Historique du 74e
Régiment Territorial
(août 1914 – novembre 1918)
GUYON éditeur , St BRIEUC
1920
Merci
à Alain
Pour
l’arrière grand père de sa femme (Théodore Marie LE TURDU) qui a fait
parti
de ce régiment
Il fait hélas parti des gazés du 22 avril 1915 à Langemarck
Pouvions nous, supposer avant cette guerre, si fertile en surprises déconcertantes, qu’un jour nous aurions à parler de durs combats engagés et soutenus glorieusement par des régiments territoriaux.
On n’avait prévu leur emploi que pour des besognes secondaires tels que la défense de places fortes ou l’occupation des pays conquis. Et pourtant, dès les premières semaines de guerre, des territoriaux durent livrer bataille parmi les régiments d’actifs, et l’histoire du 74e Territorial, si riche en hauts faits d’armes, est là pour nous prouver l’endurance, ‘énergie, le sang-froid, la valeur offensive et défensive que peuvent déployer des hommes de quarante ns, quand il s’agit de la défense de la Patrie. Nos aînés, en effet se sont couverts de gloire pendant cette campagne sans précédent dans l’histoire.
En octobre et novembre 1914, pendant la première bataille d’Ypres, où se produit la formidable ruée allemande, ils défendent pied à pied le secteur Bixchoote, Cabaret, Korteker, Langemarck, noms désormais célèbres refoulant même plusieurs fois, les assaillants, par des contre-offensives brillamment menées.
En avril 1915, ils subissent encore un nouveau et terrible choc à Boesinghe, ou l’ennemi fait usage pour la première fois, de gaz asphyxiants ; malgré de lourdes pertes, ils organisent la défense de points importants et arrêtent la progression des allemands ! Pendant de longs mois ils tiennent des secteurs de première ligne où ils font preuve d’une endurance remarquable ; puis, ils sont employés à l’arrière à des travaux pénibles, humble besogne, certes, mais d’une utilité primordiale et toujours dangereuse quand même. Les multiples éloges qu’ont décernés au 74e ses différents chefs pour son héroïque conduite au feu ; et que l’on retrouvera dans ce recueil, proclament hautement la vaillance incomparable de cette troupe d’élite. Un pays qui possède de tels hommes est assuré de ne jamais périr.
Le 74e
Régiment territorial d’infanterie quitte Saint Brieuc le 7 août 1914, sous le
commandement du Lieutenant-Colonel CHAUVEL, et est dirigé sur Sottevast
(Manche), pour être rattaché à la 173e Brigade (Colonel CIONTE) et à
la 87e Division, commandée par le Général ROY.
Son rôle
est d’assurer momentanément la garde des cotes du Cotentin.
Pendant le mois d’août, il est occupé à se réentrainer en attendant d’être appelé à son tour à prendre place dans la batterie.
Le 7
septembre, ordre est donné au 74e
de rendre au Havre par mer.
Le
régiment est embarqué à Cherbourg à bord des paquebots New Haven et Malte,
et après une traversée sans incident, débarque, traverse Le Havre, pour
cantonner aux environs ; du 11 au 30 septembre, nouvelle période
d’entraînement : exécution de marche manœuvre et de travaux de campagne.
Le 5
octobre, le régiment s’embarque au
Havre pour Dunkerque, à bord des paquebots Lorraine, Niagara et New
Haven, et après un débarquement rendu difficile par l’état de la mer, il
est dirigé vers Saint Omer.
Le 74e
forma alors, avec le 73e, un détachement ayant pour mission de
couvrir les débarquements alliés contre l’ennemi signalé dans la direction de
hazebrouck.
C’est
l’entrée effective en campagne de nos territoriaux bretons qui monteront, dans
les luttes qu’ils vont engager, leur courage, leur ténacité et leur valeur
militaire, digne de leurs cadets des 271e et 71e.
Le 74e
occupe et défend les passages du Canal depuis Waten jusqu’à Saint-Omer, ainsi
que la forêt de Clairmarais. Il est en liaison avec la cavalerie divisionnaire
qui tient la ligne de la Lys. Deux reconnaissances sont poussées vers l’Est,
dans la direction de Cassel. La première, poussée de deux compagnies du
bataillon Hédou, et la seconde, de deux compagnies du bataillon Thomas.
Accompagnées
de cavalerie, elles opèrent dans la direction Nieppe - Maison Blanche. L’ennemi
est signalé, s’infiltrant dans la forêt de Nieppe et attaquant violemment
Hazebrouck. Les bataillons HEDOU et THOMAS prennent position au lever du jour,
appuyés par une batterie, à la cote 60. Le régiment, poursuit, sans
interruption, le renforcement des ouvrages, aussi aucune attaque ne se produit.
L’élément britannique ayant d débarqué, franchit la Lys : la mission
de découvrir est terminée. La 87e Division est amenée en Belgique
dans la région de Poperinghe (14 octobre).
C’est le
début de la campagne de Belgique pour notre régiment, pendant près de deux ans,
malgré les luttes les plus meurtrières, les plus grandes fatigues et les
privations que la guerre impose aux troupes de première ligne. Le 74e
saura donner la mesure de sa valeur par son calme, son entrain et son
endurance, dans les circonstances particulièrement difficiles.
