Voici le parcours succinct d'Alexandre LUCAS des 67e, 69e et 230e régiment d'infanterie territoriale 1914 1918

Correspondance  d' Alexandre LUCAS, durant 14/18

caporal au 67e, 69e et 230e régiment territoriaux

 

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Alexandre Lucas vers 1916-1917

 

 

 

Le parcours de Alexandre LUCAS, peut se suivre au travers de ses cartes postales envoyées tout au long du conflit.

 

Ses différentes incorporations se résument ainsi :

67ème RIT jusqu’au 20 mai 1915

69ème RIT du 20 mai 1915 au 1er septembre 1915

230ème RIT du 1er septembre 1915 jusqu’à la fin de la guerre

 

Il était de la classe 1893 et avait donc 41 ans en 1914. Il a été nommé caporal à partir du 26 mai 1916, alors au 230ème RIT.

 

 

Les renseignements soulignés indiquent la représentation des cartes postales.

 

Ces cartes furent envoyées à sa famille. Sont présents seulement les renseignements relatifs au régiment et au déroulement de la guerre.

 

Mai 2006

Par Guillaume, son arrière-arrière petit-fils.

 

 

 

 

 

 

 

 

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67ème RIT

Parthenay – Coiffe de Parthenay, dite « La Gatinelle »

Parthenay le 29 novembre 1914

 

PARTHENAY – Entrée de la Ville

Parthenay le 15 décembre 1914

 

L’armée indienne à Orléans

Parthenay le 3 janvier 1915

 

Vie Militaire – Pendant les Manœuvres – Une cantine

Parthenay le 4 février 1915

"Je viens dire tout simplement que nous avons tout versé ce matin excepté la capote, la veste et le pantalon rouge et nous partons 90 de la classe 93 à Bressuire ce soir par le train de 2 heures, et deux compagnies doivent être formées sur pied de guerre d’ici peu.

On a l’air de dire que nous avons de la chance de partir à Bressuire, à présent c’est tout ce que je puis vous dire jusqu’à nouvel ordre."

 

BRESSUIRE (Deux-Sèvres) – Les Halles

Bressuire le 20 [février 1915]

"Un petit mot, je suis arrivé à bon port hier soir à mon poste et ce matin je suis commandé pour aller surveiller les boches, alors je ferme mon carnet et à onze heures je termine, après avoir vu les amis, tous sont en bonne santé, et qui s’en vont en permission de 24 heures, Babin, Veillat, Caquineau.

Pour les permissions de 15 jours au lieu de 60, il s’y en trouve que 18 qui ont tiré au sort et on critique fort."

 

BRESSUIRE (Deux-Sèvres) – Le Théâtre et la Mairie

Bressuire le 22 février 1915

 

Guerre de1914 – Cathédrale de Malines – Après le bombardement

Bressuire le 25 février 1915

 

Bressuire – Route de Nantes

Parthenay le 2 mars 1915

"J’étais de garde à la Poudrière et on nous avait dit hier que nous devions partir samedi mais à 2 heures des hommes pères de 6 enfants et plus sont venus nous relever.

En arrivant nous avons versé notre équipement et armement et on nous dit que nous partons pour Parthenay demain mercredi vers 10 heures, ceci était prévu, je vous ai bien dit que quand la classe 1891 serait rentrée nous quitterions Bressuire."

 

BRESSUIRE – Le Clocher de l’Église Notre-Dame (Style roman, XII° siècle)

Parthenay le 4 mars 1915

"Je suis donc installé à Parthenay une seconde fois et je suis en excellente santé.

La classe 91 s’installe et déjà trois détachements vont se former dans cette classe pour partir soir sur les voies soit dans d’autres dépôts.

Hier on disait que la classe 93 devait partir à la date du 16 au camp de Richard en Touraine mais ce n’est point officiel et nous avons aucun ordre."

 

Chinon – Le Château – Ruines de la Salle du Trône

Le 17 mars 1915

"Arrivé à Chinon à 3 heures. A Lucas 67ème Territorial près Chinon 13ème Compagnie."

 

THOUARS (Deux-Sèvres) – Château des Ducs de la Trémoïlle

Cravant le 18 mars 1915

"Nous sommes dans un endroit où les correspondances ne vont pas vite pour nous car nous les recevons pas si vite qu’à Parthenay. Lucas 67ème Territorial 13ème Compagnie classe 93 à Cravant par Chinon, Indre et Loire."

 

TOURS – Intérieur de la Basilique St Martin

Chinon le 21 mars 1915

 

Environs de Chinon – Château de Sounay – LL

Cravant le 22 mars 1915

"Lucas 67ème Territorial 13ème Cie Cravant"

 

D-B. Thouars (D.S.) – Eglise  Saint-Laon (XI° siècle) – Le Tombeau de Saint-Laon

Cravant le 6 avril 1915

"J’étais arrivé ce matin à mon poste à 4h après avoir comme je vous l’avais dit passé la nuit sans dormir et je n’étais pas seul car ce sont des lignes très fréquentées."

Lucas 67ème Territorial 13ème Cie Cravant

 

AZAY-LE-RIDEAU – Entrée du Château

Cravant le 12 avril 1915

"Je viens dire que je suis en bonne santé, que le temps est assez chaud et nous avons eu quelques orages épars qui nous ont donné de la grêle. La Vienne a débordé vendredi et samedi et maintenant elle diminue vite, ce sont des crues vite venues et vite parties.

Tu excuseras mon griffonnage, je suis pressé car nous allons déguster des truites qu’un camarade a apporté de chez lui hier. J’ai vu Célestin hier, nous avons trinqué ensemble en fumant la bouffarde. "

 

L’Ile Bouchard (I. et L.) – Les deux Ponts

Cravant le 16 avril 1915

"Je suis à Chinon ce matin. "

 

CHINON – La Statue et le Jardin de Rabelais – LL

Cravant le 22 avril 1915

 

CHINON – La Tour du Moulin, le Mur Romain et la Vallée de la Vienne

Cravant le 26 avril 1915

 

L’ILE BOUCHARD (I. et L.) – Entrée du Château du Temple

Cravant le 27 avril 1915

"Il fait de l’orage et il tombe de gros grêlons mélangés d’eau. Heureusement que le brouillard ne dure pas trop longtemps car nous serions dans l’eau à défaut d’évacuation."

 

L’Ile Bouchard (I. et L.) – L’entrée du château du Temple (Côté intérieur)

Cravant le 29 avril 1915

"Ce matin comme je l’ai dit hier à ta maman je suis allé à Chinon et j’ai constaté les dégâts de l’orage d’hier au point de vue de la grêle."

 

Deux-Sèvres – 45 – REFFANNES et MENIGOUTE : Coiffe dite « La Malvina »

Parthenay le 13 mai 1915

 

Parthenay Vue générale de la Tour de l’Horloge (9e édition)

Parthenay le 19 mai 1915

"Ce soir le détachement de Poitiers qui vient nous rejoindre, se forme avec nous pour un départ prochain.

Quelques uns dans les employés sont partis ce matin à Châtellerault, le chef de bataillon aussi et voilà pourquoi nous sommes sur le qui-vive."

69ème RIT

Parthenay – Coiffe de Parthenay dite « La Gatinelle »

Cormery le 25 mai 1915

"On nous dit que nous ne serons pas très longtemps là ; mais je crois bien que personne ne le sait encore bien que ce ne soit pas facile que nous restions longtemps, il n’y a point d’endroit là pour faire beaucoup d’exercice et je ne crois point aussi que nous soyons pour aller en danger tout de suite.

