Carnet de guerre de Gaston BÉCARD

soldat aux 31e, 342e et 81e régiments d’infanterie.

Août 1914 – Janvier 1916

 

Mise à jour : décembre 2020

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Rémi nous dit, en décembre 2020 :

« Je suis l'un des nombreux "afficionados" de votre remarquable site ! Aujourd'hui, je retrouve un modeste carnet de poilu que j'avais retranscrit il y a bien longtemps pour le sauver de la destruction. L'original a été détruit depuis....

Ce très petit document a été écrit par un poilu du nom de Gaston BÉCARD mort pour la France en 1917. Malgré sa faible valeur littéraire et documentaire ce petit carnet pourrait-il rejoindre ceux que vous avez si opportunément permis de consulter à tout un chacun ?

Cela rendrait hommage à la mémoire de Gaston BÉCARD. »

 

Gaston BÉCARD est né en octobre 1888 à Voisenon (Melun nord). À ses 20 ans, en 1918, il est maçon et intègre le 31e régiment d’infanterie de 1908 à 1911. Il y deviendra sapeur.

En août 1914, il rejoint son unité, le 31e RI, et il passera au 342e RI en janvier 1915. À la dissolution du 342e RI, il passe au 81e RI.

 

J’ai ajouté du texte en bleu pour la compréhension de certains termes et pour aller « plus loin » dans l’analyse du récit. Voir sa fiche matriculaire (PAGE 276). Attention un système de sécurité des archives de Seine-et-Marne peut empêcher l’ouverture de la fiche. Répondez « ok » sans crainte.

 

 

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1914

3 août, Lundi

Prends le train à Melun - Arrivée à Paris à 10 heures – Rentre aux Tourelles à 13 heures. Je suis habillé au Fort de Romainville.

4 août

Fort de Romainville - Repos.

5 août

Idem.

6 août

Prends la garde - Gare du Nord – Rentre à 4 heures - Je suis versé à la 12ème compagnie.

7 août

Embarquement à Noisy-le-Sec à 5 heures du soir.

8 août

Arrivée à Boncourt (Meuse) le 8 à midi : 19 heures dans le train. (*)

 

(*) : Seul le 1e bataillon et l’état-major cantonne à Boncourt. Gaston BÉCARD dit le 6 août qu’il fait partie de la 12e compagnie. Cette compagnie est logiquement au 3e bataillon. Si Gaston est sapeur comme indiqué sur sa fiche matriculaire, la section de sapeurs d’un régiment d’infanterie reste avec l’état-major

9 août

École de section.

10 août

Départ à une heure du matin -

Marche - Arrivée à Roncière 5 heures du soir.

11 août

Roncière - Repos.

12 août

Roncière – École de section.

13 août

Roncière - École de section le matin.

Soir, revue d'armes

14 août

Départ à 1 heure matin - Arrivée à Hautecourt à 10 heures matin.

En petit poste dans la nuit du 14 au 15.

15 août

Six heures matin - Exercice de campagne dans la plaine. Un homme tire un coup de feu, manque de blesser une sentinelle du 89.

Soir, revue d'armes.

16 août

Départ 7 h 42 matin, arrivé à Fays à midi.

Nous sommes grand-garde.

17 août

Fays 5 heures du matin, départ.

Arrivée à Morgemoulin à 9 heures matin. Nous voyons un casque de hussard allemand.

5 h 20 soir départ – Arrivée à 9 h soir à Amel.

18 août

5 h du matin, départ pour Monceville.

Arrivée à 9 h: 10 h 20 départ pour Maucourt - Arrivée à 2 heures soir.

19 août

Maucourt.

Escrime à la baïonnette et repos.

20 août

Maucourt.

Matin exercice sur le tir – soir repos.

21 août

Maucourt, départ à 5 heures – marche forcée 50 kilomètres vers Montyon - Arrivée sous un orage devant Longwy. Prends position avant-poste.

On rentre à minuit - Repos jusqu'au matin 3 heures.

22 août

Prends position devant Longwy. Nous sommes de réserve.

Bientôt nous sommes accueillis par une nuée d'obus allemands. Nous sommes obligés de battre en retraite. Nous marchons toute la journée sous le feu de l'artillerie ennemie.