Ce
jour-là, le Colonel CHAUVEL adressait cet appel à ces vieux poilus du 74e :
« Français de Bretagne, vous
avez montré une fois de plus que voue êtes toujours les dignes ascendants de
ceux qui ont immortalisé votre Province devant l’Histoire ! Nous voici
en Belgique, tâchons de faire sentir à cette brave nation, qui a tout
sacrifié pour le salut de la France que nous venons pour la sauver. » |
Le 17
octobre, le 74e occupe les
positions au S. et S.E. d’Ypres pour défendre ce front contre l’ennemi signalé
venant de la direction de Bruges – Gand. Mais, le 22 octobre, les forces
allemandes menaçant le passage d’Yser, il est relevé et transporté en camions –
autos à Boesinghe où ordre lui est donné de défendre et tenir à tout prix la
ligne Bixschoote – Korteker – Cabaret – Langemarck.
Le 25, à 12h45, l’ennemi prononce une forte attaque dans
la région Korteker – Cabaret, mais nos braves du 74e sont là.
Ils se défendent
avec un acharnement et une bravoure remarquables. L’ennemi se replie, mais à la
nuit il attaque à nouveau avec violence. Les pertes sont lourdes de part et
d’autre, mais les boches ne passent pas. Puis, une offensive de notre part est
décidée dans la région de Korteker – Cabaret, la 173e Brigade est
renforcée de deux régiments d’actifs.
Le 26
octobre, à B ……, l’attaque est
déclenchée, malgré une résistance opiniâtre de l’ennemi, les résistances de
Weinderfret sont pris et occupés.
Le 29, reprise de l’offensive, la 173e Brigade
a pour mission spéciale de s’emparer du Cabaret – Korteker, dont l’occupation
est indispensable pour assurer la marche en avant sur Maugelaar. La lutte est
vive, mais, malgré les pertes sensibles, le Cabaret est pris, le 29 au soir,
ainsi que Bisxchoote, par le 9e C.A.
Le
lendemain matin, l’ennemi contre attaque sur le flanc gauche de la position
Weinderfret.
La 2e
compagnie du 74e (Cie de la MORINIERE) se porte en
renfort du bataillon du 96e régiment
d’infanterie, qui a dû se replier dans le Verger. L’ennemi l’empare du
Verger, attaque le flanc droit de Weinderfret, mais dans un élan irrésistible
les éléments des 74e et 73e contre attaquent à la
baïonnette, repoussent l’ennemi et
l’obligent à arrêter son
attaque.
L’effort donné
a été considérable et il y a lieu d’étayer l’offensive par une solide
organisation défensive des terrains conquis. Le régiment se fortifie sur ses
emplacements pour repousser énergiquement toute nouvelle attaque.
L’artillerie
ennemie bombarde violemment le secteur, causant des pertes sérieuses et rendant
impossible le ravitaillement.
Le 2 novembre, les 73e et 74e reprennent l’offensive avec le même objectif, car il importe d’agir avec une extrême vigueur, l’ennemi lançant une violente attaque au S.-E. d’Ypres. La bataille décisive semble engagée. Malgré un bombardement effroyable de l’ennemi, nous progressons en avant de Korteker.
Les autres éléments du C.A. ont gagné du terrain au S.-E. de Dixmude. L’ennemi contre attaque sans succès. Le régiment doit tenir coûte que coûte ses positions qui sont soumises à un bombardement effroyable. Au soir, elles sont intenables et ordre lui est donné de se replier sur Pilken. Il est relevé dans la nuit pour aller bivouaquer en réserve. Après cet effort prolongé, la 87e division est l’objet de l’ordre élogieux du Général de MITRY.
« Le Général Commandant la 2e
C.C. adresse ses plus chaleureuses félicitations aux officiers et soldats de
la 87e Division. Chargée, depuis près de trois semaines de la
défense d’un secteur important, cette Division a eu à faire face aux plus
violentes attaques de l’ennemi, se dépensant toujours sans compter et faisant
preuve des plus belles qualités militaires. Elles a donné les plus grandes
preuves d’une fière énergie à tous ceux qui combattaient à ses cotés, et les
efforts qu’elle a dû fournir ont, dans une très large part, contribué aux
succès des opérations. » |
le 10
novembre, trois compagnies du 74e
ont renforcé un bataillon du 73e à l’Est de Korteker – Cabaret. Dans
l’après midi, l’ennemie attaque en force et avec violence Korteker – Cabaret et
s’en empare.
Les 5e
et e6e compagnies reçoivent la mission de barrer la route
Korteker – Cabaret ; dans cette marche périlleuse en avant le Capitaine
FRAVAL de COATPARQUET est tué d’une balle ainsi que le Lieutenant COURTEL. Les
Lieutenants BERTHELOT et LACOMBE sont blessés. Nos pertes sont sensibles, mais
il faut à tout prix rester accrochés à la position de Langemarck et la tenir
avec la dernière énergie. L’ennemi essayant de progresser au S.-E. de Korteker,
ses attaques sont vaines et le 12 il est obligé de se replier sur ses
positions. Le régiment alors est chargé d’organiser la ligne de défense sur la
route Pilken – Langemarck et est relevé le 17, sous un violent bombardement.
