Carnet d’Alcide Abel PINON,

Sergent au 70e régiment territorial, puis 82e et 25e régiments d’infanterie

 

Mise à jour : février 2022

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Abel PINON au bureau de la 7e compagnie du 70e régiment territorial

 Prélude

 

PINON Alcide Abel, clerc de notaire, est né le 9 mars 1879 à Valençay, (Indre).

Il a effectué son service militaire à partir de 1910 au 66e régiment d’infanterie, il y est nommé caporal en septembre 1901. En août 1914, à 35 ans, il intégre le 70e régiment d’infanterie territorial (RIT), puis les 82e et 25e régiments d’infanterie d’active vers la fin de la guerre. Ce carnet a été étudié par des classes de CE2-CM1-CM2 de Villers-Saint-Christophe (02) où le bureau de sa compagnie a séjourné dans le village en 1917.

Sa fiche matriculaire se trouve ici.

 

 

 

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Abel (au centre, gamelle entre les jambes) au 66e régiment d’infanterie vers 1910 durant une période de rappel

 

 

 

Merci à René, pour le carnet et les photos de son grand-père.

 

Merci à Joëlle, Nicole, Jean-Yves, Christophe, Patrick pour la longue saisie de ce carnet et à Sylviane pour quelques corrections.

Pour une meilleure lecture, j’ai volontairement ajouté des chapitres, sinon le reste est exactement conforme à l’original.

Didier, mars 2009

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Le 70e régiment d’infanterie terrotoriale

Casernement ou ville de regroupement : Tours, 9ème région militaire, 171e brigade, 86e division d’infanterie territoriale

À la 86e division d’infanterie territoriale d’août 1914 à fév. 1915 (JMO), puis affecté au 13e corps d’armée jusqu’en juillet 1918. L’affectation très précise est indiquée à la fin du 1e volume du JMO.

Création d’un bataillon de marche du 70e RIT en juillet 1918.

Composition : 3 bataillons (puis 2 en février 1917), 38 officiers, 3027 sous-officiers et hommes de troupe, 104 chevaux. En août 1918, les 2 bataillons sont affectés aux 26e et 157e divisions d’infanterie jusqu’à nov. 1918.

 

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Début du carnet

 

Prélude : le début de la guerre

Au fort d’Ecouen : du 30 août au 31 décembre 1914

Séjour dans l’Oise : janvier-février 1915

Dans les tranchées de la Somme : février à juillet 1915

Le peloton des élèves sous-officiers, tranchées de Tillolloy, Bus : juillet 1915

Oise : tranchées de Plessis-de-Roye : septembre 1915

Verdun, Argonne : février 16 à 1917

Secteur de Verdun : novembre 1917 à février 1918

Passage dans l’active, puis l’armistice

 

 

Son carnet de campagne indique dès les toutes premières pages une série de noms :

 

Capitaine JUPEAU - Adjudant GUIBERT - Sergent major CHARDON - Fourrier : GIRARD

Composition 6ème escouade :

PINON, caporal - et soldats :

CREICHE – CHARPENTIER – DENUAULT – FOURNIER – GUILLERMIN - DU BROCA - CLÉMENT, cordonnier – CRÉTINEAU – DALMAS - GORCE (au CHR à compter du 15 août) – BARBOT – DINANT - DAGUIN, mitrailleur.

 

 

Distribution de cartouches le 4 septembre 1914.

 

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Souvenirs de la campagne 1914

Prélude : le début de la guerre

1er août 1914.

Par un coup de téléphone reçu, par mon ami AUJORAM de l’étude P. DELAPLUME (*), vers 4 heures nous apprenons la mobilisation générale.

Quelques minutes après nous entendons une grande manifestation de joie (…?) Elysées.

Je rentre à la maison vers 6 heures, jeanne est très calme.

Le soir, nous allons à la gare d’Orsay avec Jean car je voudrais aller à (…?) embrasser mes parents avant de partir. Impossible de pénétrer dans la gare tellement l’affluence est grande. J’écris dans la cour de la gare une longue lettre à mes parents.

En revenant nous rencontrons une grande manifestation qui traverse le pont de la Concorde et remonte le boulevard Saint Germain en criant « à Berlin ».

 

(*) : Il est clerc de notaire.

2 août 14, 1er jour de la mobilisation.

Nous avons avec Monsieur DEMEAUX fait les photos qui sont allées dans ce carnet.

Gustave FOURIER est venu dîner avec sa femme et le petit Gustave. Camille et Charles sont venus le soir me dire au revoir.

3 août 14

J’ai travaillé.

4 août 14.

Madame FOURIER m’apporte ce carnet, un rasoir et cuir, un couteau, bloc lettres et crayons.

5 août 14

Je suis allé faire mes adieux au patron.

Nous apprenons l’échec des Prussiens en Belgique.

L’enthousiasme est grand.

6 août 1914.

Je pars à la gare d’Austerlitz à 2h24 pour rejoindre le 70ème territorial d’infanterie à Tours.

Tous les mobilisés sont enthousiastes. Nous rencontrons des trains pleins de soldats allant à la frontière, le 57ème, le 109ème, de l’artillerie. Jeanne est venue m’accompagner au train avec papa.

Nous sommes arrivés à Tours vers minuit et demi et je suis entré dans la caserne qui nous est affectée à l’ancien musée de Tours, vers 2 heures du matin.

Mauvaise nuit passée sur quelques brins de paille.

7 août

On nous habille.

Le soir, je dîne chez mon frère Eugène.

8 août

Je dîne chez BELLAMY et je couche chez THIBAULT, 2 bons amis.

On parle de notre départ aux environs de Paris.

9 août.

Je vais déjeuner et dîner chez Eugène et coucher chez THIBAULT.

On apprend dans la journée l’entrée des Français à Mulhouse et une grande victoire sur les Allemands.

10 août.

Je dîne chez THIBAULT.

Nous embarquons le soir vers 11 heures à la gare de Tours pour une destination inconnue, nous arrivons mardi 11 vers 7 heures du matin à la gare du Chevrier et de là on nous conduit à Enghien-les-Bains où la compagnie loge à l’établissement Thermal.

Journée très fatigante, nous avons laissé beaucoup de monde en arrière sur les 35 à 37 kilomètres que nous avons faits. Nous sommes entrés dans Paris par la porte de Bercy et sortis par celle d’Aubervilliers.

Nous avons eu des témoignages de sympathie tout le long de la route et Enghien nous a fait une belle réception.

A mon arrivée, j’envoie un pneu à ma petite Jeanne, un monsieur de Montmorency le postera à Paris.

12 août 14.

Jeanne s’est rendue à mon appel, comme je suis heureux de la revoir après une semaine de séparation.

12, 14, 15 août 1914.

Nous ne faisons pas grand-chose, quelques marches, théories, la discipline se ressert.

16/08/14

Jeanne est venue me voir et j'ai dîné avec elle ; nous avons beaucoup de peine à nous quitter et son courage l'abandonne.

17/08

Camille et Charles sont venus cet après midi ; le matin nous avons fait une marche.

18/08

Nous avons fait une marche de bataillon ce matin.

Ce soir exercice au long du petit lac.

19/08

Exercice ce matin.

Jeanne est venue me voir cet après midi, elle doit rester jusqu'à demain matin. Nous dînons ensemble chez M. et Mme DUBOIS. Je me rappellerai toujours l'accueil charmant qui nous a été fait par ces bonnes personnes.

Nous ne nous quitterons que demain matin.

20/08

J’ai reçu la 1ère lettre de ma mère et la porte à Jeanne qui va rentrer à Paris au train de 10 h.

Je suis tout réconforté par cette visite et Jean viendra bientôt.