23 août

Le 34ème reprend position. La 19ème compagnie est en première ligne.

Nous subissons le même sort que la veille sur Montyon.

24 août

Reprends position.

Le 3ème est en première ligne. Nous prenons position sous le feu de l’artillerie. Nous montons à l'assaut déploiement en tirailleurs nous montons la côte. (*)

Nous sommes reçus par les mitrailleuses.

Je tombe blessé au 2ème bond.

Je crois que les Allemands vont avancer. On est obligé de battre en retraite. Je fais 6 kilomètres sous la mitraille et de l'artillerie avec une balle dans la jambe. Je suis dirigé sur Verdun où j'arrive à minuit.

 

(*) : Le 3e bataillon reçoit l’ordre de prendre le piton de Noërs, puis le village de Noërs. L’artillerie allemande s’acharne sur le village. Les pertes sont nombreuses des deux côtés. Un mémorial a été érigé sur le piton : Le mémorial de Noërs.

25 août

Verdun.

Départ 11 heures matin.

On embarque pour Chalons où j'arrive le soir et j'y passe la nuit.

26 août

Chalons

On embarque à midi pour Dreux où l'on arrive le 27 au matin.

Je me dirige sur l'hôpital complémentaire où je suis pansé et bien soigné.

Du 28 août au 9 septembre

Hôpital complémentaire.

Je suis sortant pour le lendemain. Je suis à moitié guéri.

10 septembre

Je suis sortant.

Je monte au dépôt du 101e, caserne de Billy, là je suis envoyé à mon dépôt à Melun. Je prends le train à 5 heures pour Versailles, change de train par Juvisy, les employés nous font prendre la direction de Noisy-le-Sec.

Je reste à Saint Germain où je passe la nuit sur une chaise longue.

11 septembre

8 heures matin, prends le train pour Versailles.

Je monte sur une locomotive pour Juvisy, change pour Corbeil, change pour Melun où j'arrive à 1 heure après midi. Je monte quartier Augereau. Je suis fatigué.

Je passe la nuit.

12 septembre

Prends le train à Melun pour Albi. (*)

 

(*) : Albi est la ville de casernement du 81e régiment d’infanterie.

13 septembre

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14 septembre

J'arrive à Albi à 8 heures.

Va voir Lucien, rue Negarlanos.

Dîne le soir avec lui.

15 septembre

Va à la visite voir le major du dépôt provisoire.

1915

Janvier 1915

Après avoir resté 4 mois au dépôt du 81ème à Albi, je suis désigné pour partir au 342ème d'infanterie.

Je suis embarqué.

Le 7 janvier

Nous passons par Carcassonne.

On attend un détachement du 53éme mais repartons pour Nîmes. On prend un détachement d’artillerie.

Nous passons à Sète (*), Melun, Dunkerque, Hazebrouck.

 

Nous débarquons dans un endroit inconnu.

Nous marchons de nuit et l'on couche dans une ferme de Belgique, ferme Veillard.

Le lendemain nous marchons de jour et l'on couche dans le village Reningelst le 1er.

 

(*) : Çà ne colle pas…Sète a été nommé « Sète » qu’en 1927. Auparavant, elle s’appelait « Cette ».

Le 13 janvier

Nous approchons dans une ferme des environs d’Ypres. Nous avons de la boue jusqu'aux genoux. Nous en repartons le soir à 8 heures et logeons dans la caserne à Ypres.

Dans la nuit nous sommes réveillés par deux obus qui tombent sur un bâtiment voisin. Il y a quelques blessés.

Nous restons à Ypres.

Les 14-15-16 janvier

Nous sommes affectés dans les compagnies et passons plusieurs revues.

 

 

Extrait du Journal des Marches et opérations (JMO) du 342e régiment d’infanterie

 

Le 16 janvier

Au soir, nous montons dans les tranchées.

Le bataillon est en première ligne, la quatrième section reste en réserve. Je suis de ceux-là.

Mais nous restons les trois jours 17-18-19 dans une tranchée recouverte seulement d'une planche de trois centimètres sous le feu de l'artillerie qui tape continuellement au-dessus de nous, c'est miracle qu'il y ait que trois blessés dans la section. Je suis tellement peu rassuré que je reste les trois jours sans manger et un bidon de café.