Nos braves territoriaux viennent encore de passer une période de rudes combats,
souffrant des rigueurs de la température, quelquefois du manque de nourriture,
le ravitaillement étant rendu impossible par le bombardement ennemi.
Mais,
voici la récompense de leurs vaillants efforts ; la 87e
Division est citée à l’Ordre de la VIIIe Armée.
La 173e
Brigade est alors mise en réserve pour se reconstituer et à la disposition du
20e C.A., pour effectuer des travaux d’organisation dans la région
d’Elderwinghe jusqu’au 6 décembre où elle est appelée à relever une division du
32e C .A.
A partir
de ce moment, le régiment prend les tranchées jusqu’à fin mars, dans le secteur
du Canal d’Yperlé devant Nord – Schoote – La Nacelle – La Maison du Passeur
alternativement avec le 73e.
Au cours
de cette période : crue de l’Yser, inondation de la plaine, violents
bombardements ; guerre de bombes, de torpilles, de périls et de
souffrances multiples, auxquelles le régiment résiste avec ténacité,
merveilleux de calme et de sang froid.
Puis,
le 20 mars, le régiment est relevé
en autobus pour aller cantonner en France, dans le région de Warehm Westcappel
goûter un repos bien mérité.
Nous
arrivons à la période la plus pénible et la plus meurtrière qu’ait connue le 74e Territorial ; c’est dans son secteur
que sont envoyés, pour la première fois, les gaz asphyxiants et suffocants,
contre lesquels les moyens de protection étaient encore insuffisamment
développés.
Le 8 avril, la 173e Brigade part pour Boesinghe et
reprend les tranchées le 16. le 74e occupe le « Centre
Korteker » et deux compagnies défendent la tête du pont de Boeinghe.
Le 22 avril , à
16h45, l’ennemi fait une attaque brusquée précédée par la projection sur nos
tranchées de vapeurs lourdes asphyxiantes, elles s’échappent des tranchées ennemies
en tourbillon et forment bientôt un nuage épais, opaque et continu, jaune à la
base et vert au-dessus.
Le vent, propice à l’ennemi, pousse ce nuage qui roule lourdement sur nos positions.
La
première ligne est envahie et les hommes tombent sans pouvoir faire usage de
leurs armes.
La
résistance devient impossible, les lignes de soutien sont atteintes à leur tour
et les défenseurs contraints de les évacuer. L’ennemi, pourvu d’appareils
respiratoires, avance rapidement, enveloppe notre centre et attaque la tête du
pont de Boesinghe où les éléments restants de la 11e compagnie, sous
le commandement de l’ADJUDANT MORIN, luttent jusqu’à la dernière extrémité et
disparaissent en entier.
Le Colonel
CHAUVEL, avec une dizaine d’officiers, rallie les hommes encore valides de son
régiment (encore 300), leur fait exécuter des feux nourris contre les
Allemands, arrête leur poursuite et les oblige à ses terrer aux abords du
canal.
Des
mitrailleurs sont installés en hâte sur la voie ferrée pour enrayer les tentatives
de l’ennemi contre le Pont, qui serait pour lui la clef de Boesinghe et
d’Ypres.
Dans la
nuit du 23, les Allemands, à trois reprises, attaquent en colonne par quatre,
vers le Pont. Nos feux les arrêtent et les déciment. Nos troupes doivent se
maintenir coûte que coûte sur le terrain, aucune renfort ne pouvant être
espéré.
Le 24, le génie, sur la demande du Colonel CHAUVEL, fait
sauter le tablier du Pont.
Au cours
de la nuit, les Allemands prononcent deux attaques en force, portant devant eux
d’énormes madriers. Encore une fois, nos feux meurtriers les obligent à
reculer.
Le 26, le régiment est enfin relevé et va cantonner en
arrière de Boesinghe.
Au cours
de cette affaire, si meurtrière pour le 74e, nos hommes ont fait
preuve d’un courage et d’une abnégation remarquables, réussissant, par leur
défense héroïque, à briser l’élan d’un ennemi très supérieur en nombre et qui
se croyait sûr de la victoire par l’emploi d’une arme de combat inconnue
jusqu’alors et indigne de nations civilisées : les gaz empoisonnés.
Nos pertes s’élevaient à 12 officiers et 850 hommes.
Désormais,
le régiment ne connaîtra plus de jours aussi pénibles.
La période
la plus dure de la guerre, mais aussi la plus héroïque et la plus glorieuse est
pour lui terminée. Grâce au dévouement des territoriaux, le pays a pu préparer
de nouvelles troupes et nos alliés intensifier leur effort.
Mais, si
notre 74e est maintenant un peu épargné, il n’en continu pas moins à
être à la peine et nous retrouvons encore dans ces secteurs qu’il a conservés
au prix de lourds sacrifices.
Le 30
avril , le 3e bataillon,
presque anéanti le 22, est officiellement supprimé.
Les débris
du régiment continuent à organiser le défense du secteur d’Ypres, toujours
menacé.
Enfin, le
15 mai, le 74e est envoyé dans la région de Bergues pour se
reconstituer.
