Mise à jour : décembre
2020
Rémi nous dit, en décembre 2020 :
« Je suis l'un des nombreux
"afficionados" de votre remarquable site ! Aujourd'hui, je retrouve
un modeste carnet de poilu que j'avais retranscrit il y a bien longtemps pour
le sauver de la destruction. L'original a été détruit depuis....
Ce très petit document a été écrit par un
poilu du nom de Gaston BÉCARD mort pour la France en 1917. Malgré sa faible
valeur littéraire et documentaire ce petit carnet pourrait-il rejoindre
ceux que vous avez si opportunément permis de consulter à tout un chacun ?
Cela rendrait hommage à la mémoire de Gaston
BÉCARD. »
Gaston BÉCARD est
né en octobre 1888 à Voisenon (Melun nord). À ses 20 ans, en 1918, il est maçon
et intègre le 31e régiment d’infanterie de 1908 à 1911. Il y deviendra sapeur.
En août 1914, il
rejoint son unité, le 31e RI, et il passera au 342e RI en janvier 1915. À la
dissolution du 342e RI, il passe au 81e RI.
J’ai ajouté du
texte en bleu pour la compréhension de certains termes et
pour aller « plus loin » dans l’analyse du récit. Voir sa fiche matriculaire (PAGE 276). Attention un système de
sécurité des archives de Seine-et-Marne peut empêcher l’ouverture de la fiche.
Répondez « ok » sans crainte.
Prends le train à
Melun - Arrivée à Paris à 10 heures – Rentre aux Tourelles à 13 heures. Je suis
habillé au Fort de Romainville.
Fort de
Romainville - Repos.
Idem.
Prends la garde -
Gare du Nord – Rentre à 4 heures - Je suis versé à la 12ème compagnie.
Embarquement à
Noisy-le-Sec à 5 heures du soir.
Arrivée à Boncourt
(Meuse) le 8 à midi : 19 heures dans le train. (*)
(*) : Seul le 1e bataillon et l’état-major cantonne à Boncourt.
Gaston BÉCARD dit le 6 août qu’il fait partie de la 12e compagnie. Cette compagnie
est logiquement au 3e bataillon. Si Gaston est sapeur comme indiqué sur sa
fiche matriculaire, la section de sapeurs d’un régiment d’infanterie reste avec
l’état-major
École de section.
Départ à une heure
du matin -
Marche - Arrivée à
Roncière 5 heures du soir.
Roncière - Repos.
Roncière – École
de section.
Roncière - École
de section le matin.
Soir, revue
d'armes
Départ à 1 heure
matin - Arrivée à Hautecourt à 10 heures matin.
En petit poste
dans la nuit du 14 au 15.
Six heures matin -
Exercice de campagne dans la plaine. Un homme tire un coup de feu, manque de
blesser une sentinelle du 89.
Soir, revue
d'armes.
Départ 7 h 42
matin, arrivé à Fays à midi.
Nous sommes
grand-garde.
Fays 5 heures du
matin, départ.
Arrivée à
Morgemoulin à 9 heures matin. Nous voyons un casque de hussard allemand.
5 h 20 soir départ
– Arrivée à 9 h soir à Amel.
5 h du matin,
départ pour Monceville.
Arrivée à 9 h: 10
h 20 départ pour Maucourt - Arrivée à 2 heures soir.
Maucourt.
Escrime à la
baïonnette et repos.
Maucourt.
Matin exercice sur
le tir – soir repos.
Maucourt, départ à
5 heures – marche forcée 50 kilomètres vers Montyon - Arrivée sous un orage
devant Longwy. Prends position avant-poste.
On rentre à minuit
- Repos jusqu'au matin 3 heures.
Prends position
devant Longwy. Nous sommes de réserve.
Bientôt nous
sommes accueillis par une nuée d'obus allemands. Nous sommes obligés de battre
en retraite. Nous marchons toute la journée sous le feu de l'artillerie
ennemie.
