES - ERVANTES. ----Durant les huit mois passés par le 6ème en Lorraine, une seule action sérieuse d'infanterie a lieu. Le 20 Février, le 411e est chargé d'un coup de main profond sur les fermes de Rozebois. Le1er  Bataillon du 6e, sous les ordres du Commandant Péan, prend part à cette attaque. Les Compagnies du Génie Divisionnaire, secondées par des éléments du 3e Bataillon du 6e, mettent des passerelles sur La Loutre, en plein jour, sous le couvert d'un bombardement violent et malgré le feu des mitrailleuses allemandes, à 15 h. 30, le ler Bataillon part en tête de l'attaque; il doit prendre pied à droite et à gauche de la zone d'attaque et flanc-garder le 411e pendant que ce dernier pénétrera profondément dans les lignes allemandes. La 3e Compagnie et une section de mitrailleuses sont chargées de cette mission à droite, les Ire et 2e Compagnies avec trois sections de mitrailleuses à gauche.

La 3e Compagnie gagne rapidement son objectif, en passant sous un barrage de mitrailleuses; elle fait une vingtaine de pri­sonniers dans les premières lignes allemandes.

La flanc-garde de gauche rencontre une résistance plus sé­rieuse; dès son débouché, elle est en butte aux tirs des mitrailleuses de flanquement. Elle manoeuvre et aborde à la grenade son premier objectif. Le soldat Delzaur, grenadier (1ère Cie), saute le premier dans la tranchée et entraîne ses camarades ; les sergents Tardy-Panit et Darmaillac (le Cie), s'emparent de deux lance-bombes allemands et les retournent immédiatement contre l'ennemi.

Le lieutenant Duchilliez et l'aspirant Pauvil sont tués. La 2ème Compagnie continue la progression. Le sous-lieutenant Coupeaud, voyant son commandant de Compagnie blessé et ses hommes hésiter, saute en terrain découvert et est mortellement atteint au moment où il crie : « En avant la 2e Compagnie ! » L'élan est donné; l'aspirant Cholin force un barrage de grenadiers et a une main emportée; enfin l'objectif est atteint et la liaison prise avec l'unité du 411e qui s'est rabattue sur la ferme Rozebois.

A 18 h. 30, le 411e ayant complètement réussi son opération, rentre dans les lignes. Le 1er Bataillon part le dernier, ayant rempli intégralement sa mission; il a perdu 5 Officiers et 69 hommes tués et blessés.

Le Général commandant le 15ème C. A. le cite à l'ordre du Corps d'Armée :

 

Extrait  de l'Ordre Général Ne 328.

Le Général Commandant le 15ème  Corps d'Armée, cite à l'Ordre du Corps d'Année:

Le 1er Bataillon du 6ème  Régiment d’Infanterie.

Sous l'impulsion vigoureuse du Chef de Bataillon Pean, le 1er Bataillon du 6e RI. a participé, le 20 Février 1918, à un important coup de main. Bravant le tir de mitrailleuses non détruites et manœu­vrant â découvert sous le feu malgré ses pertes, a accompli intégralement sa mission, contribuant largement au succès de l'opération qui nous a valu 3241 prisonniers, dont 7 Officiers, du matériel et des documents importants.

Au Q. G. C. A., le 13 Avril 1918,

Le Général Commandant le XV' Corps d'Année,

De FONCLARE.

Le 3 Juin, le Régiment est relevé par le 81e Régiment d'Infan­terie.

 

V

 

DU MATZ A CHIMAY

         ------------

-      PRÉAMBULE -

Avec le mois de Juin s'ouvre une période d'un caractère nou­veau, période de lutte ardente en rase campagne le plus souvent, dont le couronnement sera la Victoire finale.

L'arrêt de la ruée boche devant Compiègne, l'offensive victo­rieuse à travers le massif de Thiescourt, la dure poursuite de Saint-Quentin aux frontières de Belgique en sont les trois phases.

C'est dans un état moral splendide que le 6ème  entrera dans la lutte. Pendant huit mois de calme relatif, il a réparé ses forces tout en les maintenant par un entraînement sévère, il a amalgamé, dans un esprit de corps de bon aloi, tous les éléments nou­veaux. Chacun, du Colonel au soldat, a eu le temps de se connaître et de s'apprécier.

Bref, c'est une troupe homogène, entraînée, bien dans la main de son chef, justement fière de son passé, ou chacun a confiance en les autres comme en soi-même.

Au début de Juin, la 123ème D. 1 doit s'embarquer en chemin de fer à destination inconnue. Le 3 Juin, le Régiment est relevé par le 81e R. 1. Il se rend, en une étape, dans la région de Bayon, s'y embarque le 5 et le 6 en quatre trains. Les Bataillons débar­quent les uns à Verberie, les autres à Pont-Sainte-Maxence et vont cantonner, le 7, dans les environs de Senlis, l'Etat-Major avec le 1er  Bataillon.

 


L'ARRET DE LA RUÉE ALLEMANDE SUR COMPIEGNE (1èrePhase)

Le Commandement prévoit, la troupe pressent une nouvelle attaque contre le Cœur de la France. Elle se produit le 9 Juin, de Montdidier à Noyon.

Alertés le 9 au matin, les Bataillons sont enlevés en camions automobiles vers 17 heures. Direction : région d'Estrées-St-Denis. Mais le danger s'est précisé ; en cours de route les Bataillons sont aiguillés sur Villers-sur-Coudun, en longeant Compiègne. Dans la nuit, successivement ils débarquent à Coudun et sont mis à la disposition de la 126e D. 1.

La Situation.- Le Piémont a été submergé; à travers les bois de Thiescourt, par la vallée supérieure du Matz, les Allemands se précipitent sur Compiègne, bousculant les régiments jetés en hâte à leur rencontre et qui ne peuvent coordonner leurs efforts. Ils franchissent le Matz. Dans ce terrain moyennement accidenté, nais où les grands bois alternent avec les vergers et les hautes cultures, les unités en retraite tournoient, désorientées, cherchant un appui. Les courriers se perdent; les compte-rendus, les ordres arrivent en retard, à contre-temps. L'ennemi s'infiltre, il n'a plus qu'à pousser dans cette barrière disloquée, déjà à notre gauche il atteint l'Aronde.

Le rôle et l'action du 6e. - Le 6e arrive, ses Bataillons sont poussés séparément, sans liaison, sur les points les plus menacés. Ne va-t-il pas être entraîné par le remous? Les hommes, sûrs d'eux, prêts au sacrifice, regardent passer sans se troubler, les groupes en retraite. Colonel et Officiers de tout grade n'ont qu'une pensée : tenir et réunir les Bataillons en une ligne continue que l'ennemi ne saurait rompre, ni tourner. Les Bataillons se déploient à l'extrême, sans réserves. Le Colonel, bien que deux de ses Bataillons échappent à ses ordres directs, ne les perd pas de vue, porte dans les intervalles des éléments ralliés d'autres Corps, ou des unités mises à sa disposition, organise les liaisons, les ravi­taillements.

 

 

A l'abri de cette barrière, les éléments désunis se reforment ; devant elle l'ennemi s'arrête, hésite.

Et quand, les jours suivants, il reprendra ses assauts, ils se briseront avec des pertes sanglantes.

L'exposé sommaire des faits ne peut rendre les péripéties de la journée et encore moins les impressions de chacun.

Journée du 10. La barrière s'établit. - Les 2ème et 3ème  Batail­lons débarqués vers minuit à Coudun, traversent Villers aux lueurs de l'incendie d'un immense dépôt du génie. Selon les ordres demandés au passage, ils prennent position. : le 2ème à la lisière N du Bois de Fosse, sa droite à cheval  sur la route Vendelicourt-Villers ; le 3ème  le prolongeant à droite sur les lisières N. et O. du bois de la Montagne, jusqu'à hauteur de Marest.

En avant d'eux, à Vendelicourt, un Bataillon du 55e tient les passages du Matz.

Le 1er Bataillon, débarqué vers 2h30, d'abord en réserve, reçoit à 11 heures, la mission de tenir Vignemont. Mais le repli s'est accentué ; Vignemont est aux mains des Allemands. Le Com­mandant de Vésian arrête son Bataillon entre Autheuil et le bois de Fosse et forme barrage.

Le 2e Bataillon est dirigé sur Vignemont en vue d'effectuer une contre-attaque. Le Commandant Perrin le porte d'abord en position d'attente à la lisière N. O. du Bois des Sablons. Une patrouille (lieutenant Coste, sergent Chaveroche) pénètre dans Vignemont déjà occupé par les Allemands, tente de délivrer un groupe de prisonniers, et s'ouvre, de vive force, le chemin du retour. Avisé de l'ordre de retraite donné aux troupes de la 126e D. I dont aucune n'est plus en vue, le Bataillon se replie; mais l'ordre a été rapporté. Il s'accroche à 500 m plus loin, dans le bois, le dos à la lisière Sud, arrêtant ou refoulant les éclaireurs ennemis.

- Par suite du mouvement du 2e Bataillon, le 3e est découvert sur sa gauche; devant lui le bataillon du 55e  a évacué Vandeli­court.

Etiré à l'extrême déjà, le 3e  Bataillon ne peut que placer une S. M. à la Ferme Zoët pour surveiller et barrer la route, une autre, 300m. en arrière sur un ressaut de terrain jalonnant la ligne de résistance choisie. Il jette son unique peloton de réserve  (10e) pour surveiller les mouvements du 2e Bataillon.

L'ennemi n'a pas tardé à marcher sur les traces du 55e. Arrivé à la Ferme Zoé, celui-ci fait tête et ses feux combinés, avec ceux de la gauche du III/6 font stopper l'attaque. Mais, peu après, débordé par les flammenwerfer, il se replie de l'autre côté du bois. La gauche du III/6, un peloton de la 10e (sous-lieutenant Lheur) se contente de refuser rapidement l'épaule pour éviter l'enfilade. Mais, entre ce peloton et la route, défendue sur la ligne de résistance par la S. M. et le peloton de réserve qui est venu s'y fixer, se trouve en plein bois un intervalle de 400 mètres.

Une Compagnie du 41le (Capitaine Bois) appelée et envoyée en hâte, y est jetée et établit une liaison précaire. En arrière, le Bataillon Hoove du 411e, aux ordres du Colonel du 6e R.I, établit un barrage à la sortie des bois.

Désormais la chaîne est tendue. Elle est mince, mais de bon métal, aucun chaînon n'en rompra.

 

 

Du 11 au 15. - Les assauts Allemands. - Le 11, au petit jour, les détachements ennemis tentent de s'infiltrer par l'intervalle encore mal fermé. Ils sont chassés par la section de réserve de la 11e (sergent Belle) et une section nouvelle du 411e.

De 8 à 10 heures, la droite du 3e Bataillon (9ème et 11eme) repousse plusieurs tentatives. A Il h. 30, la gauche cloue sur place, aux abords de la route, une attaque de flammenwerfer.

 

 

      Une patrouille attaque par surprise le poste de droite du 2ème Bataillon. Le caporal

         Gélineau (5e Cie) abat le premier assaillant; la patrouille s'enfuit laissant trois morts et

        un blessé.

  Arrêté et rejeté vers le Tricot par notre contre-offensive, l'en­nemi va produire un

    nouvel effort dans notre zone:

  Le 12, vers 11 heures, il déclenche un très violent bombardement sur la droite du III/6 et

    sur les arrières, notamment sur le carrefour N. de Villers, où, depuis le matin, le

    Colonel a  établi son P. C. dans une cave. Les liaisons sont coupées.

     Attaque à fond contre la droite et le centre du3e Bataillon.

    Notre artillerie, actionnée par notre T.S.F fait un tir efficace,

 A cinq reprises, les feux des 9e et 11e clouent au sol les vagues ennemies. Dans le bois,

    elles sont décimées par nos mitrailleuses.

 

Des groupes, utilisant les boyaux d'une ancienne position ébau­chée, se rapprochent. Le  caporal Fleurançeau et le soldat Léglise (11eCie) bondissent de leur tranchée et les repoussent à coups de grenades. Devant le peloton Lheur ils sont reçus de même et.le soldat Etienne (cl. 99) rejette sur l'assaillant la grenade ennemie tombée au milieu de son groupe.

L'effectif de ce peloton est diminué de moitié ; dans la nuit du 12 au 13, il est attaqué pour la deuxième fois. Le caporal David, paysan tenace et sans peur, se fait tuer au barrage, mais on ne recule pas d'une semelle.

Dans les journées des 13 et 14, de fréquents bombardements sont dirigés sur les 1er  et 2e Bataillons; pendant la nuit ils se reportent sur les arrières. Nos corvées, nos équipages, éprouvent des pertes.

Le 14, au matin, la violence du tir augmente. Une attaque se produit contre le 1er Bataillon et les troupes à sa gauche. Bien appuyé par l'artillerie de la 126e D. I., le Bataillon la repousse victorieusement. Grâce à la rapidité qu'il a mis à s'organiser, ses pertes sont presque nulles.

 

La période des attaques allemandes est close.

Le Régiment n'a pas cédé un pouce de terrain à la pression de l'ennemi ; rien n'a pu troubler son sang froid, ni l'incertitude d'une position aventurée dans les bois, ni le reflux des troupes en retraite, ni les rumeurs vraies ou fausses d'encerclement.

Relativement aux résultats obtenus, les pertes ne sont pas très lourdes: 40 tués, 165 blessés. Dans ce nombre, figurent 5 Officiers hors de combat dont deux tués ou bléssés mortellement.

La citation suivante à l'ordre de la Division venait attester son rôle glorieux et ses Chefs voulaient bien lui dire que seul le fait de n'avoir pu combattre réuni officiellement sous les ordres de son Colonel avait empêché l'attribution d'une plus haute distinction.

 

Extrait de l'Ordre Général N° 168

Le Général Commandant la 123e Division cite à l'Ordre de la Division:

 Le 6ème Régiment d'Infanterie :

 Le 9 Juin 1918, jetté en pleine nuit dans la bataille, après une journée de transport très fatigante, s'est déployé rapidement et a, dès le premier choc, arrété la poussée d'un adversaire se croyant déjà sûr du succès.