Il entre
dans la composition d’un nouveau corps d’armée formé par la 38e
Division, la 45e Division et la 87e Division
d’infanterie, et commandé par le Général HELY d’OISSEL.
Le 23
mai, le Général ROY quitte le
commandement de la 87e Division. IL lui fait ses adieux en saluant
les drapeaux et en remerciant, d’un cœur ému, les officiers, sous-officiers,
caporaux et soldats qui ont donné tant de preuves de leur courage et de leur
esprit de sacrifice.
Le 4
juin, le 3e bataillon est
reconstitué avec des éléments du 32e
Régiment d’infanterie, et le 18 juin, après un mois de repos, le
régiment repart vers le front.
Pendant
juin mois encore, il va occuper le secteur de Boesinghe et Streenstraat qui lui
est familier, et qu’il continue à défendre opiniâtrement contre toutes les
entreprises de l’ennemi. Celui-ci bombarde systématiquement tous les ouvrages
et abris, surtout pendant le mois d’octobre, causant des pertes parmi les
troupes d’occupation.
Mais celles-ci
se maintiennent farouchement sur ces positions qu’elles ont arrosées si souvent
de leur sang.
Le mois de
novembre et de décembre sont encore plus pénibles pour nos vieux
« pépères ». Des pluies abondantes ont rendu le terrain intenable.
L’Yser est
en pleine crue. Les boyaux sont inondés ; les parapets et les tranchées
s ‘éboulent.
Il n’y a
plus de communication entre les lignes, et pourtant, dans cet océan de boue,
malgré toutes leurs misères, nos territoriaux trouvent encore la force de
repousser toutes les attaques de l’ennemi, comme celles du 11 novembre et des
jours suivants.
Passés en
revue, le 18 novembre, par le Général JOPPE, ils font l’admiration de tous par
leur allure martiale et reçoivent les félicitations de leurs chefs. Puis, ils
retournent aux tranchées.
En
janvier 1916, le temps s’améliore et
les lignes peuvent être un peu réorganisées, mais les « minewerfer »
détruisent constamment les ouvrages de défense. Notre artillerie riposte. Nos
braves territoriaux passent ainsi les premières semaines de l’année, sous la
menace perpétuelle des obus et des torpilles. Le 20 février, ils craignent un
moment le renouvellement de l’affaire du 22 avril. Des gaz sont envoyés vers
Streenstraat. Mais, cette fois, personne n’est surpris et les attaques de
l’ennemi sont arrêtés net par les tirs de barrage de notre artillerie, les feux
de nos mitrailleuses et de notre infanterie; de nouvelles tentatives sont
immédiatement repoussées. Une fois encore, le 74e Territorial a bine
mérité de la Patrie.
Cette longue
série d’épreuves se termine avec le mois de février.
Le 27, le
régiment cantonne dans la zone de Kildem. Le 28, il est embarqué à Bergues pour
Calais. Mais, tant de courage et d ‘héroïsme ne peuvent rester
ignorés; pour la seconde fois, la 87e Division territoriale est
citée à l’Ordre de l’Armée, dans les termes suivants, qui dispensent de toute
autre éloge :
«
La 87e D.T. a pris part à toutes les opérations qui se sont déroulées
en Belgique depuis le mois d’octobre 1914. Par sa ferme attitude au feu, au
cours de violents combats, aussi bien que par son endurance dans un service
de tranchées très pénibles, s’est montré l’égal des troupes les plus solides. Chargée, sous le commandement du
Général JOPPE, pendant les plus mauvais mois de l’hiver, de la défense d’un
secteur que les intempéries, le terrain marécageux, les bombardements répétés
et intenses de l’ennemi, rendaient particulièrement difficile, a donné des
preuves constantes du superbe esprit de devoir et de dévouement qui l’anime
tout entière. » |
Le 28 février, le régiment arrive à Calais. Il est chargé d’organiser et de défendre un secteur du front de mer, sous les ordres du Général DITTE, Gouverneur de Calais. Le 19 mars, il est ramené dans la région de Dunkerque et de Bergues mais pour quelques jours seulement. De retour à Calais le 9 avril, il continue la défense de la côte Est et Ouest de Calais.
Le 16 mai, il quitte cette région et se dirige vers le front par étapes.
Le 24 mai, il retourne, pour la dernière fois, au secteur Streensstraat – Hetsas – Boesinghe. Il a ainsi l’occasion de se distinguer à nouveau en repoussant des patrouilles ennemies qui avaient réussi à passer sur la rive Ouest du Canal.
Le 1er
juin ;, le 74e est
relevé. IL quitte la Belgique, accompagnée des regrets de tous ses chefs qui
l’ont eu successivement sous leurs ordres et qui savent bien que, partout où
l’on l’enverra, le régiment fera courageusement son devoir.
Cette fois,
nos territoriaux sont ramenés sur le front français qu’ils ne quitteront plus.
Après quelques jours de repos dans l’Oise, à Jonquière, Fayel et Cauly, le 74e
relève le 8e Zouaves, dans le secteur d’Attiche, le 17 juin ;
des reconnaissances allemandes sont repoussées à la grande le 22 juin.
