JOURNAL DES MARCHES ET OPERATIONS DU

 

292ème REGIMENT D'INFANTERIE

 

du 12 août 1914 au 11 Juillet 1915

Le régiment sera dissous en juin 1916

 

Recopié par Renée MOR.. Jusqu’au 11 juillet 1915, date de la blessure de son grand-père. Merci à elle

Toutes les photos sont un ajout personnel pour illustrer ce JMO, le texte n’a pas été touché

 

Archives Militaires, Vieux Fort de Vincennes - Référence des archives : dossier 26n741

 

 

SOMMAIRE

1914 : septembre , octobre , novembre , décembre

1915 : janvier , février , mars , avril , mai , juin , juillet ,

1916

 

 

12 AOUT 1914

 

I - EFFECTIF AU JOUR DU DEPART

 

a) OFFICIERS

ETAT MAJOR :

Chef de Corps                         Mr LALANDE                                   Lieutenant Colonel

Officier adjoint                         Mr ROCHASSON                             Capitaine

Officier de détails                                Mr ANDRE                            Lieutenant de Réserve

Officier d'approvisionnement    Mr DILLON                           Lieutenant de Réserve

Officier téléphoniste                 Mr MERAL                            Sous Lieutenant de Réserve

Officier Porte Drapeau             Mr BACHELET                                 Lieutenant de Réserve

Médecin Chef de Service                    Mr MAISONNEUVE             Médecin-Major de 2ème classe

Officier Commandant la 1ère section de mitrailleuse Mr RIOZON       Sous Lieutenant de Réserve

Officier Commandant la 2ème section de mitrailleuse Mr SANSELME           Sous Lieutenant de Réserve

 

 

5ème BATAILLON

 

Commandant de Bataillon Mr PEREIRA

Médecin-Major de 2ème classe JOINAUD

 

            17ème Cie                                                      19ème Cie

            Capitaine DOLIVEUX                                               Capitaine MEUNIER

            Lieutenant RODIER                                        Sous Lieutenant FIGARET

                                                                                  Sous Lieutenant BOURNAUD

 

            18ème Cie                                                      20ème Cie

            Capitaine NEVERRE                                      Capitaine BERNARD

            Lieutenant MACHEBOEUF                           Sous Lieutenant COMPAGNON

            Sous Lieutenant RUBONDY                          Sous Lieutenant MARTEL

 

 

6ème BATAILLON

 

Capitaine CATEL

Médecin Aide-Major LAROCHE

 

            21ème Cie                                                      23ème Cie

            Capitaine MERMET                                       Capitaine GRASSET

            Lieutenant BOSSON                                      Sous Lieutenant SOALHAT

            Sous Lieutenant LASSAGNE                         Sous Lieutenant AVONS

 

            22ème Cie                                                      24ème Cie

            Capitaine DUGAS                                          Capitaine MATHIEU

            Lieutenant FAUCHER                                    Lieutenant PAPON

            Sous Lieutenant DEMARGUES                                  Lieutenant LELONG

 

 

                                                                      

B) HOMMES DE TROUPES

Sous Officiers :                                    149

Caporaux-Fourrier et Caporaux :         211                  2204 HOMMES

 

 

 

II - MISE EN ROUTE SUR LA BASE DE CONCENTRATION

 

Le Régiment est parti en 2 éléments de CLERMONT-FERRAND.

Le 1er élément composé du 5ème Bataillon à l'effectif de :

                       - 15 Officiers

                       -1032 Hommes

                       -29 Chevaux

est parti de CLERMONT-FERRAND le 12 août 1914 à 15 heures 27 par voie ferrée.

Le 2ème élément composé du 6ème Bataillon à l'effectif de :

                       -21 Officiers

                       -1172 Hommes

                       -55 Chevaux

est parti de CLERMONT-FERRAND le 12 août 1914 à 18 heures 07 par voie ferrée.

A la gare régulatrice de GRAY les 2 éléments reçoivent l'ordre de débarquer à la gare de GENEVREUILLE pour aller cantonner à MOLLANS (Haute Saône).

13 AOUT 1914

Arrivée de 1 élément au cantonnement de MOLLANS (Haute Saône) à 16 heures 20.

Arrivée du 2ème élément au cantonnement de MOLLANS (Haute Saône) à 18 heures 10.

Le 292ème fait partie du 1er groupe de Division de Réserve, 63ème Division, 126ème Brigade.

14 AOUT 1914

Le 292ème ne quitte pas MOLLANS. Aucun incident à signaler

15 AOUT 1914

La 63ème Division reçoit l'ordre à 3 heures de se porter vers l'Est sur RONCHAMP et CHAMPAGNEY, ordre de marche 125ème Brigade, 126ème Brigade.

Le 292ème fournit l'arrière garde stationnement en fin de marche ROYE et FROTEY-les-LURE (Haute Saône).

16 AOUT 1914

La 63ème Division fait mouvement en portant sa tête sur VALDOIE par RONCHAMP et CHAMPAGNEY, stationnement en fin de marche du 292ème PLANCHER-BAS (Haute Saône)

17 AOUT 1914                         

La 63ème Division se porte dans la région LARIVIERE-ANGEOT par la route de VALDOIE, OFFEMONT, ROPPE, EGUENIGUE, LA COLLONGE, LARIVIERE.

Stationnement en fin de marche pour le 292ème REPPE, Territoire de Belfort.

18 AOUT 1914

Le 292ème reçoit l'ordre d'être formé à 5 heures en rassemblement articulé dans le bois situé au N du chemin : REPPE-BRECHAUMONT couvert dans les directions NS et E. La journée se passe sans incident. Le Régiment rentre cantonner à REPPE.

19 AOUT 1914

1 - L'ennemi parait s'être retiré à l'Est de la ligne MULHOUSE - ALTKIRCH - FERRETTE.

2 - L'Armée d'Alsace dont fait partie le Régiment continue le 19  sa marche dans la direction de COLMAR, MULHOUSE.

La 63ème Division se porte dans la région de BURNHAUPT-le-HAUT, BERNWILLER, la 126ème Brigade formant colonne de droite.

Itinéraire : TRAUBACH-HAUT, FALCKWILLER, BERNWILLER.

Ordre de marche :  305ème (A.G.) artillerie, 305ème, 292ème, 321ème.

Départ du 292ème : 7 heures 10 dans la lisière E de REPPE.

3 - A 10 heures 30 le Régiment reçoit l'ordre de se former rassemblement articulé à la corne S du FREYWALD  (1500 NE de BERNWILLER).

4 - A 18 heures le régiment reçoit l'ordre de se porter vers la cote 273 et FROENINGEN. Le déploiement commence à 18 heures 45. Un Bataillon (le 5ème) et l'Etat Major du Régiment atteignent FRONINGEN à 23 heures 15 et s'y installent en cantonnement d'alerte. Le 6ème Bataillon relie le 305ème qui attaquait ILLFURTH, avait passé la nuit de même que ce Régiment en bivouac vers la cote 273.

20 AOUT 1914

1 - Le 292ème est en position d'attente à FROENINGEN mis provisoirement à la disposition du Général Commandant la 6ème Division, il reçoit l'ordre d'assurer la liaison avec cette Division à l'aide d'un Bataillon envoyé à ZILLISHEIM. Il se garde en même temps vers ILLFURTH à l'aide de la 2ème Compagnie du 5ème Bataillon.

2 - A 18 heures 30 le Régiment reçoit l'ordre de quitter FROENINGEN et de se diriger vers AMMERZWILLER par SPECHBACH (Bas et Haut) et BERNWILLER. Il arrive à AMMERZWILLER à 23 heures et y cantonne.

21 AOUT 1914

A 12 heures le Régiment reçoit l'ordre de se porter à BURNHAUPT-le-HAUT et de s'établir au de là de ce village face au N en position de rassemblement en poussant un Bataillon sur Pont d'ASPACH.

2 - La Compagnie Divisionnaire du Génie est à 300 mètres E de BURNHAUPT le HAUT, l'artillerie Divisionnaire (2 groupes seulement) au S de BURNHAUPT-le-BAS.

La 125ème Brigade est à l'E de BURNHAUPT-le-BAS. Le 292ème est momentanément à la disposition directe du Général de la 63ème Division dont le poste de Commandement est à BURNHAUPT-le-BAS.

3 - A 18 heures 20 le Régiment reçoit l'ordre de s'établir en cantonnement d'alerte à BURNHAUPT-le-HAUT avec 2 Compagnie au  Pont d'ASPACH fournissant des avant postes face au Nord.

22 AOUT 1914

Le 292ème est maintenu dans ses cantonnements de BURNHAUPT-le-HAUT, Pont d'ASPACH.

Il améliore les travaux d'organisation défensive à proximité de Pont d'ASPACH et de BURNHAUPT-le-HAUT. Aucun incident à signaler.

Le 292ème garde ses cantonnements de la veille.

23 AOUT 1914

La 63ème Division se concentre dans la région TRAUBACH-le-HAUT, GILDWILLER, BRETTEN.

Le 292ème reçoit l'ordre de se porter de BURNHAUPT-le-HAUT à FALKWILLER par BRUNHAUP-le-BAS et la cote 332 (1500 m Est de GILDWILLER)

La 126ème Brigade se trouvera ainsi reconstituée sous les ordres de son Chef.

24 AOUT 1914

A 18 heures le 292ème se porte de FALKWILLER à SOPPE-le-BAS ou il cantonne.

25 AOUT 1914

Le 292ème attend que tout le 7ème Corps soit passé pour quitter SOPPE-le-BAS.

 Il est donc onze heures du matin quand il se met en marche sur GIROMAGNY par la CHAPPELLE- ROUGEMONT (1), les ERRUES et ANJOUTEY .

En cours de route le Régiment apprend que son cantonnement est changé et que son nouveau stationnement est ROUGEGOUTTE. Il arrive dans cette localité à 21 heures.

26 AOUT 1914

Le 292ème reste dans ses cantonnements. Aucun incident à signaler.

27 AOUT 1914

Le Régiment reçoit l'ordre d'embarquer en deux échelons à 20 heures et 22 heures à BELFORT. Le départ s'effectue dans de bonnes conditions.

28 AOUT 1914

Le 292ème passe successivement à BESANCON, DOLE, LES LAUMES, NUITS SOUS RAVIERES ou les Dames de la Croix Rouge se dépensent sans compter pour offrir aux militaires toutes sortes de douceurs. Le Régiment arrive à TONNERRE  à minuit ou un thé est offert à tous les Hommes.

29 AOUT 1914

Le 292ème continue sa route par JOIGNY, SENS, GANNES  ou reste le convoi et débarque à FALOISE.

Le Régiment se dirige par route de FOLLEVILLE et prend formation de combat à quelques centaines de mètres du village, face Nord-Est tandis que la réserve s'établit à ESCLAINVILLERS. A 18 heures le 292ème part pour BRACHES ou il doit cantonner et ou il arrive à 23 heures. il reçoit pour mission de protéger le pont reliant BRACHES à NEUVILLE (2) et de résister jusqu'au bout et de prendre ses positions le lendemain à 4 heures.

30 AOUT 1914

Dès 4 heures le 292ème occupe la croupe 74 face NE et à l'E avec la mission de tenir jusqu'à la fin. A 17 heures l'ennemi ne s'est pas encore montré et le Régiment se dirige par AUBVILLERS, GRIVESNES, COULLEMELLE pour atteindre à 23 heures LE MESNIL SAINT FIRMIN ou il doit cantonner.

31 AOUT 1914

De nombreuses troupes ont pris le cantonnement du 292ème qui repart sur BONVILLERS. Le Régiment arrive à 3 heures à son cantonnement. Il se remet en marche à 6 heures et traverse successivement cote 144 (3 km sud de BONVILLERS) GRAND MESNIL, THIEUX, LE QUESNEL AUBRY, ESSUILES, REMERANGES, pour atteindre à 18 heures LARUE SAINT PIERRE ou il cantonne avec le 238ème, le 305ème et le 321ème.

1er SEPTEMBRE 1914

Le 292ème reste dans ses cantonnements. Aucun incident à signaler.

02 SEPTEMBRE 1914

Le Régiment se rassemble à 7 heures au Sud du village. Il part à 7 heures 30 dans la direction du Sud et traverse successivement LA NEUVILLE (3), la forêt de HEZ, HONDAINVILLE, MOUY, CAUVIGNY pour atteindre PUISEUX (4) ou il cantonne.

03 SEPTEMBRE 1914

Le but essentiel de la journée est d'atteindre le pont de l'ISLE ADAM. Si des patrouilles de cavalerie se montrent à l'arrière garde ou sur les flancs, on ripostera par des feux sans se laisser accrocher.

Le 292ème atteint sans escarmouche le front de l'ISLE ADAM, continue sa marche sur BOUFFEMONT et arrive à EZANVILLE ou il s'établit en bivouac.

04 SEPTEMBRE 1914

A une heure le Régiment reçoit l'ordre d'aller à ECOUEN ou il doit cantonner. A 12 heures le 292ème se remet en marche dans la direction de LE MESNIL-AUBRY et s'arrête au cantonnement de PUISEUX-les-LOUVRES (5)

05 SEPTEMBRE 1914

Le Régiment part à 9 heures sur MOUSSY-le-NEUF, VILLERON, DAMMARTIN, pour atteindre  ROUVRES  ou une partie cantonnera tandis que 5 Compagnies prennent les avant postes de combat de LESSART à CHANTEMERLE.

06 SEPTEMBRE 1914         Bataille de la MArne

Le Régiment s'étant porté à l'attaque en entier le 6ème Bataillon occupait la droite de la ligne,

21ème et 22ème compagnie : en première ligne :

23ème et 24ème compagnie : en réserve

La 22ème compagnie (Capitaine DUGAS) et la 21ème (Lieutenant MERMET) ont été amenées en ordre sans danger jusqu'au pied d'une côte qui les abritaient parfaitement.

A ce moment le Chef de Bataillon s'est occupé de la réserve pour la faire serrer à portée.