21/08

Sainte Jeanne : Pour la 1ère fois depuis notre mariage, j'ai oublié la fête de Jeanne.

Je vais lui envoyer un mot aujourd'hui et je n'oublierai pas son anniversaire.

J'ai reçu deux lettres d'Alphonse (*), une de Gustave FOURRIER.

J'ai été vacciné ce matin.

 

(*) : Alphonse, son frère, est né en 1875. IL est tuilier. Voir sa FM.

22/08

J'ai pris le service à la mairie d'Enghien à 5h1/2 du matin ; je dois rester jusqu'à demain.

À 5h 1/2 du matin.

J'ai conduit à la salle de police, le soir, CHUIT de Chabris, brigadier au 25e Dragons, que je ne connaissais pas encore mais qui est un gentil garçon. (*)

 

(*) : CHUIT Scipion Édouard, du 25e régiment de Dragons d’Angers est bien né à Chabris (Indre). Il survivra à la guerre. Voir sa fiche.

23/08

Jean est venu me voir avec sa maman.

J'ai été content de les voir après cette longue séparation.

Nous avons dîné ensemble chez M et Mme DESBOIS et Jeanne ayant manqué son train, ils ont couché à Enghien-les-Bains.

 

 

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Une partie du 70e régiment territorial (après 1915)

 

 

Cependant les nouvelles de la guerre sont moins bonnes dit-on.

Le midi recule en Lorraine et une crise de pessimisme semble se manifester.

24/08

Mes vaccins me font mal. Je vais à la visite, exempt de service deux jours.

Jeanne et Jean sont repartis ce matin à 10 heures.

25/08

On nous apprend le soir à 5h1/2 que nous partons demain matin à 5h45 à Fontenay-en-Parisis.

Je vais dire adieu à Madame DESBOIS et à BELLAMY et j'envoie un mot à Jeanne.

J'ai le cœur gros car je comptais rester plus longtemps à Enghien et Jeanne devait venir avec Jean passer 8 ou 15 jours.

Nouvelles passables de la guerre. Une crise de pessimisme persiste.

26/08

Arrivée à Fontenay-en-Parisis vers midi.

Je n'ai pas trop fatigué et la marche a été meilleure qu'au départ de Tours.

Le pays est laid et paraît pauvre. L'église est intéressante, j'ai un lit en ville.

J'écris à Camille pour la prévenir de mon départ d'Enghien. J'écris aussi à Jeanne.

27/08

Repos.

28/08

Exercice en campagne. Nous faisons cuisine par escouade et nous mangeons très bien.

Samedi 29/08

Étant à l'exercice en campagne, on nous dit que des espions rôdent dans le pays et on fait doubler les postes après avoir fait cesser les exercices immédiatement. Je (…?) commandé de services vers 1h.

 

 A 7h1/2 le soir, on nous prévient que nous quittons le pays demain matin pour Ecouen probablement.

Au fort d’Ecouen : du 30 août au 31 décembre 1914

Dimanche 30/08

Nous arrivons au fort d'Ecouen vers 10h.

C'est la première fois que j'entre dans un fort et l'impression n'est pas bonne ; il me semble être en prison.

On nous dit que l'ennemi est à 60 kilomètres, que nous sommes perdus etc, etc…

 

L'après-midi, la nouvelle d'une grande Victoire Française circule.

Jeanne que je n'avais pu prévenir vient me voir à Goussainville, la gare la plus proche de Fontenay. Je la préviens que nous sommes partis et elle vient nous trouver avec M et Mme Gustave FOURRIER. Très mauvaise journée pour moi.

Les Allemands jettent une bombe sur Paris.

Lundi 31/08

Nous faisons autour du fort des travaux de mise en état : piquets, abattage d'arbres, etc…

Mauvaise journée.

Mardi 1er septembre

Journée morne qui se passe en corvées dans le fort.

 

 

Mercredi 02/09

Le soir vers 7h, nous nous reposions sur les fortifications ; un officier de marine nous fait crier aux armes.

Nous nous précipitons sur les fusils et nous courons aux tranchées on attend nous dit-on, le passage d'un ou deux Zeppelins.

Nous les attendons en vain jusqu'à 11h du soir et l'on nous fait rentrer, sauf une escouade.

Je reste de garde toute la nuit.

Jeudi 03/09

Je prends le service dans les tranchées à 6h du matin jusqu'à 8h du soir.

Journée triste, il fait une chaleur écrasante et il circule des bruits peu rassurants.

Les Allemands seraient proches, etc…

(…?) se conduit comme un homme sans éducation, il a exigé qu'un soldat qui demandait du pain se mette au garde à vous.

Vendredi 04/09

Nous avons eu 2 alertes.

Nous nous sommes rendus très vite dans nos tranchées.

Samedi 05/09

Je prends le service à la porte du fort à 5h du matin.

Tout l'après-midi le canon tonne vers la droite.

On dit que les Allemands ont été repoussés.

 

Vers 10h du soir, on m'envoie porter un pli au commandant d'Armes.

Je me fais accompagner par un homme pour traverser les bois avoisinant le fort. Nous mettons baïonnette au canon et nous remplissons la exécutons les instructions reçues.

Nous portons l'ordre au poste de Police. Nous n'avons pas été arrêtés par les sentinelles.

Journée paisible.

Dimanche 06/09

Je relève de garde à 5 heures du matin, le canon tonne vers la droite une partie de la matinée.

On dit que deux armées prussiennes vont faire ou plutôt ont fait leur jonction à Coulommiers, que les Russes vont envoyer des troupes en France, etc…

Vers 6h, on me prévient que Jeanne et Papa me demandent au poste.

Je reste avec eux un quart d'heure car il faut qu'ils rentrent à Paris ; ils m'ont bourré de provisions de bouche et de linge. J'ai changé de chemise de flanelle dans le bois.

Alerte dans les tranchées à 8 h.

Lundi 07/09

Nous reposions vers minuit lorsqu'un homme de garde vient nous crier :

« Tout le monde en bas, nous sommes attaqués ».

 

Nous nous précipitons aux tranchées.

En réalité une sentinelle a tiré sur deux individus suspects qui n'ont pu être arrêtés.

Nous entendons le canon vers la droite (l'Ourcq).

Mardi 08/09

Je suis de jour c'est-à-dire que la journée se passe en corvée de nettoyage.

Appel dans les tranchées à 6h1/4. A ce moment je suis commandé pour aller en petit poste jusqu'à 6h demain matin. Je passe la nuit avec 4 hommes dans le taillis avoisinant le fort.

C'est peu gai.

Les projecteurs de Paris nous envoient leur lumière.

Mercredi 09/09

Je relève de petit poste à 6h du matin.

Repos jusqu'à 1 heure de l'après-midi.

Des prisonniers conduits par des Zouaves, venant dit-on de Senlis, ont traversé Ecouen.

Jeudi 10/09

Nous avons eu cette nuit une vive alerte.

Vers 3h1/2 on nous réveille et on nous dit que les Prussiens vont attaquer (…?)

Dammartin à la pointe du jour. Tout le régiment sauf notre compagnie part en avant et rentre le soir tard et l’on annonce que les Allemands battent en retraite presque en déroute. Bonne fin de journée.

Vendredi 11 septembre 1914

Rien de saillant dans cette journée.

Samedi 12 septembre 1914

Visite du fort le matin vers 10h, par BRIAND, Maréchal SEMBAT et Général GALLIÉNI.

Temps épouvantable.le soir.

Dimanche 13 septembre 1914

Je prends le service à 6h du matin à la police. Journée terne.

Lundi 14 septembre 1914

Les nouvelles de la guerre sont toujours bonnes.

Rien de particulier.

Mardi 15 septembre 1914

Jeanne est venue nous voir au fort d’Ecouen. Bonne journée.

