Mise
à jour : octobre 2018
PRELUDE
Auguste YVAIN est né le 11 mai 1895 à
Cornillé-les-Caves (Maine–et-Loire).
Incorporé le 17 décembre 1914. Fait ses classes au 90e RI, il passe au 409e RI le 9 mars 1915, dans lequel il reste jusqu’en mars 1919.
Musicien (du trombone) et brancardier, le voici 4e, à gauche sur la photo.
Cliquer
sur la photo pour agrandissement
Aucune blessure, il obtient une citation à l’ordre du régiment "Dévoué et courageux a assuré le transport des blessés le 19 octobre 1917 avec un calme superbe " et il est décoré de la croix de guerre.
Merci à Nadège.
Le 409e régiment d’infanterie a été créé début mai 1915. Il est composé de 3 bataillons et a comme effectif 53 officiers, 219 sous-officiers et 2826 caporaux et soldats (avec 190 chevaux).
Il fait partie de la 152e division d’infanterie (puis 167e DI), 303e brigade d’infanterie.
Sommaire
(Ne figure pas
dans le carnet)
ü 1915
ü 1916
ü 1917
ü 1918
ü 1919
Ø Recette pour piqûres envenimées.
Ø Liste des noms et adresses trouvés dans le carnet
Sorti de
l'hôpital 15 de Bourges, suis envoyé à Creil-sur-Oise, passé à Paris.
Arrivé à Creil
le 8 à 2 h matin, je suis dirigé sur
le dépôt des Voles.
Le soir à 2h1/2 je pars rejoindre le 409
qui part à Creil et nous arrivons à la gare de Tricot
où nous débarquons et cantonnons.
Nous entendons
le canon tous les jours.
Revue par le
général de brigade 303, Xardel.
Départ pour Mortemer
S/Oise à la limite de l'Oise et de la Somme.
Revue du
régiment par le général de brigade.
Repos.
Exercice remise du drapeau au régiment et revue
par le général de corps d'Armée Alby
commandant le 13e corps auquel on fait parti. (*)
(*) : Le JMO (Journal de Marche et Opérations du
régiment) stipule :
« À
9h30, cote 116, au sud de Ressons/Matz, le général de brigade Xardel, commandant de la 303e brigade
remet le drapeau au 409e RI, en présence du général du 13e corps
d’armée ».
L'escouade
était de garde aux issues ainsi que la nuit du mardi.
Marche
manœuvre du bataillon, sommes passés par Valois-la-Taule.
Sommes
allés du côté du terrain de manœuvre où nous avons reçu le drapeau.
Sommes
allés jusqu'à 10 kilomètres de Compiègne et revenus du côté Ressons-sur-Matz
en Somme.
Passés à 2
kms, passés par Cuvilly et revenus au cantonnement, avons fait la popote
près Ressons dans les bois.
Travaux de
campagne et exercice.
Marche
manœuvre du bataillon, la même chose que le 19.
Le soir en
arrivant, nous allons relever la garde à 6h au poste de police jusqu'au
lendemain vers 6 heures.
Repos,
suis allé à la visite reconnu commencement bronchite ex. 2 jours.
Au soir,
l'ordre arrive que l'on doit partir le lendemain pour
les tranchées remplacer le 69e Territorial.
Préparation
pour le départ. Ordre arrive que nous ne partons que
le lendemain.
Départ 3
heures du matin, nous nous rendons à Conchy
(*), patelin à
4 kms des lignes boches pour nous accueillir le matin a lieu un bombardement,
les obus arrivaient à 800 m du village.
(*) : Conchy-les-Pots (60)
Repos.
Allons faire
des tranchées à 1500 m en avant du village.
Allons battre
du blé à la machine.
De garde
jusqu'au 29 à 9 h, le soir du 29 repos.
Repos, départ
le soir pour les tranchées au Bois des Loges
Sommes restons dans les tranchées des 2e
lignes, nous faisons des boyaux de communication avec les 1ère
lignes.
Continuation
des boyaux, le soir départ pour les tranchées de 1ère lignes relever
les 2 premières sections.
Dans la
nuit, de sentinelle et guetteur en avant des lignes, au poste d'écoute.
Repos et
travail aux boyaux.
Veilleur
aux tranchées, au soir du 3 relève, retournons aux secondes lignes pour 2
jours.
