Carnets de Campagne 1914/1918 du soldat Auguste YVAIN

Musicien et brancardier au 409e régiment d’infanterie, CHR

3ème bataillon - 12ème  compagnie - 3ème section - 9ème escouade

 

Mise à jour : octobre 2018

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PRELUDE

 

Auguste YVAIN est né le 11 mai 1895 à Cornillé-les-Caves (Maine–et-Loire).

Incorporé le 17 décembre 1914. Fait ses classes au 90e RI, il passe au 409e RI le 9 mars 1915, dans lequel il reste jusqu’en mars 1919.

Musicien (du trombone) et brancardier, le voici 4e, à gauche sur la photo.

 

 

Cliquer sur la photo pour agrandissement

 

 

Aucune blessure, il obtient une citation à l’ordre du régiment "Dévoué et courageux a assuré le transport des blessés le 19 octobre 1917 avec un calme superbe " et il est décoré de la croix de guerre.

 

Merci à Nadège.

Voir sa fiche matriculaire

 

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Le 409e régiment d’infanterie a été créé début mai 1915. Il est composé de 3 bataillons et a comme effectif 53 officiers, 219 sous-officiers et 2826 caporaux et soldats (avec 190 chevaux).

Il fait partie de la 152e division d’infanterie (puis 167e DI), 303e brigade d’infanterie.

 

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Sommaire

(Ne figure pas dans le carnet)

 

Ø  1er carnet

ü  1915

ü  1916

Ø  2ème carnet

ü  1917

ü  1918

ü  1919

Ø  Recette pour piqûres envenimées.

Ø  Le Q de Catherine

Ø  Liste des noms et adresses trouvés dans le carnet

 

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1er carnet

 

1915

Le 7 mai 1915

Sorti de l'hôpital 15 de Bourges, suis envoyé à Creil-sur-Oise, passé à Paris.

Arrivé à Creil le 8 à 2 h matin, je suis dirigé sur le dépôt des Voles.

 

Le soir à 2h1/2  je pars rejoindre le 409 qui part à Creil et nous arrivons à la gare de Tricot où nous débarquons et cantonnons.

Nous entendons le canon tous les jours.

Le 12

Revue par le général de brigade 303, Xardel.

Le 13

Départ pour Mortemer S/Oise à la limite de l'Oise et de la Somme.

Le 14

Revue du régiment par le général de brigade.

 

Le samedi 15 et le lendemain 16

Repos.

Le lundi

Exercice remise du drapeau au régiment et revue par le général de corps d'Armée Alby commandant le 13e corps auquel on fait parti. (*)

 

(*) : Le JMO (Journal de Marche et Opérations du régiment) stipule :

« À 9h30, cote 116, au sud de Ressons/Matz, le général de brigade Xardel, commandant de la 303e brigade remet le drapeau au 409e RI, en présence du général du 13e corps d’armée ».

Le mardi 18

L'escouade était de garde aux issues ainsi que la nuit du mardi.

Le mercredi 19

Marche manœuvre du bataillon, sommes passés par Valois-la-Taule.

Sommes allés du côté du terrain de manœuvre où nous avons reçu le drapeau.

Sommes allés jusqu'à 10 kilomètres de Compiègne et revenus du côté Ressons-sur-Matz en Somme.

Passés à 2 kms, passés par Cuvilly et revenus au cantonnement, avons fait la popote près Ressons dans les bois.

Le 20

Travaux de campagne et exercice.

Le samedi 21

Marche manœuvre du bataillon, la même chose que le 19.

Le soir en arrivant, nous allons relever la garde à 6h au poste de police jusqu'au lendemain vers 6 heures.

Dimanche soir, 23

Repos, suis allé à la visite reconnu commencement bronchite ex. 2 jours.

Au soir, l'ordre arrive que l'on doit partir le lendemain pour les tranchées remplacer le 69e Territorial.

Lundi 24 mai

Préparation pour le départ. Ordre arrive que nous ne partons que le lendemain.

Le lendemain 25

Départ 3 heures du matin, nous nous rendons à Conchy (*), patelin à 4 kms des lignes boches pour nous accueillir le matin a lieu un bombardement, les obus arrivaient à 800 m du village.

 

(*) : Conchy-les-Pots (60)

Le 26

Repos.

Dans la nuit du 26 au 27

Allons faire des tranchées à 1500 m en avant du village.

Le 27

Allons battre du blé à la machine.

Le 28

De garde jusqu'au 29 à 9 h, le soir du 29 repos.

Le dimanche 30

Repos, départ le soir pour les tranchées au Bois des Loges

Lundi 31

Sommes restons dans les tranchées des 2e lignes, nous faisons des boyaux de communication avec les 1ère lignes.

Le mardi 1er juin

Continuation des boyaux, le soir départ pour les tranchées de 1ère lignes relever les 2 premières sections.

Dans la nuit, de sentinelle et guetteur en avant des lignes, au poste d'écoute.

Dans la journée du mercredi 2 juin

Repos et travail aux boyaux. 

Dans la nuit du 2 au 3

Veilleur aux tranchées, au soir du 3 relève, retournons aux secondes lignes pour 2 jours.

Pendant les 2 jours, travail aux boyaux.

Le 5 au soir

Retournons en 1ère ligne, allons couper l'herbe en avant des lieues.

Dans la nuit, poste d'écoute.

Le 6

Forte canonnade.

Dans la nuit du 6 au 7

Sentinelle aux tranchées, double surveillance  qu car nous avons repoussés l'ennemi en un point. On craint une attaque.

Le 7

Retour en 2ème ligne jusqu'au 9, travail aux boyaux.

Le 9

Au soir, relève des premières lignes jusqu'au 11 au soir où nous revenons en seconde ligne.

Le 14

Au soir l'ordre arrive que nous changeons de secteur, nous partons pour Conchy-les-Pots.

Le 15

Nous cantonnons à Conchy jusqu'au samedi 19 d'où j'en pars le matin pour Orvillers car je suis versé dans la musique.

Le samedi soir, nous partons toute la musique pour La Berlière, en passant par Ricquebourg.

A partir du 20

Nous faisons de la musique entre nous, le chef et le sous-chef n'étant pas arrivé. Nous désinfectons les cantonnements et aidons à l'infirmerie de La Berlière ainsi que celle de Roye-sur-Matz où une équipe va tous les matins.

Le lundi 21 ainsi que le jeudi 24

Nous allons travaillés aux boyaux entre Roye et Carmy.

25

Même travail.

26

Vais à la visite pour coliques et diarrhées reconnues 2 j.

Le 27

Repos.

Le 28

Travail au cantonnement.

Le 29

Corvées comme d'ordinaire.

Du 30 au 6 juillet

Toujours le même travail.

Le 6 au matin

Nous partons pour Margny-sur-Matz aux environs de Ressons, le 409 est en repos à ce patelin et aux environs.

Le 7

Nous allons à l'infirmerie faire le nettoyage.

Le 8

Même chose. Nous faisons des lits pour les malades.

Le chef de musique vient tous les soirs faire des répétitions.

Le 9 et le 10

Même travail.

Le 11

Au matin à l'infirmerie comme c'est dimanche, le soir nous avons repos.

Le 12 et le 13

Reprise du même travail.

Le 14 juillet

Le matin à l'infirmerie, le soir repos en l'hommage de la fête nationale, nous avons ce jour la double ration de vin, augmentation de viande, dessert et cigare.

 

Nota : Le régiment a ses 2 premiers tués : les soldats BEGUET (plaie au thorax abdominale) et VIGNAUD (plaie au crâne)

Le 15

Je vais à la visite ayant mal aux yeux, suis évacué sur Compiègne à l'hôpital 16 me faire soigner ayant une conjonctivite.

Le 16 et 17

Persistance aux yeux.

Je reste à l'hôpital jusqu'au 7 août d'où je pars rejoindre le régiment.

 

"Le 29 juillet dans la nuit, bombardement de Compiègne et de l'hôpital, pas de dégâts à l'hôpital."

Le 6 août

Vais à Compiègne me faire équiper.

Le 7 août

Je sors de l'hôpital, pars à 6h du matin prendre le train à Compiègne jusqu'à Ressons, d'où je dois rejoindre le régiment à Elincourt où est la C.H.R. (*)

Les compagnies sont aux tranchées, le soir je vais à la répétition.

 

(*) : CHR : Compagnie Hors Rang. La musique fait partie de cette compagnie, qui est rarement en première ligne.

Le dimanche 8 août

Repos.

Le 9 août

Travaux aux lits et répétition.

Le 10

Je suis planton au bureau de la place, de 9h du matin jusqu'au lendemain matin 11 août.

Du 11 août jusqu'au 24 septembre

Nous restons à Élincourt et Margny pendant que le régiment est aux tranchées ou au repos.

Le 24 septembre

Au matin, nous partons d'Élincourt où nous étions depuis 6 jours, nous allons à Laberle  Ricquebourg où nous prenons les autos camions où l'on nous emmène pour un autre secteur, nous passons par Ressons, Montdidier et descendons à Caix dans la Somme, à moitié chemin de Montdidier à Albert.

 

Le soir du 24, nous venons cantonner à Rosières, pendant que le régiment prend les tranchées, nous pass sommes dans un patelin où a cantonné le 125 du 9e corps comme nous sommes ici en Champagne, nos troupes ont enfoncé les lignes ennemies et en Artois, les Anglais s'emparent de plusieurs patelins.

Le 25 et 26

Nous restons ici.

A partir du 27

Nous faisons répétition dans la cave de notre cantonnement car il est défendu de faire de la musique au patelin étant trop près des lignes boches.

Le 29

Au soir, nous sommes partis par équipe aux postes de secours remplacer les brancardiers divisionnaires, le 30 notre équipe va à Lihons à 400 m des lignes.

Le 30

Nous allons reconnaître les premières lignes.

En certains endroits, les tranchées boches sont à 30 m des nôtres. J'ai bien vu à un périscope les 2 créneaux d'un poste d'écoute boche qui se trouvait à 20 m de nos lignes. Nous sommes relevés le soir même et remplacés par de nouveaux brancardiers divisionnaires.

 

Tous les jours suivants nous faisons ce que nous faisions avant d'aller à Lihons, musique le soir de chaque jour. Nous allons charger les charrettes de galions et clais pour mener aux premières lignes.

Le 10 octobre

Journée calme, musique le soir dans la cave.

Le 11

Journée calme, nous avons aux environs une pièce de 250 qui chaque fois qu'elle tire fait tout trembler.

Le soir, musique dans la cave.

Le 12

Vais à la visite pour mal au pied et à l'œil comme j'avais déjà eu et j'avais été évacué, mais ce n'est que le commencement, suis reconnu et exempt de service. Vais me faire panser le soir pendant que les copains répètent.

Les boches envoient 6 obus aux environs d'où je suis sur un groupe de travailleurs.

Etant aux boyaux ; 2 seuls éclatent.

Le 13

Je me repose et vais me faire panser.

Le soir,  Je vais emplir 2 barriques d'eau pour la Cie HR mais refuse de faire d'autres corvées étant exempt de service.

Le 14

Vais me faire panser et me repose.

Le 15

Vais me faire panser et me repose.

Le 16

Je vais me faire panser le matin, le soir vais à la répétition car nous allons répéter  dans une maison au bout du patelin.

Le 17 dimanche

Repos.

Depuis quelques jours la nuit surtout il y a des combats de grenades et de fortes fusillades.

Le lundi 18

Faisons répétition même endroit et au soir du 18 et pendant la nuit, les boches envoient une grande quantité de torpilles et grenades sur nos tranchées et préparent une attaque à Lihons qui est arrêtée par le feu de nos 75 sur leurs tranchées ainsi qu'une grande fusillade.

Le 19

Nous allons répéter comme d'habitude, il commence à faire froid par ici.

Le 20

Nous répétons le soir,  4 musiciens partent aux tranchées remplacer les brancardiers de compagnies qui partent en permission.

Le lendemain matin car les permissions sont reprises, il part 1 musicien en permission.

Le 21

Répétition dans la cave car nous ne sommes pas assez pour aller dans la salle. Nous ne sommes que 8 ou 9, les boches ne tentent plus rien ici, ils sont calmes car ils ont reçu quelque chose lors de leur simulacre d'attaque.

Depuis quelques temps, il est arrivé de l'artillerie en grande quantité ici ainsi que beaucoup d'infanterie.

Le 22

Répétition le soir pour celui qui veut, sur au secteur journée calme.

Le 23

Journée calme, le soir vais à la corvée d'eau, répétition le soir.

Dimanche le 24 octobre

Repos, le soir vais à la corvée d'eau.

Le 25

Journée calme, le soir musique individuelle, suis de planton à la brigade.

Mardi le 26

Bombardement aux tranchées, répétition dans la cave dans notre. Le mercredi le 27 journée calme dans notre journée nous al retirons du puits de notre cantonnement 9 seaux qui étaient tombés dedans.

Le mercredi 27

Journée calme, l'ordre arrive que nous partons d'ici quelques jours.

Le 28

Nous ne faisons rien, l'ordre arrive que nous partons le lendemain.

Le 29

Nous partons au matin, tout le régiment part en auto, nous sommes 6. Nous partons avec le train de combat.

Nous al sommes passés à Caix, Le Quesnel, Le Petit Angest, Angest, Contoire où nous sommes arrêtés et avons boulottés à 2h après-midi ensuite nous sommes passés par Montdidier, Royancourt, Ferrières et sommes arrivés à St Romainvillers à 11h du soir où nous couchons.

Le lendemain 30

Nous partons rejoindre la musique qui est cantonnée dans une ferme à côté du Château de La Borde qui est à 3 kms de St Rom à moitié chemin de Plainville et St F.

 

Au soir répétition

Le dimanche 31

Concert à 1h au Château de La Borde où loge le colonel, à 3h concert à St F.

Le lundi

St Vodent

Nous allons jouer à la messe.

Le 2

Répétons le matin et allons jouer à la messe des morts, en revenant nous changeons de cantonnement et venons loger à Sains où nous restons toute la nuit.

Le lendemain 3

Nous repartons dans un autre cantonnement mais au même patelin, le soir répétition.

Le 4 novembre

Nous répétons comme d'habitude.

Le vendredi 5

Répétition ainsi que le samedi.

Le dimanche 7

Le matin, plusieurs musiciens vont chanter au château à 8h.

 

A 11 heures, nous faisons concert au château et partons à Welle Pérennes où il y a remise de décorations et où nous faisons concert à 3 heures.

Le soir à 8h1/2 à Sains Morainvillers, nous faisons une retraite aux flambeaux.

Le lundi 8

Nous avons répétition le soir.

Le mardi

Même chose.

Le mercredi 10

Le matin vais au bois et le soir répétition.

Le jeudi 11

Partons à 7h en marche avec le régiment, nous le faisons défiler dans les patelins où nous passons. Nous boulottons en chemin à Plainville et rentrons après avoir fait plus de 25 kms.

Le vendredi

Bois le matin, répétition le soir.

Le samedi

Même chose.

Le dimanche 14

À 3 heures, concert à Sains Morainvillers.

Le lundi 15

Nous allons le soir chercher le régiment et le faisons défiler en rentrant après la manœuvre.