Le 27
juin, un bombardement intense de nos
lignes est suivi de plusieurs attaques partielles en pleine nuit, nos
territoriaux subissent bravement le choc, tuent beaucoup d’assaillants et font
quelques prisonniers.
Les
Allemands voulaient connaître les régiments qui avaient succédé à la division
marocaine, ils n’ont pu obtenir de renseignements, mais ils savent maintenant
qu’ils ont affaire à forte partie, aussi seront-ils plus calmes désormais.
Du 1er
juillet au 1er décembre,
le 74e reste dans ce secteur toujours en tranchées de première ligne
ou en soutien.
Le 1er
décembre, il est relevé pour
reprendre les travaux d’aménagement du sous-secteur dans la région des Marais
d’Autoval.
Puis, le 25, les trois bataillons sont emmenés dans la forêt de Compiègne, aux environs de Senlis, où on les emplois à divers travaux.
Dans cette
besogne nouvelle, nos héroÏques vétérans font preuve de la même ardeur et du
même entrain qu’à Streenstraat et Boesinghe, quand il s’agissait de repousser
l’ennemi.
Pendant
des mois et des mois, ils se donnent entièrement à leur tâche avec un
inlassable dévouement. Ils attendent patiemment la victoire finale qui les
rendra à leurs foyers, à leurs femmes et à leurs enfants, avec la fière
conviction qu’ils auront bien contribué par leurs continus à chasser l’ennemi
du pays.
Pendant
que le 74e Régiment d’Infanterie Territoriale occupe le secteur
d’Attiche, pendant qu’il travaille aux environs de Senlis à la disposition du
service routier et du service forestier, la bataille de la Somme, commencée le
1er juillet 1916, se développe favorablement. Le territoire repris à
l’ennemi s’accroît rapidement.
Les 25
et 26 septembre, l’armé
anglo-française emporte Combles, centre de la résistance allemande. Le résultat
merveilleux de cette poussée méthodique, incessante, assurant un progrès
continu et qui reste acquis, se manifeste du 17 au 24 mars 1917 par un brusque
repli des Allemands.
Le 74e
Territorial reformé après une courte période d’instruction du 28 février au 12
mars au Camp de Pontarmé, zone du camp retranché de Paris, va participer au
mouvement en avant qui doit libérer une forte portion de notre territoire.
Le 12
mars ; ils cantonnent, le 14,
dans la région Longueil – Annel – Machemont – Thourotte.
Le 15, le régiment relève le 319e de réserve de
la 53e D.I.
Le 16, l’ordre est donné de reconnaître les tranchées
allemandes. Nos patrouilles constatent l’abandon par l’ennemi de ses ouvrages.
Le 17, à 7 heures, le 1er bataillon, sous les
ordres du Commandant MARTIN, sort des tranchées, suivi des deux autres
bataillons. Le régiment occupe sans résistance sérieuse Preslincourt – Pimprez
– Chiry – Ourscamps.
Toute
cette région a été transformée en désert par l’ennemi.
Le 18
mars, le régiment reçoit l’ordre d’opérer
un mouvement de conversion face à l’Est. Sur la rive gauche de l’Oise, en
effet, la marche en avant ne s’est pas prononcée aussi rapidement et il importe de parer à toute surprise
pouvant venir de l’autre rive. Pendant ce temps, les troupes accentuent leur
avance et pénètrent dans Noyon.
Le 19, le régiment passe au service routier de l’armée et
cantonne en plein pays délivré, à Carlepont – Nampcel – Chiry – Ourscamps. Il y
reste jusqu’au 31 mars, date à laquelle ils s’installera à Roye sur Somme pour
y séjourner jusqu’au 13 avril.
Du 14
avril au 24 juin, nos territoriaux
travaillent dans la région dévastée de Ham.
Le 24
juin, le régiment s’embarque en
auto-camions pour être transporté dans la zone de la 6e armée.
Débarquement
entre Soissons et Reims, à l’entrée Ouest de Courcelles. Le 1er
bataillon est mis à disposition de la 70e D.I. à Moussy sur Aisne.
Le 2e bataillon est sous les ordres de la 129e D.I. à
Vailly. Le 3e bataillon est employé au service routier à Vieil Arcy.
Les deux premiers bataillons vont chaque nuit travailler au Chemin des Dames.
Les villages en ruines où ils cantonnent le jour sont fréquemment bombardés.
Le 8
juillet 1917, le 3e
bataillon (Commandant MIRONNEAU) passe en réserve de la 38e D.I.
Le 17
juillet, le 74e Territorial
ressoudé, est mis à la disposition du service routier de la 10e
Armée. L’Etat Major cantonne à Bazoches. Les compagnies sont réparties au Nord
et au Sud de l’Aisne, entre Vailly, Bonry et Conin.
A partir
du 25 août, nos territoriaux s’emploient aux services des parcs et des gares.
L’Etat Major quitte Saint Gilles, le 26 octobre pour s’établir à Fismes.
Le 8
novembre, le Lieutenant Colonel
CHAUVEL, frappé par la limite d’age, fait ses adieux au régiment. Le Lieutenant
Colonel JOYEUX, venant du 50e Territorial, le replace dans son
commandement.
Le
régiment en restant sur place est toujours employé à divers travaux, passe sous
les ordres de la 6e Armée qui a remplacé la 10e Armée
partie sur le front italien.