Sous la conduite du Lieutenant-Colonel Boud’hors et des Commandants  VÊSIAN, PERRIN et DUTHEIL de la ROCHERE a opposé, pendant 4 jours, une résistance inébranlable a tous les efforts tentés par l'ennemi pour continuer à progresser et l'a finalement rejeté en lui infligeant des pertes sanglantes. »

P. C, le 21 juillet 1919,

Le Général de Saint Just, Commandant la 123ème D.I

De Saint-Just.

 

 

 

Le Commandant PERRIN (2e n) reçoit la Rosette. Sont faits Chevaliers de 1a Légion d'Honneur : Les sous-lieutenants: Grosin (lle), LHEUR (10e). Reçoivent la médaille militaire: Sergent CHAVEROCHE ( 5e ), Adjudant DUBAR (11e), Sergent BELLE (11e).

Occupation et organisation du Secteur du Bois de la Montagne. - La première phase va s'achever par l'organisation de la position conservée. Deux ou trois jours pour regrouper les divers Corps, puis, dans son secteur, le Régiment échelonne ses trois Bataillons.

 Le Bataillon de 1ère ligne tiendra, non sans quelques variantes, la ligne sur laquelle le 3ème  Bataillon s'est battu (route Vandelicourt, Villers excepté). Un Bataillon s'établira sur la position de résis­tance à Villers-sur-Coudun, poussant des compagnies vers le som­met du Bois de la Montagne. Le Bataillon de réserve sera à Giraumont.   

On se met au travail avec une joyeuse ardeur; c'est son terrain qu'on organise. Le temps est beau; dans les sentiers de la forêt que n'ont pas encore complètement ravagé les obus, on circule sans boyaux.

En quelques semaines, le front se couvre de réseaux ; la tran­chée de première ligne est creusée ou améliorée. En arrière, une parallèle avancée de résistance est établie, couverte en partie par une zone passive d'abatis et de fils de fer.

Autour de Villers on organise la position de résistance. De Giraumont, un immense boyau est poussé par Villers jusqu'au Bois de la Montagne.

Cependant Ies patrouilles sont actives; l'observation incessante. Si l'infanterie ennemie se contente d'ètre vigilante, son artillerie exécute fréquemment des tirs de surprise dans le Bois, des tirs de harcèlement sur les villages et les routes de ravitaillement. Giraumont, au centre de nos batteries, n'est pas épargné.

Au total, nous perdons, du 16 Juin au 8 Août : 14 tués, dont 2 Officiers, 79 blessés.

Coups de main et Patrouilles. - Bientôt des bruits d'attaque allemande circulent, répandus par les prisonniers. Il s'agit pour l'ennemi qui prépare son offensive pour la paix de nous tenir dans l'incertitude sur la région d'attaque. Notre commandement a besoin de préciser ses renseignements.

Le 30 Juin, dans la soirée, l'ordre arrive de faire, sans tarder, au moins un prisonnier;le lendemain à 5 heures, une section de la 7e Cie, (sous lieutenant Villard) se glisse à la tranchée adverse, y bondit, blesse ou tue 25 ennemis et ramène 12 prisonniers valides (23e Bavarois) et une mitrailleuse.

 

Ce succès n'était pas dû seulement à l'audace des exécutants, encore moins au hasard. En quelques minutes, la veille, grâce à sa connaissance parfaite des habitudes de l'ennemi, et du terrain, le Commandant Perrin avait dressé un plan très simple, modèle du genre.

Les patrouilles se multiplient de concert avec le 411e, nous faisons pression sur l'ennemi ; il recule ses postes avancés. Un coup de main sans résultat de la 10ème Cie (nuit du 29 Juillet) le confirme. Le lendemain, 30, en plein jour, les officiers de la 2ème Cie (Capitaine Alet) et quelques hommes poussent jusqu'à la ferme Zoet qu'ils trouvent inoccupée.

Nous nous y établissons et repérons les nouveaux postes ennemis. Le 8 Août, à 13 heures, après une préparation d'artille­rie, cinq escouades de la 5e C;e, encadrées du lieutenant Coste et du sergent Charrier, capturent le poste de la route de Vandelicourt (9 prisonniers).

Désormais, la période d'expectative est terminée sur notre front. L'offensive va s'ouvrir.

L'OFFENSIVE DE THIESCOURT (2e Phase)

 

Situation Générale. - Le 8 Août s'est déclenchée, avec un plein succès, dans la région d'Amiens, l'offensive menée d'abord par l'Armée Rawlinson et la gauche de l'Armée Debeney  elle va s'étendre de proche en proche.

Prise de Vandelicourt - Le 10 Août, au matin, le 15ème C. A. exécute une opération d'ensemble à objectif limité: la conquête du massif de Vignemont. Pour sa part, le 6ème  s'empare de Vandeli­court sans difficultés, capturant 2 ou 3 postes, seuls éléments laissés sur la rive droite du Matz. Le 3e Bataillon, appuyé par le ler, a mené l'attaque. Dans la nuit précédente, les allemands pres­sentant l'attaque, ont inondé d'obus à gaz les bois servant de positions d'attente. Le 411ème, à notre gauche, en sera mis hors de combat presque en entier ; le 3e bataillon en éprouve quelques pertes.

Passage du Matz et prise d'Elincourt. - Vers midi arrive l'ordre de poursuivre l'ennemi signalé en retraite vers le Nord.

Le 6ème avant-garde de la D.I franchit le Matz et marchera sur Lassigny par Elincourt

Le Matz, malgré la destruction des passerelles, n'est pas infranchissable, mais la végétation de ses rives tend un écran entre nous et les mitrailleuses boches que l'on devine aux aguets. Au delà, le terrain s'élève en croupes dénudées jusqu'au village d'Elincourt. Puis, c'est la zône des pentes abruptes et des grands bois.

Le 3e Bataillon est en tête. Pendant que ses Compagnies, en position depuis le matin, se rapprochent du point choisi, la liaison du Chef de Bataillon en répare la passerelle (chemin Vandeli­court-Elincourt) ; Le Capitaine Paret dispose ses S. M. en surveil­lance. L'agent de liaison Picard traverse la passerelle ; il tombe frappé de deux balles. Mais le capitaine Paret a vu le nid de mitrailleuses ; il le désigne à ses hommes, ouvre lui-même le feu avec une pièce. En même temps, la section de tète (10e Cie, adju­dant Pelletier) a traversé. Sous cette double menace, l'ennemi met bas les armes.

L'élan est donné. Selon les ordres du Chef de Bataillon, la 10ème pousse droit devant elle refoulant non sans peine, les postes qui tiennent les pentes, puis se rabat à droite par la route du Ples­sier et pénètre par le N. O. dans Elincourt qu'elle nettoie. La 9ème  d'abord détachée au Plessier pour nous lier à la 74e D.I, l'appuie à la fin de ce mouvement. La 11ème  capture ou met en fuite les groupes de mitrailleurs qui défendent les passages du Matz en aval. Elle attaque Elincourt par le sud, mais, arrêtée devant la Briqueterie, ne pourra y pénétrer qu'après l'entrée en action de la 3e Cie  qui s'engage entre elle et la 10e.

L'opération, dure en elle-même, a été ralentie encore par les méprises d'une artillerie voisine.

Les bois, au-delà d'Elincourt sont occupés; à notre droite, le 12e n'apparaît pas; les. reconnaissances du Régiment à notre gau­che ont été dispersées devant la Ferme St-Claude. Les avant-postes sont pris par les deux Bataillons (1er et 3e), réunis sous les ordres du

Commandant du 3° Bataillon.

Sur l'ensemble du front, l'ennemi a battu en retraite, pivotant sur sa gauche, accroché vers Elincourt et Chevincourt. Mais surpris par le débouché rapide du Régiment, il a laissé entre nos mains presque tout l'effectif des compagnies de couverture (220 prisonniers valides, 14 mitrailleuses).

Nos pertes se montent à 10 tués, 35 blessés, 45 intoxiqués.

Parmi les tués, citons l'infirmier Bigaud, de la 11ème Cie que les boches abattent froidement à courte distance, malgré son insigne apparent, alors qu'il soignait les blessés en première ligne selon son habitude.

 

La traversée des Bois de Thiescourt. (11-21 Août). En raison du mouvement de conversion de l'ennemi, un changement de direction est prescrit pour le lendemain. La 123ème’ D.I marchera sur Noyon, à travers le massif boisé de Thiescourt; 6e à gauche,12ème à droite.

Ces bois sont un formidable traquenard ; hautes futaies, parse­mées de taillis impénétrables, percées d'un dédale de chemins merveilleusement connus de l'ennemi, coupées de réseaux et tranchées (une de nos anciennes positions de deuxième ligne).

Plus au nord, l'ennemi s'appuie aux organisations du plateau Saint-Claude et sa résistance y attirera toutes les forces de la D. I. voisine.

Le 6ème devra, dès le 12, prendre à son compte une  partie de son secteur, engageant, en première ligne, ses trois Bataillons, dont l'un, déjà, fatigué par quarante-huit heures de lutte sans répit, éprouvé par les intoxications, va subir encore des pertes sensibles.

Le 11, au matin, les 1er et 3e Bataillons doivent progresser dans les bois. Le 3e Bataillon, privé d'appui à gauche, fortement canonné vers le Chàteau de Bellinglise, est arrêté par les mitrail­leuses de la lisière. A sa droite, selon l'ordre reçu, le 1er Bataillon arrive au prix de grands efforts, à prendre pied dans le bois. C'est là que tombe le sous-lieutenant Gauthier, de la cavalerie, que son âge et sa santé avaient fait désigner pour un service de l'arrière. Le 1er Bataillon progresse, puis se stabilise en liaison avec le 12e.

Le 3e Bataillon, ainsi dégagé, prend pied à son tour. La 10e Compagnie se lance à la poursuite et, perdant la liaison, arrive en contact avec l'ennemi, établi très loin dans le bois près de la transversale St-Claude-Ecouvillon; objectif indiqué. Dans la soirée, la 11e est poussée pour la soutenir, mais le 1er Bataillon ne peut arriver à sa hauteur. Très tard, dans la nuit, car les courriers s'égarent, l'ordre de se replier à l'alignement général est donné. Le mouvement est en cours d'exécution au petit jour. Mais l'enne­mi s'est aperçu de cette situation avanturée. Il revient en force et encercle la 10e Compagnie. La 11e a passé presque en entier. Un combat confus s'engage. Les sections chargent. Le commandant de compagnie, le lieutenant sont tués les armes à la main. Le sous-lieutenant Roy le sergent Grelaud, mettent leurs mitrail­leuses en batterie et s'ouvrent un passage avec leur groupe. Privés de leurs chefs, les hommes luttent mais sans cohésion. Plusieurs se fraient un chemin. Beaucoup tombent aux mains de l'ennemi, la plupart blessés.

En fin de journée, par suite du désaxement de la D. I voisine, les trois Bataillons sont en ligne; de la droite à la gauche : 3e, 1 er 2e.

Le 13 est marqué par une dure progression, pied à pied. Le 2e Bataillon (5e Cie ) réduit deux mitrailleuses, habilement défilées, et permet ainsi au régiment voisin d'avancer. Le 1er  Bataillon conquiert l'étoile du Bois de Facq, garnie de mitrailleuses, par une série de combats de groupes, dont chacun devrait être cité ; le sergent Noir, de la 2e, met en fuite une Compagnie ennemie et lui fait des prisonniers ; l'adjudant Chevalier (1er)se distingue avec sa section ; le soldat Coste lui sauve la vie.

A droite, le 3e Bataillon a suivi le mouvement, aidant, ainsi que le canon de 37, une Compagnie du 12e à réduire un fort blockhaus. A la nuit, les trois Bataillons se trouvaient à l'objectif (tr. de Bourg) en contact avec l'ennemi qui se dérobera les jours sui­vants.

 

Du 14 au 18, pas de combats ; une série de mouvements porte la ligne plus avant, le centre (1er B°) à la carrière du Chauffour; le 2e Bataillon à droite, le 3ème à gauche, en liaison vers le Marais avec le 44ème B.C.P.

L'infanterie ennemie est peu active, mais les tirs à obus toxi­ques sont fréquents. Le 17, la C. M. 3, abat un avion allemand. Des reconnaissances sont poussées vers la Maison de l'Espion vers la tranchée de Picardie, principalement en vue de l'aide que doit apporter la droite du 6ème  à l'attaque des carrières et de la Chapelle St-Aubin par le 12ème .

 

Le 17, à 5 heures, la 6ème  Compagnie, qui couvre le 12ème, attaque la tranchée de Parme. Une section y pénètre, contre-attaquée de trois côtés, elle est détruite. Le reste de la compagnie s'accroche à 100 mètres de là. Le capitaine Lacoste, son lieutenant, sont blessés. L'attaque principale n'a pas réussi davantage.

Le 20, l'attaque est reprise sans plus de succès. Mais le 6ème  n'a pas à intervenir, on s'apprête à recommencer, quand le 21, sur tout le front, on signale que l'ennemi a évacué ses positions.

Le Colonel règle et active le mouvement en avant. Un premier bond portera les Bataillons dans les tranchées à l'Est de Thies­court, puis le 1er Bataillon poussera de l'avant surveillant par ses postes avancés les passages de « La Divette « 

Au cours de cette marche, le Régiment doit traverser les fonds de la rue Mélique, que l'ennemi inonde de ses gaz. Dans ces fonds boisés, la nappe se concentre, séjourne, aussi de nombreux cas d'intoxication s'ajoutent bientôt à ceux des jours précédents.

Dans la nuit, le Régiment est relevé par un Bataillon du 6ème Tirailleurs.

Il redescend dans la région de Bienville et Venette, où il goûte­ra, jusqu'au 4 Septembre, un repos bien mérité. La période a été des plus dures. L'exposé précédent l'a fait ressortir. Chaleur tor­ride, gaz, lutte sans merci, pertes. Le Régiment a tout subi sans que son ardeur ait faibli un instant.

