Début du troisième carnet
Mise à jour : mai. 2015
Monique m’écrit fin 2014 :
« Ces trois carnets
m’ont été remis après avoir été retrouvés dans une grange abandonnée.
Ce récit est émouvant,
par les détails d’un vécu raconté simplement par cette jeune recrue, qui fait
un entrainement ....plutôt pénible et se retrouve en pleine guerre de
tranchées, d’ou il observe les mouvements d’avions, ainsi que leurs
affrontements. Tout ceci au milieu des “menus” du jour et des petits cafés
arrosés !
Hélas les récits se font de plus en plus rares
....jusqu’au silence .... en 1917.
L’émotion est totale,
car simplement Humaine. »
Début du troisième carnet
Verdun
Rive gauche Mort-Homme Cote 304
Rive droite Côte Poivre – Fleury – Douaumont – Vaux – Froide-Terre- Bois Caillette – Bois- Contr…. – Tavannes
Divers comptes
Mercredi 10 octobre 1916
Pain 1F40, Côtelettes 4,50, Œufs 5,40, Graisse 0,75, vin 3,75, 15,80 : 5 = 3,20
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Assez bien dormi – M’éveille 7h. Enfin à 9h30, on s’embarque- serrés – Train marche comme une tortue – s’arrête partout – Enfin arrivé Vaubrécourt – Demande Cie au Commissaire de gare. Il m’indique le village tout proche – Arrive à 11h30 environ – Avec Allard et Pommeyran avons bu un lit bon petit vin blanc – Ensuite porte ma permission au bureau, elle est transformée en chiffon – Mange en rentrant.
Envoie une lettre à Parents et Frère.
On me remet 1 Mère, 1 Frère, 1 Faure et 2 « Patriote Aube » arrivés pendant permission.
Escouade est cantonnée dans une grange. A côté nous 1 vache et des lapins.
Soir. vais chercher mon sac - Mange provisions emportées – M’installe près Allard sur paille – Me couche de bonne heure – 1 carte Bourdet.
Me lève à 7h.
Escouade de jour – de 7h à 9h, service voirie dans rues du village a moitié détruit bataille Marne – État-major 123 Division y est installé – Notre division relevée au repos alentours.
Ensuite soupe.
A 11h prenons garde – Distribution imperméables – Je prends 2è, de 13 à 15 – Allons provisions.
Mangeons soupe soir à 17h. J’envoie lettre Parents, Frère et cousin Jules –
Prends du 21 à 23 – Le couché ensuite après avoir mangé.
Bonne nuit, dors bien, poste assez confortable – froid et pluie.
Prends 5h à 7h – Pluie – Jus – Bourdet, Ducan rentrent permission – me demandent Cie.
Réveil 4h ½ - Gelée blanche.
Bonne nuit, ai eu chaud – géomètre – gaz – Rambercourt.
Au lieu repos attendu, lever 7h pour exercice.
Jus au lit à 7h. Bonne nuit - astique capote, baïonnette, etc. – revue cheveux par Adj.-Chef –
Vais soupe – 2 quarts vin – frites, rôti – fromage.
Envoie 1 l. parents, 1 frère, Faure, Bresson.
Beau temps.
Lever 7h. – Exercice avec Lt.
Il nous dit de bien faire, que c’est ennuyeux mais qu’il ne nous tiendra pas trop - de 8h à 9h ½ - Temps maussade, brouillard.
(Envoie lettre Frère – guerre aérienne)
Lever 7 heures. Extérieur.
Reçois carte-lettre tante de Romilly. Point de parents.
Après-midi, jeu barres
Lever 7h. – gelée – Exercice avec Adjt Rambaut - Mauvais – Barres.
Reçois lettre Frère et carte François.
Conseil de guerre – Ensuite manœuvre avec capitaine.
Repas – froid.
Pluie – neige - Théorie matin –Après-midi revue armes et grd équipement.
(Pas de note)
Départ.
Arrivée Belleville.
Travail
Décembre
Repos – Devions aller au travail.
Réveil 4h. Jus et casse-croûte fromage.