Mercredi 16 septembre 1914

Rien d’intéressant dans cette journée.

Corvée de fil de fer, etc.

Jeudi 17 septembre 1914

Nous prenons le service à 6h du matin, il commence à pleuvoir.

A 3 heures, nous partons pour le Mesnil-Aubry à quelques kilomètres. Nous logeons un peloton dans une ferme.

Vendredi 18 septembre 1914

Nous avons passé une mauvaise nuit, les souris nous ont couru sur la figure tout le temps, nous allons en reconnaissance dans la forêt de Luzarches où dit-on se trouvent les Uhlans. Pas de résultat.

Ce soir, je couche dans un lit.

Samedi 19 septembre 1914

Journée d’exercice, école d’information, etc.

Dimanche 20 septembre 1914

Il pleut toute la journée.

Repos.

Lundi 21 septembre 1914

Marche manœuvre très fatiguante. Nous faisons environ 25 kilomètres, sous la pluie, le soir, nous allons prendre la garde à Mareuil-en-France.

Je prends un poste avec mon escouade au cimetière.

Mardi 22 septembre 1914

Nous rentrons à Ecouen dont le 1er peloton dont je fais partie.logés aux écoles.

Mercredi 23 septembre 1914

Journée qui se passe en nettoyage.

Jeanne vient, nous logerons chez M.et Mme PERVILLÉ, 56 rue de … à Ecouen.

Jeudi 24 septembre 1914

Jeanne est restée toute la journée.

Vendredi 25 septembre 1914

Jeanne est repartie ce matin. Je vais en corvée de ravitaillement à St Brice.

Samedi 26 septembre 1914

Journée terne, j’ai une extinction de voix

Dimanche 27 septembre 1914

Jeanne vient cet après-midi, nous logerons chez M. et Mme PERVILLÉ.

Lundi 28 septembre 1914

Jeanne est repartie le soir ; je suis allé la reconduire à la gare.

Mardi 29 septembre 1914

Marche manoeuvre longue de 25 Km. Nous passons à Bouqueval, Fontenay-en-Parisis, Puiseux et Lassy.

Je n’ai pas trop fatigué.

Mercredi 30 septembre 1914

Exercice toute la journée.

Jeudi 1er octobre 1914

Je prends le jour, corvée très fatiguante.

Le soir, un sergent, qui revient me dit-il de Paris, m’annonce qu’environ 36.000 prisonniers allemands vont traverser Paris demain.

Vendredi 2 octobre 1914

Nous quittons la maison d’école pour aller loger à l’hôtel de l’union, grande rue dans une salle de spectacle.

Samedi 3 octobre 1914

Marche manœuvre d’environ 28 kilomètres. Bien fatigué, le soir, pour nous reposer, nous prenons le service à la mairie d’Ecouen.

Dimanche 4 octobre 1914

Je relève de service à 6h. J’attendais Jeanne aujourd’hui, elle ne viendra que demain.

Lundi 5 octobre 1914

Jeanne est venue me voir aujourd’hui à 3h1/2.

J’ai pu rester en fraude avec elle dans un café, avec M. et Mme CHAUVELIN jusqu’à 5h. Ensuite nous dînons et couchons chez M. PERVILLÉ, on nous a annoncé notre départ pour le lendemain avec possibilité d’une alerte de nuit, ainsi je dors mal.

Excellente journée.

Mardi 6 octobre 1914

Je suis prévenu le matin à 5h que nous partons à Bouqueval (S. et O.).

Je viens le matin prévenir Jeanne chez Madame PERVILLIN.

Nous arrivons à BOUQUEVAL à 8h, nous logeons toute la Cie dans une grande ferme (Mr Sainte Beuve propriétaire). J’attrape 4 jours parce que le quartier nous a été laissé sale par le Cqe Régt.

 

(*) : Seine-et-Oise

Mercredi 7 octobre 1914

Le Président de la République M. POINCARÉ vient nous voir dans les tranchées.

Jeudi 8 octobre 1914

La journée se passe en rondes.

Vendredi 9 octobre 1914

Nous venons de faire un tir au fort de l’Est à côté de St Denis, environ 30 kilomètres, aller et retour.

Samedi 10 octobre 1914

Exercices, présentant à la Cie du S/ Lieutenant.

Paye par le capitaine.

Dimanche 11 octobre 1914

Travaux de campagne le matin, revue le soir.

Lundi 12 octobre 1914

Exercice.

Mardi 13 octobre 1914

Départ de Bouquéval à 9h du matin après avoir mangé une soupe pas cuite. Arrivée à 10 heures environ au fort d’Ecouen.

Je prends la garde à 1 heure sans avoir mangé.

Mercredi &’ octobre 1914

Je relève de garde à 6h.

Présentation à la Cie du lieutenant DE POIVILLIERS par le capitaine.

Jeudi 15 octobre 1914

Travaux de compagnie dans le fort.

Vendredi 16 octobre

Travaux de Cie dans le fort.

Samedi 17 octobre

Jeanne arrive à 5 h au bas du fort ; nous allons dîner et coucher chez Madame PERVILLÉ.

Soirée délicieuse. Nous souhaitons bon anniversaire à Monsieur PERVILLÉ.

Dimanche 18 octobre

Je rentre au fort à 7 heures du matin, je vais en corvée de lavage rue de la grande fontaine à 7h1/2.

Je trouve Jeanne vers 8 h et nous restons ensemble jusqu’à 10 h moins le quart.

Je vais la retrouver à 10 h ¼ chez Madame PERVILLÉ. Nous faisons un excellent déjeuner, je rentre à midi ¼ au fort et avant son départ Jeanne vient me voir au fort.

A 5 h, je prends le service, évasion des boulangers punis, etc.

Lundi 19 octobre

Je relève de service à 5 h.

Mardi 20 octobre

Travaux de campagne dans le fort.

Mercredi 21 octobre

Je prends le service du jour.

Jeudi 22 octobre

Travaux de campagne.

Vendredi 23 octobre

Même chose

Samedi 24 octobre

Je prends le service à 5 heures.

Dimanche 25 octobre

Je relève de service à 5 heures. Jeanne est venue me trouver, nous dînons et couchons chez Mme PERVILLÉ.

Lundi 26 octobre

Jeanne passe la journée ici, elle repartira demain matin.

Du 27 au 31 octobre

Travaux dans le fort, je m’occupe des escaliers et je prends le service à 5 h du soir.

Dimanche 1er novembre

Nous descendons du fort à la redoute du Moulin à 6 h du matin.

Je prends le service à 5 h du soir.

Lundi 2 novembre

Je pars en échappée jusqu’à 5 h. Bonne journée.

Mardi 3 novembre

Je prends le service à 5 h. Rien de nouveau.

Mercredi 4 novembre 1914

Je descends de service à 5h. Jeanne vient me trouver, notre petit Jean l’accompagnait. Nous dînons et couchons chez Mme PERVILLÉ.

Jeudi 5 novembre 1914

Jean est venu avec sa maman me voir à la Redoute.

Je lui fais visiter mon lit à 4 hommes et voyant la paillase à côté de la mienne, il dit :

« Ca c’est pour une femme. »

 

Nous dînons et couchons chez Mme PERVILLÉ.

ROUSSEAU m’a remplacé dans mon service ; j’avais déjeûné chez Mme PERVILLÉ. Jean en voyant un casque de Prussien sur la …

Vendredi 6 novembre 1914

Jean vient me voir à la Redoute.

Le soir, nous dînons chez Mme PERVILLÉ et après dîner nous jouons à la belotte. On vient me chercher lorsque j’étais couché, contre appel par le capitaine ; je ne suis pas puni.