Pendant
les 2 jours, travail aux boyaux.
Retournons
en 1ère ligne, allons couper l'herbe en avant des lieues.
Dans la
nuit, poste d'écoute.
Forte
canonnade.
Sentinelle aux
tranchées, double surveillance qu car nous avons repoussés l'ennemi en un point. On
craint une attaque.
Retour en 2ème
ligne jusqu'au 9, travail aux boyaux.
Au soir, relève des premières lignes jusqu'au 11 au soir où nous revenons en
seconde ligne.
Au soir l'ordre
arrive que nous changeons de secteur, nous partons
pour Conchy-les-Pots.
Nous
cantonnons à Conchy jusqu'au samedi 19 d'où
j'en pars le matin pour Orvillers car je suis versé dans la musique.
Le samedi
soir, nous partons toute la musique pour La Berlière,
en passant par Ricquebourg.
Nous faisons de
la musique entre nous, le chef et le sous-chef n'étant pas arrivé. Nous
désinfectons les cantonnements et aidons à l'infirmerie de La Berlière ainsi que celle de Roye-sur-Matz où une
équipe va tous les matins.
Nous allons
travaillés aux boyaux entre Roye et Carmy.
Même travail.
Vais à la
visite pour coliques et diarrhées reconnues 2 j.
Repos.
Travail au
cantonnement.
Corvées comme
d'ordinaire.
Toujours le
même travail.
Nous partons
pour Margny-sur-Matz aux environs de Ressons, le 409 est en repos
à ce patelin et aux environs.
Nous allons à
l'infirmerie faire le nettoyage.
Même
chose. Nous faisons des lits pour les malades.
Le chef de
musique vient tous les soirs faire des répétitions.
Même travail.
Au matin à
l'infirmerie comme c'est dimanche, le soir nous avons repos.
Reprise du même
travail.
Le matin à
l'infirmerie, le soir repos en l'hommage de la fête nationale, nous avons ce
jour la double ration de vin, augmentation de viande, dessert et cigare.
Nota : Le régiment a ses 2 premiers tués : les
soldats BEGUET (plaie au thorax abdominale) et VIGNAUD (plaie au crâne)
Je vais à la
visite ayant mal aux yeux, suis évacué sur Compiègne à l'hôpital 16 me
faire soigner ayant une conjonctivite.
Persistance
aux yeux.
Je reste à
l'hôpital jusqu'au 7 août d'où je pars rejoindre le régiment.
"Le
29 juillet dans la nuit, bombardement de Compiègne et de l'hôpital, pas de
dégâts à l'hôpital."
Vais à
Compiègne me faire équiper.
Je sors de
l'hôpital, pars à 6h du matin prendre le train à Compiègne jusqu'à Ressons,
d'où je dois rejoindre le régiment à Elincourt où est la C.H.R. (*)
Les
compagnies sont aux tranchées, le soir je vais à la répétition.
(*) : CHR : Compagnie Hors Rang. La musique fait
partie de cette compagnie, qui est rarement en première ligne.
Repos.
Travaux aux
lits et répétition.
Je suis planton
au bureau de la place, de 9h du matin jusqu'au lendemain matin 11 août.
Nous restons à Élincourt
et Margny pendant que le régiment est aux tranchées ou au repos.
Au matin,
nous partons d'Élincourt où nous étions depuis 6 jours, nous allons à Laberle Ricquebourg
où nous prenons les autos camions où l'on nous emmène pour un autre secteur,
nous passons par Ressons, Montdidier et descendons à Caix dans la Somme, à moitié chemin de Montdidier
à Albert.
Le soir du 24, nous venons cantonner à Rosières,
pendant que le régiment prend les tranchées, nous pass
sommes dans un patelin où a cantonné le 125 du 9e
corps comme nous sommes ici en Champagne, nos troupes ont enfoncé les
lignes ennemies et en Artois, les Anglais s'emparent de plusieurs patelins.
Nous restons ici.
Nous faisons répétition dans la cave de notre cantonnement car il est
défendu de faire de la musique au patelin étant trop près des lignes boches.
Au soir, nous sommes
partis par équipe aux postes de secours remplacer les brancardiers
divisionnaires, le 30 notre équipe va à Lihons à 400 m des
lignes.
Nous
allons reconnaître les premières lignes.
