Mise à jour : février
2022
Abel
PINON au bureau de la 7e compagnie du 70e régiment
territorial
PINON Alcide Abel, clerc de
notaire, est né le 9 mars 1879 à Valençay, (Indre).
Il a effectué son service
militaire à partir de 1910 au 66e régiment d’infanterie, il y est nommé caporal
en septembre 1901. En août 1914, à 35 ans, il intégre
le 70e régiment d’infanterie territorial (RIT), puis les 82e et 25e régiments
d’infanterie d’active vers la fin de la guerre. Ce carnet a été étudié par des
classes de CE2-CM1-CM2 de Villers-Saint-Christophe (02) où le bureau de sa
compagnie a séjourné dans le village en 1917.
Sa fiche matriculaire se
trouve ici.
Abel
(au centre, gamelle entre les jambes) au 66e régiment d’infanterie
vers 1910 durant une période de rappel
Merci à René, pour le
carnet et les photos de son grand-père.
Merci à Joëlle, Nicole, Jean-Yves,
Christophe, Patrick pour la longue saisie de ce carnet et à Sylviane pour
quelques corrections.
Pour une meilleure lecture,
j’ai volontairement ajouté des chapitres, sinon le reste est exactement
conforme à l’original.
Didier, mars 2009
Casernement ou ville de
regroupement : Tours, 9ème région militaire, 171e brigade, 86e division
d’infanterie territoriale
À la 86e division d’infanterie
territoriale d’août 1914 à fév. 1915 (JMO), puis affecté au 13e corps d’armée
jusqu’en juillet 1918. L’affectation très précise est indiquée à la fin du 1e
volume du JMO.
Création d’un bataillon de
marche du 70e RIT en juillet 1918.
Composition : 3 bataillons
(puis 2 en février 1917), 38 officiers, 3027 sous-officiers et hommes de
troupe, 104 chevaux. En août 1918, les 2 bataillons sont affectés aux 26e et
157e divisions d’infanterie jusqu’à nov. 1918.
Prélude : le début de la guerre
Au fort d’Ecouen : du 30 août au
31 décembre 1914
Séjour dans l’Oise :
janvier-février 1915
Dans les tranchées de la Somme :
février à juillet 1915
Le peloton des élèves
sous-officiers, tranchées de Tillolloy, Bus : juillet
1915
Oise : tranchées de
Plessis-de-Roye : septembre 1915
Verdun,
Argonne : février 16 à 1917
Secteur de Verdun : novembre 1917
à février 1918
Passage dans l’active, puis
l’armistice
Son carnet de campagne indique dès
les toutes premières pages une série de noms :
Capitaine JUPEAU - Adjudant GUIBERT -
Sergent major CHARDON - Fourrier : GIRARD
Composition 6ème escouade :
PINON, caporal - et soldats :
CREICHE – CHARPENTIER – DENUAULT –
FOURNIER – GUILLERMIN - DU BROCA - CLÉMENT, cordonnier – CRÉTINEAU – DALMAS -
GORCE (au CHR à compter du 15 août) – BARBOT – DINANT - DAGUIN, mitrailleur.
Distribution de cartouches le 4
septembre 1914.
Souvenirs de la campagne 1914
Par un coup de téléphone reçu, par mon ami AUJORAM de l’étude P. DELAPLUME (*), vers 4 heures nous apprenons la mobilisation générale.
Quelques minutes après nous entendons une grande manifestation de joie (…?) Elysées.
Je rentre à la maison vers 6 heures, jeanne est très calme.
Le soir, nous allons à la gare d’Orsay avec Jean car je voudrais aller à (…?) embrasser mes parents avant de partir. Impossible de pénétrer dans la gare tellement l’affluence est grande. J’écris dans la cour de la gare une longue lettre à mes parents.
En revenant nous rencontrons une grande manifestation qui traverse le pont de la Concorde et remonte le boulevard Saint Germain en criant « à Berlin ».
(*) : Il est
clerc de notaire.
Nous avons avec Monsieur DEMEAUX fait les photos qui sont allées dans ce carnet.
Gustave FOURIER est venu dîner avec sa femme et le petit Gustave. Camille et Charles sont venus le soir me dire au revoir.
J’ai travaillé.
Madame FOURIER m’apporte ce carnet, un rasoir et cuir, un couteau, bloc lettres et crayons.
Je suis allé faire mes adieux au patron.
Nous apprenons l’échec des Prussiens en Belgique.
L’enthousiasme est grand.
Je pars à la gare d’Austerlitz à 2h24 pour rejoindre le 70ème territorial d’infanterie à Tours.
Tous les mobilisés sont enthousiastes. Nous rencontrons des trains pleins de soldats allant à la frontière, le 57ème, le 109ème, de l’artillerie. Jeanne est venue m’accompagner au train avec papa.
Nous sommes arrivés à Tours vers minuit et demi et je suis entré dans la caserne qui nous est affectée à l’ancien musée de Tours, vers 2 heures du matin.
Mauvaise nuit passée sur quelques brins de paille.
On nous habille.
Le soir, je dîne chez mon frère Eugène.
Je dîne chez BELLAMY et je couche chez THIBAULT, 2 bons amis.
On parle de notre départ aux environs de Paris.
Je vais déjeuner et dîner chez Eugène et coucher chez THIBAULT.
On apprend dans la journée l’entrée des Français à Mulhouse et une grande victoire sur les Allemands.
Je dîne chez THIBAULT.
Nous embarquons le soir vers 11 heures à la gare de Tours pour une destination inconnue, nous arrivons mardi 11 vers 7 heures du matin à la gare du Chevrier et de là on nous conduit à Enghien-les-Bains où la compagnie loge à l’établissement Thermal.
Journée très fatigante,
nous avons laissé beaucoup de monde en arrière sur les 35 à
Nous avons eu des témoignages de sympathie tout le long de la route et Enghien nous a fait une belle réception.
A mon arrivée, j’envoie un pneu à ma petite Jeanne, un monsieur de Montmorency le postera à Paris.
Jeanne s’est rendue à mon appel, comme je suis heureux de la revoir après une semaine de séparation.
Nous ne faisons pas grand-chose, quelques marches, théories, la discipline se ressert.
Jeanne est venue me voir et j'ai dîné avec elle ; nous avons beaucoup de peine à nous quitter et son courage l'abandonne.
Camille et Charles sont venus cet après midi ; le matin nous avons fait une marche.
