Publication :
novembre 2011
Mise
à jour : novembre 2024
Hôpital de Calais – Mars 1916
Prologue
Jean Pierre POLY nous dit en août 2011
« J’ai numérisé le carnet de tranchées de mon grand-père
paternel, et j’aimerai le mettre en ligne sur votre site. Mais je ne suis pas
très doué en informatique, pourriez-vous le publier pour tout le monde ?
Merci. Mon grand-père était de la classe 1910 et s'appelait Poly Emile Alfred. Il était né le
13/12/1890 à Longfossé (Pas-de-Calais). J'ai
connu mon grand-père jusqu'à environ mes 16 ans. Il y a sur le carnet beaucoup
de nom de famille. »
Contacts
avec des internautes depuis la mise en ligne (en 2011) :
Jean-François Dubos, contact en septembre 2015
:
« En effectuant
des recherches sur la récompense du mérite pendant la première guerre mondiale,
j'ai vu sur votre site une phrase dont je sollicite de votre part
l'autorisation de la citer dans mon article, qui devrait paraître dans la revue
historique des armées en 2016. Il s'agit d'une phrase tirée du carnet de guerre
d'Emile Poly : "Je reçois la
croix de guerre avec citation à l'armée signée Pétain. Je n'en suis pas plus
fier et décide de ne pas la porter, étant donné que je ne la mérite pas plus
que ceux qui étaient avec moi."
Bravo pour ce gros travail, et merci d'avance de votre
réponse. »
Marie MARTIN, contact en 2018
« Bonjour Monsieur, Je m'appelle Marie Martin, et avec ma camarade de classe
Coralie Couronne, en hypokhâgne
au lycée du Parc, à Lyon, nous faisons des recherches sur un soldat de la
grande guerre. Nous avons choisis Émile Poly,
carnet 118, mais nous devons contacter la famille du soldat. Cependant je n'y
arrive pas par le biais de la page internet....
serait-il possible d'avoir les coordonnés du petit fils ? Merci d'avance »
Remerciements
Merci à Jean-Pierre pour le
carnet.
Merci à Philippe S. pour les
corrections éventuelles et certaines recherches.
Nous avons ajouté du texte en bleu pour la
compréhension de certains termes et pour aller « plus loin » dans l’analyse du
récit. Pour une meilleure lecture, j’ai volontairement ajouté des chapitres,
sinon le reste est exactement conforme à l’original. Pourtant certaines notes
ne correspondent pas au parcours des unités correspondantes…Et certains évènement qu’il écrit ne se retrouve pas sur sa
fiche matriculaire…Donc beaucoup de questions en fin de carnet…
Introduction
Émile Alfred POLY est né le 13/12/1890 à Longfossé (Pas-de-Calais). A ses 20 ans, il déclare être vannier et est intégré à la 1ère section des infirmiers militaires (SIM) en octobre 1911. Il sort, en 1913, caporal de cette section.
En août 1914, il est rappelé et part aux armées au sein de cette section d’infirmiers militaires.
Évacué malade le 31 décembre 1914 (typhoïde), il passe alors à la 18ème SIM en septembre 1915. Blessé en décembre 1915, soigné (hôpital du Mans), rétabli en décembre 1916, il passe alors à la 4ème SIM, emploi qu’il occupe au début du carnet.
Y-a-t-il eu un carnet avant celui-ci ? Personne ne le sait… Dans quelle unité il finit ses écrits, mystère…
Je vais chercher du tabac à Bazincourt.
Sur cette
première page du carnet, il est écrit ‘’ 5 février 1916 ‘’. Ce n’est pas
possible, il s’agit de 1917 car tous les lieux qui seront nommés à partir du 11
février sont exactement ceux cités sur le journal des brancardiers de la 163e
division. (JMO).
Et – pour
preuve supplémentaire - le 8 avril, il écrit ‘’ dimanche de Pâques ‘’, ce qui
est vrai pour 1917, pas pour 1916.
La date ‘’
1916 ‘’ a-t-elle été rajoutée plus tard ? Et avec erreur ? Ce n’est
pas la même écriture. Et cette personne qui a fait cette erreur, l’a-t-elle
faite aussi pour début 1918 ?
Je vais à Aulnoy.
Je suis de jour. Je vais avec
une dizaine d’hommes chercher du bois dans la forêt de Stainville.
On se repose le soir du 9. On
touche des vivres pour deux jours.
On part de Savincourt
à minuit pour aller embarquer à Longueville.
La nuit est belle mais il gèle
excessivement fort. (*)
Par place il y a une
cinquantaine de centimètres de neige. Le pain gèle, il devient immangeable. Le
vin est entièrement gelé dans nos bidons. Après avoir traversé plusieurs
villages nous arrivons à la gare d’embarquement à 7 heures et on embarque à 11
heures dans des wagons à bestiaux.
On arrive à Dugny à 5 kilomètres
de Verdun à 8 heures du soir.
Nous faisons une étape de 12
kilomètres pour aller jusqu’à Génicourt où on arrive à minuit. On fait une
halte.
(*) : L’hiver 1916- 1917 a été particulièrement froid : la
Seine a gelé à Paris en février 1917. Le JMO des brancardiers signale une
température de -24 °.