En
certains endroits, les tranchées boches sont à 30 m des nôtres. J'ai bien vu à un
périscope les 2 créneaux d'un poste d'écoute boche qui se trouvait à 20 m de
nos lignes. Nous sommes relevés le soir même et remplacés par de nouveaux
brancardiers divisionnaires.
Tous les
jours suivants nous faisons ce que nous faisions avant d'aller à Lihons,
musique le soir de chaque jour. Nous allons charger les charrettes de galions
et clais pour mener aux premières lignes.
Journée calme,
musique le soir dans la cave.
Journée
calme, nous avons aux environs une pièce de 250 qui chaque fois qu'elle tire
fait tout trembler.
Le soir,
musique dans la cave.
Vais à la
visite pour mal au pied et à l'œil comme j'avais déjà eu et j'avais été évacué,
mais ce n'est que le commencement, suis reconnu et exempt de service. Vais me
faire panser le soir pendant que les copains répètent.
Les boches
envoient 6 obus aux environs d'où je suis sur un groupe de travailleurs.
Etant aux
boyaux ; 2 seuls éclatent.
Je me
repose et vais me faire panser.
Le
soir, Je vais emplir 2 barriques d'eau
pour la Cie HR mais refuse de faire d'autres corvées étant exempt de
service.
Vais me faire
panser et me repose.
Vais me faire
panser et me repose.
Je vais me
faire panser le matin, le soir vais à la répétition car nous allons
répéter dans une maison au bout du
patelin.
Repos.
Depuis
quelques jours la nuit surtout il y a des combats de grenades et de fortes
fusillades.
Faisons
répétition même endroit et au soir du 18 et pendant la nuit, les boches
envoient une grande quantité de torpilles et grenades sur nos tranchées et
préparent une attaque à Lihons qui est arrêtée par le feu de nos 75 sur leurs
tranchées ainsi qu'une grande fusillade.
Nous allons répéter
comme d'habitude, il commence à faire froid par ici.
Nous
répétons le soir, 4 musiciens partent
aux tranchées remplacer les brancardiers de compagnies qui partent en
permission.
Le
lendemain matin car les permissions sont reprises, il part 1 musicien en
permission.
Répétition
dans la cave car nous ne sommes pas assez pour aller dans la salle. Nous ne
sommes que 8 ou 9, les boches ne tentent plus rien ici, ils sont calmes car ils
ont reçu quelque chose lors de leur simulacre d'attaque.
Depuis
quelques temps, il est arrivé de l'artillerie en grande quantité ici ainsi que
beaucoup d'infanterie.
Répétition le
soir pour celui qui veut, sur au secteur journée calme.
Journée calme,
le soir vais à la corvée d'eau, répétition le soir.
Repos, le soir
vais à la corvée d'eau.
Journée calme,
le soir musique individuelle, suis de planton à la brigade.
Bombardement
aux tranchées, répétition dans la cave dans notre. Le mercredi le 27 journée
calme dans notre journée nous al retirons du puits de notre
cantonnement 9 seaux qui étaient tombés dedans.
Journée calme,
l'ordre arrive que nous partons d'ici quelques jours.
Nous ne faisons
rien, l'ordre arrive que nous partons le lendemain.
Nous
partons au matin, tout le régiment part en auto, nous sommes 6. Nous partons
avec le train de combat.
Nous al
sommes passés à Caix, Le Quesnel, Le
Petit Angest, Angest,
Contoire où nous sommes arrêtés et avons
boulottés à 2h après-midi ensuite nous sommes passés par Montdidier, Royancourt,
Ferrières et sommes arrivés à St Romainvillers
à 11h du soir où nous couchons.
Nous
partons rejoindre la musique qui est cantonnée dans une ferme à côté du Château
de La Borde qui est à 3 kms de St Rom à moitié chemin de Plainville et St F.
Au soir
répétition
Concert à 1h au
Château de La Borde où loge le colonel, à 3h concert à St F.
St Vodent
Nous
allons jouer à la messe.
Répétons le matin
et allons jouer à la messe des morts, en revenant nous changeons de
cantonnement et venons loger à Sains où nous restons toute la nuit.
Nous repartons
dans un autre cantonnement mais au même patelin, le soir répétition.
Nous répétons
comme d'habitude.
