AUBREE Jean

« Mémoires de ma campagne au 264ème d’infanterie »

 

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Jean AUBREE

 

Jean Aubrée est né le 24 juin 1885 à Nozay et mort le 15 juillet 1946 à Nozay.

Incorporé au 264ème RI du 3 août 1914 à novembre 1915.

Par la suite, il est employé aux usines Foucher de Château-Thébaud en Loire-Inférieure comme ajusteur. Dans le civil, il était horloger-bijoutier-photographe à Nozay. Il a donc, fort logiquement pris des clichés de la guerre que vous retrouverez sur mon site  >>> ici   <<< 

Merci à François, son petit-fils.

 

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Préambule

 

Le 264e régiment d’infanterie (RI) fait partie de la 121e brigade d’infanterie (264, 265, 316e RI), qui elle-même fait partie, avec la 122e brigade (219, 262, 318e RI) de la 61e division d’infanterie.

Il est composé de 2 bataillons (numérotés 5 et 6). Il comprend 35 officiers, 2215 hommes et 118 chevaux, 16 voitures au départ d’Ancenis, la ville de rassemblement.

Jean AUBREE intégrera la 22e compagnie du bataillon 6.

 

 

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Cliquez sur l’image pour agrandir

 

1914

1er août

4 heures 30. Après réquisition des chevaux sur route d’Abbaretz, je m’étends sur mon lit et d’un bond je me dresse. Je viens d’entendre le tambour et comme depuis 8 jours nous sommes anxieux.

Je me précipite et…. plus de doute, la mobilisation est générale, plus rien à faire, défendre mon pays.

Je suis prêt malgré que (sic) ce soit dur pour les miens.

2 août

Rien de nouveau, la journée se passe sans nouvelles.

Lundi 3 août

C’est le départ : Journée sensible car il faut se séparer de sa famille, et c’est dur. Mais enfin, il le faut.

Après bien des peines, j’en… ma femme et ma petite Jeannette, qui Jenny (*) m’encourage et ma Jeannette (**), elle croit que je vais lui chercher une boîte de soldats, pas des vivants me dit-elle, de ceux qui ne parlent pas. Pauvre ange !!!

 

6 heures. Nous partons pour Abbaretz, station qui nous est affectée.

Là, le curé, musique en tête, nous conduit suivis de la foule à la gare au son de La Marseillaise et, devant ces deux rubans d’acier qui nous emmèneront tout à l’heure vers l’inconnu.

Tous les hommes se découvrent, les femmes pleurent, les enfants, de leurs petits yeux égarés, regardent inquiets sans rien comprendre de tout ce remue-ménage.

Après nombreuses poignées de main à tous les amis, le chef nous écarte. Au loin et à toute vapeur arrive le monstre d’acier qui nous emmènera peut-être à la mort. Le voilà en gare, il souffle et ronfle.

Tout le monde se précipite, les pleurs redoublent et un coup de sifflet strident nous avertit que s’en est fait, nous partons.

 

Dans toutes les gares, même au matin, au passage du convoi tout le monde se découvre, et dans un silence pieux, nous envoie leurs adieux. Les vieillards sont là, et de ces bouches vieilles, sort un son et le cri de Vive la France nous arrivent aux oreilles.

 

Nous rentrons en gare de Nantes, là, la cohue est épouvantable tant dans la gare que dehors. Tout le monde, quoique triste est joyeux de partir défendre son pays.

Je vois une jeune femme, les yeux hagards, marche, s’arrête et le regard fixe regarde un point qu’elle ne voit pas. Elle s’assied sur un banc et pleure : son mari vient de prendre un train pour la frontière. Et elle reste à la misère, la guerre est parfois dure.

Après avoir mangé à 11 heures 26, nous reprenons le train pour Ancenis. Partout la même affluence, partout le même entrain. Les gares et la voie sont gardées militairement.

 

Nous arrivons à Ancenis, où les soldats sont si nombreux que nous nous écrasons. Que de têtes, et comme la mort, avec sa faucheuse, doit rire car, pour elle, le moment est venu de faire sa plus belle moisson. Nous arrivons à la caserne où, après deux heures, on nous habille.