On repart à 4 heures du matin
sans avoir mangé ni bu depuis la veille pour aller prendre les postes.
Après avoir fait 10 kilomètres
on arrive au poste du Luxembourg, installé au milieu d’un bois. (*)
(*) : Au poste du Luxembourg, effectif : 2 pharmaciens
auxiliaires, 3 caporaux (dont Alfred POLY), 26 hommes. C’est à ce poste
qu’incombe tous les soirs les soins, de faire la relève des blessés des
Éparges. (JMO 163e DI)
On consolide les gourbis, je
vais reconnaitre les postes du Bois Joli et de Calonne.
(*) : Les brancardiers de la 163e division d’infanterie
s’installe au poste de secours : à Rupt-en-Woëvre, au Luxembourg, au ravin d’Héveraux, à Calonne, au bois Joli, dans Mouilly, au bois le
Soff.
Je vais avec une corvée porter
la soupe au poste d’Hédivaux.
J’assure le service au poste du
Luxembourg.
Je vais mener des hommes de
renfort aux postes de Calonne et du Bois joli.
Relève du Poste des Éparges.
Caporal POLY, CAPPELA, MALSON,
LEROYER, GUENAS, CARRE, MAMENT, BEAUVAIS, BARRET.
La température est devenue plus
douce avec le dégel et ça semble bon de manger du pain qui n’est pas gelé.
On touche le prêt, je joue à la
manille au poste.
Le soir, je vais au
ravitaillement sur la route du Mesnil-aux-Éparges.
Nous sommes relevés des Eparges
et nous rentrons au poste du Luxembourg pour la soupe du matin.
Je porte un pli à l’officier
d’un parc du génie.
Je vais reconnaitre le poste du
Mesnil.
Je touche une partie de mes
indemnités de convalescence et je me prépare pour partir demain aux Eparges.
Je remonte pour la seconde fois
au poste des Éparges avec l’équipe de brancardiers suivants:
MOREAU, LEMARCHAND, LAUBOUILLAT,
GESLIN, MERLE, RAYNAUD.
A peine arrivés, nous avons une
alerte, on croit que l’ennemi va nous envoyer des gaz asphyxiants.
Le soir, je vais chercher avec
quatre hommes notre ravitaillement sur la route du Mesnil-aux-Eparges.
Je suis au repos toute la
journée.
A deux heures du matin, je suis
réveillé par une sentinelle, il y a encore une nouvelle alerte contre les gaz
asphyxiants.
On attend un bruit de ferraille
du côté des boches, qui nous les fait prévoir un peu partout. On entend sonner
les clairons.
On est relevé à 9 heures du
matin.
Des obus tombent près de nous en
masse en sortant du boyau d’Hédevaux. Un de nous est
blessé mortellement. C’est une chance inouïe que je n’y sois pas resté aussi.
Nous rentrons au poste du
Luxembourg pour la soupe.
Dans la soirée, les boches nous
envoient des gaz, nous avons été avertis à temps, et nous n’avons pas de
blessé.
On m’annonce mon départ en
permission et je pars à quatre heures au dépôt de Génicourt où j’arrive à 5
heures du matin pour prendre ma permission.
Je pars avec 6 autres
permissionnaires à 4 heures du matin pour prendre le train à Souilly à 8 heures
jusqu’à Revigny gare régulatrice. Je rembarque à 4 heures 59 jusqu’à Culmont-Chalindrey où j’arrive à minuit.
Je couche dans la salle
d’attente en attendant l’heure de mon train à 6 heures du matin qui m’amène à Vitrey à 7 heures. Je déjeune à l’hôtel de la gare et j’en
repars à 8 heures 30 pour Bourbonne-les-Bains où je passe ma permission.
Je prends le train à 5 heures à
Bourbonne-les-Bains pour retourner au front. Je passe la nuit dans le train et
dans les gares de Vitrey et de Chaumont.
J’arrive à 8 heures du matin à
Saint-Dizier. Je mange en ville et je m’y promène toute la journée.
A 8 heures et demie, je reprends
le train pour la direction de Verdun.
Je descends à Dugny et j’arrive
à Génicourt à midi en passant par Ancemont et Dieue.
Le soir, je vais me promener au
bord du canal de la Meuse.
Je suis de repos à Génicourt.
Je monte à la ferme d’Ablonville remplacer le caporal DELMAS qui monte au poste
de secours du Luxembourg. Je l’accompagne jusque-là et je rapporte en même
temps une musette à pansements que j’avais laissé pour partir en permission.
Les trois hommes qui sont avec
moi au poste sont : COTTIN, FOUQUET, ARNOLDT.
COTTIN qui fait la cuisine
m’apporte le café au lit, je reste couché jusqu’à 8 heures, ensuite, j’écris.
Les hommes nettoient un peu les
alentours des gourbis.
A midi deux copains du Poste du
Luxembourg, le sergent MARTIN et le caporal DELMAS viennent me voir et
repartent avec le ravitaillement.
Je copie un carnet de chansons.
Après déjeuner, je vais me promener dans les bois d’Ablonville.
On apprend avec joie la prise de
Bapaume. Je mène une vie d’oisiveté complète.