Nous avons fait une marche de bataillon ce matin.
Ce soir exercice au long du petit lac.
Exercice ce matin.
Jeanne est venue me voir cet après midi, elle doit rester jusqu'à demain matin. Nous dînons ensemble chez M. et Mme DUBOIS. Je me rappellerai toujours l'accueil charmant qui nous a été fait par ces bonnes personnes.
Nous ne nous quitterons que demain matin.
J’ai reçu la 1ère lettre de ma mère et la porte à Jeanne qui va rentrer à Paris au train de 10 h.
Je suis tout réconforté par cette visite et Jean viendra bientôt.
Sainte Jeanne : Pour la 1ère fois depuis notre mariage, j'ai oublié la fête de Jeanne.
Je vais lui envoyer un mot aujourd'hui et je n'oublierai pas son anniversaire.
J'ai reçu deux lettres d'Alphonse (*), une de Gustave FOURRIER.
J'ai été vacciné ce matin.
(*) : Alphonse, son frère, est
né en 1875. IL est tuilier. Voir sa FM.
J'ai pris le service à la mairie d'Enghien à 5h1/2 du matin ; je dois rester jusqu'à demain.
À 5h 1/2 du matin.
J'ai conduit à la salle de police, le soir, CHUIT de Chabris, brigadier au 25e Dragons, que je ne connaissais pas encore mais qui est un gentil garçon. (*)
(*) : CHUIT Scipion Édouard, du
25e régiment de Dragons d’Angers est bien né à Chabris
(Indre). Il survivra à la guerre. Voir sa fiche.
Jean est venu me voir avec sa maman.
J'ai été content de les voir après cette longue séparation.
Nous avons dîné ensemble chez M et Mme DESBOIS et Jeanne ayant manqué son train, ils ont couché à Enghien-les-Bains.
Une partie du 70e régiment territorial (après 1915)
Cependant les nouvelles de la guerre sont moins bonnes dit-on.
Le midi recule en Lorraine et une crise de pessimisme semble se manifester.
Mes vaccins me font mal. Je vais à la visite, exempt de service deux jours.
Jeanne et Jean sont repartis ce matin à 10 heures.
On nous apprend le soir à 5h1/2 que nous partons demain matin à 5h45 à Fontenay-en-Parisis.
Je vais dire adieu à Madame DESBOIS et à BELLAMY et j'envoie un mot à Jeanne.
J'ai le cœur gros car je comptais rester plus longtemps à Enghien et Jeanne devait venir avec Jean passer 8 ou 15 jours.
Nouvelles passables de la guerre. Une crise de pessimisme persiste.
Arrivée à Fontenay-en-Parisis vers midi.
Je n'ai pas trop fatigué et la marche a été meilleure qu'au départ de Tours.
Le pays est laid et paraît pauvre. L'église est intéressante, j'ai un lit en ville.
J'écris à Camille pour la prévenir de mon départ d'Enghien. J'écris aussi à Jeanne.
Repos.
Exercice en campagne. Nous faisons cuisine par escouade et nous mangeons très bien.
Étant à l'exercice en campagne, on nous dit que des espions rôdent dans le pays et on fait doubler les postes après avoir fait cesser les exercices immédiatement. Je (…?) commandé de services vers 1h.
A 7h1/2 le soir, on nous prévient que nous quittons le pays demain matin pour Ecouen probablement.
Nous arrivons au fort d'Ecouen vers 10h.
C'est la première fois que j'entre dans un fort et l'impression n'est pas bonne ; il me semble être en prison.
On nous dit que l'ennemi est à 60 kilomètres, que nous sommes perdus etc, etc…
L'après-midi, la nouvelle d'une grande Victoire Française circule.
Jeanne que je n'avais pu prévenir vient me voir à Goussainville, la gare la plus proche de Fontenay. Je la préviens que nous sommes partis et elle vient nous trouver avec M et Mme Gustave FOURRIER. Très mauvaise journée pour moi.
Les Allemands jettent une bombe sur Paris.
Nous faisons autour du fort des travaux de mise en état : piquets, abattage d'arbres, etc…
Mauvaise journée.
Journée morne qui se passe en corvées dans le fort.
Le soir vers 7h, nous nous reposions sur les fortifications ; un officier de marine nous fait crier aux armes.
Nous nous précipitons sur les fusils et nous courons aux tranchées on attend nous dit-on, le passage d'un ou deux Zeppelins.
Nous les attendons en vain jusqu'à 11h du soir et l'on nous fait rentrer, sauf une escouade.
Je reste de garde toute la nuit.
Je prends le service dans les tranchées à 6h du matin jusqu'à 8h du soir.
Journée triste, il fait une chaleur écrasante et il circule des bruits peu rassurants.
Les Allemands seraient proches, etc…
(…?) se conduit comme un homme sans éducation, il a exigé qu'un soldat qui demandait du pain se mette au garde à vous.
Nous avons eu 2 alertes.
Nous nous sommes rendus très vite dans nos tranchées.
Je prends le service à la porte du fort à 5h du matin.
Tout l'après-midi le canon tonne vers la droite.
On dit que les Allemands ont été repoussés.
Vers 10h du soir, on m'envoie porter un pli au commandant d'Armes.
Je me fais accompagner par un homme pour traverser les bois avoisinant le fort. Nous mettons baïonnette au canon et nous remplissons la exécutons les instructions reçues.
Nous portons l'ordre au poste de Police. Nous n'avons pas été arrêtés par les sentinelles.
Journée paisible.
Je relève de garde à 5 heures du matin, le canon tonne vers la droite une partie de la matinée.
On dit que deux armées prussiennes vont faire ou plutôt ont fait leur jonction à Coulommiers, que les Russes vont envoyer des troupes en France, etc…
Vers 6h, on me prévient que Jeanne et Papa me demandent au poste.
Je reste avec eux un quart d'heure car il faut qu'ils rentrent à Paris ; ils m'ont bourré de provisions de bouche et de linge. J'ai changé de chemise de flanelle dans le bois.
Alerte dans les tranchées à 8 h.
Nous reposions vers minuit lorsqu'un homme de garde vient nous crier :
« Tout le monde en bas, nous sommes
attaqués ».
Nous nous précipitons aux tranchées.
En réalité une sentinelle a tiré sur deux individus suspects qui n'ont pu être arrêtés.
Nous entendons le canon vers la droite (l'Ourcq).