Il a aussi appris que ces deux Compagnies trompées par l'engagement du 298ème avaient cru le Bataillon aux prises et s'étaient engagées d'elles-mêmes croyant suivre le mouvement du reste du Bataillon. Le Chef de Bataillon à prescrit alors à la 24ème Compagnie de prolonger la chaîne à droite et il a mis le Bataillon en marche sur PUISIEUX comme il en avait reçu l'ordre en même temps le Chef de Bataillon s'efforçait de se mettre en communication avec la 23ème Compagnie. Une section de Compagnie put être rejointe, une autre commandée par le Sous Lieutenant SOALHAT s'était dirigée directement sur PUISIEUX avec beaucoup de bravoure et d'allant. Le reste de la compagnie sous les ordres de son Commandant (Lieutenant GRASSET) avait pu rejoindre son mouvement à celui d'une Compagnie du 5ème Bataillon.

Pendant 2 jours la 23ème Compagnie (3 sections) a combattu avec beaucoup d'entrain à la suite du 5ème Bataillon et sans grosses pertes. Le Lieutenant GRASSET a été blessé.

Quant à la 24ème Compagnie dans son court engagement elle a subi des pertes cruelles. Le Lieutenant LELONG et deux Hommes ont été tués et un certain nombre de soldat blessé.

Les 3 autres Compagnies réunies sous le Commandement du chef de Bataillon ont poursuivi leur cheminement en évitant autant que possible les pertes sous une pluie d'obus, par une formation souple en progressant par petits bonds rapides et en se couchant aussitôt.

Le Bataillon a pu arriver ainsi en face de PUISIEUX ou il s'est retranché en utilisant les abris formés par les Allemands.

Pendant toute cette canonnade qui a durée 3 heures et la nuit, il n'y a eu que 6 blessés légers. Malheureusement le Capitaine DUGAS Commandant la 22ème Compagnie qui avait parfaitement conduit sa Compagnie à subi en cours de route une blessure à la cuisse qui a obligé de le faire conduire au poste  de secours.

Tués : Lieutenant LELONG,  2 Hommes,

Blessés : Capitaine DUGAS, Lieutenant GRASSET, 12 Hommes.

07 SEPTEMBRE 1914

Conformément à l'ordre du Général de Brigade le Régiment doit tenir sur ses positions coûte que coûte pour permettre malgré le feu terrible de l'artillerie ennemie à notre artillerie de continuer son tir. Le Lieutenant Colonel rejoint le 6ème Bataillon dans ses tranchées.

 Tués : 3  Hommes, blessés : 4 Hommes.

08 SEPTEMBRE 1914

Ordre de la Brigade : le Régiment attaquera l'ennemi dans ses positions de VINCY-MANOEUVRE partant du village de PUISIEUX, 6ème Bataillon en première ligne, 22ème Compagnie en avant garde, 3ème section (Adjudant GUILIANI) en tête de marche à l'ennemi.

A 1200 mètres environ de PUISIEUX la section de tête est accueillie par un feu intense de mousqueterie (6) ayant été repéré par les incendies allumés par les Allemands. Le Chef de Bataillon fait soutenir cette section à gauche par la 4ème section (Lieutenant MOURQUES) et à droite par les 1ère et 2ème section.

Il prescrit en même temps aux 21ème et 23ème Compagnie de prolonger la 22ème à droite face à la ferme MANOEUVRE, et à la 24ème Compagnie à gauche face à VINCY.

Ces mouvements s'exécutent sous un feu d'Infanterie qui s'est étendu sous le feu des mitrailleuses retranchées et sous les feux terrifiants d'une artillerie parfaitement repérée.

En même temps que ces feux fauchent un grand nombre d'Hommes, et fixent sur place un certain nombre d'unités, et de fractions, il est étendu sur le 5ème Bataillon qui n'a pas trouvé de terrain pour son déplacement.

Dès la première heure le Commandant GATAL Chef du 6ème Bataillon est blessé d'une balle au bras droit. Il a pu conserver son commandement et rester à la tête sur la ligne de feu, jusqu'à la fin du combat. Le Sous Lieutenant LASSAGNE est tué, le Lieutenant MERMET reçoit trois blessures graves. Le Lieutenant PAPON est blessé, le Sous Lieutenant SANSELME est blessé, l'Adjudant BAHUET, le Sergent Major PELISSIER et autres sous officiers (PERRIER, SALON etc...) sont tués ou blessés ainsi qu'un nombre considérable de Soldats.

Cependant au 5ème Bataillon la situation s'aggrave de suite le Commandant Pereira est tué, le Lieutenant Colonel est blessé grièvement, le Sous Lieutenant MARTEL et l'Adjudant BENNET étaient tués au cours du déploiement de ce Bataillon nombre d'Hommes tombaient.

Les feux de l'Infanterie et de l'Artillerie étaient si intenses qu'ils ne permettaient pas à ce Bataillon de dépasser ses premières positions de déploiement. Le 6ème Bataillon ne pouvait donc être soutenu et devait se maintenir avec ses seules ressources. Il était soutenu par les feux de l'Artillerie Divisionnaire à droite par l'attaque du 305ème et à gauche par le 321ème. Il pouvait utiliser ses feux et celui de ses mitrailleuses jusqu'à ce qu'il fussent mis hors de combat. L'action a durée ainsi jusqu'à la fin du jour alors l'ennemi se met nettement en retraite abandonne sa position de VINCY-MANOEUVRE. Le chef de Bataillon GATEL, blessé ayant pris le Commandement du Régiment ou plus exactement celui de son Bataillon, qu'il n'avait pas quitté durant la journée, et ayant décidé de rallier les débris de son Bataillon et de tenir la nuit sur ses positions, mais devant le petit nombre de gradés et d'hommes valides, très impressionnés par la vue de leurs camarades tués ou blessés et ayant reconnu la nécessité de reformer son Bataillon en arrière à BREGY et prendre toutes ses dispositions pour faire recueillir les blessés. Il rassemble ainsi la majorité de ses valides et les blessés susceptibles de marcher il les conduit à BREGY et après entente avec le corps médical, les voitures d'ambulance partaient avec les Docteurs DE MARTEL, LAROCHE, les Officiers comptables DILLON et ANDRE et ramenaient le plus grand nombre de blessés restés sur le champ de bataille. Plusieurs de ces blessés devaient être déposés au village de PUISIEUX.

Quelques oubliés étaient cachés dans les champs de luzerne et de betteraves et n'ont été recueillies que le lendemain et soignés avec un dévouement inlassable par le Docteur DE MARTEL et son personnel.

Tués : Mrs les S/Lieutenant MARTEL et LASSAGNE, 54 Hommes,

 Blessés : Mr le Lieutenant Colonel LALANDE, Mr les Capitaine PROCHASSON ET BERNARD, Mrs les Lieutenants MEUNIER, MERMET, PAPON, Mrs les Sous Lieutenant BOURNAUD, GIGARET, COMPAGNON, DE MOURGUES et SANSELME,  649 Hommes.      

09 SEPTEMBRE 1914

Le Régiment en réserve établi dans le ravin de la MOUETTE au Sud, en arrière de la ligne BREGY-DOUY soutenait l'artillerie ; à la nuit le Régiment reformé s'établissait en réserve générale de la Division au Sud de BREGY et près du quartier général.

10 SEPTEMBRE 1914

Le Régiment se mettait en marche dans l'ensemble de la Division pour bivouaquer à VILLERS SAINT GENEST.

11 SEPTEMBRE 1914

Il quittait son bivouac dans l'ensemble de la Division pour marcher à la poursuite de l'ennemi, et il cantonnait le soir à VILLERS COTTERETS, fournissant une garde spéciale à l'orée du bois du Sud de cette ville.

12 SEPTEMBRE 1914

Continuation de la poursuite. Le Régiment en réserve traverse l'Aisne au pont au Sud de FONTENOY.

13 SEPTEMBRE 1914

Le Régiment reçoit l'ordre de pousser au Nord sur NOUVRON et d'attaquer la cote 140, le 5ème Bataillon avant garde. La cote 140 est atteinte, le 5ème Bataillon déployé sur ses positions face aux retranchements allemands, le 6ème Bataillon en réserve.

Au commencement des tirs d'Infanterie le régiment a la supériorité ; il est avisé que le 305ème prendra la tête dans la marche sur NOUVRON, le Régiment est pris d'écharpe par l'artillerie allemande qui lui abat un certain nombre d'hommes et porte le trouble dans tout le Régiment.

Le mouvement en avant est enrayé ; le 305ème se forme à gauche, notre artillerie n'ayant pas pu prendre le dessus, l'Infanterie n'a pu commencer son attaque générale annoncée ; nous sommes contre-attaqués, mais nous parvenons aidés du 305ème à repousser cette contre attaque.

Elle nous a coûté des pertes cruelles ; de nombreux Officiers sont tués ou blessés ainsi qu'un grand nombre d'Hommes et de Sous-Officiers.

Le Chef de Bataillon GATEL commandant provisoirement le Régiment reçoit un éclat dans l'oeil gauche.

Tués : Mr le Capitaine NEVERRE, Mrs les Lieutenant RODDIER, BOSSON, MEUNIER, Mrs les Sous Lieutenants HAVON et DUDONDY, Blessés : Mr le Commandant GATEL, Tués : 29 Hommes, blessés : 90 Hommes.

14 SEPTEMBRE 1914

Le 292ème reçoit dès le matin l'ordre d'organiser la défense de FONTENOY. Il reçoit le détachement de renfort commandé par le Capitaine DOSSON (renfort comprenant 2 Officiers et 248 Hommes)

Blessé :  Mr le Lieutenant DILLON.

15 SEPTEMBRE 1914

Le Régiment est réorganisé et les Officiers répartis dans les Compagnies. Le Régiment reçoit le Commandant STIEGLITZ de l'Armée Coloniale, nommé en remplacement du Commandant PEREIRA du 5ème Bataillon.

Le Régiment renforce ses positions de défense à FONTENOY. Le bombardement reprend avec intensité. Arrivée d'un détachement de 200 Hommes commandés par le Sous Lieutenant RONGIER. On ne peut procéder à la répartition dans les Compagnies pour éviter un rassemblement dangereux.

Ce détachement est placé sur la ligne de défense du Parc. Le bombardement a causé des pertes cruelles :

Tués : Mr le Sous Lieutenant RONGIER, 12 Hommes,

 Blessés : 15 Hommes.

16 SEPTEMBRE 1914

Par suite du repli de la 111ème Brigade le Régiment devient première ligne de défense face à l'Est et au Sud. Les retranchements sont complétés en conséquence. Des patrouilles sont envoyées dans la direction de l'ennemi, elles reconnaissent et occupent la ferme CHATILLON et des "COQUETEAUX" dans la direction d'OSLY.

L'ordre du Général de Division est :

d'assurer la défense de FONTENOY et de flanquer la droite de la Division ; mais en même temps d'agir en défense offensive et d'explorer vigoureusement le terrain dans la direction de l'ennemi Est et Sud-Est.

Les patrouilles envoyées sur la ferme CHATILLON sont arrêtées par le Chef de Bataillon du 352ème placé à notre gauche, afin de ne pas gêner le tir de ce Bataillon en bonne position.

Le Général Commandant la 126ème Brigade averti, prescrit au 352ème d'assurer lui même l'occupation de la ferme et du moulin de CHATILLON.

Vers 11 heures arrive une Compagnie du 304ème de réserve placée maintenant au 292.

Cette Compagnie est aussitôt terrée dans des caves ou des bâtiments de sûreté. Elle forme une réserve arrière de la droite de notre ligne.

La Compagnie du 104 ème Territorial annoncée comme devant être placée dans les mêmes conditions au 292 ème n'a pas parue dans la journée. Elle a été maintenue par les soins de la Division à l'abri des vues de l'ennemi dans un bois vers le Sud de LE PORT . Cette Compagnie n'a pu se mettre en relation avec le 292ème qu'à la nuit close au moment du ravitaillement dont elle a profité.

L'artillerie allemande a continué le bombardement sur le village de FONTENOY et particulièrement sur la ferme LA TOUR qui a été incendiée.

Les troupes ont évacué la ferme et ont été placées dans les tranchées qui ont été complétées et prolongées. Ravitaillement à la nuit. Vers minuit le bombardement a recommencé jusque vers 1 heure.

Blessés : 3 Hommes.

17 SEPTEMBRE 1914

Le Régiment reste sur ses positions et améliore ses retranchements, il conserve le contact avec l'ennemi uni par des patrouilles, dont l'une envoyée par la 21ème Compagnie sur le moulin et la ferme CHATILLON a eu 2 morts et 3 blessés.

Le soir, vers 20 heures, attaque de nuit par l'ennemi. Les obus et le feu de mousqueterie pleuvaient sur la ferme et sur les lignes de défense. Les Compagnies se sont toutes bien comportées dans les retranchements. Vers 22 heures l'attaque cessait. Tués : 3 Hommes, blessés : 7 Hommes.

18 SEPTEMBRE 1914

Relèvement par les 19 et 20 ème Compagnies du 352ème dans ses retranchements à la lisière Nord. L'opération est terminée au petit jour.

Emplacement des Compagnies :

1°) Lisière Nord : 19, 20ème Compagnies

2°) au cimetière : 22ème Compagnie

3°) Au Nord du Chemin qui va de FONTENOY au moulin CHATILLON : 23ème Compagnie

4°) Au Sud de ce chemin : 21ème Compagnie

5°) Ferme LA TOUR : C.H.R.

6°) Tranchée Sud de la ferme : 24 ème Compagnie

7°) Au parc du château : la réserve de la 126ème Brigade, commandant STIEGLITZ, comprenant 17, 18ème Compagnies et la Compagnie du 304. Blessés :  4  Hommes.

 

19 SEPTEMBRE 1914

Rien à signaler. Pas de perte.

20 SEPTEMBRE 1914

A 4 heures les allemands attaquent par le fusil et le canon. La ferme LA TOUR est fortement canonnée.

L'attaque de l'Infanterie allemande se précise contre le 305ème, lisière Nord. Des Hommes de ce Régiment sont refoulés et se répandent dans nos lignes.

Nous les forçons à rejoindre la ligne de feu. Les Compagnies du Régiment restent calmes sur leurs positions les 19 et 20ème Compagnies ont fort à faire, mais elles tiennent bon. La réserve de la Brigade est appelée par le Général au parc du château FIRINO.

A 11 heures les pertes étaient de 3 tués et 5 blessés. La défense se continue acharnée, les efforts individuels, ceux des fractions, des unités du Bataillon se coordonnent dans l'ensemble du Régiment et permettent par leur unité comme par leur force de briser quatre assauts des Allemands. Les mitrailleuses font rage et l'artillerie de Corps établie à MONTAIGUT balaie nos champs de tir.

