7ème Régiment de Chasseurs à Cheval

                                                          

                                                               Historique sommaire

                                                                            (extraits)

 

 

 

Opérations sur l’Yser  (du 24 octobre 1914 au 4 décembre 1914)

 

 

Le 24 octobre, le régiment (état-major et quatre escadrons) reçoit l’ordre de s’embarquer à Muizon. Il débarque dans le Nord où, affecté au 2e corps de cavalerie, il va coopérer à l’héroïque résistance du vaste mouvement enveloppant tenté par l’ennemi. Après un court séjour à Saint-Sylvestre-Cappell, il est dirigé sur Elverdinghe, où, avec le 5e chasseurs, il forme la 5e brigade de légère.

 

Le 2 novembre, il reçoit l’ordre de se porter à l’attaque des tranchées allemandes au nord et à l’est de Bixschootte. Sous le commandement du capitaine de Laur de la Lauzade, le 1er escadron pénètre dans Bixschootte. Le 4e arrive à sa hauteur sur sa gauche. Dans cette progression, le lieutenant Jubault, après avoir fait coucher ses hommes, se porte seul en avant pour reconnaître les cheminements. Il tombe frappé au ventre. Le chasseur Duflos, sans hésiter, se précipite sous une grêle de balles. Il charge son lieutenant sur son dos et est assez heureux pour le rapporter ans nos lignes.

 

Devant l’importance des forces ennemies, les deux escadrons, lancés en avant, reçoivent l’ordre de se replier, et le régiment occupe une ligne de tranchées plus forte au sud du moulin. Là, il va avoir à résister à une puissante attaque ennemie.

 

Le 3 novembre, le 2e escadron, commandé par le capitaine Josson, et la section de mitrailleuses restent seuls en ligne. Les trois autres sont en réserve.

 

A la tombée du jour, le bombardement ennemi redouble d’intensité ; l’infanterie allemande prononce une violente attaque. Sur la gauche, le régiment voisin lâche pied sous la poussée. Le 2e escadron tient bon. La section de mitrailleuses, sous le commandement du lieutenant de Frondeville, fauche d’enfilade les assaillants. Leur résistance donne ainsi le temps au colonel de faire avancer les deux escadrons en réserve qui occupent les tranchées abandonnées.

 

Dès lors, la situation est rétablie. Le régiment supporte seul jusqu’à 20 heures l’effort d’un bataillon ennemi qui tente de nouveau plusieurs attaques dans la nuit, mais vainement, et qui laisse devant nos tranchées de nombreux cadavres.

 

Le lendemain, un bataillon du 160e régiment d’infanterie relevait le 7e chasseurs.

 

Rendant hommage à l’opiniâtre résistance du régiment, le général commandant la brigade citait, le 5 novembre, à l’ordre le colonel Rey et le 7e chasseurs « pour la façon brillante dont ils ont tenu leurs tranchées malgré une vive attaque allemande qui avait fait plier deux tranchées à leur gauche ».

 

Grâce à l’ordre et à la discipline maintenus dans les unités pendant tout le combat, les pertes ont été relativement très légères. Mais le 3e escadron a perdu son capitaine, le capitaine de Guiringaud, blessé le 5 novembre, et qui n’a pas survécu.

 

Jusqu’au 4 décembre, le régiment reste dans le Nord, concourant, soit par des combattants à pied, soit par des travailleurs, à la défense et à l’organisation de la région située au sud de Bixschootte, en avant de Zuydschoote et de Bœsinghe.

 

Le 4 décembre, il s’embarque à Cassel et va débarquer à Muizon, rejoignant le 3e corps d’armée. Il cantonne à Gueux du 6 décembre 1914 au 30 mars 1915.

 

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Citation de la 5e section de mitrailleuses à l’ordre de la 5e brigade

Sont cités à l’ordre de la 5e brigade n° 15 :

Le lieutenant Lambert de Frondeville et la section de mitrailleuses du 7e chasseurs :

« Ont subi pendant quatre jours et quatre nuits consécutifs dans les tranchées un feu violent et ont largement contibué par leur énergie, leur sang-froid et la précision de leur tir, à repousser plusieurs attaques de l’infanterie allemande ».

 

Le 26 novembre 1914.

Signé : de Cornulier-Lucinière.

 

 

 

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Liste des officiers et hommes de troupe tués au cours de la campagne  (opérations en Belgique)

 

 Maréchal des logis              Larigaldie (Maurice)        tué à Bixschootte (Belgique),                  le 6 novembre 1914.

 

Brigadier                               Dupuis (Gustave)            tué à Bixschootte (Belgique),                   le 6 novembre 1914.

 

Brigadier                               Lévy (Roger)                     tué à Bixschootte (Belgique),                  le 8 novembre 1914.

 

Chasseur                               Frey (Isidore)                   tué à Bixschootte (Belgique),                   le 2 novembre 1914.

 

Chasseur                               Leprêtre (Paul)                 tué à Bœsinghe (Belgique),                     le 22 février 1916.

 

Chasseur                               Griffoul (André)               tué à Gosselies (Belgique),                      le 21 août 1914.

 

 Liste des militaires morts en Belgique des suites de leurs blessures

 

Brigadier                               Duval (Pierre)                   mort à Lodelinsart (Belgique),                     le 22 août 1914.

 

Chasseur                               Loriot (Paul)                     mort dans les tranchées de Bixschootte     le 3 novembre 1914.

 

Chasseur                               Barili (Jean)                       mort à Poperinghe (Belgique),                     le 7 novembre 1914.

 

Chasseur                               Sautreuil (Casimir)           mort à Poperinghe (Belgique),                     le 20 novembre 1914.

 

 

 

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