Je suis de jour c'est-à-dire que la journée se passe en corvée de nettoyage.
Appel dans les tranchées à 6h1/4. A ce moment je suis commandé pour aller en petit poste jusqu'à 6h demain matin. Je passe la nuit avec 4 hommes dans le taillis avoisinant le fort.
C'est peu gai.
Les projecteurs de Paris nous envoient leur lumière.
Je relève de petit poste à 6h du matin.
Repos jusqu'à 1 heure de l'après-midi.
Des prisonniers conduits par des Zouaves, venant dit-on de Senlis, ont traversé Ecouen.
Nous avons eu cette nuit une vive alerte.
Vers 3h1/2 on nous réveille et on nous dit que les Prussiens vont
attaquer (…?)
Dammartin à la pointe du jour. Tout le régiment sauf notre compagnie
part en avant et rentre le soir tard et l’on annonce que les Allemands battent
en retraite presque en déroute. Bonne fin de journée.
Rien de saillant dans cette journée.
Visite du fort le matin vers 10h, par BRIAND, Maréchal SEMBAT et Général GALLIÉNI.
Temps épouvantable.le soir.
Je prends le service à 6h du matin à la police. Journée terne.
Les nouvelles de la guerre sont toujours bonnes.
Rien de particulier.
Jeanne est venue nous voir au fort d’Ecouen. Bonne journée.
Rien d’intéressant dans cette journée.
Corvée de fil de fer, etc.
Nous prenons le service à 6h du matin, il commence à pleuvoir.
A 3 heures, nous partons pour le Mesnil-Aubry à quelques kilomètres. Nous logeons un peloton dans une ferme.
Nous avons passé une mauvaise nuit, les souris nous ont couru sur la figure tout le temps, nous allons en reconnaissance dans la forêt de Luzarches où dit-on se trouvent les Uhlans. Pas de résultat.
Ce soir, je couche dans un lit.
Journée d’exercice, école d’information, etc.
Il pleut toute la journée.
Repos.
Marche manœuvre très fatiguante. Nous faisons environ 25 kilomètres, sous la pluie, le soir, nous allons prendre la garde à Mareuil-en-France.
Je prends un poste avec mon escouade au cimetière.
Nous rentrons à Ecouen dont le 1er peloton dont je fais partie.logés aux écoles.
Journée qui se passe en nettoyage.
Jeanne vient, nous logerons chez M.et Mme PERVILLÉ, 56 rue de … à Ecouen.
Jeanne est restée toute la journée.
Jeanne est repartie ce matin. Je vais en corvée de ravitaillement à St Brice.
Journée terne, j’ai une extinction de voix
Jeanne vient cet après-midi, nous logerons chez M. et Mme PERVILLÉ.
Jeanne est repartie le soir ; je suis allé la reconduire à la gare.
Marche manoeuvre longue de
Je n’ai pas trop fatigué.
Exercice toute la journée.
Je prends le jour, corvée très fatiguante.
Le soir, un sergent, qui revient me dit-il de Paris, m’annonce qu’environ 36.000 prisonniers allemands vont traverser Paris demain.
Nous quittons la maison d’école pour aller loger à l’hôtel de l’union, grande rue dans une salle de spectacle.
Marche manœuvre d’environ 28 kilomètres. Bien fatigué, le soir, pour nous reposer, nous prenons le service à la mairie d’Ecouen.
Je relève de service à 6h. J’attendais Jeanne aujourd’hui, elle ne viendra que demain.
Jeanne est venue me voir aujourd’hui à 3h1/2.
J’ai pu rester en fraude avec elle dans un café, avec M. et Mme
CHAUVELIN jusqu’à 5h. Ensuite nous dînons et couchons chez M. PERVILLÉ, on nous
a annoncé notre départ pour le lendemain avec possibilité d’une alerte de nuit,
ainsi je dors mal.
Excellente journée.
Je suis prévenu le matin
à 5h que nous partons à Bouqueval (S. et O.).
Je viens le matin prévenir Jeanne chez Madame PERVILLIN.
Nous arrivons à BOUQUEVAL à 8h, nous logeons toute la Cie dans une grande ferme (Mr Sainte Beuve propriétaire). J’attrape 4 jours parce que le quartier nous a été laissé sale par le Cqe Régt.
(*) : Seine-et-Oise
Le Président de la République M. POINCARÉ vient nous voir dans les tranchées.
La journée se passe en rondes.
Nous venons de faire un
tir au fort de l’Est à côté de St Denis, environ
Exercices, présentant à la Cie du S/ Lieutenant.
Paye par le capitaine.
Travaux de campagne le matin, revue le soir.
Exercice.
Départ de Bouquéval à 9h du matin après avoir mangé une soupe pas cuite. Arrivée à 10 heures environ au fort d’Ecouen.
Je prends la garde à 1 heure sans avoir mangé.
Je relève de garde à 6h.
Présentation à la Cie du lieutenant DE POIVILLIERS par le capitaine.
Travaux de compagnie dans le fort.
Travaux de Cie dans le fort.
Jeanne arrive à 5 h au bas du fort ; nous allons dîner et coucher chez Madame PERVILLÉ.
Soirée délicieuse. Nous souhaitons bon anniversaire à Monsieur PERVILLÉ.
Je rentre au fort à 7 heures du matin, je vais en corvée de lavage rue de la grande fontaine à 7h1/2.
Je trouve Jeanne vers 8 h et nous restons ensemble jusqu’à 10 h moins le quart.
Je vais la retrouver à 10 h ¼ chez Madame PERVILLÉ. Nous faisons un excellent déjeuner, je rentre à midi ¼ au fort et avant son départ Jeanne vient me voir au fort.
A 5 h, je prends le service, évasion des boulangers punis, etc.
Je relève de service à 5 h.
Travaux de campagne dans le fort.
Je prends le service du jour.
Travaux de campagne.
Même chose
Je prends le service à 5 heures.
Je relève de service à 5 heures. Jeanne est venue me trouver, nous dînons et couchons chez Mme PERVILLÉ.
Jeanne passe la journée ici, elle repartira demain matin.
Travaux dans le fort, je m’occupe des escaliers et je prends le service à 5 h du soir.
Dimanche 1er novembre
Nous descendons du fort à la redoute du Moulin à 6 h du matin.
Je prends le service à 5 h du soir.