Samedi 7 novembre 1914

Jeanne vient me voir le matin pour se rassurer. Je déjeûne avec avec elle car elle part à 3h1/2. Elle vient me dire au revoir avec Jean à la Redoute, la séparation est un peu dure.

 Le soir, je prends le service à 5 heures.

Dimanche 8 novembre 1914

Je descends de garde à 10 heures.

Tête d’un soldat français qui passait dans une auto qui demandait si c’était Guillaume.

Lundi 9 novembre 1914

Je prends le service à 5h

Mardi 10 novembre 1914

Je descends de service à 5h.

Mercredi 11 novembre 1914

De service à 5h.

Jeudi 12 novembre 1914

Je descends de garde à 5 heures.

Vendredi 13 novembre 1914

Je prends le service à 5h.

Samedi 14 novembre 1914

Je descends de service.

Dimanche 15 novembre 1914

Je suis de jour. De service à 5h.

Bonne journée.

Lundi 16 novembre 1914

Je descends de service à 5h.

Jeanne vient me voir, Mme PERVILLÉ nous offre l’hospitalité.

Jeanne reste

Mardi 17 et mercredi 18

Elle a attrapé un rhume

Du 18 au 22/11/14

Le temps se passe en gardes, travaux à la rotonde, etc.

Dimanche 22/11

Nous remontons au fort très heureux car le service sera moins dur.

23 24/11

Travaux dans le fort.

Mercredi 25/11

Je prends le service à 6h1/2 matin.

Il a neigé pour la première fois dans l’après-midi, le temps est doux.

Jeudi 26/11

Je descends de service à 6h1/2.

Vendredi 27/11

Marche. Nous passons à Écouen, Domont, Bouffémont, etc, environ 28 kilomètres.

Samedi 28/11

Un régiment de volontaires étrangers traverse Écouen et y cantonne. Jeanne vient me voir au fort.

Nous dînons et couchons chez Mme PERVILLÉ.

Dimanche 29/11

Je déjeune avec Jeanne chez Mme PERVILLÉ, nous y dînons et couchons.

Lundi 30/11

Jeanne repart ce matin.

Je prends le service à 7h moins le quart. Je trouve le temps long.

Mardi 1er décembre

Je descends de service à 7h moins le quart.

Mercredi 2/12

Corvées habituelles dans le fort.

Jeudi 3/12

Nous allons marcher jusqu’au Bourget, nous rendons les honneurs au monument élevé à la mémoire des morts de 1870 ; environ 30 kilomètres.

Visite du parc d’avions.

Vendredi 4/12

De service à 7h moins le ¼ du matin.

Du 5 au 7/12

Corvées habituelles dans le fort : escaliers, composition de mon équipe : CHAUVELIN, LELARGE, LEDUC, DALMAS.

Mardi 8/12

De service à 6h45 ce matin.

(…?)

Dimanche 20/12

Repos l’après-midi, nous mangeons un lapin de garenne le soir.

Lundi 21/12

Le matin, remise au lieutenant-colonel SIMON, commandant le régiment de la croix d’officier de la Légion d’Honneur.

Repos l’après-midi.

Je mange un merle le soir.

Mardi 22/12

Je prends le service à 7h du matin.

Mercredi 23/12

Je descends de service à 7h.

Exercices dans la journée.

Jeudi 24/12

Nous réveillonnons à l’escouade.

Bonne soirée qui se prolonge jusqu’à 2h du matin, pendant qu’au loin on entend le canon.

Vendredi 25/12

Repos le matin.

Exercices le soir.

Samedi 26/12

Exercices en compagnie.

Dimanche 27/12

Revue le matin, repos le soir. J’écris à Jeanne de venir me voir.

Lundi 28, mardi 29/12

Le bruit de notre départ circule.

J’envoie un pneu à Jeanne pour lui dire de ne pas venir.

Mercredi 30/12

Nouveau télégramme à Jeanne pour lui dire de venir, nous ne partons que dans quelques jours.

Jeudi 31/12

Jeanne viendra-t-elle ?

Je n’ose l’espérer.

Je vais l’attendre au train du soir il arrive vers 10h1/2.

Jeanne est là.

Comme je suis heureux, nous logeons chez Mme LEDUC près l’église.

Séjour dans l’Oise : janvier-février 1915

Vendredi 1er janvier 15

Repos toute cette journée qui se passe avec Jeanne et M et Mme GOUAULT.

Samedi 1er janvier 15

Exercices dans la journée ; je vais retrouver Jeanne le soir à 4 heures.

Dimanche 3 janvier 15

Voir le matin à St Marteau-Longueau.

Repos pour demain.

Lundi 4 janvier 15

Repos toute la journée

Je ne suis pas retourné à la Cie et je reste avec Jeanne.

Excellente journée, la dernière, donc un peu mélancolique tout de même.

Mardi 5 janvier 1915

Jeanne est repartie ce matin à 8h50.

Je reprends mon existence monotone d’exercice.

Le temps me semble long.

Mercredi 6 janvier 1915

Rien d’intéressant, manœuvres etc. On parle de changer de cantonnement.

Jeudi 7 janvier 1915

Nous devons partir demain.

Vendredi 8 janvier 1915

Nous quittons Houdancourt le matin vers 8 h pour Labruyère (Oise). Joli petit pays au pied des montagnes.

Samedi 9 janvier 1915

Exercice.

Dimanche 10 janvier 1915

Exercice.

Lundi 11 janvier 1915

Exercice, on nous annonce notre départ pour demain.

Mardi 12 janvier 1915

Nous quittons Labruyère à 8 h du matin ?

Nous cantonnons à Nointel (Oise) environ 7 km.

 

 

 

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Extrait du JMO (journal des Marches et Opérations) du 70e RIT

Mercredi 13 janvier 1915

Alphonse m’écrit à la date du 8 qu’il a quitté Châteauroux.

Cela m’ennuie, où va-t-il ?

Jeudi 14 janvier 1915

Exercices divers.

Vendredi 15 janvier 1915

Je me fais porter malade, je souffre des jambes (rhumatismes) exempt un jour.

Samedi 16 janvier 1915

Je suis encore malade.

Dimanche 17 janvier 1915

Repos, visite de Clermont. J’apprends qu’Alphonse est en Belgique.

Lundi 18 janvier 1915

Il tombe de la neige.

Nous ne faisons pas grand chose.

Mardi 19 janvier 1915

Exercice en campagne matin, service l’après-midi.

On nous dit que le 108è qui était dans la région s’est embarqué dans la nuit.

Mercredi 20 janvier 1915

Exercices.

Jeudi 21 janvier 15

Il pleut toute la journée.

J’apprends qu’Alphonse est au 290è. (*)

Cela m’ennuie.

 

(*) : Son frère a effectivement intégré le 290e régiment d’infanterie.

Vendredi 22 janvier 15

Service en campagne.

Samedi 23 janvier 15

Nous quittons Nointel pour Breuil-le-Sec (Oise).

Dimanche 24 janvier 15

Travaux de réfection de tranchées.

Du 25 au 28 janvier 15

Même chose.

Vendredi 29 janvier 15

Fin des travaux le matin, repos le soir.

Samedi 30 janvier 15

Repos.

Paiement des effets de laine.

Dimanche 31 janvier 15

Changement de cantonnement, nous venons à Saint-Aubin-sous-Erquerie (Oise).

Lundi 1er février 15

Réfection de tranchées.

Mardi 2 février 15

Vaccination contre la fièvre typhoïde, je souffre énormément.

Mercredi 3 février 15

Repos.

4 au 6 février 15

Travail aux tranchées.

Dimanche 7 février 15

Revue d’armes à Erquery, repos le soir.

Lundi 8 février 15

Travail aux tranchées le matin. Revue le soir.

Mardi 9 février 15

2è vaccination.