Nous formons un 5ème Bataillon du 69ème et ce n’est pas le premier à marcher. "

 

Parthenay – Rue Bel-Ange

Cormery le 1er juin 1915

"Adresse : 69ème Territorial 18ème Compagnie 3ème Section Cormery, Indre et Loire"

 

CORMERY – Moulin sur l’Indre – LL

Cormery le 5 juin 1915

"Je viens sur cette carte t’annoncer mon départ de Cormery. Nous devons partir demain 6 vers deux heures et on ne sait où, des que je le saurais, je le dirai."

 

CORMERY – Moulin sur l’Indre – LL

Cormery le 6 juin 1915

"Environ une heure avant de quitter Cormery, je t’envoie mon cantonnement sur L’Indre. Nous partons par un beau temps.

Il paraît que l’on va du côté de Paris mais personne ne peut l’assurer."

 

TRUYES (Indre et Loire) – Fabrique de cartons (Côté Sud) – LL

Courbevoie le 12 juin [1915]

"Nous avons traversé aujourd’hui le bois de Boulogne pour aller au tir."

 

TRUYES (Indre et Loire) – L’Église et la Place – LL

Courbevoie le 13 juin 1915

 

PARIS – La Seine et le Pont Alexandre

Courbevoie le 18 juin 1915

 

PARIS – Jardin des Tuileries

Courbevoie le 20 juin 1915

 

PARIS – Les Invalides – La Chapelle

Courbevoie le 23 juin 1915

 

PARIS (8° arrt) – Place de la Concorde

Courbevoie le 29 juin 1915

 

Courbevoie – Caserne du 119ème de ligne – Cour principale- Bâtiment B

Courbevoie le 4 juillet 1915

 

PARIS – Notre-Dame – Façade

Saint-Denis le 26 juillet 1915

"On nous a sonné le réveil à 3h et aussitôt le lever on nous annonce le départ de Courbevoie pour six heures et avant d’avoir préparé tout son ménage et charge, les camions des effets et équipements des permissionnaires, nous sommes arrivés au fort de l’Est et avant de manger la soupe, premier instant dont je dispose, c’est pour vous renseigner de ma situation toujours bonne."

 

L’Abbaye de Saint-Denis – Le Chœur

Saint Denis le 29 juillet 1915

"Nous sommes donc dans un fort, 3 compagnies et le reste, c’est à dire l’autre compagnie se trouve détachée à Saint Denis même."

 

Saint Denis – La Gare

Saint Denis le 8 août 1915

"A mon réveil nous allons donc au tir tout de suite et comme il n’y a pas de lever après 9 heures le dimanche, je mets à la boîte cette carte avant mon départ."

 

SAINT-DENIS – Le Square Thiers – LL.

St Denis le 9 août 1915

"On compte s’en aller mais on ne sait rien et on parle encore de déménagement, ce qui pourrait bien être aussi."

 

SAINT DENIS – La Caserne – J. F. (écrit par A. Lucas : « où logent les Zouaves »)

Saint Denis le 27 août 1915

"On nous parle aussi de changer de régiment, comme je ne puis rien affirmer, je préfère me taire.

Nous devons paraît-il passer la revue du Général dans les premiers jours de septembre. Former un régiment nouveau, prendre possession d’un drapeau et ensuite rester au fort ou aller ailleurs. Déjà y en a t’il qui attendent que tout soit en place pour partir en permission encore. Personne ne s’en lasse ; mais je crois bien que d’ici quelques jours on ne peut pas trop y compter."

230ème RIT

Nota : Le 230e RIT est nouvellement formé en août 1915. Il est composé de l'état major et de la compagnie hors-rang du 30e RIT, du 6e bataillon du 30e RIT, du 5e bataillon du 69e RIT. le dépôt de rattachement est chartres

 

Abbaye de SAINT-DENIS – Les Tombeaux, Nef de gauche

Saint Denis le 4 septembre 1915

"Nous partons demain matin à 6 heures pour Tremblay-les-Gonesses, Seine et Oise, pour huit jours. Je crois qu’on retournera au fort de l’Est parce que nous faisons un petit ballot du surplus de linge que l’on retrouve en trop qui est mis sous clef au magasin de la Compagnie."

 

Tremblay-lès-Gonesse (S. et 0.) – L’Eglise

Le 8 septembre 1915

"Nous ne sommes pas bien loin d’où l’ennemi, ou plutôt la première patrouille de Hulans est venue l’année dernière à pareille époque."

 

SAINT-DENIS – L’Eglise neuve, l’Abside

Tremblay le 9 septembre 1915

 

Abbaye de SAINT-DENIS. Tombeau de François Ier et de Claude de France

Saint Denis le 12 septembre 1915

"Il est 11 h ½  j’arrive au Fort de l’Est et on nous donne connaissance du rapport qui concerne alors les permissions et on demande les noms des permissionnaires qui sont propriétaires exploitants, fermiers ou ouvriers agricoles et alors 20% des deux premiers cas et 5% des derniers doivent être accordées ! "

 

PARIS. Hôtel des Invalides, le Tombeau de Napoléon Ier

Saint Denis le 14 septembre 1915

"J’arrive du Fort de Vincennes, nous avons fait 32 kilomètres pour visser notre fusil, à présent je ne puis point te dire ce que nous touchons comme fusil mais ce fusil ne doit pas nous entraîner en danger, c’est le fusil chargeur nouveau modèle qui ne s’emploie pas sur le front.(*)

Nous devons passer deux ou trois revues demain jeudi et vendredi, nous avons la fameuse reconnaissance du Drapeau à la Caserne de Tourelles."

(*) : C'est exact, le journal du 230e RIT indique bien l'échange de fusil modèle 1874, contre des fusils à chargeurs modèle 1907-1915. " Les fusils modèle 1874 devront être, avant leur versement, nettoyés et graissés soigneusement. "

 

Paris – Le Palais de la Bourse

Fort de l’Est, le 16 septembre 1915

"Il est 7 heures et je n’écrirai peut-être pas demain pour cause de la fameuse revue à l’Esplanade des Invalides qui avec la marche nous prendra une partie de la journée." (*)

(*) : C'est exact, le journal du 230e RIT indique bien l'événement de la remise officielle des drapeaux des 230e et 237e régiments territoriaux, en présence du président de la république, sur l'esplanade des Invalides. L'organisation y est décrite minutieusement.

 

Abbaye de SAINT-DENIS – Statue de Marie-Antoinette

Paris le 5 octobre 1915

"Je viens dire que mon voyage s’est bien passé et ce matin nous avons été commandé de bonne heure pour rendre les honneurs à un lieutenant mort à l’hôpital et de là nous l’avons conduit à sa dernière demeure après avoir traversé Paris par l’Étoile, le Trocadéro, la Tour Eiffel et la Grande Roue, ce qui nous a pris toute la matinée et après avoir mangé un peu, nous avons ensuite fait de l’exercice de parade.

Je crois que notre temps sera pas mal employé aussi dans Paris.

Ce soir, il part 29 permissionnaires de 15 jours. "

 

PARIS – Le Pont Alexandre III – LL

Paris le 7 octobre 1915

"Toujours de la parade, de la propreté et de la musique pour les défilés et cela assez souvent. "(*)

(*) : Durant cette période , le régiment est souvent employé dans les gares pour les évacuation de blessés du front.

 

Paris – le Pont de la Concorde et la Chambre des Députés

Paris le 9 octobre 1915

 

PARIS – L’Hôtel de Ville et le Pont d’Arcole

Paris le 11 octobre 1915

"Je viens dire que nous partons demain matin, en marche manœuvre de 48 heures, vers 5 heures. Nous sommes ce soir par un temps de brouillard qui doit vous donner de l’eau et le temps est chaud malgré tout.