Je pars en échappée jusqu’à 5 h. Bonne journée.
Je prends le service à 5 h. Rien de nouveau.
Je descends de service à 5h. Jeanne vient me trouver, notre petit Jean l’accompagnait. Nous dînons et couchons chez Mme PERVILLÉ.
Jean est venu avec sa maman me voir à la Redoute.
Je lui fais visiter mon lit à 4 hommes et voyant la paillase à côté de la mienne, il dit :
« Ca c’est pour une femme. »
Nous dînons et couchons chez Mme PERVILLÉ.
ROUSSEAU m’a remplacé dans mon service ; j’avais déjeûné chez Mme PERVILLÉ. Jean en voyant un casque de Prussien sur la …
Jean vient me voir à la Redoute.
Le soir, nous dînons chez Mme PERVILLÉ et après dîner nous jouons à la belotte. On vient me chercher lorsque j’étais couché, contre appel par le capitaine ; je ne suis pas puni.
Jeanne vient me voir le matin pour se rassurer. Je déjeûne avec avec elle car elle part à 3h1/2. Elle vient me dire au revoir avec Jean à la Redoute, la séparation est un peu dure.
Le soir, je prends le service à 5 heures.
Je descends de garde à 10 heures.
Tête d’un soldat français qui passait dans une auto qui demandait si c’était Guillaume.
Je prends le service à 5h
Je descends de service à 5h.
De service à 5h.
Je descends de garde à 5 heures.
Je prends le service à 5h.
Je descends de service.
Je suis de jour. De service à 5h.
Bonne journée.
Je descends de service à 5h.
Jeanne vient me voir, Mme PERVILLÉ nous offre l’hospitalité.
Jeanne reste
Elle a attrapé un rhume
Le temps se passe en gardes, travaux à la rotonde, etc.
Nous remontons au fort très heureux car le service sera moins dur.
Travaux dans le fort.
Je prends le service à 6h1/2 matin.
Il a neigé pour la première fois dans l’après-midi, le temps est doux.
Je descends de service à 6h1/2.
Marche. Nous passons à Écouen, Domont, Bouffémont, etc, environ 28 kilomètres.
Un régiment de volontaires étrangers traverse Écouen et y cantonne. Jeanne vient me voir au fort.
Nous dînons et couchons chez Mme PERVILLÉ.
Je déjeune avec Jeanne chez Mme PERVILLÉ, nous y dînons et couchons.
Jeanne repart ce matin.
Je prends le service à 7h moins le quart. Je trouve le temps long.
Je descends de service à 7h moins le quart.
Corvées habituelles dans le fort.
Nous allons marcher jusqu’au Bourget, nous rendons les honneurs au monument élevé à la mémoire des morts de 1870 ; environ 30 kilomètres.
Visite du parc d’avions.
De service à 7h moins le ¼ du matin.
Corvées habituelles dans le fort : escaliers, composition de mon équipe : CHAUVELIN, LELARGE, LEDUC, DALMAS.
De service à 6h45 ce matin.
(…?)
Repos l’après-midi, nous mangeons un lapin de garenne le soir.
Le matin, remise au lieutenant-colonel SIMON, commandant le régiment de la croix d’officier de la Légion d’Honneur.
Repos l’après-midi.
Je mange un merle le soir.
Je prends le service à 7h du matin.
Je descends de service à 7h.
Exercices dans la journée.
Nous réveillonnons à l’escouade.
Bonne soirée qui se prolonge jusqu’à 2h du matin, pendant qu’au loin on entend le canon.
Repos le matin.
Exercices le soir.
Exercices en compagnie.
Revue le matin, repos le soir. J’écris à Jeanne de venir me voir.
Le bruit de notre départ circule.
J’envoie un pneu à Jeanne pour lui dire de ne pas venir.
Nouveau télégramme à Jeanne pour lui dire de venir, nous ne partons que dans quelques jours.
Jeanne viendra-t-elle ?
Je n’ose l’espérer.
Je vais l’attendre au train du soir il arrive vers 10h1/2.
Jeanne est là.
Comme je suis heureux, nous logeons chez Mme LEDUC près l’église.
Repos toute cette journée qui se passe avec Jeanne et M et Mme GOUAULT.
Exercices dans la journée ; je vais retrouver Jeanne le soir à 4 heures.
Voir le matin à St Marteau-Longueau.
Repos pour demain.
Repos toute la journée
Je ne suis pas retourné à la Cie et je reste avec Jeanne.
Excellente journée, la dernière, donc un peu mélancolique tout de même.
Jeanne est repartie ce matin à 8h50.
Je reprends mon existence monotone d’exercice.
Le temps me semble long.
Rien d’intéressant, manœuvres etc. On parle de changer de cantonnement.
Nous devons partir demain.
Nous quittons Houdancourt le matin vers 8 h pour Labruyère (Oise). Joli petit pays au pied des montagnes.
Exercice.
Exercice.
Exercice, on nous annonce notre départ pour demain.
Nous quittons Labruyère à 8 h du matin ?
Nous cantonnons à Nointel (Oise) environ 7 km.
Extrait du JMO (journal des Marches et
Opérations) du 70e RIT
Alphonse m’écrit à la date du 8 qu’il a quitté Châteauroux.
Cela m’ennuie, où va-t-il ?
Exercices divers.
Je me fais porter malade, je souffre des jambes (rhumatismes) exempt un jour.
Je suis encore malade.
Repos, visite de Clermont. J’apprends qu’Alphonse est en Belgique.
Il tombe de la neige.
Nous ne faisons pas grand chose.
Exercice en campagne matin, service l’après-midi.
On nous dit que le 108è qui était dans la région s’est embarqué dans la nuit.
Exercices.
Il pleut toute la journée.
J’apprends qu’Alphonse est au 290è. (*)
Cela m’ennuie.
(*) : Son frère a effectivement
intégré le 290e régiment d’infanterie.
Service en campagne.
Nous quittons Nointel pour Breuil-le-Sec (Oise).
Travaux de réfection de tranchées.
Même chose.
Fin des travaux le matin, repos le soir.
Repos.
Paiement des effets de laine.
Changement de cantonnement, nous venons à Saint-Aubin-sous-Erquerie (Oise).
Réfection de tranchées.
Vaccination contre la fièvre typhoïde, je souffre énormément.
Repos.
Travail aux tranchées.
Revue d’armes à Erquery, repos le soir.