Mon gros ventre m’empêche de trouver un pantalon, nous reconnaissons nos chambres, et vers 5 heures, nous sortons voir les amis d’Ancenis.

Après une animation comme jamais il n’avait vue, nous rentrons et encore une fois, nous dormons tant bien que mal dans cette caserne dont je ne parle pas de la vie, elle est toujours la même.

 

(*) : Jenny DUBOURG, son épouse

(**) : Sa fille

Mardi 4 août

Je descends dans la cour ou le sergent MAFAR me dit :

 

« Vous ne partirez pas avec le 264ème, les compagnies étant au complet, vous vous déshabillez et irez à la 28ème compagnie de dépôt avec des tonneliers ».

 

Nous sortons donc et là nous apprenons que l’Allemagne a officiellement déclaré la guerre à la France, ainsi qu’à la Russie et l’Angleterre. C’est une guerre européenne dont nous attendons l’issue avec impatience.

Arrivés à la 28ème, on nous dit :

 

« Vous vous habillerez lorsque les effets convenables seront arrivés ».

 

Donc, nous passons le reste de la journée sans autres incidents.

Mercredi 4 août

Matinée, rien de neuf.

Dans l’après-dîner, nous voyons plusieurs centaines d’étrangers arriver et sont immédiatement parqués et gardés militairement. Toujours pas habillé.

Le 64ème est parti, destination inconnue.

Jeudi 5 août

Nous apprenons que les Allemands violent la neutralité belge.

La journée se passe et nous ne faisons rien de plus.

Notre régiment, le 264ème, est parti, direction Paris. (*)

 

(*) : C’est exact, le 264e RI part la région parisienne, pour Pantin, puis Villepinte jusqu’au 25 août.

Vendredi 6 août

Toujours les Belges se battent et font 15 000 victimes. Les journaux nous arrivent par autos.

 

Vers midi, Mr LEMBEZAT (*) vient au quartier.

J’en profite pour lui remettre un mot pour Jenny car les lettres qu’on a envoyées ne partent pas. Les territoriaux sont arrivés et dans les rues d’Ancenis, la foule est toujours aussi grande. Nous ne sommes pas habillés et nous couchons sur le dur.

C’est le commencement.

 

(*) : Il s’agit de Lucien, petit-fils de Jules RIEFFEL, domicilié à Nozay

Samedi 7 août

Nous apprenons que les Belges résistent toujours victorieusement aux Allemands et demandent à ce que les Français leur viennent en aide pour éviter l’invasion des Prussiens. Immédiatement, les Français font route vers Liège.

Ici, rien de nouveau. ROUAUD tombe gravement malade et est transporté à l’hôpital.

Dimanche 8 août

Aujourd’hui, grande victoire française : les Français sont entrés à Mulhouse, les Alsaciens sont au délire et arrachent les poteaux frontières.

Jenny étant venue pour me voir avec petite Jeannette, ne me trouve que vers 4 heures du soir à mon grand regret, ayant été passé l’après-midi à Liré.

Lundi 9 août

Je touche un bourgeron. (*)

Notre section de mitrailleuse est partie à minuit et ce matin, sont arrivés environ 200 Alsaciens-Lorrains engagés volontaires, de tout âge. Un vieux de 73 ans attend avec impatience d’être rendu au feu. Les femmes sont avec eux.

Aucun autre incident.

 

(*) : Blouse d’ouvrier en toile, généralement blanche pour les militaires.

Mardi 10 août

Je reçois une dépêche m’annonçant la visite de Jenny qui arrive à 10 heures. Je passe donc la journée entière avec elle, ce qui me fait énormément plaisir.

 

Ce midi, sont arrivées les classes 1903 et 1902 (*), ce qui renforce considérablement les compagnies de dépôt.

 

(*) : Soldats âgés de 20 ans en 1903 et 1902, donc d’environ 31-32 ans en août 1914

Mercredi 11 août

Nous apprenons que nos forces étant considérables à la frontière, une grande bataille est imminente.