Le cuisinier m’apporte le café
au lit et je ne me lève qu’à 8 heures du matin. Je vais faire une promenade
dans les bois en attendant la soupe, et je mène la même vie, tantôt le soir,
j’écris ou je lis en attendant de me mettre au plumard.
Je ne sors pas de mon gourbi. Je
dors, mange, lis, c’est mes seules occupations de la journée.
Le soir on fait du vin chaud.
Rien ne vient changer mon genre
de vie. Je ne reçois pas de courriers et cela contribue à me donner un peu le
cafard.
Le matin, un tank arrive à
passer les lignes et oblige à descendre une saucisse à Génicourt. Quelques
instants après, nous sommes violemment bombardés. Deux de mes hommes partent en
permission et sont remplacés par deux qui reviennent, ce sont : GESLAIN,
MALSOU.
Le soir je joue aux cartes.
Dans la matinée, je vais en
promenade dans les bois de Mouilly et de Rupt. Après déjeuner, je vais voir un
copain au poste téléphonique du Luxembourg.
J’assiste à un combat terrifiant
d’aéros.
Quatre appareils français
rentrant de bombarder des positions Allemandes sont attaqués par deux avions
boches, après s’être mitraillés pendant quelques instants deux de nos appareils
sont descendus, l’un dans le ravin de Rupt.
Les deux aviateurs étaient tués
dans l’appareil. Celui-ci s’est brisé contre un rocher, et le second est allé
s’échouer un peu plus loin. (*)
Dans l’après-midi la fanfare du
56ème bataillon de chasseurs à pied, fait un concert en arrière de nos lignes
et en même temps les boches envoient quelques obus.
(*) : 24 mars 1917 : l’un des 2 avions est un Caudron G4 de
l’escadrille C18 avec à bord Jean
MARQUISAN (pilote) : et Jacques
DELACHARTRE (mitrailleur)
Pas trouvé de trace du 2e avion abattu : pas d’autre avion
abattu ce jour dans cette région dans MdH (base des tués et compte
rendu d’activités), ni mort ou blessé pour toutes les escadrilles
renseignées dans
ce site.
Peut-être s’est-il posé sans dégât à moins qu’il s’agisse d’un
avion allemand !
Promenade dans les bois.
Visite de deux copains. VILLAIN
du 53ème rég inf et PERRIN
du GB2.
Dans la soirée visite du poste
par le major TAULIERE.
Une vraie journée d’hiver, il
tombe de la neige toute la journée. Je couds des galons à ma vareuse et je fais
quelques lettres.
Le soir je joue à la manille.
On se réveille avec 10
centimètres de neige parterre, on nettoie et pour finir de passer la journée.
Je lis un volume d’Alphonse Daudet.
Dans la matinée, j’assiste à un
combat d’aéros qui tourne à l’avantage des nôtres.
Un appareil allemand tombe en
arrière de nos lignes entre Verdun et Les Eparges. On apprend par le rapport,
la mort du brancardier DEVANCE à l’hôpital de Revigny.
Les généraux Nivelle et Pétain visitent notre secteur.
(*) : Joseph Marie DEVANCE, de la 14ème section des infirmiers
militaires ; non mort pour la France. Voir
sa fiche.
Je fais l’inventaire de tout le
matériel qui se trouve au poste pour l’envoyer au bureau.
Pour la 1ère fois depuis les
attaques de Champagne, je vois arriver quelques détachements de cavalerie vers
les premières lignes. Des bruits courent qu’il va y avoir attaque aux Eparges.
Le brancardier BLIN vient en
renfort au poste d’ambulancier.
J’écris quelques lettres et je
passe ma journée à lire. Le mauvais temps continue et la pluie inonde le
gourbi. Aussi toute la journée on patauge.
Mêmes occupations, même temps.
C’est le dimanche des Rameaux.
Mauvaise journée à tous points
de vue. Tristes spectacles à voir. Au point de vue moral : état très mauvais.
Avec le ravitaillement, on touche
le prêt que je paie aux hommes du poste.
Encore de la neige, amenant avec
elle le cafard.
A Rupt on enterre des soldats du
53ème d’infanterie ainsi qu’un officier tombé dans la nuit du 31. On les
transporte au cimetière sur des prolonges d’artillerie. Le général BORDEAUX y
assiste et prononce un discours.
Le major TEULIERE vient en
compagnie de l’adjudant MORISSON passait l’inspection du poste. Il est
satisfait et me fait des félicitations pour sa bonne tenue.
Un copain BOUSQUET (*) du poste de Rupt meurt subitement d’une embolie. Après
déjeuner, je vais avec BLIND, au poste du Luxembourg.
Le médecin divisionnaire vient
visiter le poste d’Amblonville dans la soirée.
(*) : Ernest Marius Auguste BOUSQUET de la 4ème section des
infirmiers militaires est décédé subitement le 2 avril. Son corps a été
autopsié le lendemain à Rupt : hémorragie et congestion cérébral. Voir
sa fiche.
Le caporal DELMAS vient déjeuner
avec nous.
Il repart avec le ravitaillement
des Eparges. Nous faisons une cotisation pour acheter une couronne à un de nos camarades
mort au champ d’honneur.