Le 34ème reprend
position. La 19ème compagnie est en première ligne.
Nous subissons le
même sort que la veille sur Montyon.
Reprends position.
Le 3ème est en
première ligne. Nous prenons position sous le feu de l’artillerie. Nous montons
à l'assaut déploiement en tirailleurs nous montons la côte. (*)
Nous sommes reçus
par les mitrailleuses.
Je tombe blessé au 2ème bond.
Je crois que les Allemands
vont avancer. On est obligé de battre en retraite. Je fais 6 kilomètres sous la
mitraille et de l'artillerie avec une balle dans la jambe. Je suis dirigé sur
Verdun où j'arrive à minuit.
(*) : Le 3e bataillon reçoit l’ordre de prendre le piton de
Noërs, puis le village de Noërs. L’artillerie allemande s’acharne sur le
village. Les pertes sont nombreuses des deux côtés. Un mémorial a été érigé sur
le piton : Le mémorial de Noërs.
Verdun.
Départ 11 heures
matin.
On embarque pour
Chalons où j'arrive le soir et j'y passe la nuit.
Chalons
On embarque à midi
pour Dreux où l'on arrive le 27 au matin.
Je me dirige sur
l'hôpital complémentaire où je suis pansé et bien soigné.
Hôpital
complémentaire.
Je suis sortant
pour le lendemain. Je suis à moitié guéri.
Je suis sortant.
Je monte au dépôt
du 101e, caserne de Billy, là je suis envoyé à mon dépôt à Melun. Je prends le
train à 5 heures pour Versailles, change de train par Juvisy, les employés nous
font prendre la direction de Noisy-le-Sec.
Je reste à Saint
Germain où je passe la nuit sur une chaise longue.
8 heures matin,
prends le train pour Versailles.
Je monte sur une
locomotive pour Juvisy, change pour Corbeil, change pour Melun où j'arrive à 1
heure après midi. Je monte quartier Augereau. Je suis fatigué.
Je passe la nuit.
Prends le train à
Melun pour Albi. (*)
(*) : Albi est la ville de casernement du 81e régiment
d’infanterie.
---------------
J'arrive à Albi à
8 heures.
Va voir Lucien,
rue Negarlanos.
Dîne le soir avec
lui.
Va à la visite
voir le major du dépôt provisoire.
Après avoir resté
4 mois au dépôt du 81ème à Albi, je suis désigné pour partir au 342ème d'infanterie.
Je suis embarqué.
Nous passons par
Carcassonne.
On attend un
détachement du 53éme mais repartons pour Nîmes. On prend un détachement
d’artillerie.
Nous passons à
Sète (*), Melun, Dunkerque, Hazebrouck.
Nous débarquons
dans un endroit inconnu.
Nous marchons de
nuit et l'on couche dans une ferme de Belgique, ferme Veillard.
Le lendemain nous
marchons de jour et l'on couche dans le village Reningelst le 1er.
(*) : Çà ne colle pas…Sète a été nommé « Sète » qu’en
1927. Auparavant, elle s’appelait « Cette ».
Nous approchons
dans une ferme des environs d’Ypres. Nous avons de la boue jusqu'aux genoux.
Nous en repartons le soir à 8 heures et logeons dans la caserne à Ypres.
Dans la nuit nous
sommes réveillés par deux obus qui tombent sur un bâtiment voisin. Il y a
quelques blessés.
Nous restons à
Ypres.
Nous sommes
affectés dans les compagnies et passons plusieurs revues.
Extrait
du Journal des Marches et opérations (JMO) du 342e régiment d’infanterie
Au soir, nous
montons dans les tranchées.
Le bataillon est
en première ligne, la quatrième section reste en réserve. Je suis de ceux-là.
Mais nous restons
les trois jours 17-18-19 dans une tranchée recouverte seulement d'une planche
de trois centimètres sous le feu de l'artillerie qui tape continuellement
au-dessus de nous, c'est miracle qu'il y ait que trois blessés dans la section.