Nous emportons de quoi faire le pot bouilli en campagne et nous allons être assez chargé."

 

PARIS. – La Conciergerie

Paris le 13 octobre 1915, 6 heures du soir

"J’arrive de la fameuse marche dont je vous ai parlé lundi soir. Je n’avais encore pas été tant fatigué, nous avons manœuvré hier soir de midi à 4 heures et nous sommes arrivés hier soir au cantonnement à 5h ½.

Je suis allé au campement avec le fourrier pour trouver le logement des hommes de la compagnie, et distribuer l’ordinaire, enfin on a mangé à 8 heures et demie et ensuite on a été se coucher.

Ce matin on est parti du Chevreau près de Versailles et après avoir fait la manœuvre jusqu’à 10 heures, on est ensuite arrivé auprès de la Forêt de Meudon où on a fait le café et posé d’une heure, nous sommes repartis ce soir à midi et ½ et à 4 heures et ½ nous arrivions au Bastion 51, ce bastion nous tardait à arriver."

 

PARIS – Panorama vers la Place de la Concorde et la Seine

Paris le 18 octobre 1915

 

Photo du régiment en train d’éplucher des pommes de terre

Paris le 22 octobre 1915

 

Du Sacré-Cœur de Montmartre, Je vous envoie ce souvenir

Paris le 26 octobre 1915

 

PARIS – La Fontaine des Carpeaux

Paris le 29 octobre 1915

 

La Tour de 500 Mètres de Montmartre – Projet Amédée Sébillot pour l’Exposition de 1920

Paris le 1er novembre 1915

 

PARIS – Jardin du Luxembourg – La Fontaine de Médicis

Tremblay le 2 novembre 1915

 

Siège de Paris (1870-71) Montmartre – Bal du Château-Rouge

Paris le 2 novembre 1915

"C’est par un temps très pluvieux que je t’écris ces mots qui sont simplement pour te tranquilliser. Nous sommes tous prêt à partir à Tremblay.

Je t’écris le soir de la Toussaint mais je date ma carte du 2 car elle ne partira pas ce soir. Je vais donc me coucher, il est 9 heures et quand je vais me réveiller certainement, il faudra se préparer à partir. "

 

PARIS – Salle Wagram. ND Phot.

Paris le 12 novembre 1915, 8h du soir

"Je viens dire que nous sommes dans le bois et ce n’est que des allées où en temps de paix, c’est un dressage de chevaux de course, nous sommes logés dans des boxes où doivent loger ces chevaux de course, attenant au parc qui tient de St Germain, ce n’est que chalet et villa qui sont bâtis de distance en distance accompagné de dix à vingt boxes et aujourd’hui les trois quarts de ces habitations sont vides."

 

PARIS – Panorama du Louvre

Paris le 16 novembre 1915

"Je suis arrivé sain et sauf à 20h11 tranquille cette nuit et hier soir l’express était comble de permissionnaires et l’on a été obligé de former à Thouars un train omnibus pour rentrer tous les permissionnaires et ne sont rentrés que ce matin à 6 heures. Ceux-ci ne s’étaient pas beaucoup reposés cette nuit.

Aujourd’hui les permissionnaires au nombre de 50 ou 60 qui n’y sont pas allés s’y en vont ce soir et l’on exige le nettoyage des capotes, il faut croire que nous sommes toujours pour faire du zèle."

 

Paris – L’Eglise Saint-Augustin

Paris le 28 novembre 1915

"Il va rentrer une portion de l’équipe mercredi et il doit y avoir des permissions maintenant.

Je ne sais pas si je fais parti du nombre, il y en a qui disent que ce sont ceux qui sont en équipe qui les ont mais personne n’en sait rien ; car nous avons de ce moment-ci un lieutenant qui est peu communicatif. "

 

Paris – Vue Générale prise du Trocadéro

Paris le 30 novembre 1915

 

PARIS (Ier) – La Rue de Rivoli prise de la Place de la Concorde vers le Louvre

Paris le 17 décembre 1915

"Je ne suis pas encore trop malheureux et nous avons versé ce soir nos gants que nous avons touchés.

J’en ai une autre paire heureusement car il fait pas trop chaud. On parle aussi de nous retirer nos tricots. Je ne sais pas ce que l’on veut faire de nous, enfin si l’on nous découvre ainsi c’est peut-être pour nous envoyer dans le midi. (*)

Je n’y comprends rien et il ne faut point essayer de comprendre, ce que je vois c’est que pour aller au froid, il ne faudrait pas nous découvrir. "

(*) : Un bataillon du 59e RIT, régiment voisin, venait d'être désigné pour partir à Salonique (Grèce). Peut-être que certains soldats du 230e RIT devaient les rejoindre ?

 

PARIS – Le Pont de la Concorde et la Chambre des Députés

Paris le 19 décembre 1915

 

PARIS (VI°) – Le Sénat – LL

Paris le 21 décembre 1915

"Aujourd’hui il tombe de l’eau à plein et nous avons été autorisé à prendre le métro à nos frais pour nous rendre de la Chambre des députés.

Je me mets en tenue d’exercices et demain nous irons probablement à l’école militaire pour préparer la décoration des Invalides. "

 

Musée du Louvre – Ecole Flamande : 1107 – MEMLING (Hans) La Vierge et l’Enfant Jésus adorés par les Donateurs

Paris le 25 décembre 1915

 

Musée du Louvre – Ecole Flamande – 2317 – RUBENS Pierre-Paul (1577-1640) – Couronnement de Marie de Médicis

Paris le 6 janvier 1916

 

PARIS – Le Trocadéro - Perspective

Paris le 11 janvier 1916

"Hier j’ai eu beau temps mais ce matin neige fondue, grésil et vent.

Vilain temps ce qui fait que la corvée aujourd’hui est sans agrément."

 

Gloire à nos Vainqueurs : l’Apothéose

Paris le 18 janvier 1916

 

Paris Place de la Bastille La Colonne de Juillet

Paris le 23 janvier 1916

 

PARIS – Quai aux Fleurs

Paris le 28 janvier 1916

"Je suis rue St Charles Boulevard Grenelle auprès de la Tour Eiffel et [où] je vais me rendre mais je ne sais pas si tu recevras cette carte demain.

Au rapport, on vient de nous dire que les départs sont arrêtés au n° 320 (*) alors tu vois que je ne suis pas encore pour partir au dépôt mais cet arrêt ne peut-être que momentané, rien ne nous parle aujourd’hui de permission d’autant plus que le rapport nous dit arrêt provisoire. Tout se trouve à revers avec ce changement de têtes, il faut tout réformer donc je ne puis rien affirmer."

(*) : L'état-Major se doutait que les Allemands allaient lancer une grande offensive. Ce sera à Verdun en février.

 

PARIS – Les Invalides – Les Portes du Tombeau

Paris le 30 janvier 1916

"Ce matin vous pourrez voir sur le journal les bombes sur Paris, je ne l’ai encore pas vu, on parle d’une quinzaine de tués et une trentaine de blessés, du côté de la Violette ainsi tu vois qu’on a pas besoin d’être bien avancé pour être en danger. Pour en finir nous y sommes tous et toujours. " (*)

(*) : C'est exact, le journal du 230e RIT indique  qu' il s'agit d'une attaque d'un Zeppelin sur Paris le 29 janvier à 22h00. 17 impacts sont relevés. Les bombes font des cratères de plus de 4 m de profondeur et détruisent certains immeubles de 4 étages. Celles trouvées non éclatées font 62 kilos.