Le Parc dégarni de troupes est le dernier objectif des Allemand, mais la 22ème Compagnie appelée, arrive juste à point, entraînée par son Chef, le brave Lieutenant FAUCHER. Cette Compagnie court aux créneaux et brise net le dernier assaut des allemands que balayent ensuite nos mitrailleuses et l'artillerie. L'infanterie allemande a subi de grandes pertes et est réduite à se terrer. A la faveur de la nuit elle abandonne le terrain pour se replier vers la cote 112. En somme le combat commence à 4 heures du matin et mené avec la plus grande intensité à durer tout le jour jusqu'à la nuit sans qu'il y ait eu à relever la moindre défaillance parmi nos troupes ; au contraire tous Gradés et Soldats ont fait assaut de bravoure, de fermeté et de courage. Toutes unités, à commencer par le C.H.R. ont fait le meilleur usage de leur tir dans les créneaux ou leurs tranchées mais il est de toute justice de reconnaître que la 24ème Compagnie (Capitaine MATHIEU et Sous Lieutenant CASTELLA) a eu la plus large part dans les dangers de la défense.

Les tranchées situées à notre aile droite ont toujours été le but principal de l'ennemi cherchant à nous tourner par la rivière. Malgré des pertes cruelles, cette Compagnie si vaillament entraînée à toujours tenu tête en dirigeant sur l'assaillant un feu des plus meurtrier.

Au cours de l'attaque, le brave Lieutenant TRIOZON Commandant la 1ère section de Mitrailleuse et son Sergent FAUGERES ont été tués tous les deux par le même éclat d'obus pendant le tir de leur mitrailleuse.

Tués : Mr le Lieutenant TRIOZON, 36 Hommes, blessés :  71 Hommes.

21 SEPTEMBRE 1914

Après l'insuccès des attaques allemandes, et le repli de leur infanterie, la nuit et la matinée ont été calmes.

Vers 6 heures les obusiers allemands s'acharnent à démolir et incendier tout ce qui reste de la ferme LA TOUR, clouant les défenseurs sur place. Ces obus incendient les bâtiments occupés par les blessés.

Le Docteur DE MARTELLE DE JANVILLE, aidé de son Personnel et de quelques Hommes de bonne volonté arrache avec une extrême rapidité tous les blessés aux flammes.

En attendant d'être dirigés sur le village, ils sont placés dans les caves de la ferme.

Vers 14 heures la ferme est devenue intenable, elle doit être évacuée sous le bombardement qui continue. La C.H.R. et la 24ème Cie sont repliées sur le parc du Château des MARDANÇONS, la 21ème et la 23ème se replient à la nuit pour éviter d'être repérées ; un peu auparavant la 17ème quitte le parc pour rejoindre son Bataillon au cimetière.

La ligne de défense est modifiée à la suite du bombardement et de l'incendie de la ferme LA TOUR :

1°) à gauche aux anciens retranchements du 352, les 18, 19, et 20ème Compagnies (Commandant STIEGLITZ), la 17ème Compagnie au cimetière,

2°) au centre la 24ème Compagnie chargée de relier le cimetière au Parc des MARDANCONS,

3°) à la droite (Parc des MARDANCONS) les 21, 22 et 23ème Compagnies,

La Compagnie du 304 reste en réserve au parc du château  Ouest du village.

Toute la journée le bombardement continu sans discontinuer sur le parc et le village

Tués :  3 Hommes, blessés : 14 Hommes.

22 SEPTEMBRE 1914

Rien de modifié dans la ligne de défense.

Des patrouilles sont envoyées tous les jours dans les direction : cote 112, ferme et moulin de CHATILLON, OSLY, avec ordre de maintenir le contact avec l'armée allemande.

Rien à signaler de particulier. Les batteries allemandes continuent à bombarder le parc de MARDANCONS, celui du château Ouest et achèvent de bombarder le village.

23 SEPTEMBRE 1914

Mêmes dispositions, le bombardement des allemands se ralentit. Reconstitution de la 1ère section des mitrailleurs et mise à l'étude de la reconstitution de la 2ème.

Blessés : 6 Hommes.

24 SEPTEMBRE 1914

Le Général Commandant la 63ème Division nomme à titre temporaire Sous Lieutenant dans l'Armée active Mr GIULIANI Paul en remplacement du Mr RUDONDY Sous Lieutenant tué. Cette nomination date du 19 septembre. Mr le Sous Lieutenant GUILIANI sera rayé dès ce jour de la 22ème Compagnie et porté au contrôle de la 20ème Compagnie dont il garde le commandement.

Blessés : 6 Hommes.

25 SEPTEMBRE 1914

Le Régiment reçoit des renforts :

1°) 273 Hommes du 48ème dont 1 Adjudant, ils sont répartis dans le 6ème Bataillon

2°) 250 Hommes du 71ème dont 1 Officier de réserve, ils sont répartis dans le 5ème Bataillon.

Reconstitution des Compagnies par ordre du Lieutenant Colonel Commandant la 126ème Brigade.

La Compagnie du 304 est ramenée au Parc des MARDANCONS et remplacée au château FIRINO par la 21ème Compagnie.

Mr le Capitaine DANSSON, Officier en retraite est obligé de se faire évacuer en raison de son état de santé précaire.

26 SEPTEMBRE 1914

En raison du renforcement des effectifs la ligne de défense est renforcée :

1°) Amélioration des tranchées

2°) La 24ème Compagnie occupe les anciennes tranchées de la 23ème et les ruines de la ferme LA TOUR qui deviennent une avancée de la ligne de défense.

3°) Le 304 prolonge jusqu'à la rivière les tranchées de la 23ème Compagnie, ou elle place une de ses sections momentanément et aux ordres du Commandant de la 23ème Compagnie, le Commandant STIEGLITZ, prend le commandement du 305, et est remplacé par le Lieutenant BACHELET.

Le 304 est fusionné dans le 292, il est réparti de manière à égaliser l'effectif des Compagnies.

Le Sous Lieutenant CASTELLA et le Sous Lieutenant MENAGER (venu du 304) passent au 216ème et rejoignent leurs nouveaux Corps. L'Adjudant LECOUTURIER du 304 est nommé Porte Drapeau et commandant de la C.H.R.

Les divers mouvements de troupe se font à la tombée du jour pour ne pas éveiller l'attention de l'ennemi.

27 SEPTEMBRE 1914

Rien de particulier. Continuation du travail dans les tranchées.

28 SEPTEMBRE 1914

La C.H.R. rend les derniers devoirs aux restes calcinés du Lieutenant TRIOZON, du Sergent mitrailleur et des deux autres Militaires.

29 SEPTEMBRE 1914

Le Régiment reçoit 100 Territoriaux du 97ème ; ils sont incorporés dans le Régiment ainsi qu'un Adjudant et deux Sergents venus de la Garde Républicaine.

Disparu : 1 Homme.

30 SEPTEMBRE 1914

Le Régiment reçoit 161 Territoriaux du 99ème, ils sont incorporés dans le Régiment;

Blessé : 1 Homme.

1er OCTOBRE 1914

Par ordre de la Division le Régiment envoie deux reconnaissances d'une 1/2 Compagnie chacune, la 1ère : 22ème Compagnie, Commandant Lieutenant FAUCHER, a mission d'explorer la ferme et le moulin CHATILLON et les bois à l'Ouest d'OSLY et de se rendre compte de la force des défenseurs de la cote 112 et de l'importance de leurs retranchements.

La seconde fournie par la 18ème Compagnie, Sous Lieutenant MERAL doit explorer la position ennemie au Nord-Est de la cote 140 en jetant des vues sur la cote 112.

Ces reconnaissances ont permis de préciser les renseignements demandés

Tué :  1 Homme, blessés :  4 Hommes.

2 OCTOBRE 1914

Le Régiment se tient prêt à envoyer une reconnaissance d'un Bataillon sur la cote 112. En raison du brouillard cette reconnaissance n'a pas lieu.

Blessés :  7 Hommes.

3 OCTOBRE 1914

Mr le Capitaine MATHIEU est nommé Chef de Bataillon à titre temporaire au 305. Il quitte le Régiment ce jour à 4 heures et Mr le Commandant STIEGLITZ de l'Armée Coloniale revient au Régiment et reprend le 5ème Bataillon.

Mr le Lieutenant BACHELET rentre à la C.H.R. et est chargé des mitrailleuses.

Mr le Lieutenant FAUCHER prend le Commandement provisoire du 6ème Bataillon et le Sous Lieutenant ABRIAL passe à la 22ème Compagnie pour exercer le Commandement.

La 63ème Division tente un mouvement sur la cote 140, NOUVRON et JEANDRICOURT. La 125ème Brigade dirige le mouvement appuyé sur la droite par les troupes disponibles de la 126ème Brigade.

Dispositif du Régiment :

En première ligne 4 Compagnies, en soutien les 17 et 21ème faisant liaison avec le 321ème, en réserve les 22è et 23ème Compagnies dans leurs emplacements habituels au Parc des MARDANCONS sous le commandement du Lieutenant FAUCHER.

Poste de combat du Chef de Bataillon Commandant provisoirement le Régiment, près des Compagnies de soutien.

Poste de combat du Commandement du 5ème Bataillon au centre des retranchements de ses Compagnies.

Duel d'artillerie, la cote 130 fait pleuvoir des obus sur le parc des MARDANCONS. L'artillerie allemande placée entre NOUVRON et CUISY arrose notre terrain.

La 21ème Compagnie a subi des pertes pendant son déploiement et sa marche en avant pour se relier au 321ème.

L'action démonstrative de la 63ème Division s'arrête à la nuit, le feu des allemands s'arrête à la même heure.

Blessés : 13 Hommes.

4 OCTOBRE 1914

Mr le Médecin Aide Major DE MARTEL DE JANVILLE en se rendant sur la ligne de feu pour y soigner des blessés a été blessé lui même d'un éclat d'obus à la cuisse, il a continué malgré sa blessure de soigner les blessés de son Bataillon et n'a consenti à entrer à l'ambulance que lorsque tous ses blessés furent soignés.

5 OCTOBRE 1914

Ordres pour la relève exécutée dans la nuit du 5 au 6.

Relève faite, la 1ère ligne comprend les 17, 21,22 et 23ème Compagnies en soutien du 321ème Régiment, la 19ème à l'arrière.

Défense de la Plaine ; à la ferme LA TOUR la 24ème, au parc des MARDANCONS les 18 et 20ème Compagnies.

Mr le Commandant GATEL est nommé Lieutenant Colonel à titre temporaire et au Commandement du 292ème.

6 OCTOBRE 1914

Rien de saillant. Tracé d'une nouvelle tranchée allant de la cote 140 au petit bois en face de la ferme LAROCHE.

7 OCTOBRE 1914

Reconstitution des deux sections de mitrailleuses.

8 OCTOBRE 1914

Mouvement en avant de la 125ème Brigade appuyée

Attaque des tranchées allemandes par les 17ème et 21ème Compagnies. On désigne huit grenadiers par Compagnie qui recevront l'instruction du lancement des grenades concurremment avec les Sapeurs.

Tué : 1 Homme, blessés : 4 Hommes.

9 OCTOBRE 1914

La 1ère ligne du 292ème se trouve en ce moment à environ 150 mètres des fils de fer ennemis, soit environ 200 mètre des tranchées allemandes, du moins en face de la 20ème Compagnie (Compagnie de droite de l'attaque).

Le Régiment se trouve exactement à hauteur du 321ème qui ne continue pas sa progression. Le 292ème en fait de même ; la 22ème Compagnie porte sa gauche à hauteur de la 21ème Compagnie et la 20ème occupe les tranchées quittées par les éléments de 1ère ligne des 17 et 22ème Compagnies.

La réserve qui se trouve au Parc des MARDANCONS est reconstituée à 2 Compagnies.

Rien de particulier à signaler vers la droite de la ligne de défense, région de l'Aisne.

La 19ème Compagnie qui était soutien du 321ème revenant au Régiment, le 292ème à :

1°) en première ligne 4 Compagnies,

2°) en soutien de 1ère ligne dans les anciennes tranchées, 2 Compagnies,

3°) en réserve au Parc MARDANCONS : 2 Compagnies.

Tués : 4 Hommes, blessés : 12 Hommes.

10 OCTOBRE 1914

Mr le Capitaine DUGAS entre au Régiment et prend à cette date le Commandement du 6ème Bataillon.

Mr le Capitaine WEYL ancien Lieutenant de l'Armée active démissionnaire est affecté au 292ème et prend le Commandement de la 17ème Compagnie.

Mr le Commandant STIEGLITZ est légèrement blessé à la main droite d'un éclat d'obus et son Adjudant de Bataillon RABANY reçoit à ses côtés 10 éclats et est évacué.

Blessés : Mr le Commandant STIEGLITZ, 2 Hommes.

11 OCTOBRE 1914

Les Sous Lieutenant MERAL et SOALHAT sont nommés Lieutenant à la date du 10 octobre.

Rien de saillant

12 OCTOBRE 1914

Un ordre de l'Armée recommande de faire le plus de prisonniers possible ; des médailles militaires seront attribuées aux Militaires qui se seront signalés par leur bravoure et leur sang-froid et auront réussi dans leurs reconnaissances, leurs patrouilles et leurs embuscades tendues à ramener des prisonniers.

Rien de saillant. Tué : 1 Homme, blessé : 1 Hommes.

 

13 OCTOBRE 1914

Rien de saillant. Tués : 2 Hommes, blessés : 3 Hommes.

14 OCTOBRE 1914

Rien de saillant. Tués : 4 hommes, blessés : 6 Hommes.

15 OCTOBRE 1914

Rien de saillant. Tué : 1 Homme.

16 OCTOBRE 1914

Le Médecin Major de 2ème classe de CLERAMBAULT en sous ordre à l'ambulance n°1 en fonctionnement à FONTENOY passe en qualité de Chef de Service au 292ème ; le Médecin Major de 2ème classe LAROCHE du 292ème passe au 6ème Bataillon en remplacement du Médecin Aide Major de 2ème Classe DE MARTEL évacué sur l'arrière.

Le Médecin auxiliaire LEVY du 6ème Bataillon passe à l'ambulance n°1 en remplacement numérique du Médecin Major de 2ème classe DE CLERAMBAULT.

17 OCTOBRE 1914

Rien de saillant Blessé :  Mr le Lieutenant GIULIANI, 1 Homme. 