Nous apprenons la déclaration de
guerre des États-Unis à l’Allemagne sur le petit Parisien que j’arrive à me
procure tous les jours.
Je commence à lire le feuilleton
de Jules Marie (Elles n’oublient pas).
Je plante des sapins en face des
gourbis.
Le soir je vais au cimetière de
Mouilly.
Le matin, inspection du médecin
inspecteur du quatrième corps.
Les boches font sauter 6 mines à
la butte des Eparges et nous tuent 80 soldats du 53ème dont un capitaine.
(*) : Selon le JMO du 53e RI, 7 mines ont explosé mais à la date
du 5 avril avec 10 tués, 11 blessés dont un capitaine et 41 disparus ; MdH
recense 46 tués (aucun capitaine).
COTTIN qui fait partie de mon
équipe descend au poste de Rupt.
(*) : Le 8 avril 1917 est bien un dimanche.
Le coiffeur s’amène le soir au
poste, on joue à la manille.
Un camarade Pascal MOREAU vient me
rendre visite. Avec lui je vais voir son copain au poste téléphonique du 120ème
régiment.
Je lave mon linge et je
bouquine.
Je bouquine toute la journée, le
soir je vais au cimetière de Rupt.
MALSOU est rappelé à Génicourt. Blin le remplace pour faire la cuisine
au poste.
Les brancardiers du 120ème qui
cantonnaient près de nous, s’en vont avec leur régiment en arrière.
Le major TEULIERE, accompagné du
dentiste SARRAZIN, viennent visiter le poste, et me font des félicitations pour
sa bonne tenue.
Le soir MARTIN et BARRET du
poste de Rupt viennent me voir.
(*) : Dentiste Sarrazin : arrivé au GBD 163 (groupement des
brancardiers divisionnaires) le 24 novembre 1916 ; le quitte le 15 juin 1917
Je vais à la coopérative de
Mouilly.
Je bouquine toute la journée.
Le soir je vais à Rupt avec Blin.
Je ramasse du bois sec dans le
bois Le Soff.
(*) : Il est situé à droite de la route de Rupt à Mouilly, juste
après le carrefour vers la Ferme d’Ablonville. Carte.
Je lave mon linge, le soir je
vais à Rupt.
Je vais aux carrières de
Mouilly, le soir à Rupt.
Je fais ma lessive. Le
perruquier HENTZIEN vient au poste et mange avec nous.
Je reçois un mandat de ma mère.
Corvée de bois pour la cuisine.
Je fais visiter le poste au
médecin-chef du 53e territoriale.
Je vais au camp de La Fontaine Bénite.
Fait un temps splendide. Moral
très mauvais.
Pas de courrier.
Inspections des majors ROUTIER
et TEULIERE.
A deux heures, je suis relevé
par le caporal GUYARD.
Le soir, je vais au poste de
Mesnil avec deux hommes MARZIN et SECRETIN. Au carrefour de la route des
Éparges nous sommes violemment bombardés.
Je suis de repos au poste du
Luxembourg.
La nuit un bombardement violent
nous oblige à finir nos baraquements.
Le soir je vais avec SECRETIN et
COTTIN au poste du Mesnil.
A quatre heures du matin, je
pars avec l’équipe suivante au poste d’Hédevaux.
HOUSSIN, BELLANGER, SECRÉTAIN,
COTTIN, MAZIN, GESLAIN, CORNET.
Au poste.
Je rentre au Luxembourg.
Le soir je vais conduire dans
une auto sanitaire à Génicourt le brancardier GABILLARD blessé grièvement au
poste de Calonne.
(*) : Il s’agit de Henri Joseph GABILLARD de la 4ème section des
infirmiers militaires, blessé au front dans la tranchée de Calonne par
shrapnell, est cité à l’ordre de l’armée le lendemain et décoré de la médaille
militaire. Il décède le 18 mai des suites de ses blessures par éclat d’obus. Voir
sa fiche.
Le soir à 10 heures je vais au
poste du Mesnil avec BELLANGER et SECRETAIN.
J’ai une violente migraine et je
reste couché toute la journée.
Visite au poste par une mission
américaine accompagnée du directeur du service de santé.
A ma migraine, s’ajoute un
violent mal de dent.
Je monte au poste du Mesnil avec
ARNOLDT et HOUSSIN. Je suis malade comme un chien et pour comble de guigne nous
avons des blessés toute la nuit.
Le soir, bombardement de notre
cantonnement, nous allons nous réfugier dans un gourbi.
Une chaleur accablante continue,
je suis de repos au Luxembourg.
Je fais des corvées.
Je vais me promener à cheval.
Je me repose toute la journée.
Je cueille un bouquet de muguet et
je l’envoie à Bourbonne-les-Bains. On touche la haute paye, de même que le
rappel depuis le 1 avril.
Le soir je monte au poste du
Mesnil avec CARRE et YONET.
Nous partons au poste d’Hédevaux.
J’ai les deux équipes de
brancardiers suivants
Gonet,
Carré, Lemarchand, mallé, GESLIN, COTTIN, PINEAU, ROULIN.
Le soir, je vais conduire le
pharmacien auxiliaire BENAQUE aux Éparges et à Mongirmont.
Je vais à Trésauvaux
(Meuse) avec Mr PERES médecin-auxiliaire.