Je suis tellement peu rassuré que je reste les trois jours sans manger et un
bidon de café.
À minuit, nous
sommes relevés de notre poste. Je suis dans un état de faiblesse tel que je
tombe à genoux presque à chaque pas. Enfin nous rentrons à Ypres à notre ancien
cantonnement. (*)
(*) : Le 5e bataillon est logé à l’équitation d’Ypres.
Travaux de
propreté.
On a de la boue
jusqu'aux épaules, on la gratte au couteau et passons ainsi la journée à se
faire sécher.
Continuation du
nettoyage.
Revue par le
colonel et présentation du drapeau dans la cour de la caserne d’Ypres.
Les aéroplanes
allemands évoluent au-dessus de nous. Les bombes leur tombent derrière mais
jamais dessus.
Nous rentrons au
cantonnement après le discours du colon qui n'est pas émouvant. Il nous dit
juste qu'il faut mourir pour le drapeau parce qu'il a fait le tour du monde.
Quelle bêtise au 20ème siècle. Vaudrait mieux qu'il n'aille pas plus loin.
Nous rentrons au
cantonnement alors défense de sortir parce que l'on pourrait nous voir, il est
bientôt temps. Nous pensons repartir le soir.
Au soir, nous
repartons une tranchée à sept heures du soir, nous sommes réservés pour
trente-six heures, les tranchées ne sont pas trop mal, nous passons la journée
du vingt-trois dans cet espèce de caveau.
Au matin, nous
partons en première ligne.
Pour arriver nous
passons dans un boyau où il y a cinquante centimètres d'eau, nous y restons une
heure heureusement. Nous sommes à peu près au sec dans les tranchées de 1ere.
Nous y restons le
24 et 25.
Nous travaillons à
remplir des sacs de terre pour mettre au faîte de la tranchée et faire des
créneaux ce qui nous permet de tirer un peu plus sûrement.
Aucun incident à
signaler les deux jours que nous restons là.
Nous sommes au
repos d'alerte, il faut se tenir prêt de partir en cas d'attaque.
Au matin, revue par le colonel qui trouve qu'il y a trop de malades,
je suis du nombre.
Il dit qu'il y a
25 cochons et fainéants.
Pourtant j'ai bien
mal au pied et le major me dit de prendre des bains d'eau bien chaude et que ça
passera c'est guère facile. On en prend plus souvent des glacés.
Soir, revue de
cheveux.
Repos, travaux de
propreté.
Dans la tranchée.
Cantonnement
d'alerte.
Nous partons à
minuit et rentrons le 1er février au matin. Nous passons la journée sur le
qui-vive.
Extrait du JMO :
« Le 31
janvier, une attaque allemande à la grenade s'empara du boyau franco-boche et
de ses environs immédiats, une vingtaine de mètres environ. Pour le reprendre,
le 6eme bataillon perdit 143 hommes, dont deux officiers. Mais l'armée anglaise
reposée et renforcées, allongeait son front
vers le nord, et le 2 février, le 342e quittait le lambeau de territoire
belge qu'il avait contribué à sauver au prix du sang de ses soldats.
De novembre
1914 à février 1915 le régiment avait reçu en effet 1 867 hommes de renfort. »
Réveil à 6 heures
matin.
Nous sommes
relevés par les Anglais. Nous allons à Reningelst. Nous embarquons en autobus
et nous arrivons à Humières dans le Pas-de-Calais à 9 heures du soir, nous
couchons.
Repos complet.
À 3 heures, revue
d'arme et exercice en attendant le colonel.
Matin, Repos.
Soir, exercice à
partir de 2 heures, école soldat section et de compagnie.
Départ d'Humières
à 9 heures.
Arrivée à Conchy
s/Canche à 12 heures.
A 15 heures, revue
de cheveux par lieutenant.