Repos.
Repos.
Départ Belleville pour Bras. (*)
Reçois lettre Frère.
(*) :
Bras-sur-Meuse
Bonne nuit – Pas travail.
Envoie cartes B. Année, Frère, Parents, Constant Julia.
Travail nuit – Froid.
Reçois colis Parents.
Envoie cartes-lettres parents et frère.
Travail toute la journée.
Départ de Bras.
Verdun Faubourg-Pavé, soir 20h
Train gare Verdun.
11h 1/2 arrivée Bar-le-Duc.
Combles – pontage circonstance.
Départ Bar-le-Duc 6h matin.
Arrivée Verdun 20h, quartier Anthouard.
Arrivée caserne Marceau. 10 à 4h ½.
Boyau Lahille, abri ravin Bazile.
Vin.
Repos.
Fin abri.
Escouade au decauville, sauf moi.
Encore repos.
Vais decauville. Voie 40 – Vaux.
dep. 4h. retour 10h.
Me fait porter malade.
Dégel depuis le 17.
Repos.
Decauville. – Vaux – Bien.
Idem.
Idem.
Soir Hellot rentre – départ 28
Revigny – 1er
(Erreur année)
Départ
(Erreur année)
Revigny – Troyes
(Erreur année)
Romilly. (*)
(*) :
Romilly-sur-Seine (Aube)
(Erreur année)
1 jour 10 – 2 voyages = 12 jours
Fait aux casernes Marceau.
(*) : Étrange qu’il ait
écrit janvier en anglais…
Casernes Marceau, Verdun
1174 – 6157 Meuse Lorraine
Verdun –
Dugny – Revigny
Troyes –
Romilly – Paris.
Quimper.
Douaumont.
Vaux.
Polaris.
Astarou.
Standard.
Pas de note entre
ces 2 dates. Il a indiqué sur son carnet « Quimper ». A-t-il été
blessé ? (malade ?) et envoyé à l’hôpital de Quimper ?
Bois de la Caillette.
Commence abri bois Contant.
Départ Marceau avec sac à 17h pour travail abri bois Contant.
Arrivée abri Bazile.
Reçois colis.
Envoie l. mauvaise à Frère – bonne lundi et une autre mardi.
Finissons réfectoire.
Récompense capitaine ¼ vin plus un gagné au travail.
En avons déjà gagné 1, première journée travail.
Travail jour
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Indemnité de combat pécule retenu
Mai 16 F
1er au 15 juin 7 F
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Certainement un officier avec
décorations- galons - fumant la pipe.
Le retour au pays après la guerre finie
(simple soldat ?)
Départ du Bazile – Arrivons Verdun-citadelle où on passe la nuit.
3 de l’escouade. Autres au travail.
Bonne nuit- dors jusqu’à 9h – jus – soupe à 11h.
Bouilli et confitures – Achetons 1 l. vin par homme à la manutention en touchons 2/4.
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Avenue Meribel – Pont Galavaude
Rue St Michel – Belleville – Brasserie Armentiéroise – Hangar dirigeable.
Porte St Martin – Caserne aéronautique Miribel – citadelle - Porte de France – Faubourg Pavé –Quartier Anthouard –
Rue de Ru– rue du Marché couvert – Casernes Marceau, Chevert – Beveaux.
Signature
Verdun
Chatelier – Islettes – Vieux Montier
Bois-Le-Comte – Bois des Sartelles = Montzeville – Autrécourt –
Bethelainville – Cote 304 – 310 – Waly – Esnes –P – Jubecourt – Revigny – Vaubecourt –
Glorieux – Belleville - Bras – Cote du Poivre – Avenue Miribel – Combles – Bar-le-Duc –
Verdun – Quartier d’Anthouard – Caserne Marceau – Ravin du Bazile – Caillettes – Redoute 3603.
Beauchemin
Camélia Auguste est décédé par maladie « contractée en service » à
l’hôpital de Troyes le 10 septembre 1917. Il est déclaré « mort pour la
France »
Je désire contacter le propriétaire des carnets de Beauchemin
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