18 OCTOBRE 1914

Mr le Lieutenant GIULIANI meurt des suites de ses blessures. Tous les Officiers disponibles et une délégation des 20 et 21ème Compagnies assistent à ses funérailles qui sont très imposantes dans leur simplicité.

Mr le Lieutenant Colonel GATEL prononce sur sa fosse une allocution émue.

19 OCTOBRE 1914

Rien de saillant Blessé : 1 Homme.

20 OCTOBRE 1914

Sont cités à l'ordre du Corps d'Armée Caporal FONTEIX et Soldat PORTAL "ont fait preuve du plus grand courage et d'une intelligente activité pour mettre leur pièce en batterie et infliger des pertes sérieuses à l'ennemi au combat du 8 septembre, ils ont été blessés pendant le tir"

Soldat PEYNELAND "s'est distingué le 13 septembre à une contre attaque pendant la nuit, blessé légèrement à continué à combattre".

Caporal DELABRE et Soldat MIOLANE " se sont signalés dans tous les combats par une bravoure et un dévouement inlassable pour aller recueillir les blessés sur la ligne de feu, passant à la suite de ces combats leurs nuits à assister les blessés et les mourants".

Soldat DAVIGNON "agent de liaison s'est signalé par sa bravoure et son courage en portant les ordres de son Chef de Bataillon aux unités les plus chaudement engagées aux combats des 6, 7 et 8 septembre".

21 OCTOBRE 1914

La 22ème Compagnie achève l'organisation de la tranchée en se servant comme boyaux de communication des parties qui n'ont pas de champs de tir.

La 24ème Compagnie termine la tranchée de la section extrême de manière à aboutir aux tranchées du 305ème.

Les 3 Compagnies de 1ère ligne approfondissent les boyaux encore insuffisants et organisent solidement les créneaux.

La 21ème Compagnie participe aux travaux du Génie et parachève la tranchée que le Génie n'a pas eu le temps de terminer.

Après l'organisation du centre de résistance C ; le Génie construit des tranchées en avant des maisons qui servent de poste à la 19ème compagnie sur la route de FONTENOY à OSLY.

Mr le Capitaine DUGAS est nommé Chef de Bataillon à titre temporaire et pour la duré de la guerre à dater du 12 octobre.

22 OCTOBRE 1914

Mr le Lieutenant DILLON évacué le 14 septembre pour blessure à rejoint le Régiment le 21 octobre.

La 23ème Compagnie cantonnée dans le village établit son poste de discipline à la Mairie ; elle est chargée de faire les patrouilles nécessaires.

23 OCTOBRE 1914

Rien de saillant.

24 OCTOBRE 1914

Le Sous Lieutenant FIGARET est promu au grade de Lieutenant à la date du 22 octobre.

25 OCTOBRE 1914

Rien de saillant.

26 OCTOBRE 1914

Le Génie a fait sauter à 22 heures le pan de mur situé vers la cote 140. Le Régiment travaille à l'amélioration des tranchées. Blessés : 3 Hommes.

27 OCTOBRE 1914

Le village de FONTENOY et la crête subissent un vif bombardement qui nous cause quelques pertes. Le soir vive tiraillerie allemande sur la crête et la cote 112.

Nous n'y répondons pas et le silence se rétablit.

Tués :  8 Hommes, blessés : 10 Hommes.

28 OCTOBRE 1914

Rien de saillant. Blessé : 1 Homme

29 OCTOBRE 1914

Mr le Capitaine BERNARD évacué pour blessure rejoint le Régiment et prend le Commandement de la 24ème Compagnie.

Les allemands tentent une légère contre attaque sans résultat, violente canonnade accompagnée de mousqueterie et de feux nourris de mitrailleuses. Tués : 5 Hommes, blessés : 17 Hommes.

30 OCTOBRE 1914

Conformément à l'ordre d'opération n°196 DU 7ème Corps d'Armée la 63ème Division va se porter à l'attaque des positions ennemies ; le 292ème a pour objectif le boqueteau Est de la croupe NE de la cote 140 prenant en flanc les défenseurs opposés à l'attaque principale.

Le Régiment continue à tenir les lisières E de FONTENOY, il dispose sur l'attaque secondaire d'une section de la Compagnie de Génie 13/13.

Disposition du Régiment :

1°) Secteur actif : 3 Compagnies (20, 19 et 18ème) en fonction par la 20ème avec le 305. Le Chef de Bataillon STIEGLITZ Commandant conformément à l'ordre Général du 30 octobre n°101 le 5ème Bataillon avec les 3 compagnies ci-dessus à l'ordre d'appuyer le mouvement du 305. Objectif boqueteau E de la croupe NE de la cote 140 prenant en flanc les défenseurs opposés à l'attaque principale.

2°) Secteur passif :

3 Compagnies (17ème au centre de résistance C, 21ème Compagnie à la ferme LA TOUR et aux tranchées à l'Est et au Nord de cette ferme, 22ème de la ferme LA TOUR à l'Aisne, le Chef de Bataillon DUGAS Commandant.

3°) réserve  2 Compagnies (23 et 24) au Parc des MARDANCONS.

Evacuation du mouvement en avant.

La 20ème Compagnie a progressé d'environ 100 mètres et est à 150 mètres environ de l'ennemi, comme le 305 qui a du revenir à sa tranchée.

La 19ème Compagnie a progressé d'environ 120 mètres.

La 18ème Compagnie a gagné de 120 mètres environ.

On creuse des tranchées.

Pertes : tués : Mr le Sous Lieutenant CADOT, 4 Hommes, blessés : 15 Hommes.

31 OCTOBRE 1914

Les 20, 19 et 18ème continuent à se retrancher sur place et tiennent toute la nuit du 30 au 31 malgré le feu de mousqueterie et des mitrailleurs allemands. Mais au matin des obus envoyés avec précision font de grands ravages dans les rangs surtout parmi les gradés. Vers 8 heures la canonnade redouble, accompagnée de feux nourris de mousquetterie et de mitrailleuses, et les 19èm et 18ème qui s'étaient avancées la veille jusqu'aux réseaux de fil de fer ne peuvent plus tenir sur place et doivent se retirer avec de grandes pertes.

En résistant le Lieutenant FIGARET Commandant la 19ème Compagnie tombe mortellement blessé, ainsi que le brave Lieutenant SABRAN, du Génie qui le remplace volontairement. Le Lieutenant MERAL Commandant la 18ème Compagnie est renversé par un éclat d'obus à la tête, le Lieutenant Colonel GATEL se rend à la crête pour prendre le Commandement de la défense pendant que les obus font rage.

La 23ème est envoyée en renfort au Centre de résistance C, près de la 17ème placée à ce point, pour boucher le trou créé par le repli de la 18ème Compagnie. A ce moment, les Compagnies sont solidement retranchées dans leurs positions de la veille et leurs feux nourris de mousquetterie secondés par notre Artillerie, ne tardent pas à réduire au silence la mousquetterie et l' artillerie allemandes. La contre-attaque est repoussée. A midi 2 Compagnies du 238 sont mises à la disposition du Régiment au Parc des MARDANCONS. La journée se passe sans autre incident que quelques salves d'artillerie qui causent peu de pertes.

A 20 heures une Compagnie du 238ème vient se placer à la falaise en soutien.

Tués : Mr le Lieutenant FIGARD, 58 Hommes, blessés : 102 Hommes, disparus : Mr le Lieutenant MERAL, 190 Hommes.           

1er NOVEMBRE 1914

Aucun changement à signaler, les Compagnies du secteur actif ont continuées à se retrancher solidement.

2 NOVEMBRE 1914

Les communications en arrière de la 18ème sont réparées ; l'aile gauche de la 19ème et la droite de la 18ème sont renforcées. La 17ème prépare quelques bons abris. Les éléments de tranchées sont reliés de façon à battre le terrain en pente qui est en avant.

L'ancienne tranchée de la 18ème est réparée pour servir de deuxième ligne le cas échéant.

Blessés : 2 Hommes

3 NOVEMBRE 1914

L'Adjudant LECORNE de la 23ème Compagnie prend le Commandement de la 18ème Compagnie.

4 NOVEMBRE 1914

Rien de saillant.  Pas de pertes.

5 NOVEMBRE 1914

Rien de saillant, sauf une salve d'artillerie sur le village de FONTENOY dont les effets occasionnent dans la cuisine de la 23ème : 4 morts Tués : 4 Hommes

6 NOVEMBRE 1914

Une nouvelle salve d'artillerie est dirigée sur le village FONTENOY. Le Régiment subit de ce fait 3 pertes.

Le 292ème ayant pour le moment un rôle purement défensif, chaque Bataillon est affecté à un secteur différent, toujours le même, avec 2 Compagnies en ligne et 2 Compagnies en réserve, ainsi réparties :

le 5ème Bataillon :       1 Cie à la ferme LA TOUR

                                   1 Cie dans les tranchées allant jusqu'à l'Aisne

                                   1 Cie au repos au Par des MARDANCONS

                                   1 Cie à FONTENOY

 

le 6ème Bataillon :       1 Cie au centre de résistance C

                                   1 Cie dans les tranchées établies entre le 305 et le Centre C

                                   1 Cie dans les abris se trouvant en arrière du centre C

                                   1 Cie dans FONTENOY

 

Pertes : tués : 2 Hommes, blessé : 1 Homme.             

7 NOVEMBRE 1914         

Rien de saillant. Blessé : 1 Homme.

8 NOVEMBRE 1914

Mr le Lieutenant JEAN-DIT-GLANDY du 305 est détaché au 292ème et affecté à la 18ème Compagnie dont il prend le Commandement. Mr EYSSERIE, Médecin-Aide-Major de 2ème classe de l'ambulance n°1 passe au 292.

Pertes : tué : 1 Homme, blessé : 1 Homme.

9 NOVEMBRE 1914

Le Général VAUTIER Commandant le 7ème Corps d'Armée accompagné du Général LOMBARD Commandant la 63ème Division de réserve et du Colonel ANDLAUER Commandant la 126ème Brigade, visite tout le front du secteur actif du 292, et se déclare très satisfait de son inspection.

10 NOVEMBRE 1914

Rien de saillant Blessé : 4 Hommes

11 NOVEMBRE 1914

Le Régiment se prépare à l'attaque à exécuter le 12 novembre et qui a pour objet de s'emparer du plateau de NOUVRON et si possible de la Hauteur 150. La 6ème Armée toute entière doit participer à cette attaque.

A 21 heures le Lieutenant Colonel GATEL se rend au poste de Commandement de la crête, et le Commandant du 6ème Bataillon se rend à la 1ère ligne.

A 22 heures, les allemands dont l'attention a été attirée par nos préparatifs lancent sur toute la ligne de la 63ème Division des fusées, des obus éclairant, en même temps qu'ils éclairent la crête avec de nombreux projecteurs. Les tirailleries ennemies deviennent en même temps très nourries , les mitrailleuses entrent en action et quelques shrapnells tombent sur nos tranchées.

A 23 heures notre artillerie riposte, et ne tarde pas à réduire au silence les feux de mousquetterie et d'artillerie allemandes.

12 NOVEMBRE 1914

Notre artillerie continue à tirer sur les tranchées et les batteries allemandes.

A 3 heures 30 ainsi qu'elle en a l'ordre, elle rend son tir plus intensif pour préparer l'attaque de l'Infanterie.

A 5 heures la 24ème Compagnie reprend la tranchée abandonnée tandis que le 305ème placé à la gauche du 292 se prépare à prendre d'assaut les tranchées ennemies qui lui font vis à vis.

A 6 heures la 21ème Compagnie se porte sur la ligne et bouche l'intervalle qui sépare la 21ème de la 24ème ; la 19ème est placée en soutien à la falaise près du centre de résistance C.

A 6 heures 45 toutes les Compagnies sont en place et prêtes à appuyer par leurs feux les attaques du 305, et à se porter en avant après la réussite du mouvement du dit Régiment.

Malgré l'intensité du tir de notre artillerie, les diverses attaques du 305 ne donnent aucun résultat ; et de ce fait le 292 n'a pas à se porter en avant.

Vers 16 heures notre artillerie incendie 2 hangars à TARTIERS ou des mouvements ennemis avaient été observés. Le reste de la journée se passe sans incident, et la 24ème Compagnie qui s'est solidement fortifiée dans la tranchée reconquise conserve sa position. Le Régiment a fait ce qu'on attendait de lui.Blessés : 5 Hommes.

13 NOVEMBRE 1914

Notre artillerie tire toujours mais avec moins d'intensité. A 5 heures le 321 parvient à faire un bond en avant et à se retrancher à quelques mètres du réseau de fil de fer allemand ; le feu ennemi est arrêté et la 19ème Compagnie revient à son cantonnement de FONTENOY.

Pertes : blessé : 1 Homme.

14 NOVEMBRE 1914

Par ordre du Colonel Commandant la 126ème Brigade le Régiment constitue une section d'éclaireurs-patrouilleurs par Bataillon.

Les travaux de tranchée se continuent au 6ème Bataillon, élargissement des tranchées et des boyaux, constitution d'abris de la 1ère parallèle et des 2 mitrailleuses. Blessé : 1 Homme.

15 NOVEMBRE 1914

Rien de saillant. Blessés : 4 Hommes.

16 NOVEMBRE 1914

Le Lieutenant Colonel GATEL évacué par suite de sa blessure remet le Commandement au Lieutenant Colonel LALANDE qui, évacué le 8 septembre après avoir reçu 2 blessures est rentré sur le front le 8 novembre.

L'Adjudant BOISSERIN Commandant la 19ème Compagnie est nommé Sous-Lieutenant à titre temporaire, l'Adjudant LECORNE de la 22ème est également nommé Sous-Lieutenant à titre temporaire.Blessés : 5 Hommes

17 NOVEMBRE 1914

Vers 22 heures une note de la Division parvient au Régiment de veiller attentivement sur les 1ères lignes dans la crainte d'une attaque allemande.

Mais la nuit s'écoulera calme. Tué : Mr l'Adjudant CHEIRAT de la 24ème  Compagnie

18 au 20  NOVEMBRE 1914

Rien de saillant.  Pas de pertes.

 

21 NOVEMBRE 1914

Rien de saillant.  2 Blessés.

 

22 NOVEMBRE 1914

Rien de saillant. 1 Blessé.