Au total, il a perdu 655 hommes hors de combat ; 186 tués ou disparus, 241 blessés, 238 intoxiqués, dont : 3 Officiers tués, 5 blessés, 3 intoxiqués.

Le 3 octobre, la citation suivante, à l'Ordre de l'Armée, ren­dait justice aux efforts et aux succès du Régiment, lui donnait le droit au port de la fourragère.

Le 15 Juin 1919, seulement, cette fourragère lui sera solennel­lement remise par le Général Gouraud à la revue de St-Louis (près Bâle).

 

Extrait de l'Ordre Général No 538

Le Général Commandantla llleArmée, cite à l'Ordre de l'Armée:

Le 6ème  Régiment d'Infanterie.

 

« Régiment d'élite. Du 10 au 21 Août 1918 inclus, sous le commandemant du Lieutenant - Colonel SDILON, puis du Colonel Boud’hors, a combattu sans interruption en première ligne avec un mordant et une tenacité au-dessus de tout éloge, exécutant une progression de 10 kilomètres à travers un massif boisé très difficile, reprenant deux villages, faisant 263 prisonniers; enlevant 10 canons, 9 minenwerfer, 49 mitrailleuses et un matériel considérable. »

Au Q. G. A., le 3 Octobre 1918,

Le Général Commandant la 111ème Armée,

Signé: HUMBERT

 

 Sont faits Chevaliers de la Légion d'Honneur:

 

Le Capitaine POLONY ( 1ère Cie )

Lieutenant PARET (C. M. 3)

Lieutenant COSTE (5e Cie  )

 

Reçoivent la Médaille militaire:

Sergents JULLIEN (11èmeCie), PINLONG (5e), ESCUDER,

                GRELAUD (C.M.3.), Caporal GUILLET (2eC.M.)

 

                                ----------------------------

 

LA POURSUITE FINALE  (3e Phase)

Période d'attente sur l'Oise. - Il ne s'agit pas de poursuivre des fuyards en déroute, mais un ennemi habile, décidé à faire payer cher la défaite qu'il prévoit. La poursuite, précédée d'une période d'attente ou le Régiment reprendra contact avec l'Alle­mand dans la région de l'Oise, près de la Fère. Dépassant ensuite à St-Quentin les Bataillons de Chasseurs qui y ont forcé la ligne Hindenburg, il repoussera l'ennemi jusqu'en Belgique. Un très court repos coupera cette phase en deux parties : le Bois de Bou­kincamp caractérise la première; le passage du canal de la Sam­bre illustre la deuxième.

La route de l'Oise à St-Quentin. - Le 5 Septembre, la 123e D.I. se reporte en avant. Le Régiment retraverse Elincourt, les bois de Thiescourt, séjourne deux ou trois jours dans les environs de Noyon saccagé et arrive le 9 a Abrecourt et Chauny.

Il y reçoit des renforts dont le principal (7 Officiers, 323 hom­mes de troupe) provient du 289ème. Ce Régiment est de ceux qui, en Mars, retardèrent la ruée boche dans la même région de Chauny. Avant sa dissolution, il vient d'attaquer vaillamment du côté de Moulin-sous-Touvent.

Le 13 au soir, le Régiment relève la 36ème D. I. ; son Bataillon de Ire ligne dans la zône Travecy-Fort de Liez ; celui de 2ème ligne au canal Crozat ; le 3e, avec le Colonel à Villequier-Aumont, provi­soirement. On découvre dans ce village des dispositifs de mine. Aucun incident notable; plus au Nord, les Régiments voisins viennent peu à peu border l'Oise vers Vendeuil.

Les 26 et 27, le 6e est relevé par la 58e D. I. et s'achemine vers St-Quentin à travers la région qu'en Mars 1917 les Boches, froidement, ont rasée. Dans leur nouveau recul, ils ont incendié tous les camps. Aussi le bivouac est-il la règle générale.

Le Régiment passe 4 jours à Quesny et environs autant à Flavy-le-Martel. Les 5 et 6 Octobre il bivouaque à Douilly, le 7 à Etreillers et Savy. Il y reçoit l'ordre de se mettre à la disposition de la 46e D.I et se met en route dans la nuit du 7 au 8, au cours de laquelle l'aviation ennemie jalonne de ses bombes l'itinéraire suivi.

Placé derrière la 46° D. I., dans la région d'Ominy, le Régiment suit l'attaque sans avoir à intervenir.

Les combats autour de Boukincamp. (9-19 Octobre).

- Le 9, au matin, la 123èmeD. 1. dépasse la 46ème; le 6ème est à droite, le 12ème  à gau­che, le 411ème en réserve. Le Régiment marche vers le N., 3e. Batail­lon à l'A.G. Fortement canonné dans sa marche, ce Bataillon s'arrête en même temps que les Régiments voisins devant les mitrailleuses placées au Nord de Fonsomme. (4 Officiers ont été blessés).

Le lendemain, l'ennemi a décampé avant le point du jour; le Régiment reprend sa marche en direction de Petit Verly. Son axe de marche suit le fond d'un vallon dénudé, qui s'épanouit en forme de cirque à hauteur du village de Boukincamp ; ce cirque est dominé et barré par un bois organisé, enfilé du Château de Bernoville et de la Côte 153. L'ennemi tient solidement ces trois points d'appui.

Le poste que le 3ème  Bataillon a pu jeter le 10 au soir dans le bois en est chassé. Le 11, le 2ème Bataillon attaque à deux reprises sans succès. Le 13, nouvel effort. A midi, dans une brume épaisse, deux Bataillons attaquent:3ème à droite, 1er à gauche. Tous deux sont bientôt cloués au sol par les mitrailleuses et par un double barrage d'artillerie.

 

Mais, audacieusement à droite, deux sections de la Compagnie de réserve (Sergents Léger et Lacroix de la 11ème, que seconde le grenadier Kergoet) et une section de mitrailleuses (sous-lieutenant Wetztein) se glissent par un fossé de route et font tomber la résistance.

A gauche, un peloton de la 2ème, réduit à 17 hommes, opère de même ; le caporal Mandon abat successivement trois mitrailleurs ennemis à trois pièces différentes ; le soldat Besse, restant seul valide de sa section, se rallie au groupe voisin.

Nous sommes maîtres du bois; le 12ème  a enlevé la Côte 153, mais à droite, Bernonville n'a pu être pris; aussi l'ordre est de ne pas poursuivre.

Le 13 et le 14, on s'organise et on tâte l'ennemi.

Le 15, attaque générale; menée au 6ème  par les 1er et 2ème Batail­lons, elle échoue sur tout le front.

Le 17, elle sera reprise dans notre zône par un Bataillon du 411ème, couverte par le 1/6, appuyée par une Compagnie de chars légers.

L'attaque, déclanchée par surprise à 15 h. 3.0, réussit; mais on stoppe devant Petit Thiolet, car la D. I. de droite n'a pu avan­cer et il faut échelonner deux Bataillons du 6e et deux du 411e  pour souder les deux D. 1.

Le 1er Bataillon a pris des pièces d'artillerie. Une patrouille (Sergent Dezert, 2ème Cie ), attaque au F. M. deux canons en action et s'en empare.

L'attaque continuera le lendemain; dans la matinée, elle échoue, les Bataillons, enchevêtrés la veille, n'ont pu dans la nuit obscure prendre leur place à temps. Mais elle reprend à 13 h. Le 3° Bataillon enlève Petit-Thiolet.                         

A ce moment, ou on croit la journée finie; il faut un nouvel effort. Les trois Bataillons repartent pour arriver tard dans la nuit à leurs objectifs : Turpigny et la Ferme Demi-Lieue

Dans la journée du 19, ils seront relevés par dépassement et le Régiment se rassemble à Petit Verly.                                                       

Pendant ces neuf jours, le Régiment n'a pas pris un instant de repos, soumis en plein champ à de violents bombardements. Les nuits sont déjà glaciales et c'est, tout engourdis de froid, qu'il faut s'avancer sur un terrain uni comme un glacis de forteresse, malgré les pertes, soumis aux feux des mitrailleuses, au tir de l'ennemi qui tire d'écharpe, placé en sùreté de l'autre côté de l'Oise.

C'est le triomphe de l'opiniâtreté et de l'esprit de sacrifice. Le Régiment a perdu le tiers de l'effectif engagé 75 tués, 280 blessés. 15 Officiers hors de combat, dont 6 tués ou morts de leurs blessures.

De Petit Verly, le Régiment redescend à Remaucourt où le Général de Saint-Just, Commandant la D. 1. Vient remettre les décorations du Champ de Bataille:

Chevalier de la Légion d'Honneur :

 Sous-Lieutenant WETZTEIN (C. M. 3).

 Médailles Militaires :

Adjudant CHEVALIER, (1ère Cie ) :

Sergent LEGER 11ème Cie )

Caporal SOULIER (9ème Cie) ;

Caporal Brancardier LE DOLEDEC (3ème B°n)

Le passage du Canal de la Sambre. --- Mais le repos est court.

Le 24, le Régiment repart, cantonne à Etaves-et-Bocquiaux et dans la nuit du 25, relève à Venerolles, sur les bords du canal de la Sambre à l'Oise, une partie de la 46ème D.I. Le 2ème  Bataillon tient la ligne entre le 125ème à droite, le 411ème à gauche.

L'ordre arrive de préparer le passage par surprise du canal. Les reconnaissances se font de concert avec la Compagnie 8/7 du Génie (Capitaine Sorel). L'opération ajournée une première fois, est fixée au 4.

Les allemands, inquiets, sont très vigilants et exécutent de nombreux tirs, surtout au lever du jour. Le canal est un obstacle sérieux; le fond en est vaseux, couvert d'eau par endroits, les bords escarpés; sur les quelques planches, jetées à la minute de l'assaut, il faudra passer un par un sous le feu des mitrailleuses. Malgré tout, on est confiant, le colonel a communiqué sa foi dans le succès.

L'attaque sera menée par les 2ème et 3ème bataillons ; ce dernier arrive en place le 2; le 3, le colonel transporte son P. C. de la Ferme Sanière à la carrière de la Côte d'où le regard plonge sur le terrain à l'est du canal. Le colonel du Granrut, commandant l'I.D./123 viendra l'y rejoindre.

Le 4 à l’heure H (5h43) le Génie jette les passerelles. D'un seul élan, les compagnies franchissent le canal. Seul, un peloton de la 5e est arrêté, mais dédaignant de profiter du passage voisin, il recommence son assaut, aidé par le tir des J. D., et emporte le morceau.

Venerolles est fouillé et l'on y fait de nombreux prisonniers. Il faut maintenant, pour atteindre l'objectif, Neuville-les-Dorengt, traverser deux kilomètres de terrain dénudé, où, dans des trous invisibles, se tapissent les mitrailleuses. A gauche, le bataillon voisin n'a pu forcer le passage. Aussi le 3e bataillon est bientôt arrêté; il perd, coup sur coup, trois officiers de sa S. M., qui re­pèrent les nids de résistance.

Notre artillerie, dont le tir est dirigé du P. C. du colonel intervient alors efficacement. La progression reprend très lente, le flanc gauche toujours exposé. Le 1er bataillon va appuyer le 2e.

Enfin, à la nuit tombante, on atteint les lisières ouest de Neuville-les-Dorengt. Les hommes sont exténués. Mais l'ordre porte qu'on doit occuper Dorengt; des unités des trois bataillons entrent dans le village et la lutte se poursuit toute la nuit. A 8 heures, seulement, les deux villages étaient à nous.

Cette journée nous coûtait 6 officiers tués ou morts de leurs blessures, 1 blessé.

26 hommes de troupe tués, 127 blessés.

Quant aux gains, ils sont énumérés dans la citation à l'Ordre du Corps d'Armée (N° 375 du 2 Février 1919) qui vient attester la brillante conduite du Régiment.

 

Extrait de l'Ordre du Régiment! No 375

Le Général Commandant la XVe Corps d'Armée, cite à l'Ordre de l'Armée :

 Le 6ème Régiment d'Infanterie.

- Arrivé au canal de la Sambre à l'Oise, aprés une série de durs combats, sous les ordres du colonel Boud’hors, a forcé, le 4 Novembre,

l

e passage du canal et soutenu victorieusement, malgré les pertes en cadres et en hommes, un combat acharné d’une durée de 24 heures au cours duquel il a progressé de 4 kilomètres, conquérant 2 villages, déli­vrant 510 habitants français, faisant 468 prisonniers dont 10 officiers et enlevant 4 canons, 33 mitrailleuses et 9 minenwerfer. »

Au Q. G. C. le 2 Février 1919,

Le Général commandant le XV. Corps d'Armée,

                 Signé: MONROE.

 

Reçoivent la Croix de la Légion d'Honneur :

 Sous-lieutenant DUBAR (11èmeCi).

Reçoivent la Médaille Militaire :

Sergent CAMBUCCO (7e Cie)

Sergent SCHEFFER (7e Cie )

Soldat SOUGY (5e Cie ).

 

 

Les derniers jours allaient porter le Régiment dans la région où, coïncidence curieuse, il avait pour ainsi dire reçu le baptême du feu: Comme en Août 1914, on voit reparaître dans le journal de marche les noms de Trelon, Bailièvre, Robechies.

Dans la journée du 6, le 1er bataillon appuyait le 12e, passé à l'avant-garde et subissait quelques tirs d'obus toxiques. La Divi­sion est dépassée dans la soirée et le 7, on apprend le passage dans notre voisinage des parlementaires ennemis demandant l'armistice.

Le ll, le Régiment arrive à Wallers-Trellon, après avoir cantonné à Buisson-Barbet, puis à Glageon.

Les le et 2e bataillons relèvent deux bataillons du 411e au contact avec l'ennemi dans les bois de Heumont. A 7 heures, les radios annoncent la signature de l'armistice. A 8 heures, l'ennemi a disparu, on pousse en avant et à 11 heures, heure de la suspen­sion des hostilités, le Régiment a franchi la frontière de Belgique et s'arrête à Bailièvre.      