Depuis ce jour, étant resté à Ancenis, on apprend que les Français et les Allemands étant continuellement en face, c’est un combat sans trêve qui ….. Les prisonniers allemands sont bien traités en France.

En ayant rencontré plusieurs, nous leur offrons à manger et boire, ce qu’ils acceptent avec plaisir.

À part cela, rien de nouveau.

 

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Pas de notes écrites entre ces 2 dates.

Durant ces 2 mois le 264e RI a perdu beaucoup d’hommes. Le régiment a combattu dans la Somme (28 août) à Ginchy-Longueval (environ 80 pertes), puis au cours de la bataille de la Marne à Oissel, Sennevière (pertes environ 100 h.)

 

Mi-septembre, Le régiment se dirige ensuite vers l’Aisne, secteur Bitry. Les combats de Moulin-sous-Touvent et de Saint Pierre-les-Bitry (fin septembre) feront plus de 700 victimes parmi le 264e RI.

Jean AUBREE fera donc partie des renforts.

 

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Lundi 12 octobre

Minuit, nous partons sur le front. J’… une dernière fois ma petite Jenny qui est arrivée aujourd’hui, ce qui me donne du courage et me rend content.

C’est dur, mais c’est pour la France, aussi advienne ce que pourra, à la grâce de Dieu.

Mardi 13

Nous arrivons au Mans à 6 heures matin. Nous repartons par Alençon, Évreux, Mantes et arrivons au Bourget. Ici, nous passons la nuit dans le wagon.

Mercredi 14 octobre

Plus de 30 000 hommes de toutes armes passent en chemin de fer pour direction Lille.

Nous repartons vers 14 heures et arrivons à Pierrefonds-les-Bains à 21 heures. Nous recouchons en wagon et à 7 heures.

Jeudi 15 octobre

Nous partons armes et bagages pour Saint-Pierre-les-Bitry (Oise), où nous retrouvons le 264ème.

Là, beaucoup de camarades sont là et sont heureux de nous voir. Je suis affecté à la 22ème compagnie, lieutenant MAHE, 4ème section, 16ème escouade.

Vendredi 16

À 3 heures, départ pour les tranchées.

Nous allons à 4 … dans les tranchées. Cie de réserve. Partout les obus ont fait des trous et ravagés. Nous restons jusqu’à 7 heures.

Quelques obus passent au-dessus de nous et nous rentrons à St-Pierre.

C’est dans le bois que je trouve Mr MAHE qui me fait passer à la 10ème section.

Samedi 17

Nous sommes au repos. Les obus continue de passer à droite et à gauche de nous et éclatent avec un bruit formidable.

À 2 heures de la nuit, une forte fusillade éclate en première ligne.

Quelques blessés et tués au 316ème.

Dimanche 18

Nous quittons St-Pierre et venons camper à Bitry. Toujours les obus…

 

Cette nuit, je suis de garde. Nuit calme, au loin, on entend le ravitaillement allemand. Nos pièces envoient 20 salves d’obus et tout rentre dans le silence. Quelques coups de feu tirés de temps à autres.

Dans la journée d’hier, 3 tués, 3 blessés.

 

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Extrait du journal de marche du régiment. Les écrits de Jean y sont vérifiés.

 

Lundi 19

Toujours le canon tonne trop.

Alerte à midi, on nous fait évacuer le village. Un obus vient de tomber à 50 mètres de nous et fait sauter la toiture d’une maison au loin.

Nous gagnons un ravin. Le bombardement continue sans résultat.

 

À 16 heures, nous quittons le ravin et en route pour les tranchées de 1ère ligne. Nous arrivons à 17 heures 30 au bord d’une grotte transformée en poste de secours et là nous attendons la nuit. (*)

 

À 19 heures de par une nuit noire, nous arrivons sur le terrain de bataille.

 

« Couchez-vous, v’là une salve »

 

Nous accueille et les balles sifflent au-dessus de nous.

En avant.