 

23 NOVEMBRE 1914

Le 292 est remplacé par le 321ème et devient réserve de Brigade. Il est cantonné à PORT-FONTENOY. La relève se fait dans les conditions très satisfaisantes. Commencée à 5 heures 30 elle se termine à 9 heures sans aucun incident ni perte.

Mr le Chef de Bataillon STIEGLITZ est Major du cantonnement.

Pas de pertes.

24 NOVEMBRE 1914

Le Régiment reçoit un détachement de renfort de 360 Hommes venant du dépôt de CLERMONT amené par Mr le Capitaine DOLIGENT et commandé par l'Adjudant VAUR.

Pertes : 2 blessés.

25 NOVEMBRE 1914

Aucun incident à signaler.  Blessé : 1 Homme.

26 et 27  NOVEMBRE 1914

Aucun incident à signaler.  Pas de pertes.

28 NOVEMBRE 1914

Aucun incident à signaler.  Blessés : 3 Hommes.

29 NOVEMBRE 1914

Aucun incident à signaler.  Pas de pertes.

30 NOVEMBRE 1914

Aucun incident à signaler.

 Mr le Chef de Bataillon DUGAS remplace Mr le Chef de Bataillon STIEGLITZ comme Major au cantonnement.

Pas de pertes.

1er DECEMBRE 1914

Aucun incident à signaler.

Le 292ème se relie téléphoniquement à la Brigade et au poste de commandement du Général de Brigade sur le plateau de NOUVRON.

2 DECEMBRE 1914

Aucun incident à signaler.

Sont cités à l'Ordre du Corps d'Armée : Mr le Lieutenant FAUCHER "ayant pris le 6 septembre le Commandement de sa Compagnie, le Capitaine ayant été tué, a conduit vaillament cette Compagnie dans les combats des 6, 7, 8, 13, 20 et 21 septembre dans des circonstances difficiles et en faisant preuve de bravoure et de dévouement".

L'Adjudant BAHUET "belle attitude au feu, blessé gravement à la tête de sa section au combat du 8 septembre, décédé des suites de sa blessure".

Le Sergent-Major PELISSIER "très brave, blessé grièvement à la tête de sa section au combat du 8 septembre".

Sergent BESSON "a reçu deux blessures au combat des 7 et 8 septembre. Très brave et très méritant".

L'Adjudant Chef PACCINI "très brave, blessé au combat le 13 septembre".

L'Adjudant PIETRI "exceptionnellement brave et ferme, a commandé sa Section avec la dernière énergie aux combats des 7, 8, 13, 20 et 21 septembre".

Le Sergent ONZON "très brave, blessé gravement au combat du 8 septembre".

Le Soldat IBERTY "c'est signalé dans les combats des 6, 7, 8 septembre par sa hardiesse à porter les ordres du Chef de Corps aux différentes unités sans se soucier des dangers à courir. Le 13 septembre en exécutant aussi bravement son service d'agent de liaison, a été blessé gravement sur la ligne de feu".

Le Soldat BOY "étant agent de liaison a été particulièrement brave au combat des 6, 7, 8 septembre. A ce service a été blessé grièvement lorsqu'il transmettait un ordre au Chef de Corps sur la ligne de feu".

3 DECEMBRE 1914

Le Colonel Commandant la Brigade passe la revue du 292ème, au Sud de LE PORT ; Il exprime sa satisfaction au Colonel et aux 2 Chefs de Bataillon pour la tenue des Hommes, les maniements d'armes et le défilé.

Vers 18 heures un violent incendie se déclare dans le cantonnement de la Compagnie 7/13 du Génie dont un des cantonnement est occupé aussi par la 24ème du 292ème. Les flammes vivifiées par l'embrasement d'une voiture de mélinite (10) ont vite raison des bâtiments dont la carcasse seule reste debout. Mais à 19 heures 30 tout danger est circonscrit et les dégâts sont purement matériels.

Des armes et des équipements sont la proie des flammes.

Pertes : 1 blessé.

4 et 5 DECEMBRE 1914

Aucun incident à signaler.  Pas de pertes.

6 DECEMBRE 1914

Aucun incident à signaler.   Pertes : 2 blessés.

7 DECEMBRE 1914

Aucun incident à signaler.  Pas de pertes.

8 DECEMBRE 1914

A 4 heures 30 le 292ème fractionné par section quitte le cantonnement de LE PORT, pour se porter sur ses anciennes positions de première ligne.

Le 5ème Bataillon (Commandant STIEGLITZ) reprend la surveillance du secteur de l'Aisne. 19ème et 20ème en première ligne, 17ème en soutien à FONTENOY, 18ème en soutien dans le Parc des MARDANCONS.

Le 6ème Bataillon (Commandant DUGAS) reprend le secteur du plateau, 21 et 22ème en 1ère ligne, 23ème en soutien à la falaise, 24ème aux carrières près et à l'Ouest de la route de NOUVRON à 800 m au Nord de l'Eglise de FONTENOY.

Le mouvement de la relève est terminé à 8 heures sans incident. Pertes : 2 blessés.

9 DECEMBRE 1914

Une patrouille envoyée dans le secteur de l'Aisne pour rapporter des renseignements sur la position exacte des tranchées ennemies et les forces qui les occupent, au voisinage du village d'OSLY.

Elle trouve les emplacements reconnus faiblement occupés par l'ennemi.

Pertes : 1 blessé.

10 DECEMBRE 1914

Sont nommés Chevalier de la Légion d'Honneur à la date du 2 décembre Mr Henry MERMET, Lieutenant au 292ème "a vaillamment combattu les 6 et 7 septembre. Le 8 septembre en entraînant sa Compagnie à l'attaque a reçu trois blessures graves"

Mr MARTEL DE JANVILLE, Médecin Aide-Major de 2ème classe au 292ème "a montré en de nombreuses circonstances un courage et une énergie remarquables, en procédant, sous un feu très violent, à la recherche des blessés. Le 21 septembre, les blessés étant en danger dans une ferme incendiée, a entraîné ses infirmiers sous un feu extrêmement violent, les a conduits à la ferme et a réussi à sauver ses blessés. A été blessé le 3 octobre".

Pertes :  3 blessés.

11 DECEMBRE 1914

Aucun incident à signaler. Pertes : 2 blessés.

12 DECEMBRE 1914

Une patrouille forte de 30 Hommes (Adjudant CHAPON) est envoyée dans le secteur de l'Aisne, avec mission de reconnaître les abords de la ferme et du moulin de CHATILLON, du Ru de CHATILLON et de faire des prisonniers. Elle a reconnu que la ferme CHATILLON était occupée ainsi que la tranchée qui la relie au coin du bois (S.O. du moulin).

Pas de perte.

13 DECEMBRE 1914

Une reconnaissance d'une Compagnie (17ème Capitaine NEYL) à laquelle sont adjoints les éclaireurs du Bataillon est chargée de fouiller la ferme et le moulin de CHATILLON. Le barrage au Nord et à l'Est est assuré par l'artillerie et les troupes des secteurs de l'Aisne et au plateau sont prêtes à soutenir la reconnaissance de leurs feux.

Celle-ci s'exécute dans des conditions très favorables. Elle accomplit sa mission sans aucune  perte, rapportant comme renseignements que la ferme et le moulin de CHATILLON sont momentanément inoccupés et qu'aucune tranchée ne relie entre eux les deux groupes de bâtiments.

Pas de perte le reste de la journée.

14 DECEMBRE 1914

Aucun incident à signaler. Perte : 2 blessés.

15 DECEMBRE 1914

Aucun incident à signaler. Pertes : 3 blessés.

16 DECEMBRE 1914

Les 17 et 18ème Compagnies en soutien, l'une à FONTENOY, l'autre au Parc des MARDANCONS relèvent respectivement à la maison avancée et aux tranchées de l'Aisne, les 19ème et 20ème Compagnies qui vont en soutien la 1ere à la ferme LABOUR et à FONTENOY, la seconde au Parc des MARDANCONS. La relève s'effectue normalement.

Pertes : 2 Blessés.

17 DECEMBRE 1914

Les 23ème et 24ème Compagnie en soutien, l'une à la falaise, l'autre aux carrières, relèvent respectivement la 1ère au Centre de résistance C, la seconde sur le plateau les 22ème et 21 ème Compagnies qui vont en soutien aux mêmes emplacements. Pertes : 2 blessés.

18 DECEMBRE 1914

Une patrouille de 8 éclaireurs dont la mission est de s'avancer sur OSLY, s'exécute sans incident. Pertes : 1 blessé.

19 DECEMBRE 1914

Aucun incident. Pas de pertes.

20 DECEMBRE 1914

Une patrouille allemande s'avance par le ravin située au nord du Centre C du secteur du 292ème et attaque un de ses petits postes.

Pertes : 1 tué, 2 blessés.

21 DECEMBRE 1914

En exécution d'une note du Général de Division annonçant une attaque française à l'Ouest du secteur de la 63ème Division (Sud de NOYON) et prescrivant au 292ème d'être prêt à intervenir si besoin était le Régiment est alerté, la 21ème Compagnie et un peloton de la 22ème se tiennent en soutien dans les tranchées de 2ème ligne. Une Compagnie du 321ème remplace la 21ème Compagnie du Régiment aux carrières. L'inaction du front ennemi rend inutile l'intervention du Régiment et les Compagnies de soutien rejoignent leurs emplacements dès l'aube.

Pas de pertes.

22 DECEMBRE 1914

Aucun incident à signaler. Pertes :  1 tué, 2 blessés.   

23 DECEMBRE 1914

Aucun incident à signaler. Pas de pertes.

24 DECEMBRE 1914

Aucun incident à signaler. Pertes : 1 tué, 1 blessé.

25 DECEMBRE 1914

Aucun incident à signaler. Pas de pertes.

26 DECEMBRE 1914

Les Compagnies de soutien du 292ème relèvent les Compagnies de première ligne. Les 19ème et 20ème Compagnies remplacent respectivement les 17 et 18ème dans le secteur de l'Aisne, et les 21ème et 22ème Compagnies occupent les tranchées des 24ème et 23ème Compagnies sur le plateau. La relève s'effectue normalement.

Pertes : 1 blessé.

27  au 30 DECEMBRE 1914

Aucun incident à signaler.Pertes : 1 blessé.

31 DECEMBRE 1914

Le Général MAUNOURY Commandant la 6ème Armée accompagné des Généraux du 7ème Corps d'Armée de la 63ème Division et de la 126ème Brigade et du Colonel LALANDE Commandant le 292ème passe l'inspection des tranchées du Régiment et exprime toute sa satisfaction.

Pertes : 1 tué.

1er JANVIER 1915

Est cité à l'ordre du Régiment le Soldat LAURENT Yves de la 21ème Compagnie du 292ème "s'est proposé comme volontaire pour les patrouilles faites dans le secteur de son Bataillon, a été blessé gravement au visage le 16 décembre en allant reconnaître le premier itinéraire d'une patrouille dans la composition de laquelle il entrait parce qu'il s'était offert à cet effet".

Pas de pertes

2 JANVIER 1915

Pertes : 1 blessé.

Une patrouille envoyée dans la direction d'OSLY pour tendre une embuscade essuie quelques coups de feu, et revient sans avoir fait de prisonniers.

3 JANVIER 1915

Aucun incident à signaler.

Pertes :  1 tué (Balle dans la tête).

4 JANVIER 1915

Relève des Compagnies de 1ère ligne du Régiment par les Compagnies de soutien. Les 17ème et 18ème Compagnies remplacent respectivement les 19ème et 20ème dans le secteur de l'Aisne et les 24ème et 23ème occupent les tranchées des 21ème et 22ème sur le plateau. La relève s'effectue normalement.

Pertes : 1 blessé.

5 JANVIER 1915

La 17ème Compagnie se place en soutien et est remplacée en 1ère ligne par la 19ème Compagnie.

Pertes : 1 blessé.

6 JANVIER 1915

Pertes : 4 blessés.

Une patrouille de 30 Hommes ayant pour mission d'explorer la ferme de CHATILLON et ses abords, trouve les lieux inoccupés et sans aucune trace de passage récent de l'ennemi.

7 JANVIER 1915

Aucun incident à signaler. Pas de pertes.

8 JANVIER 1915

Est cité à l'ordre du Régiment le Caporal VIDAL du 292ème "s'est proposé à différentes reprises comme volontaire, pour accomplir des missions périlleuses.  A notamment, le 8 janvier enterré sous le feu de l'ennemi, dans une tranchée abandonnée et devant nos lignes le corps d'un de ses camarades et rapporté son livret".

Pertes : 1 blessé.

9 JANVIER 1915

Aucun incident à signaler.Pertes : 1 blessé.

10 JANVIER 1915

Aucun incident à signaler.Pertes : 1 blessé;

11 JANVIER 1915

Aucun incident à signaler.Pertes : 2 blessés.

12 JANVIER 1915

Aucun incident à signaler. Pertes : 1 blessé.

13 JANVIER 1915

Aucun incident à signaler. Pertes : 1 blessé.

14 JANVIER 1915

La 20ème Compagnie, en soutien dans le Parc des MARDANCONS relève la 18ème Compagnie dans le secteur de l'Aisne.

Le Régiment reçoit 3 Sous Lieutenant qui prennent le Commandement d'une section aux 17, 19 et 24ème Compagnies, un Lieutenant de la 17ème, Mr le Lieutenant MARTIN est affecté au Commandement de la 1ère section de mitrailleuses.

Pertes : 1 blessé.

15 JANVIER 1915

La 21ème Compagnie en soutien à la carrière de la route de NOUVRON relève la 24ème Compagnie en 1ère ligne et sur le plateau.

1 blessé.

16 JANVIER 1915

Pas de pertes.

La 17ème Compagnie en soutien à FONTENOY relève la 19ème en 1ère ligne dans le secteur de l'Aisne une patrouille chargée de reconnaître les abords d'OSLY rend compte que la maison dite des mitrailleuses est occupée la nuit.

17 JANVIER 1915

Un Peloton de la 18ème et 19ème Compagnies en soutien dans le parc des MARDANCONS et à FONTENOY vont contourner à  LE PORT.

Pas de pertes

18  et 19 JANVIER 1915

Aucun incident à signaler. Pas de pertes.

20 JANVIER 1915

Le Peloton de la 18ème Compagnie en soutien au par des MARDANCONS va rejoindre l'autre Peloton à LE PORT, tandis que le 19ème reprend son cantonnement à FONTENOY.

Pas de pertes.

21 JANVIER 1915

Aucun incident à signaler. Pas de pertes.