Travail aux tranchées le matin. Revue le soir.
2è vaccination.
Repos.
Repos
On nous annonce notre départ pour demain.
Départ de Saint-Aubin et arrivée à Montiers (Oise).
Vers midi il a neigé, je suis fatigué.
Départ de Montiers.
Nous arrivons à Rollot (Somme) vers midi.
Nous avons eu de la pluie tout le long de la route. Journée très mauvaise. J’arrive tout mouillé et fatigué.
Nous irons dans les tranchées prochainement, relever le 100e territorial.
Repos. De garde à 5 h.
Je relève de garde à 5 h.
Nous quittons Rollot pour Conchy-les-Pots (Oise). On nous annonce que nous allons dans les tranchées.
Nous descendons dans les tranchées en avant du bois des Loges, vers 5 h du matin.
Nous subissons un arrosage en règle au moment de chaque soupe.
Journée aux tranchées.
Nous relevons à 5 h du matin.
Le soir, le caporal PECOUD de la 6è Cie est blessé par un éclat d’obus à la jambe.
Vaccin l’après-midi.
Repos.
Tranchées coupées de repos tous les deux jours, nous relevons le 27 au matin.
Repos.
Nous rentrons à Conchy-les-Pots, réveil à 3 h. De service à 9 h du matin.
Je relève de service à 9 h. Repos.
Repos.
Revue passée par le Gal ALIX, commandant le 13è Corps.
Nous arrivons aux tranchées vers 3 h du matin. Beaucoup d’artillerie nous tombe sur le dos.
Aux tranchées.
Nous relevons le matin.
Repos coupé de corvées.
Nous quittons le bois des Loges à 3 h du matin, pour venir cantonner à Rollot.
Nous quittons Rollot à 8 h du matin pour aller cantonner à la ferme des Portes commune d’Antheuil (Oise).
Repos.
Je suis de garde à la porte de la ferme le dimanche 14 mars par punition parce qu’un homme de mon escouade a trois chemises dans le sac de l’escouade.
Repos le matin, revue en tenue de campagne l’après-midi.
Repos le matin, revue des vivres de réserve l’après-midi.
Repos
Revue par le général de division LABLOND.
Nous quittons la ferme des Portes à 10h1/2 le soir.
Nous arrivons vers 4 h du matin dans nos nouvelles tranchées au village des Bocages par Thiescourt (Oise), nous relevons le 71è territorial.
Le soir on nous annonce la prise de Przemysl et les coloniaux à côté de nous chantent et jouent du clairon.
Mort de CUVELIER le matin sous un éboulement de terre. (*)
BELLIN blessé.
(*) : Ernest Emile CUVELIER, tué
à l’ennemi à Belval (60). Voir sa fiche.
Vie des tranchées.
Bombardement de nos abris à diverses reprises.
Je suis puni de 6 jours de prison parce qu’un homme de mon escouade a voulu manger des pissenlits.
Pendant cette période j’ai appris :
1°/ que mon frère Alphonse était malade à l’hôpital « Malo Terminus » à Dunkerque, je ne sais ce qu’il a.
2°/ que mon neveu Louis a eu la fièvre typhoïde.
On a craint une attaque, on…pas moi, nous serons rentrés la nuit prochaine.
Avons été relevés des tranchées dans la nuit ; nous allons en 2è ligne à la ferme St Claude, dans des trous humides où il pleut comme dehors. Nous y restons jusqu’au mardi 6, date à laquelle nous retournons à la ferme des Portes.
Nous quittons la ferme des Portes où nous devions rester quelques jours encore et nous allons cantonner dans un village de Coupe-Gueule (Oise). (*)
Nous quittons ce village à 11 h du soir, puis nous allons à Vignemont un peu plus loin.
(*) :
"Coupe gueule" est mentionné comme un village, il s'agit d'un lieu-
dit, juste entre Marquéglise et Vignemont,
cela s'appelle toujours ainsi sur le cadastre parce que quand il y a du vent
,on le sent bien à cet endroit là. (Merci à Sylviane
pour cette information)
De garde à 6 h du matin.
Avril
1915. Un groupe du 70e régiment terrotorial
au rond point de Jupiter, forêt de Tillolloy (Somme).
Je relève de garde à 6 h du matin. Repos.
Travail de tranchée à Ressons-sur-Matz.
Repos.
On nous parle de départ.
Nous quittons Vignemont à 7 h du matin, et nous allons à Conchy-les-Pots ; dont nous partons à 11 h du soir pour entrer dans les tranchées du bois des Loges.
Journée aux tranchées.
Mort du caporal d’ordinaire et du caporal-fourrier de la 8è Cie du 70è, tués par un obus aux cuisines. (*)
(*) : Caporal-fourrier SAINTENOY
Louis, né à Radegonde, mort pour la France le 17 avril 1915 au village des
Loges, Beuvraignes (80). Voir sa fiche.
Caporal BABINOT Ernest Joseph
Henri, né à Rochefort, mort pour la France le 17 avril 1915 au village des
Loges, Beuvraignes (80). Voir sa fiche.
Aux tranchées.
2è ligne.
Tranchées de 1ère ligne. Attaque de nuit vers Beuvraignes.
Tranchées de 1ère ligne.
Tranchées de 1ère ligne.
Nous sommes relevés la nuit vers minuit et demi par le 69è et nous allons cantonner à la ferme des Portes à 60 km environ.
Repas froid.
Repos, nettoyage des effets.
De garde à 11 h m.
Je relève de garde. 11 h le soir exercice.
La compagnie fait des travaux de campagne à Ressons-sur–Matz. Je me repose.
Je suis envoyé à Vandelicourt pour toucher la cuisine roulante.
Pas de chevaux, je reviens bredouille.
Nous quittons la ferme des Portes à 6 h du matin, nous venons cantonner à Vandelicourt en réserve.
Attaque des Allemands ce matin vers 6 h du côté de Belval, nous étions à l’exercice ; on nous fait rentrer et nous allons en avant : les Allemands dit-on n’ont pu déborder et déboucher.
Retour au cantonnement vers midi. Revue d’armes à 2 h ½.
Revue d’armes le matin.
Exercice le matin ; préparation de revue par le général commandant le corps d’armée.
Pas de revue, on va au travail l’après-midi, du côté de Gury.
Changement de cantonnements. Le matin on va au travail ; l’après-midi aux tranchées de 2è ligne près des Allemands.