 

Notre-Dame – L’Abside

Paris le 13 février 1916

 

PARIS – Notre-Dame – L’Abside

Paris le 20 février 1916

"Je m’en vais ce matin à la Chambre des Députés (*) et je serais encore tranquille 24 heures."

(*) : Une section du 230e RIT monte la garde devant la chambre des députés.

 

Briis-sous-Forges – Vue générale de la route de Frileuse

Briis sous Forges le 23 février 1916

"En sortant de souper, je t’écris à la lueur d’une lampe à huile, dans un fenil sur des chevaux où sont installés tant bien que mal deux lits à cage. Malgré cela, draps de lit très fin et deux bonnes couvertures. On en a besoin car il tombe encore de la neige ce soir.

Comme nourriture seuls les soldats sont nourris à la ferme avec les bonnes, une cuisinière et une femme de chambre servant les maîtres à table.

Le matin un grand bol de café, sucre à discrétion, pain blanc beurre et fromage ou pâté ou hure et cidre à volonté à toute heure du jour cela à 5h 1/2.

A 6h, la cloche sonne et tout le monde (attelle) dans la ferme trois (gones) 2 charretiers et 2 journaliers et nous deux seulement, il en est arrivé deux autres aujourd’hui du 285e Territorial qui étaient demandés aussi. Alors à 11 heures la soupe et à midi et demi la cloche sonne et même mouvement jusqu’à 6 heures et la soupe aussitôt. Nous avons donc deux fois la soupe et un plat de viande et un plat de légumes ; je trouve beaucoup de changement du quartier comme nourriture."

 

BRIIS sous FORGES

Briis sous Forge le 24 février 1916

"La journée d’aujourd’hui s’est passée dans la bergerie et il faisait plus beau que dehors.

Je suis là pour vous être agréable car cette incertitude est remise à néant jusqu’au 22 mars et vous pouvez être tranquille sur mon sort, je me tirerai bien d’affaire aussi bien qu’à Paris et cela me changera un peu du métier.

La cuisinière est une bretonne qui a habité Lille pendant 15 ans et il y a quatre ans qu’elle est cuisinière à la ferme d’Invilliers.

La bonne est une fille du pays qui est myope.

La jeune maîtresse Mme Perrin est absente en ce moment, son mari est mobilisé depuis le début et la mère de celui-ci est à la ferme en ce moment.

Le monsieur qui dirige la ferme est un homme de 55 ans habitant des pays environnants, exploitant une ferme de 200 hectares et propriétaire d’une ferme de 100. Il est aimable et parle beaucoup, il a pris cette place depuis un mois pour s’occuper et faire face à ses dépenses car lui aussi il a tout abandonné et il a 7 militaires qui étaient à son service qu’il entretient d’argent et il a été privé de vendre ses récoltes qui étaient juste rentrées au commencement de la mobilisation.

Il est donc commun de voir dans la contrée que je suis, des gens comme partout bien en peine. Ne vous ennuyez pas, la cuisinière d’ Invilliers vaut bien celle du bastion 51.

Excuse moi auprès ce ceux que je devrais écrire mais le temps me manque et le soir il ne fait pas chaud dans notre chambre, à écrire sans feu et il faut s’occuper de se faire blanchir."

 

BRIIS-sous-FORGES (S.-et-O.) – L’Église et l’Ecole libre

Briis-sous-Forges le 1 mars 1916

 

BRIIS-sous-FORGES – Grande Rue

Briis-sous-Forges le 3 mars 1916

 

SOUCY. Commune de Fontenay-les-Briis (S.-et-O.) – Chapelle St-Eloi datant du XIIIe siècle

Briis-sous-Forges le 8 mars 1916

 

BRIIS-sous-FORGES (S-et-O) – Vue générale de la route de Vaugrigneuse

Le 10 mars 1916

"J’ai reçu des nouvelles de Paris, il y a encore quelques permissionnaires de 15 jours partis chez eux et on a demandé un état des possesseurs de plus de 8 hectares sans donner d’autres détails."

 

BLIGNY – Briis-sous-Forges

Briis-sous-Forges le 21 mars 1916

"J’adresse ma dernière correspondance d’Invilliers et on va quitter la fameuse ferme demain vers 11 heures 5. "

 

BRIIS-sous-FORGES – Vue générale prise de la route de Vaugrigneuse

Paris le 23 mars 1916

"Je viens t’annoncer mon arrivée à Paris.

Tout s’est bien passé et à présent je vais attendre encore des ordres pour partir en permission.

Je vois que le personnel de la compagnie a beaucoup diminué par les équipes qui s’en vont et qui y sont encore actuellement. Je ne sais pas si on va attendre que les quelques permissionnaires de quinze jours soient rentrés pour en envoyer d’autres."

 

PARIS (Ier) – Avenue de l’Opéra prise du Grand Hôtel du Louvre – LL.

Paris le 17 avril 1916

"Je suis donc à mon bastion et dès ce matin, je suis allé à la mitrailleuse et je suis là pour 15 jours. "

 

PARIS – Panorama, pris de l’Eglise Saint-Gervais

Paris le 19 avril 1916

"Hier soir j’ai bien dîné car nous étions 5 ou 6 invités en retour de noces du camarade qui s’était marié la veille de mon arrivée en permission, alors nous avons donc passé un petit moment d’agrément ce qui nous permet de la distraction, j’ai donc passé avec quelques camarades un petit moment d’oubli mais très court, pensant ensuite à vous et à tant d’autres qui n’ont pas ce qui leur fait au point de vue de la nourriture.

Oui bien des cas de ce genre existent et ne devraient pas exister.

Je te dirai que l’on nous a retiré nos tricots et comme je ne voulais pas m’en passer, je m’en suis acheté un autre plutôt que de vous demander de m’en envoyer un, car je l’ai acheté moins embarrassant. Rien d’autre chose à vous dire si ce n’est à demain. "

 

PARIS – Boulevard Saint-Denis

Paris le 20 avril 1916

 

PARIS – Opéra – Le Grand Foyer

Paris le 25 avril 1916

"J’apprends que demain, il y a marche manœuvre et nous devons être rendu avec notre mitrailleuse à 5h ½ au Rond Point du Mont Valérien du côté de Courbevoie, on emporte un repas froid ce qui me fait supposer que nous ne rentrerons peut-être pas de bonne heure demain soir."

 

Paris- Ile de la Cité – Ecluse de la Monnaie

Paris le 3 mai 1916

"Je suis très pressé. J’arrive d’un enterrement à Levallois d’un jeune homme blessé à Verdun et l’on s’en va à l’exercice. "

 

Saint Raphaël quinquina, Castelnau, Joffre, Pau

Paris le 12 mai 1916

"Je suis aujourd’hui à Batignolles."

 

Eglise de la Sorbonne – Tombeau du Cardinal de Richelieu, Ministre du Roi Louis XIII

Paris le 15 mai 1916

 

Paris-Montmartre – Panorama de la Rue André Del Sarte, vue prise du Sacré-Coeur

Paris le 28 juin 1916

"Je vais passer la nuit aux Batignolles alors demain matin je ne serais pas plus disposé que ce soir car pour passer la nuit, je fais la garde, les autres sont à l’exercice, exceptés les hommes de nuit."

 

PARIS – Jardin du Luxembourg

Paris le 11 juillet 1916

 

PARIS – L’Elysée, Palais de la Présidence

Paris le 13 juillet 1916

 

Suresnes – Le Mont Valérien – Vue Générale

Paris le 15 juillet 1916

 

PARIS – L’Hôtel de Ville

Paris le 31 juillet 1916

 

PARIS (XXe) – Intérieur de la Caserne des Tourelles : Le Poste et la Salle des Rapports – Vue panoramique

Paris le 8 août 1916

"Je me suis reposé ce soir un peu et demain on va à la gare de Lyon assurer un service d’ordre car c’est la rentrée des ajournés des classes de 13 à 17 et toujours ainsi le temps passe et surtout beaucoup de beau temps à présent."

