6 carnets de guerre de Gustave TIBERGHIEN

caporal au 3° régiment belge de Chasseurs à Pied.

 

 

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Michel m’écrit en décembre 2013 :

« Les carnets de guerre de mon grand-père ont été écrits au jour le jour sur le vif dans le feu de l’action.

Pour cette raison, ils contiennent des fautes d'orthographe, des erreurs de noms (et notamment des noms de lieux flamands que mon grand-père entendait sans doute pour la première fois de sa vie !), des graphies approximatives pour des noms de famille,... Certains passages sont totalement illisibles car écrits au crayon à l'aniline (dans ce cas, j'ai utilisé les points de suspension entre crochets) voire dans certains cas incompréhensibles. Il faut noter que l’auteur lui-même a employé les points de suspension dans son journal car il ne pouvait probablement pas dévoiler certaines informations « sensibles » au cas où ses écrits seraient tombés dans des mains ennemies !

 

Les carnets sont au nombre de 6.

Cependant le troisième a été volé pendant la guerre même lorsque mon grand-père l'avait confié, avec une partie de ses affaires, à une personne qu'il jugeait digne de confiance mais qui a malgré tout dérobé cette part de ses effets personnels.

Donc nous pouvons y lire toute la retraite de l'armée belge à partir de septembre 1914 jusqu'à l'occupation de l'Allemagne en 1919 avec une "ellipse" entre fin 1915 et la seconde partie de l'année 1916. »

 

« Je choisis des photos qui ont un rapport avec les écrits. Certes j'ai des photos de l'époque. Mais je ne les ai pas toutes scannées et certaines qui l'ont été sont assez "effacées" vu les moyens techniques utilisés à l'époque (sépia).

J'ai corrigé l'orthographe... et parfois le style tout en restant totalement fidèle à l'esprit du texte original.

J'ai également entrepris des recherches sur le net pour vérifier certains renseignements (lieux, faits historiques, régiments,...) pour avoir une certaine rigueur historique.

Ainsi en a-t-il été, par exemple, lorsqu'il parle des événements de la fin 1916 lorsque mon grand-père discute avec des soldats anglais de la démission de Lloyd George. »

 

« Il est intéressant de voir aussi la souffrance psychologique du "Poilu belge" qui ne peut pas retourner dans ses foyers lors des permissions (contrairement aux soldats anglais et à la plupart des Poilus français !). De ce fait, il est obligé de se trouver des "marraines de guerre" en France et en Angleterre. »


Dernière remarque :

« Mon grand-père était bien évidemment francophone et déjà à l'époque il affronte dans les tranchées les problèmes linguistiques qui vont ronger la Belgique jusqu'à ce jour.

Le mouvement flamingant naît dans les tranchées... avec l'appui des Allemands qui jettent notamment des tracts pour inciter les Flamands à se révolter contre leurs chefs francophones qui les oppriment (…). »

 

« Contrairement à une idée largement répandue encore aujourd'hui en Belgique (et même parmi les Wallons), tous les "simples soldats" qui se sont battus dans les tranchées de l'Yser n'étaient pas des "paysans flamands analphabètes" envoyés sans vergogne au "casse-pipe" par une caste d’officiers francophones qui les méprisaient (comme voudraient nous le faire croire de nos jours les nationalistes flamands !). Il y avait également de nombreux Wallons !

 

Cordialement,
Michel.
Tiberghien

Gustave TIBERGHIEN est né à Roubaix (France) le 13/08/1891 et est décédé à Mouscron le 10/05/1956.

Il était soldat belge au 3° Régiment de Chasseurs à Pied, 2° Compagnie du 1° bataillon, 17 ° brigade, 5° division d’infanterie.

 

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