Le 19 janvier

À minuit, nous sommes relevés de notre poste. Je suis dans un état de faiblesse tel que je tombe à genoux presque à chaque pas. Enfin nous rentrons à Ypres à notre ancien cantonnement. (*)

 

(*) : Le 5e bataillon est logé à l’équitation d’Ypres.

Le 20 janvier

Travaux de propreté.

On a de la boue jusqu'aux épaules, on la gratte au couteau et passons ainsi la journée à se faire sécher.

Le 21 janvier

Continuation du nettoyage.

22 janvier

Revue par le colonel et présentation du drapeau dans la cour de la caserne d’Ypres.

Les aéroplanes allemands évoluent au-dessus de nous. Les bombes leur tombent derrière mais jamais dessus.

Nous rentrons au cantonnement après le discours du colon qui n'est pas émouvant. Il nous dit juste qu'il faut mourir pour le drapeau parce qu'il a fait le tour du monde. Quelle bêtise au 20ème siècle. Vaudrait mieux qu'il n'aille pas plus loin.

Nous rentrons au cantonnement alors défense de sortir parce que l'on pourrait nous voir, il est bientôt temps. Nous pensons repartir le soir.

23 janvier

Au soir, nous repartons une tranchée à sept heures du soir, nous sommes réservés pour trente-six heures, les tranchées ne sont pas trop mal, nous passons la journée du vingt-trois dans cet espèce de caveau.

Le 24 janvier

Au matin, nous partons en première ligne.

Pour arriver nous passons dans un boyau où il y a cinquante centimètres d'eau, nous y restons une heure heureusement. Nous sommes à peu près au sec dans les tranchées de 1ere.

Nous y restons le 24 et 25.

Nous travaillons à remplir des sacs de terre pour mettre au faîte de la tranchée et faire des créneaux ce qui nous permet de tirer un peu plus sûrement.

Aucun incident à signaler les deux jours que nous restons là.

Le 26 janvier

Nous sommes au repos d'alerte, il faut se tenir prêt de partir en cas d'attaque.

Le 27 janvier

Au matin, revue par le colonel qui trouve qu'il y a trop de malades, je suis du nombre.

Il dit qu'il y a 25 cochons et fainéants.

Pourtant j'ai bien mal au pied et le major me dit de prendre des bains d'eau bien chaude et que ça passera c'est guère facile. On en prend plus souvent des glacés.

Soir, revue de cheveux.

28 janvier

Repos, travaux de propreté.

29 et 30 janvier

Dans la tranchée.

31 janvier

Cantonnement d'alerte.

Nous partons à minuit et rentrons le 1er février au matin. Nous passons la journée sur le qui-vive.

 

Extrait du JMO :

« Le 31 janvier, une attaque allemande à la grenade s'empara du boyau franco-boche et de ses environs immédiats, une vingtaine de mètres environ. Pour le reprendre, le 6eme bataillon perdit 143 hommes, dont deux officiers. Mais l'armée anglaise reposée et renforcées, allongeait son front  vers le nord, et le 2 février, le 342e quittait le lambeau de territoire belge qu'il avait contribué à sauver au prix du sang de ses soldats.

De novembre 1914 à février 1915 le régiment avait reçu en effet 1 867 hommes de renfort. »

Le 2 février

Réveil à 6 heures matin.

Nous sommes relevés par les Anglais. Nous allons à Reningelst. Nous embarquons en autobus et nous arrivons à Humières dans le Pas-de-Calais à 9 heures du soir, nous couchons.

Le 3 février

Repos complet.

Le 3 février

À 3 heures, revue d'arme et exercice en attendant le colonel.

4 février

Matin, Repos.

Soir, exercice à partir de 2 heures, école soldat section et de compagnie.

5 février

Départ d'Humières à 9 heures.

Arrivée à Conchy s/Canche à 12 heures.

A 15 heures, revue de cheveux par lieutenant.

6 février

Départ et arrivée à Prohan-le-Petit à 13 heures.

Soir, revue en tenue de campagne.

7 février

Rassemblement à 7 heures.

Départ pour marche de 20 heures.