Le mardi 16

Il tombe de la neige et fait très froid, nous faisons répétition.

Le 17

Répétition comme les autres jours.

Le jeudi 18

Marche du régiment plus de 25 kms

19

Répétition comme d'habitude.

Le 20

Même chose.

Le 21

Dimanche, nous allons faire concert à Ferrières où cantonne le 408 et où est le général de brigade.

Le lundi 22

Répétition le soir, nous allons faire un repas pour fêter la Ste Cécile.

Le 23

Répétition, il gèle dur, marche avec le régiment.

Le 24

Marche manœuvre du régiment, nous y allons.

Le 25

Jeudi même chose, il y a manœuvre de toute la division, le Général Foch et le C y assistait.

Le vendredi 26

Répétition.

Le samedi répétition le soir à 2h1/2, le feu prend à la ferme où nous cantonnons, nous déménageons notre fourbi en vitesse et nous faisons la part au feu.

Le dimanche 28

Concert à Sains.

Le lundi 29

Répétition.

Le mardi 30

Répétition.

Le mercredi 1er décembre

Nous allons en marche avec le régiment.

Le 2

Répétition.

Le 3

Même chose.

Le samedi 4

Le matin nous dégageons du chlore et faisons des expériences de gaz asphyxiant, le soir répétition.

Le dimanche 5

Concert à Saint Morains Villers repos.

Le lundi 6

Concert à Sains.

Le mardi 7

Départ de Sains, nous venons dans la Somme à Piennes en face Beuvraignes à 6 kms de Montdidier.

Le 8

Corvée de bois, le matin un avion boche est abattu à quelques kms de nous.

 

Le soir, nous changeons de patelin et venons cantonner à Etelfay.

Le 9

Répétition.

Le 10

Même chose.

Le 11

Nous changeons de cantonnement, le soir répétition.

Le dimanche 12

Concert à Piennes.

Le lundi 13

Répétition.

Le mardi 14

Même chose.

Le 15

Répétition.

Le 16

Répétition.

Le 17

Répétition le soir, on demande 4 musiciens pour se faire inscrire au bureau pour partir en permission.

J'y vais et je pars le lendemain matin pour 6 jours.

 

Je prends le train à Montdidier le 18 à 9 h du matin arrive à Crépy à 11h1/2.

On part à 3h Orléans  9h et arrive à Angers à 4h, le dimanche matin d'où je prends le train à 6/3/4 pour Cornillé.

 

PERMISSION

 

Départ de Cornillé, le dimanche soir à 5h le cœur gros.

Je prends le train à Angers à minuit 12.

 

Le lundi, je trouve 1 copain de la musique et un autre à la gare, nous voyageons ensemble.

Une fois parti d'Angers, le cafard nous prend. Nous nous embêtons.

 

Arrivé à St Pierre-des-Corps, je trouve mon copain qui était venu en permission ensemble. Il trouve que l'on fait de sales têtes.

Nous arrivons à Orléans, nous en repartons qu'à 6h du matin.

Nous passons à côté de Paris et arrivons à Crépy à 1h.

Là, nous sommes tous découragés de voir d'autres qui s'en vont en perm. Nous nous revevons, ça nous embête, nous faisons vilain.

 

Nous partons de Crépy-en-Valois à 4h et arrivons à Montdidier à 6h1/2 vivement.

 

Nous  nous débrouillons pour trouver à coucher.

Nous trouvons à l'hôtel du Cygne bien que ça soit horriblement cher, nous restons ne voulant pas coucher à la belle étoile.

Nous mangeons à l'hôtel et allons nous coucher. Nous nous levons à 9h le lendemain matin après avoir une dernière bonne nuit dans un lit.

 

Nous en partons à 11h avec tous nos colis et trouvons le ravitaillement du 407 fort heureusement, et nous avons mis nos paquets aux voitures et suivons à pied en tout 4.

Nous causons mais ça nous fait drôle de voyager dans ce pays. On entend le canon, là.

Nous allons jusqu'à Onvillers en passant à Piennes après avoir fait 8 kms.

Les voitures s'arrêtant là, nous prenons nos colis et nous allons boulotter dans une maison.

 

Nous restons un moment là et nous repartons avec nos colis qui sont lourds. Heureusement, une voiture passe et nous mettons nos colis dedans. Nous la suivons jusqu'à Boulogne où elle dépose nos paquets.

De là, nous repartons pour Rollot à 6 kms en arrière porté un colis que mon copain rapportait.

Nous y allons en auto, nous revenons à pied à Boulogne où nous reprenons nos paquets. Il commence à faire nuit, nous avons encore 3 kms à faire. Nous n'y serions jamais arrivés sans une voiture qui a emmené nos colis jusqu'à la poste de Conchy, à la porte du cantonnement où étaient les copains.

Il était 6h1/4.

 

Quelle réception, nous avons eu tout, nous étions contents de se retrouver et on nous remplit de questions. Je distribue mes paquets. Nous nous couchons à 9h et ça ne vaut pas un bon lit de permission mais j'ai bien dormi.

Mardi 29

Le mardi 29 pour me remettre, je vais vider l'eau qui remplit nos cagnats de bombardement.

Toute la matinée, les boches ont tiré sur nos batteries qui se trouvent non loin de nous. Je vais aussi en corvée aux douches, là, nous remplissons les bassins d'eau.

30

Le lendemain 30, nous continuons d'assainir les cagnats.

Nous nous formons par équipe pour assurer le service de brancardier du poste de secours à l'infirmerie.

 

Dans la nuit, nous allons chercher un blessé qui est complètement fou, provoqué par l'explosion d'une torpille à ses côtés.

31

Le lendemain 31, de service jusqu'à midi.

 

Le soir, je vais en corvées aux douches ainsi que le lendemain matin.

 

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1916

 

1er janvier 1916

Le soir, je suis de service ainsi que mon 2 autres équipes. Nous Notre équipe n'est pas dérangée.

Le 2 janvier

Suis de service jusqu'à midi, au soir vais en corvées.

Le lendemain 3

Vais en corvées le matin et reprend le service à midi.

 

Le soir à 4h on demande les 3 équipes de service, 2 torpilles sont tombées sur une cagnat et tous les poilus sont ensevelis. (*)

Nous partons et transportons 3 blessés, nous passons dans un bois où l'on enfonce jusqu'à mi-jambe.

Nous restons jusqu’à plus de 10 h, jusqu'à ce que d'autres équipes viennent nous relever.

Nous sommes contents de revenir n'ayant pas boulotter depuis le matin 10 h.

 

(*) : Le JMO signale 5 morts et 7 blessés, tous de la même compagnie, ce qui laisserait à penser qu’il s’agisse de cette tragédie.

Le lendemain 4

Corvées aux douches et nous faisons nos préparatifs car nous sommes relevés le lendemain matin.

Le mercredi 5

Relève du régiment, nous partons à 6h et venons à Etelfay (Somme) où nous étions avant de prendre les tranchées. Nous reprenons nos anciens cantonnements qui sont dans un triste état.

Nous les réparons le soir.

Le lendemain 6

Je vais en corvée le matin au colonel, nettoyer la cour.

 

Le soir, répétition de musique, nous préparons le concert pour dimanche.

Le vendredi 7

Vais en corvée le matin chez le médecin chef, le soir répétition.

Le samedi, vais aux bois le matin, le soir nous répétons.

Le dimanche 9

Corvée le matin à l'infirmerie en arrivant je me nettoie et à 11h nous allons faire concert chez le colonel.

A 3h, nous faisons concert à Assainvillers à 8 kms d'ici et où est cantonné le 1er bataillon et nous revenons par Montdidier.

Nous rentrons le soir à 6h.

 

Le lundi, le matin je fais de la musique, le soir répétition avec tambours et clairons.

 

Le mardi, le matin je vais au bois, le soir répétition.

Le mercredi 12

Le matin, je fais de la musique, le soir répétition. Nous préparons le programme du dimanche.

Le jeudi 13 janvier 1916

Le matin je vais en corvée au bureau de la Cie.

 

Le soir, répétition à 3h1/2 vais à l'ordinaire.

Le vendredi 14 janvier

Le matin, je devais au bois mais comme j'ai des coliques, un copain y va à ma place. Moi je vais au bureau du médecin chef.

 

Le soir, répétition à 2h, on vient nous chercher il y a alerte.

Nous montons notre sac, prenons tout notre barda et nous partons. Nous allons jusque près de Fescamps sans pause et une fois là, nous revenons au cantonnement. C'est un exercice.

Je croyais y rester étant malade. Nous arrivons il est plus de 6h.

Le samedi 15 janvier

Le matin vais au bureau du médecin chef, le soir répétition.

Moi ça va guère mieux surtout le soir.

Le dimanche 16 janvier

Le matin, je suis de cantonnement, le soir à 2h concert à Etelfay, place de l'église, au soir de 7h à 8, je vais au cinéma au Foyer du Soldat.

Je vais un peu mieux.

Le lundi 17 janvier

Le matin je suis de cantonnement, le soir nous allons répéter avec les tambours et clairons.

Le mardi 18

Je vais en corvée au bureau du médecin chef et le soir nous nous préparons car nous partons d'ici quelques jours.

Le mercredi 19

Nous allons en corvée de bois le matin, le soir nous montons notre sac et fourbi car nous partons dans la nuit.

Le 20

Nous partons à 4h du matin et venons reprendre notre ancien secteur.

Nous venons cantonner à la poste de Conchy au même endroit d'où nous étions pour venir. Il est tombé de l'eau tout le long du chemin.

Nous nous reformons par équipes pour transporter les blessés.

Le 21

Le matin corvée de bois  d'eau aux douches.

 

A midi, je prends le service jusqu'au lendemain à midi, aucun blessé.

Le 22

Suis de service jusqu'à midi et le soir suis de corvée de bois.

Le 23

Corvée de bois le matin, à midi je prends le service.

 

A midi, notre équipe va chercher un blessé. (*)

 

(*) : Aucun blessé est signalé dans le JMO

Le 24

Suis de service jusqu'à midi, vais aux douches toute la journée.

Le 25

Le matin vais en corvée à l'infirmerie, le soir je suis de service toute la journée.

Nous bombardons fort.

Le mercredi 26

Suis de service jusqu'à midi, le matin vais au bois, le soir je vais aux douches.

Le jeudi 27

Le matin je vais aux douches, le soir je suis de service aux blessés.

Je vais au bois tous ces jours-ci ça bombarde.

Le 28

Je suis de service jusqu'à midi, je vais au bois, le soir je retourne aux douches.

Le samedi 29

Le matin je vais au bois, le soir je suis de service et je vais aux douches.

Le dimanche 30

Le matin je suis de service, le soir au Cessier porter de la chaux au poste de secours.

Pendant ce temps il y a concert organisé par le 119 Terri. (*)

La musique y est. Comme nous étions au Cessier, plusieurs torpilles sont tombées aux tranchées pas loin de nous et ça cogner dur.

 

(*) : Le 119e régiment territorial.

Le lundi 31

Je vais au bois, le soir je retourne au bois étant de service depuis midi.

Toute la soirée, ça bombarde comme jamais pend il y a des batteries qui ont lancé jusqu'à plus de 900 obus dans la soirée.

Le mardi 1 février

Le matin je suis je suis de service je vais aux douches, le soir je suis de service, je vais aux douches et je vais au Cessier.

Le mercredi 2

Je suis de corvée de bois, le soir je suis de service.

Le jeudi 3

Je suis de service jusqu'à midi, le soir je vais au bois.

Le 4 février

Je vais au nettoyer un cantonnement.

Le soir étant de service, je vais " Bois Rouge ".

 

Le JMO signale  qu’un « déserteur boche, un polonais, s’est rendu dans la nuit ».

Le samedi 5 février

10 musiciens vont creuser une g cagnat au Cessier, au poste de secours, ils y sont toute la journée.

Nous restons donc de service aux blessés toute la journée jusqu'au lendemain matin.

Toute la journée, je vais trier des boîtes de conserve, ferrailles qui seront sans doute expédiées sur l'intérieur pour fabriquer des obus.

Toute la nuit du 5 au 6

Ça cogne dur à notre gauche du côté de Lihons sans doute.

Le dimanche 6

Je vais avec une dizaine de copains continuer à creuser la cagnat au Cessier. Nous y restons toute la journée,  là on se sent à la guerre. Les obus passent par dessus nous, les torpilles éclatent à quelques 100 m de nous et quelques balles perdues viennent ici.

Le lundi 7 février

Lun je suis de service toute la journée, mais ne fait aucune corvée car je me purge le matin. Nous nous préparons à partir car nous sommes relevés le lendemain matin.

Le mardi 8

Nous partons le matin et venons à Ételfay où nous venons toujours.

Le mercredi 9

Nous je vais en corvée au bureau du colonel et le soir, nous allons à la répétition.

Le jeudi 10

Nous répétons.

Le vendredi 11

Répétition.

 

A 2h, nous avons alerte et nous partons à Fescamps.

Nous nous formons par équipe et nous attendons les ordres car les compagnies sont parties aux tranchées prendre un poste boche. Il y a un fort bombardement à un seul endroit. Nous avons lancé plus de 3000 obus.

Nous revenons à 10 h du soir.

Le samedi 12

Nous allons répéter, le matin je vais au bois.

Le dimanche 13

Nous partons d’Ételfay et venons à Montdidier où nous faisons un concert le soir.

Le lundi 14

Nous allons passer en revue à 2h et remise de décoration à 5 kms d'ici à côté de Faverolles.

Le mardi 15 février

Le matin, nous faisons répétition ainsi que le soir.

Le mercredi 16 février

Le matin, nous répétons ainsi que le soir.

Le jeudi le 17

Nous partons de Montdidier à 10h1/2 et nous venons à Sérévillers à 10 kms de Montdidier où nous venons canton laissons le drapeau puis nous venons cantonner à 4 kms de là à Villers-Tournelle.

Le vendredi 18 février

Nous allons chercher le drapeau à Sérévillers et nous revenons à Villers-Tournelle.

Le samedi 19

Nous faisons répétition.

Le dimanche 20

Nous allons faire concert à Coullemelle et revenons à Villers faire concert aussi.

Le lundi 21

Nous avons repos et alerte.

Le 22

Nous répétons le soir.

Le 23

Répétition.

Le 24

Nous partons à 7h de Villers pour Montdidier où nous embarquons pour une direction inconnue. (*)

Nous passons à Creil, aux environs de Paris, Chalons s /M, Vitry-le-François et débarquons le vendredi 25 à 9 h à Villers-Daucourt dans la Marne. De là, nous faisons une dizaine de kms pour venir à Sainte Menehould, en Argonne, où nous cantonnons à la caserne de cuirassiers.

 

(*) : 4 trains sont nécessaires pour embarquer l’ensemble du régiment.

Le 26

Nous partons à 7h du matin après avoir fait de 20 à 25 kms.

Nous cantonnons à Rarecourt dans la Meuse.

Le dimanche 27

Nous faisons concert au patelin.

Le 28

Nous partons à 4h du matin et nous venons à Haudainville à côté de Verdun après avoir fait 35 kms ; ça crache dur ici.