Mercredi 10 février 15

Repos.

Jeudi 11 février 15

Repos

On nous annonce notre départ pour demain.

Vendredi 12 février 15

Départ de Saint-Aubin et arrivée à Montiers (Oise).

Vers midi il a neigé, je suis fatigué.

Samedi 13 février 15

Départ de Montiers.

Nous arrivons à Rollot (Somme) vers midi.

Nous avons eu de la pluie tout le long de la route. Journée très mauvaise. J’arrive tout mouillé et fatigué.

Nous irons dans les tranchées prochainement, relever le 100e territorial.

Dimanche 14 février 15

Repos. De garde à 5 h.

Lundi 15 février 15

Je relève de garde à 5 h.

 

Dans les tranchées de la Somme : février à juillet 1915

Mardi 16 février 15

Nous quittons Rollot pour Conchy-les-Pots (Oise). On nous annonce que nous allons dans les tranchées.

Mercredi 17 février 15

Nous descendons dans les tranchées en avant du bois des Loges, vers 5 h du matin.

Nous subissons un arrosage en règle au moment de chaque soupe.

Jeudi 18 février 15

Journée aux tranchées.

Vendredi 19 février 15

Nous relevons à 5 h du matin.

Le soir, le caporal PECOUD de la 6è Cie est blessé par un éclat d’obus à la jambe.

Vaccin l’après-midi.

Samedi 20 février 15

Repos.

Du 20 au 27 février 15

Tranchées coupées de repos tous les deux jours, nous relevons le 27 au matin.

28 février 15

Repos.

1er mars 15

Nous rentrons à Conchy-les-Pots, réveil à 3 h. De service à 9 h du matin.

2 mars 15

Je relève de service à 9 h. Repos.

3 mars 15

Repos.

4 mars 15

Revue passée par le Gal ALIX, commandant le 13è Corps.

5 mars 15

Nous arrivons aux tranchées vers 3 h du matin. Beaucoup d’artillerie nous tombe sur le dos.

Du 6 au 8 mars 15

Aux tranchées.

9 mars 15

Nous relevons le matin.

10 et 11 mars 15

Repos coupé de corvées.

12 mars 15

Nous quittons le bois des Loges à 3 h du matin, pour venir cantonner à Rollot.

13 mars 15

Nous quittons Rollot à 8 h du matin pour aller cantonner à la ferme des Portes commune d’Antheuil (Oise).

14 et 15 mars 15

Repos.

Je suis de garde à la porte de la ferme le dimanche 14 mars par punition parce qu’un homme de mon escouade a trois chemises dans le sac de l’escouade.

16 mars 15

Repos le matin, revue en tenue de campagne l’après-midi.

Mercredi 17 mars 15

Repos le matin, revue des vivres de réserve l’après-midi.

Jeudi 18, vendredi 19 mars 15

Repos

Samedi 20 mars 15

Revue par le général de division LABLOND.

Dimanche 21 mars 15

Nous quittons la ferme des Portes à 10h1/2 le soir.

Nous arrivons vers 4 h du matin dans nos nouvelles tranchées au village des Bocages par Thiescourt (Oise), nous relevons le 71è territorial.

Lundi 22 mars 15

Le soir on nous annonce la prise de Przemysl et les coloniaux à côté de nous chantent et jouent du clairon.

Mardi 23 mars 15

Mort de CUVELIER le matin sous un éboulement de terre. (*)

BELLIN blessé.

 

(*) : Ernest Emile CUVELIER, tué à l’ennemi à Belval (60). Voir sa fiche.

Mercredi 24 mars au 31 mars 15

Vie des tranchées.

Bombardement de nos abris à diverses reprises.

Je suis puni de 6 jours de prison parce qu’un homme de mon escouade a voulu manger des pissenlits.

Pendant cette période j’ai appris :

1°/ que mon frère Alphonse était malade à l’hôpital « Malo Terminus » à Dunkerque, je ne sais ce qu’il a.

2°/ que mon neveu Louis a eu la fièvre typhoïde.

Jeudi 1er avril 15

On a craint une attaque, on…pas moi, nous serons rentrés la nuit prochaine.

Vendredi 2 avril 15

Avons été relevés des tranchées dans la nuit ; nous allons en 2è ligne à la ferme St Claude, dans des trous humides où il pleut comme dehors. Nous y restons jusqu’au mardi 6, date à laquelle nous retournons à la ferme des Portes.

Vendredi 9 avril 15

Nous quittons la ferme des Portes où nous devions rester quelques jours encore et nous allons cantonner dans un village de Coupe-Gueule (Oise). (*)

Nous quittons ce village à 11 h du soir, puis nous allons à Vignemont un peu plus loin.

 

(*) : "Coupe gueule" est mentionné comme un village, il s'agit d'un lieu- dit, juste entre Marquéglise et Vignemont, cela s'appelle toujours ainsi sur le cadastre parce que quand il y a du vent ,on le sent bien à cet endroit là. (Merci à Sylviane pour cette information)

 

Samedi 10 avril 15

De garde à 6 h du matin.

 

 

Description : 7

 

Avril 1915. Un groupe du 70e régiment terrotorial au rond point de Jupiter, forêt de Tillolloy (Somme).

 

Dimanche 11/04/15

Je relève de garde à 6 h du matin. Repos.

Lundi 12 avril 15

Travail de tranchée à Ressons-sur-Matz.

Mardi 13 avril

Repos.

Mercredi 14 avril 15

On nous parle de départ.

Jeudi 15 avril 15

Nous quittons Vignemont à 7 h du matin, et nous allons à Conchy-les-Pots ; dont nous partons à 11 h du soir pour entrer dans les tranchées du bois des Loges.

Vendredi 16 avril 15

Journée aux tranchées.

Mort du caporal d’ordinaire et du caporal-fourrier de la 8è Cie du 70è, tués par un obus aux cuisines. (*)

 

(*) : Caporal-fourrier SAINTENOY Louis, né à Radegonde, mort pour la France le 17 avril 1915 au village des Loges, Beuvraignes (80). Voir sa fiche.

Caporal BABINOT Ernest Joseph Henri, né à Rochefort, mort pour la France le 17 avril 1915 au village des Loges, Beuvraignes (80). Voir sa fiche.

Samedi 17 avril 15

Aux tranchées.

Dimanche 18, lundi 19 avril 15

2è ligne.

Mardi 20 avril 15

Tranchées de 1ère ligne. Attaque de nuit vers Beuvraignes.

Mercredi 21 avril 15

Tranchées de 1ère ligne.

Jeudi 22, vendredi 23 avril 15

Tranchées de 1ère ligne.

Nous sommes relevés la nuit vers minuit et demi par le 69è et nous allons cantonner à la ferme des Portes à 60 km environ.

Repas froid.

Lundi 26 avril

Repos, nettoyage des effets.

Mardi 27 avril

De garde à 11 h m.

Mercredi 28 avril

Je relève de garde. 11 h le soir exercice.

Jeudi 29, vendredi 30 avril 15

La compagnie fait des travaux de campagne à Ressons-sur–Matz. Je me repose.

Samedi 1er mai

Je suis envoyé à Vandelicourt pour toucher la cuisine roulante.

Pas de chevaux, je reviens bredouille.

Dimanche 2 mai 15

Nous quittons la ferme des Portes à 6 h du matin, nous venons cantonner à Vandelicourt en réserve.

Lundi 3 mai 15

Attaque des Allemands ce matin vers 6 h du côté de Belval, nous étions à l’exercice ; on nous fait rentrer et nous allons en avant : les Allemands dit-on n’ont pu déborder et déboucher.

Retour au cantonnement vers midi. Revue d’armes à 2 h ½.