Nous cantonnons à Elincourt (Oise).
Travail.
De service jusqu’à 6 h.
Repos. Échange de chaussures le matin.
Travail dans le bois de la ferme St Claude.
Même chose.
Même travail, les Allemands bombardent la ferme St Claude et Elincourt.
Travaux à l’intérieur du fort.
Repos.
De garde à 6 h soir. Le capitaine me dit que je suis proposé sergent.
Je relève de garde à 6 heures. Journée calme.
Repos.
Travaux dans le bois de Thiescourt en avant de Thiescourt.
Même chose. Je prends la garde le 31 à 6 h du soir.
Dans l’après-midi, on m’annonce m’envoie chercher du fil de fer, pour entourer les tombes des soldats morts à Thiescourt.
Je relève de garde à 6 h.
Travail au bois de Thiescourt.
Nous allons au travail à 11 h. On nous fait rentrer en position d’alerte. Rien l’après-midi.
Rien dans la journée.
Nous entendons la canonnade vers Tracy-le-Mont. Nous apprenons qu’une attaque a eu lieu dans cette région.
Au travail le matin, retour à midi en vue du départ aux tranchées.
Départ au travail à 5 h du matin. Nous n’allons pas aux tranchées. Je prends la garde route de St Claude à 6 h du matin.
Je relève de garde à 6 h.
Travaux au bois de Thiescourt sauf le dernier jour où nous avons repos en raison du départ le lendemain.
Départ d’Elincourt, nous allons cantonner à Marestmontiers (Somme) vers Montdidier.
Longue étape très dure […]
( ?)
Réparation aux tombes des
soldats du Cessier.
Corvées dans le jour au bois, nous entrons dans les tranchées de 1ère ligne le soir à 8 h.
Nous sommes dévorés par
les puces.
Journée calme.
Journée calme.
Je refuse de faire partie
du peloton d’élèves sous-officiers.
Relève des tranchées de 1ère ligne à 8 h. du soir.
Nous allons en 2ème ligne au Cessier.
Corvée de soupe aux
tranchées.
Corvée de bois aux tranchées,
on annonce mon départ au peloton des élèves sous-officiers.
Départ à 4 h. du matin à Etelfay (Somme) au peloton d’élèves sous-officiers.
Pris en subsistances au 105e d’infanterie, 9ème bataillon, 35ème compagnie.
Bonne impression.
Repos.
Musique militaire par le 105e le soir.
Exercice en compagnie le
matin. Théorie et exercices le soir.
Même chose.
Rien le matin
Causeries après-midi par
le lieutenant PELATON.
Exercice en campagne le matin.
Le soir, théorie et
exercice.
J’ai résumé tous mes exercices et théories dans un petit carnet spécial.
Le peloton est dissous le
samedi 31 juillet ; repos le dimanche 1er août.
Je rentre à ma compagnie
et suis affecté à la 2ème escouade. Nous sommes logés à Tilloloy
en face la mairie.
Peu de chose.
Nous entrons dans les
tranchées de 1ère ligne face à Beuvraignes à 4
h. du soir.
Journées calmes.
Bombardement de Tilloloy, Bus et de nos tranchées. Je prends
l’ordinaire à 7 h. du soir
Corvées d’ordinaire.
La compagnie sort des tranchées de Tilloloy.
Nous prenons un repas à Bus
à 8 h. du soir.
Repos
Repos à Bus.
La compagnie rentre aux
tranchées en avant de Tilloloy. Je reste aux
cuisines face à l’hôpital.
Bombardement le soir.
Rien de bien saillant
Nos cuisines sont bombardées 2 fois le matin à 10 h. le soir et à 2 h.
Ce dernier est effrayant.
Bombardement de nos cuisines le matin à 4 h. Je vais faire la cuisine dans le bois.
Très mauvaise journée.
Je fais toujours la
cuisine dans le bois.
Violent bombardement du
bois.
Tranchées de 1ère ligne.
J’ai été relevé de l’ordinaire il y a 2 jours.
Nous sortons des tranchées à 1 h.
Repos à Bus.
Repos jusqu’au mercredi 8
septembre date à laquelle nous rentrons aux tranchées vers Popincourt
(Somme)
Tranchées de Popincourt du mercredi 8 septembre au samedi 18
septembre date à laquelle nous sortons pour venir au repos à Boulogne.
Nous quittons Boulogne le matin vers 10 h. (*)
Nous campons dans un bois et nous entrons dans les tranchées de Plessis-de-Roye (Oise) vers 2 h. du matin.
Nous quittons ces tranchées mardi 28 septembre à 10 h. du matin. Nous devions rentrer dans les tranchées de Canny le lendemain.
Repos le mercredi 29 à Ricquebourg et retour à nos tranchées de Plessis le même soir à 10 h.
(*) : Boulogne-la-Grasse (60)
Nous quittons les
tranchées de Plessis l’après-midi et nous venons au repos à Gury.
Nous quittons Gury à (..?) pour venir au repos à Cuvilly (Oise) et nous restons jusqu’au mercredi 20.
Nous entrons dans les
tranchées de Plessis (secteur du (..?) vers minuit et nous sommes
relevés le 4 novembre vers 8 h. du soir et nous venons au repos à Ricquebourg.
Je suis nommé caporal-fourrier à la compagnie à la
date du 11.
Nous entrons aux tranchées du Plessis le 11 novembre à 8 h. du soir, secteur (..?)
Nous quittons les
tranchées et nous venons au repos à Mareuil
Nous entrons aux tranchées du Plessis le 2 décembre à 5 h du soir ; (Point d’appui du Confluent)
Nous sommes relevés des
tranchées le 15, nous avons eu un temps épouvantable ; les tranchées et
les abris ont été inondés presque continuellement pendant ces 13 jours. Nous
venons au repos à Cuvilly.
Je pars en permission de 6 jours, gare de Ressons.
J’arrive à Paris le soir
vers 5 h ½, quelle joie de revoir ma chère Jeanne et mon petit Jean.
Le même jour, la compagnie allait en réserve partielle du château du Plessier. Je reviens de permission le 30 au matin et je trouve la compagnie au repos depuis la veille à Mareuil. Le lieutenant LAVIGNE commande la compagnie pendant la maladie du capitaine JUPEAU
Nous allons aux tranchées
de Belval-nord, centre de résistance du
Plémont vers 6 h. du soir.