Le 29 mars

Nous restons à Haudainville, nous avons repos. Les avions boches viennent lancer des bombes sur le patelin. (*)

 

(*) : Le JMO signale que  tout le régiment cantonne sur des péniches sur le canal.

Le 1er mars

Repos, les avions lancent des bombes, il y a 1 tué à 100 m d'où nous logeons.

Le 2 mars

Nous avons alerte.

Nous partons vers midi à 2 kms d'ici d le régiment reste dans une carrière (*) car nous sommes en réserve.

Là, les boches nous bombardent et les avions viennent lancer des bombes.

 

Nous restons jusqu'à 11 h dans la nuit et nous partons relever un autre régiment en 1ère ligne par un temps abominable car la pluie tombe à verse. Nous allons jusqu'à 1 km des lignes sans perte malgré le bombardement.

Nous prenons notre poste (**) vers 4h du matin.

Il y a à peine 1 heure que nous sommes installés que les blessés arrivent et il y a plusieurs tués.

 

(*) : Ils stationnent aux « carrières du Cabaret de la Cible »

(**) : Secteur de Vaux

Le 3

Le jour nous restons dans la cagnat, les boches bombardent durs. Ils essaient une attaque contre le 2ème  Bon mais ne peuvent y arriver. Ce sont avec des 150, 210, 380 et 420 qu'ils nous bombardent. C'est démoralisant à la nuit.

 

Le matin nous enterrons 1 tué qui était à la porte de la cagnat et avait une jambe de moins.

 

Le soir, plusieurs blessés arrivent et nous faisons notre évacuation la nuit malgré le bombardement.

Le 4

Nous faisons des cagnats pour nous.

Je ne mange pas.

Le matin du 5

Nous allons chercher un officier blessé près des 1ères lignes à Vaux et le transportons au " fort de Lavadres " plus de 3 kms à faire en plein jour. Il a été blessé pendant une attaque que les boches ont fait contre la 12e  Cie pour prendre un fortin que nous avons perdu et que la 12e a repris ensuite.

 

Pendant le transport du blessé, nous voyons un affreux spectacle tout le long de la route.

Ce n'est que soldats tués, une tête de moins, un bras d'un côté, une jambe de l'autre, des chevaux et voitures tout le long du chemin, les uns éventrés, les autres démolies. Nous arrivons à faire notre tour sans aucun mal.

Nous continuons à faire nos cagnats. Les boches ne cessent pas de bombarder dans la nuit.

Nous évacuons les blessés.

Le 6 au matin

Nous finissons nos cagnats et nous installons dedans. Il est temps car les boches se mettent à bombarder plus que jamais. (*)

Nous faisons notre évacuation toujours la nuit sans aucun mal, ce jour là. Le patelin dont les maisons étaient encore debout sans trop de mal, est rasé.

 

Le soir, les routes sont défoncées. Nous faisons nos évacuations dans la nuit.

 

(*) : C’est exact, le JMO note que le bombardement est continu et violent (cela depuis 3 jours).

7

Jour de carnaval c'est bien autre chose, jamais un tel bombardement ne s'est vu. Les bois où nous sommes sont complètement rasés on ne peut plus sortir dehors. Les blessés redoublent le soir.

Nous les évacuons pendant la nuit. Nous ne touchons plus rien à manger, le ravitaillement ne pouvant plus venir. Nous n'avons plus rien à boire ne pouvant sortir chercher de l'eau. Nous mangeons la neige qui tombe tous ces jours ci.

Le 8 mercredi de cendres

Le plus terrible, le bombardement continue toujours aussi intense.

Au matin, ils nous lancent des gaz par les obus. Les boches par 5 à 6 fois attaquent nos troupes et qui ayant perdu un grand nombre d'effectifs reculent.

Les boches prennent le patelin de Vaux mais sont repoussés bientôt par nos troupes qui se reforment et chargent sur eux. Un bataillon du 408 vient à notre secours et nous aident à reprendre le patelin.

Pendant la nuit, nous avons beaucoup de travail.

Nous évacuons le plus de blessés possible malgré la canonnade qui ne cesse pas.

Là, combien en est-il rester, c'est effrayant. (*)

 

(*) : Le JMO ne donne pas les pertes. D’ailleurs, les pertes journalières ne sont plus indiquées sur le JMO, contrairement jusqu’en février 1916 où tous les pertes nominatives et avec les causes des blessures ou de la mort, étaient soigneusement indiqués.

L’écriture est différente sur le JMO, c’est donc un autre officier qui était chargé de la rédaction. Mais n’oublions pas qu’ils étaient en première ligne sous le bombardement incessant des Allemands.

Le 9

Les boches continuent leur bombardement qui est un peu moins fort. Le reste du régiment est relevé dans la nuit du 9 au 10.

Nous restons jusqu’au 11, afin de continuer d'évacuer nos blessés.

Le 10

Les boches bombardent encore comme les jours de l'attaque. On se demande si vraiment on va en sortir. Je suis obligé de changer de cagnat car un obus tombe à côté et la démolie à moitié.

Dans la nuit du 10 au 11, nous sommes relevés et allons rejoindre le régiment au tunnel de Tavannes (*) qui est toujours en réserve.

 

(*) : Le tunnel de Tavannes est un long tunnel ferroviaire au nord de Verdun. Il fût le théâtre d’une tragédie en septembre 1916, quand il explosa et tua un nombre inconnu de soldats français (1000 ?)

Le 11

2 musiciens sont tués et 3 blessés par un obus en nous apportant la soupe.

Nous partons dans la nuit du 11 au 12 à la caserne Bévaux où nous y restons jusqu'au lundi 13 d'où nous allons prendre les autos près du Fort de Regret qui nous emmènent à Moutiers-sur-Saulx (Meuse).

Nous sommes très bien reçus ici.

 

Nous y restons 8 jours et partons le mardi 21 mars pour Eurville dans la Hte Marne à 20 kms d'où nous étions.

 

Nous restons ici jusqu'au samedi 25 où nous embarquons dans la nuit à la gare du patelin.

Pendant notre séjour à Eurville, les renforts arrivent au régiment.

Nous débarquons le dimanche soir à Verberie dans l'Oise et allons cantonner à 6 kms de là à Saintines où nous restons au repos.

Là, nous faisons de la musique tous les jours. C'est plus agréable que de ramasser les blessés.

 

Le 22 mars, le régiment reçoit un renfort d’environ 700 hommes.

 

Nous restons ici jusqu'au dimanche 23 mars, jour de Pâques, d'où nous partons au matin et venons cantonner après avoir fait près de 20 kms à Pierrefonds.

Nous repartons le lendemain 24 au matin et venons à Breuil-La-Motte à 8 kms d'où nous étions.

Nous en repartons pendant la nuit pour venir prendre les tranchées au plateau de Quennevières entre Tracy-le-Mont et Moulin-sous-Touvent. Nous allons une  14 musiciens au poste de relai à la grotte de l'Écafaut, près de la ferme, à 1 km des lignes pour le transport des blessés des postes de secours des bataillons à notre poste de relai d'où les brancardiers divisionnaires les transportent en l'arrière.

 

À partir du 25 avril, le JMO ré-indique la liste des pertes journalières.

Le lendemain 26

Nous transportons 6 blessés et 2 tués du poste du 2ème Bon  à notre poste de relai. (*)

 

(*) : Le JMO signale 3 tués (BAILLE, DONIZEAU, GENET, tous les 3 avec fracture du crâne) et 6 blessés.

BAILLE Paul, 21 ans, soldat, mort pour la France le 26 avril 1916 à Ecafaut, commune de Tracy-le-Mont (60), tué à l’ennemi. Il était né à Permentier (Aude), le 16 janvier 1895.

DONIZEAU Firmin Alfred Louis, 21 ans, soldat, mort pour la France le 26 avril 1916 à Tracy-le-Mont (60), tué à l’ennemi. Il était né à Azay-sur-Thouet (Deux Sèvres), le 3 mars 1895.

GUYET François Dieudonné Olivier, 21 ans, soldat, mort pour la France le 26 avril 1916 à Ecafaut, commune de Tracy-le-Mont (60), tué à l’ennemi. Il était né à Langon (Vendée), le 21 septembre 1895.

Le 27

Au matin nous enterrons les 2 tués, transportés la veille et allons chercher un autre tué que nous enterrons le soir.

Je prends le planton au bureau du Colonel, le soir pour jusqu'au lendemain soir.

Le 28 avril

Journée calme, dans la journée 1 blessé léger.

Le 29

Journée calme le soir, je pars en permission et j'arrive le lundi matin 1er mai chez moi.

 

 

PERMISSION

 

 

Je repars de permission le lundi soir 8 mai de chez moi.

Je pars d'Angers le mardi matin à 12 minuit 12.

Je descends à Pierrefonds vers 6h1/2 . Nous allons manger et couchons dans un hôtel.

 

Le mercredi matin, nous louons une voiture qui nous amène jusqu'à Rethondes.

De là, nous mettons nos colis dans une voiture qui les amène jusqu’à la porte de Soissons où nous trouvons la musique.

Au soir, je viens reprendre mon poste à la Grotte d'Ecafaut.

Avant la nuit nous allons chercher 2 malades au P. de S. (*) du 2e Bon .

 

(*) : Poste de secours.

Le jeudi 11 mai

Je vais à St Crépin me faire soigner les dents.

 

Au soir nous allons chercher 3 blessés accidentellement par une fusée d'obus. (*)

 

A la nuit je retourne à St Crépin en vélo porter un ordre une note au médecin-chef.

 

(*) : Le JMO signale bien 3 blessés de la CHR (Compagnie hors rang, dont fait partie Auguste YVAIN) : TOURAT, PELLOQUIN et PERROT, tous 3 pionniers à la CHR.

Le vendredi 12

Journée calme.

Le 13

Je vais à St Crépin me faire soigner les dents.

Nous transportons toujours les blessés.

Le dimanche 14

Journée calme, toujours blessés et malades à transporter.

Le lundi 15

Je vais à St Crépin et me fais plomber 2 dents et arracher une autre.

Le mardi 16

Il tombe on transporte toujours des blessés.

Le mercredi 17

Au soir je vais à St Crépin.

 

Le soir à la tombée de la nuit, les boches nous  bombardent et nous attaquent 3 fois de suite mais n'arrivent à rien.

Nous n'avons que 6 blessés.

Le jeudi 18

Journée calme, nous apprenons que Guerin Ch. de la musique a été blessé au soir de l'attaque d'une balle à la poitrine et est mort des suites de ses blessures dans la journée.

Dans la nuit du 18 au 19, un wagon de torpilles saute, nous allons chercher 3 macchabées. (*)

 

(*) : Le JMO ne signale pas de tués les journées du 18 et 19 mai. Il est donc évident que ce sont des « macchabées » qui étaient sur le terrain depuis quelques jours …

 

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Extrait du JMO

 

GUÉRIN Charles Eugène, 27 ans, soldat, mort pour la France le 18 mai 1916 à Pierrefonds (60), suite blessure de guerre. Il était né à Montreuil-Bellay (Maine et Loire) ,15 août 1899.

 

Le 19

Je vais chercher un blessé.

Le 20 mai

Je vais toujours chercher des blessés ainsi que le 21.

Le 22

Je suis mal fichu, je vai me repose.

Le 23 Dans la nuit du 22 au 23, nous faisons un coup de main qui a réussi.

Nous avons eu 1 tué et 2 blessés. (*)

 

(*) : Le JMO signale 3 blessés et 1 tué.

Le tué : Messang Charles Léopold Lucien, 20 ans, soldat, mort pour la France le 23 mai 1916 à Ecafaut, commune de Tracy-le-Mont (60), tué à l’ennemi. Il était né à Leffonds (Hautes Marne), le 20 septembre 1896.

Le 23

Je vais à la visite, le major me fait relever pour que j’aie du repos car je suis fatigué.

Le 24

Je viens à la visite à St Crépin car j'ai mal à la tête et des rougeurs sur le corps.

J'entre à l'infirmerie en observation.

Le jeudi 25

Je prends une purge.

Le vendredi 26 ainsi que le samedi 27

Je suis toujours à la diète. Je ne prends que du lait.

Le 28

Même chose.

Le 29

Je commence à manger car ça va mieux.

Le mardi 30

Je suis guéri maintenant on me met sortant le lendemain.

Le mercredi 31

Je fais mes préparatifs pour aller rejoindre les copains et pars après la soupe.

Le 1er, le 2, le 3 et le 4 juin

Je suis à la porte de Soissons.

Je ne fais rien étant exempt de service.

Le lundi 5 jusqu'au 8

Nous sommes toujours à la porte de Soissons. Un bataillon est relevé dans la nuit du 7 au 8.

Nous sommes relevés le lendemain dans la nuit du 8 au 9 et venons à une quinzaine de kms en passant par St Crépin, Breuil-La-Mothe, Cuise et arrivons à Roilaye (Oise) à 4 kms de Pierrefonds où nous cantonnons.

Le vendredi 9

Nous avons repos.

Le samedi 10

Nous répétons.

Le dimanche

Concert à la Roylaie.

Le lundi

Nous avons repos le matin, le soir répétition.

Le mardi

Répétition,  le soir à 6h concert à Chelles.

Le mercredi

Répétition, à 6h concert à Martimont.

Le jeudi 15

Répétition à 6h concert au 2ème Bon à Hautefontaine.

Le vendredi 16

Répétition, à 6h concert à Cuise.

Le samedi répétition, concert au baraquement.

Le dimanche 18

Concert à midi à La Mothe, à 2h à Cuise et à 4h à Roylaie.

Le lundi 19

Repos.

Le 20

Répétition concert à Chelles.

Le mercredi 21

Répétition et concert à Martimont.

Le jeudi 22

Répétition et concert à Hautefontaine.

Le vendredi

Répétition et concert le soir à Roylaie car le lendemain nous partons aux tranchées.

Le samedi 24

Repos toute la journée.

Nous partons le soir à 8 et arrivons à St Crépin à minuit où nous cantonnons.

Le dimanche 25

Repos.

Le 26

Nous allons voir un chantier dans les bois où nous devons faire claies et gabions.

Le mercredi 28

Nous allons faire claies et gabions dans le bois à 1500 m du patelin.

 

Le soir, ordre arrive que nous devons être à 3h à Tracy-le-Mont.

Nous partons 20 musiciens, 10 restent à Tracy et le reste dont j'en suis viennent au Dimont remplacer les divisionnaires.

Nous sommes installés depuis une heure, l'ordre arrive de retourner à Tracy, où nous partons.

 

Nous arrivons à Tracy on nous envoie à la Carrière Prat qui est plus loin encore que le poste Dimont. Nous y arrivons à la nuit et nous y installons.

Nous sommes esqu rompus.

Le jeudi 29

Nous finissons nous finissons  de nous installés.

Du 29 juin au 23 juillet

Nous faisons le transport des tués, enterrements et les corvées du secteur. (*)

 

(*) : Durant cette période, le régiment a eu 17 tués et 56 blessés. (JMO)

Le 23

Nous sommes relevés et allons à St Crépin.

Le 24 juillet

Repos.

Le 25

Nous jardinons jusqu'au vendredi 28 où je viens avec un copain au poste de secours du 2ème  bataillon (à Picard) car plusieurs brancardiers sont en permission.

