Carnet de guerre de Jean Louis Ludovic VALEILLES

mitrailleur au 22e régiment colonial

 

 

 

Mise à jour : avril 2020

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Titre : Jean Louis Ludovic VALEILLES - Description : Jean Louis Ludovic VALEILLES, mitrailleur au 22e régiment coloniale

 

 

 

Nicole, sa petite-fille nous dit en mars 2013 :

« Je possède un carnet de route de mon grand-père, mais il n'y a aucune date, juste les déplacements, je ne sais pas si cela est intéressant pour le site.

Pour moi oui. »

 

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Prélude

 

Jean Louis Ludovic VALEILLES est né le 14 avril 1890 à Saint Denis dans le Lot. Agriculteur à ses 20 ans, il effectue son service militaire au sein du 9e régiment d’infanterie à partir d’octobre 1911. Le service militaire étant établi pour 3 ans, il entame la guerre logiquement au 9e régiment d’infanterie et est blessé le 6 janvier 1915 à Wargemoulin (Marne) par éclat d’obus dans le poumon gauche. Après sa convalescence (nous verrons plus loin son parcours médical), il rejoint le front en décembre 1915 au 8e régiment d’infanterie coloniale (RIC), puis au 22e RIC en novembre 1915.

Ses écrits, ou ce qui en reste, débutent en février 1917.

 

Les noms de villages ont été corrigés dans le texte. J’ai ajouté du texte en bleu pour la compréhension de certains termes et pour aller « plus loin » dans l’analyse du récit. J’ai aussi ajouté des dates pour pouvoir mieux se repérer dans le récit.

Merci à Olivier pour la recopie et Philippe S. pour les corrections.

 

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Début des écrits

 

 

Mon historique, carnet de route

Février 1917

Ayant quitté le front le 26 février [1917], je suis arrivé à Paris le soir même où j’ai couché.

Je suis parti de Paris le 27 au matin, arrivé à St Denis le 27 à 8h du soir.

Mars 1917

Passage d’une bien douce permission qui a duré jusqu‘au 13 mars.

Je suis reparti le 13 mars, arrivé à Paris le 14 au matin où j’ai passé la journée et où j’ai dû coucher.

 

Je suis reparti de Paris le 15 au matin, arrivé le 15 au soir à la gare de Moyenneville où j’ai dû coucher.

 

Parti de là à pied le 16 au matin, j’ai rejoint la compagnie le 16 à midi à Angivillers. Je suis reparti de suite pour aller toucher l’équipement.

Je suis passé par Léglantiers, Tricot, Orvillers [-Sorel], Mortemer où j’ai tout touché et où j’ai dû coucher.

 

Je suis reparti le 17 pour Conchy-les-Pots où le régiment est venu en camion pour rejoindre.

De là, je suis parti pour le Bois des Loges en passant par La Poste. Couché au Bois-des-Loges.

 

Je suis reparti le 18 au soir pour l’offensive.

A 4 h du soir, on franchissait les 1eres tranchées allemandes, continuant notre avance, nous emparant successivement du Buvier (*) et Beuvraignes, de ??? et de tout un tas de villages dont je ne me rappelle pas le nom.

Nous avons aimé avancer de plus de 20 kilomètres, franchissant le canal [du Nord] et nous rendant maître de Frétoy-le-Château où nous avons couché et passé la journée du 19. C’est là où on a délivré 5000 femmes, vieillards ou enfants.

 

(*) : Le Buvier est le bois du Buvier juste à l’est du bois des Loges 

 

Nous sommes repartis le 20 continuant notre avance, prenant Flavy-le-Meldeux où nous avons couché.

Nous poussons jusqu’à Jussy où nous avons été relevés le 22 mars. Nous sommes redescendus à pied par le même itinéraire que nous avions avancé. Couché à Avricourt.

 

Reparti le 23.

Nous passons par Amy, Beuvraignes, Le Cessier, le Bois-aux-Loges où nous avons couché.

 

Nous sommes repartis le 25 en passant par La Poste, Conchy-les-Pots, Orvilliers [-Sorel], Mortemer, Tricot, Wacquemoulin, où on est resté jusqu’au 28.

 

Nous sommes repartis le 28 passant par Neufvy-sur-Aronde, où nous sommes arrivés le matin et repartis le soir pour aller à [non indiqué, certainement Rully (60)] où nous sommes restés jusqu’au 31 mars.

 

Puis repartis le 31 au matin et arrivés à Chelles-Pierrefonds.

Le 31 au soir où nous avons cantonnés trois jours dans la chapelle même du château.

Avril 1917

Nous sommes repartis le 2.

Marche de plusieurs kilomètres, arrivés à Retheuil-Mortefontaine, Courtanson, Ambleny, le 5 au soir. 3km kilomètres les lignes ???.

 

Restés là jusqu’au 6 avril. Nous sommes repartis le 6 passant par Cutry, Vauxbuin, Chevreaux et Soissons.

Arrivés à Soissons, le 6 au soir où nous sommes restés jusqu’au 8 au soir, jour de la sainte fête de Pâques.

 

Nous sommes partis le 8 au soir pour aller occuper les tranchées passant par Crouy.

La Ferme Rouge : occupation des tranchées dans la nuit du 8 au 9 sur la grand-route en avant de Margival.

 

Relevés le 12, nous avons descendu jusqu’au ravin de Margival où nous avons bivouaqué jusqu’au 15 au soir. Nous sommes remontés le 15 au soir pour occuper les parallèles de départ pour l’attaque.