Nous subissons un
bombardement de gros obus pendant 2 h. le matin de 8 h ½ à 10 h ½.
Nous quittons les
tranchées le soir et nous allons au cantonnement à Cuvilly.
Bon cantonnement, j’ai un lit.
Nous allons en réserve partielle au centre de résistance du Plémont.
Séjour agréable, nous
sommes bien tranquilles.
Nous venons au repos à Mareuil.
On nous apprend le retour.
Retour aux tranchées de Belval-nord. Le capitaine JUPEAU reprend le commandement de
la compagnie, la 6e.
Sortie des tranchées, la
compagnie va cantonner à Orvillers. Bien logé
dans une ancienne école.
La compagnie en réserve
partielle au Plémont.
Nous quittons le Plémont pour aller à La Neuville.
Dimanche.
Départ de La Neuville
à 12 h. Nous venons cantonner à Montmartin.
Départ de Montmartin à 11 h. Nous venons de Jonquières près de Compiègne.
Départ de Jonquières à 8 h. Nous faisons une grande halte dans
la forêt de Compiègne et nous venons cantonner à Béthisy-Saint-Martin.
Départ de Béthisy-Saint-Martin vers 14 h. nous
embarquons à Verberie vers 20 h et nous
arrivons à Givry-en-Argonne le 27 vers 20 h. Nous allons cantonner
à Ante (Marne) où nous arrivons vers une heure du matin.
À Eclaires.
Départ d’Eclaires à 7 h. du matin. Je reste en arrière avec 2 hommes pour m’occuper du transport des peaux de moutons. Je pars à 11 h. et nous traversons Waly, Froidois, Ville-sur-Cousances. Nous arrivons à Brocourt (Meuse) vers 19 h.
Journée très fatigante
(environ
(*) : La bataille de Verdun a
débuté le 21 février.
Travail de nuit à
environ ? 17 à 18 h.. Nous traversons Dombasles,
Montzéville et nous allons creuser un boyau
dans la région d’Esnes. Je suis très fatigué.
Nous cantonnons à Brocourt.
La compagnie étant aux
travaux est abritée sur place dans un bois (Lambéchamp).
Les fractions en arrière, dont je fais partie, vont rejoindre la Compagnie à 4
h ½.
Nous bivouaquons dans la neige et vers 10 h. du soir nous relevons le 47e ??? dans des tranchées de soutien d’artillerie à gauche d’Esnes.
La compagnie est relevée des tranchées et va cantonner à Brocourt, où les hommes ont laissé leur sac.
Je reste à Dombasles avec 2 hommes.
La compagnie vient
cantonner à Dombasles (Meuse) où j’avais
préparé le cantonnement.
J’apprends le décès de mon camarade BELLAMY, tué hier au camp de Lambéchamp. (*)
(*) : Jules Marie Trinité
BELLAMY, mort pour laFrance à Lambéchamp
(55). Voir sa fiche.
Bombardement par avions
ennemis. Un est descendu.
Bombardement par avions
Bombardement par avions.
1 ennemi est descendu.
Nous quittons Dombasles et nous venons aux tranchées entre Esnes et Montzéville
(cote 310). Je m’occupe du ravitaillement
Nous sortons des tranchées vers 9 h. le soir, nous venons cantonner à Récicourt. C’est le 142e teeritorial qui nous relève. (*)
(*) : Les pertes du régiment
durent la période de leur séjour au secteur de Verdun est de 43 tués et 76
blessés. (JMO)
Embarquement, en autos à Dombasles-en-Argonne vers 1 h ½.
Nous arrivons à Perthes
(Haute-Marne) vers 8 h. Pays charmant bonne réception.
Nous avons traversé Souilly
où des prisonniers travaillent aux champs, Bar-le-Duc et Saint-Dizier.
Je me sens vivre après les 8 jours de tranchées.
Départ de Perthes à 20 h. Nous arrivons à la gare de Blesmes à 10 h, de Perthes vers 23 h et nous embarquons vers 24 h.
Départ du train le 4 à 1 h. environ.
Nous traversons la Champagne, longeons Paris et nous débarquons à Estrées-Saint-Denis (Oise) le 4 vers 20 h.
Nous allons cantonner à Rouvillers (Oise).
Bureau chez Madame
MORGAT.
Départ de Rouvillers, nous venons cantonner à Rémy.
Départ de Rémy,
nous venons à Choisy-au-Bac, nous traversons l’Oise « sur un pont
de bois » (à Compiègne) établi en amont de celui sauté en 1914.
Départ de Choisy-au-Bac
le matin, nous venons au camp des Plainards.
Départ du camp des Plainards vers 20 h, nous venons dans les réduits de Brion.
Je redescends au camp le 10 pour que le sergent-major monte au réduit, puis je remonte à Brion le 12.
Alerte vers le plateau de
Quennevières le 17 (attaque repoussée.)
Je pars en permission de 6 jours.
Je vais coucher à Francport avec THIBAULT et CRÉTINEAU. Puis nous
prenons le train le 23 au matin à Rethondes et j’arrive à Paris
vers 5 h ¼.
Retour de permission le
30, je repars de la gare du Nord à 9 h 56, je vais coucher à Francport et je rentre à la compagnie le 31 au
matin.
Nous quittons Birmont ? (*) le soir, nous venons cantonner à Plessis-Brion relevé par le 100e T al.
(*) : Sa compagnie (la 7e ) et
la 8e se trouvant sur les réduits de Nervaise et Ollencourt (JMO), « Birmont ? »
pourrait être Bimont dans le bois St Mard, 1.5km à l’est d’Ollencourt.
Départ de Plessis-Brion
le matin à 4 h ½. 3 sections viennent cantonner à Montmacq
(Oise). 1 section à l’ouvrage R.
La compagnie quitte Montmacq (1 section au P.A. de la Verrue ; 3
sections en R.P. au P.A. de la Passerelle 2)
La compagnie va relever
la 6e au P.A. de la Verrue vers 4 h30.
La compagnie relevée par
la 2e vient cantonner à Plessis-Brion, vers 5 h. départ de la Verrue.
La compagnie vient
cantonner à Montmacq.
La compagnie relève la 6e
en réserve partielle au P. A. de Saint Marc vers 4 h du matin (Ravin)
La compagnie est relevée
le matin par la 9e. Elle vient cantonner à Montmacq
remplace la 3e
La compagnie relève la 7e
du 14e Tal au P.A. de Bailly Centre. Je fais la reconnaissance du matériel la
veille.