Répétition
ainsi que le samedi.
Le matin,
plusieurs musiciens vont chanter au château à 8h.
A 11 heures, nous faisons concert au château et
partons à Welle Pérennes où il y a
remise de décorations et où nous faisons concert à 3 heures.
Le soir à
8h1/2 à Sains Morainvillers, nous faisons une retraite aux
flambeaux.
Nous avons
répétition le soir.
Même chose.
Le matin vais au bois et le soir répétition.
Partons à 7h en marche avec le régiment, nous le faisons défiler dans
les patelins où nous passons. Nous boulottons en chemin à Plainville
et rentrons après avoir fait plus de 25 kms.
Bois le matin, répétition le soir.
Même chose.
À 3 heures, concert à Sains Morainvillers.
Nous allons le soir chercher le régiment et le faisons défiler en
rentrant après la manœuvre.
Il tombe de la neige et fait très froid, nous faisons répétition.
Répétition comme les autres jours.
Marche du régiment plus de 25 kms
Répétition comme d'habitude.
Même chose.
Dimanche, nous
allons faire concert à Ferrières où cantonne le 408 et où est le général
de brigade.
Répétition le soir,
nous allons faire un repas pour fêter la Ste Cécile.
Répétition, il
gèle dur, marche avec le régiment.
Marche manœuvre
du régiment, nous y allons.
Jeudi même
chose, il y a manœuvre de toute la division, le Général Foch et le C y assistait.
Répétition.
Le samedi
répétition le soir à 2h1/2, le feu prend à la ferme où nous cantonnons, nous
déménageons notre fourbi en vitesse et nous faisons la part au feu.
Concert à Sains.
Répétition.
Répétition.
Nous allons en
marche avec le régiment.
Répétition.
Même chose.
Le matin nous
dégageons du chlore et faisons des expériences de gaz asphyxiant, le soir
répétition.
Concert à
Saint Morains Villers
repos.
Concert à Sains.
Départ de Sains,
nous venons dans la Somme à Piennes en face Beuvraignes à 6 kms
de Montdidier.
Corvée de
bois, le matin un avion boche est abattu à quelques kms de nous.
Le soir, nous changeons de patelin et venons cantonner à Etelfay.
Répétition.
Même chose.
Nous changeons
de cantonnement, le soir répétition.
Concert à Piennes.
Répétition.
Même chose.
Répétition.
Répétition.
Répétition
le soir, on demande 4 musiciens pour se faire inscrire au bureau pour partir en
permission.
J'y vais
et je pars le lendemain matin pour 6 jours.
Je prends
le train à Montdidier le 18 à 9 h du matin arrive à Crépy à 11h1/2.
On part à
3h Orléans 9h et arrive à Angers
à 4h, le dimanche matin d'où je prends le train à 6/3/4 pour Cornillé.
PERMISSION
Départ de Cornillé, le dimanche soir à 5h le cœur gros.
Je prends
le train à Angers à minuit 12.
Le lundi, je trouve 1 copain de la musique et un autre à la gare, nous
voyageons ensemble.
Une fois parti d'Angers, le cafard nous prend. Nous nous
embêtons.
Arrivé à St Pierre-des-Corps, je trouve mon copain qui était venu
en permission ensemble. Il trouve que l'on fait de sales têtes.
Nous arrivons à Orléans, nous en repartons qu'à 6h du matin.
Nous passons à côté de Paris et arrivons à Crépy à 1h.
Là, nous sommes tous découragés de voir
d'autres qui s'en vont en perm. Nous nous revevons,
ça nous embête, nous faisons vilain.
Nous partons de Crépy-en-Valois à 4h et arrivons à Montdidier
à 6h1/2 vivement.
Nous nous débrouillons pour
trouver à coucher.
Nous trouvons à l'hôtel du Cygne bien que ça soit horriblement
cher, nous restons ne voulant pas coucher à la belle étoile.
Nous mangeons à l'hôtel et allons nous coucher. Nous nous levons à 9h
le lendemain matin après avoir une dernière bonne nuit dans un lit.
Nous en partons à 11h avec tous nos colis et trouvons le ravitaillement
du 407 fort heureusement, et
nous avons mis nos paquets aux voitures et suivons à pied en tout 4.
Nous
causons mais ça nous fait drôle de voyager dans ce pays. On entend le canon,
là.