 

Le 16 au matin, attaque à 9h juste (*).

L’attaque échoue, les vagues d’assaut sont fauchées ou battent en retraite. Les chefs sont tués, le désordre et la pagaille commencent à régner. Les renforts n’arrivent pas ; moi et ma pièce (**), nous avons passé les fils barbelés. On ne s’est pas aperçu à temps du mouvement de repli et à 10h nous avons été enveloppés par les Allemands et faits prisonniers un peu à droite de Laffaux. (***)

Nous avons dû passer toute la journée entre la 1ere et la 2eme ligne allemande sous notre propre bombardement, où le chef de ma pièce, le caporal PRÉAU (****), a été tué par une mitrailleuse, et ce n’est que vers les 8h du soir que nous avons été conduits au poste de commandement allemand dans une belle carrière très bien aménagée et où ils ont eu soin de nous enlever toute la correspondance.

 

Puis, partis de là, on a marché toute la nuit et avons été dirigés à la division. On a couché à [non indiqué] dans une église puis partis le 17, on a été conduits à Laon où nous sommes restés jusqu’au 20 avril.

Là, c’est pour la 1ere fois que nous avons goûté au ravitaillement allemand et au fameux pain KK que l’on mangeait avec répugnance et qui fait maintenant notre régal.

Partis de Laon le 20, nous sommes arrivés à Bucy-lès-Pierrepont où nous sommes restés jusqu’au 30 avril et où on a commencé les travaux.

Puis partis le 30, nous sommes arrivés à Agnicourt [-et-Séchelles] où les mêmes travaux nous attendaient.

 

(*) : Il s’agit de l’attaque de Laffaux du 16 avril 1917. L’heure de l’attaque est confirmée dans l’historique du 22eme RIC.

(**) : Nous apprenons ici qu’il est mitrailleur.

(***) : L’objectif du 22eme RIC était le moulin de Laffaux.

(****) : PRÉAU François Auguste Louis, caporal au 22eme régiment d’infanterie coloniale, né le 2 juillet 1894 en Vendée, porté disparu au combat le 16 avril 1917 à Laffaux, Aisne. Sa fiche.

Ludovic VALEILLES appartient donc au 22eme RIC, et sans doute à la compagnie de mitrailleurs du 2ème bataillon.

Mai 1917

Puis nous sommes partis le 3 mai [dans] un détachement de spécialistes de 100 hommes dont j’ai fait parti.

Arrivés au camp du Lislet (*) le 3 mai.

Le 8, pour la 1ere fois on a pu écrire.

(*) : Camp de prisonniers situé au sud de Montcornet (Aisne), utilisé également après-guerre (inversion gardiens/prisonniers)

Juin 1917

Restés au camp du Lislet jusqu’au 7 juin, puis parti à l’hôpital de Montcornet où je suis resté jusqu’au 9. J’en garde un bon souvenir.

Je suis parti le 9 et mis dans un hôpital à Hirson.

Léger changement, je suis resté à l’hôpital d’Hirson jusqu’au ...

 

Il manque la suite des écrits….Perdus ?

 

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Rapport de l’hôpital

 

 

Titre : Jean Louis Ludovic VALEILLES pendant son service militaire au 9e régiment d’infanterie - Description : Jean Louis Ludovic VALEILLES pendant son service militaire au 9e régiment d’infanterie

Jean Louis Ludovic VALEILLES au 9e régiment d’infanterie

Au dos : « En sortant de l’hôpital mixte de Cahors. Dirigé sur le sanatorium d’Aspet (Haute-Garonne), sorti le 17 septembre 1915 en congé de convalescence de 3 mois du 17 septembre au 16 décembre avec retour hôpital. »

 

 

Mobilisé le 2 août 1914, parti aux armées dès les premiers jours. Blessé le 6 janvier [1915] par éclat d’obus resté dans le poumon gauche. Soigné à Châlons. Pleurésie inter lobaire consécutive à l’éclat d’obus.

Puis à Vichy, passé à la radioscopie qui a montré l’existence de l’éclat dans le tissu pulmonaire avec épanchement considérable à ce niveau. Sorti avec 4 mois de convalescence. Hospitalisé de nouveau à Cahors : un mois de plus de convalescence puis rejoint le dépôt divisionnaire général d’infanterie à Agen. Rejoint aux armées le 28 décembre 1915.

Fait prisonnier le 16 avril 1917. Gardé en représailles. Entré à l’hôpital d’Hirson le 6 juin 1917 avec le diagnostic : Bronchite ( ?), puis envoyé au festung lazaret à Kehl pour être interné en Suisse comme tuberculeux. Reste en Allemagne. Envoyé au camp de Strasburg, Westpreussen (Prusse occidentale).

Rapatrié d’Allemagne le 19 janvier 1919. Passé au renfort infanterie coloniale. Entré à l’hôpital mixte de Cahors le 29 avril 1919 ; envoyé au sanatorium d’Aspet le 22.

Réformé au dit sanatorium par commission spéciale le 10 septembre 1919 : 30% d’invalidité, maintenu au même taux par la commission de Toulouse le 25 août 1920. Maintenu invalide par la même commission le 12 septembre 1921. Porté à 35% le 31 mai 1922. Porté à 25% le 4 juin 1923.

La radioscopie de Toulouse porte les dimensions de l’éclat à un doigt de long, 2 travers-doigts de largeur et 1 travers-doigt d’épaisseur.

 

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