Départ et arrivée
à Prohan-le-Petit à 13 heures.
Soir, revue en
tenue de campagne.
Rassemblement à 7
heures.
Départ pour marche
de 20 heures.
Arrivée à Canaples (Somme) à 13 heures. Nous devons faire séjour.
Il est à Canaples (Somme).
Matin, à 8 heures,
revue en tenue de campagne.
Soir, prise
d'armes pour la décoration d'un adjudant.
Rassemblement à 7
heures, nous arrivons à Bertangles à 12 heures.
Il pleut averse
toute la journée.
Soir, repos.
Rassemblement à 6
heures.
Nous arrivons à
Sains à trois heures. Nous cantonnons dans une ferme. Nous sommes bien reçus
par le fermier qui nous donne la clef de sa cave et la referme que lorsque les
bidons sont pleins.
Rassemblement à 7
heures. Nous arrivons à Folleville à 14 heures. Nous
logeons dans une sorte de couvent qui se nomme Saint Vincent de Paul.
Départ 6 h 42.
Arrivée à Maignelay (Oise) à 13 heures.
Le 12 à Maignelay
(Oise).
Repos.
Soir, revue en
tenue de campagne par colonel, présentation du drapeau, décoration de
l'adjudant en chef.
Maignelay.
Repos. Appel en
armes.
Matin, vaccination
contre la typho.
Repos - Toujours à
Maignelay.
Repos. Exercice.
Nous partons le
matin à 8 h 12 pour Villers-Tournelle. C'est une marche de 15 kilomètres.
Nous avons un
nouveau capitaine qui a fait cinq ans de Joyeux (*) et autant de Légion Étrangère.
(*) : Bataillon disciplinaire d’Afrique du Nord (Les Bat’
d’AF').
Repos – Exercice -
Arrivée d'un renfort d’Albi.
…. (illisible)
pour désertion.
Repos - Exercice -
Dégradation de 3 déserteurs -
Prends garde au
poste de police.
Matin, départ à 4
heures pour Montdidier où nous embarquons.
Nous arrivons à
Épernay à minuit. Nous sommes cantonnés à Mareuil-sur-Aÿ.
Mareuil-sur-Aÿ.
Repos.
Mareuil-sur-Aÿ.
Départ à 8 h 12.
Nous arrivons à 2
h à Épernay et nous sommes cantonnés à l'Union Champenoise.
Départ d'Épernay à
midi.
Plivat à 16 heures
Repos - Exercice -
Lavage des musettes et bidons.
Exercice matin et
soir.
Matin, appel en
armes.
Le capitaine passe
la revue. Il trouve les fusils mal propres, prescrit nettoyage d'armes et
cantonnement rigoureusement consigné.
A Plivat, repos,
exercice matin et soir et revues diverses.
Départ à 8 heures.
On fait environ
vingt kilomètres pour aller à Fagnères qui est à
trois kilomètres de Chalons.
Corvée de lavage,
exercices matin et soir.
Vaccination -
exercices divers.
A Fagnères.
Départ à 7 heures
12 pour St-Etienne (-au-Temple).
Arrivée à 11
heures.
Soir, appel en
arme
Matin, exercice
baïonnettes, l'on s'attend à partir.
A cette époque la première bataille de Champagne fait rage
depuis mi-février.
Départ à 8 heures
pour St-Rémy-sur-Bussy.
Départ à 8 heures
– Arrivée à Somme-Brionne à 11 heures.
Nous sommes dans
des baraques en planches à un kilomètre du village.
Matin,
installation des cuisines et des feuillées.
Soir, exercice en
tenue de campagne, instruction des sentinelles.
Cantonnement
d’alerte. Coucher sous nos tentes-abris à Beauséjour.
A deux heures,
nous partons pour monter à l'assaut et reprendre tranchée que la 18eme a perdue
mais nous sommes reçus dans le boyau par les obus et ça dégringole. Tout le
monde se dit, c'est le dernier jour.