Nous venons les remplacer.

Le 29

Nous transportons de l'eau pour aux lignes pour remplacer les baquets sales pour les gaz.

Le 30

Nous menons de l'eau aux 1ères lignes.

Le 31

Même chose.

Le 1er août

Nous port allons désinfecter les cagnats aux 1ères lignes.

Le 2 août

Même répétition, nous portons de l'eau en 1ère ligne.

Le 3

Même chose car nous nous préparons à lancer des gaz.

Le 4

Nous portons de l'eau en 1ère ligne.

 

Dans la nuit du 4 au 5 relève du bataillon.

Nous sommes relevés le lendemain.

Le 5

Nous sommes relevés et venons à St Crépin, de là, on nous renvoie à la Carrière Prat le soir même.

Le 5 dans la nuit, nous allons chercher un tué à Mingasson. (*)

 

(*) : Il s’agit de ROBIN Marcel, 20 ans, soldat, mort pour la France le 5 août 1916 à Quennevières (60), tué à l’ennemi. Il était né à Lésigny (Vienne), le 21 octobre 1896.

le 6

Nous faisons brûler des tas d'ordure et dans la nuit, nous transportons un blessé de Mingardon au poste divisionnaire.

Le lundi 7

Nous sommes relevés de Prat et venons à St Crepin.

Au soir nous avons alerte par les klaxons pour les gaz. Nous allons tous sur une hauteur aux environs du patelin et restons jusque vers midi.

On croit que c'est une fausse alerte, il n'a pas été vu de gaz.

Le 8

Repos, je vais à l'ordinaire tous les jours maintenant. Nous entretenons le cantonnement propre.

Le 9

Même chose. Ainsi que le 10, le 11, le 12.

Le 13 au soir du dimanche 13

Nous avons alerte et devons lancer des gaz ; ils ne sont pas lancés ce jour.

Le lundi 14

Alerte encore, le soir on se tient prêt en cas de bombardement.

Le 15 au matin

Nous réussissons à les lancer. Toujours le même travail.

Le mercredi 16

Toujours nettoyage du cantonnement

Le 17

Même travail ainsi que le 18 et le samedi 19.

Le dimanche 20

Nous s le régiment est relevé des tranchées ainsi que nous.

Nous allons à l'arrière en auto à Rouville près de Crépy où nous restons jusqu’au jeudi soir 24.

Nous faisons de la musique tous les jours, répétitions et concerts.

 

Nous partons le jeudi soir 2h à Ormoy Villers où nous embarquons à la gare à minuit. Nous arrivons au matin à Breteuil où nous descendons. De là, nous faisons d'une quinzaine de kms pour venir au camp de Crèvecœur cantonner à Puy la Vallée.

Là, tous les jours nous faisons répétitions, concerts et marches presque tous les jours. Les permissions sont arrêtées.

Le samedi 2 septembre

Nous allons à une revue de la division par le Génér. de corps et remise de décorations. 3 canons de 37 arrivent au régiment pour les bombardiers. Nous nous préparons car nous devons partir le lendemain.

Le 3 septembre

Départ pour Villers-Tournelle où nous cantonnons.

Le 4

Nous répétons ainsi que le 5 et nous faisons concert.

Le 6

Répétition et concert.

Le 7

Répétition.

Le 8

Nous avons repos car nous partons le lendemain.

Le samedi 9

Nous prenons les autos au matin qui nous amène à Caix dans la Somme où nous venons cantonner.

Nous y sommes déjà venus voilà 1 an. Le canon tonne dur par ici.

Le 10

Nous nous reposons. Nous couchons dans un pré sous nos toiles de tente, le calme revient par ici.

Le 11

Nous ne faisons rien car ça nous est défendu de faire de la musique ici.

Le 12

Même chose.

Le 13

Même chose jusqu'au samed lundi soir 18 où nous partons pour les tranchées.

Nous partons le soir à 6h et arrivons aux tranchées le mardi 19 à 11H après avoir de l'eau jusqu'aux genoux.

Le 20

Je vais à 10 kms à Vauvillers et le soir, nous partons pour les 1ères lignes.

Nous arrivons le 21 à 2 h du soir où nous pouvons nous installer en avant du village de Loyécourt pris aux boches.

Le 21

Je pars le soir soir  au ravitaillement à 8 kms de là et revient le lendemain 22 au soir.

Je vais transporter un tué (*) au médecin-chef à 7 h du soir. Nous nous perdons dans la nuit et revenons le lendemain matin 23 sept à 5 h.

Dans la nuit du 23 au 24 nous sommes bombardés sur notre cagnat ainsi que toutes les nuits.

 

(*) : Il y a deux tués dans le JMO : LIAUDIN et HELAIS

Le 24

Il n'y a rien de nouveau.

Le 25

Même chose.

Le 26

Plusieurs blessés à évacuer.

Le 27

Rien de nouveau.

Le 28

Au matin, un tué (*) et un blessé à évacuer.

 

(*) : Il s’agit de PATUREAU Alexandre, tué par éclat d’obus au sein gauche. (JMO)

PATUREAU Alexandre, 19 ans, soldat, mort pour la France le 28 septembre 1916 à Soyécourt (Somme), tué à l’ennemi. Il était né à Lacs (Indre), le 8 mai 1895.

Le 29

Rien de nouveau.

Le samedi 30

Je vais évacuer des malades au médecin chef.

Dans la nuit du 30 au 1er

Il y a plusieurs blessés que nous transportons.

 

4 blessés et 1 tué.

Le 1er octobre

Rien de nouveau.

Le 2

Bombardement dans la nuit du 2 au 3, plusieurs blessés et tués.

Nous en avons jusqu'à 9h du matin.

 

7 blessés et 2 tués.

 

 

(Fin du 1er carnet)

 

 

Page déchirée donc texte incomplet

 

Le matin du 17

3e Col

Un récit officieux sur les combats du 10 dans la région d'Ablaincourt signale l'héroïsme par dont… firent preuve régiment d'Infanterie les 109 et 409e.

L'objectif qui leur avait été fixé était les organisations ..... courant, Ablain.... au nord et al la suite.

 

 

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(2ème carnet)

 

Année 1917

 

1er janvier :

Suis à Lixières (M. et M.) à plusieurs kms des lignes, nous faisons des corvées.

2 janvier :

Rien d'extraordinaire à signaler.

3 janvier :

Toujours le même travail.

4 :

Corvées, une équipe de 12 passe au vaccinage.

5 janvier :

Corvées, calme complet, le beau temps commence.

6 janvier :

Corvées le matin, je suis vacciné le soir.

7 janvier :

Exempt de corvées pour vaccination, j'ai un peu de fièvre.

8 janvier :

Je suis guéri du vaccin, je vais en corvées, il tombe de l'eau.

9 janvier :

Je fais toujours des corvées.

10 janvier :

Je suis de corvées aux douches, je transporte l'eau.

11 janvier :

Continuation des corvées de cantonnement.

12 janvier :

Corvées le matin, le soir je suis vacciné pour la 2e fois.

13 janvier :

Je suis exempt aujourd'hui, je n'ai pas été trop malade.

14 janvier :

Je suis de corvées de cantonnement, il est tombé de la neige.

15 janvier :

Continuation des corvées.

16 janvier :

Nous faisons toujours des corvées, nettoyage des rues et nous préparons nos sacs pour partir.

17 janvier :

Nous ne partons pas aujourd'hui, je fais la rue.

18 janvier :

Repos, nous partons demain matin.

19 janvier :

Nous partons de Lixières à 5h1/2 du matin et venons cantonner à Pompey après avoir fait plus de 15 kms.

 

Le soir, je vais visiter les hauts-fourneaux de cet endroit ; c'est très intéressant.

20 janvier :

Nous partons de Pompey à 8 h du matin.

Nous passons à Nancy et faisons défiler le régiment sur la place Carnot. Nous allons cantonner à Vandoeuvres après avoir fait une quinzaine de Kms.

Au soir, je vais me balader à Nancy.

21 janvier :

Nous partons de Vandoeuvres à 6h du matin.

Nous faisons 30 kms et venons cantonner à Roville. Je suis rompu.

22 janvier :

Nous nous reposons, le soir je vais en corvées de rues.

23 janvier :

Corvées de rues, je pars le soir en permission

 

 

PERMISSION

 

 

4 février :

Je rentre de permission à 8h du matin et j'ai un peu le cafard.

5 février :

Corvées de rues, le soir nous faisons un peu de musique.

6 février :

Je vais en corvées de douche, nous faisons de la musique le soir.

7 février :

Je suis de corvées de cantonnement.

8 février :

Nous partons au matin à 7h à faire une manœuvre de division à 8 kms d'ici. Nous faisons avons grand froid à attendre la fin de la manœuvre. Nous rentrons vers 3H1/2.

9 février :

Aujourd'hui nous faisons la même manœuvre qu'hier. Il ne fait pas aussi froid.

10 février :

Nous faisons répétition le soir, il y a repos aujourd'hui.

11 février :

Concert à 2h1/2 sur la place, nous nous préparons à partir.

12 février :

Nous partons à 7h du matin. Nous faisons 20 kms et venons cantonner à Dombasle.

Je trouve un lit pour coucher.

13 février :

Nous faisons répétition.

14 février :

Nous astiquons le matin, répétition le soir.

15 février :

Nous faisons répétition le matin et concert le soir de 2h1/2 à 3h1/2.

16 février :

Répétition le matin et le soir

17 février :

Je vais en corvée le matin, le soir répétition.

18 février :

Répétition le matin, le soir nous faisons concert de 2h1/2 à 3h1/2.

19 février :

Repos toute la journée, le matin à 7h douche.

20 février :

Répétition le matin et le soir.

21 février :

Répétition le matin et le soir.

22 février :

Répétition le matin et le soir.

23 février :

Répétition le matin, le soir je vais en corvées à la gare de Rosières.

24 février :

Nous faisons répétition toute la journée.

25 février :

Nous avons astiquons le matin, le soir de 2h1/2 à 3h1/2 je vais me promener à St Nicolas-du-Port.

Dans la nuit du dimanche au lundi un zeppelin vient lancer 3 bombes aux environs de l'usine. Comme nous avons eu alerte et ne nous sommes pas trouvés prêts assez tôt.

Nous sommes obligés d'aller coucher au cantonnement.

26 février :

Nous avons repos toute la journée, le soir je vais laver.

27 février :

Répétition toute la journée, concert à l'hôpital.

28 février :

Répétition le matin, le soir je vais en corvée à la gare de Rosières.

1er mars :

Nous faisons répétition le matin, le soir je retourne à la gare de Rosières.

Nous nous préparons à partir pour le lendemain.

2 mars :

Nous partons de Dombasle à 5h1/2 du matin et venons cantonner à Champenoux à 12 kms d'où nous étions. Nous logeons dans un grenier.

3 mars :

Nous commençons à faire des corvées. J'y vais depuis le matin 7h à 10 et de midi1/2 à 4 h.

4 mars :

Continuation des corvées.

5 mars :

Je fais encore des corvées, il tombe de la neige à verse.

6 mars :

Je vais en corvée toute la journée.

 

Le soir à 4H1/2 avec un copain, nous allons boire un verre de bière et nous sommes pris par un sergent de planton.

7 mars :

Je suis de corvée de rue, pas de nouvelle pour l'affaire d'hier.

8 mars :

Je ne suis pas de corvée ce jour.

J'ai repos. Je n’entends parler de rien pour la fameuse bouteille.

L'affaire a été arrêtée.

9 mars :

Je suis de corvée de rue, il tombe toujours la neige par ici.

10 mars :

Je ne suis pas de corvée aujourd'hui.

11 mars :

Je suis de corvée au four crématoire.

12 mars :

Je suis de corvée de rues.

13 mars :

Je suis de corvée au four crématoire.

14 mars :

Le matin je vais aux douches, le soir corvée de rues.

15 mars :

Je suis de corvée de rues.

16 mars :

Je suis de corvée de rues.

17 mars :

Nous partons de Champenoux au matin et venons cantonner à St Nicolas du Port à quelques kms de Dombasle.

18 mars :

Nous faisons de la musique ici, répétition du matin au soir.

Nous faisons concert.

19 mars :

Répétition de 7h1/2 du matin à 4h du soir.

20 mars :

Répétition.

21 mars :

Répétition.

22 mars :

Répétition le matin, le soir concert à l'hôpital. Nous nous préparons à partir.

23 mars :

Nous partons de St Nicolas et venons cantonner à Velle-sur-Moselle à quelques kms de Roville.

24 mars :

Répétition toute la journée.

25 mars :

Répétition le matin, le soir concert de 3h à 4 heures.

26 mars :

Repos toute la journée.

27 mars :

Répétition le matin, le soir avec tambours et clairons.

28 mars :

Répétition toute la journée.

29 mars :

Nous partons de Velle à 6h1/2 et venons cantonner à Réhainviller ap 3 kms de Lunéville après avoir fait une quinzaine de kms.

Il fait grand froid.

30 mars :

Nous faisons  répétition toute la journée.

31 mars :

Répétition toute la journée.

1er avril :

Répétition le matin, concert le soir de 3h à 4h.

2 avril :

Repos le matin, le soir répétition.

3 avril :

Répétition toute la journée.

4 avril :

Répétition.

5 avril :

Répétition.

6 avril :

Répétition.

7 avril :

Répétition.

8 avril :

Jour de Pâques, répétition de midi 1/2 à 2 h, le soir de 3 à 4h concert.

9 avril :

Le matin repos, le soir répétition.

10 avril :

Répétition toute la journée.

11 avril :

Répétition.

12 avril :

Le matin répétition, le soir nous nous préparons à partir car nous embarquons le lendemain matin à Blainville.

13 avril :

Nous partons à 2h de Rehainviller pour embarquer à Blainville d'où nous partons à 8h. Nous passons par Nancy, Toul, St Dizier, Châlons-sur-Marne, Épernay et venons débarquer à Mézy (Aisne) à 2h du matin le samedi.

14 avril :

Nous débarquons à Mézy et venons cantonner à Moulins.

 

Le soir de 1h1/2 à 2H1/2, nous faisons concert.

15 avril :

Nous faisons répétition le matin car nous devons avoir concert le soir.

Un ordre arrive à 2h1/2.

Nous devons partir de suite rejoindre le colonel à Essonnes aux environs de Château-Thierry.

Nous faisons donc une douzaine de kms.

16 avril :

Nous partons à 7h d'Essonnes et faisons 18 kms.

Nous venons cantonner à Coincy.

17 avril :

Nous faisons répétition le matin, le soir nous sommes en alerte et nous préparons à partir.

18 avril :

Nous partons à 6h du matin et revenons cantonner aux environs de Château-Thierry, à Étampes-sur-Marne.

19 avril :

Nous avons nettoyage le matin, le soir répétition et concert de 3h à 4h.

20 avril :

Répétition le matin, le soir j'ai la visite inattendue de mon cousin P. Moreau sous chef de musique au 119. Nous passons la soirée ensemble à Château-Thierry.

21 avril :

Corvée le matin, le soir on m'apporte ma permission et je pars le soir prendre le train à Château-Thierry à minuit 47.