22 JANVIER 1915

Un obus tombe sur le cantonnement de la 18ème Compagnie à LE PORT tuant 2 hommes et en blessant 2.

Pertes : 2 tués, 3 blessés.

 

23 JANVIER 1915

La 20ème Compagnie en 1ère ligne à la droite des tranchées de l'Aisne et la 23ème au Centre C se remplacent mutuellement. La 19ème en soutien à FONTENOY devient Compagnie de gauche de 1ère ligne du plateau et la 21ème passe en soutien au Parc des MARDANCONS.

Pertes : 1 blessé.

24 JANVIER 1915

Est cité à l'ordre du Corps d'Armée le Sergent LAFOND du 292ème "est allé après s'être offert volontairement, constater les effets de l'explosion d'une mine dans la tranchée ennemie. A été blessé mortellement dans cette reconnaissance".

Pas de pertes.

25 JANVIER 1915

Est cité à l'ordre de la Brigade, le caporal TRIOULET du 292ème "de garde la nuit dans les tranchées, entendant tomber des bombes allemandes a su prendre l'initiative d'ouvrir le feu avec son mortier et affirmé la supériorité française au point de réduire le tir des bombes ennemies au silence".

La 18ème Compagnie réserve de Brigade à  LE PORT, vient occuper les tranchées des POMMIERS et la 22ème passe à son tour réserve de Brigade à LE PORT.

Pertes : 1 tué, 2 blessés.           

26 JANVIER 1915

Rien à signaler. Pas de pertes.

27 JANVIER 1915

Rien à signaler.Pertes : 4 blessés.

28 JANVIER 1915

Rien à signaler.Pertes : 2 tués, 3 blessés.

29 JANVIER 1915

Rien à signaler. Pertes : 2 blessés.

30 JANVIER 1915

Une patrouille chargée de reconnaître les abords de la ferme et du moulin CHATILLON, rend compte qu'un élément de tranchée proche du moulin est occupé.

Pas de pertes.

31 JANVIER 1915

Le 6ème Bataillon du 292ème est relevé par un Bataillon du 60ème et va cantonner à LE ROLLET.

Pertes : 1 tué.

1er FEVRIER 1915

Le 5ème Bataillon du 292ème est relevé par un Bataillon du 60ème et va cantonner à LE MAUBRUN. Le 6ème Bataillon se met en route sur TAILLEFONTAINE par LE CHAT embarrassé, RAPERIE, MORTEFONTAINE et MARIVAL, il arrive sans incident dans son cantonnement ou il doit séjourner quelques jours.

Pas de pertes.

2 FEVRIER 1915

Le 5ème Bataillon rejoint le 6ème Bataillon par le même itinéraire à TAILLEFONTAINE.

Pas de pertes.

3 FEVRIER 1915

Le Régiment s'installe à TAILLEFONTAINE. Pas de pertes.

4 FEVRIER 1915

Rien à signaler.

5 FEVRIER 1915

Le Régiment quitte TAILLEFONTAINE pour cantonner à ANCIENVILLE (E.M. et 5ème Bataillon)

CHOUY et VILLERS-le-PETIT (6ème Bataillon) en passant par VILLERS COTTERETS, DAMPLEUX et VOUTY.

6 FEVRIER 1915

Le Régiment se reforme à CHOUY et se porte à BILLY sur OURCQ et SAINT REMY, à ses divers cantonnements : E.M. et 5ème Bataillon à TIGNY ; 21ème et 24ème Compagnies à PARCY-TIGNY, 22ème Compagnie à HARTENNES, 23ème Compagnie à TAUX.

7 FEVRIER 1915

Le Régiment s'installe dans ses cantonnements.

8 FEVRIER 1915

Rien à signaler.

9 FEVRIER 1915

Rien à signaler.

Sont cités à l'ordre du Régiment les Soldats LE CAUS et LE GUENIC de la 20ème Compagnie "se sont montrés sentinelles vigilantes et scrupuleuses de la consigne reçue placés en un point particulièrement difficile du réseau de surveillance du secteur ont su donner des renseignements très importants."

Est cité à l'ordre de la Brigade  le Soldat LAURIER Albert de la 21ème Compagnie comme maître pointeur au canon de 80 de M. « s'est distingué à de nombreuses reprises en abattant beaucoup d'abris de mitrailleuses allemandes".

10 FEVRIER 1915

La 63ème Division quitte le 7ème Corps d'Armée pour faire partie du 5ème groupe de Division de réserve. La 23ème Compagnie cantonnée à TAUX, s'installe à TIGNY.

11 FEVRIER 1915

Le Général Commandant en Chef, passe la revue de la  63ème Division sur le terrain situé à l'Est d'HARTENNES, entre la station de cette localité et la ferme de NEUVILLE SAINT JEAN ; il exprime toute sa satisfaction pour la bonne attitude des troupes pendant la revue et pendant le défilé. Aux félicitations du Généralissime le Général Commandant la 63ème Division joint ses remerciements en exprimant sa fierté de commander les troupes à la tête desquelles il est placé depuis le 20 novembre dernier.

12  au 15 FEVRIER 1915

Rien à signaler.

 

16 FEVRIER 1915

Le Général de Division visite les cantonnements du Régiment à TIGNY et se déclare satisfait de son inspection.

17 au 19 FEVRIER 1915

Rien à signaler.

20 FEVRIER 1915

Le Régiment est alerté à 21 heures et 22 heures, il est entier rassemblé à l'endroit indiqué. Il rentre à ses cantonnements à 23 heures 30 après avoir effectué une marche de 4 km.

21 et 22 FEVRIER 1915

Rien à signaler.

23 FEVRIER 1915

Le Régiment est alerté à 12 heures 30 et il est entier rassemblé à 13 heures 30 au point initial. Il rentre à ses cantonnements après avoir exécuté des exercices de Bataillon.

24 FEVRIER 1915

Sont nommés à titre temporaire à la date du 20 février Capitaine de réserve Mr le Lieutenant FAUCHER, Lieutenant de réserve Mrs les Sous Lieutenant MERLIER et ANGLARET, Sous Lieutenant d'active l'Adjudant DARROT et le Sergent-Major BOURGEOIS. Sous Lieutenant de réserve, les Adjudants LISCOAT et FOURNIER et le Sergent CALMARD.

25 FEVRIER 1915

Rien à signaler.

26 FEVRIER 1915

La 63ème Division est désignée pour remplacer la 55ème Division en 1ère ligne. Le Régiment quitte ses cantonnements dans l'après midi pour occuper le secteur du 246ème au Nord-Est de SOISSONS de la façon suivante : "E.M. du Régiment et une Compagnie du 6ème Bataillon (24ème) au Faubourg SAINT WAAST ; 2ème Compagnie en 2ème ligne (la 19ème à SAINT MEDARD et la 23ème à la ferme BECKER et aux abattoirs).

5 Compagnies en 1ère ligne : 3 Compagnies du 5ème Bataillon dans le secteur SAINT PAUL (18ème et 20ème à la ferme SAINT PAUL, 17ème au Belvédère) et 2 Compagnies du 6ème Bataillon dans le secteur de la Distillerie (21ème à la briqueterie).

27 FEVRIER 1915

Rien à signaler.

28 FEVRIER 1915

Pas de pertes.

Une patrouille envoyée au Nord-Est du saillant de SAINT PAUL rend compte que certaines maisons bordant la voie ferrée ne sont pas occupées.

Une patrouille envoyée en avant de la ferme BOEUVRE signale que les Allemands effectuent des travaux de terrassement en bas des pentes situées au Nord de cette ferme.

1er  au 3 MARS 1915

Rien à signaler.

4 MARS 1915

Une patrouille forte de 25 Hommes envoyée au Nord de la ferme de BOEUVRE a entendu très nettement un bruit de terrassement du côté du bois, à l'Est de la route de TERNY.

5 MARS 1915

L'artillerie allemande bombarde violemment le petit poste établi dans la maison des "Deux Gosses" et incendie cette maison sans causer de pertes.

6 MARS 1915

Un Peloton de la 17ème Compagnie et un Peloton de la 18ème exécutent à minuit une progression pour occuper une tranchée ébauchée, partant du mur du parc de SAINT PAUL et aboutissant à l'ancienne tranchée de la 17ème en traversant la voie ferrée par un boyau à ciel ouvert fait dans le ballast.

La nouvelle ligne très défendable est occupée et couverte de réseau Brun sans aucune perte. Le Médecin Major DE CLERAMBAULT est blessé à l'épaule.

7 MARS 1915

Rien à signaler.

Pertes : 3 blessés.

8 MARS 1915

Le Lieutenant Colonel TOUCHARD est nommé au Commandement du 292ème en remplacement du Lieutenant Colonel LALANDE évacué pour blessures reçues le 8 septembre à PUISIEUX, et prend le Commandement à la date du 8 mars.

Pertes : 2 blessés.

9 MARS 1915

Rien à signaler.

Pertes : 2 blessés.

10 MARS 1915

La Distillerie est violemment bombardée : 39 obus de 150 sont tirés sur la cheminée qui s'écrase sur sa base sans avoir causé de perte.

Pertes de la journée : 2 tués, 8 blessés.

11 MARS 1915

Rien à signaler.

Sont cités à l'ordre de la Division :

Le Chef de Bataillon PEREIRA Paul " le 8 septembre au combat de PUISIEUX a entraîné ses 4 Compagnies impressionnées par un violent feu de mousquetterie et de mitrailleuse jusqu'à la position difficile à occuper qu'il avait à tenir. A tenté le nouveau bond en avant, qui lui semblait nécessaire et est tombé mortellement frappé à la tempe en criant "En avant".

 

Le Capitaine MATHIEU Joseph Adrienne "le 8 septembre, au combat de PUISIEUX à tenu sous un feu violent sur la position occupée par le Régiment jusqu'à la retraite de l'ennemi et y est resté seul Officier, n'ayant plus que 60 Hommes du Régiment groupés autour de lui".

 

Le Lieutenant FIGARET Lucien, "blessé à la bataille de la Marne et revenu sur le front à peine guéri, au début du mois d'octobre a dirigé avec intelligence et énergie dans la nuit du 30 au 31 octobre, la progression de sa Compagnie vers les tranchées ennemies écrasé dans la matinée du 31 octobre par un feu très violent d'artillerie lourde et attaqué de flanc à la suite du repli d'une unité voisine à du évacuer la tranchée que ses Hommes avait commencé d'ébaucher la nuit, l'a fait en ordre, a arrêté ses troupes dans la tranchée principale de 1ère ligne et a été glorieusement tué en résistant à l'attaque ennemie et en donnant à ses Hommes le plus bel exemple de courage et d'esprit de sacrifice".

 

Le Sous Lieutenant CADOT Robert "s'est montré plein de bravoure et de sang froid depuis son arrivée sur le front en particulier à dirigé avec intelligence et énergie dans la nuit du 30 au 31 octobre la progression de sa Compagnie vers les tranchées ennemies, a été glorieusement tué en se portant le 31 octobre au matin vers la partie de sa Compagnie menacée par une contre attaque Allemande".

 

L'Adjudant RABANY Guillaume "a toujours exécuté avec le plus grand courage les fonctions de son emploi a été grièvement blessé le 6 octobre par 12 balles de shrapnell alors qu'il était en service auprès de son chef  de Bataillon".

 

L'Adjudant DEBIOL "le 20 septembre après le repli d'une Compagnie voisine a su maintenir groupés les Hommes placés sous ses ordres et arrêter une colonne ennemie qui attaquait à la baïonnette. A contribué à la délivrance de 35 prisonniers français d'un Régiment voisin. A été tué le 31 octobre par un obus tombant dans sa tranchée".

 

Le Sergent-Fourrier PIGNOL Henri, Vital "commandant une 1/2 Section a été pour ses Hommes un exemple de courage et d'énergie pendant la journée du 8 septembre. A su assurer une progression sous un feu des plus violent et a été mortellement blessé à la fin de la journée".

 

le Sergent-Fourrier LEVEILLE "dans une période difficile, ou la transmission des ordres du Chef de Bataillon Commandant de Compagnie était très périlleuse s'est toujours offert pour porter les ordres non seulement à l'unité d'ou il était détaché mais encore à d'autres unités dont les agents de liaison étaient impressionné par le feu de l'ennemi. A été grièvement blessé au genou le 9 octobre par une de shrapnell.

 

Le Sergent DUCROS Jean "a brillamment conduit sa section sur la ligne de feu le 8 septembre et est tombé mortellement blessé le même jour".

 

Le Sergent FIOUX  " le 20 septembre après le repli d'une Compagnie voisine a su maintenir groupés les Hommes placés sous ses ordres et arrêté une colonne ennemie qui attendait à la baïonnette. A contribué à la délivrance de 35 prisonniers français d'un Régiment voisin, blessé à l'oeil, a perdu l'usage de cet organe".

 

Le Sergent GAUVARD "Sous Officier d'un courage et d'une énergie remarquable a largement contribué le 31 octobre à maintenir dans la tranchée principale de 1ère ligne sa Compagnie fortement éprouvée par un violent bombardement d'artillerie lourde et menacée par une contre attaque ; s'est rendu seul et en terrain découvert auprès des blessés tombés entre les lignes françaises et allemandes, s'est toujours offert pour accomplir des missions périlleuses. Enfin étant Chef de patrouille a été mortellement blessé a pu néanmoins fournir les renseignements demandés".

12 MARS 1915

Sont cités à l'ordre du Régiment les Caporaux :

FOURNET et MANZIGOL, les Soldats NIOCOL, FIOUX et FAUCKER "pour la présence d'esprit, le courage et l'audace qu'ils ont déployés en vue de sauver des camarades menacés par un incendie provoqué par l'artillerie allemande, ont pu retirer du lieu du sinistre des approvisionnements en cartouches qu'ils voulaient conserver".

13 MARS 1915

Un obus est tombé sur un réservoir à alcool de la distillerie et a mis le feu. Incendie se bornant à des dégâts matériel.

14 MARS 1915

La 125ème Brigade relève la 126ème et le 238ème vient occuper les secteurs du Régiment. La relève s'effectue sans incident.

Le Chef de Bataillon STIEGLITZ évacué pour fatigue est remplacé dans son Commandement du 5ème Bataillon par le Capitaine WEYL.