                     

 CONCLUSION

 

Désormais la lutte est finie; le Régiment en accueille la nou­velle avec joie sans doute, mais avec une joie mêlée du regret de ne pas fouler en vainqueur le sol ennemi qui restera indemne des horreurs de la guerre. Sa pensée se reporte aussi sur les nombreux camarades tombés au Champ d'honneur.

De cette longue suite de combats, de souffrances, que de leçons se dégagent, que d'exemples à méditer et à suivre.

Le 6ème peut être pris comme le type de nos régiments d'infanterie française, cette reine des Batailles de tous les temps dont la gloire se grandit en cette guerre de tout son sang versé, de tous ses labeurs, de toutes ses souffrances autant que de ses succès.

Comme dans la Nation, tous les corps de métiers, toutes les classes de la société y sont représentés et, comme dans la Nation, le fond en est notre admirable race de paysans si durs à la peine.

Conscient de sa valeur et des mérites acquis, il va droit son chemin, sans bruyante réclame, aussi ardent à la bataille et à la poursuite qu'innébranlable aux assauts de l'ennemi. Aussi patient dans la souffrance, qu'infatigable dans les travaux, aussi inac­cessible aux suggestions d'une perfide campagne de démoralisa­tion qu'aux bruits de déroute dans les plaines de Belgique et dans les bois de Compiègne.

Parfois arrêté devant l'obstacle, il ne s'est jamais rebuté, il n'a pas connu la défaite, il n'a point connu surtout le sentiment de la défaite.

Régiment d'élite, deux fois il eut l'honneur au point le plus sensible de la bataille, à la côte 304 comme sur les bords du Matz d'être celui qui a pu dire aux Barbares: « Tu n'iras pas plus loin.»

   Jeunes soldats du 6ème, soyez fiers du Régiment que vous ont fait vos aînés.

Aucun n'est plus beau.

       

 

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APPENDICE

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Après l'armistice, le Régiment cantonne quelques jours à Bailièvre (Belgique), séjourne ensuite dans la région de Laon, puis, vers le milieu de Décembre se rend, par étapes, jusqu'aux environs de Mulhouse, passant par Châlons, Reims, Luxeuil, Belfort. Du mois de Janvier au milieu de Juin, il occupe divers cantonnements dans la région de Mulhouse, tantôt assurant la garde du Rhin à Chalampe, tantôt aidant à la réfection des voies ferrées et à la reconstruction du sol près de Dannemarie. Partout son empressement à aider les habitants, sa bonne tenue et sa dis­cipline lui acquièrent la sympathie des populations et l'estime de tous.

Arrivé à Mulhouse même le 8 Juin, il en repart le 22 pour Colmar ou il arrive le 24 pour y apprendre l'acceptation de la paix par l'ennemi.

 

 

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Liste des Officiers et hommes de troupe tués à l’ennemi ou morts des suites de leurs blessures.

 

 

 

                           6ème  REGIMENT  D'INFANTERIE

Liste des Officiers et hommes de troupe tués à l'ennemi ou morts

des  suites de leurs blessures.

officiers

Officiers  supérieurs (Colonel)

 Doé de Maindreville, Charles-Maxime.

 

Officiers subalternes (Capitaines)

Audry, André-Jean-René-Augustin.

Bourru, Philippe-Constantin.

Deviane, Charles.

Durand, Paul.

Foucaud, Maurice.

Fontenelle, Georges-François.

Fuchs, Joseph-Alphonse.

 

 

 

 

Giacardy, Pierre-Marc.

Hélas, Louis-Alexandre.

Hermel, Joseph-Emmanuel.

Paret, Jean-Pierre.

Pézat, Mathieu.

Tilho, Léopold-Gabriel-Ernest.

Vidal, Jean.

 

 

                                                     

 

                               LIEUTENANTS

 

Bonnin, Amédée-Pierre.

Carteau, Raphaël-Félix.

Decourt, Alexandre-Adrien,

Duchilliez, Paul Antoine.

Foix, Auguste.

Harlé, Pierre-Gaëtan.

Lallemand, Albert-Gaston.

 

                           SOUS LIEUTENANTS

 

Autant, Louis François.

Berger, Alfred

Bréchon, Robert-Lucien.

Bruneau, Anselme-Fernand-Ernest

Carlon, Placide-Honoré-Pierre.

Chopis, Georges-René-Bernard.

Corbefin, Raymond-Emile.

Coupeau, France-Irain-Léon Eug.

Chassaing, Camille.

Clapier, Emile-Louis.

Delagneau,   Elie-Nicolas-Anatole.

Dor, Josué Emmanuel-Joseph.

Duverger, Jean-Paul.

Faure, Georges-Philémon-Raoul.

Gergouil, Louis-Alexis.

Jossant, Paul-Eugène.

Lheur, Jules-Octave.

Marchapt, François-Charles.

Mercier, Louis-Pierre.

 

 

SOUS OFFICIERS

 

Abad, Antoine, sergent.

Aubrière, Camille-Marcel, adj.

Anneau, Auguste, adjudant-chef.

Audrouin, René, sergent.

  Auguste, Ferdinand-François serg

Albrand, Achille, adjudant.

Biais, René-Charles, adjudant.

    Bourguignon, Edouard-Victor  Auguste, Adjudant

Bouin, René-Joseph, aspirant

Béchu, Jean-Baptiste-François asp.

Biernais, Joseph - Maurice – René  sergent.

Bontemps, Paul-Aimé,serg.- four                                          

Briffault  Camille-Pierre serg.                                     Basset -Villéon,   Yves - Yacinthe sergent.

Benoist  Emile Jules Xavier   sergent

Bernn, Georges-Gaston, sergent.

Bonnard, Jean-Baptiste, sergent

Bossuet, René-Arsène, sergent.

Bourguignon, Armand, sergent.

Briaud, Gustave-Jules, sergent.

Brung Rémy, sergent.

Cailleteau, Marius, sergent.

Cardessus, Laurent-Henri, caporal-fourrier.

Carrique, Ignace, sergent.

Carty, Etienne, sergent.

Cattin, Henri, sergent.

Cauquil, René, sergent.

Clotou, Emile-Lucien-Eugène,ca­poral-fourrier.

Col, Louis-Lucien-René, sergent.

Delpit, Elie, adjudant.

De Tournadre, Jean-Joseph-Antoine, aspirant.

Dadiès, Jean Gaudorique. Aspirant

Dumas, Paul, adjudant.

    De la Crompe de la Boissière, Jac­ques-Marie,sergent.

Delanis, Léopold, sergent.

       Dénéchaud, Gustave-Armand,serg.

Déromas, Frédéric-Pierre, serg.

Desgeorges, Emile-Emmanuel, sg.

Dugraud, Jean, sergent.

Duverneuil, René, sergent.

Delacroix, Jean-Marie-Alfred, sgt.                      

De Lambert, Paul-Marie-Albain,  sergent.

De St-Légier, Marie-Joseph-Henri, sergent fourrier

Deyres, Raymond- Ildevert, sergent.

Dubois, Pierre-Camille-Marius, sg.

Dupin, Gabriel, caporal-fourrier.

Egreteau, Léonce, sergent.

Etelain, Edgard, sergent.

Eyhéralt, Marc, maréchal-des-logis.

Faure, Stéphane-Léon-Marcel, sgt.

Ferrié, Jean, sergent.

Fleury, Edouard-Yvon, sergent.

Fragniaud, Charles-Camille, sergt.

Fragnaud, Charles-Camille, sergt.

Fritsch, Joseph-Jean-Jacques, serg.

Faure, Eugène, sergent.

     Garancher, Léonce-Victor-Mauri­ce, adjudant.

Gelé,  Georges-Léon-Gustave   asp.

Goulard, Ferdinand-Emile, adj.

Gléneau, Raymond-Jacques,  serg.

Gorse, Jean-Baptiste, sergent.

Guichemerre, Bertrand, sergent.

Galland, Jean, sergent.

Gervais, Aumarieux-Henri,   sergt.

Guibert, Jean-Maurice, sergent.

Guillaume,Roger-Gaston-Jean, sergent-fourrier.

Hodeau, Marcel-Henri, sergent.

Hourtal, Joseph, sergent.

 Humblot,   Louis Marcel, aspirant

Jambon, René, sergent.

Joyau, Ernestin-Pierre, sergent.

Labiche, Louis-Alexandre, sergent.

 

 

 

CAPORAUX ET SOLDATS

                         

                                     A

 

Aviron, Henri-Paul, caporal.

Allary, Pierre, caporal.

André, Gustave-Benjamin, caporal.

Audureau, Marcel, caporal.

Autrusseau, Gabriel-Jean-Adolphe, caporal

Achalme, Pierre-Vincent-Léon, ca­poral.

Alleau, Fernand-Léopold, caporal.

Ardurat, Bernard, caporal.

Aubin, François-Anatole, caporal.

Airis, Raoul-Gabriel-Raymond.

Amouroux, Raymond.

Abadia, Manuel-Marie-Robert.

Âbonneau, Alfred-Albert.

Agner, Pierre

Aigron, Toussaint-Maximin.

Aimé, Emile-Maurice.

Alanord, Gabriel.

Âlbourquèques, Léopold.

Alexandre, Claude.

Allain, Béloni Clément Marie, clai­ron.

Allary, François.

Allègre, Abel-Paul.

Allier, André.

Allier, Emile André.

 

 

                              B

Babin, Marius-Adrien, caporal

Bellocq, Joseph.

Belloteau, Emile.

Bély, Clovis-Auguste-Firmin.

Benoist, Jules-Léon.

Benoit, Jules-Adrien.

Béraud, Edouard.

Berbudeau , Amédée.

Bérenger, Félix-Marius.

Berjonnau, Henri Ferdinand.

Berjus, Ferdinand-Jean.

Berlureau, Pierre-Roland.

Bernadet, Joseph. Bernard, Louis-Joseph.

Bernard, Pierre-Charles, clairon.

Bernard, Louis Georges.

Bernard, Martial.

Bernard, Antonin.

Bernard, Eugène-Albert.

Berthelot, Jean-Marie.

Bertholet, Charles.

Berthonneau, Daniel-Jean.

Bertin, Alexandre.

Bertrand, Marcel-René-Eugène.

Besse, François.

Besse, Gaston.

Besset, Joseph-Noël.

Beauvais, Henri.

Bellineau, Antonin.

Bérard, Henri.

Berger, Marcel-Edmond.

Bérisset, Jean-Baptiste.

Bernadet, Pierre-Paul.

Bernard, Paul-Clément.

Berthon, Maurice Philibert.

Bertran, François-Adolphe.

Besson, André.

Bernard, Adrien-Louis-Anatole.

Besson, Maurice.

Besson, Alfred-Victorin.

Bétard, Emile-François-Louis.

Beudin, Raphaël-Gabriel.

Bilbaud, Georges-Maxime.

Billard, Etienne-Ernest.

Billeaud, Théobald-Gémaud.

Biné, Jean-Maximin.

Biron, Baptiste-Eugène.

Blanchard, Abel-Maurice.

Bluteau, Samuel-Michel.

Boche, Camille-Auguste.

Bodin, Alcide-Omar.

Bodin, Léon-Emile-Frédéric.

Barrère, Germain.

Barré, Alexandre.

Barrio, Marius-Pierre-Hilaire-Emilien.

Batard, Georges-Louis.

Baudin, Edouard.

Blanc, Marcel-Albert.

Blanc, Marius-François.

Blanchet, Louis-Edouard.

Blondy, Pierre.

Bodin, Auguste-Jules.

Bois, Eugène.

Boisseau, Gaston Henri.

Boizeaud, Xavier.

Bonnehon, Jean.

Bonnet, René-Fernand.

Bonnet, Armand-Léon.

Bonpain, Edouard.

Bonnin, Alexis-Adrien.

Bordas, Pierre.

Botton, Eutrope.

Bouchard, Joseph-Emile.

Boudier, Auguste-Léon.

Bouquet, Emile.

Bourseau,- Pierre-Théophile.

Bourrabier, François-Eugène.

Bousseau, Alphonse-Henri. Boyer, Jean-Louis.

Brain, Gaston.

Bricourt, Joseph.

Brimbœuf, Gabriel-Edmond.

Brisset, Léon.

Brulé, Jean-Charles.

Brunet, Henri-Marie.

Bruxelles, Edmond-Henri-Paul.

Bruyant. Henri-Alphonse.

Bourrassin, Etienne Florimond.

Bourdiol, Elie-Louis.

Bourneuf, Eugène.

Brague, Armand-Louis.

Brossier, Octave-Victor-Henri.

Barberon, Maurice-Henri.

Bardolle, François.

 

 

                            C

 

Clin, Eugène-Emile.

Coignoux, Léonard.

Colax, Louis-Jean-Marie.

Collardeau, Henri-Thimotin.

Colette, Gustave-Constant.

Collet, Jean-Claude-Marie.

Commaret, Félix, clairon.

Compte,  Fernand.

Comte, Fernand-Camille.

Contamin, Lucien, caporal.

Caudéran, Antoine-Gautier, caporal.

Chagnaud, Edouard-Octave, cap.

Chaillé- Dénéré,   Yvan-J unior-Ed.caporal.

Chalat, Eugène, caporal.

Couteau, Georges - Gaston - René, caporal.

Cerutti, Henry, caporal.

Cain, Léon.

Castan, Jean-Louis.

Cotté, Maurice Alexandre.


Condal-Juliard, Jean-Jules
Coulent, Théodore-Adrien.
Cuindre, Lucien Edmond.
Couret, Antonin-Jean.
Coibier, Pierre-René, caporal.
Cormier, Edmond-Georges.
Cornette, Edouard.
Corrihons, Jean-Baptiste-Ad rien.
Couchon, Ernest.
Couderc, Edouard-Albert.
Coudurier-Curveur, Jules.
Couffrant, Albert.
Couppin, Clovis-Marcel.
Courjeaud, Jacques-Henri, caporal.
Cours-Salies, Jean.
Courtois, Léon Alfred.
Cousin, Edouard.
Cousinet Joseph-Marie-Henri.
Coutant, Victorin-Justinius.
Coutaut, Jéromie-Jules.
Couteau, Raoul.
Coutoula, Barthélémy.
Couture, Roger, caporal.
Couturier, Aimé-Alexandre.
Couturier, Constant.
Coyault, René.
Crégut, Armand-Louis.
Cron, Edouard-Eugène.
Cros, Henri, caporal.
Crouzy, Léon-Marie.
Cuilhé, Paul-Louis-Edmond.