Par note
du 6 janvier 1918, du Grand Quartier Général, il est prescrit que les 173e
et 174e Brigades Territoriales qui se sont particulièrement
distinguées sur l’Yser et dans les Flandres, en 1914 et 1915, seront
obligatoirement conservées. Elles seront portées à 6 bataillons par adjonction
d’un bataillon territorial à chacun des régiments qui les composent.
En
exécution de cette note, le 2e bataillon du
135e R.I.T. dissous passe tout entier au 74e
R.I.T. dont il constitue le 4e bataillon.
Le 74e
R.I.T. dispersé depuis plus de huit mois, sur un front d’environ 30 kilomètres
par petites unités, occupés à des travaux de toute nature, reçoit l’ordre, vers
la fin du mois de mars, de se rassembler pour instruction, dans la région de
Longueval – Villiers en Frayères, à environ 10 kilomètres au sud de la position
du Chemin des Dames.
Par suite des opérations militaires qui se déroulent au Nord de l’Oise, la période d’instruction ne dura que quelques jours.
Le 31
mars, le régiment est porté en
avant. Deux bataillons occupent en première ligne le centre du Chemin des
Dames, entre les points de Courteçon et la position au Nord de Braye en
Laonnois ; le troisième bataillon est placé en réserve, aux environs de
Verneuil Courtonne. Autour de rôle, les bataillons viennent en réserve
l’instruction, commencée à Lognueval ; fut poursuivie d’une façon
intensive.
Le 27
mai, les Allemands font une attaque
brusquée qui les rend maîtres de la position du Chemin des Dames. Le régiment
occupe alors, avec deux bataillons, les deuxièmes lignes de la première
position tenue par le 19e régiment d’infanterie. Ces deux bataillons
sont échelonnés sur un front d’environ 4 kilomètres au Nord de Braye en
Laonnois, Beaulne et Chiry.
Le 3e
bataillon tient les positions à 1 kilomètre en arrière. Les Allemands, après un
bombardement inouï par obus à gaz asphyxiants s’emparent des positions du 19e
R.I. et du 74e R.I.T. et arrivent jusqu’à l’Aisne.
Le 27 au soir, tous les convois de trains régimentaires et
des trains de combats de trois régiments qui avaient pu être ramenés en arrière
en temps voulu sont groupés à la ferme de Bruys, sous la protection des
éléments restant du 74e R.I.T. et du 73e R.IT. L’ennemi
continuant sa progression, l’ordre est reçu de prendre position au Nord de Fère
en Tardenois.
La
position est tenue toute la journée du 28,la nuit du 28 au 29.
Le 29, sur un nouvel ordre de repli, le 74e
R.I.T. traverse la Marne.
Le
régiment avait perdu au cours de ces trois jours environ 1600 hommes et 35
officiers en tués, blessés et disparus; mais, en raison de sa bonne tenue, le
G.Q.G. décide de le reconstituer.
Du 10
juin au 18 juillet 1918, le 74e
met en état de défense et occupe la ligne de l’Ourcq entre son confluent avec
la Marne et la localité de Crouy sur Ourcq.
Le 18
juillet, le régiment prend part à l’offensive
sur le flan droit de l’armée allemande qui occupe la ligne de la Marne. Le 18
au soir, il campe à Gandelu. Les 18-19-20-21 et 22 juillet, il continue le
mouvement en avant à la gauche de la 10e Armée.
A
partir du 23 juillet , nos
territoriaux se fixent aux environs de Passy en Valois et sont chargés du
nettoyage du champs de bataille et des récoltes que les Allemands n’avaient pas
eu le temps ni cde couper ni d’incendier.
Le travail
de récupération se continue au fur et à mesure de la marche en avant et le
régiment se trouve en avant de Laon au moment de la signature de l’armistice.
Par la
suite, il fut employé à différents travaux jusqu’au moment de l’ordre de
démobilisation.