Il fait un orage épouvantable.
Je rentre couvert de boue et
entièrement trempé.
J’attends le médecin auxiliaire
au carrefour du Mesnil aux Éparges jusqu’à 2 heures du matin.
Je suis relevé par le caporal
GERY. Je rentre au Luxembourg à 7 heures du matin.
Je fais ma lessive. Le matin on
fait une collecte pour acheter une couronne à un camarade tué à Calonne.
Le soir je vais au poste du
Mesnil avec les brancardiers GESLIN et COTTIN.
Je vais au poste du bois Joli
remplacer le pharmacien auxiliaire Mr MOUSSON.
J’évacue des blessés et
j’arrange des parterres.
Visite du Major TEULIERE et
MOUSSON.
Je vais au Luxembourg.
Je commence à apprendre
l’anglais.
J’assure le service du poste. Nous
apprenons que Mr ROUTIER médecin chef actuel du groupe, est remplacé par Mr
BERTOLLET médecin chef du 108ème territorial.
Je vais à Calonne chercher des
intoxiqués par les gaz.
Je vais au PC Bruxelles voir la
cloche.
Visite du nouveau médecin chef
avec le médecin divisionnaire. Je vais en bécane porter un message.
On me demande mon adresse pour
partir en perm.
Le 142e fait un coup de main, je
reçois des blessés toute la nuit. (*)
(*) : C'est exact. Vers 21h20, 2 groupes de soldats abordent la
tranchée allemande de première évacuée par l'ennemi, suite à un bombardement.
Ils rencontrent une résistance énergique des grenadiers ennemis. Ne pouvant
progresser, ils se replient. Dans cette affaire ils perdent 2 tués, 1 disparu
et 13 blessés.
J’assure le service du poste.
Visite du médecin chef et du
major TEULIERE.
Le soir je vais au Luxembourg et
à Bernatan.
Je suis remplacé à Marengo, par
le pharmacien BERRAGH.
Le soir, je vais au poste du
Mesnil.
Je me repose au Luxembourg.
Le soir, je descends à Génicourt
avec l’auto des anglais.
Je vais au poste de Bernatant,
ensuite au Mesnil et à Hédevaux ensuite, avec les
équipes suivantes :
FRENER, GONET, CHARDON, GOUZENOW
(?), TERPRAULT (?), BRISSEL, BELANGE, ARNOULT.
(*) : « Hédevaux » non
trouvé. Le nom du village a été surchargé d’écriture rouge, peut-être ré-inscrit avec
une erreur ?
J’assure le service du poste.
Je vais au PC ravin chercher des
cocardes.
Le soir, je descends au
Luxembourg pour partir en permission.
Je descends par l’auto sanitaire
jusqu’à Génicourt.
Le soir, je vais prendre le
train à Souilly. Je monte dans un train sanitaire qui m’amène à Revigny à 7
heures du matin juste à temps pour prendre l’express de Paris.
Je passe les 3/4 de la nuit à la
gare de Creil et j’arrive à Hesdigneul à 20 heures.
Je rentre en permission à Longfossé (*) jusqu’au 18 juin et je vais ensuite à Bourbonne-les-Bains.
Je passe la nuit du 19 au 20
juin à Dijon. J’arrive à Bourbonne le 21 et j’en
repars le 25. Je dine dans un restaurant à Voisey et
à 4 heures je prends le train Belfort-Dijon qui m’amène à Chaumont.
A 6 heures je reprends le train
à 8 heures et j’arrive à Revigny.
(*) : Longfossé est son village natal
du Pas-de-Calais (ouest de Boulogne-sur-Mer).
J’embarque à 2 heures pour
descendre à Gondrecourt dans la Meuse à 6 heures. Je
vais à Delouze où j’arrive à 10 heures.
Je fais la bombe pour noyer
cafard. (*)
(*) : La 163e division d’infanterie s’est déplacée pendant sa
permission : Des Éparges pour Delouze.
Il a dû apprendre qu’il quittait malheureusement la 4ème section
des infirmiers militaires (où il n’était pas en tranchée) pour intégrer une
unité combattante.
Je cafarde toute la journée.
On part à Delouze
à 5 heures. On passe à Hodelaincourt, Bonnet, Mandres
et on cantonne à Bures.
On part à 4 heures.
On passe à Montiers-sur-Saux à Paroy et on arrive à Osne-le-Val
où on cantonne. Je couche dans un lit.
Nous partons à 7 heures D’Osne-le-Val.
Nous passons par Le Val d’Osne, Curel, Chatron Rupt et Maizières.
3
caporaux, dont Emile Alfred POLY
quittent
l’équipe des brancardiers de la 163e division d’infanterie pour rejoindre un G.B.I.
(Groupe de bataillons d’instruction)
Je pars de Maizières
le matin à 9 heures pour aller au camp d’instruction de Cousances-aux-Forges.
Je passe à Rachecourt/Marne. Je déjeune avec des
camarades à Chevillon.
Je prends le train de 2 heures
28. Je passe la nuit à Saint-Dizier.
Pour descendre à Ancerville, on
passe à Eurville à Chamouilley
et on passe à Eurville, Chamouilley
et on déjeune à Cousanges-aux-Forges.