Mardi 4 mai 15 

Revue d’armes le matin.

Mercredi 5 mai

Exercice le matin ; préparation de revue par le général commandant le corps d’armée.

Jeudi 6 mai 15

Pas de revue, on va au travail l’après-midi, du côté de Gury.

Vendredi 7 mai 15

Changement de cantonnements. Le matin on va au travail ; l’après-midi aux tranchées de 2è ligne près des Allemands.

Nous cantonnons à Elincourt (Oise).

8 au 10 mai 15

Travail.

11 mai

De service jusqu’à 6 h.

Mercredi 12 mai 15

Repos. Échange de chaussures le matin.

Jeudi 13 mai et vendredi 14 mai

Travail dans le bois de la ferme St Claude.

Samedi 15 et dimanche 16 mai

Même chose.

Lundi 17 mai

Même travail, les Allemands bombardent la ferme St Claude et Elincourt.

18-19

Travaux à l’intérieur du fort.

Jeudi 20 mai

Repos.

Vendredi 21 mai

De garde à 6 h soir. Le capitaine me dit que je suis proposé sergent.

Samedi 22 mai

Je relève de garde à 6 heures. Journée calme.

Dimanche de Pentecôte 23 mai

Repos.

Lundi 24 mai au 28

Travaux dans le bois de Thiescourt en avant de Thiescourt.

29 au 31 mai

Même chose. Je prends la garde le 31 à 6 h du soir.

Dans l’après-midi, on m’annonce m’envoie chercher du fil de fer, pour entourer les tombes des soldats morts à Thiescourt.

1er juin 1915

Je relève de garde à 6 h.

2 au 5 juin

Travail au bois de Thiescourt.

Dimanche 6 juin

Nous allons au travail à 11 h. On nous fait rentrer en position d’alerte. Rien l’après-midi.

Lundi 7 juin

Rien dans la journée.

Nous entendons la canonnade vers Tracy-le-Mont. Nous apprenons qu’une attaque a eu lieu dans cette région.

Mardi 8 juin

Au travail le matin, retour à midi en vue du départ aux tranchées.

Mercredi 9 juin

Départ au travail à 5 h du matin. Nous n’allons pas aux tranchées. Je prends la garde route de St Claude à 6 h du matin.

Jeudi 9 juin

Je relève de garde à 6 h.

Vendredi 10, samedi 11 au 15

Travaux au bois de Thiescourt sauf le dernier jour où nous avons repos en raison du départ le lendemain.

Mercredi 15 juin

Départ d’Elincourt, nous allons cantonner à Marestmontiers (Somme) vers Montdidier.

Longue étape très dure […]

 

( ?)

Samedi 3 juillet 15.

Réparation aux tombes des soldats du Cessier.

Dimanche 4 juillet 15

Corvées dans le jour au bois, nous entrons dans les tranchées de 1ère ligne le soir à 8 h.

Nous sommes dévorés par les puces.

Lundi 5 juillet 15

Journée calme.

Mardi 6 juillet 15

Journée calme.

Je refuse de faire partie du peloton d’élèves sous-officiers.

Mercredi 7 juillet 15

Relève des tranchées de 1ère ligne à 8 h. du soir.

Nous allons en 2ème ligne au Cessier.

Le peloton des élèves sous-officiers, tranchées de TILLOLLOY, BUS : juillet 1915

Jeudi 8 juillet 15

Corvée de soupe aux tranchées.

Vendredi 9 juillet 15

Corvée de bois aux tranchées, on annonce mon départ au peloton des élèves sous-officiers.

Samedi 10 juillet 15

Départ à 4 h. du matin à Etelfay (Somme) au peloton d’élèves sous-officiers.

Pris en subsistances au 105e d’infanterie, 9ème bataillon, 35ème compagnie.

Bonne impression.

Dimanche 11 juillet 15

Repos.

Musique militaire par le 105e le soir.

 

 

Description : 31 - Copie

Lundi 12 juillet 15

Exercice en compagnie le matin. Théorie et exercices le soir.

Mardi 13 juillet 15

Même chose.

Mercredi 14 juillet 15

Rien le matin

Causeries après-midi par le lieutenant PELATON.

Jeudi 15 juillet

Exercice en campagne le matin.

Le soir, théorie et exercice.

Vendredi 16 juillet

J’ai résumé tous mes exercices et théories dans un petit carnet spécial.

Le peloton est dissous le samedi 31 juillet ; repos le dimanche 1er août.

Lundi 2 août

Je rentre à ma compagnie et suis affecté à la 2ème escouade. Nous sommes logés à Tilloloy en face la mairie.

Mardi 3 août 15

Peu de chose.

Mercredi 4 août

Nous entrons dans les tranchées de 1ère ligne face à Beuvraignes à 4 h. du soir.

5 – 6 août

Journées calmes.

7 août

Bombardement de Tilloloy, Bus et de nos tranchées. Je prends l’ordinaire à 7 h. du soir

Dimanche 8 août, lundi 9 aout, mercredi 10 août

Corvées d’ordinaire.

Mercredi 11 août

La compagnie sort des tranchées de Tilloloy.

Nous prenons un repas à Bus à 8 h. du soir.

Jeudi 12 août

Repos

Vendredi 13 août jusqu’au 18 août

Repos à Bus.

Mercredi 18 août

La compagnie rentre aux tranchées en avant de Tilloloy. Je reste aux cuisines face à l’hôpital.

Jeudi 19 août

Bombardement le soir.

Vendredi 20

Rien de bien saillant

Samedi 21

Nos cuisines sont bombardées 2 fois le matin à 10 h. le soir et à 2 h.

Ce dernier est effrayant.

Dimanche 22

Bombardement de nos cuisines le matin à 4 h. Je vais faire la cuisine dans le bois.

Très mauvaise journée.

Lundi 23 – Mardi 24.

Je fais toujours la cuisine dans le bois.

Mercredi 25 août

Violent bombardement du bois.

Jeudi 25 août au mercredi 1er septembre

Tranchées de 1ère ligne.

1er septembre

J’ai été relevé de l’ordinaire il y a 2 jours.

Nous sortons des tranchées à 1 h.

Repos à Bus.

Jeudi 2 septembre.

Repos jusqu’au mercredi 8 septembre date à laquelle nous rentrons aux tranchées vers Popincourt (Somme)

Tranchées de Popincourt du mercredi 8 septembre au samedi 18 septembre date à laquelle nous sortons pour venir au repos à Boulogne.

Oise : tranchées de Plessis-de-Roye : SEPTEMBRE 1915

Dimanche 19 septembre

Nous quittons Boulogne le matin vers 10 h. (*)

Nous campons dans un bois et nous entrons dans les tranchées de Plessis-de-Roye (Oise) vers 2 h. du matin.

Nous quittons ces tranchées mardi 28 septembre à 10 h. du matin. Nous devions rentrer dans les tranchées de Canny le lendemain.

Repos le mercredi 29 à Ricquebourg et retour à nos tranchées de Plessis le même soir à 10 h.

 

(*) : Boulogne-la-Grasse (60)

Mardi 12 octobre 1915

Nous quittons les tranchées de Plessis l’après-midi et nous venons au repos à Gury.

Vendredi 15 octobre

Nous quittons Gury à (..?) pour venir au repos à Cuvilly (Oise) et nous restons jusqu’au mercredi 20.

Mercredi 20 octobre

Nous entrons dans les tranchées de Plessis (secteur du (..?) vers minuit et nous sommes relevés le 4 novembre vers 8 h. du soir et nous venons au repos à Ricquebourg.

10 novembre 1915

Je suis nommé caporal-fourrier à la compagnie à la date du 11.

11 novembre 1915

Nous entrons aux tranchées du Plessis le 11 novembre à 8 h. du soir, secteur (..?)