 

Musée de l’Armée – Eglise des Invalides «  Nos martyrs, pour le Droit et la Liberté » par Joseph Aubert – 1916

Paris le 10 août 1916

 

Les Lilas – Rue de Paris

Paris le 7 septembre 1916

 

Musée de l’Armée – Campagne 1914-1916. La foule devant les trophées de guerre

Paris le 10 septembre 1916

 

PARIS (IXe) – Vue panoramique de l’Opéra et du Grand Hôtel

Paris le 12 septembre 1916

 

PARIS (XX°) – Intérieur de le Caserne des Tourelles – Le départ pour l’exercice

Paris le 19 septembre 1916

"A présent comme je te disais hier soir, nous attendons le départ pour le bastion 8 à la porte St Mandé.

Une corvée est allée ce matin nettoyer le bâtiment comme c’est toujours militaire, il ne faut pas se trouver surpris d’un ordre nouveau jusqu’au dernier moment on attend donc en faisant son service.

Je suis libre un peu aujourd’hui si ce n’est que les préparatifs de ballots des hommes qui ne sont pas présents à la Compagnie."

 

Les LILAS – La crèche Municipale et la Mairie

Paris le 20 septembre 1916

"Je suis aujourd’hui à la Chambre des Députés jusqu’à demain 10h.

Il paraît que l’on doit déménager demain des Tourelles. Il y a des permissionnaires de partis pour les vendanges mais chez nous, aucune permission n’est délivrée de ce moment-ci, c’est un peu compréhensible car avec le service à assurer, les corvées qui n’arrêtent jamais, qui déménagerait les ballots, la literie et tout un bâtiment qui doit être nettoyé pouvant loger 500 hommes."

 

PARIS – La Gare d’Orléans, Quai d’Orsay

Paris le 9 octobre 1916

"Je viens d’arriver d’une corvée du quai d’Ivry et je suis commandé demain pour la Chambre des Députés."

 

PARIS – Notre-Dame. La Nef

Paris le 11 octobre 1916

"Je suis aujourd’hui au quartier. J’arrive de la Chambre et j’irai aux Tourelles demain soir."

 

PARIS – Notre-Dame. Côté sud

Paris le 12 octobre 1916

"Je suis aux Tourelles."

 

PARIS – La Gare de l’Est

Paris le 16 octobre 1916

 

PARIS – Boulevard Bonne-Nouvelle et Porte Saint-Denis

Paris le 6 novembre 1916

" Un petit mot car je ne suis pas sûr de ce qu’il y a ce soir et comme on se doute de la visite du général, il pourrait se faire que l’on ne me donne pas le temps d’écrire. "

 

PARIS – Le Pont Royal et le Pavillon de Flore

Paris le 12 novembre 1916

 

4017. PARIS – Place de la République

Paris le 21 novembre 1916

"Je pars ce matin au tir à la mitrailleuse."

 

PARIS-MONTMARTRE (XVIIIe) – Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre terminée

Paris le 25 novembre 1916

"Les veillées sont longues, comme je viens de le dire à Edmond en regardant une lampe flamboyée à côté d’un poêle, entendant craquer des pneus d’autos à chaque instant avec le sifflet des trains qui roulent constamment pendant que l’on dort au bastion."

 

PARIS (7e arrt.) – Les Invalides

Paris le 20 décembre 1916

 

Le Repos hebdomadaire

Le 25 décembre 1916

 

PARIS – Le Pont des Arts et l’Institut

Paris le 12 janvier 1917

 

PARIS – Jardin des Plantes – Bisons d’Amérique

Le 17 janvier 1917

 

PARIS – Monument du Triomphe de la République par Dalou et crocodiles ornant le bassin de la Place de la Nation

Paris le 5 février 1917

 

PARIS – Le Pont d’Iéna et le Trocadéro

Le 8 février 1917

Je suis à la Chambre des députés.

 

BONDY – Pont sur le Canal

Bondy le 23 février 1917

 

BONDY – L’Eglise

Bondy le 5 mars 1917

 

BONDY (Seine) – Rue de Paris, arrêt du Tramway de la Rue La Croix

Bondy le 9 mars 1917

 

BONDY – Rue de Paris et Rue Satine

Bondy le 10 mars 1917

"Brouillard épais ce qui fait que la neige est à peu près fondue.

Rien de nouveau, cependant il me semble entrevoir le retour à Paris dans la fin de la semaine prochaine."

 

PARIS – Le Pont de la Concorde et la Chambre des Députés

Paris le 8 avril 1917

 

PARIS – Hôtel des Invalides. Les Fossés et les Vieux Canons

Paris le 10 avril 1917

"Aujourd’hui je suis à la Chambre des Députés et quand viendra le jour de la libération, ce ne sera pas sans avoir vu un petit peu partout dans la capitale et avoir passé les nuits, car hier soir j’étais relevé à 5 heures de mon service de garde alors je suis allé souper en société, je suis rentré à 11 heures et ce matin à 8 heures en route pour la Chambre des Députés par un temps de neige."

 

PARIS – Le Bois de Boulogne – Châtelet des Iles

Le 13 avril 1917

"Je suis donc de retour au bastion et je vais me promener un peu en attendant mon service de la gare d’Orléans ce soir de 6 à 10 et demain sans doute ce sera ailleurs car des ordres pour assurer le départ de la classe 18 ont été donnés à ce sujet et pour cela les permissions agricoles sont suspendues.

Un autre service pour les officiers et sous-officiers est de garder les portes de Paris et il y en a quelques unes, jour et nuit, ce qui emploiera pas mal leur temps avec les consignes spéciales, tout cela n’avancera peut-être pas mon tour de permission."

 

PARIS – Panorama pris de l’Arc de Triomphe sur les Avenues Carnot et Mac-Mahon – LL

Paris le 22 avril 1917

 

PARIS – Avenue de Wagram

Paris le 23 avril 1917

 

PARIS – Le Métropolitain, une station souterraine

Paris le 22 mai 1917

"Je devais partir demain conduire un détachement de récupérés mais je n’y tiens pas, les voyages sont toujours coûteux et fatiguant, et rempli de responsabilités.

Il s’est trouvé un volontaire et j’ai lâché. J’attendais les ordres pour te le faire savoir.

La discipline est toujours de plus en plus dure. Un caporal a été cassé depuis mon départ et un autre parti. Le tour de départ comme il y  a un an passé du mois de février est rétabli de ce côté là.

Je gagnerai un peu car il y a encore beaucoup  de gradés plus jeune que moi. Il est encore question fortement que l’on doit changer de quartier mais jusqu’ici non officiel."

 

PARIS – L’Eglise de la Madeleine

Paris le 22 mai 1917

"Contrairement à ce que j’ai écrit tantôt, on a pas tenu compte de la demande du volontaire et je suis commandé d’office donc je pars demain matin à 5h ½ du Bastion pour aller je ne sais pas où.

On aura des feuilles pour cela sans doute. Ce sera deux ou trois jours d’absence. "

 

DIJON – Poilus Palace Cantine, salle de repos

Paris, Dijon le 24 mai 1917

"Je viens te donner de mes nouvelles de Dijon qui sont absolument les mêmes qu’à Paris.

