Mise à jour : février
2021
Armand
POULAIN au 13e régiment d’artillerie de campagne - 1895-97
Christophe nous
dit en février 2021 :
« Mon grand-père
Armand POULAIN, était de la classe 1894 subdivision de Béthune (62),
J’ai son livret
militaire et un carnet écrit peut être en octobre et novembre 1914,
il évoque les étapes pour arriver dans la région d’Ypres. Je sais qu'il a
été gazé et qu'il était maréchal-des-logis le 5 novembre 1914. Il manque
malheureusement une partie du carnet.
Dans ce carnet il y a
une liste de ses compagnons ou de des hommes sous ses ordres. Si cela peut
intéresser les internautes ? »
Prélude
Armand POULAIN est né le 2 octobre 1874, rue du faubourg saint Denis, 10e arrondissement, à Paris.
A ces 21 ans, il est boulanger à Saint-Pol-sur-Ternoise (62), et part en 1895 effectuer son service militaire au 13e régiment d’artillerie de campagne de Béthune.
De canonnier à cheval, il passe artificier en août 1897, puis sort du service en 1898. En août 1914, il est au groupe territorial du 1er régiment d'artillerie à pied.
Il était du 3 août 1914 au 2 juin 1915 au groupe territorial du 1er régiment d'artillerie à pied, 53eme compagnie (source carnet militaire que l’on possède encore). Mais la 53e compagnie ne semble pas existée, s’agit-il de la 53e batterie ?
Les noms de villages ont été corrigés dans le texte. L’orthographe rectifiée volontairement. J’ai ajouté du texte en bleu pour la compréhension de certains termes et pour aller « plus loin » dans l’analyse du récit.
Merci à Martine pour la recopie et à Philippe pour la relecture et correction d’erreur.
Début du carnet
Je suis partie le 5 octobre à midi pour aller à Furnes. Nous sommes rentrés à 11 heures du soir. Ensuite je suis partie de Coudeh…
Logé à Watten.
Passée par St Omer, Clairmarais, Wlitte.
Logé à Bosighem
Logée à C…
À Poperinghe.
À Rexpoede.
À Hondschoote.
À Bray-Dunes.
à Ostenkerque, Belgique.
En allant mettre en batterie vers quatre heures du soir, la première balle que j’entends siffler par-dessus ma tête, ensuite une vient éclater à cinquante mètres en avant de nous.
Je me dis cette fois si me voilà au feu
Au-dessus de Furnes.
Les balles passent par-dessus notre tête à Furnes. C’était une pièce concave?? d’allemand qui était caché dans une ferme à trois kilomètres de nous.
Les français ont incendié la ferme le soir et tué le fermier et trois allemands qui restait.
En partant à 2 heures, les obus éclatent à cents mètres de nous.
Ce n’ai que le 31 octobre que j’ai vue des casques à pointe pour la première fois.
Le 2, nous somme arrivait à neuf heures du soir à Saint-Jean-d’Ypres. Nous avons eu de la soupe.
À minuit les obus éclatent aux environs. Impossible de dormir.
À sept heures du matin, pendant quinze minutes, les obus tombait à droite et à gauche du clocher et nous étions au côté.
Vers neuf heures, nous sommes partis sur la route de Menin pour mettre en batterie. Les obus éclate continuellement à droite et à gauche de nous.
C’est là que j’ai vu pour la première fois, à la ligne de chemin de fer, sept français tués et autant de chevaux.
Toujours le 3, un obus a éclaté à six mètres de moi, heureusement que j’étais couché.
J’ai était quitte avec la peur
La journée c’est encore assez bien passée mais j’étais couché d’une heure sur la chenille un obus vient éclater à travers le toit dans l’étable à vache.
Les quatre vaches tuées.
Là, je mais sauvé une demi-heure après les obus tombent près des chevaux, quatre de tués et sept ou huit de blessés.
Quitté Dickbusch le 10 novembre.
Page avec des noms :
POULAIN : Mal des Logis
DUCORNET : Mal des Logis
FAUCON : Brigadier
CORNELLE : servant
BATAILLE : bourrelier
GODRIN : brancardier
DELIERE : cuisinier
MULLIER : infirmier
LEGRAND : servant
DEBOFFE : cuisinier (*)
MOUREY
VANHORE
VANSLINBERGHE C.C (canonnier-conducteur)
DURIEUX id
MOREL id
DUNOUVEAU id
TETELIN id
LEBLANC id
BROSSOUT id
LANCE id
LEGRAND H
LEGRAIN
(*) : Le cuisinier
DEBOFFE Jules Louis, classe 1893, a servi dans le même groupe territorial
d’artillerie. Est-ce lui ?
Fin des écrits, carnet perdu ?
Les sources familiales précisent qu’il a été gazé par la suite et envoyé dans un hôpital de la région Honfleur-Deauville.
En juin 1915, il passera au 15e régiment d’artillerie de campagne, puis au 1e régiment d’artillerie à pied, fin 1915. Puis logiquement, il passe à la 1ère section de Commis et d’Ouvriers militaire (il était boulanger).
Je désire
contacter le dépositaire du carnet d’Armand POULAIN
Voir sa fiche matriculaire (2 pages)
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