25 novembre 1915

Nous quittons les tranchées et nous venons au repos à Mareuil

2 décembre 1915

Nous entrons aux tranchées du Plessis le 2 décembre à 5 h du soir ; (Point d’appui du Confluent)

15 décembre 1915

Nous sommes relevés des tranchées le 15, nous avons eu un temps épouvantable ; les tranchées et les abris ont été inondés presque continuellement pendant ces 13 jours. Nous venons au repos à Cuvilly.

22 décembre 1915

Je pars en permission de 6 jours, gare de Ressons.

J’arrive à Paris le soir vers 5 h ½, quelle joie de revoir ma chère Jeanne et mon petit Jean.

Le même jour, la compagnie allait en réserve partielle du château du Plessier. Je reviens de permission le 30 au matin et je trouve la compagnie au repos depuis la veille à Mareuil. Le lieutenant LAVIGNE commande la compagnie pendant la maladie du capitaine JUPEAU

5 janvier 1916.

Nous allons aux tranchées de Belval-nord, centre de résistance du Plémont vers 6 h. du soir.

8 janvier 1916

Nous subissons un bombardement de gros obus pendant 2 h. le matin de 8 h ½ à 10 h ½.

12 janvier 1916

Nous quittons les tranchées le soir et nous allons au cantonnement à Cuvilly. Bon cantonnement, j’ai un lit.

19 janvier 1916

Nous allons en réserve partielle au centre de résistance du Plémont.

Séjour agréable, nous sommes bien tranquilles.

26 janvier 1916

Nous venons au repos à Mareuil. On nous apprend le retour.

2 février 1916

Retour aux tranchées de Belval-nord. Le capitaine JUPEAU reprend le commandement de la compagnie, la 6e.

9 février 1916

Sortie des tranchées, la compagnie va cantonner à Orvillers. Bien logé dans une ancienne école.

16 février 1916

La compagnie en réserve partielle au Plémont.

19 février 1916

Nous quittons le Plémont pour aller à La Neuville.

20 février 1916

Dimanche.

Départ de La Neuville à 12 h. Nous venons cantonner à Montmartin.

23 février 1916

Départ de Montmartin à 11 h. Nous venons de Jonquières près de Compiègne.

24 février 1916

Départ de Jonquières à 8 h. Nous faisons une grande halte dans la forêt de Compiègne et nous venons cantonner à Béthisy-Saint-Martin.

26 février 1916

Départ de Béthisy-Saint-Martin vers 14 h. nous embarquons à Verberie vers 20 h et nous arrivons à Givry-en-Argonne le 27 vers 20 h. Nous allons cantonner à Ante (Marne) où nous arrivons vers une heure du matin.

28 février 1916

À Eclaires.

29 février 1916

Départ d’Eclaires à 7 h. du matin. Je reste en arrière avec 2 hommes pour m’occuper du transport des peaux de moutons. Je pars à 11 h. et nous traversons Waly, Froidois, Ville-sur-Cousances. Nous arrivons à Brocourt (Meuse) vers 19 h.

Journée très fatigante (environ 20 km.). Les routes sont encombrées par l’artillerie et les convois et nous marchons à travers champs. (*)

 

(*) : La bataille de Verdun a débuté le 21 février.

1er mars 1916

Travail de nuit à environ ? 17 à 18 h.. Nous traversons Dombasles, Montzéville et nous allons creuser un boyau dans la région d’Esnes. Je suis très fatigué.

Du 2 au 5 mars

Nous cantonnons à Brocourt.

6 mars

La compagnie étant aux travaux est abritée sur place dans un bois (Lambéchamp). Les fractions en arrière, dont je fais partie, vont rejoindre la Compagnie à 4 h ½.

Nous bivouaquons dans la neige et vers 10 h. du soir nous relevons le 47e ??? dans des tranchées de soutien d’artillerie à gauche d’Esnes.

7 mars

La compagnie est relevée des tranchées et va cantonner à Brocourt, où les hommes ont laissé leur sac.

Je reste à Dombasles avec 2 hommes.

8 mars

La compagnie vient cantonner à Dombasles (Meuse) où j’avais préparé le cantonnement.

10 mars

J’apprends le décès de mon camarade BELLAMY, tué hier au camp de Lambéchamp. (*)

 

(*) : Jules Marie Trinité BELLAMY, mort pour laFrance à Lambéchamp (55). Voir sa fiche.

11 mars

Bombardement par avions ennemis. Un est descendu.

12 mars

Bombardement par avions

18 mars

Bombardement par avions. 1 ennemi est descendu.

21 mars

Nous quittons Dombasles et nous venons aux tranchées entre Esnes et Montzéville (cote 310). Je m’occupe du ravitaillement

28 mars 1916

Nous sortons des tranchées vers 9 h. le soir, nous venons cantonner à Récicourt. C’est le 142e teeritorial qui nous relève. (*)

 

(*) : Les pertes du régiment durent la période de leur séjour au secteur de Verdun est de 43 tués et 76 blessés. (JMO)

29 mars 1916

Embarquement, en autos à Dombasles-en-Argonne vers 1 h ½.

Nous arrivons à Perthes (Haute-Marne) vers 8 h. Pays charmant bonne réception.

Nous avons traversé Souilly où des prisonniers travaillent aux champs, Bar-le-Duc et Saint-Dizier. Je me sens vivre après les 8 jours de tranchées.

3 avril 1916

Départ de Perthes à 20 h. Nous arrivons à la gare de Blesmes à 10 h, de Perthes vers 23 h  et nous embarquons vers 24 h.

Départ du train le 4 à 1 h. environ.

Nous traversons la Champagne, longeons Paris et nous débarquons à Estrées-Saint-Denis (Oise) le 4 vers 20 h.

Nous allons cantonner à Rouvillers (Oise).

Bureau chez Madame MORGAT.

26 avril 1916

Départ de Rouvillers, nous venons cantonner à Rémy.

28 avril 1916

Départ de Rémy, nous venons à Choisy-au-Bac, nous traversons l’Oise « sur un pont de bois » (à Compiègne) établi en amont de celui sauté en 1914.

30 avril 1916

Départ de Choisy-au-Bac le matin, nous venons au camp des Plainards.

7 mai 1916

Départ du camp des Plainards vers 20 h, nous venons dans les réduits de Brion.

Je redescends au camp le 10 pour que le sergent-major monte au réduit, puis je remonte à Brion le 12.

Alerte vers le plateau de Quennevières le 17 (attaque repoussée.)

22 mai 1916

Je pars en permission de 6 jours.

Je vais coucher à Francport avec THIBAULT et CRÉTINEAU. Puis nous prenons le train le 23 au matin à Rethondes et j’arrive à Paris vers 5 h ¼.

Retour de permission le 30, je repars de la gare du Nord à 9 h 56, je vais coucher à Francport et je rentre à la compagnie le 31 au matin.

29 juin 1916

Nous quittons Birmont ? (*)  le soir, nous venons cantonner à Plessis-Brion relevé par le 100e T al.

 

(*) : Sa compagnie (la 7e ) et la 8e se trouvant sur les réduits de Nervaise et Ollencourt (JMO), « Birmont ? » pourrait être Bimont dans le bois St Mard, 1.5km à l’est d’Ollencourt.

8 juillet 1916

Départ de Plessis-Brion le matin à 4 h ½. 3 sections viennent cantonner à Montmacq (Oise). 1 section à l’ouvrage R.

16 juillet 1916

La compagnie quitte Montmacq (1 section au P.A. de la Verrue ; 3 sections en R.P. au P.A. de la Passerelle 2)

23 juillet 1916

La compagnie va relever la 6e au P.A. de la Verrue vers 4 h30.