Il est 2 heures ½ du matin et je suis entrain de déjeuner dans l’établissement que tu vois sur cette carte et ma mission sera terminée à 7 heures, alors dans la soirée ou demain, je te donnerai d’autres nouvelles. Je compte rentrer dans la nuit prochaine à Paris. "

 

DIJON. Tombeau de Philippe le Hardi

Paris le 28 mai 1917

 

DIJON – Vue Générale

Paris le 29 mai 1917

 

Paris – Perspective prise de l’Eglise Saint-Gervais

Paris le 18 juin 1917

 

2. KREMLIN-BICÊTRE – Entrée de l’Hospice

Paris le 23 juin 1917

"Je t’envoie deux mots aujourd’hui mais je ne sais pas s’ils te parviendront tout de suite. Je me suis commandé de service pour le pénitentiaire de Bicêtre, fort à 4 km de Paris.

Nous avons été commandé hier soir à 11h pour partir ce matin à 5h et je suis dans ce fort au grand air sorti de la caserne ou on respire à pleins poumons."

 

Arrivée des Américains à Paris (4 juillet 1917) – A la caserne de Reuilly

Le 8 juillet 1917

"Nous expédions donc la classe 90 et nous recevons en remplacement la classe 88 ; 89 et même nous en avons de la classe 80 ; 86, des Parisiens et qui n’ont jamais été soldats dans l’action et depuis la guerre, ils ont fait certains travaux pour pouvoir les désennuyer et une discipline bien plus large que n’est la nôtre.

Voici la situation et je ne vois pas que ces sujets là puissent prendre le service pour nous envoyer en permission.

Enfin je ne veux point m’en faire pour cela. Car tout à tour si la guerre ne finit pas d’ici quelques temps, l’on commencera à envoyer les vieilles classes chez eux et ainsi mon tour viendra."

 

Arrivée des Américains à Paris (4 juillet 1917) – Place de l’Hôtel de Ville

Le 9 juillet 1917

"Je continue de t’envoyer la collection de l’arrivée des américains qui a produit dans Paris un effet moral extraordinaire.

Je suis toujours en excellente santé avec un changement considérable de tête. Car nous expédions du 90 et nous recevons du 89. On dit que tout doit être réformé pour le 14 mais je crois que 89 ne doit pas rester longtemps avec nous, c’est ce qui m’empêche de parler au point de vue permission.

Si on change encore d’hommes, il ne faut pas compter avant le 15 août ou septembre. Ainsi ne vous découragez pas, c’est un commencement et ce n’est pas la fin.

Espérons donc et pensons à des jours meilleurs, car de ces changements, nous sommes revenus à l’état normal mais (4/90) s’en vont comme cabots et forcément on est de service tous les jours."

 

PARIS – L’Avenue du Bois-de-Boulogne

Paris le 13 juillet 1917

"Ce que je sais c’est qu’il se prépare quelque chose pour nos classes.

L’autre jour étant de garde au poste de police, les agents nous en ont amenés plusieurs de la classe 90 qui avaient perdu leur chef de détachement alors emboîtés et renvoyés en autos à la place le lendemain et tous les jours 15 ou 20 à emboîter comme cela, c’est assez dur : des hommes blessés qui ont payé leur dette.

Nous sommes un peu attachés à la police. Demain c’est la même chose."

 

PARIS – La Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre terminée

Paris le 18 juillet 1917

 

Revue du 14 juillet 1917 – Division Marocaine

Paris le 21 juillet 1917

 

REVUE du 14 juillet 1917 – Place de la Nation

Paris le 27 juillet 1917

"Je suis de près les évènements de chaque jour, Conférence de Paris des Alliés, dernière séance du Palais Bourbon avant la dislocation des Chambres, retraite des Russes.

Il ne faut pas se faire d’illusions, nous sommes appelés à avoir du changement.

Aujourd’hui il est décidé que la classe 91 cultivateurs et tous les RAT pères de 5 enfants ou veuf de 4, doivent rentrer avant le 15 septembre mais je crois qu’ils seront rentrés à la fin d’août."

 

PARIS (VIII°) – La Rue Royale prise vers la Place de la Concorde – LL

Paris le 14 septembre 1917

"Je suis allé sur les grands boulevards où l’on voit le véritable Paris et où l’on a presque assez à faire pour se garer.

Je m’attendais d’être de service aujourd’hui, ce sera sans doute pour demain soir et dimanche. Nous sommes allés à l’exercice ce matin et maintenant nous avons un petit moment en attendant la soupe, j’en profite. "

 

Aux pieds du Sacré-Cœur, j’ai prié pour vous

Paris le 16 septembre 1917

"Cette semaine je suis donc présent à la caserne, je ne me distrait pas beaucoup. Les nouvelles de Paris sont toujours les mêmes, celles de Reuilly sont telles que trois sous officiers de 90 sont renvoyés au dépôt d’hier.

Aujourd’hui c’est un caporal qui était à 200m de chez lui ayant d’hier sa carte de couchage et dirigé aujourd’hui sur Clermont. On devait commencer par les plus jeunes et c’est les plus vieux.

Il n’y a rien à y comprendre."

 

PARIS (III°) – Monument de la République, Place de la République

Paris le 19 septembre 1917

 

PARIS – Bois de Boulogne – Le Lac

Paris le 20 octobre 1917

 

PARIS (Montmartre) – Basilique du Sacré-Cœur - la Bénédiction de Paris par le Saint-Sacrement

Paris le 24 octobre 1917

 

Paris Montmartre – Montage de la Savoyarde au Sacré Cœur le 16 octobre 1895

Paris le 28 octobre 1917

 

Souvenir du Sacré-Cœur de Montmartre

Paris le 29 octobre 1917

" Nous avons 50 hommes qui s’en vont aujourd’hui à Etampes à la garde de prisonniers de guerre. Je ne sais pas ce que l’on veut faire encore une fois, ils s’en vont avec armes et bagages. "

 

Boulevard de Strasbourg

Paris le 3 novembre 1917

 

PARIS – Tombeau de l’Empereur aux Invalides

Paris le 22 novembre 1917

" On a été à 2 doigts de partir au Fort d’Issy-les-Moulineaux de nuit comme l’on est venu à Reuilly mercredi il y a huit jours dans la nuit. Mais tout est resté là quand même et le quartier est déconsigné d’hier.

Le chef m’a assez bien reçu. Il avait envie de m’écrire mais le temps lui a manqué. "

 

Niort – 102 Costumes Poitevins Mothais

Paris le 23 novembre 1917

 

PARIS – Place de l’Hôtel de Ville

Paris le 28 novembre 1917

 

PARIS – Place de la Nation

Paris le 19 décembre 1917

 

PARIS – Sacré-Cœur

Paris le 20 décembre 1917

 

PARIS – Le Palais de la Bourse

Paris le 1er février 1918

" J’arrive du tir du polygone de Vincennes. On a passé à côté du travail des Gothas. " (*)

(*) : Il s'agit d'avions qui bombardent Paris.

 

PARIS – Le Boulevard Montmartre

Paris le 6 février 1918

 

PARIS – Le Pont de la Concorde et la Chambre des Députés

Paris le 8 février 1918

 

PARIS – Le Grand Palais

Le 14 mars 1918

" Deux mots, je suis au Bastion 14 et j’ai un laisser passer pour aller au 41 Boulevard Reuilly. "

 

PARIS – L’Observatoire, vue générale

Paris le 17 mars 1918

 

BOIS DE VINCENNES – Un Coin du Las Daumesnil

Paris le 19 mars 1918 au soir

" Je suis commandé pour aller à Reuilly demain. "

 

BOIS DE VINCENNES – Le Lac Daumesnil et le Temple Grec

Paris le 21 mars 1918

 

BOIS DE VINCENNES – Pavillon des Eaux et Forêts

Paris le 23 mars 1918

"Nous sommes de retour des Finances et l’alerte dure toujours. Cette carte ne partira que demain matin sans doute car le vaguemestre ne va sans doute pas marcher ce soir.