 

 

PERMISSION

 

 

3 mai :

Au soir, j'arrive de permission et descend à la gare de Jonchery aux environs de Reims.

Je vais coucher le soir au T.R. (*)

 

(*) : Train régimentaire.

4 mai :

Je pars le matin vers 8h1/2 et viens rejoindre aux cuisines car le régiment est monté aux lignes dans la nuit et attaque dans la journée ce qui ne réussit pas et la division a eu beaucoup de perte.

5 mai :

Nous venons rejoindre le régiment avec le ravitaillement à 5h du matin. Je viens donc au P. S. du médecin chef à Courroy.

Il ça crache dur par ici.

6 mai :

Je vais rejoindre le poste de secours du 1er bataillon qui est en réserve car il --- dans la nuit.

 

A 4h nous partons donc faire la relève des lignes.

7 mai :

Nous nous installons à notre poste mais en arrivant nous nous creusons des trous dans la terre pour nous loger car il n'y a aucun abri.

Une demi-heure après notre arrivée les blessés arrivent à partir de midi jusqu'au soir.

 

A 10h, les boches font des tirs de barrage dans les marais et le canal à côté d'où nous sommes.

8 mai :

Nous transportons des blessés toute la nuit encore et c'est toujours le même bombardement de part et d'autre.

Nous devons partir, une équipe dont je fais partie à un poste de relai entre les lignes et ici, pour le transport des blessés demain pendant l'attaque que nous devons faire.

9 mai :

Nous attaquons à 11h.

Tout va bien pour commencer, nous avançons dans le bois du Seigneur mais 1 heure après il fallu revenir sur les positions.

Les boches contre-attaquent et l'artillerie de chez nous ne donnant pas toute la soirée et la nuit nous transportons des blessés sous un tir de barrage intense.

10 mai :

Continuation de l'évacuation des blessés.

11 mai :

Nous continuons l'évacuation des blessés, le soir nous partons à un autre poste de relai. Une forte explosion ayant eu lieu dans une sape voisine.

Nous sommes obligés de laisser la notre libre.

12 mai :

Nous revenons dans la au poste de secours du bataillon et venons ensuite au médecin chef car le bataillon est relevé dans la nuit. Nous allons le soir, enterrer les tués en premières lignes et creuser un boyau.

Nous revenons à 4h du matin.

13 mai :

Nous faisons des corvées au médecin chef.

14 mai :

Nous faisons des corvées et assurons le relai pour l'évacuation des blessés.

15 mai :

Au matin les boches attaquent  prennent un bout de tranchées que nous occupions et nous font des prisonniers. Nous prenons les lignes dans la nuit.

16 mai :

Nous sommes au P.S, il n'y a pas de blessés.

17 mai :

Pas de blessés, le soir je vais enterrer des tués.

18 mai :

Il n'y a pas de blessés, nous sommes relevés dans la nuit et venons au médecin chef.

19 mai :

Nous partons tous au matin, le poste du médecin-chef et venons cantonner à Hermonville à 6 kms des lignes.

Nous nettoyons à l'infirmerie le soir.

20 mai :

Nous nous reposons le soir toute la journée.

21 mai :

Je vais à Trigny ainsi qu'à Prouilly, chercher du vinaigre, huile ainsi que du pinard car nous faisons bonne chaire ici. Nous avons des asperges que nous trouvons dans les jardins délaissés.

 

Le soir, 2 saucisses de chez nous sont abattues par un avion boche et tombent en flammes.

22 mai :

Je vais aux asperges le matin et je lave mes effets.

23 mai :

Je vais aux asperges le matin et me repose le soir.

24 mai :

Je vais le soir à Trigny voir S. Meunier qui est à quelques kms de moi.

25 mai :

Nous ne faisons rien et faisons nos préparatifs pour partir le soir.

Nous partons le soir à 9h.

26 mai :

Nous arrivons à Janvry à 3h du matin et après avoir fait près de 20 kms.

Nous nous reposons le soir.

27 mai :

Nous partons à 5h du matin de Janvry et venons cantonner à Chaumusy après avoir fait une dizaine de kms.

Nous nous reposons le soir.

28 mai :

Nous partons à 6h du matin et passons près de 18 kms pour venir cantonner à Villers-sous-Chatillon entre Épernay et Dormans dans la vallée de la Marne.

Nous logeons dans les dépendances d'un château au milieu d'un parc.

29 mai :

Nous faisons répétition à l'ombre du parc.

30 mai :

Répétition toute la journée.

31 mai :

Répétition le matin, à 3h1/2 concert à Buisson Orquigny, le soir à 6h concert à Villers-Chatillon.

1ER juin :

Répétition toute la journée, le soir à 9 h cinéma. Nous jouons pendant la représentation.

2 juin :

Répétition toute la journée, le régiment est en alerte à cause des grèves au premier ordre. Il doit partir un bataillon.

3 juin :

Le matin répétition, le soir à 2h représentation théâtrale par une troupe de Paris. Pendant la séance, nous faisons concert.

 

(*) : René BRISSARD, un autre poilu du 409e RI écrit dans son carnet :

« 3 juin. Je vais à la messe de 9 heures à Villers et l'après-midi j'assiste à la séance donnée par le « Théâtre aux armées ».

Cette matinée est très réussie. Bons artistes, beau décor.

A la fin quand la chanteuse entonne la Marseillaise, tous les poilus se débinent et quand elle crie « tout le monde en chœur », seuls les officiers reprennent. Cela fait un effet déplorable.

On voit par là où en est rendu le moral. »

4 juin :

Repos le matin, répétition le soir.

 

Nota : Le général SCHMIDT, commandant la 167e division d’infanterie, réunit tous les officiers et sous-officiers du 409e et du dépôt divisionnaire. Il les harangue. René BRISSARD écrit dans ses carnets de guerre :

« 4 juin 1917 : Ce matin, SCHMIDT réunit tous les officiers et sous-officiers du 409 et du dépôt divisionnaire. C'est à cause du moral.

On voit qu'il compte surtout sur les sous-offs pour le remonter. Il dit que la guerre doit être poussée jusqu'à la victoire et exhorte tous les officiers à donner l'exemple. Dans la tranchée, on n’en voit pas tant qu'ici (d’officiers).

Enfin, cette conférence donne l'impression que le gouvernement à une trouille épouvantable et craint un mouvement. Les grosses têtes ont peur de sauter. Je suis très content d'avoir assisté à cette réunion car elle montre la crainte que les supérieurs ont du soldat.

 L'heure est très grave : peut-être sommes-nous arrivés à un instant décisif. Le tout est de savoir si ces craintes se réaliseront. On voit qu'il compte surtout sur les sous-offs pour le remonter. Il dit que la guerre doit être poussée jusqu'à la victoire et exhorte tous les officiers à donner l'exemple. »

5 juin :

Répétition toute la journée.

6 juin :

Répétition toute la journée.

7 juin :

Répétition le matin, le soir concert de 3h1/2 à 4h1/2 et de 6 à 7h.

8 juin :

Répétition le matin et le soir.

9 juin :

Répétition toute la journée.

10 juin :

Répétition le matin, le soir concert de 4 à 5h et de 7h à 8h.

11 juin :

Repos le matin, le soir nous répétons.

12 juin :

Nous partons à 5h en marche et faisons près de 18 kms. Le soir nous répétons pendant une heure.

13 juin :

Le matin à 7h, nous partons chercher un bataillon en marche à 4 kms d'ici et le ramenons. Le soir répétition.

14 juin :

Le matin répétition, le soir concert de 4h à 5 h et de 7h à 8 h. Préparatifs de départ.

15 juin :

Nous partons de Villers s/s Chatillon à 5h et venons cantonner à Festigny après avoir fait une dizaine de kms.

16 juin :

Nous faisons répétition toute la journée.

17 juin :

Répétition le matin, concert de 6h à 7h.

18 juin :

Répétition le matin, nous nous réunissons avec les autres musiques de la division et répétons ensemble pour une revue qui doit être passée d'ici quelques temps. Nous allons sur le terrain de la revue et remise des décorations.

19 juin :

Répétition comme la veille préparatoire pour la revue.

20 juin :

Répétition toute la journée.

21 juin :

Nous partons le matin à 4h sur le terrain de la revue faire le simulacre de la revue et faisons répétition générale.

22 juin :

Nous sommes passés en revue par le Général FAYOLES, le soir repos.

23 juin :

Répétition toute la journée.

24 juin :

Répétition le matin, le soir concert de 3h1/2 à 4h1/2 et de 6h à 7h.

25 juin :

Nous partons de Festigny à 4h du matin et venons cantonner à Pourcy après avoir fait 28 kms par une chaleur épouvantable.

26 juin :

Repos.

27 juin :

Nous partons le soir à 7h de Pourcy et venons arrivons vers 11h à Villers-aux-Noeuds à quelques kms de Reims.

28 juin :

Repos dans la journée, le soir nous partons à 9h et venons cantonner dans les faubourgs de Reims près de la Porte de Paris.

29 juin :

Repos, nous visitons la ville.

30 juin :

Repos, nous partons le soir aux tranchées 6 pour notre bataillon.

1er juillet :

Au matin, nous allons à un poste de relai non loin des lignes.

2 juillet :

Nous attendons au relai, il n'y a pas de blessés.

Dans la nuit. Un ordre arrive, nous devons tous retourner au colonel à la disposition de l'officier des pionniers.

3 juillet :

Nous allons nettoyer les boyaux.

Le soir à 9 heures, je vais en corvées porter du matériel en ligne.

4 juillet :

Nettoyage des boyaux.

5 juillet :

Nettoyage des boyaux, le soir à 9h je vais en corvée.

6 juillet :

Nous nettoyons toujours des boyaux.

7 juillet :

Nettoyage des boyaux et le soir corvées.

8 juillet :

Je vais chercher des blessés que nous transportons à Reims. Il tombe de l'eau toute la journée.

9 juillet :

Je travaille toute la journée dans une sape, le soir je vais en corvées.

10 juillet :

Toute la journée, il nous transportons des blessés et tués car les boches ont tenté un coup de main sur nous qui n'a pas réussi.

 

René BRISSARD écrit sur son carnet :

« 10 juillet -Je prends le quart à 2 heures, tout est calme, je commence à écrire quand vers 3h 1/4, 3 torpilles éclatent.

Immédiatement les mitrailleuses crachent.

Ca y est c’est un coup de main, je sors de l’abri après avoir alerté la section et qu’est-ce que je vois, tous les types qui se débinent. Avec peine on les arrête au boyau Mackensen les torpilles s’écrasent tout autour de la tranchée.

A la fin, ils se décident à contre-attaquer et ils reprennent le barrage. Le tir de barrage de 75 se déclenche immédiatement. Les torpilles tombent toujours, peu à peu cela se calme et l’on peut juger des pertes, nous avons 7 ou 8 types de prisonniers.

Sur la gauche les boches ont assez fortement avancé car on trouve deux blessés dans un boyau.

La 6e a écopé salement, car elle a une douzaine de morts.

Chez nous le caporal CHUPIN est grièvement blessé, ma section avec sa veine habituelle n’a rien bien que les torpilles soient tombées pas loin des pièces.

Tout se calme et la journée est excessivement tranquille, mais cela m’a donné fortement le cafard. Je prends le quart jusqu’à 1h1/2, tout est calme. »

 

Description : 1.jpg

Extrait du JMO du 409e RI

 

11 juillet :

Nettoyage des boyaux.

12 juillet :

Toujours même corvées.

13 juillet :

Le 1er bataillon montant en ligne, nous formons à 4, un poste de relai.

14 juillet :

Nous sommes au poste de relai, ça bombarde dur aujourd'hui.

15 juillet :

Dans la nuit du 15 au 16, nous essayons de faire un coup de main qui n'a pas réussi.

Il n'y eu presque pas de blessés.

16 juillet :

Nous menons 2 blessés au divisionnaire.

Dans la nuit à côté de nous, ils essaient un coup de main qui ne réussit pas.

17 juillet :

Nous sommes toujours au poste de relai.

18 juillet :

Même chose.

19 juillet :

Nous sommes toujours au même poste.

20 juillet :

Même chose.

21 juillet :

Pas de changement.

22 juillet :

Toujours le même calme.

23 juillet :

Rien de nouveau aujourd'hui.

 

PERMISSION

 

4 août :

J'arrive de permission et descend à Muison à 10h du soir, on nous amène en auto à Bezannes où je couche.

5 août :

Je pars de Bezannes et pars pour rejoindre les copains à je reste à boulotter et couche à l'infirmerie, rue Danton à Reims.

6 août :

Je pars rejoindre les copains au Village Nègre.

7 août :

Je me repose.

8 août :

Je prends mon poste au Vermorel. Je m'occupe du matériel contre les gaz.

9 août :

Nous allons le matin faire une tournée en ligne. Visiter si tout marche bien ainsi jusqu'au 17 août.

17 août :

Nous nous préparons à être relevés. Je pars à 6h du soir.

Nous emmenons le matériel du 1er Bon  du poste de secours Nous allons jusqu'à  La Haubette et allons coucher à Bezannes.

18 août :

Nous restons à Bezannes le soir à 8h, nous partons du cantonnement et allons prendre les autos à 4 kms de là. Nous arrivons le lendemain matin.

19 août :

Nous débarquons des autos le aux environs de Dormans et venons venons cantonner à 4 kms de là, à Courthiezy où nous arrivons à 5h du matin. Nous avons repos toute la journée.

20 août :

Répétition, le soir concert.

21 août :

Répétition.

22 août :

Répétition.

23 août :

Répétition nous nous préparons à partir.

24 août :

Nous partons le matin à 5h et venons cantonner à Mont St Père après avoir fait près de 15 kms dans l'Aisne.

Le soir répétition, concert.

25 août :

Nous partons le matin 5h de Mont St Père, nous faisons près de 20 kms et venons cantonner à Belleau.

Répétition et concert le soir.

26 août :

Nous partons à 5h de Belleau et venons cantonner à Gandelu 8 kms de marche. Le soir répétition et concert.

27 août :

Nous partons de Gandelu le matin à 5h et venons cantonner à May-en-Multien en Seine-et-Marne après avoir fait une quinzaine de kms.

Nous avons repos le soir

28 août :

Nous faisons répétition le matin de 7h à 10h et le soir de 1h à 4h1/2.

29 août :

Répétition.

Je trouve une chambre avec un copain que nous louons et venons coucher dans un bon lit.

30 août :

Le matin répétition, concert le soir de 6h à 7h.

31 août :

Répétition.

1er sept.:

Répétition.

2 sept.:

Répétition le matin, concert le soir de 3h à 4h.

3 sept.:

Nous avons repos le matin, le soir répétition.

4 sept.:

Répétition toute la journée.

5 sept.:

Le matin répétition avec tambours et clairons, le soir répétition ordinaire.

6 sept.:

Répétition le matin et le soir de 5h1/2 et 6h1/2 concert.

7 sept.:

Répétition toute la journée.

8 sept.:

Répétition toute la journée.

9 sept.:

Le matin, nous partons à 7h pour une revue de régiment à l'occasion de la bataille de la Marne. Il y a remise de décorations.

Nous conduisons ensuite la 3ème Bon à 4 kms d'ici à Rozoy-en-Multien où nous faisons concert de 2h à 3h.