Après on se rend au 9ème
bataillon du 128e cantonné à Aulnois. (*)
Je suis versé à la 33ème
compagnie.
(*) : Il passe officiellement au 128ème régiment d’infanterie le
2 juillet 1917. Aulnois est Aulnois-en-Perthois
(55).
Une décision ministérielle du 25 janvier 1915 prévoyant la
constitution de 40 bataillons de marche en France, soit deux par région
militaire. Ces bataillons de marche, généralement numérotés 9, sont alimentés
par l’envoi d’hommes provenant des dépôts (casernes) régionaux. Ces 9ème
bataillons les centralisent pour une future affectation : jeunes appelés
venant de finir leurs classes, blessés soignés revenant du dépôt (souvent
surnommés "les éclopés") ou d'un GBD ou d'une SIM sans passage par le
dépôt (surnommés alors les "récupérés" dans certains JMO), soldats
reconnus "apte au service armé" alors qu'ils étaient exemptés,
réformés, ou dans des fonctions "d'embusqués"…
Je vais à la visite
d’incorporation. Je touche effets et armes et je vais à l’exercice.
Exercice toute la journée.
Je vais à la visite, car je ne
peux plus faire le maniement du fusil. (*)
Le major me présente à la visite
du médecin-chef qui lui me propose devant une commission médicale. Je suis
appelé pour travailler au bureau de l’officier de compagnie.
(*) : En effet, il a été sérieusement blessé au pouce droit en
décembre 1915.
Je travaille au bureau de la
compagnie.
Départ de renfort pour le 367ème
RI. Je veille jusqu’à minuit.
Je vais en bécane à St-Dizier faire des courses pour la compagnie. Je rencontre le
médecin LARUE, le chirurgien de l’ambulance 1/38 qui m’a opéré en 1915.
Banquet et bal.
Je vais me promener sur la route
de Savonnières.
Je vais aux douches.
On apprend la nomination du
lieutenant LE LEURCH, commandant la 33ème compagnie, au grade de capitaine.
Je vais lui acheter un képi à St
Dizier.
Je fais des courses en vélo
toute la journée.
Départ d’un renfort pour le
41ème RI.
Je vais faire une promenade en
vélo à Lavincourt et à Savonnières.
Je suis de garde toute la
journée au bureau de la Cie.
Je vais faire des courses à St Dizier.
Le soir, je vais visiter les
carrières de marbre de Savonnières-en-Perthois.
Je passe encore une visite pour
mon conseil de réforme.
Départ d’un renfort pour le
272ème Rég d’inf.
Très mauvais jour, l’oisiveté me
colle le cafard.
Baignade et promenade à Lavincourt avec Barnambo.
Je suis de garde, mauvais jour
sous tous les rapports.
Je vais à Coursancelles
et Lavincourt.
Le soir, je joue au banco.
Je vais à la visite du major
THIBAUT.
Je téléphone au bureau du 87ème
d’inf.
Le 10 août 1917, il est classé service auxiliaire par la
commission de réforme de Saint-Dizier.
Je vais à St Dizier
faire des courses.
Je sors avec COULON, CHAZEL et
BARNAMBO.
Je vais à St Dizier
le matin, j’y oublie mon porte-monnaie et je suis obligé d’y retourner le soir.
J’écris au président de l’œuvre
mobilisée des usines Renault.
Je vais à Lavincourt.
Je pars à St Dizier
passer la commission de réforme.
Je passe la journée à Brunswick
dans l’hôpital en attendant la visite.
Je suis versé au service auxiliaire.
Je rentre à Aulnois le soir.
Je reprends le service de
bureau.
Je reçois un mandat de 10 francs
de la maison Renault. (*)
(*) : Domicilié à Billancourt en 1913, Émile Alfred POLY était
employé aux usines Renault.
Je vais à Cousances
faire des courses avec le lieutenant BERGE. Mauvaise journée. (*)
(*) : En réalité souligné plusieurs fois.
Je vais au bureau du groupe à Cousances.
Mauvaise journée sur toute la
ligne. (*)
(*) : Aussi souligné plusieurs fois.
Je me réveille avec la figure
enflée. Je vais à la visite.
Mauvais jour.
Mon mal de dents se calme.
Ça va de mieux en mieux
Je vais au dentiste à Cousances avec GIRY.
Le soir, on dine en ville.
J’envoie un petit colis à
Bourbonne-les-Bains.
Je prends la garde au bureau.
Je soupe en ville, ma permission
est signée.
Je pars en permission, je vais
embarquer à Ancerville.
Je passe la journée à Paris avec
Leclerc.
Le soir je vois DESNES.
Je passe la journée à Paris, je
reprends le train à 4 heures à la gare de l’Est pour Bourbonne-les-Bains.
Je reprends le train à 5 heures.
J’arrive à Ancerville à 8
heures.
Je cafarde et j’attends mon
ordre de départ pour le dépôt d’auxiliaire de Brauvilliers.
Le soir je vais en bécane à Eurville avec COULON.
Je me rends à Brauvilliers en passant par Savonnières, Juvigny-en-Perthois.
Le soir, je pars pour Chamouilley où je suis affecté à l’école d’armée capitaine
DELABARE, service ordinaire.