15 MARS 1915

Le Régiment s'installe dans es divers cantonnements qui sont : E.M. et 18, 19 et 20ème Compagnies à VIGNOLLES, 17ème à SAINT FELIX, 21ème, 22ème et 23ème à NOYANT (12), 24ème à COURMELLES.

16  au 19 MARS 1915

Rien à signaler.

20 MARS 1915

Un incendie éclate dans un des cantonnements de la 18ème Compagnie à VIGNOLLES, mais tout se réduit à des dégâts matériels de petite importance.

21 MARS 1915

Rien à signaler.

Le Capitaine GATINET du 34ème prend le Commandement du 5ème Bataillon.

22 MARS 1915

Rien à signaler.

23 MARS 1915

Par suite du retour à la 126ème Brigade du 321ème les cantonnements du Régiment se trouvent modifiés ainsi les 22ème et 23ème Compagnies vont à BERZY-le-SEC et les trains régimentaires à CHAUDUN.

24 MARS 1915

Le 21ème va cantonner à PLOISY et le 24ème à LA ROCHE.

25 MARS 1915

Le Régiment est alerté à 5 heures 15 et rassemblé au Sud de BERZY-le-SEC. Après une inspection du Lieutenant Colonel il rentre dans ses cantonnements.

26 MARS 1915

Le Général Commandant la 6ème Armée réunit tous les Officiers et Sous Officiers du Régiment à BERZY-le-SEC et leur fait une conférence morale.

27 MARS 1915

Rien à signaler.

28 MARS 1915

Le Général de Division et le Colonel Commandant la 126ème Brigade assistent à la Fête du Régiment et adressent leurs félicitations aux organisateurs et aux acteurs.

29 ,30 MARS 1915

Rien à signaler.

31 MARS 1915

La 126ème Brigade relève la 125ème Brigade et le 292ème reprend ses anciens secteurs de la façon suivante :

E.M. du Régiment et 1 Compagnie du 6ème Bataillon (24ème) au faubourg SAINT WAAST et 1 Compagnie du 5ème Bataillon à SAINT MEDARD (18ème), toutes les deux en réserve à la disposition du Chef de Corps. Une Compagnie de chaque Bataillon moins une section en 2ème ligne, la 23ème à BECKER et aux abattoirs et la 19ème à la ferme du belvédère. Les 4 autres Compagnies plus une section des Compagnies de 2ème ligne en 1ère ligne : 22ème à la Distillerie, 21ème à la ferme BOEUVRE, une section de la 23ème à la briqueterie ; 20 ème à SAINT PAUL, une section de la 19ème de SAINT PAUL à la ligne du chemin de fer ; 17ème de la ligne de chemin de fer à l'Aisne.

1er au 7 AVRIL 1915

Aucun incident à signaler.

.8 AVRIL 1915

La 24ème Compagnie remplace la 21ème Compagnie dans le secteur de la ferme BOEUVRE, et la 23ème, la 22ème à la distillerie. Une Section de la 22ème occupe la briqueterie.

9 AVRIL 1915

Deux volontaires vont reconnaître le petit poste allemand près du disque du chemin de fer, à 200 mètres du saillant SAINT PAUL, et l'un d'eux, le Sergent VIDAL, blesse grièvement une sentinelle ennemie.

10 AVRIL 1915

Une patrouille de 17 Hommes, commandée par l'Adjudant BONNIN, protégée par un tir de barrage sur CROUY, se rend maîtresse du petit poste allemand situé sous le pont, et rentre dans nos lignes avec dix prisonniers, parmi lesquels un Sous-Officier.

11 AVRIL 1915

L'Adjudant BONNIN reçoit, des mains du Général de Division, la Médaille Militaire, en récompense de son fait d'armes de la veille.

12  au 14 AVRIL 1915

Aucun incident à signaler.

15 AVRIL 1915

La 125ème Brigade relève la 126ème et la 23ème vient occuper les Secteurs du Régiment. La relève s'effectue sans incident et le Régiment occupe les cantonnements suivants : E.M., 18, 19 et 20ème Compagnies, C.H.R. et Compagnie de mitrailleuses, à VIGNOLLES, 17ème à SAINT FELIX ; 21ème à PLOISY ; 22ème et 23ème à BERZY-le-SEC ; 24ème à LAROCHE. T.C. (13) à VIGNOLLES ; T.R. (14) à CHAUDUN.

16 AVRIL 1915

La 24ème Compagnie, à LA ROCHE, quitte son cantonnement pour s'installer à BERZY-le-SEC.

17 AVRIL 1915

Aucun incident à signaler.

18 AVRIL 1915

Le Commandant BONNETERRE est affecté au 292ème et provisoirement adjoint au Colonel ; le Capitaine TRILLAT, affecté au Régiment prend le Commandement de la 18ème Compagnie.

19  au 21 AVRIL 1915

Aucun incident à signaler.

22 AVRIL 1915

Le Sergent VIDAL reçoit des mains du Colonel Commandant la 126ème Brigade, la Médaille Militaire pour son beau fait d'armes du 10 avril (enlèvement d'un poste allemand) ; le Régiment tout entier, musique en tête défile devant lui.

23 au 25  AVRIL 1915

Aucun incident à signaler.

26 AVRIL 1915

Le Colonel Commandant la 126ème Brigade passe la revue du 6ème Bataillon à BERZY-le-SEC et des 17ème, 19ème, 20ème Compagnies et du train de combat à VIGNOLLES. Il se déclare satisfait de son inspection.

27 AVRIL 1915

Aucun incident à signaler

28 AVRIL 1915

Le Colonel Commandant la 126ème Brigade passe à revue (sic) de la 18ème Compagnie à VIGNOLLES et du train  régimentaire à CHAUDUN. Il se déclare satisfait de son inspection.

29 AVRIL 1915

Le 292ème donne une Fête sportive, dont la réussite est complète.

30 AVRIL 1915

Aucun incident à signaler.

1er MAI 1915

Aucun incident à signaler.

2 MAI 1915

La 126ème Brigade relève la 125ème et le 292ème reprend ses anciens secteurs de la façon suivant : E.M. du Régiment et une Compagnie du 6ème Bataillon au Faubourg  de SAINT WAAST (23ème), une Compagnie du 5ème Bataillon à SAINT MEDARD (17ème) toutes les deux en réserve et à la disposition du Chef de Corps. Une Compagnie de chaque Bataillon, moins une Section en 2ème ligne : la 24ème à BECKER et aux abattoirs et la 20ème au belvédère. Les 4 autres Compagnies plus une Section des Compagnies de 2ème ligne, en 1ère ligne : 22ème à la distillerie, 21ème à la ferme BOEUVRE, une Section de la 24ème à la briqueterie ; 19ème à SAINT PAUL, une Section de la 20ème de SAINT PAUL à la ligne du chemin de fer ; 18ème de la ligne du chemin de fer à l'Aisne.

La relève s'effectue sans incident.

3 MAI 1915

Le Génie fait sauter à la mine la boulangerie située en avant des "2 Gosses".

Du 4 au 6 MAI 1915

Aucun incident à signaler.

7 MAI 1915

Une patrouille chargée de reconnaître, à droite de nos lignes, l'emplacement d'un petit poste et d'une mitrailleuse allemands, essuie des coups de feu et revient sans avoir pu remplir sa mission.

Pertes : 1 blessé.

8 MAI 1915

Aucun incident à signaler.

9 MAI 1915

Une patrouille de 30 Hommes, commandée par l'Adjudant VIGNOLAS, se met en embuscade dans les maisons au N de la boulangerie, au S.E. de la verrerie, mais elle se heurte à une reconnaissance d'une centaine d'Allemands, essuie des feux de mousqueterie et de mitrailleuses et rentre dans nos lignes sans aucune perte.

10 et 11 MAI 1915

Aucun incident à signaler.

12 MAI 1915

La 23ème relève la 22ème dans le secteur de la distillerie, la 24ème relève la 21ème dans le secteur de BOEUVRE, une section de la 21ème occupe la tranchée de la briqueterie.

13 MAI 1915

Au retour d'une patrouille qui n'a donné aucun résultat, entre la Verrerie et la maison de la Boulangerie, l'Adjudant Chef VIGNOLAS reçoit une balle au fémur et meurt presque aussitôt.

Pertes : 1 tué

14 MAI 1915

 Aucun incident à signaler.

15 MAI 1915

Des funérailles imposantes sont faites à l'Adjudant Chef VIGNOLAS, mort en brave.

16 MAI 1915

Sont cités à l'ordre du Régiment :

Le Sous Lieutenant CALMARD et les Soldats FAUCHER, DAMERGUE, LE PAPE, JANIGE, FAYE, BOURSIER et ANNET, "se sont particulièrement signalés par leur courage au cours du bombardement, par artillerie lourde, d'une maison et d'une tranchée qu'ils occupaient".

 

Le Caporal mitrailleur ROBERT "s'est jeté à la tête de 2 chevaux emballés, sans conducteur, traînant une fourragère d'artillerie et est parvenu à les maîtriser".

 

Le Sergent PYRIE et le Caporal FOUR, "pour une audacieuse reconnaissance des tranchées allemandes, dans la nuit du 9 au 10 mai, et pour avoir rapporté un explosif ennemi".

17 MAI 1915

Sont cités à l'ordre de l'Armée :

BONNIN, Adjudant Chef ; VIDAL Sergent ; PERUSSEL, Caporal ; ROCHEREAU, Sergent ; GIRE, Sergent ; PERETTE, Caporal ; et les Soldats BOYER, DELPHY, MOLIE, SALSAC, BONNET, GAUTHIER, VIRMIERE, MALLET, PARREDON et ALIBERT, "ont fait partie d'une patrouille de volontaires qui, dans la nuit du 9 au 10 avril, a sauté dans un poste allemand et à fait la garnison prisonnière".

 

Sont cités à l'ordre de la Brigade :

Le Chef de Bataillon STIEGLITZ, "qui a pendant les six mois qu'il est resté sur le front, pris une part brillante dans plusieurs attaques, dirigé avec méthode et ingéniosité plusieurs progressions de tranchées dans un secteur particulièrement difficile et montré constamment un courage et un dévouement dignes d'éloges, blessé légèrement le 8 octobre".

 

L'Adjudant Chef VIGNOLAS, "qui a dirigé en avant de nos tranchées à plusieurs reconnaissances qui, si elles, n'ont pas réussi à faire des prisonniers, n'en ont pas moins été très utiles. Dans l'une d'entre elles, exécutée au cours de la nuit du 9 au 10 mai, il a réussi à attirer, sous le feu de nos patrouilles l'ennemi, qui avait envoyé contre elle une centaine d'Hommes. Enfin il est tombé au Champs d'Honneur au retour de patrouille, dans la nuit du 13 au 14 mai".

Pertes : 2 blessés.

18 et 19 MAI 1915

Aucun incident à signaler.

20 MAI 1915

Un bon réglage de notre artillerie sur un blockhaus de mitrailleuse allemand a raison de cet ouvrage fortement blindé, situé au saillant Sud-Ouest de la verrerie.

21 au 25 MAI 1915

Aucun incident à signaler.

Est cité à l'ordre du Régiment, le Caporal BOITHIAS "qui en plein jour et avec l'autorisation de son Commandant de Compagnie, sorti de nos lignes et est allé chercher un Drapeau planté par les Allemands et l'a rapporté".

26 MAI 1915

Aucun incident à signaler.

27 MAI 1915

Une patrouille de 30 Hommes sous le Commandement du Sous Lieutenant CHAPON, appuyé par une Section de 50 Hommes, commandée par le Capitaine WEYL et protégée par un tir de bombardement et un tir de barrage intense, a tenté de s'emparer du petit poste allemand, du hangar à craie entre nos lignes et la Verrerie.

Elle n'a trouvé aucun allemand, ni dans la tranchée du petit poste, ni dans l'abri mais elle a rapporté des renseignements très intéressants sur la nature des ouvrages allemands, ainsi qu'un fort butin (armes, casques, jumelles, appareils téléphoniques, couvertures)

Pertes : 1 tué, 1 blessé             

28 MAI 1915

La 125ème Brigade relève la 126ème et le 238ème vient occuper les secteurs du Régiment. La relève s'effectue sans incident.

29 MAI 1915

Le Régiment s'installe dans ses divers cantonnements qui sont : E.M. et 19ème et 20ème Compagnie ainsi que la Compagnie de mitrailleuses de la 126ème Brigade à VIGNOLLES ; 18ème à SAINT FELIX ; 22ème et 23ème à BERZY ; 21ème et 24ème à NOYANT.

La 17ème reste à SAINT WAAST, à la disposition du 238ème.

La Compagnie de mitrailleuse du Régiment va à SEPTMONTS pour un cours d'instruction. Dans la soirée, remise par le Colonel Commandant la 126ème Brigade, des Croix de Guerre aux Officiers et Hommes de troupe qui ont obtenu une citation à l'ordre de l'Armée : Lieutenant DILLON, Adjudant Chef BONNIN, Sergent VIDAL, Sergent BURETH, Sergent ROCHEREAU, Sergent GIRE, Caporal PERUSSEL, Caporal PERETTE, Soldat BOYER, Soldat DELPY, Soldat GAUTHIER, Soldat VERNIERE, Soldat PARDOU, Soldat ALIBERT.

A 21 heures, le train de combat est alerté et va cantonner à DOMMIERS, ainsi que les éclaireurs montés, les bicyclistes et les chevaux d'Officiers.

30 MAI 1915

Le 292ème est embarqué en automobile pour ATTICHY comme réserve d'Armée.

Le transport se fait sans incident.

31 MAI 1915

Les Hommes s'installent dans leur cantonnement.

1er  au 4 JUIN 1915

Aucun incident à signaler.

5 JUIN 1915

Le 292ème reçoit l'ordre de se rendre au parc d'OFFEMONT pour être mis à la disposition du Général Commandant le 35ème Corps d'Armée.

6 JUIN 1915

Le Régiment s'établit en bivouac à la porte NERVAISE du parc d'OFFEMONT, en réserve du 35ème Corps dont une partie des troupes vient de s'emparer des 3 lignes de tranchées allemandes, à l'Est de QUENNEVIERES (saillant de QUENNEVIERES).

Dans l'après midi le 6ème Bataillon vient occuper les boyaux conduisant à l'ancienne première ligne française, prêt à renforcer la garnison.

7 JUIN 1915

Le 5ème Bataillon rejoint le 6ème Bataillon.

A 21 heures le Régiment occupe toute la droite des tranchées allemandes, prises la veille et essuie une vive fusillade.