10 sept.:

Repos le matin, le soir répétition.

11 sept.:

Répétition toute la journée.

12 sept.:

Répétition le soir, nous allons faire concert à Acy, en voiture.

13 sept.:

Répétition le soir, concert de 5h1/2 à 6h1/2 à May.

14 sept.:

Répétition toute la journée.

15 sept.:

Répétition le soir, concert à Rozoy en en rentrant à 8h, retraite à May.

16 sept.:

Répétition le matin, le soir concert de 3h à 4h.

17 sept.:

Repos le matin, le soir répétition.

18 sept.:

Répétition toute la journée.

19 sept.:

Répétition.

20 sept.:

Répétition le matin, le soir nous allons faire concert à un concours de grenadiers.

21 sept.:

Répétition le matin, le soir concert à un concours de mitrailleurs.

22 sept.:

Répétition le matin, nous allons à un concours de la division, faire concert.

23 sept.:

Nous faisons répétition le matin et le soir concert à Roza Acy de 3 à 4h.

24 sept.:

Repos le matin, le soir concert à May.

25 sept.:

Nous partons de May le matin à 8h d'où nous prenons les autos. Nous venons débarquer à 5 kms de Soissons à Venizel où nous cantonnons. C'est là qu'étaient nos anciennes lignes avant le recul des boches.

26 sept.:

Le soir, nous allons rejoindre les 1ER bataillon à Villeneuve-St-Germain à 1 km de Soissons.

27 sept.:

Nous partons le soir à 5h avec le bataillon prendre les tranchées.

Nous avons 9 kms à faire.

28 sept.:

Nous arrivons vers 1h du matin dans une carrière à Sancy. Nous avons été salués en passant. Il y eut 2 tués et 5 blessés au bataillon. Nous avons donc eu du travail en arrivant.

Le soir, nous partons une équipe au poste du médecin auxiliaire.

Nous logeons dans une carrière  avec la 1ère Cie.

29 sept.:

Nous sommes toujours  dans la carrière et nous occupons des feuilles.

30 sept.:

Pas de changement, l'artillerie se montre active.

1er oct.:

Toujours la même chose.

2 oct.:

Nous sommes toujours à la carrière.

Toute la soirée, les boches ont tirés sur la carrière et aux entrées.

3 oct.:

Les boches sont un peu plus calmes aujourd'hui.

4 oct.:

Nous sommes toujours au même endroit.

5 oct.:

Rien de nouveau.

6 oct.:

Nous faisons des coups de mains dans les lignes ennemies. Nos reconnaissances avancent jusqu'aux 3ème lignes sans rien trouver.

7 oct.:

L'artillerie est active.

8 oct.:

Rien de nouveau.

9 oct.:

Pas de changement.

10 oct.:

Nous sommes toujours au même endroit.

La pluie ne cesse pas depuis plusieurs jours.

11 oct.:

Pas de changement.

12 oct.:

Même chose.

13 oct.:

Nous venons relever le poste de secours du 2ème, 3ème au poste "Ulux" dans une carrière à 300 m des lignes et à 2 kms de Sancy.

Le 1er bataillon prend les lignes dans la nuit du 13 au 14.

14 oct.:

Nous commençons a transporter des blessés.

L'artillerie donne un peu.

15 oct.:

Nous sommes toujours aux tranchées et faisons toujours le même travail.

16 oct.:

L'artillerie est très active aujourd'hui et avons toujours le même travail à faire.

17 oct.:

Nous commençons le bombardement des lignes allemandes par torpilles et obus. C'est un vrai gaspillage d'obus. Les boches répondent faiblement et par rafales.

Nous avons toujours des blessés à évacuer.

18 oct.:

Continuation des bombardements. Nous faisons des reconnaissances toutes les nuits.

19 oct.:

Même préparation d'artillerie. Les boches répondent par obus asphyxiants. Nous sommes obligés d'évacuer par avec le masque sur la figure et nous avons aussi plusieurs intoxiqués.

20 oct.:

Continuation du bombardement dans la nuit une Cie va faire une reconnaissance. Nous évacuons toujours pas les gaz et avons pas mal d'intoxiqués à évacuer.

21 oct.:

Le bombardement devient de plus en plus intense et continuons notre évacuation.

Nous sommes relevés dans la nuit car nous ne faisons pas l'attaque. Nous partons à 10h du soir et arrivons à une dizaine de kms à l'arrière au Carrier du Mesnil vers 1h du matin.

22 oct.:

Nous nous nettoyons et reposons bien content d'être sorti des tranchées.

23 oct.:

(Jour de l'attaque)

Nous partons du Carrier et allons cantonner à Noyant.

 

Il s’agit de l’attaque de La Malmaison décrite sur mon site  >>> ici <<<

24 oct.:

Nous restons à Noyant et allons aux douches. Nous sommes toujours au bataillon.

25 oct.:

Nous allons toujours en corvée aux douches.

26 oct.:

Toujours le même travail.

27 oct.:

Même chose.

28 oct.:

La musique se rassemble et allons faire répétition le soir.

29 oct.:

Nous partons vers 9h1/2 à une revue et remise de décorations par le Général MAISTRE, à quelques kms d'où nous sommes. C'est une remise de légions d'honneur et médailles militaires aux officiers de plusieurs différents régiments.

30 oct.:

Nous partons vers 7h du matin d'où nous sommes et partons faisons 20 kms.

Nous allons cantonner à Chouy à 13 kms de Villers-Cotterêts.

31 oct.:

Nous sommes toujours restons au même endroit aujourd'hui.

1er Nov :

Nous partons de Chouy et venons cantonner à Gandelu.

2 Nov :

Nous partons de Gandelu et venons cantonner à May-en-Multien.

3 Nov :

Nous restons passer notre repos à May et commençons à faire de la musique.

4 Nov :

Nous faisons concert à May-en-Multien le soir.

5 Nov :

Je pars en permission le matin.

 

PERMISSION

 

19 Nov :

Je rentre de permission à May-en-Multien dans la nuit du dimanche au lundi.

Je fais de la musique.

20 Nov :

Répétition.

21 Nov :

Répétition.

22 Nov :

Nous faisons concert à May-en-Multien le soir.

23 Nov :

Répétition.

24 Nov :

Répétition, le soir retraite.

25 Nov :

Nous allons faire concert à Rosoy.

26 Nov :

Repos le matin, le soir répétition.

27 Nov :

Répétition.

28 Nov :

Répétition.

29 Nov :

Répétition.

30 Nov :

Concert à May-en-Multien le soir.

1ER Déc :

Répétition, le soir retraite.

2 Déc :

Nous allons faire concert à Acy.

3 Déc :

Répétition  Repos le matin, le soir nous nous préparons à partir.

4 Déc :

Nous partons de May, le soir à 3h et venons embarquer à Lizy-sur-Ourcq.

5 Déc :

Nous voyageons toute la journée dans le train.

6 Déc :

Nous débarquons dans la nuit du 5 au 6 et venons à Luxeuil dans la Haute-Saône et venons cantonner à Froideconche.

Nous avons repos toute la journée. Il fait froid, tout est couvert de neige.

7 Déc :

Nous faisons répétition le matin et le soir faisons concert à Froideconche de 2h à 3h.

8 Déc :

Répétition toute la journée.

9 Déc :

Répétition le matin, le soir concert à Luxeuil de 2h à 3h.

10 Déc :

Repos le matin, le soir répétition.

11 Déc :

Répétition et concert à La Breuchotte de 10h1/2 à 11h1/. Repos en rentrant.

12 Déc :

Répétition toute la journée.

13 Déc :

Répétition. Nous nous préparons à partir.

Le soir, revue et remise de décorations. Je suis décoré de la Croix de Guerre car je suis cité au régiment.

 

 

Extrait du JMO. Cliquer sur l’image pour agrandir.

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Sa citation, extrait de sa fiche matriculaire.

 

 

14 Déc :

Nous partons de Froideconche le matin et après avoir fait 22 kms, nous venons cantonner à Coravillers dans la Hte-Saône.

15 Déc :

Nous partons de Corravillers à 8h du matin nous passons le col de la Fourche à 600m d'altitude et venons cantonner à Cornimont dans les Vosges.

16 Déc :

Nous partons de Cornimont à 12h après avoir fait concert et venons fau cantonner à La Bresse après avoir fait 8 kms au milieu des montagnes.

17 Déc :

Nous avons repos toute la journée

18 Déc :

Nous faisons répétition toute la journée.

19 Déc :

Nous partons de la Bresse avec le 1er Bon car nous rejoignons nos bataillons.

Nous faisons 18 kms et venons cantonner à Longemer aux environs de Gérardmer.

20 Déc :

Nous partons de Longemer au matin et venons cantonner dans des baraquements de Luschbach près du Col de ce nom aux et à côté de l'ancienne frontière.

21 Déc :

Nous avons repos toute la journée.

Nous partons le soir à 5h pour venir aux tranchées. Nous faisons 12 kms et venons au poste Vignal où nous arrivons à 8h1/2.

En arrivant, il faut transporter un blessé brancardier qui s'est cassé la jambe en venant en ligne.

22 Déc :

Nous nous installons ici.

23 Déc :

Nous sommes toujours au poste de secours et allons au bois pour nous chauffer.

24 Déc :

Rien de nouveau ici.

Le soir nous ne pouvons réveillonner n'ayant rien.

25 Déc :

Jour de Noël. Il n'y a rien de nouveau.

26 Déc :

id

27 Déc :

Nous installons une cagnat au poste de secours.

28 Déc :

Nous ne faisons rien car nous devons partir le lendemain pour Clefcy rejoindre la musique.

29 Déc :

Nous partons des lignes et venons rejoindre Cie Hors Rang à Clefcy après avoir fait 28 kms.

30 Déc :

Repos.

31 Déc :

Je n'ai rien à faire ici.

 

1918

1er janvier :

Rien de nouveau. 

2 janvier :

id

3 janvier :

Cinéma le soir.

4 janvier :

Je vais prendre la garde jusqu'au lendemain midi.

5 janvier :

Je suis relevé de la garde.

6 janvier :

Soirée théâtrale.

7 janvier :

Soirée théâtrale.

8 janvier :

Je vais à la répétition pour faire des soirées.

9 janvier :

Même chose, le matin nous recevons notre nouveau Colonel.

 

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10 janvier :

Toujours répétition.

11 janvier :

Même chose.

12 janvier :

Répétition, nous nous préparons à partir car nous déménageons le lendemain matin.

13 janvier :

Dimanche, nous partons de Clefcy à 9h et venons cantonner à Anoult à 4 kms de là. Le soir, nous faisons défiler le 3ème Bon.

14 janvier :

Répétition.

15 janvier :

Même chose.

16 janvier :

Je vais à la corvée de bois, le soir répétition.

17 janvier :

Nous faisons une répétition générale des pièces et le soir à 7h1/2 . Nous faisons une séance pour les militaires.

18 janvier :

Nous avons repos. J'en profite pour aller visiter la papeterie du Souche qui est très intéressante.

Le soir à 8h1/2 nous faisons une séance pour officiers et civils. La salle est comble.

19 janvier :

Nous partons d’Anoult à midi et venons cantonner à Xefosse près du Rudlin.

20 janvier :

Nous partons à 7h de Xefosse et venons aux tranchées au Lac Noir en pays boche.

C'est le camp Richard.

21 janvier :

Nous allons couper du bois dans les forêts de sapin pour alimenter le camp de bois de chauffage.

22 janvier :

Même travail.

23 janvier :

id

24 janvier :

Nous allons toujours au bois.

25 janvier :

Même travail. Un avion allemand est abattu à 4500 m de haut par nos canons. Les 2 aviateurs sont fait prisonniers.

26 janvier :

Nous coupons toujours du bois.

27 janvier :

Nous allons au bois le matin, le soir nous avons repos.

28 janvier :

Nous retournons au bois.

29 janvier :

Même travail.

30 janvier :

Toujours au bois.

31 janvier :

Toujours le même travail.

1er février :

Id

2 février :

Id

3 février :

Dimanche, nous allons au bois le matin, le soir nous avons repos.

4 février :

Nous allons au bois toute la journée.

5 février :

Même travail.

6 février :

Même chose.

7 février :

Nous allons toujours au bois.

8 février :

Id

9 février :

Id

10 février :

Le matin nous allons au bois, le soir repos.

Dans la nuit, nous faisons un coup de main qui n'a pas réussi.

12 février :

Nous retournons au bois.

13 février :

Même travail.

14 février :

Id

15 février :

Id

16 février :

Id

17 février :

Nous allons au bois le matin, le soir repos.

18 février :

Nous allons au bois.

19 février :

Nous avons repos car nous nous préparons à la relève.

20 février :

Nous sommes relevés des tranchées et allons cantonner à Xefosse.

21 février :

Nous partons de Xefosse et venons cantonner à Anoult où nous devons passer notre repos.

22 février :

Nous faisons répétition.

23 février :

Même chose.

24 février :

Dimanche, nous avons repos.

25 février :

Répétition.

26 février :

Répétition.

27 février :

Même chose, nous répétons aussi des pièces.

28 février :

Même chose, le soir cinéma.

1er mars :

Répétition.

2 mars :

Même chose.

3 mars :

Repos et bal au patelin.

4 mars :

Répétition le soir, bal des conscrits.

5 mars :

Je vais prendre la garde jusqu'au lendemain.

6 mars :

Comme je suis relevé de garde à 11h.

J'ai repos le soir. Je vais coucher dans un lit avec un copain

7 mars :

Répétition.

8 mars :

Même chose.

9 mars :

Répétition.

10 mars :

Le matin repos, le soir nous allons faire concert au cinéma.

11 mars :

Je vais à la corvée de bois.

12 mars :

Répétition

13 mars :

Répétition.

14 mars :

Même chose.

15 mars :

Répétition générale des pièces.

16 mars :

Le soir à 8h1/2 nous donnons une première séance.

17 mars :

Dimanche.

Nous donnons une séance de 2h1/2 et une autre à 8h1/2 pour les militaires.

18 mars :

Nous avons repos et nous préparons à partir.

19 mars :

Nous partons à midi d'Anoult et venons cantonner à Rudlin où nous arrivons à 4h.

20 mars :

Nous partons de Rudlin à 1h du matin et venons rejoindre nos postes. Je vais à Banrupt où j'arrive à 4h du matin.

Nous nous reposons toute la journée. Nous commençons à prendre la garde, la nuit 1h1/2 chacun.

21 mars :

Corvées, je vais au Lac Noir le soir et je prends la garde la nuit.

22 mars :

Je suis de soupe et la garde, la nuit.

23 mars :

Je vais au Lac Noir le matin, de garde la nuit.

24 mars :

Je retourne au Lac Noir et prend la garde.

25 mars :

Je vais en ligne et prends la garde. Nous avons un blessé.

26 mars :

Je suis de soupe et prends la garde.

27 mars :

Je vais au Lac Noir et prends la garde.

28 mars :

Je vais au Lac Noir et prends la garde.

29 mars :

Je prends toujours la garde.

30 mars :

Je suis de soupe et prends la garde.

31 mars :

Jour de Pâques. Je vais au Lac Noir et prends la garde.