Je fais l’installation d’une
cuisine.
Je reçois 30 francs de Désiré.
Je vais en bicyclette à Cousances.
Je continue l’installation de la
cuisine, je vais plusieurs fois à Roches-sur-Marne.
Je vais à Aulnois.
Je touche les primes
d’alimentation. Je fais des achats à Eurville.
Il passe
officiellement au 87ème régiment d’infanterie le 13 octobre 1917 (fiche
matriculaire).
Je continue à aller à Eurville tous les matins porter le courrier, faire des
achats et la liaison avec le 87ème. Je vais passer la journée à
Bourbonne-les-Bains.
Je vais passer la journée à
Bourbonne-les-Bains.
Je repasse devant le conseil de
réforme et suis repris service armée.
Je suis réinstallé avec mon
grade de sous-officier et je fais fonction de sergent-major à l'école de la
5ème armée.
Je suis remplacé à l'école d'armée
et affecté au 9ème
bataillon du 128ème RI.
Je rejoins le régiment à
Souilly.
(*) : Emile dit rejoindre son régiment (128e RI) à Souilly.
Hors, le 128e RI est à ce moment à Joinville (54) et se portera sur la région
de Tonnoy (54) le 25/12.
À partir de cette date, tout le parcours d’Alfred POLY qui suit
ne correspond pas au 128ème régiment d’infanterie. Ni aux régiments de la même
division d’infanteries. Ni au 87ème régiment d’infanterie indiquée sur sa fiche
matriculaire. Alors quel régiment ??
Pourtant dans la suite du récit nous aurons quelques
éléments : il combat avec de hommes du 7e colonial, des hommes du 43ème
régiment d’infanterie, des hommes du 410ème régiment d’infanterie.
Quelle est l’unité qui a combattu à Avocourt (secteur Verdun)
fin 1917 puis aux Éparges début 1918… ?? Un
internaute propose-t-il une réponse ?
Triste Noël, nous avons du
champagne et une angine.
Nous montons en ligne, mais nous
sommes pris par un bombardement, plusieurs camarades sont tués dont le
capitaine qui commande la compagnie. (*)
(*) : Aucun capitaine a été tué entre le 25 et 31/12/1917 dans
la Meuse.
Nous cantonnons à Avocourt
derrière le talus du chemin de fer.
Après avoir passé 16 jours à
Douaumont, nous sommes dirigés sur Les Éparges avec le 410e RI, nous occupons
la tranchée de Calonne.
C'est la période des coups de
mains.
Avec le sous-lieutenant PIERREL,
je suis désigné avec le caporal FARGEAU et 6 hommes, BERTHIER, BLONDEAU, LE AUF
( ?), FASQUELLE, FOURNER, CAPELLA, RIVOIRE, pour prendre des
renseignements dans la tranchée en face à 80 mètres.
Nous devons sortir à 10 heures
précises. Après un bombardement qui dure 10 minutes, nous partons à l'assaut,
mais nous fîmes pris par le tir des mitrailleuses et nous restâmes plus d'une
heure dans des trous d'obus.
Au cours d'une accalmie, nous
rejoignons notre point de départ sans avoir rempli notre mission.
Bombardement intense, le
ravitaillement n'est pas arrivé, nous avons mangé nos vivres de réserve.
Le moral est très mauvais.
Les boches attaquent
furieusement et nous font beaucoup de mal, démolissant nos abris et nous tuant
une vingtaine d’hommes.
Nous touchons une grosse ration
de gniole, nous devinons ce qui va se passer.
Une compagnie du 7ème colonial (*), vient prendre position à nos côtés dans la nuit, pendant
que les crapouillots et nos 75 bombardent les tranchées d'en face.
Nous réparons les boyaux
complètement écrasés.
Il pleut à torrent et sommes
trempés jusqu'aux os.
Nous n'avons plus rien d'humain
et sommes décidés à nous faire tuer sur place.
(*) : Pas possible, le 7e régiment colonial se trouve dans la
région de Reims, pas aux Éparges. (Ni le 7e régiment mixte colonial marocain)
Dans la nuit du 16, nous
apprenons qu'une section du 7ème colonial a fait 3 prisonniers boches, mais
qu'elle a laissé 12 hommes sur le terrain.
Le bombardement continu de toute
part, malgré cela nous avons pu être ravitaillés en pain et en vin. Nous sommes
couverts de boue.
Si la mort venait, ce serait une
vraie délivrance, car nous ne savons pas quand nous pourrons sortir de cet
enfer.
Toute la semaine nous avons subi
un bombardement effroyable. Le commandant nous dit que les Allemands attaquent
furieusement Douaumont et que coûte que coûte nous devons être renseignés sur
l'effectif des Allemands qui sont en face de nous.
C'est ma compagnie qui doit
dégager à la grenade un poste allemand qui a été repéré à 50 mètres de nous.
Nous vidons gniole et reste de pinard et à minuit nous sautons le parapet. Avec
le caporal FARGEAU, nous atteignons l'objectif désigné. 4 boches jouant aux
cartes, nous en tuons deux d'une grenade, les deux autres se rendent aussitôt.
Nous les ramenons en vitesse,
car les boches alertés, dirigent leurs tirs aussitôt sur nous.