Les
territoriaux du 74e R.I.T. ont toujours accompli vaillamment leur
devoir pour la grandeur de la France immortelle et, pour rendre hommage à tous
ces héros magnifiques, nous ne pouvons mieux faire que de les saluer en
terminant leur histoire avec ces nobles paroles d’adieu du Général JOPPE :
« Bretons, NORMANDS et
PICARDS ! Vous resterez dignes de votre glorieux passé et vous tiendrez,
comme vous l’avez fait jusqu’ici sans défaillance, aussi longtemps qu’il le
faudra avec une foi absolue dans la victoire prochaine . » |
CHAUVEL, Lieutenant-Colonel
Commandant le 74e Territorial : « Ancien combattant de
1870, il exerce avec fermeté le commandement de son régiment, et il a donné le
plus bel exemple d’énergie morale et de haute conscience du devoir. »
BILLOT, Henri,
Commandant : « Officier de grande valeur, a su prendre en ascendant
moral absolu sur sa troupe. Le 22 avril 1915, placé à l’endroit le plus exposé
de la ligne, l’a défendu avec acharnement, ne cédant, que devant les gaz
asphyxiants. Blessé grièvement, a refusé les secours du dernier soldat resté
auprès de lui. Est mort en brave, face à l ‘ennemi. »
TACHEN, Pierre,
Soldat : « Homme de liaison, blessé de deux balles en allant
transmettre un ordre, s’est d’abord préoccupé de l’accomplissement de sa
mission avant de vouloir accepter aucun soin. »
GANTHO, Jean, Soldat : « Etant au canal, a tué le 23 avril, une dizaine d’Allemands, à chaque coup réussi faisait un rigodon de la main droite. Tué d’une balle au front pendant le tir. »
MOQUET, Pierre, Médecin auxiliaire : « Averti le 24 avril 1915, que deux blessés gisaient sur le pont du chemin de fer de Boesinghe, alors balayé par le feu ennemi, n’a pas hésité à se porter à leur secours, alors qu’aucun de leurs camarades n’avait osé s’approcher tant le passage était périlleux, et a réussi à sauver deux blessés. »
MORIN, Isidore, Adjudant : « Chargé, le 22 avril 1915, de défendre les ouvrages de la tête de Pont de Boesinghe, a résisté jusqu’à la dernière extrémité aux attaques de l’ennemi et a disparu. »
LAINE, Alexandre, Sergent : « Dans la tranchée de première ligne, a maintenu les hommes de sa section sous un violent bombardement. A dirigé, avec un calme un sang-froid remarquable, un feu nourri qui a eu pour résultat de provoquer la fuite de la fraction ennemie qui avait attaqué la tranchée. »
ELY, Capitaine : « A depuis le commencement de la campagne, montré, à maintes reprises, la plus grande bravoure. Le 22 avril, une de ses tranchées ayant été bouleversée par un obus allemand et ses hommes hésitant à la réparer sous le feu de l’ennemi, s’est tenu debout dans la brèche pour les encourager. A été tué d’une balle à la tête tandis qu’il donnait ce bel exemple de dévouement et de mépris du danger. »
LEBATEUX, Louis,
Soldat à la 10ème compagnie : « Soldat énergique et
courageux. A tenu à rester à son poste de guetteur tout son séjour en première
ligne, du 26 au 30 octobre 1915, et a dégagé, malgré un violent bombardement,
deux mitrailleurs ensevelis sous leur abri par suite de l’explosion d’une
torpille. »
4e SECTION DE LA 11e
Cie de l’Adjudant MORIN, qui la commandait : »Cette
section a défendu jusqu’à la dernière extrémité les ouvrages qui lui avaient
été confiés et s’est sacrifiée pour protéger la retraite des éléments de
première ligne débordés par l’ennemi. A disparu toute entière . »
DONDREUX, Capitaine : « Officier de grande valeur qui, en juin 1916, alors qu’il commandait son bataillon, a brisé une forte attaque allemande, malgré des pertes sévères. Dans un combat ultérieur a été enseveli dans un abri, et ensuite, bien que grièvement blessé, a eu le courage de rallier ses hommes, en criant : « Ce n’est rien, mes enfants, on les aura. Vive la France ! »
CHESNEAU, Gaston-Edouard, Caporal : « S’est particulièrement distingué pendant la journée du 22 avril 1915, a assuré, le soir même, sous une pluie d’obus, le ravitaillement en cartouches des deux compagnies de gauche du pont de Boesinghe, a pris une part active, pendant les trois jours, à la défense du pont et à la construction de la sape coupant la voie ferrée. »
THEBAULT, Gaston,
Sous-Lieutenant à la 9e Cie : « Au cours de
l’attaque du 27 juin 1916, sous un tir extrêmement violent d’artillerie et de
mitrailleuses, a rassemblé sa section et l’a menée occuper une position dont il
a organisé la défense avec énergie et sang-froid. »
MESNET, Jean-Marie, Caporal : « A tenu le 22 avril jusqu’au dernier moment avec ses gradés dans les tranchées de la tête de pont pour permettre aux éléments de première ligne de se reformer. S’est fait remarquer pour son courage pendant les trois journées qu’il a passé au canal (22 avril). »
POGI, Achille, Sous-Lieutenant à la 5e
Cie : « Chargé de la défense d’un point d’appui pendant
l’attaque du 27 juin 1916 , a maintenu son peloton sous un bombardement d’une violence inouï, donnant à ses hommes
l’exemple d’un sang-froid et d’un courage au-dessus de tout éloge. »
HOUIS, Eugène, Soldat : « A fait preuve de beaucoup de courage et d’énergie pendant tout le cours de la campagne, s’est particulièrement distingué à Langemarck en franchissant le parapet d’une tranchée pour poursuivre les Allemands. »
HOLTZ, Eugène-Paul, Capitaine
Commandant la 7e Cie : « Excellent officier qui
a fait preuve, en maintes circonstances, d’une bravoure et d’une énergie
remarquables. Blessé une première fois, le 23 mai 1915, est revenu sur le front
dès guérison. Atteint à nouveau d’une grave blessure, le 22 juin 1916, alors
qu’il parcourait la tranchée de première ligne pendant un violent bombardement
n’a consenti à quitter son poste que sur ordre de son chef de cops. Déjà cité à
l’Ordre. »
GRISSEAUX, Jules-Henri,
Soldat à la 7e Cie : « Excellent soldat, très
courageux, s’est particulièrement distingué le 22 novembre 1916, en s’offrant
comme volontaire pour porter un ordre urgent sous un bombardement intense,
quoique ayant été renversé et contusionné par l’éclatement d’un obus. A tenu à
accomplir entièrement sa mission. »
GUTH, Charles, Sous-Lieutenant :
« A la 17 mars 1917, à la tête d’une escouade de fusiliers et de cisailleurs
vigoureusement conduite, contribué largement au succès d’une attaque contre une
solide position allemande. »
ROCABOY,
Jean-François, Soldat à la 7e Cie : « Sur le
front depuis le début de la campagne, a toujours donné l’exemple du courage. Le
22 novembre 1916, étant chef d’un petit poste et faisant fonction de caporal a,
par son calme et son sang-froid, maintenu ses hommes à leur poste, malgré un
bombardement intense et prolongé qui en bouleversait les abords. »
GESTIN, François,
Caporal-fourrier, 11e Cie : « Courageux et
dévoué, volontaire pour les missions périlleuses. Le 23 novembre 1916, étant de
service à la tranchée, lors d’un bombardement intense et prolongé d’obus et
d’engins de tranchée, n’a cessé d’encourager les guetteurs, se dépensant sans
compter et donnant à ses hommes le plus bel exemple de sang-froid. »
PRIBIL, Adolphe,
Lieutenant : « Officier d’une énergie et d’autorité remarquables.