1ER avril :

Je vais au Lac Noir et prends la garde.

2 avril :

Nous sommes relevés et nous partons après la soupe pour le Rudlin Habeaurupt.

3 avril :

Nous partons d'Habeaurupt et venons cantonner à Plainfaing.

4 avril :

Nous partons de Plainfaing et venons cantonner à Laveline.

5 avril :

Au soir, nous partons de Laveline et allons avec le bataillon prendre les lignes.

Nous venons à la Croix le Prêtre au camp Gaud.

6 avril :

Je vais reconnaître le chemin d'évacuation.

7 avril :

Nous allons faire le désinfectage du camp.

8 avril :

Nous allons creuser des feuillées. (*)

 

(*) : Les feuillées : Les toilettes. Il s'agit en général d'un trou creusé dans le sol, surmonté d'une construction rustique et provisoire en bois supportant un siège de toilettes. Les feuillées sont habituellement cachées par une toile ou une bâche.

9 avril :

Même chose.

10 avril :

Toujours le même travail.

11 avril :

Nous faisons touj des boyaux pour aller au poste de secours.

12 avril :

Je vais à Laveline.

13 avril :

Nous déménageons car le poste de secours change et va un peu plus à l'arrière. Je vais à Laveline.

14 avril :

Nous finissons le déménagement et nous préparons à être relevés.

Nous sommes relevés dans la nuit du 14 au 15.

15 avril :

Nous venons cantonner à Coinches qui est à 7 kms de St Dié.

16 avril :

Nous partons à 4h du matin et allons en alerte dans une ferme à 1500 m du patelin.

17 avril :

Nous sommes toujours à la ferme.

18 avril :

Même chose. Bombardement et ils ont fait un coup de main.

19 avril :

Nous partons de la ferme et revenons au patelin.

20 avril :

Je vais avec un copain me promener à St Dié.

21 avril :

Dimanche, nous avons repos.

22 avril :

Nous allons faire un exercice de brancards.

23 avril :

Repos.

24 avril :

Nous nous préparons à partir car nous partons le soir pour les lignes à 7h.

Nous arrivons à Goutte Morel où est le poste de secours à 11h du soir.

25 avril :

Au matin, un coup de main a été fait sur le bataillon de droite et sur celui de gauche.

Nous n'avons pas de casse à notre bataillon.

26 avril :

Nous nous occupons du désinfectage des feuillées et nettoyage des environs d'où nous sommes.

27 avril :

Nous allons en ligne ferme Etienne chercher du matériel.

28 avril :

Toujours nettoyage.

29 avril :

Il y a 6 blessés et un tué à la 3ème Cie que nous transportons.

Dans la nuit, je prends la garde car nous la prenons toutes les 4 nuits pendant 4 heures.

30 avril :

Nous désinfectons et faisons quelques corvées.

1ER mai :

Même chose.

2 mai :

Id

3 mai :

Id

4 mai :

Id

5 mai :

Id

6 mai :

Rien de nouveau.

7 mai :

Id

8 mai :

Nous sommes relevés du camp urgence dans la nuit et nous venons cantonner à Laveline.

9 mai :

Nous restons à Laveline.

10 mai :

Nous partons de Laveline et venons cantonner à Fraize.

11 mai :

Nous partons de Fraize et venons cantonner à Corcieux.

12 mai :

Nous restons à Corcieux et faisons concert le soir de 6h à 7h.

13 mai :

Répétition et concert de 6h à 7h.

14 mai :

Même chose.

15 mai :

Répétition et concert de 6 à 7.

16 mai :

Même chose.

17 mai :

Nous allons conduire le 3eme Bon à une revue et remise de décorations à 12 kms d'ici.

18 mai :

Répétition et concert et retraite.

19 mai :

Concert de 3h à 4h.

20 mai :

Repos, le soir nous allons jouer à un match de Foot Ball et retraite.

Je suis obligé de m'en revenir étant malade.

21 mai :

Je suis toujours malade.

22 mai :

Même chose.

23 mai :

Id

24 mai :

Je reprends mon service.

25 mai :

Répétition concert et retraite.

26 mai :

Je pars en permission à 10h du matin.

 

PERMISSION

 

10 juin :

Je pars de chez moi, le soir.

11 juin :

Je vais à Seveux de là, on me renvoie à Gray.

12 juin :

Je suis toujours à Gray.

J'en pars le soir à 10h pour Noisy-le-Sec.

13 juin :

J'arrive à Noisy-le-Sec à 8h du soir.

14 juin :

Je pars de Noisy à 6h du matin et descend à la Ferte-sous-Jouarre d'où je vais à Villers-le-Vaaste où est le médecin chef et bureau de Cie.

15 juin :

Je rejoins mon bataillon qui est en soutien et vais à un poste de relais qui rejoindre mon équipe.

16 juin :

Nous faisons toujours le travail de brancardiers car il y a toujours quelques blessés.

17 juin :

Même travail, nous venons au poste de secours et sommes relevés par une équipe.

18 juin :

Nous attaquons.

19 juin :

Les boches contre attaquent.

20 juin :

Rien de nouveau.

21 juin :

Nous attaquons 2 fois, il y a des pertes.

22 juin :

Nous sommes relevés au matin et venons au repos à Chambardy près de Thuisy.

23 juin :

Repos, je vais à la Ferté pour voir L. Baillif mais je ne l'ai pas vu.

24 juin :

Repos.

25 juin :

Id

26 juin :

Nous partons de Chambardy à 6h du soir pour les lignes. Je vais avec mon équipe à un relai en avant du poste de secours.

27 juin :

Dans la journée il y a un blessé léger.

28 juin :

Rien de nouveau aujourd'hui, c'est à peu près calme.

29 juin :

Même chose.

30 juin :

Id

1er juillet :

Nous sommes toujours au relais mais nous sommes relevés le soir vers 10h et nous venons en soutien.

Je vais au P. S. (*) au pont où nous étions déjà avant d'aller en réserve. Il passe 3 blessés du 174.

 

(*) : Poste de Secours

2 juillet :

Rien de nouveau.

Dans la nuit, nous allons chercher un blessé du 26e Terr à l'entrée de Marigny.

La nuit, garde.

3 juillet :

Toujours le même calme.

Le soir j nous allons chercher un tué dans la plaine qui y était depuis la retraite et l'enterrons.

La nuit, garde.

4 juillet :

Il passe 7 blessés dont 2 accidentelles.

Un musicien s'est blessé avec son revolver en le nettoyant.

La nuit, garde.

5 juillet :

La 2ème Cie fait un coup de main à 12h.

Elle réussit et ramène des prisonniers. Je vais en relai et transportons pas mal de blessés.

Dans la nuit, je vais jusqu’au poste de relais des accompagner Mr RambauD (*) qui allait chercher le serg. Rocher (*), resté entre les lignes mais un tir de barrage fait faire demi-tour.

 

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(*) : L’aumônier du bataillon, Monseigneur RAMBAUD Henri, sera tué quelques jours plus tard.

(**) : Le coup de main a fait 4 tués et 8 blessés. Parmi les tués figure le sergent Eugène Auguste ROCHER.

 

ROCHER Eugène Auguste, sergent au 409e RI, est mort pour la France le 5 juillet 1918 à Bussiares (Aisne), tué à l’ennemi. Il était né à Poiré-sur-Vic (Vendée), le 30 septembre 1887. Il n’a pas de sépulture militaire connue.

 

6 juillet :

Rien de nouveau. Nous sommes relevés dans la nuit et venons en réserve à Chambardy.

7 juillet :

Repos.

8 juillet :

Id

9 juillet :

Rien de nouveau.

10 juillet :

Id

11 juillet :

Id

12 juillet :

Nous montons en ligne ce soir, toujours au même secteur Je vais au relai du bois triangulaire 20 minutes après notre arrivée, nous sommes salués. Ils envoient 5 rafales pendant la nuit.

13 juillet :

Nous sommes toujours au même endroit et canardés de temps en temps.

14 juillet :

Un tir de barrage se déclenche au matin. Il y a un blessé en ligne en arrivant au poste de secours.

Nous apprenons la mort du Père RambauD (*), aumônier du bataillon qui sera regretté de tous. Notre médecin est contusionné et va se reposer quelques jours.

Un obus est tombé dans le poste de secours.

 

(*) : RAMBAUD Henri Célestin René, soldat, mort pour la France à Bussiares (Aisne), tué à l’ennemi. Il était né à La Chapelle-Largeau (Deux-Sèvres), le 7 juin 1885.

15 juillet :

Un violent tir de barrage se déclenche de minuit jusqu'à 5h du matin. On croyait que les boches attaqueraient ici.

Il y a 2 tués. (*)

 

(*) : DELARUE Eugène Joseph et RICHARD Jean

 

16 juillet :

Le matin, tir de barrage boche. Il ne fait pas bon dans ce coin, quelques blessés.

Le soir à 10h, un obus tombe sur l'abri où j'étais heureusement qu’il était à gaz et a éclaté en touchant les quelques branches.

J'ai été à moitié asphyxié et je suis venu passer la nuit au poste de secours.

17 juillet :

Nous changeons l'emplacement du relai.

Le soir, nous sommes relevés par le 3ème Bon et venons en soutien au pont.

18 juillet :

Nous prenons l'offensive sur un large front ici.

Nous avançons de plus de 3 kms et prenons Hauterives et Bussiares.

Nous avançons notre poste et je vais en relai où était celui du bataillon de soutien. Il y a une douzaine de blessés.

 

Nota : C’est ce jour qu’il a dû croiser le sous-lieutenant René BRISSARD qui venait d’être blessé à la main.

19 juillet :

L'offensive continue, nous  le régiment passe en réserve et nous avançons notre poste au bois en ancien poste de secours du bataillon de ligne.

20 juillet :

Le matin nous attaquons nous prenons Licy-Clignon.

21 juillet :

Nous poursuivons les boches et avançons d'une dizaine de kms et venons jusqu'au Bois du Roi en avant d'Epanne.

22 juillet :

Nous avançons un peu et prenons l'Hermitage.

23 juillet :

Nous les repoussons pas à pas.

24 juillet :

Nous faisons reculer les boches de 8 à 10 Kms.

Délivrons des civils, faisons des prisonniers ainsi que délivrons des Américains blessés et fait prisonniers par les boches à Courpoil et prenons La Beuvarde.

25 juillet :

Nous avançons un peu mais les boches opposent une grande résistance.

Nous sommes relevés le soir et venons dans un bois entre Epieds et Courpoil.

26 juillet :

Nous restons dans ce bois.

27 juillet :

Nous partons d'Epieds et venons cantonner à Belleau.

28 juillet :

Nous partons de Belleau et venons à Sablionnière.

Le soir, nous rejoignons la musique qui est à Chambardy.

29 juillet :

Repos.

30 juillet :

Nous faisons un peu de musique.

31 juillet :

Même chose.

1er août :

Nous faisons un peu de musique.

2 août :

Nous prenons les autos le matin à 7h et faisons environ 130 kms. Nous passons par la Ferté-sous-Jouarre, Montmirail, Chalon-sur-Yonne et venons débarquer à 8h du soir à Givry-en-Argonne où nous cantonnons.

3 août :

Répétition toute la journée, le soir concert de 6 à 7h à Givry.

4 août :

Répétition, concert de 6 à 7H à Givry.

5 août :

Repos le matin ensuite répétition et concert à La Neuville de 6h à 7h.

6 août :

Répétition toute la journée.

7 août :

Répétition et les soirs séances à la Neuville.

8 août :

Il y a 2 séances à Givry, une à 2h pour le 1er Bon  et l'autre à 8h1/2 pour le 3e.

9 août :

Le matin repos, le soir nous nous préparons à partir.

Séance à 8h1/2 pour les civils.

10 août :

Nous partons avant 6h rejoindre le 1er Bon à Rémicourt d'où nous partons.

Nous faisons 26 kms et venons cantonner à Tilloy-et- Bellay.

11 août :

Nous partons à 1h du matin.

Nous faisons 18 kms et arrivons à 6h dans un camp à côté de la gare de Suippes. Nous partons le soir vers 8h et venons prendre les lignes à 7 kms de là. Je vais à un poste de relai à côté de Souain à un poste chirurgical maintenant inoccupé, le poste Maurinier.

12 août :

Tout se passe bien ici. Nous allons reconnaître le secteur.

13 août :

Il y a 2 blessés légers à la 3ème Cie.

14 août :

Rien de nouveau.

15 août :

Il y a un blessé que nous transportons.

16 août :

Nous nettoyons.

17 août :

id

18 août :

Au soir, nous allons au P.C. Wagram car il y a une reconnaissance.

Il n'y a pas de blessé.

19 août :

Dans la nuit, il y a un coup de main. Il y a 4 blessés dont un que nous transportons.

20 août :

Rien de nouveau.

Le soir, nous sommes relevés par la 3ème Bon et venons à 3 kms plus à l'arrière dans une sape.

21 août :

Rien de nouveau.

22 août :

id

23 août :

Rien de nouveau.

24 août :

Il tombe un peu d'eau, toujours le même calme.

25 août :

Tout est calme.

26 août :

Rien de nouveau.

27 août :

id

28 août :

id

29 août :

Nous sommes relevés le soir et venons en réserve à Suippes.

30 août :

Tout va bien ici.

31 août :

Nous passons tranquillement notre repos.

1er sept.:

Rien de nouveau.

2 sept.:

Id

3 sept.:

Id

4 sept.:

Je vais à St Hilaire-le-Grand sur la tombe à Louis Raimbault. (*)

 

(*) : Louis RAIMBAULT, sergent au 150e RI, mort pour la France le 21 septembre 1915 à St Hilaire-le-Grand (51), tué à l’ennemi.

Il était né à Fontaine-Milon à 7 kms du village natal d’Auguste YVAIN (qui était ami avec Louis RAIMBAULT).

Auguste demandera une permission pour se rendre sur sa tombe à St Hilaire le Grand - en mentionnant qu'il s'agit de son frère ! (copie jointe du Ministère de la Défense)

5 sept.:

Nous allons à un concert organisé par le 1er Bon où nous jouons.

6 sept.:

Tout se passe bien.

7 sept.:

Nous partons en ligne.

Le soir, je retourne au relai à Paulinier Le neuf arrivant il nous a fallu transporter 2 blessés boches que nous avions fait prisonniers.

8 sept.:

Tout se passe bien, c'est toujours aussi calme.

9 sept.:

Id

10 sept.:

Rien de nouveau.

11 sept.:

Id

12 sept.:

Id

13 sept.:

Tout va bien.

14 sept.:

Pas de changement.

15 sept.:

Id

16 sept.:

Le matin 2 boches se rendent. Nous sommes relevés le soir et allons en soutien au camp Darolles.

17 sept.:

Rien de nouveau ici.

18 sept.:

Tout est toujours aussi calme.

19 sept.:

Aucun changement.

20 sept.:

Je vais à Suippes en corvées, de grands préparatifs se font ici. De nombreuses pièces se préparent  s'installent.

21 sept.:

Toujours les mêmes préparatifs.

22 sept.:

Même chose.

23 sept.:

Rien de nouveau, nous partons dans la nuit et venons à Somme Suippes.