Au top, nous traversons le mamelon. Une odeur de cadavre, partout on ressent la mort.

Au loin, des éclairs et tous les canons qui tirent sans relâche. Un frisson nous passe. Ce tableau est tellement bien triste. Environ 400 mètres et nous arrivons dans un petit bois de sapin. Là sont les tranchées pour notre secteur. La relève se fait et nous voilà terrés.

Dire les angoisses que nous avons passées là, on ne le peut.

 

(*) : Il s’agit de la caverne Saint-Léocade. Voir situation  >>>  ici  <<<

Mardi 20

Toujours dans la même tranchée.

À 6 heures, boum, huit obus arrivent sur une tranchée et blessent deux camarades. Mauvais début.

Toute la journée, les obus éclatent près de nous et les éclats fusent avec un bruit qui, malgré nous, nous donnent la tremblote. Les balles passent sans discontinuer, nous nous terrons du mieux possible et voilà notre journée.

 

Le soir, à 19 heures, arrive la relève.

Nous ne sommes pas fâchés, le 65ème nous remplace. (*)

Toujours nuit noire et nous ne sommes réellement en sécurité que lorsque nous avons traversé le Mamelon et arrivons à la grotte.

Sur ce champ de mort, pas un bruit, seuls les oiseaux de … font entendre leur croassement.

 

20 heures, nous arrivons à Bitry où nous apprenons que le village a été bombardé causant la blessure à une jeune fille (épaule cassée).

Nous prenons un café et tous dans le cantonnement, on s’endort, attendant une alerte.

 

(*) : Il s’agit en fait du 265e RI (régiment de réserve du 65e RI)

Mercredi 21

La nuit s’est bien passée.

À 10 heures, nous allons occuper une ferme immense (*). Le propriétaire, absent, l’a quittée le jour de la mobilisation.

Nous sommes bien, rien à signaler. Sans cesse, le canon tonne, nuit calme.

 

(*) : Il s’agit de la ferme de Gamet

Jeudi 22

Réveil à 5 heures.

 

À 9 heures, où j’écris ces lignes, rien d’anormal. Nous attendons toujours dans l’angoisse.

 

À 11 heures, nous venons de quitter la ferme de Gamet et descendons dans le ravin où, jusqu’à 17 heures, nous creusons des tranchées pour occuper en cas de nouveaux bombardements de Bitry.

 

À 17 heures, nous rentrons dans nos cantonnements et la nuit se passe tranquille.

En 1ère ligne, les 75 ont démoli une tranchée allemande. Le canon a tonné toute la journée.

Vendredi 23 octobre

Matinée calme, le 264ème étant au repos. Nous n’occupons plus les tranchées de 1ère ligne.

 

À 11 heures, nous allons dans le ravin toujours dans les tranchées que nous avons faites. Plusieurs aéroplanes passent et repassent sur nos têtes.

À 3 heures, commence le bombardement qui s’effectue sans discontinuer. Aucun obus ne vient jusqu’à nous, mais à 200 mètres de nous, la ferme de Gamet a reçu deux obus. La 21ème compagnie qui l’occupait, n’a pas eu de mal. Les tranchées ont été arrosées de shrapnels.

En 1ère ligne, tranchées du Mamelon occupées par le 265ème, il y a eu 11 blessés et un mort.

Nuit calme.

Samedi 24 octobre

Rien de nouveau dans la matinée.

 

À 10 heures, nous allons relever la 21ème à la ferme de Gamet.

 

À midi, plusieurs aéroplanes passent et repassent. Nous voyons les bombes éclater autour. Deux mais toujours trop courtes ou trop longues.

 

À minuit, notre section remplace la 3ème dans les tranchées au loin. On entend une canonnade sans discontinuer. Les éclairs des explosions de succèdent.

Sans cela, à 1 heure, une vive fusillade éclate sur la ligne ennemie. Quelques balles sifflent au-dessus de nous et vers 1 heure et demi, tout rentre dans le calme.

 

À deux heures, je prends la faction avec JOUNNETEAU jusqu’à trois heures. Nous ne voyons rien. Le reste de la nuit passe sans incident.