29 juillet 1916

La compagnie relevée par la 2e vient cantonner à Plessis-Brion, vers 5 h. départ de la Verrue.

8 août 1916

La compagnie vient cantonner à Montmacq.

15 août 1916

La compagnie relève la 6e en réserve partielle au P. A. de Saint Marc vers 4 h du matin (Ravin)

18 août 1916

La compagnie est relevée le matin par la 9e. Elle vient cantonner à Montmacq remplace la 3e

20 août 1916

La compagnie relève la 7e du 14e Tal au P.A. de Bailly Centre. Je fais la reconnaissance du matériel la veille.

28 août 1916

La compagnie quitte Bailly et vient cantonner à Montmacq.

3 septembre 1916

La compagnie quitte Montmacq (1 Section à la Verrue, 3 Sections R 9 Passerelle 2)

Le 15 septembre 1916

La compagnie va cantonner à la rue des Demoiselles.

Le 21 septembre 1916

La compagnie va aux tranchées de Bailly (P.A. Centre).

Maladie du capitaine. La compagnie est commandée par le lieutenant FILLOUX à partir du 21.

Le 3 octobre 1916

La compagnie va au repos à Plessis-Brion. Vaccination antiparathyphoïdique le 5

Le 9 octobre 1916

La compagnie quitte Plessis-Brion et vient aux tranchées à la Verrue

Le 18 octobre 1916

La compagnie quitte la Verrue et vient cantonner à Chelles (Oise).

Je fais la reconnaissance du matériel. La veille je couche à Roylay. Je pars en permission le 19, au retour (le 29 au matin) je trouve la compagnie à Hautefontaine où elle est depuis le 25.

Le lieutenant MONNIER commande la compagnie depuis le 23 octobre 1916, le lieutenant FILLOUX rentre à sa compagnie.

Le 4 novembre 1916

La compagnie va en réserve au C.R. de Touvent, ravin de la Falaise (relève du 71e Tal)

Le 13 novembre 1916

La compagnie relevée par la 3e vient au repos à la Carrière Navet.

Le 20 novembre 1916

La compagnie occupe le P.A. de l’Entonnoir, elle relève la 10e compagnie.

Le 29 novembre 1916

2ème ligne à la carrière d’Écafaut, relève de la 8ème compagnie

Le 6 décembre 1916

La compagnie vient au repos à Berneuil (relève de la 4ème compagnie)

10 décembre 1916

La compagnie vient à Venette près Compiègne

Le 30 décembre

La compagnie quitte Venette et va cantonner aux carrières de Montigny (Oise).

Le 11 janvier 1917

La compagnie quitte les carrières de Montigny et cantonner à Estrées-Saint-Denis.

En permission (la 4ème) du 21 au 29 janvier.

Le 14 février 1917.

La compagnie vient cantonner à Marquéglise.

Le 14 mars 1917

La compagnie vient loger dans des baraques Adrian près Ressons

17 mars 1917

Chute du zeppelin L 39 sur Compiègne.

Recul des Allemands vers Lassigny, on voit avancer les saucisses très rapidement.

18 mars 1917

Visite des canons de 400, longueur 14m obus 1m54, poids 900

19 mars 1917

Je vais visiter Lassigny évacué.

Nous descendons de voiture devant le restaurant Fournioux.

 

(…?)

 

5 avril 1917

Nous quittons Ressons et nous venons cantonner à Lagny, beau temps.

6 avril 1917

Nous quittons Lagny, nous traversons Catigny, Bussy, Muirancourt, Guiscard et nous cantonnons à Rouvrel.

7 avril 1917

Départ de Rouvrel, nous cantonnons à Villers-Saint-Christophe. Nous passons Golancourt, Muille-Villette, Ham, Saint-Sulpice.

 

J’obtiens une permission de détente en mai.

8 juin 1917

Le bureau de la compagnie quitte Villers-Saint-Christophe où il était depuis le 7 avril et vient s’installer à Fluquières complètement ruiné.

 

Du 7 avril à ce jour la compagnie a cantonné à Roupy, Fluquières et Savy .

Le (..?) à 4h 56 j’ai conduit la compagnie sur ses emplacements de combat devant Saint-Quentin (25e division).

28 juin 1917

Départ de la compagnie de Savy, nous venons cantonner à Matigny.

3 juillet 1917

Embarquement de la compagnie à Ham, départ vers 19 h.

Arrivée à Longeville près Bar-le-Duc le 4/7 à 15 h. environ.

Nous venons cantonner à Behonne (Meuse).

18 juillet 1917

Nous embarquons en autos près de Behonne, l’après-midi et nous venons cantonner à Brabant-en-Argonne, sale pays bombardé.

La Compagnie y couche une nuit et monte aux abris de Bretagne près Verrières, la Compagnie reste à Brabant.

On parle d’une offensive vers la cote 304 (été remis bien plus tard le 20 août)

Août 1917.

J’ai obtenu une permission de détente en août, rentré le 13.

En rentrant je trouve le bureau de la compagnie évacué par suite de bombardement et installé dans un ravin entre Brabant et Parois; nous y restons jusqu’au 30 septembre.

Pendant ce temps, la compagnie a occupé les abris Bretagne, Saintonge, Saint-Pierre et nous la ravitaillons.

30 septembre 1917

La compagnie vient cantonner à La Grange-aux-Bois (en Argonne près Sainte-Menehould).

Nous y restons jusqu’au 7 octobre.

7 octobre 1917

La compagnie quitte La Grange-aux-Bois et vient cantonner à Courupt (une partie est détachée à La Chalade)

 

Secteur de Verdun : novembre 1917 à février 1918

1er novembre 1917

La compagnie quitte Courupt, est enlevée en autos et va sur la rive droite de la Meuse (secteur Vany).

Je pars en permission le même jour et je retrouve le bureau à la caserne Miribel à Verdun.

Sale coin.

Je reste pendant quelque temps au bureau puis je marche avec la Compagnie au ravin du Bazil près de l’Etang de Vaux.

Nous venons au repos à Belrupt et Houdainville, retour au ravin des Vignes et repos à Belrupt.

Passage dans l’active, puis l’Armistice

Je quitte le 70e Tal le 8 février 18 ainsi que tous les hommes des classes 1898 et 1899, nous sommes affectés au 9e bataillon du 82e de l’infanterie à Humbécourt (Haute-Marne).

 

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Extrait du JMO (journal des Marches et Opérations) du 70e RIT

 

Je rentre à l’hôpital complémentaire 41 à Saint-Dizier le 1er mai. J’y reste 20 jours, permission de convalescence de 10 jours.

Retour au bataillon le 1er juin.

Citation et croix de guerre du 3 février 1918

Du 23 juin au 6 juillet 1918

Stage de liaison à Landricourt.

7 juillet 1918.

Je passe au 10e bataillon du 25e R.I. au château de Hautefontaine près de Perthes (Haute-Marne) secrétaire au bureau des détails.

Permission de détente du 6 août.

2 septembre 1918

Le bureau vient à Ambrières (Marne).

On sent la victoire qui approche et le moral est bon.

Fin septembre nous apprenons la capitulation des austro-bulgares à la suite de la victoire du Maréchal Franchet d’Esperey.

Nous restons à Ambrières tout le mois d’octobre, vers le 9 ou le 10 novembre des bruits d’armistice circulent et, journée inoubliable le 11 novembre 1918 nous apprenons la capitulation des Allemands.

 

Après le départ de GOUBET, je remplis les fonctions de payeur au 10e bureau du 25e R.I.

Je vois partir les 2 premiers échelons de démobilisés et moi-même je rente avec le 3e échelon - courant février 1919.

 

Quelle joie, après une victoire durement gagnée de se retrouver en famille !

 

 

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