Nous
allons jusqu'à Onvillers en passant à Piennes après avoir fait 8
kms.
Les
voitures s'arrêtant là, nous prenons nos colis et nous allons boulotter dans
une maison.
Nous
restons un moment là et nous repartons avec nos colis qui sont lourds.
Heureusement, une voiture passe et nous mettons nos colis dedans. Nous la
suivons jusqu'à Boulogne où elle dépose nos paquets.
De là,
nous repartons pour Rollot à 6 kms en arrière porté un colis que
mon copain rapportait.
Nous y
allons en auto, nous revenons à pied à Boulogne où nous reprenons nos
paquets. Il commence à faire nuit, nous avons encore 3 kms à faire. Nous n'y
serions jamais arrivés sans une voiture qui a emmené nos colis jusqu'à la poste
de Conchy, à la porte du cantonnement où
étaient les copains.
Il était
6h1/4.
Quelle
réception, nous avons eu tout, nous étions contents de se retrouver et on nous
remplit de questions. Je distribue mes paquets. Nous nous couchons à 9h et
ça ne vaut pas un bon lit de permission mais j'ai bien dormi.
Le mardi
29 pour me remettre, je vais vider l'eau qui remplit nos cagnats de
bombardement.
Toute la
matinée, les boches ont tiré sur nos batteries qui se trouvent non loin de là
nous. Je vais aussi en corvée aux douches, là, nous remplissons les bassins
d'eau.
Le
lendemain 30, nous continuons d'assainir les cagnats.
Nous nous
formons par équipe pour assurer le service de brancardier du poste de secours à
l'infirmerie.
Dans la nuit, nous allons chercher un blessé qui est
complètement fou, provoqué par l'explosion d'une torpille à ses côtés.
Le
lendemain 31, de service jusqu'à midi.
Le soir, je vais en corvées aux douches ainsi que le lendemain matin.
Aucune
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Le soir, je suis de service ainsi que mon 2
autres équipes. Nous Notre équipe n'est pas dérangée.
Suis de service
jusqu'à midi, au soir vais en corvées.
Vais en
corvées le matin et reprend le service à midi.
Le soir à 4h on demande les 3 équipes de service, 2 torpilles sont tombées
sur une cagnat et tous les poilus sont ensevelis. (*)
Nous
partons et transportons 3 blessés, nous passons dans un bois où l'on enfonce
jusqu'à mi-jambe.
Nous
restons jusqu’à plus de 10 h, jusqu'à ce que d'autres équipes viennent nous
relever.
Nous
sommes contents de revenir n'ayant pas boulotter
depuis le matin 10 h.
(*) : Le JMO signale 5 morts et 7 blessés, tous de la
même compagnie, ce qui laisserait à penser qu’il s’agisse de cette tragédie.
Corvées aux
douches et nous faisons nos préparatifs car nous sommes relevés le lendemain
matin.
Relève du
régiment, nous partons à 6h et venons à Etelfay (Somme) où nous étions
avant de prendre les tranchées. Nous reprenons nos anciens cantonnements qui
sont dans un triste état.
Nous les
réparons le soir.
Je vais en
corvée le matin au colonel, nettoyer la cour.
Le soir, répétition de musique, nous préparons le concert pour dimanche.
Vais en
corvée le matin chez le médecin chef, le soir répétition.
Le samedi,
vais aux bois le matin, le soir nous répétons.
Corvée le
matin à l'infirmerie en arrivant je me nettoie et à 11h nous allons faire
concert chez le colonel.
A 3h, nous faisons concert à Assainvillers à 8 kms d'ici et
où est cantonné le 1er bataillon et nous revenons par Montdidier.
Nous
rentrons le soir à 6h.
Le lundi, le matin je fais de la musique, le soir
répétition avec tambours et clairons.
Le mardi, le matin je vais au bois, le soir répétition.
Le matin, je fais de la musique, le soir répétition. Nous préparons le
programme du dimanche.
Le matin je vais en corvée au bureau de la Cie.
Le soir, répétition à 3h1/2 vais à l'ordinaire.
Le matin, je devais au bois mais comme j'ai des coliques, un copain y va à ma
place. Moi je vais au bureau du médecin chef.
Le soir, répétition à 2h, on vient nous chercher il y a alerte.