Dimanche 25 octobre

Jusqu’à midi, nous occupons la tranchée. Aucun obus ennemi ne vient.

 

À midi, nous quittons la ferme et occupons les tranchées du ravin de Bitry jusqu’à 4 heures et demi. Nous rentrons au cantonnement à 5 heures.

Comme nous étions à manger à l’abri, un obus tombe à 50 mètres de nous. Tout le monde se cavale et en me couchant, je renverse ma gamelle… Repas fait.

Un blessé légèrement

Lundi 26 octobre

Quelques obus arrivent sur la ferme de Gamet sans résultats.

 

À 11 heures, nous gagnons les tranchées du Ravin.

 

 

Ici s’arrête mes mémoires, la guerre est horrible et ce que j’écrirai serait trop triste. Je suis simplement toujours prêt à faire mon devoir.

 

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Son journal reprend le 12 décembre, mais dans une lettre du 8 décembre envoyée à sa femme, il écrit :

 

« J’arrive de passer un examen téléphoniste. Je crois être reçu ».

 

Puis, le 10 décembre :

 

« Je suis passé à la Section Hors Rang du 264ème comme téléphoniste »

 

Son travail de téléphoniste consiste alors à « monter » tous les soirs dans la plaine, pour réparer les lignes endommagées par les bombardements et les combats de la journée.

C’est un poste administratif, mais il est toujours sur le terrain.

 

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Jean AUBREE après être passé téléphoniste

 

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Ensuite, il note sur son carnet les lieux dans lesquels il se trouve entre le 12 décembre 1914 et le 14 janvier 1915 :

12 décembre : Saint-Pierre.

14 : Métro, PRUDHOMME.

15 : Courant d’air. Dans une lettre, il écrit :

 

« Le lieutenant MAHE passe à la 20ème compagnie, au grand désespoir de la 22ème ».

 

17 : St-Léocade. HERMANN.

19 : repos.

21 : Métro avec [BIRAULT dit] PAPILLON.

23 : poste de secours.

25 : St-Léocade.

27 : pluie, bastion.

29 : St-Pierre.

31 : poste de secours.

 

2 janvier 1915 : St-Léocade.

4 : St-Pierre.

5 : St-Pierre. Le 265ème allant au repos.

7 : St-Léocade.

9 : Métro.

11 : combat.

12 : St-Léocade.

14 : Mamelon.

 

Par courrier, le 10 février 1915,

« Je suis toujours en excellente santé […] je vais être obligé de m’installer comme horloger, j’ai cinq réparations à faire. Enfin, les copains sont contents ».

 

Il commence également à photographier les poilus du front et envoie les pellicules par colis à JENNY qui les développe.

 

Le 15 février :

« MAHE, PAPILLON et CHENARD sont biens ».

 

Le 22 février :

« Toujours très bien, CHENARD mieux ».

 

Le 7 mars,

« Toujours très bien. Au repos aujourd’hui, je remonte ce soir. LOUIS [son frère] toujours bien ».

 

Le 19 mars,

« Toujours très bien. Absolument la vie de campagne et de bohême ».

Il a vu FRANCIS hier, «  bien. »

 

Le 25 mars,

« Toujours très bien ».

 

Le 8 juin 1915,

« Toujours très bien ».

 

Le 18 juin,

« Suis toujours très bien ».

 

Le 24 juin,

« Suis toujours très bien. FRANCIS est toujours bien également ».

 

Le 21 juillet, il quitte son village pour un autre.

 

Le 22 juillet, il est arrivé à bon port.

 

Le 24 novembre, il est « détaché comme ajusteur à l’usine Foucher (manufacture de bronze d’éclairage) à Château-Thébaud (au sud de Nantes) pour la fabrication de matériel de guerre ».

 

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Dans son carnet, les noms des photographiés du 264ème se succèdent :

 

 

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Jean AUBREE en haut à gauche.

Cliquez sur la photo pour accéder à l’album photos de Jean

 

- GUILLOUX, 24ème.