 

 

                                  D

Dagède, Marcelin, caporal.
Daubigeon, Jean-Emmanuel, cop.
David, Henri, caporal.
Degos, Jean-Pierre Albert, caporal
Déliard, Jean-Baptiste, caporal.
Delorme, Georges-Pierre, caporal.
Devoy, Fernand-Georges,  caporal.
Diot, Henri, caporal.
Drevet, Jean-Baptiste-Henri, cap.
Ducourneau, Jean-Marcel, caporal.
Duconrnéau, Jean-Joseph, caporal.
Dupont, Pierre-Augustin,  caporal.
Daumas, Emile-Irénée, caporal
Dérobé, Ernest-Antoine, caporal.
Déseanes, Georges-Julien-Elie, cap.
Dezin, Henri, caporal.
Dabard, Alphonse Eugène, caporal.
Delavalle, Raymond-Philippe, cap.
Durandeau, Etienne-Jacques,  cap.
Dalbos, François.
                                

Danet, Pierre-André.

Daniaud, Onésime-Louis.

Dardillac, Octave.

Darrieutort, Joannès-Augustin.

Dauvergne, Marcelin.

David, Eugène.

Daunas, André-Auguste.

Dausseing, Bertrand.

David, Maurice-Georges, clairon.

David, Edgard-Camille.

David Emile.

David Jérôme.

Décombe, Maurice.

Décombe, Amédée.

Décory, Antonin-Charles.

Decran, Albert-Louis-Derneu.

Dedeban, Henri-Félix.

Degrange, Ernest.

Deguilhem, Jean-Baptiste-Jean.

Delage, Jean.

Delage, Emmanuel.

Delage, Pierre-Stanislas.

Delaire, Henri-Aimé-Auguste.

Delamotte, Paul-Léon-Auguste.

Delavois, Augustin.

Deleaune, Dominique.

Delmas, Jean-Baptiste.

Delnondedieu, Joseph-Etienne.

Delorme, Albert.

Delpy, Pierre.

Demaria, Cyrille Lucien.

Demonsay, Célestin.

Denis, Henri.

Denis, Léon.

Dénoue, Georges-Joseph.

Denys. Robert-François.

Desbands, Victor, tambour.

Deschamps, André.

Desmeries, Jean.

Desmontagnes, Gabriel.

Despis, Joseph-Jean-Pascal.

Devaure, Ernest.

Devis, Joseph-Antoine.

Deyris, Bertrand.

Dieumegard, Patrice-Deherre.

Dindinaud, Alphonse.

Domenger, Noël.

Dourthe, Auguste.

Drillaud, Arsène.

Drouaud, Célestin-Vincent.

Dubayle, Gabriel-Pascal.

Dubernet, Pierre.

Dubernet, Henri.

Dubet, Félicien.

Dubois, Joseph.

Dubois, Pierre-René-Paul.

Dubois, Alexis.

Dubourg, François.

Dubourg, Jean-Adolphe.

 

              

                      

                                     E

        

Elliès, Fernand-Pierre, caporal.

Estella, Pierre-Joseph.

Edme, Jacques-Daniel.

Egreteau, Gaston-Achille.

Elouard, Camille-Placide.

Emery, Pierre.

Encelin, Fernand.

Ermann, Michel, infirmier.

Espinousse, Clovis.

 

 

 

                                      F

 

Fricard, Jean-Louis.

Falgalde, Jean Baptiste.

Falquier, Jean-Raymond.

Faré, Jérôme, tambour.

Farrouilh, Charles-Marcel.

Fauconnet, Henri.

Favreaud, Léon-Joseph.

Faveau, Maxime.

Favier, Jean-Auguste François.

Favre-Bonnin, Joseph.

Favreau, Henri-Joseph.

Ferdinand, Maxime, tambour.

Ferrand, Georges.

Ferrandon, Alfred.

Feyrit, Jean-Marcel.

Fillaudeau, Pierre-Auguste.

Fillatre, Aimé-Stanislas.

Fléau, Célestin-René-Louis.

Fleurance, Paul-Joseph-Marie, cap.

Fleuret, Edmond-Alcide.

Fligny, Eugène-Alphonse.

Fonteneau, Cléophas-Pierre.

Forest, Lucien.

Forgeron, Auguste, caporal.

Forlacroix, Arsène-Maurice.

Fort, Jules-Ernest-Louis, caporal.

Forton, Ulysse, caporal.

Forventeuil, Jean, caporal.

Foucaud, Emmanuel-Honoré.

                         

 

                                       G

 

Gabel, Henri-Joseph.

Gabillard, Michel-Fernand-Raoul, caporal.

Gabin, François.

Gaborieau, Auguste-Eugène.

Gaborieau, Léon-Pierre-Auguste.

Gaborit, Clément.

Gaborit, Ernest-Louis-Joseph.

Gachinard, Camille-Eugène.

Gadal, Charles-Louis.

Gagueux, Fernand.

Gaillard. Victor-Edmond.

Gaillot, Philippe.

Galabrun, Marius-Albert.

Gourbeuil, Jules.

Gueydon, Charles

Guibert, Théodore-Alexandre                                  

Guiberteau, Marcel-Jules.

Guicheteau, François.

Guignard, Camille-Alphonse.

Guilbon, François.

Guibot, Gustave.

Guilchet,  Yves-François.

Guilhamelon, Jean-Baptiste.

Guillaume, Jean-.

Guillebot, Jean-Ernest-Pierre.

Guillemet, Alfred-Emile.

Guillet, Camille.

Guillon, Maurice.

Guilloteau, André-Ernest.

Guimaron, Constant-Louis.

Guiteau,  Fernand.

Guy, Jean.

Garrier, Louis Edmond.

Gauthier, Maurice.

Girardin, Lucien-Albert.

Gasnié, Désiré.

Gaspard, Marcel.

Gau, Sébastien-François.

Gaubert, Raymond-Louis.

Gaucher, Lucien.

Gauchon, Jean.

Gaudichon, Maurice-Marcel.

Galy, Joséphin-Jean-Baptiste.

Gandouet, Félix, caporal.

Garaud, Léon.

Garnier, Clément-Victor-Henri.

 

                            

                                    H

Hamard, Charles.

Harcaut, Jules.

Hargous, Pierre.

Hélis, René-Théophile, caporal.

Hénaff, Joseph-Marie

Henin, Pierre Jean-Paul.

Henneuze, Gaston.

Hubert,  Etienne.

Hude,  Raymond-Adrien.

Huillio, Jean-Joseph, caporal.

Hurtaud, Anaïs-Eugène.

Hattinguais, Eugène-Joseph.

Harvength, Maurice.

Heygnaert,  Henri-Désiré.

Hillairet, Pierre-Moïse.

Houbé, Albert-Ernest.

Hurbault, Jacques-Augustin.

 

 

                                      I                                                                    

Ichas, Jean-Louis.

Iharrassary, Jean-Pierre.

Ingrand, Raymond.

Iribarren, Joseph.

Iribarren, Benjamin.

 

                                                  J

Jalabert, Séraphin-Marius.

Jamain, André, caporal.

Jamoneau, Armand-Xavier, cap.

Jampy, Paul, caporal.

Jarno, Jean-Pierre.

Jarzat, Léonce.

Jaudeau, Louis.

Javerzac, Edmond, caporal.

Jean, Aris.

Jean, Henri.

Jean, Armand.

Jégou, Jean-Marie.

Joguet, Emile.

Jollet, André-Alexis.

Jolly, Louis.

Jolly, Jean.

Jonas, Léopold-Aimé.

Jonchère, Joseph-Camille.

Joseph, Albert.

 

                            

                           

                                           L

 

Laccassagne, Jean-Baptiste, cap.

Lacoste, René.

Lafargue, Pierre.

Lacoste, Jean-Baptiste.

Laborde, Jean-Pierre

Laborde, Jean.

Laffitte, Osmin-Henri-Jean, cap.

Lagneau, Abdou-Charles.

Logoutte, Henri-Edouard.

Lamy, Roger-Arthur.

Lamy, Maurice.

Landrieux, Léon.

Landtshéere, Henri Joseph, cap.

Lapébie, Vincent.

Lapeyre, Jean-Auguste.

Laporte, Georges.

Laporte, Gabriel.

Lardeux, Julien.

Largeteau, Pierre-Georges, caporal.

Larré, Jean-Vincent.

Larrey, Jean-Louis.

Larrouy, Edouard.

Lartigue,   Maurice-Aimé,   caporal.

Laugeay, Lucien-Joseph.

Launet, Joseph.

Laur, Ismaël.

Lauraine, Albert-Daniel, caporal.

Laurent, Isidore-Sylvain.

Laurier, Eugène.

Lavaud, Ferdinand-Henri.

Laversenne, Victor.

Léaud, François-Alexandre, cap.

Leblanc, Jean.

Le Bloas, Michel.

Le Bloas, Pierre.

Le Bot, Robert-Marie.

Lebrat-Estaque, Pierre-Camille.

Le Breck, Pierre-Marie.

Leclerc, Albert.

Lécaille, Richard-François.

Leclerc, Gabriel-Henri.

Le Cor, Louis-François-Joseph.

Lecreux, Elie-Louis.

Lefèvre, Rogé-Eugène, caporal.

Le Floch, Pierre-Jean.

Lefort, Aristide-Sully.

Legent, Marcel-Vital.

Lemoine, Maurice.

Le Nevez, Charles.

Lepitre, Jules-Emile-Arcade, cap.

Lerin, Joinville.

Lerouge, Louis.

Lescarret, François.

Leseur, Emile-Clovis, Louis.

Lespinasse, Adrien.

Levêque, Pierre.

Levêque, Pierre-François.

Lemoine, Pierre-Marie-Jean.

Levêque, Pierre.

Leyeuras, Antoine.

Leydet, Martial-Raoul.

Lhommeau, Emmanuel-Valentin.

Lhoste, Colomb, caporal.

Lhuilier, Pierre-Marcel.

Liège, Théodore-Gustave, caporal.

Limousin, Jules-Henri-Emile.

Lions, Armand Julien.

Locteau, Clément-Julien.

Lohier, Louis.

Lohier, François.

Loizeau, Auguste-Jules.

Lossot, Philibert.

Loustau, Peyres-André.

Loustaunau, Jean-Baptiste.        .    .

Lucazeau, Emile-Fernand.

Lucazeau   Meinain Georges.

 

                                  

                                    

 

 

 

 

 

                                      M

 

Marquette,  Simon-Louis, caporal.

Marsan, Joséphin-Adrien, caporal.

Martin, Jean-François-Marie.

Martin, Henri, caporal

Martin, Armand.

Martin, Ferdinand-Joseph.

Martin, Etienne-Félix

Martin, Emile.

Martineau, Jean-Ernest.

Martineau, Floriste-Louis.

Martinière, Clovis.

Mazet, André.

Massat, Hubert-Alfred.

Massias, Georges.

Massies, Jacques-Marcel.

Masson, Théodore-Daniel.

Mathias, Michel-André.

Maudet. Jules-Ernest.

Mauduit, Arthur.

Mauffred, Jean-Lucien.

Maumelat, Louis, clairon.

Maunay, Gustave-Florent-Henri.

Maurice, Antoine-Ismaël.

Maurin, Jean.

Maurin, Maurice.

Maury, Jean-René.

Mazelpeux, Auguste.

Mazurier, Marcel-Maurice.

Méar, Henri.

Méaux, Camille.

Méchain,   Léon,  caporal-tambour.

Méchain, Emile.

Meinard,   Edgard-André,   caporal.

Mélet, Jean-Marie.

Mélin, Auguste, caporal.

Mélix, Guillaume.

Mémain, Georges Pierre.

Menant, Valentin.

Ménard, Gabriel-Clément.

Ménard, Alcide.

Ménien, Désirée-Pierre.

Ménudier, Jean.

Méraud, Pierre.

Mercereau,  Roger-Gabriel.

Mercier, Félix.

Mercier, Pierre Henri.

Mérigout, Martin.

Mesnard, Edmond-Alexis.

Mesplede, Jean:Baptiste.

Métivier, Armand-Edmond, caporal.

Métreau, Pierre.

Mével, Pierre-Marie.

Mevel, Thomas-Marie.

Meynard, Pierre-Anatole.

Meynard, Jean-Albert.

Meynieu, Etienne.

Michaud, Pierre.

Michaud, Jean.

Michaud, Gustave, tambour.

Michel, Edmond-Albert, musicien.

Michel, Fernand.

Michenaud, Clovis.

Micots, Louis.

Migand, Pierre Paul, caporal.

Mignot, Jean-Joseph.

Mignot, Emile-Léon.

Milan, Pierre-Alcide.

Milhac, Gaston-Gabriel, caporal.

Milhas, René-Léonce.

Millac, Jean, caporal.

Millepied, Jean-Georges.

Mothu, Georges-Alexandre.

Moine, Aristide-Célestin, caporal.

Moine, Aristide-Célestin-Louis.

Moiroux, Edouard.

Montassier, Charles-Henri.

Mautaudoin, Eugène-Alphonse.

Montaut, Henri-Joseph.

Mora, Jean.

Moreau, Guillaume-Emile, caporal

Moreau, Raoul-Ludovic.

Morillon, Ernest.

Moze, Maurice, musicien.

Mulot, Jacques-Louis, caporal.

Mouliéras, Camille.

Moulinjeune, Albert-Léon.

Moulon, Raymond, tambour.

Mounic, Désiré

Mureau, Jean-Baptiste, caporal.

Morère, Jean-Marie-Jacques.

Morin, Raoul.

Morinaud, Maurice.