Commandant une compagnie de mitrailleuses, s’est porté rapidement en première
ligne au moment d’une attaque ennemie, le 20 avril 1916, grâce à son coup
d’œil, aux dispositions prises et à sa décision au moment critique, a arrêté
net l’offensive de l’ennemi. Décoré de la Médaille Militaire et cité à l’Ordre
a été blessé grièvement le 1er août 1915. »
BRIAND, Louis,
Sergent à la 2e Cie : « Sur le front depuis le
début de la campagne, s’est maintes fois signalé par son sang-froid et son
sentiment du devoir. Le 22 novembre 1916, étant chef de poste d’observation, y
est resté malgré un très violent bombardement et a donné des renseignements
d’une grande importance pour le commandement. »
BOCHET, Frédéric, Sergent pionner C.H.R. : « Sous-Officier énergique et brave. S’est toujours fait remarquer par son zèle, tant en Belgique que dans le secteur actuel et plus particulièrement en novembre 1916, où dans des conditions périlleuses, il a assuré la pose en avant de nos lignes, d’un long réseau de défenses accessoires. »
BOISMAL, Constant, Sergent à la compagnie Mse : « Sous-Officier énergique et brave. Le 22 juin 1916, au cours d’une attaque ennemie, ayant été blessé par un éclat d’obus, a continué à diriger le tir de sa pièce et n’a consenti à se laisser évacuer que lorsque l’ennemi eut été repoussé. »
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I. – OFFICIERS DU 74e
R.I.T. MORTS POUR LA France
(1914 – 1918) |
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Noms et
prénoms |
grades |
Date de
décès |
Lieu de
décès |
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Allain,
Henri |
Capitaine |
13 dec 1915 |
Boesinghe |
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Bouzat,
François |
Lieutenant |
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Captivité |
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Courtel,
Victor |
Lieutenant |
10 nov 1914 |
Belgique |
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Dufour,
Fabien |
Capitaine |
22 janv
1915 |
Rosendaël |
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Ely, Alfred |
Capitaine |
22 avril 1915 |
Boesinghe |
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Eychenne,
Victor |
Capitaine |
25 mars 1917 |
Compiègne |
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Fraval de
Coatparquet, Arm |
Capitaine |
10 nov 1914 |
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Le Goff,
Paul |
Sous-Lieut. |
22 avril 1915 |
Boesinghe |
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Mironneau,
Baptiste |
Chef de Bon |
13 août 1918 |
Hôp. C.A. 44 |
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Poitrinal,
Arthur |
Capitaine |
27 juil 1918 |
Ferme Froidemont |
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Rocher, Victor |
Sous-Lieut. |
14 juil 1916 |
Ferme d’Attiche |
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Rondaut,
Maurice |
Lieutenant |
13 nov 1914 |
Paris |
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Sonnet,
Ernest |
Sous-Lieut. |
8 fév 1915 |
Boesinghe |
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Jacquemin,
Louis |
Lieutenant |
27 mai 1918 |
Braye en Laonnois |
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Billot,
Henri |
Chef de Bon |
22 avril 1915 |
Pilkem (Belgique) |
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II. – OFFICIERS DU 74e
R.I.T. DISPARUS AU COURS DE LA CAMPAGNE |
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Noms et
prénoms |
grades |
Date de
décès |
Lieu de
décès |
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Chantaud,
Marcel |
Pharm. A.-M. |
27 mai 1918 |
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Izaure,
Henri |
Capitaine |
22 avril 1915 |
Boesinghe |
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Laudragin,
Georges |
Lieutenant |
27 mai 1918 |
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Leclerq,
Gustave |
Sous-Lieut. |
22 avril 1915 |
Boesinghe |
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Videment,
Jules |
Sous-Lieut. |
22 avril 1915 |
Boesinghe |
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