Il y a pas mal de
tués, le colonel, le lieutenant blessé et le capitaine tué, le sergent-major
aussi.
Je reste dans ma
cabane labouré par les obus, il en arrive un qui nous enterre jusqu'au ventre.
Rien. On reste jusqu'à la nuit. (*)
Pendant ce temps
la 20éme et le reste de la 19ème redescendent. Nous cherchons après presque
toute la nuit.
Enfin on redescend
au casbat.
(*) : Le bataillon perd environ 400 hommes, dont une dizaine
d’officiers
On attend.
On attend aussi.
Le soir on entend
dire que l'on retourne en arrière, mais les deux compagnies ne sont pas
relevées.
Repos, revue
d'armes.
Repos.
L'on attend le
soir départ pour Laval-sur-Tourbe où l'on arrive dans la nuit.
On couche et
départ le 24 matin à cinq heures.
Somme-Bionne.
On fait une petite
marche et l'on rentre.
Somme-Bionne.
Exercice - Nous
recevons notre nouveau capitaine.
Départ à 6 heures
pour Somme-Tourbe, où nous couchons
Réveil à cinq
heures. Nous arrivons au repos de Garenne près de Mesnil.
Le soir, nous
partons faire une tranchée avec le génie.
Nous rentrons le
28 au matin dans la journée, repos.
Nous faisons un
nouveau boyau de nuit avec le génie.
Repos au
cantonnement à Somme-Tourbe.
Nous sommes en
première ligne entre Perthes et Suippes, rien à signaler.
Repos au Bois de
Somme-Suippes.
Tranchée de
réserve au Bois des Pins. Nous faisons des corvées de nuit du village des
Hurlus aux tranchées de première.
En première ligne.
Repos - Corvées de
nettoyage.
En première ligne
au-dessus de maison forestière.
Repos, douche,
corvée de lavage.
Repos, exercices.
Matin, prise
d'armes pour décoration du général commandant la division.
Soir, réserve
maison forestière, corvées aux entonnoirs.
Maison forestière.
Tranchée de
première – Maison Forestière.
Matin, prise d'armes
pour dégradation de deux déserteurs et présentation d'un condamné travaux
publics de 2 ans.
Soir, repos.
Matin, douche,
corvées de lavage.
Soir, exercice
théories sur le salut militaire.
Dans la nuit du 30
aux 1ères corvées aux entonnoirs.
Matin : Repos
À 10 heures,
rassemblement, revue d'armes et rapport.
Soir, revues de
vivres de réserves, exercices de section en rang serrés. Théorie sur le salut.
Info : Le 1er mai le régiment s'augmente d'une compagnie
de mitrailleuses formée autour du solide noyau des mitrailleurs du 5ème
bataillon, puis le 10 mai il est placé au nord-est de Perthes, dans un secteur
qu'il tiendra plus de trois mois.
Nous occupons le
secteur de Champagne, Maison Forestière, Perthes-lès-Hurlus, Massiges et
Tahure.
Info : Ces cinq mois de Perthes-lès-Hurlus se passent
donc en luttes incessantes ; « on les grignote » disait JOFFRE… Et cela va bon
train, puisque le 342e RI reçoit durant cette période 817 hommes de renfort.
Permission de 6
jours.
Je repars pour le
front.
Fin des écrits
Pourquoi les
écrits s’arrêtent à cette date ? Mystère…
Le 342ème R.I. est
dissous le 12 mai 1917 ; ses soldats sont alors affectés à d'autres
unités. Gaston BÉCARD, lui, passe au 81e régiment d’infanterie. Il est caporal
en octobre 1916 et est tué le 15 décembre 1917, secteur Aspach-le-Bas (Vosges).
Lire sa fiche de décès.
Je désire contacter le propriétaire du carnet de Gaston
BÉCARD
Voir sa fiche matriculaire (page 276)
Voir
des photos de soldats du 342e régiment d’infanterie
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