24 sept.:

Nous partons le soir de Somme-Suippes et allons au secteur plus à droite au Bois des Marmittes.

25 sept.:

Nous allons prendre position, le soir en ligne pour l'attaque du lendemain à 11 heures.

Le bombardement commence.

26 sept.:

A 5h1/2 notre bataillon attaque. Nous avançons jusqu'à butte de Souain.

Le 2ème Bon  passe devant nous et enlève la butte où le drapeau du régiment fut planté. Nous faisons l'évacuation.

27 sept.:

Le 3ème Bon poursuit l'attaque et avance au-delà de la voie ferrée.

28 sept.:

Toujours mêmes attaques, nous avançons un peu.

29 sept.:

Nous sommes relevés au matin et venons en soutien à la butte de Souain.

30 sept.:

Nous restons en soutien.

1ER oct.:

Nous venons établir notre poste à la route de Somme Py.

2 oct.:

Même chose.

3 oct.:

Le matin, nous allons prendre position en ligne et à 5h le bataillon attaque.

Nous avançons de plus de 3 kms au so toujours. Je fais l'évacuation.

4 oct.:

Je vais en relai à 1100 m en avant.

5 oct.:

Même chose.

6 oct.:

Au matin, nous sommes relevés et venons en réserve vers la voie ferrée.

7 oct.:

Même chose.

8 oct.:

Nous partons à midi et venons au camp Montpellier près Somme-Suippes.

9 oct.:

Nous partons à 11h et venons cantonner à Somme-Vesle, nous rejoignons la musique au matin.

10 oct.:

Repos.

11 oct.:

Répétition et le soir concert.

12 oct.:

Répétition.

13 oct.:

Répétition, le soir concert.

14 oct.:

Répétition le matin, le soir repos.

15 oct.:

Nous partons de Somme-Vesle le matin et venons cantonner dans un camp à 2 kms au nord de Somme-Suippes.

16 oct.:

Répétition.

17 oct.:

Répétition.

18 oct.:

Nous partons du camp et faisons plus de 25 kms et venons cantonner dans un camp aux environs de Louverey.

19 oct.:

Nous partons à 8h du matin, nous faisons près de 30 kms et venons cantonner à Rilly-la-Montagne.

20 oct.:

Repos toute la journée, nous avons ordre de rejoindre nos bataillons le soir.

21 oct.:

Nous partons à 7h du matin avec le bataillon et venons cantonner au Fort de Brimont.

Nous passons à Reims et faisons près de 30 kms.

22 oct.:

Nous partons à 4h du fort et venons à côté d'Avaux entre Asfeld et Neufchâtel.

Comme cantonnement, c'est le bled, nous montons nos toiles de tente.

23 oct.:

Rien de nouveau, nous restons ici et nous n'avons pas chaud.

24 oct.:

Même chose.

25 oct.:

Nous partons de bon matin et venons près de Villers pour le commencement de l'attaque.

Le soir, nous venons dans un bois près de Le Thour où nous sommes en réserve.

26 oct.:

Même chose, nous ne bougeons pas.

27 oct.:

Nous sommes toujours au même endroit, nous nous préparons à partir vers 11h du soir.

27 oct.:

Nous montons en soutien dans la nuit vers 1h car la 2ème Bon prend les lignes.

28 oct.:

Nous montons en ligne la matin à 11h, le 2ème et 3ème B attaquent.

29 oct.:

Le matin à 11h, je pars en permission.

 

PERMISSION

 

13 Nov :

Je pars de chez moi.

14 Nov :

Je voyage toujours.

15 Nov :

J'arrive à Reims le matin et viens rejoindre la musique à Villers-Marmery.

Le soir, concert.

16 Nov :

Répétition.

17 Nov :

Répétition le midi concert à un match.

Le soir à 8h, séance théâtrale.

18 Nov :

Répétition.

19 Nov :

Répétition.

20 Nov :

Id

21 Nov :

Répétition, le soir à 8h séance théâtrale

22 Nov :

Jour de la Ste Cécile, repos le matin, le soir répétition.

23 Nov :

Répétition toute la journée.

24 Nov :

Le matin répétition, à 2h1/2 concert et le soir à 8h séance théâtrale.

25 Nov :

Le matin repos, le soir répétition.

26 Nov :

Répétition

27 Nov :

Répétition.

28 Nov :

Id

29 Nov :

Id

30 Nov :

Répétition le soir retraite.

1er Déc :

Le matin répétition, à 2h1/2 concert, à 8h séance théâtrale.

2 Déc :

Le matin repos, le soir revue et remise de décorations, le soir retraite.

3 Déc :

Répétition toute la journée, le soir séance théâtrale.

4 Déc :

Répétition toute la journée.

5 Déc :

Répétition.

6 Déc :

Id

7 Déc :

Répétition, le soir retraite.

8 Déc :

Répétition le matin, à 2h1/2 concert, à 8h séance théâtrale.

9 Déc :

Repos le matin, le soir répétition.

10 Déc : Répétition

Le soir j'ai la visite de Maurice DROUAULT qui était de passage à Trépail.

10 Déc :

Répétition, le soir à 8h séance théâtrale.

11 Déc :

Répétition toute la journée.

12 Déc :

Répétition.

13 Déc :

Id

14 Déc :

Repos en l'honneur de l'arrivée de Wilson.

Le soir concert à un match, à 8h séance récréative.

15 Déc :

Répétition le matin, le soir nous allons jouer à des différents jeux pendant ce temps séance théâtrale.

16 Déc :

Nous faisons nos préparatifs pour partir le lendemain.

17 Déc :

Nous partons de Villers-Marmery à 11 h et nous venons embarquer à Mourmelon-le-Petit à 2h.

18 Déc :

Nous passons toute la journée dans le train.

19 Déc :

Nous arrivons à Givors (Rhône) à 2h du matin où nous débarquons. Nous venons cantonner à 8 kms de là à Millery où nous sommes très bien reçus par les habitants. Je trouve un lit avec un copain où nous venons coucher.

20 Déc :

Le matin repos, le soir nous recommençons à faire répétition.

21 Déc :

Répétition toute la journée, le soir à 6h retraite.

22 Déc :

A 9h répétition, à 3h concert.

23 Déc :

Repos le matin, le soir répétition.

24 Déc :

Répétition.

25 Déc :

Noêl - à 1h je vais jouer à une séance théâtrale.

26 Déc :

Repos le matin, le soir répétition.

27 Déc :

Répétition.

28 Déc :

Répétition à 6h retraite.

29 Déc :

Répétition à 9h, à 1h nous allons jouer à séance sportive, à 3h concert.

30 Déc :

Repos le matin, répétition le soir.

31 Déc :

Répétition.

 

1919

 

1er Janv :

Repos, à 2 h je vais jouer à une séance théâtrale.

2 Janv :

Repos le matin, le soir répétition.

3 Janv :

Répétition.

4 Janv :

Répétition, retraite à Charly le soir et ici ensuite.

5 Janv :

Répétition à 9h et concert de 3h à 4h.

6 Janv :

Repos le matin, le soir répétition.

7 Janv :

Répétition toute la journée.

8 Janv :

Répétition le matin à 2h concert à Charly.

9 Janv :

Nous nous préparons à partir en permission, concert le soir. Nous partons en permission le soir.

 

PERMISSION

 

5 Fév :

Je rentre de permission à Millery où je retrouve le régiment.

6 Fév :

Nous ne faisons rien.

7 Fév :

Id

8 Fév :

Id

9 Fév :

Je vais me balader jusqu'à Lyon.

10 Fév :

Nous faisons répétition.

11 Fév :

Même chose.

12 Fév :

Id

13 Fév :

Id

14 Fév :

Répétition.

15 Fév :

Id

16 Fév :

Dimanche, concert de 2h à 3h à Charly et de 4h à 5h à Millery.

17 Fév :

Nous faisons nos préparatifs pour partir de Millery à 3h. Nous allons écouter le concert du 101e qui nous remplacera à Millery.

18 Fév :

A 1h, nous partons de Millery embarquer à Givors après avoir pas sans regretter de quitter ce pays.

19 Fév :

Nous débarquons à St Chonnat (B du R) à 50 kms de Marseille sur les bords de l'étang de Berre. Nous allons cantonner dans des baraquements à 2 kms du pays.

20 Fév :

Nous faisons répétition car on ne peut sortir avant 5h. C'est la vie de caserne qui reprend.

21 Fév :

Répétition.

22 Fév :

Concert de 4h à 5h.

22 Fév :

Concert de 3h à 4h.

23 Fév :

Nous avons quartier libre à 10h. Je vais me promener à Miramas.

24 Fév :

Répétition.

25 Fév :

Id

26 Fév. :

Même chose.

27 Fév :

Id

28 Fév :

Répétition.

1er mars :

Id, le soir à 6h1/2 retraite.

2 mars :

Concert de 2h à 3h. A 6h, je vais  au cinéma.

3 mars :

Quartier libre à 10h.

4 mars :

Jour de carnaval. Nous avons quartier libre à midi.

Je vais au cinéma.

5 mars :

Répétition sous les ordres du Sous-Lieut POUZET car le chef de M. est démobilisé et c'est lui qui le remplace.

 

FIN du CARNET

 

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Auguste est démobilisé le 21 mars 1919. Il continuera la musique et remettra en activité la Sté Musicale de Cornillé et à son initiative la construction d'une salle qui est l'actuelle salle de fêtes de Cornillé. Il sera maire de cette commune de 1947 à 1964.

Décédé le 31 mai 1966 à Chaumont d'Anjou (Maine-et-Loire).

 

 

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Recette pour piqûres envenimées.

100 gr de saindoux

40 gr de miel

30 gr d'acide borique

 

 

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Le Q de Catherine

Monologue de DELORMIER et GARNIER

 

L'autr matin après l'exercice

Le colonel fit envoyer

Chercher le fusilier Narcisse

Et lui dit d'un air singulier

Parait qu'hier dans la soirée

Des témoins vous ont entendu.

Vous auriez dit sans simagrée

Au sergent que c'était un Q

 

Permettez qu'Narcisse récrimine

Mon colonel voilà c'que c'est

L'Sergent m'a d'mandé si Catherine

Ca prend un Q ou bien un C

Et pour achever une lettre

Qu'il écrivait dam moi j'ai cru

Qu'étant instruit j'pourrais m'permettre

D'lui répondr' que c'était un Q

 

Après avoir ri de sa mine

Le colonel étant fixé

Lui répond : sach' que l'nom d'Catherine

Doit toujours s'écrire par un C

Et puisque tu viens néophite

D'donner un conseil incongru

A ton sergent va l'trouver d'suite

Et dépèche toi d'lui gratter l'Q

 

Narciss' se hâtant de transmettre

Au sergent cet ordre pressé

Lui dit : Faut effacer l'autr' lettre

Et la remplaer par un C

Avec un p'tit couteau d'cuisine

Tous deux tach'rent d'en v'nir à bout

Mais ils grattèrent tout l'Q de Catherine

Qu'ils finir'nt par y faire un trou

 

 

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Liste des adresses trouvées dans le carnet

 

Liste des adresses trouvées dans le carnet d’Auguste YVAIN. Éléments retranscrits tels que notés.

 

 

Maurice VOISIN

33ème Division de brancardiers militaires, 1er Peloton 17ème Corps.

Bureau Central Militaire de Paris.

 

Auguste HARDOUIN

Sapeur Génie, Compagnie 4/3, Versailles (Seine et Oise).

Mention “prisonnier”

 

Ernest PAULAIN

Hôpital auxiliaire 112, N° 23 rue Jacquard, Croix Rousse, Lyon (Rhône).

 

409  Hôpital Croix Rouge, N°112 rue Jacquard, Lyon (Rhône).

 

Albert PIRONNEAU

Au 108è Infanterie, 2è Bataillon, 5è compagnie (24è division 47è brigade 12è corps d’armées).

Secteur Postal n° 9

 

Louis RAIMBAULT

150e infant., 8e compagnie, St Mihiel, secteur postal N° 32

Bureau central militaire Paris.

Mention :

Tué la nuit du 21 au 22 septembre 1915 ( ?), cité 2 fois à l’ordre du jour et de la division. Décoré de la croix de guerre.

 

Sylvain MEUNIER

33è Artillerie 44è Section de Munitions, 2è Echelon du Parc.

9è Corps d’armée, par Angers (en guerre).          

 

Laurent HAMON

Cycliste à la Sous-Intendance de la 97è division territoriale d’Infanterie.

Bureau Central Militaires.

74ème d'infanterie 97 Bataillon, SP 3/a.

 

Raymond POIRET

31è Artillerie, 26è Batterie, Secteur Postal 168.

 

H. LANDAIS

Sergent, 71e territorial, XI Compagnie, Angers, secteur postal N° 72.

Boulangerie du camp, Secteur postal 23.

 

M. DRAVAULT

Au 32è d’Infant, 38è Corps, 4è section Caserne Delaage (?), Châtellerault (Vienne).

 

Georges METIVIER

32ème d’Infant. 27è Cie, 47è section Classe 16, Châtellerault (Vienne).

Conducteur 2ème Cie, 135ème d'infanterie, SP 67

 

Charles GOULU

125è Infant., Hôpital temporaire N° 28, Vernon (Eure).

 

142ème d'Infanterie, 9ème Cie - 5 Escouade, Bataillon Leclerc. S Post 38.

 

E. BESY (ou BISY)

33 Artillerie, 66 Batterie, Angers.

 

62ème Artillerie, 134 B de 75, Sect Postal 44.

 

Maxime POIRIER

Au 77. 28 Cie 1ER sect., Groupe de Récupérés. Champigny-le-Sec par Breze. St Cyr-en-Bourg.

 

M. DROUAULT

84è d’Infant 35è Cie, 1er Sect., Hautefort (Dordogne).

 

49ème d'infanterie, 2ème section 2è Cie M, Sect. Postal 509.

 

Joseph LAUNAY

335 Compagnie Hors Rang, 3è section de mitrailleurs conducteurs.

 

G. METVIER

335è Inf., 118 Brigade, 59è division de (Leserte ?), compagnie hors rang, 1è section de mitrailleurs, par Angers

 

Al GAUTIER

Adjudant, 9ème Reg d'Artil. à pied, Eu Subsist., 7ème Cie, Cie A3, secteur postal 179.

 

9ème Art à pied, 26ème Bat., Belfort.

 

J. GOULU

Caporal Grenadier, 142ème d'infant., CHR, SP 202.

 

Louis HERTZIG

B 206 I/2, Armée Belge en Campagne.

 

J. BEAUMARD

469è 1è Cie 135è, 1èr Esc., Chinon (Indre et Loire).

 

E. LEBARETRE

409è 7ème Cie, Chinon (Indre et Loire)

 

H. LEROY

Téléphoniste au 135ème d'infanterie, Secteur Postal n° 67.

 

L. BAILLOF

135ème Infanterie, 11ème comp. 4è secteur (rayé), secteur postal 67.

 

 

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Je désire contacter le propriétaire du carnet d'Auguste YVAIN

 

Vers un autre témoignage : Celui d’un officier du 409e RI

 

 Vers d’autres témoignages de guerre 14/18

 

Voir des photos sur mon site de groupe de soldats du 409e RI

 

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