Les avions Boches n’ont pas l’air nombreux, il y aura quelques victimes encore, on en signale vers la gare de l’Est. J’espère que vous ferez de votre mieux pour vous maintenir dans un bon état de santé malgré la petite inquiétude de ces fréquentes visites de Gothas. Je suis au Bastion 14 ce soir et demain il est difficile de savoir où je serai."

 

Bois de Vincennes – La Grotte du Lac Daumesnil

Paris le 26 mars 1918

" Je m’en vais aux Finances ce matin. "

 

Niort (Deux-Sèvres) – Vue prise du Donjon

Paris le 30 mars 1918,

 

Niort et ses environs – Jeunes filles de Mougon

Le 5 avril 1918

" Pour m’effrayer par les bombardements, je ne ressens rien du tout, je dors avant et après quand je ne suis pas de service. "

 

Tout PARIS (XXe). – 247. Square du Père-Lachaise – L’Aurore et le Déclin

Paris le 6 avril 1918

"Je suis heureux de voir ce beau temps d’avril pour vous dire que je suis en bonne santé et nous avons entendu tout à l’heure encore 2 coups de canon. Voici la vie et je puis affirmer que je ne suis pas effrayé du tout du tout.

Je suis à Reuilly et tout ce que je demande c’est qu’il n’y ait pas d’alerte."

 

Tout PARIS (XXe). – 270. Porte de Bagnolet       

Paris le 11 avril 1918

" Autrement rien de nouveau, si ce n’est la Bertha qui a tiré trois coups ce soir et qu’on avait pas entendu depuis dimanche. "

 

TOUT PARIS (XX°) – 130. Nouvelle Entrée de la Fondation Debrousse, Rue de Bagnolet 148

Paris le 14 avril [1918]

"Nous avons encore eu le coup de canon cette nuit qui fait que l’on ne dort pas trop tranquille, mais j’ai quand même pas trop à souffrir car 10 minutes après le coup je me rendors.

Je me suis bien moins inquiété de cela que de vous autres. Je ne sais pas pourquoi depuis le premier jour, il en a été ainsi bien que je n’ai jamais été en grand danger.

Il m’a toujours paru plus doux que la séparation."

 

PARIS – Rue Vitruve et Place Des Grès (XX° arrt)

Paris le 19 avril 1918

 

LYON – Rue de la République

Paris le 18 mai 1918

"Nous avons encore eu alerte un petit moment hier soir qui n’a duré qu’une heure environ."

 

PARIS. Porte Maillot, le Retour du Bois

Paris le 24 mai 1918

"Je viens te dire que l’alerte d’hier matin a fini à 4 heures hier soir et à 8 heures et demi hier soir on en a eu une autre qui a fini à 10h ½. Je m’en vais à Neuilly ce matin."

 

PARIS – Pont et Place de la Concorde

Le 12 juin 1918

"Voici donc mon adresse jusqu’à nouvel ordre : 230ème RAT 2ème Bataillon 7ème Compagnie secteur 181."

 

Fort du Mont Valérien – Bâtiment A

Le Mont Valérien le 15 juin 1918

"Le bâtiment que j’envoie aujourd’hui est celui que j’occupe à la fenêtre où j’ai fait une croix au crayon et on est là à 160 m au-dessus de la Seine qui est à 600 m environ à vol d’oiseau.

C’est pour te dire que c’est un point relativement élevé au point de vue des environs car Suresnes, comme Puteaux, comme Boulogne-sur-Seine sont des points qui sont très bas.

Autrement je suis en bonne santé et nous nous sommes ressenti déjà de l’avance de l’heure, ce matin, la pendule du quartier avait sauté d’une heure et nous étions à l’exercice à 5h45."

 

Environs de La Ferté-sous-Jouarre (S. et M.) – Le Château de Luzancy, la Cour d’Honneur

Le 20 juin 1918

"Je suis en bonne santé et toujours en plein air ce qui est énorme quoique que sur la paille, je repose et dors comme une soupe depuis 9h jusqu’à 5h.

Je vous souhaite à tous d’être aussi heureux que moi. On a donc eu de l’orage et de l’eau, on commence à n’être pas trop propre mais ce n’est pas le trottoir parisien.

A Lucas, 230e RAT 2e Bataillon 7e Cie Secteur 181"

 

Environs de La Ferté-sous-JouarreLa Crypte Saint-Paul, la plus ancienne de France

Le 22 juin 1918

"Aujourd’hui même mouvement. On a pas beaucoup de temps.

Nous ne sommes pas trop pressés de travail mais il faut de la présence quand même. Je suis en excellente santé et l’on à l’air de vouloir établir un tour de rôle de permission de détente. Comme je ne fais pas parti des ayants droits.

Je fais comme vous. J’attends.

A Lucas. 230e RAT 2e Bataillon 7e Compagnie Secteur 181."

 

PARIS – Panorama pris de Notre-Dame

Le 3 juillet 1918

Aujourd’hui le temps est couvert, il fait moins chaud que d’habitude et le travail est toujours à peu près le même. Cependant on ne peut rester tout le temps là, il faudra bien changer de chantier, jusqu’à présent rien de nouveau.

A Lucas, Caporal, 230e Territorial 7e Cie Secteur 181 bis.

 

Campagne 1914 – Environs de la Ferté-sous-Jouarre (S. et M.) – Hôpital temporaire 71 – Château de Péreuse. Côté Ouest

Le 7 juillet 1918

"A Lucas caporal 230ème RAT 2ème bataillon 7ème Cie  Secteur 181 bis."

 

La Grande Guerre 1914-15-16-17

Les Lanciers de la Reine d’Angleterre traversant la Marne à Germigny-l’Évêque (S et M)

Le 25 juillet 1918

 

La Ferté-sous-Jouarre – Campagne 1914-1915

Le 26 juillet 1918

 

LA FERTE-SOUS-JOUARRE (S.-et-M.) – Le Quai des Moulins. Passage d’un Yacht

Le 27 juillet [1918]

"J’ai une laveuse qui repasse et raccommode ainsi hier soir j’ai pris une chemise, un caleçon, un gilet, une paire de chaussette et un mouchoir, lavés et raccommodés pour 29 sous. Je ne me plains pas, c’est propre.

Autrement je ne suis pas surmené et tous les jours, j’absorbe 1litre ½ de pinard."

 

La Ferté-sous-Jouarre – Le Chemin du Halage

Le 31 juillet 1918

 

La Ferté sous Jouarre le Château de l’Ile - Bataille de la Marne (8 au 9 septembre 1914)

Le 8 août 1918

 

La FERTE-SOUS-JOUARRE (S.-et-M.) – L’Ile et la Marne en amont du Pont. Passage d’un yacht

Le 12 août [1918]

"On a l’ordre de se tenir prêt à partir. On parle de l’Orne. Je suis content de partir là-bas car on se fatigue vite d’être au même endroit."

 

Construction et Lancement sur la Marne, par les Sapeurs du 5e Génie de Versailles, du Pont, système Marcille, reliant Changis à Armantières et Lizy par la voie ferrée (Les Travaux la veille)

Le Neubourg le 14 août 1918

"Je suis à Le Neubourg. A 9 heures on va à la mairie et ensuite on doit nous mettre à notre destination.

La première impression des patelins n’est pas mauvaise, les gens ont l’air affable. Je ne sais pas ce que l’on sera dans les fermes. Pour moi je suis en bonne santé et je crois que je me maintiendrai.