Arrivée à Canaples (Somme) à 13 heures. Nous devons faire séjour.

Le 7 février

Il est à Canaples (Somme).

8 février

Matin, à 8 heures, revue en tenue de campagne.

Soir, prise d'armes pour la décoration d'un adjudant.

9 février

Rassemblement à 7 heures, nous arrivons à Bertangles à 12 heures.

Il pleut averse toute la journée.

Soir, repos.

10 février

Rassemblement à 6 heures.

Nous arrivons à Sains à trois heures. Nous cantonnons dans une ferme. Nous sommes bien reçus par le fermier qui nous donne la clef de sa cave et la referme que lorsque les bidons sont pleins.

11 février

Rassemblement à 7 heures. Nous arrivons à Folleville à 14 heures. Nous logeons dans une sorte de couvent qui se nomme Saint Vincent de Paul.

12 février

Départ 6 h 42. Arrivée à Maignelay (Oise) à 13 heures.

Le 12 à Maignelay (Oise).

13 février

Repos.

Soir, revue en tenue de campagne par colonel, présentation du drapeau, décoration de l'adjudant en chef.

 

14 février

Maignelay.

Repos. Appel en armes.

15 février.

Matin, vaccination contre la typho.

16 février

Repos - Toujours à Maignelay.

17 février

Repos. Exercice.

18 février

Nous partons le matin à 8 h 12 pour Villers-Tournelle. C'est une marche de 15 kilomètres.

Nous avons un nouveau capitaine qui a fait cinq ans de Joyeux (*) et autant de Légion Étrangère.

 

(*) : Bataillon disciplinaire d’Afrique du Nord (Les Bat’ d’AF').

19 février

Repos – Exercice - Arrivée d'un renfort d’Albi.

…. (illisible) pour désertion.

20 février

Repos - Exercice - Dégradation de 3 déserteurs -

21 février

Prends garde au poste de police.

22 février

Matin, départ à 4 heures pour Montdidier où nous embarquons.

Nous arrivons à Épernay à minuit. Nous sommes cantonnés à Mareuil-sur-Aÿ.

23 février

Mareuil-sur-Aÿ. Repos.

24 février

Mareuil-sur-Aÿ. Départ à 8 h 12.

Nous arrivons à 2 h à Épernay et nous sommes cantonnés à l'Union Champenoise.

25 février

Départ d'Épernay à midi.

Plivat à 16 heures

26 février

Repos - Exercice - Lavage des musettes et bidons.

27 février

Exercice matin et soir.

28 février

Matin, appel en armes.

Le capitaine passe la revue. Il trouve les fusils mal propres, prescrit nettoyage d'armes et cantonnement rigoureusement consigné.

1er, 2, 3 mars

A Plivat, repos, exercice matin et soir et revues diverses.

4 mars

Départ à 8 heures.

On fait environ vingt kilomètres pour aller à Fagnères qui est à trois kilomètres de Chalons.

5 mars

Corvée de lavage, exercices matin et soir.

6 mars

Vaccination - exercices divers.

7, 8, 9 mars

A Fagnères.

10 mars

Départ à 7 heures 12 pour St-Etienne (-au-Temple).

Arrivée à 11 heures.

Soir, appel en arme

Le 11 mars

Matin, exercice baïonnettes, l'on s'attend à partir.

 

A cette époque la première bataille de Champagne fait rage depuis mi-février.

12 mars

Départ à 8 heures pour St-Rémy-sur-Bussy.

13 mars

Départ à 8 heures – Arrivée à Somme-Brionne à 11 heures.

Nous sommes dans des baraques en planches à un kilomètre du village.

14 mars

Matin, installation des cuisines et des feuillées.

Soir, exercice en tenue de campagne, instruction des sentinelles.

15, 16, 17,18 mars

Cantonnement d’alerte. Coucher sous nos tentes-abris à Beauséjour.

19 mars

A deux heures, nous partons pour monter à l'assaut et reprendre tranchée que la 18eme a perdue mais nous sommes reçus dans le boyau par les obus et ça dégringole. Tout le monde se dit, c'est le dernier jour.

Il y a pas mal de tués, le colonel, le lieutenant blessé et le capitaine tué, le sergent-major aussi.