- AUFFRAY et BAUTHIER.

- BENUREAU, 24ème, 2ème section.

- Groupe de 3 LASNIER, les 2 frères de Jans.

- ARROUET, 19ème, 6ème escouade.

- JARRIGAN, 17ème.

- MARCHAND, GOBEN, BREGEON, PEIGNE, CHEDORGE, ROBERT, NARCISSE, de la 20ème.

- GUERIN Henry, GUINEL Baptiste, GRIMAULT, VESONOT, BARON, MANILLET, 15ème escouade, 20ème Cie.

- BUGEAUD, 19ème Cie.

- FICHARD.

- LAIRIE.

- CHEAUVAU.

- SEJOUR.

- CORABOEUF.

- LEBATARD.

- CARUDEL.

- CHAILLEUX.

- Adjudant JULIENNE.

- Capitaine 19ème NICOD avec lorgnon.

- GATINEAU, clairon.

- Capitaine DUGAST, 20ème.

- Capitaine JOXE, 22ème, 13ème escouade.

- LEPAROUX, Saffré.

- Louis RABU.

- GRENADIER.

- CHEDORGE.

- CHENARD.

- MONNIER, 20ème, 8ème escouade.

- ALBENISIERES.

- 14ème escouade de la 22ème Cie, sergent PRAU.

- HUPIN.

- CHEVREAU, 19ème.

- LECOQ groupe.

- HERTMANN groupe.

- Gars de Vay.

- GENOIST groupe.

- Les cuisiniers 24.

- DRUGEON.

- J. RENOU.

- Le type aux yeux bleus de la 22ème.

- Le chef de la section.

- Celui de chez JULIENNE.

- Celui du 8.

- BREGEON de Vay, vit à Nort-sur-Erdre.

- MAINGUY sergent, 22ème.

- VIAUD, Abbaretz.

- 2 de la 21ème.

- 2 dont 1 sergent.

- Celui qui montre son alliance.

- BOUYGE.

- COLINEAU.

- DESFORGE.

- HUREL, 19ème.

- BOSSY, 19ème.

- PLEVEN sergent, 20ème Cie.

- HEVINAIS, cuisinier, SHR.

- AUFFRAY, téléphoniste.

- BABONEAU, 19ème.

- Sergent MOREAU, 17ème, 18 cartes.

- Sergent PROUST, 6 visites.

- CADIOT, GUILLET, 21ème Cie, cuisiniers.

- Henry MOULIN, 2ème Zouaves, 20ème Cie, 5ème bataillon, secteur 132.

- Alexandre RABOUIN, 19ème Cie, 9ème escouade.

- GAUTHIER Auguste, 43ème Cie, 11ème bataillon, secteur 132, 2ème Zouaves.

- LIEVRE Antoine, 43ème, 11ème bataillon, secteur 132, 2ème Zouaves.

- Mme HALLOUET, hôpital militaire n°8, Troyes/Aube, infirmière ou hôpital St-Stanislas, salle 12, infirmière-major, Nantes.

- OLIVON, 24ème Cie, seul.

- PAPIN à gauche avec sa capote, CARCOUET à droite enveloppé dans une toile de tente blanche.

- MEIGNEN, auto convoi A, 24 Dijon.

- Alfred PALLUSSIERE, soldat 33ème artillerie, 26ème batterie, secteur 94.

- Louis AUBREE, ambulance, 5ème Cie, 82ème régiment territorial, 88ème division territoriale, secteur postal 119, bureau central militaire, Paris.

- Alexandre BOUTIN, capitaine au 1er régiment étranger, bataillon B, secteur 109.

- Mr DIARD, sergent au cadre de la 11ème section d’infirmiers militaires, caserne Bedeau, Nantes.

- MEIGNEN R, 10 rue Charles Monselet, Nantes.

- Hyppolite SEILLIER, caporal à la 2ème Cie, 82ème territorial, 88ème division, bureau militaire, Paris.

- Édouard MASSON [son beau-frère], brancardier divisionnaire, secteur 83, 22ème division, 11ème corps d’armée.

 

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