Pour les travaux, ils seront certainement plus dur que ceux que l’on faisait avant. J’ai acheté quelques vues, je vais en joindre une du patelin où notre destination va avoir lieu.

Nous sommes 18 dans ce chef-lieu de canton."

 

Construction et Lancement sur la Marne, par les Sapeurs du 5e Génie de Versailles, du Pont, système Marcille, reliant Changis à Armantières et Lizy par la voie ferrée

Cresteau le 18 août 1918

"Je suis en bonne santé et quand j’aurai de vos nouvelles, je serai plus heureux que militaire. Il faut l’être pour être ce que je suis mais que veux-tu, la guerre nous éprouve de toutes les façons."

 

Le Neubourg – La Halle, Place du Vieux-Château

Le 19 août 1918

"Je suis dans une commune appelée Cresteau à 8 kilomètres du canton de Le Neubourg.

Je suis chez une femme que son mari est de ma classe mobilisé. Elle a 2 filles dont une de l’âge de Laure. Elle fait valoir 32 hectares et je vois qu’elle en a une dizaine d’ensemencés, elle n’est pas trop en avant, il y en a encore plus de la moitié à couper.

Le travail n’y manquera pas mais je ferai comme d’habitude, ce que je dois faire. On y est pas mal nourri, c’est déjà quelque chose.

A Lucas, Caporal 230e RAT 7e Cie, Equipe agricole, mairie de Le Neubourg Eure."

 

LE NEUBOURG (Eure) – Place de la Gare

Crestot le 25 août 1918

 

Environs de la Ferté-sous-Jouarre (S.-et-M.) – Le Pont reliant Sommeron et Ussy sur-Marne rétabli après l’invasion allemande

Ussy sur Marne le 23 septembre 1918

"A. Lucas Caporal 230ème RIT 2ème Bataillon 7ème Cie  à la Ferté sous Jouarre, Seine et Marne."

 

Environs de la FERTE-SOUS-JOUARRE (Seine et Marne) – Un coin de la Marne à Ussy

Ussy le 29 septembre 1918

"A. Lucas Caporal 230 RIT 2ème Bataillon 7ème Cie à la Ferté sous Jouarre Seine et Marne."

 

MONTCEAUX-les-MEAUX (S-et-M.) – Château historique de la Belle Gabrielle d’Estrées

Ussy le 8 octobre 1918

"Je ne fais pas parti de cette compagnie de départ que je t’ai annoncé. Je ne connais pas l’attribution du reste du bataillon. J’ai bien peur de rentrer à Paris car ce service est bien pénible surtout après avoir passé une période pas trop malheureuse.

A. Lucas, cap, 230e RAT, 2ème Bataillon, 7e Cie à la Ferté sous Jouarre Seine et Marne."

 

Montceaux-les-Meaux (S. et M.) – Porte des Calottes – Ancienne Entrée prinicpale

Ussy le 9 octobre 1918

"Je viens te dire ce soir que je n’ai rien reçu de vous aujourd’hui et que la 5ème Cie formée part demain matin.

Sans doute que l’on ne va pas être bien longtemps à moisir là car nous venons de verser les outils de parc pour le génie. Aussitôt que tu auras mon adresse, tu t’occuperas d’un détachement temporaire si tu peux car à Paris il pourrait se faire que l’on aurait une permission ou un détachement temporaire dans le courant de novembre avant la libération car le mouvement est excellent.

A. Lucas Caporal 230e RIT 2e Bataillon 7e Cie à la Ferté sous Jouarre, Seine et Marne"

 

Lettre

Ussy le 10 octobre 1918

"A Lucas, caporal 230ème RIT, 2ème Bataillon, 7ème Cnie à la Ferté sous Jouarre, Seine et Marne"

 

Lettre

Ussy le 11 octobre 1918

"Je crois que c’est la fin sous peu.

L’Allemagne a l’air contente que Wilson veut parler. Le Kaiser parle d’abdiquer et la Turquie attendrait la réponse du Président des États Unis pour une paix séparée sans doute. Le ministère étant transformé. L’Autriche n’a pas de réponse.

Pour moi une fin tragique de cette guerre se prépare à grands pas pendant que l’ennemi est bousculé sur toute la ligne.

Pour moi j’espère bien que moins de 2 mois nous séparent de la fin et la R.I.T. ne sera pas gardée longtemps. Nous suivons donc tous ces évènements pas à pas."

 

Environs de LA FERTÉ-SOUS-JOUARRE (S-et-M.). Ussy – Vue générale

Courbevoie le 13 octobre 1918

"Je t’ai mis une lettre acquittée hier à la gare de l’Est où nous sommes arrivés à 1h. On a mis nos sacs en voiture et on nous a conduits à la porte Maillot.

D’ici nous sommes allés à Courbevoie.

La population à l’air gai. Voici notre entrée à Paris. Les nouvelles de la guerre sont toujours bonnes.

Adresse : Lucas Cap 230ème RAT 13ème Bataillon 7ème Cie Caserne Charras à Courbevoie, Seine."

 

LA FERTÉ-sous-JOUARRE (S.-et-M.) – Place de l’Église

Courbevoie le 14 octobre 1918

"C’est une vie d’attente à présent. Nous allons changer sans doute je crois l’on retourne à Paris dans un bastion."

 

Courbevoie – La Caserne d’Infanterie – Entrée Principale

Courbevoie le 22 octobre 1918

"Je viens te dire de Courbevoie. Je viens de tuer la grippe au café, en entrant d’une prise d’armes de Paris d’où l’on est arrivé à 6 heures.

Demain matin je pars à huit heures au bastion 10 pour prendre la garde et les compagnies vont nous rejoindre jeudi ou vendredi."

 

COURBEVOIE – Fondation Bischoffsheim

Paris le 27 octobre 1918

 

PARIS – Panorama du Palais de Justice. Vue sur la Sainte-Chapelle, la Tour de l’Horloge et les Bâtiments de la Conciergerie

Paris le 30 octobre 1918

"Aujourd’hui nous sommes allés à l’enterrement d’un général chinois et l’on arrive."

 

PARIS – Perspective de la Rue Rivoli

Paris le 8 novembre 1918

"J’arrive d’une prise d’armes, nous avons encore traversé Paris au son de la musique ce matin pour les honneurs à un sénateur.

Les parisiens sentent la fin, les bravos et les bouquets, quelques pièces, on voit de l’entrain ce qui ne durera sans doute pas longtemps.

Enfin hier soir, un bruit dans Paris courait fortement que l’armistice était signé, un télégramme mal interprété ou un coup de bourse dans un monde aussi bruyant.

Mais je crois bien que cela ne va pas être long ce sera fait sans doute au reçu de ma lettre si ce n’est déjà opéré."

 

BOIS DE BOULOGNE. – La Cascade

Le 10 novembre 1918

"Tout va bien les nouvelles sont bonnes."

 

PARIS – Le Val-de-Grace

Paris le 13 novembre 1918

"Je vois que vous êtes renseignées sur la fin que je vous avais prédit.

Maintenant je ne sais rien de plus, sans doute que l’on est en train de préparer la démobilisation et dans 5 ou 6 semaines au plus tard, je compte bien être au milieu de vous.

e suis allé ce matin rendre les honneurs militaires à un soldat engagé classe 19, atteint par les gaz et mort au Val-de-Grace. Une grande assistance, tout le collège Stanislas était présent et l’inhumation était au cimetière de Neuilly. On arrive à l’heure actuelle, il est 2 heures et je me presse car la seconde levée va être faite. "

A Lucas.

 

 

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