Morinaud, Abel.

Morisset, Pierre-Roger.

Mortieux, Henri.

Mosnier, Jules-Jean.

Mothes, Pierre.

                    

 

 

                                    N

 

Nieuvalle, Jean.

Nion, Désiré-Albert.

Niort, Fernand-Victor.

Nisse, Albert-Jules-Achille.

Noailles, Marie-Joseph-François.

Noël, François-Alfred.

Nonque, Emile-François.

Normand, Marcel.

Normandin, Adhémard.

Norrigeon, Elie.

Noyon, Bernard-Hippolyte.

Nadeau, Edouard Maximin.

Nau, Albert.

Nau, Alcide.

Naud, Abel, caporal.

Naudon, Edmond-Henri.

Naury. Edouard, caporal.

Néraudeau, Célestin-Altidor, cap.

Névoux. Louis-Marie-Constant.

Nouziès, Joseph.

 

 

                                  O

 

Obissier, Albert.

Octavien, Eugène, tambour.

Ogereau, Jules.

Ojéda, Valentin.

Ollié, Paul-Ernest-Elie.

Ollivier, Maurice.

 

                                    

 

                                        P

 

Pacaille, Eugène.

Paché, François-Jean.

Pacraud, Louis.

Page, Louis-Gaston.

Paillé, Alcée.

Pain, Louis.

Pallard, Pierre-Roger-Raoul.

Pallas, Etienne-Louis

Panama, Louis.

Parenteau , Ludovic, tambour.

Parenteau, Eugène Alfred.

Paret, Jean-Gaston.

Paris, Louis-Auguste, caporal.

Paris, François-Benjamin.

Parpaix, Georges-Victor.

Parret, Salomon-Gaston.

Parsat, Jean-Adrien.

Parseaud, Pierre

Pascard, Edouard-Roger.

Pasquet, Marius-Joseph.

Pasquier, Alcide, clairon.

Patoizeau, Justissien-André.

Paulay, Léon-Joseph-Marie, cap.

Pécastaing, Jean-Raymond.

Pistouley, Louis, tambour.

Piteux, Pierre-François, caporal.

Plagenet, Jean,  caporal.

Planeau, Pierre-Gaston.

Plénaud, Honoré-Léopold

Ploquin, Marcelin-Clément.

Poclielu, Pierre.

Pouy, Horace.

Pogut, Célestin-Pierre.

Poirier, Alphonse-Emmanuel.

Poiron, Lucien-René-Pierre, caporal.

Poissonnier, Henri Joseph,    caporal.

Poli, Pierre,                            caporal.

Polinien, Raymond.

Pons, Elïe.

Pons, Marcel.

Popineau, Alexis-Désiré,       caporal.

Porterie, Maurice-Alexandre.

Portier, Joseph.

Posteau, Edouard.

Pouchet, Jean-Maurice.

Poulette, Joseph-Claudius,  caporal.

Pourquey, Manuel-André.

Poussard, Edmond.

Prat, Jean-André.

Prépoint, Emile-Alfred,  tambour.

Préveau, Paul.

Prévost. Gaston-René.

Prévôt,Jacques-Alcide, clairon.

Prost, Marcel.

Provost, Gaston-Louis.

Prunier, Marcel-Alphonse.

Pubereau, Jean-Louis.

Pujade, François Raoul.

Pujos, Léon-Joseph.

Puyau, Mathieu-Joseph.

Puygrenier, Louis.

Puysalinet, André.

Pélissier, Henri.

Peynaud, Louis.

Pichon, Rémy-Simon.

Point, Henri.

Pouquerville, Edmond.

Pujo, Joseph.

Purzeau, Alcide.

 

                           Q

 

Quentin, Froigneau-Jules.

Querquis, Abel-Henri.

Queyroi, Justin.

Queyroi, Pierre.

Quinaud, Charles-Achille.

 

                              R

 

Rabanier, Jules-Georges-René.

Rabiller, Constant-Emile.

Rabit, Alexis-Louis.

Rablade, Laurent-Martin.

                            

Rabouin, Alphonse-André.

Rabreau, Louis-lrénée.

Radoux, Roger-Elie.

Raffin, Léon-Joseph Clément.

Raffin, Auguste-Adrien.

Raffîn, Célestin-Emmanuel.

Ragonnaud, Félix-Léon-Eugène.

Ragonnaud, Henri.

Robin, Emile-André.

Robin, Sylvain-Ernest.

Roche, Marius-Antoine.

Rocheron, Gabriel-Louis.

Roger, Gaston-Gabrielle.

Rolland, Alfred Léon-Jules.

Rogues de  Fursac,  Henri - Marie-Pierre, caporal.

Rolland, Honoré-Jean.

Rolland, Louis-Léo.

Rossignol, Pierre-Aramis, caporal.

Rossipon, Camille-André.

Rothonnet, Eugène-François.

Rouaut, Henri.

Rouché, Elie-Abel.

Roudier, Henri-Athanase.

Rouffignac, Julien.

Régis, Antonîn,

Reigner, Clovis.

Renaudeau, Jean.

Renaudie, Valentin-Henri.

Renou, Arsène, caporal.

Riffaud, François-Maurice.

Rinquet, Joseph.

Rivet, André.

Rivière, Fernand.

Robert, Pierre-Marcel.

Robinaud, Achille-Léonce.

Rocher, Alcide-Alexandre.

Rodes, Jean-Georges.

Rodier, Gaston-Auguste.

Rolland, Jean-Germain.

Romand, Désiré.

Rombaut, Augustin.

Rouau, Pierre-François.

Rougier, Louis.

Rousseau, Laurent-Roger, caporal.

Roux, Henri-Jean-Emile.

Roux, François-Julien, caporal.

Roux, René.

Roy, Edouard-Henri.

Roy, Louis-Eugène.

Roy, Edmond-Henri.

Roy, Georges, tambour.

Roy, Alexandre.

Ruckert, Charles-Henri-Léon.

Roche, Joseph-Pierre-Henri.

Roger, Emile.

Rognon, Charles-Henri.

Ruffy, Louis-Alexis.

Rougier, Jean.  

Rougier, Auguste.

Rouhaud, Florimond.

Rouillard, Pierre, caporal.

Roullain, Théophile-Marius.

Royer, Léon Albert.

Ruas, Marius-Auguste.

Roumagnac, Julien-Lucien Michel.

Roumegous, Jean.

Roumilhac, Franck.

                                                                                                              

                                                                     

                                    S

                                      

Sagot, Jules-Eugène-Prosper,  cap.

Sainjean, Jean.

Salem, Romain.

Salle, François-Maurice.

Sarraute, Pierre.

Sarthe, Pierre-Ernest.

Saux, Félicie.

Sarceau, Edmond-Henri, tambour.
St Edmond, Jean-Henri.
St Jalmes, Guillaume-Marie.
Sage, Adolphe.
Ste-Marie, Jean-François.
Saliou, Albert-Louis, caporal.
Sanfourche, Léo Pierre.
Sansan, Jean Louis.
Santedey, Pierre.
Sarraud, Fernand.
Sarrazin, Fernand.
Sarrazin, Daniel-Edouard.
Sartini, Antoine-Jean.
Sauboua, Jean.
Sauret, Ismaël.
Sautedey,  Pierre.
                   

Sauvaget, Honoré.

Sauvaget, Ernest.

Scheur, Charles-Adolphe.

Seguin, Edouard.

Seguin, Aimé.

Seguin, Charles-Valentin.

Seguin, Armand-Roger.

Seguin, Gustave.

Seguin, Guillaume.

Seguinard, Emile.

Sellié, Jacques-Auguste.

Sérou, Joseph-Charles-Ernest, cap.

Serrier, Eugène, caporal.

Servant, Jean.

 

 

                                     T

 

Tabeau, Elisé.

Tabouret, Robert-Marcel.

Tallou, Léon-Louis

Tabuteau, Joseph-Constant.

Tafan, Jean-Prosper.

Tallou, Jules-Martial.

Tannay, Raoul.

 Tardy, Etienne-Théodore.

Tessier, Herbert.

Teurlay, Augustin.

Texier, Victor.

Testard, Louis-André.

Texier, Fernand.

Théau, Léon-Augustin, caporal.

Théaudière, Auguste-Michel.

Thénon, François.

Thénot, Emile.

Théotine, Toussaint, caporal.

Thibault, Alexis.

 

 

                                        U

 

Ursault, Clément.

 

                                     

 

                                           V

 

Vachaumard, Jean-Elie.

Valentin, Ernest.

Vanderbhosse, Jean-Maurice-Jos.

Vacher, Auguste.

Vacherie, Gaston.

Valère, Amel-Emilien.

Vallée, Adrien.

Vallet, René-Marcel.

Vallet, Julien.

Valmalle, Lucien-Bernard.

Vandehéere, Rodolphe-Georges.

Vaulin, Jean-Clément.

Vareilles, Auguste-Noël.

Vannières, Joseph-Gustave.

Vedère, Germain, caporal.

Veillet, Henri-Jules-Lucien.

Verdeau, Marcel-Léopold.

Verdon, Raymond-Louis.

Verrier, Gustave-Louis-Paul,  cap.

Vey, Elie-Victor.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                               LIEUTENANTS

 

Manciet, Fernand-Augustin.

Massé, Edmond-Jules-Valentin.

Poivert, Henri-Maurice-Daniel.

Priam, Pierre.

Richard, Louis-Alcide.

Sklénard, Charles-Albert.

 

 

                     SOUS LIEUTENANTS

 

 

Merlet, Abel-Guillaume.

Mothu, Henri-Joseph.

Maréchal, Georges.

Paris de Mondonville, Jos, Emile.

Patron, Paul.

Peuchot, César-Henri-Gabriel.

Plumet, Alfred-Charles.

Renaudeau, Firmin-Olivier,

Roch, Vincent-Prosper.

Roy, Anatole-Georges.

Roi, Georges.

Roumain de  la Touche, Georges-Arsène-Jean.

Soyer, Julien.

St-Marc, François.

Toussard, Paul.

Valade, Jean-Christophe.

Vergniol , Henri.

Wetzstein, Louis-Henri.

 

SOUS OFFICIERS

 

Langlet, Paul-Louis-Charles, sgt.

Larré, Albert-Jean-Henri, sergent.

 Laville, Alphonse, adjudant.

Lejeune, René-Théophile, sergent.

Lemonnier, Auguste, sergent.

     Lespès,  Etienne - Jean - Raymond, sergent.

     Libault, Marcel-René-Octave, sgt

     Leduc, Joseph-Louis-Marie, sergt.

     Lestieu, Thomas, sergent-major

Lacoste, Marcel, sergent-major.

Maurer, Alphonse-Joseph, sergent.

Méchain,  Lucien - Justin - Roger, sergent.

Mercier, Jules-Louis, sergent.

Mespoulet, Elie-Baptiste, sergent.

Missonnié, Gaston, sergent.

Montigaud, Elie-Gabriel, sergent.

Moreau, Louis, sergent-

Maréneau, Pierre, sergent.

Millac, Jean, sergent.

Moizeau, René, sergent.

Marquizaud, Léon- Mauzel sergent

Marraud des Grottes, André-Joseph, sergent                                            

Massat, Jean-Baptiste, sergent.

Mulac, Moïse, sergent-major

  Musset, Jules, adjudant.

  Némoze, Edouard, adjudant.

Nicard, Camille-Adrien, sergent. 

Nicot, Emmanuel-Barthélémy, sgt.

O'Langer,   Michel -Joseph-Marie,  caporal-fourrier.

Olivier, Jean, sergent

Pascouau, Antonin-Julien, sergent,

Pauvif, Jean, sergent.

 Penhouët, Ange-Marie, adj.-chef.

 Potier,  Emile-Arthur Gaston,   adj.

 Pradeau,  Barthélémy-Arthur, adj.

Perpézat, Georges-Pierre, sergent,

Pinier, Georges-Pierre, sergent.

Pizon, Louis-Henri, sergent.

Piqué, Marcel-Adolphe, sergent.

Piogez, Eugène-Lucien, sergent.

Poloce, Antoine-Paul-Henri, sergt.

Pouyau, Jean-Maurice, sergent.

Prignaud, Emile-Pierre, sergent.

Queyroi, Marie-Joseph, sergent.

Redeuil, Pierre, sergent.

      Roman, Louis-François-Justin, ad­judant-chef.

      Roy, Anatole-Georges-Marie, adju­dant-chef.

Roy, Jean, sergent major.

Roy, Théodule, sergent.

Rondeau, Lucien-Paul, sergt-four.

Saintourens, Pierre, sergent.

Sarrazin, Fernand-René, sergent.

Sauboua, Jean-Gabriel,  adjudant

Savariau, Paul-André, sergent.

Sébille, Alexis-Bernard, sergt.-four.

Seguin, Pierre-Gabriel, sergt-four.

Suire,  Henri-Edmond, sergt-four.

Sureau, Maurice, sergent-fourrier.

Tarut, Gustave-Alexandre, serg.major

Thomasset,   Eugène-Marie-Mathurin, sergent-fourrier.

      Tiffreau, Ferdinand-Firmin-Léon,   adjudant.

Tournat, Albert-Léon, caporal-four.

Varache, Ernest, sergent,

Vancoillie, Victor-Emile, sergent.

 

CAPORAUX ET SOLDATS

 

                               A

 

Anger, Emilien Louis.

Angibeau, Louis Marie.

Antier, Gilbert-Auguste.

Ard, Adolphe.

Arfeuille, Pardoux-Louis.

Arnaud, Pierre.

Arnaud, Armand-André.

Arnaud, Justin César.

Arrivé, Norbert Georges.

Arrivé, Théodule- Jules-Théophile.

Auché, Lodoïs Léopold.

Aude, Henri.

A Auditeau, Georges Auguste Maxime.

Auger, Jules-Paul.

Augeron, Raymond-Adelman.

Aujard, Marcel Fernand.

Auvinet, René Lucien.

Avrilleau, Ferdinand-Ulysse.

Azéma, Jean Marius.

Aldabe, Edouard.