La compagnie quitte Bailly
et vient cantonner à Montmacq.
La compagnie quitte Montmacq (1 Section à la Verrue, 3 Sections R 9
Passerelle 2)
Le 15 septembre 1916
La compagnie va cantonner
à la rue des Demoiselles.
La compagnie va aux tranchées de Bailly (P.A. Centre).
Maladie du capitaine. La
compagnie est commandée par le lieutenant FILLOUX à partir du 21.
La compagnie va au repos
à Plessis-Brion. Vaccination antiparathyphoïdique
le 5
La compagnie quitte Plessis-Brion
et vient aux tranchées à la Verrue
La compagnie quitte la
Verrue et vient cantonner à Chelles (Oise).
Je fais la reconnaissance du matériel. La veille je couche à Roylay. Je pars en permission le 19, au retour (le 29 au matin) je trouve la compagnie à Hautefontaine où elle est depuis le 25.
Le lieutenant MONNIER
commande la compagnie depuis le 23 octobre 1916, le lieutenant FILLOUX rentre à
sa compagnie.
La compagnie va en
réserve au C.R. de Touvent, ravin de la
Falaise (relève du 71e Tal)
La compagnie relevée par
la 3e vient au repos à la Carrière Navet.
La compagnie occupe le
P.A. de l’Entonnoir, elle relève la 10e compagnie.
2ème ligne à la carrière
d’Écafaut, relève de la 8ème compagnie
La compagnie vient au
repos à Berneuil (relève de la 4ème compagnie)
La compagnie vient à Venette
près Compiègne
La compagnie quitte
Venette et va cantonner aux carrières de Montigny (Oise).
La compagnie quitte les
carrières de Montigny et cantonner à Estrées-Saint-Denis.
En permission (la 4ème)
du 21 au 29 janvier.
La compagnie vient
cantonner à Marquéglise.
La compagnie vient loger
dans des baraques Adrian près Ressons
Chute du zeppelin L 39 sur Compiègne.
Recul des Allemands vers
Lassigny, on voit avancer les saucisses très rapidement.
Visite des canons de 400,
longueur 14m obus 1m54, poids 900
Je vais visiter Lassigny évacué.
Nous descendons de voiture devant le restaurant Fournioux.
(…?)
Nous quittons Ressons et nous venons cantonner à Lagny,
beau temps.
Nous quittons Lagny,
nous traversons Catigny, Bussy, Muirancourt, Guiscard et nous cantonnons à Rouvrel.
Départ de Rouvrel, nous cantonnons à Villers-Saint-Christophe. Nous passons Golancourt, Muille-Villette, Ham, Saint-Sulpice.
J’obtiens une permission
de détente en mai.
Le bureau de la compagnie quitte Villers-Saint-Christophe où il était depuis le 7 avril et vient s’installer à Fluquières complètement ruiné.
Du 7 avril à ce jour la compagnie a cantonné à Roupy, Fluquières et Savy .
Le (..?) à 4h 56 j’ai
conduit la compagnie sur ses emplacements de combat devant Saint-Quentin
(25e division).
Départ de la compagnie de
Savy, nous venons cantonner à Matigny.
Embarquement de la
compagnie à Ham, départ vers 19 h.
Arrivée à Longeville près Bar-le-Duc le 4/7 à 15 h. environ.
Nous venons cantonner à Behonne (Meuse).
Nous embarquons en autos
près de Behonne, l’après-midi et nous venons
cantonner à Brabant-en-Argonne, sale pays bombardé.
La Compagnie y couche une nuit et monte aux abris de Bretagne près Verrières, la Compagnie reste à Brabant.
On parle d’une offensive vers la cote 304 (été remis bien plus tard le 20 août)
J’ai obtenu une permission de détente en août, rentré le 13.
En rentrant je trouve le bureau de la compagnie évacué par suite de bombardement et installé dans un ravin entre Brabant et Parois; nous y restons jusqu’au 30 septembre.
Pendant ce temps, la
compagnie a occupé les abris Bretagne, Saintonge, Saint-Pierre et nous la
ravitaillons.
La compagnie vient cantonner à La Grange-aux-Bois (en Argonne près Sainte-Menehould).
Nous y restons jusqu’au 7
octobre.
La compagnie quitte La Grange-aux-Bois et vient cantonner à Courupt (une partie est détachée à La Chalade)
La compagnie quitte Courupt, est enlevée en autos et va sur la rive droite de la Meuse (secteur Vany).
Je pars en permission le même jour et je retrouve le bureau à la caserne Miribel à Verdun.
Sale coin.
Je reste pendant quelque temps au bureau puis je marche avec la Compagnie au ravin du Bazil près de l’Etang de Vaux.
Nous venons au repos à Belrupt et Houdainville, retour au ravin des Vignes et repos à Belrupt.
Je quitte le 70e Tal le 8
février 18 ainsi que tous les hommes des classes 1898 et
1899, nous sommes affectés au 9e bataillon du 82e de l’infanterie à Humbécourt (Haute-Marne).
Extrait du JMO (journal des Marches et
Opérations) du 70e RIT
Je
rentre à l’hôpital complémentaire 41 à Saint-Dizier le 1er mai. J’y reste 20
jours, permission de convalescence de 10 jours.
Retour au bataillon le 1er juin.
Citation et croix de guerre du 3 février
1918
Stage de liaison à Landricourt.
Je
passe au 10e bataillon du 25e R.I. au château de Hautefontaine
près de Perthes (Haute-Marne) secrétaire au bureau des détails.
Permission
de détente du 6 août.
Le bureau vient à Ambrières (Marne).
On sent la victoire qui
approche et le moral est bon.
Fin septembre nous apprenons la capitulation des austro-bulgares à la suite de la victoire du Maréchal Franchet d’Esperey.
Nous restons à Ambrières tout le mois d’octobre, vers le 9 ou le 10 novembre des bruits d’armistice circulent et, journée inoubliable le 11 novembre 1918 nous apprenons la capitulation des Allemands.
Après le départ de GOUBET, je remplis les fonctions de payeur au 10e bureau du 25e R.I.
Je vois partir les 2 premiers échelons de démobilisés et moi-même je rente avec le 3e échelon - courant février 1919.
Quelle joie, après une victoire durement gagnée de se retrouver en famille !
Je désire
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territoriale
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