Après félicitations du
commandant HELIENE ? Et promesse de citation, nous restons deux jours au poste
de secours, ce qui nous permet de faire un peu de toilette.
Quand nous retrouvons notre
compagnie, nous apprenons que nous sommes relevés par un bataillon chasseur à
pied.
Le soir nous descendons à 8
kilomètres en arrière de Génicourt.
Le bombardement y est moins
fort. Nous couchons dans des abris fait dans le ravin et touchons des habits
neufs.
Nous allons cantonner sur la
route de St-Mihiel. Les Allemands bombardent sans
cesse le canal qui longe la route.
Des camions nous prennent et
nous conduisent à Souilly où nous restons deux jours. Nous partons ensuite à
pied jusqu'aux abords de Verdun.
Nous voilà à Douaumont et
aussitôt engagés.
Après 24 heures la situation
devient intenable. Une nuit entière je reste dans un trou de marmite. Les obus
tombent de toute part. Nous n'avons plus de liaison avec le PC. Je suis avec
des éléments du 43ème.
Partout des cadavres et des
blessés. Nous ne savons pas par quel miracle nous sommes encore vivants.
Légère accalmie, nous sommes
retirés et dirigés sur Bugny. 280 hommes et 21
officiers sont manquants. Nous touchons double ration de viande et de vin.
Par ordre du général Pétain, les permissions sont
supprimées.
On descend sur Mérigny où nous restons 12 jours.
Il nous est remis des habits et
des vivres de réserve et le lendemain, après avoir reçu des renforts
territoriaux, nous reprenons la route de Verdun où il va falloir rester
jusqu'au 20 mai. Les permissions sont rétablies en faveur des soldats mariés.
Après quinze jours de repos vers
Etain, nous sommes dirigés vers la tranchée de Calonne. Blessé par éclats
d'obus au point X au cours d'une attaque au nord de St Mihiel.
Je suis évacué sur Château-Thierry avec l'ambulance 1/38. (*)
(*) : La blessure n’apparait pas sur sa fiche matriculaire…Très
curieux !
Je reçois la croix de guerre
avec citation à l'armée signé Pétain. (*)
Je n'en suis pas plus fier et
décide de ne pas la porter, étant donné que je ne la mérite pas plus que ceux
qui étaient avec moi.
(*) : La citation n’apparait pas non plus sur sa fiche
matriculaire…Très curieux !
Je retrouve ma division en
Champagne. Versé au 7ème colonial, je suis blessé à la main (*) et évacué sur St Dizier où je
reste jusqu'à l'armistice. (**)
Versé dans le service
auxiliaire, je conserve le grade de caporal.
(*) : Cette nouvelle blessure n’apparait pas non plus sur sa
fiche matriculaire…Très curieux !
(**) : ‘’ Évacué sur
St Dizier où je reste jusqu'à l'armistice ‘’. Ce
n’est pas ce qui est indiqué sur sa fiche matriculaire. C’est indiqué qu’il a
fait campagne et était aux armées de 1915 à 1918… Toujours très curieux !!
FIN du
journal
Des noms apparaissent à la fin du carnet
:
2ème section :
GUEMAS joseph, MAUMAUSSEAU, ROUSSEAU,
VEROT (rappelé le 1 mars 17, serrurier), LEROYER (parti dans une autre division
3 avril 1917), GOIROUT, CARRE, DUFLOS.
- Charles ADRIAN maréchal-des-Logis chef chef 121è art lourde.
- Charles DUMONT 40 art de cavalerie 12è
batterie.
- Louis POLY a/c 8è génie Cie
télégraphique d'armée SP 178.
- Mme FOURNIER chez Mr HENOCQUE 8 rue Despinas à Creil.
- DUFOUR Paul 165 reg pionnier secteur
postal 129.
- BOURGOIS Peloton spécial d'instr. des gradés SP 188.
Escouades d’auxiliaires :
- COMORD, VIALLE employés jardin
- LE DU, GRISSEZ, FAUQUEY, ordonnance..
- LE BARS cordonnier.
- DAL coiffeur.
- LERAT, COURGEON, LABEDAN, menuisiers.
- CAHORET, RUIN, AUTTRET, TRIAT.
- LOCHE tailleur.
- AUBRY, COULON, secrétaires.
- Maurice FOURNIER, 112è régiment
d'infanterie 35ème Cie 9ème bataillon SP 201.
- Auguste FASQUEL, 72è inf 9 Cie SP 78.
- Gaston BOUCHERON, Cdt le groupement
chinois des usines Jacob Holtzer .
- BERLINGUES s/lieutenant service
industriel aéronautique 280 BD ST Germain Paris.
- G KOENIG caporal SD 23 division SP 90.
Blessures :
31/12/1914 Fièvre typhoïde.
01/01/1915 au 24/1/1915 hôpital de Barzy.
28/01/1915 au 21/2/1915 hôpital
complémentaire n° 20.
22/02/1915 au 23/2/1915 dépôt de
convalescence de Foix.
13/12/1915 Bois de Longueval.
27/11/1916 Évacué par ambulance 13/17.
13/06/1918 Évacué par ambulance 1/38
hôpital de Château-Thierry.
FIN des
écrits
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