Amblard, Jean.

Amier, Justin-Louis.

Anjard, Jean-Marcel.

Ardouin, Henri-Jean Clément.

Audet, Lucien-Roger.

Audouin, Pierre Roger.

 

                             B

 

Banos, Gaston, caporal.

Bergeron, Jean-Abel, caporal.

Berthouin, Charles, caporal.

Bissey, François-Emile, caporal.

Bourdoncle, Henri, caporal.

Ballanger, René-Paul, caporal.

Barbat, Maurice, caporal.

Batard, Marcel-Emile, caporal.

Bauviel, Albert, caporal.

Béis, Pierre, caporal.

Bernard, François Aristide, capor.

Besse, Jean-Robert-Guillaume,cap.

Beutis, Albert-Armand, caporal.

Binon, Alexis Jean, caporal.

Bonneville, Emile, caporal.

Bourrigeon, Pierre, caporal.

Bouteillon, Gaston, caporal.

Boyer, Edouard, caporal.

Briand, Paul-Julien, caporal.

Babin, René.

Babin, Siméon Désiré.

Babin, Roger-Gaston.

Barbreau, Antonin.

Barcat,  Marcel-Emile-Auguste.

Bargain, Jacques-Marie.

Barré, Jules-Edouard.

Barré François.

Barreau, Georges-Joseph-Pierre.

Barrère, Jean-Baptiste.

Barreyre, Arnaud.

Barrière, Gaston-Gustave.

Barthe, René.

Barthère, Maxime-Paul Louis.

Bassat, Léon-Joseph.

Basset, Eugène-Pierre.

Batagne, Armand-Marc.

Batime, Amédé.

Baud, Marcel.

Baudet, André.

Baudinet, Paul.

Baudoin, Emile-Georges-Edgard.

Baurès, Emile-Eugène-Denis.

Bayle, Nicolas.

Baylin, Guy-Paul Eloi.

Beauvoit, Marcel-Louis.

Beau voit. Adrien.

Bégay, Jean-Julien.

Béguerie, Pierre-Emile.

Béguin, Eugène.

Belard ,  Alphonse Gustave.

Bellecave,  Baptiste Gustave.

Bellicam, Lucien André Albert

Boi, Armand.

Boineau, Emile.

Boisseau, Léon-Joseph.

Boisson, Jean-Paul.

Bompain, Edouard.

Bon, Abel.

Bonabeau, Jules-René.

Bonfils, Louis-Georges.

Bonhomme, Etienne-Pierre.

Bonnaud, Edouard-Jean-Baptiste.

Bonneau, Henri-Jules.

Bonnet,  Henri.

Bonnin, Jacques-Adrien.

Bonnin, Georges.

Boonaert, Albert-Henri.

Bordier, Moïse.

Boré, Pierre-Maurice.

Boriès, Marcel Jules.

Bossebœuf, Jean-Albéric.

Bottreau, Théodore.

Boucard, Alfred.

Bouchet, Maurice.

Bouchet, Alexandre-Augustin.

Bouchet, Georges-Théophile.

Boufton, Pierre-Marcel.

Bougreau, Joseph-Arsène.

Bouillon, Ernest-Augustin.

Boulay, Edouard.

Bourdet, Pierre-Maximilien.

Bourgoin, Olivier-Narcisse.

Boursaud, Henri.

Boursaud, Eutrope.

Boursiquot, Célestin.

Boussillon, Jean-Gilbert.

Boutemaille, Camille-Eugène.

Bouttet, Julien-Alfred.

Boyer, Germain-Pierre-Jean.

Boyer, Edouard-Daniel, tambour.

Brandeho, Eugène-Marie.

Brassac, Albert-Louis-Marcel.  

Braud, Casimir-Elysée.

Bréand, Charles:Auguste.

Bret, Louis-Marie.

Bretin, Jean-Joseph.

Brillouet, Alexandre-Louis.

Brin, Paul-Eugène-Louis.

Brissault, Marcel-François.

Brisson, Gabriel.

Briule, Jean Charles.

Brochard, Henri-Armand Germain

Brossier, Ernest.

Brouin, Marie-Adrien, clairon.

Broussaud, Gabriel René.

Brunel, Jean-Camille.

Brunet, Ulysse-Orvide.

Brunie, Jean-Jules.

Brussac, Jean-Oscar.

Bujeon, Louis-Joseph.

Bui Duy, Thank.

Buisson,  Henri.

Bureau, Ulysse.

 

                               C

 

Capbal, Jean Jules-François, cap.

Clarteau,  Samuel -Sylvain-Ernest, caporal.

Cognac, René-Gaston, caporal.

Couturon,  Louis.  

Castan, Elie.

Cadenaule, Albert.

Caillé, Auguste, clairon.

Camus, Edouard-Henri, clairon.

Capdeville, Pierre, tambour.

Caplong, François.

Casquel, Edouard.

Cayrefour, Roger-Félix-Alfred.

Cazenabe, Teley-Louis.

Chaillol, Marcel.

Chaldu, Jean-Baptiste.

Chaliel, Eutrope.

Chambaud, Robert-Alexis-Alexan­dre.

Chandeau, Pierre-Emile-Ernest.

Chapacou, Ludois.

Chardon,  Maurice-Jacques-Emile.

Charrassier, Anatole-Hippolyte.

Chassaing, Louis-Ernest. 

Chastre, Léger-Jean-Marie.

Chaulange, Joseph.

Chazeau, Guillaume-Ernest.

Cherhal, François-Marie.

Chollet, Alcide-Camille.

Choyé, René-André.

Conche, Marcel.

Constin,  Ernest-Eugène.

Constantin, Jean-Paul.

Counil, Albert-Jean-Louis.

Coutures, Bernard-Léopold.

Cadillon, Jean.

Caille, Eugène.

Caillebault, Théophile-Aristide.

Calviac,  François-Marius.

Caprais, Emile-Jean.

Carré, Alexandre-Adrien.

Cartron, Henri-Maurice-Charles.

Cassagneau, Joseph.

Castaignède, Jean.

Castaignos, Pierre-Emile.

Castaing, Amédée.

Chèvres, François-Maurice.

Chollet, Raymond-Henri.

Chouillou, Siméon André.

Chouquel, Pierre-Albert.

Clabe, Luc.

Cléenewerck, Henri-Théophile.

 

 

                         D

 

Dayre, Marcelin-Edouard.

Delaire, Julien-Eugène.

Delépine, François-Ernest.

Descos, Jean.

Desquines, Maximilien , Léon Gabriel

Desrues, Henri-Eugène.

Dessis, Jean-Maurice.

Dessogne, Raymond.

Détrieux, Henri.

Devanteau,. Léonard.

Dieumegard, Louis-Charles.

Domus, Marie-Eutrope

Doussin, Elisée.

Doux, Jean.

Dubrana, Pierre.

Dubraud, Pierre-Roger.

Ducaule, Pierre-Robert.

Duclau, Jean-Maurice.

Duhart,Pierre-Adrien.

Dumagné, Valentin-Louis.

Dumond, Pierre-Jean-Louis.

Dupon, Jean-Joseph.

Duporge, Jean-Ferdinand.

Duport, Jean-Jules.

Dupouy, Jean-Baptiste-Joseph.

Dupuy, Jean-Marcel.

Duranton, Félix-Georges.

Dusseau, Victor.

Duthil, Jean.

Duverger, Maurice.

Dupuy, Pierre-Gilbert.

Durand, Marcel.

Durand, Martial.

Duret, Hilaire.

Duret, Louis-Auguste.

Dutauzia, Pierre-Raymond.

Dauriac, Raoul-Etienne.

Dechelette, Auguste-Paul.

Delacroix, Adrien-François.

Desputiers. Louis.

Dezaire, Louis.

Dachary, Jean-Baptiste.

Dagès, Jean.

Dagneau, Jean-Ismaël.

Daguerre, Jean.

Danet, Jean.

Daniel, Eugène-Guillaume.

Darguence, Michel-Pierre.

Darnaudguilhem, Maurice.

Darracq, Laurent.

Darricau, Adrien.

Dassie, Joseph.

Daugey, Bertrand.

Dauly, Henri-Marie.

Daunas, Emile-Henri.

Daunas, Victor.

Ducla, Jean.

Ducos, Jean.

Ducourneau, Alphonse.

Ducout, Auguste.

Ducuinq, Paul.

Dufau, François.

Dufieux, Jean.

Dufour, Jean.

Duflour, Antoine-Antonin.

Duflour, Emile-Gaston.

Dulugat, Jean-Abel.

Dumains, Robert.

Dumons, Jean.

Dumontel, Claude-Marie.

Dumora, François.

Dupeux, Cyrille.

Duplant, Basile-Ernest.

Dupont, Léon-Roger.

Dupouy, Michel-Marcel.

Dupouy, Henri.

Duportets, Jean.

Duprat, Edouard.

Dupuy, Henri.

Dubreuil, Paul.

Ducamp , François-Pierre.

 

 

                                E

 

Espiot, Onésime.

Essard, Maximilien-Hippolyte.

Estrade, Pierre-Oscar.

Etchegaray, Pierre.

Eymerie, Pierre-René-Gaston.

Eyreau, Jean-Georges.

Eyraud, Jean-Emilien, caporal.

Eyriaud, Jean-Marcel, caporal.

 

 

                          

 

                                F

 

Fougerat, Emile.

Fourcade, Gaston-Mathieu-François

Fourchaud, Adolphe-Octave, cap.

Fourchaud, Roger-Gaston cap.

Fournat, Alphonse.

Fournie, Honoré-Jules

Fournier, Jean-Baptiste.

Fournie, Elie.

Foussat, Fernand-Pierre.

Fradon, Charles-René.

François, Robert-Videau.

Faradèche, Jacques-Joseph.

Faure, Pierre-Marie-Léonce, cap.

  Faure, Adrien.

  Faure, Auguste.

  Faure, François-Victor.

Ferrand, Ferdinand-Marius.

Ferrandier, Michel-Gaston, caporal.

Ferrary, Roger.

Ferrier, Gabriel.

Feydel, Gaston.

Fiat, Marcel-Pierre.

Fillodeau, Ernest-Louis.

Fisca, Julien.

Fliniaux, Gustave.

Floissac, Jean-Arthur.

Fonteneau, Oscar, caporal.

Fortin, Eutrope.

Fradé,  Adrien.

François Victor.

 

 

                      G

 

Garnier, Robert-Emile.

Garnier, Aristide-Jean.

Garreau, Gaston.

Garrie, Jean-Paul.

Gauriat, Raymond-Louis.

Gauron, Ernest , Georges, caporal.

Gauthier, Jean-Gabriel -Marcellin, tambour                                     

Gauthier, Eugène-Léandre.

Gautron, Camille-Maxime.

Gautron, Berroni Ernest.

Gauvin, Anselme-Honoré.

Gay, Gaston.

Gay, Charles.

Gay, Pierre.

Gazeau, Michel.

Genaud, Marcel.

Genauzeau, Albert-Léonce.

Gendre, Gustave-Henri-Etienne.

Généreau, Auguste.

Giant, Isidore-Louis-Gustave.

Gibaud, Victor-Théophile.

Gicquel, Yves.

Gilbert, Ernest-Maurice.

Gilbert, Jean-Alphonse.

Gillet, Joseph.

Girard, Fernand.

Girard, Jean.

Girard, Jean, caporal.

Giraud, Ulysse.

Giraud, Jules,

Giraudeau, André.

Giresse, Gaston.

Giresse, Pierre.

Glandier, Etienne.

Glipa, Ismaël-Georges.

Godin, Amédée, caporal.

Goguet, Jean-Marcellin.

Gonable, François-Jules.

Gontier, Roger-Marcel.

Gorce, Paul.

Goutard, Honoré-Marius.

Goudet, Henri-Etienne.

Goufiraud, Jean-Augustin.

Gougeon,  Paul-Louis-Alfred, cap,

Goulpier, Marcel.

 

                                

 

                                H

 

Héraudeau,  Gabriel-Augustin.

Herbert, Louis-Daniel.

Hervé, Christophe-Yves, caporal.

Hervé, Edmond.

Hervé, Léopold.                                    

d'Hervilié, François-Joseph.

Heulet, Joseph.

Hirigoyen, Baptiste.

Hocq, Auguste.

Holbart,  Maurice-Louis, caporal.

Hontarrède,Paul.

Hordoulet, Julien-Pierre

Horeau, Amédée.

Houzé, Georges-Ernest.

Houzet, Henri-Alphonse.

 

                      

                                I

Irrigoyen, Pierre.

Izambard, Hippolyte-Abel.

Izoré, Lucien-Pierre, caporal.

Izard Jean, caporal.

 

 

                                J

 

Jouillié,  Maurice - Albert - Gaston, caporal

Jourdy, Adrien.

Jubiac, Roger.

Jude, Pierre.

Julion, Alfred-Armand.

Jollet, Isidore, caporal. 

Jautard, Pierre-Fernand, tambour.

Jean, Edmond-Louis.

Jean, Edouard-Henri.

Jouan, Louis-Marie.

Jouannet, Maurice, caporal.

Jouannot, Léonce, caporal.

Joumier, René.

Jules, Edmond.

Jouanne, Louis, caporal.

Joudiou, Gabriel-Lucien.

 

                                     K

Kane Abdoulaye.

Korn, Charles-Lucien.

Kervarec, Corentin-Joseph.

 

 

                                        L

 

Lagrange, Maurice.

Lahary, Abel.

Lahore, Jean-Luc.

Lalet, Félix.

Lambert, Camille-René.

Lambert, Paul.

Lançon, Charles-Pierre.

Landois, Jean-Marie.

Landry, Alfred-Joseph.

Lanson, Emile-Marcel.

Lansonneur, Jean-François-Marie.

Laporte, Pierre.

Lauzioux, Louis.

Lavignole, Jean.

Lazerne, Marcel-Raymond,  caporal.

Le Bihan, Adolphe-Marie.

Leclerc, Ernest.

Lecomte, Alexis-Jean.

Le Coq, Ambroise Marie.