Je reste dans ma cabane labouré par les obus, il en arrive un qui nous enterre jusqu'au ventre. Rien. On reste jusqu'à la nuit. (*)

 

Pendant ce temps la 20éme et le reste de la 19ème redescendent. Nous cherchons après presque toute la nuit.

Enfin on redescend au casbat.

 

(*) : Le bataillon perd environ 400 hommes, dont une dizaine d’officiers

Le 20 mars

On attend.

Le 21 mars

On attend aussi.

Le soir on entend dire que l'on retourne en arrière, mais les deux compagnies ne sont pas relevées.

Le 22 mars

Repos, revue d'armes.

Le 23 mars

Repos.

L'on attend le soir départ pour Laval-sur-Tourbe où l'on arrive dans la nuit.

On couche et départ le 24 matin à cinq heures.

24 mars

Somme-Bionne.

On fait une petite marche et l'on rentre.

25 mars

Somme-Bionne.

Exercice - Nous recevons notre nouveau capitaine.

Le 26 mars

Départ à 6 heures pour Somme-Tourbe, où nous couchons

Le 27 mars

Réveil à cinq heures. Nous arrivons au repos de Garenne près de Mesnil.

Le soir, nous partons faire une tranchée avec le génie.

Nous rentrons le 28 au matin dans la journée, repos.

29 mars

Nous faisons un nouveau boyau de nuit avec le génie.

30, 31 mars et 1er avril

Repos au cantonnement à Somme-Tourbe.

2, 3, 4 avril

Nous sommes en première ligne entre Perthes et Suippes, rien à signaler.

3, 6, 7, 8 avril

Repos au Bois de Somme-Suippes.

9, 10 avril

Tranchée de réserve au Bois des Pins. Nous faisons des corvées de nuit du village des Hurlus aux tranchées de première.

11 et 12 avril

En première ligne.

13, 14, 15, 16 avril

Repos - Corvées de nettoyage.

17, 18, 19, 20 avril

En première ligne au-dessus de maison forestière.

21 avril

Repos, douche, corvée de lavage.

22 avril

Repos, exercices.

23 avril

Matin, prise d'armes pour décoration du général commandant la division.

Soir, réserve maison forestière, corvées aux entonnoirs.

24 avril

Maison forestière.

25, 26, 27, 28 avril

Tranchée de première – Maison Forestière.

29 avril

Matin, prise d'armes pour dégradation de deux déserteurs et présentation d'un condamné travaux publics de 2 ans.

Soir, repos.

30 avril

Matin, douche, corvées de lavage.

Soir, exercice théories sur le salut militaire.

Dans la nuit du 30 aux 1ères corvées aux entonnoirs.

1er mai

Matin : Repos

À 10 heures, rassemblement, revue d'armes et rapport.

Soir, revues de vivres de réserves, exercices de section en rang serrés. Théorie sur le salut.

 

Info : Le 1er mai le régiment s'augmente d'une compagnie de mitrailleuses formée autour du solide noyau des mitrailleurs du 5ème bataillon, puis le 10 mai il est placé au nord-est de Perthes, dans un secteur qu'il tiendra plus de trois mois.

Du 1er mai au 31 décembre 1915

Nous occupons le secteur de Champagne, Maison Forestière, Perthes-lès-Hurlus, Massiges et Tahure.

 

Info : Ces cinq mois de Perthes-lès-Hurlus se passent donc en luttes incessantes ; « on les grignote » disait JOFFRE… Et cela va bon train, puisque le 342e RI reçoit durant cette période 817 hommes de renfort.

1er janvier 1916

Permission de 6 jours.

2 janvier 1916

Je repars pour le front.

 

Fin des écrits

 

Pourquoi les écrits s’arrêtent à cette date ? Mystère…

Le 342ème R.I. est dissous le 12 mai 1917 ; ses soldats sont alors affectés à d'autres unités. Gaston BÉCARD, lui, passe au 81e régiment d’infanterie. Il est caporal en octobre 1916 et est tué le 15 décembre 1917, secteur Aspach-le-Bas (Vosges).

Lire sa fiche de décès.

 

 

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Voir sa fiche matriculaire (page 276)

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