Pertes : 1 tué, 8 blessés.

8 JUIN 1915

L'ennemi bombarde violemment les tranchées occupées par le Régiment. Durant tout le jour, il encadre méthodiquement les deux premières lignes et exécute un tir de barrage, pour empêcher l'arrivée des renforts. A 21 heures, il contre attaque vigoureusement, et est repoussé avec de grosse pertes.

Pertes : 4 tués, 34 blessés.

9 JUIN 1915

Le Régiment subit encore le feu de l'artillerie mais sans aucune perte. La situation s'est très améliorée.

10 JUIN 1915

Le Régiment est relevé par le 45ème ; il passe en réserve de la 121ème Brigade et bivouaque entre la porte de SOISSONS et la ferme LA CENSE à 'extrémité Est du parc d'OFFEMONT.

Pertes : néant

11 au 13 JUIN 1915

Aucun incident à signaler.

14 JUIN 1915

Le Régiment quitte son bivouac pour aller cantonner à ATTICHY (6ème Bataillon) ou il redevient réserve d'Armée.

15 JUIN 1915

Le Régiment reçoit l'ordre de bivouaquer à SAINT CREPIN (15) ; il part à 23 heures pour sa nouvelle destination.

16 JUIN 1915

Le Régiment atteint son bivouac sans incident à 3 heures. Il repart à 13 heures pour bivouaquer aux environs de la ferme SAINTE CLAIRE.

17 JUIN 1915

Le 5ème Bataillon reçoit l'ordre de s'installer à la carrière de PRAT ; l'E.M. et le 6ème Bataillon restent à leur bivouac.

18 JUIN 1915

Le 5ème Bataillon vient occuper les tranchées de QUENNEVIERES à l'Ouest de BASCULE ; la 18ème Compagnie reste en réserve à la grotte de MINCASSON.

19 JUIN 1915

Aucun incident à signaler. Pertes : 5 blessés.

 

Est cité à l'ordre de la Division le Sous Lieutenant CHAPON "s'est signalé par la conduite de nombreuses patrouilles et coups de main contre les tranchées allemandes. Dans la nuit du 26 au 27 mai a préparé l'attaque d'une de ces tranchées est allé lui même en rampant couper les réseaux de fils de fer, a dirigé la Section qui a sauté dans les tranchées allemandes a occupé les tranchées et a rapporté des renseignements très importants sur leur organisation, ainsi que divers objets ou papiers abandonnés par l'ennemi dans une fuite rapide".

 

Sont cités à l'ordre de la Brigade :

Le Sergent RIOM, les Caporaux ROCHE et CHEVALIER et le Soldat FREYSSE "se sont signalés parmi les patrouilleurs d'élite qui dans la nuit du 26 au 27 mai ont mis en fuite les défenseurs d'une tranchée allemande et ont fouillés cette tranchée".

 

Sont cités à l'ordre du Régiment les Sergents VAZEILLES, DENONNAL et WAHL, les Caporaux ARTAUD, MANZAGOL et MANDONNET et les Soldats PESTOURY, FROMAGE, MALZIERE, NOEL de KERANGUE et FOURET "se sont offerts pour soutenir un groupe de patrouille d'élite chargé d'enlever et de fouiller une tranchée allemande dans la nuit du 26 au 27 mai. Se sont tout particulièrement fait remarquer par leur sang froid".

20 JUIN 1915

Le 6ème Bataillon relève le 5ème Bataillon aux tranchées ; 23ème et 24ème en 1ère ligne, 21ème en 2ème ligne et 22ème aux grottes MINGASSON. Le 5ème Bataillon vient occuper les carrières de TRACY-le-MONT avec 3 Compagnies (18,19 et 20ème) tandis que la 17ème s'installe avec le C.H.R. près du poste de Commandement du Lieutenant Colonel (carrière PRAT). Le T.C. reste dans le parc d'OFFEMONT, près de la porte NARVAISE

Pertes : néant.

21 JUIN 1915

Aucun incident à signaler. Pertes : 5 blessés.

22 JUIN 1915

La 21ème et 22ème montent en 1ère ligne. Pertes : 1 tué, 1 blessé.             

23 JUIN 1915

Aucun incident à signaler; Pertes : 1 tué, 1 blessé.

24 JUIN 1915

Le 5ème Bataillon relève le 6ème Bataillon aux tranchées ; 18ème et 20ème en 1ère ligne ; 19ème en 2ème ligne ; 17ème en soutien. Le 6ème Bataillon occupe les carrières de TRACY-le-MONT avec 3 Compagnies (22, 23 et 24ème) tandis que la 21ème s'installe près des carrières PRAT.

Pertes : 5 tués, 6 blessés.             

25 JUIN 1915

Aucun incident à signaler. Pertes : 1 blessé.

26 JUIN 1915

Aucun incident à signaler. Pertes : 1 blessé.

27 JUIN 1915

Le Régiment est relevé par le 2ème Régiment de Zouaves, la relève se termine sans incident et le 292ème va cantonner à BERNEUIL.

Pertes : Mr le Sous Lieutenant BOURGEOIS, tué, 1 tué, 3 blessés.

28 JUIN 1915

Aucun incident à signaler.

29 JUIN 1915

Service religieux à la mémoire des Morts du  292ème.

Remise par le Colonel Commandant la 126ème Brigade, en présence de tout le Régiment des Croix de Guerre aux Militaires cités à l'ordre du Corps d'Armée : Mr le Capitaine FAUCHER, Mr le Sous Lieutenant PACCINI, Sergent FONTEIX, Caporal DELABRE, Soldats MIOLANE et DAVIGNON.

Le soir le 292ème s'embarque en automobiles pour ses anciens cantonnement de repos.

30 JUIN 1915

Le Régiment arrive sans incident et s'installe de la façon suivante :

 E.M. et 5ème Bataillon et C.H.R. à VIGNOLLES ; 21èmeet 24ème à NOYANT ; 22ème et 23ème à BERZY. La Compagnie de mitrailleuses se rend à SEPTMONTS pour une période d'instruction.

1er JUILLET 1915

Inspection du Régiment par le Général Commandant la 63ème Division.

2 JUILLET 1915

Rien à signaler. Emploi de la Troupe à l'organisation d'une 2ème ligne de défense.

3 JUILLET 1915

Prise d'Arme pour une parade de dégradation (Canonnier BASSET du 5ème d'Artillerie de Campagne)

4 JUILLET 1915

Rien à signaler. Même emploi de la Troupe.

5 JUILLET 1915

Rien à signaler. Même emploi de la Troupe.

6 JUILLET 1915

Repos. Embarquement en autos à 21 heures (carrefour de NOYANT) pour BERNEUIL ou cantonne tout le Régiment.

7 JUILLET 1915

Le 6ème Bataillon quitte BERNEUIL à 23 heures pour se rendre aux tranchées (près de QUENNEVIERES) ou il relève un Bataillon du 2ème Zouave, Commandant PHILIPPE. Pas de pertes dans la journée. 2 tués, 9 blessés pendant la nuit.

8 JUILLET 1915

Le 5ème Bataillon quitte BERNEUIL à 22 heures 30 pour relever aux tranchées l'autre Bataillon de Zouaves (Commandant MAURICE).

Pour la défense de son secteur le 1er Bataillon de Chasseurs Territorial est mis à la disposition du Lieutenant Colonel 

TOUCHARD  Commandant le 292ème.

Occupation du secteur dans les conditions ci-dessus.

9 JUILLET 1915

Sont cités à l'ordre du Régiment :

l'Adjudant Chef QUELIN et l'Adjudant CHAVANON "ont pris part et dirigé de nombreuses patrouilles en avant de nos lignes, dans des circonstances souvent très dangereuses".

 

La Croix de Guerre a été remise au Soldat MEYSONNIER Claude du 292ème (en traitement à COMPIEGNE), cité à l'ordre de la 6ème Armée.

 

 La Médaille Militaire est décernée au :

Soldat GATTINOL François Soldat au 292ème "très bon soldat. A été blessé en Août 1914. Est revenu sur le front le 12 décembre. A été de nouveau grièvement blessé le 8 juin 1915 par un obus dans les tranchées conquises sur les Allemands".

Au Sergent PIERRE Adolphe, du 292ème "très bon Sous Officier a été blessé le 8 septembre 1914 d'un éclat d'obus".

Les nominations ci-dessus comportent l'attribution de la Croix de Guerre avec Palme.

 

Sont cités à l'ordre de la Brigade :

Le Lieutenant LAQUAY Léandre du 292ème "sa Compagnie étant soumise a un violent bombardement de nuit à montré beaucoup de calme et de bravoure se déplaçant fréquemment pour visiter ses Sections donnant ainsi un bel exemple de mépris du danger".

Le Lieutenant ANGLARET Antoine du 292ème "tenue brillante sous le feu, a toujours fait preuve de zèle et d'activité dans le Commandement de sa Section aux moments les plus dangereux et notamment pendant le bombardement du 8 juin".

Le Sergent MARTROU du 292ème "s'est signalé comme lanceur de bombes audacieux pendant le séjour de la 17ème Compagnie dans les tranchées avancées de QUENNEVIERES les 8 et 9 juin 1915. S'est particulièrement distingué par son audace au combat du 20 septembre à FONTENOY".

Le Sergent MAHE du 292ème "gradé très courageux très belle attitude au cours d'un violent bombardement sur nos tranchées pendant lequel il a été grièvement blessé".

Le Sergent BLONDEL du 292ème "a la tête d'une équipe de grenadiers, en un point particulièrement dangereux et immédiatement au contact de l'ennemi, a su prendre rapidement l'ascendant sur ses adversaires et les réduire au silence. (s'est déjà signalé comme excellent patrouilleur et a rapporté de précieux renseignements sur un poste allemand".

Le Caporal-Fourrier DOVICHI du 292ème "étant de service aux cuisines est allé rejoindre la nuit sa Compagnie aux tranchées de 1ère ligne au moment d'une alerte, malgré un feu très violent, pour combattre avec ses camarades, s'est déjà signalé par son audace dans de nombreuses patrouilles, comme volontaire. Le 31 octobre 1914 s'est proposé pour assurer la liaison avec le 305ème sous un feu intense d'artillerie lourde".

Caporal FARGES Jean du 292ème "a été tué le 7 juin 1915 en se portant courageusement à une barricade au contact avec un petit poste allemand et en regardant au-dessus de celle ci pour repérer l'ennemi";

Le Soldat MADEC René, du 292ème "Soldat de l'Armée Territoriale a demandé à faire partie de plusieurs patrouilles et n'a pas hésité à reconnaître seul, un point fréquenté par les patrouilles allemandes s'est distingué par son sang froid comme grenadier pendant les journées des 24, 25, 26 juin".

 

Sont cités  à l'ordre du Corps d'Armée :

le Chef d'Escadron  BOTREAU-ROUSSEL-BONNETERRE du 292ème. "pendant le bombardement du 8 juin a sans cesse parcouru la ligne de tranchées pour renseigner le Chef de Corps. Pendant les journées suivantes a organisé la 2ème ligne malgré un feu nourri de l'ennemi".

Le Chef de Bataillon DUGAS du 292ème "a donné à son Bataillon un bel exemple de courage et de sang froid pendant un violent bombardement, le 7 juin dans les tranchées sans abri récemment conquises sur les Allemands. A été blessé légèrement au pied".

Le Capitaine GATINET du 292ème "a donné à son Bataillon un bel exemple de courage et de sang froid pendant un violent bombardement le 7 juin dans les tranchées sans abris récemment conquises sur les Allemands".

Le Capitaine WEYL Lucien du 292ème "officier démissionnaire de l'active n'a pas hésité à revenir de l'Amérique du Sud ou il était ingénieur des Mines, afin de s'engager pour la durée de la Guerre. Très énergique d'une haute valeur morale, s'est plusieurs fois distingué par sa compétence technique dans l'organisation des tranchées, ainsi que par l'habileté et le sang froid avec lesquels il a conduit l'attaque d'un poste allemand, s'est fait remarquer au bombardement du 7 juin".

Le Lieutenant CHAMORET du 292ème "a dirigé avec sang froid, intelligence et efficacité le tir de ses Sections de mitrailleuses malgré un tir des plus violent de l'artillerie ennemie a très largement contribué à repousser l'attaque".

L'Adjudant Chef PAGNON du 292ème "belle attitude au feu. A été blessé au cours d'un bombardement violent, en transmettant des ordres aux Compagnies du Bataillon".

L'Adjudant Chef QUELIN Paul du 292ème "Chef de Section énergique qui s'est déjà plusieurs fois distingué à la tête de patrouilles dangereuses. S'est signalé dans les journées des 24, 25 et 26 juin pendant lesquelles il a défendu à coups de grenades un petit poste de la tranchée au contact de l'ennemi quoiqu'ayant été blessé légèrement à la tête".

 

Pertes dans la journée du 9 : 1 tué, 2 blessés.

 

10 JUILLET 1915

Occupation du secteur de QUENNEVIERES. Perte dans la journée du 10 : 2 tués, 10 blessés.

11 JUILLET 1915

Même occupation. Pertes : 1 tué : Sous Lieutenant LECA,  8 blessés.

 

 

Entre le 11 juillet et le 28 juin 1916, le JMO, n’a pas été recopié par Renée MOR.. Jusqu’au 11 juillet 1915, date de la blessure de son grand-père.

 

Le journal  du Régiment se poursuit donc jusqu'à sa dissolution qui a lieu suivant le calendrier ci-dessous :

 

28 JUIN 1916

Un ordre de dissolution du Régiment décide d'abord le passage du 5ème Bataillon et 1ère C.M. au 321ème. Ce dernier Régiment porté de la sorte à 3 Bataillon est affecté au 34ème Corps d'Armée.

29 JUIN 1916

Le 6ème Bataillon et la 2ème C.M. sont affectés au 298ème d'Infanterie. Le C.H.R. au 305ème. Le Lieutenant DILLON part au 305 ; Les Lieutenants LESCOAT et FOURNIER, les Sous Lieutenants QUELIN et MARTIN au 298ème.

 

Fin de l'historique du 292ème Régiment d'Infanterie dont le Drapeau fut percé de balles à La Marne et dont les Morts reposent, nombreux à PUISIEUX, FONTENOY, SOISSONS, QUENNEVIERES, BERRY-au-BAC, VERDUN, Face à l'ennemi

 

 

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