Lécullier, Lucien-Delphin.

Legalland, Antoine.

Lemore, Maxime-Léon-Auguste.

Le Nouvel, Emilien.

Lepit, Jules-Joseph.

Lhermite, Lucien-Camille-Louis.

Liaigre, Jules-Alexandre.

Leysat, Jean-Baptiste.

Loustaunau, Jean-Louis.

Lussac, Bernard.

Labadie, Jean-François-Xavier.

Labattut, France-Chéri.

Labatut, Joannès.

Laborde, Henri.

Laborde, Jean.

Laborde, Jean-Pierre

Laborde, Lucien-Dominique.

Labroquerie, Polydore-Jean.

Labroucherie, Martin.

Labrousse, Pierre.

Lacombe, Jacques-Alexandre.

Lacorne, Henri.

Lacour, Lucien.

Lacroix, Louis Gabriel.

Ladeilh, Jean-Gabriel.

Lados, Julien, caporal.

Ladoire Edouard.

Lafitte, Jean Baptiste.

Lafitte, Jean-Marcel

Lafitte, Henri-Marcel.

Lafleur, Marcel.

Lafourcade, Jean, caporal.

Lagoffun, Emile.

Lagord,  Paul-Emmanuel.

Lague, Raymond.

Lahargou, Baptiste.

Lalanne, Jean.

Lalanne, Jean-Elie.

Lalanne, Aimé-Louis.

Lailaouret, Pierre-Yves.

Lally, Elie-Joseph.

Lamargot, Paul-Aimable.

Lamarque, Séverin

Lambert, Jules-Paulin.

Lamotte, Gustave-Albert.

Lamoureux, Jean.

Lamoureux, Emile.

Lamouroux, Abel.

Lamoureux, Georges.

Louisia, Lucien.

Luceau, Pierre, caporal.

Lys, Henri-Léopold.

Laget, Victor-Lucien.

Laurent, Ernest-Jean-Marie.

Leclaud, Ernest-Edouard.

 

                                      

                        

 

                           M

 

Malmoustier, Alfred.

Manem, Joseph-Gemaud.

Magné, René.

Maillebuau, Henri-Joseph.

Malherbe, Adrien-Joseph-Jules.

Mallet, Joinville-Paul.

Marc, Roger-Lucien, caporal.

Marchais, Pierre.

Marchais, René-Georges.

Maréchal, André-Henri, caporal.

Marguel, Gaston.

Marmin,  Henri-Marie.

Marot, Raphaël-Jean.

Martin, Eugène-Léon, clairon.

Martin, Edouard-Maxime, clairon.

Martin, Léo-Jules.

Massé, Alfred.

Mathieu, André-René.

Mauret, Georges.

Maurice, Gabriel.

Merceron, Eugène-Maurice.

Merlet, Maurin.

Mesnard, Jules.

Messal, François.

Métreau, Antonin.

Muguet, Pierre.

Meynié,  François-Marcel.

Michaud, Georges-Léon.

Micheleau, Pierre.

Miquerol, Firmin-Pierre-Jean, cap.

Manicacci, Jean-Baptiste.

Mari, Antoine

Martin, Lucien-Georges, caporal.

Massoni, Virgile.

Mattei, Alexandre-Eugène.

Ménard, Alfred-Eugène.

Mullard. Pierre.

Martin, Georges-Joseph.

Moulin, Charles-Augustin.

Machefert, Victor.

Machefert, Alexandre-Fernand.

Madier, Constant.

Maesen, Ernest-Henri, caporal.

Magné, Bertrand.

Maillot, Jean-Marie.

Major, Volny.

Malabre, Henri.

Malardeau, Alphonse.

Malignot, Alphonse.

Malivert, Louis-Antoine.

Mallefond, François-Henri.

Mallet, Fernand.

Mamadou, Wade.

Mangin, Georges-Albert.

Manière, Edouard-Georges.

Marbot, Paul-Joseph.

Marchais, Edouard, clairon.

Marchais, Fernand.

Marchand, Edmond-Maurice, tambour.

Marchand, Alexandre.

Marchesseau, Firmin.

Marcoux, Eugène-Auguste.

Margouty, Jean, clairon.

Marguerita, Edmond-Octave.

Marchant, Gaston-Henri.

Maringue, Philibert.

Mariou, Jacques-Théodore,  caporal.

Marlot, Léon.

Marousquet, Georges.

Millié, Elie-Jules.

Milin, François-Marie.

Mimet, Maxime-Edmond.

Minet, Jules, caporal.

Mirande, Jean-Henri-Adrien.

Mittou, Jean.

Mochon, Jules-Gustave.

Mohrien, Henri-Achille.

Moizant, Alfred.

Motinier, Cyprien.

Moncot, Basile.

Moncoucut, Landry.

Monier, Albert-Edmond.

Monjanel, Raymond, caporal.

Monnerie, Antoine.

Monrouzeau, Gémaud-Jean.

Montagoudio, Lucien.

Montamat, Jean:Albert.

Montauzier, Gustave.

Montet, Pierre-Raymond.

Montigny, Julien-Germain.

Montorier, Antoine.

Montrichard, Pierre-Henri.

Mora, Pierre-Georges.

Moreau, Pierre-Georges.

Moreau, Louis Paul.

Moreau, François-Julien.

Moreau, Emile, caporal.

Moreau, Aristide.

Moreau, Albert.

Musotte, Bertrand-Fernand.

 

 

                          N

Nicolas, Jean-Guillaume.

Nicolas, Victor-Eugène.

Ney, Léon-Ernest.

Nadal, Edmond.

Nadourvex, Césortis Samuel.

Naud, Théodore, caporal.

Naudin, Alcide.

Nay, Jean.

Neuviale, Jean.

Nicet, Martial.

Nicolas, Martial.

Nicolon, Jean.

Nias, Pierre-Gaston.

Nicoine, Pierre.

Nicolas, Jean-Maurice.

Niquet, Renaud-Ponat.

Noaillet, Pierre-Edouard.

Normandin, Joseph.

Nouhaud, Auguste, caporal.

 

 

                                   

                            O

 

Ouvrard, Jean.

Ouvrard, Anatole.

Oyhambourn, Pierre.

Olivier, Maurice.

Ornon, Jean-Charles.

Ouvrard, Marcel-Maurice.

 

 

 

 

                                       P

 

Péchambert, Raoul-Jean.

Péchambert, Jean-René.

Pédegails, Alfred-Léon, caporal.

Pégot, Ismaël-Louis, caporal

Peigne, Paul.

Peletan, Pierre-Xavier.

Pelle, Alphonse.

Pelletier, Georges-Théophile.

Pelon, Raymond-Jean.

Penard, Elie.

Peneaud, Fernand-Charles-Léon.

Penin, Joseph-Eugène-Honoré, ca­poral.

Penot, Georges-Henri.

Pennuen, Joseph-Onésime.

Percheron, Socrate-Léonidas.

Perdrigeat, Adrien-Roger.

Pérot, Eugène.

Péroteau, Emile-Léopold, caporal.

Perrier, Pierre.

Perrier, Joseph-Jean.

Perrin, Auguste.

Perrot, Roger-Albert-Georges, cap.

Pesché, Etienne-Victor-Alexandre, caporal

Petit, François.

Petit, Jean,  caporal.

Peyrat, Jean.

Peyron, Pierre-Léopold.

Peyronnet, Gustave-Raoul.

Pages, Paul-Pierre.

Pallardy, Henri.

Papin, Moïse-Marcel-Camille.

Pardoux, François-Adrien.

Parizot, Emile.

Pasquier, Georges Louis.

Pautard, Paul-Emile.

Pédelaborde, Jacques-Gabriel.

Peissonnier, Jean.

Pères, René-Pierre.

Périllaud, Louis-André.

Perrotin, Médéric-Daniel,

Pessonnier, Jean.

Peratout, Armand.

Peyriguey, Jean.

Peyrolle, Antoine-Anatole.

Peythieu, Lucien-Constant.

Philipot, Anselme-Léon.

Plutus, Noël.

Portets, Elie.

Poumeyreau,  Pierre-Lucien.

Poupelin, Isidore.

Puech, Joseph-François.

Puyol, Gabriel.

Pérouze. Lucien.

Poirier, Narcisse.

Peys, Jean.

Peyteaud, Jean-Albert.

Philippe, René-Marcel.

Picaud, Armand.

Pichardie, Jean-Octave-Marcel.

Picoulet, Saül.

Picoulet, François-Ernest.

Pierre, Armand-Emile, caporal.

Pierre, Germain-Edgard.

Piet, Pierre, caporal.   

Pineaud, Auguste-Fernand.

Pineau, Jean-Georges.

Pintiau. Robert-Henri.

  Piochaud, Albert, caporal.

  Pion, Thomas.

  Pion, Jacques Abel.

  Pipe, Bernard-Marcel.

 

                       

 

 

                           R

 

Ragot, Albert.

Ragu, Antoine.

Ragues, Jean-René,  caporal.

Raimbault, Adrien-Ernest.

Raine, Arice.

Rambeau, Joseph-Jean.

Rambeaud, Etienne-Laurent.

Rambeaud, Jean.

Ramier, Eugène-Victor.

Ramon, Justin-François, caporal.

Ranchou, Ferdinand.

Rancinan, Jean-Léonce.

Rateau, Louis.

Ratier, Aristide-Maurice, caporal.

Raymond, Jean.

Raymond, Laurent.

Raynal, Antoine.

Raballand, Louis-Raphaël.

Rabier, Maurice.

Raymond, Augustin-Marie.

Rambeau, Maurice-François.

Ramette, Emile.

Raspe, Pierre.

Raucoule, Georges-Charles.

Ravaud, Pierre-Marie-Gustave,cap.

Rebeyrotte, Pierre-Edmond, cap.

Réchain, Alfred.

Redon, Georges Louis.

Redon, Jean-Emmanuel.

Reimbert, François-Marie.

Rembert, René-Maurice.

Renaud, Eugène.

Renaud, Alfred.

Renaud, Ernestin.

Renaudin, Alfred.

Rénouil, Ignace-Julien.

Renouil, Jean-Maxime.

Reuillon, Paul.

Revillé, Jean-Baptiste.

Rey, Roger, clairon.

Rey, Emmanuel, Edgard.

Rey, Jean Georges

Reyna, Raoul.

Reynaud, Maxime.

Ricard. Marcel.

Richard, Henri-Paul.

Richard, Maxime-Bertrand.

Richard, Gustave.

Richard, Jules.

Richez, Eugène-Albert, caporal.

Rideau, Gaston-Eugène, caporal.

Ridoret, Julien-Jean-Baptiste.

Rieu, Prosper, tambour.

Riffaud, Jocelin- Camille.

Riffaud, Hippolyte-Eutrope, cap.

Riffaud, Gustave-Edmond.

Riot,  Pierre-Joseph.

Ripaud, Auguste-Désiré.

Rivereau. Samuel.

Rivasseau, Léon-Charles, tambour.

Robert, Lucien.

Robert, Camille-Lucien.

Roberteau, Pierre.

Robin, Clément.

Rouquette, Germain-Victorin.

Rousseau, Emmanuel.

Rousseau, Georges-Gabriel, cap.

Rousseau, François.

Rousselot, Emile-Edouard.

Roussel, René.

Roux, Jean-Louis-Alphonse.

Roux, Pierre-Gaston.

Roux, Pierre.

Roy, Jules-Gabriel, caporal.

Roy, Henri-Félix.

Roy, Paul.

 

                       

 

                        

                            S

 

Seurin, Pierre.

Seurin, Jean. 

Seuve, Jean.

Seyrat, Louis-Albert.

Sicard, Jean.

Simon, André, clairon.

Simon, Joseph-Ernest, caporal.

Simonnet, Abel.

Siret, Pierre.

Soisson, Léon.

Sore, Jean-Fernand.

Sorillon, Pierre.

Sorton, Marcellin-Camille-Louis.

Soubeyraix, Roger-Isidore.

Soubrane, Léonard-Damien.

Soulard, Joseph-Louis-Alexis.

Soulié, Elie Pierre, caporal.

Soumagne, Henri.

Soyris, Louis-Albert.

Schwartz, Edmond.

Sévie, Isaac Roger, caporal.

Simon, Louis.

Smets, Alphonse Henri, caporal

Soulard, Abraham-Henri.

Souquet, Pierre-Hector.

Sourbé, Maurice, caporal.

Spriet, Jérôme René.

Stosse, Emile-Joseph.

Sulias, Charles-Marcel.

Suire, Louis-Etienne.

Surat, Louis.

Sureau, Renié-Pierre.

 

                      

                           

                               T

 

Thibeaudeau, Jean-Baptiste.

Thouras, François.

Thomas, Armand-Victor.

Thomazeau, Alexandre.

Thoral, Joseph.

Thoreaud, Léopold.

Thouraud, Henri.

Tillier, François-Maurice.

Tournier, Alexis.

Touzé,  Emmanuel.

Tranquart, Maurice.

Tréché, François-Marie, caporal.

Tremblais, Jean-Marie.

Trépié, Arsène-Julien-Jean, cap.

Tribol, Ludois.

Tricard, André-Julien.

Trigeau, Amédée. caporal.

Trochut, Abel.

Trouvé, Achille.

Trusseau, André-Léon.

Truchon, Marcel-André.

                                 

 

                                V

 

Vermorel, Marius-Jacques.

Verrier, Eugène-Louis-Paul.

Vialiard, Maurice-Léon,  caporal.

Videau, Arde.

Videau, Eugène,   tambour.

Vigier, Lucien-André.

Vignaud, Ismaël.

Villeneuve, Augustin-Bertrand

Vincent, Vidal-Théophile.

Vignaud, Marcel.

Vigneau, Armand.

Villeneuve, François,

Vincent, Jean-Philippe.

Vollet, Louis-Arthur.

Voynaud, Adrien-Pierre-Marius.

Viet, Narcisse Edouard.

 

                                   

                                     W

Weille, Camille.

 

                                      Y

 

Yvon, Emmanuel, caporal.

 

 

                                  Z

 

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