Nous
montons notre sac, prenons tout notre barda et nous partons. Nous allons jusque
près de Fescamps sans pause et une fois là,
nous revenons au cantonnement. C'est un exercice.
Je croyais
y rester étant malade. Nous arrivons il est plus de 6h.
Le matin
vais au bureau du médecin chef, le soir répétition.
Moi ça va guère mieux surtout le soir.
Le matin,
je suis de cantonnement, le soir à 2h concert à Etelfay, place de
l'église, au soir de 7h à 8, je vais au cinéma au Foyer du Soldat.
Je vais un
peu mieux.
Le matin je
suis de cantonnement, le soir nous allons répéter avec les tambours et clairons.
Je vais en
corvée au bureau du médecin chef et le soir nous nous préparons car nous
partons d'ici quelques jours.
Nous allons en
corvée de bois le matin, le soir nous montons notre sac et fourbi car nous
partons dans la nuit.
Nous
partons à 4h du matin et venons reprendre notre ancien secteur.
Nous
venons cantonner à la poste de Conchy au même
endroit d'où nous étions pour venir. Il est tombé de l'eau tout le long du
chemin.
Nous nous
reformons par équipes pour transporter les blessés.
Le matin corvée
de bois d'eau aux douches.
A midi, je prends le service jusqu'au lendemain à midi, aucun blessé.
Suis de service
jusqu'à midi et le soir suis de corvée de bois.
Corvée de
bois le matin, à midi je prends le service.
A midi, notre équipe va chercher un blessé. (*)
(*) : Aucun blessé est signalé dans le JMO
Suis de service
jusqu'à midi, vais aux douches toute la journée.
Le matin
vais en corvée à l'infirmerie, le soir je suis de service toute la journée.
Nous
bombardons fort.
Suis de service
jusqu'à midi, le matin vais au bois, le soir je vais aux douches.
Le matin
je vais aux douches, le soir je suis de service aux blessés.
Je vais au
bois tous ces jours-ci ça bombarde.
Je suis de
service jusqu'à midi, je vais au bois, le soir je retourne aux douches.
Le matin je
vais au bois, le soir je suis de service et je vais aux douches.
Le matin
je suis de service, le soir au Cessier porter de la chaux au poste de
secours.
Pendant ce
temps il y a concert organisé par le 119 Terri. (*)
La musique
y est. Comme nous étions au Cessier, plusieurs torpilles sont tombées
aux tranchées pas loin de nous et ça cogner dur.
(*) : Le 119e régiment territorial.
Je vais au
bois, le soir je retourne au bois étant de service depuis midi.
Toute la
soirée, ça bombarde comme jamais pend il y a des batteries qui ont lancé
jusqu'à plus de 900 obus dans la soirée.
Le matin je
suis je suis de service je vais aux douches, le soir je suis de service,
je vais aux douches et je vais au Cessier.
Je suis de
corvée de bois, le soir je suis de service.
Je suis de
service jusqu'à midi, le soir je vais au bois.
Je vais au
nettoyer un cantonnement.
Le soir
étant de service, je vais " Bois Rouge ".
Le JMO signale
qu’un « déserteur boche, un
polonais, s’est rendu dans la nuit ».
10
musiciens vont creuser une g cagnat au Cessier,
au poste de secours, ils y sont toute la journée.
Nous
restons donc de service aux blessés toute la journée jusqu'au lendemain matin.
Toute la
journée, je vais trier des boîtes de conserve, ferrailles qui seront sans doute
expédiées sur l'intérieur pour fabriquer des obus.
Ça cogne dur à
notre gauche du côté de Lihons sans doute.
Je vais avec
une dizaine de copains continuer à creuser la cagnat
au Cessier. Nous y restons toute la journée, là on se sent à la guerre. Les obus passent
par dessus nous, les torpilles éclatent à quelques 100 m de nous et quelques
balles perdues viennent ici.
Lun je suis de service toute la journée, mais
ne fait aucune corvée car je me purge le matin. Nous nous préparons à partir
car nous sommes relevés le lendemain matin.
Nous partons le
matin et venons à Ételfay où nous venons toujours.
Nous je vais en corvée au bureau du colonel et
le soir, nous allons à la répétition.
Nous répétons.
Répétition.
A 2h, nous avons alerte et nous partons à Fescamps.
Nous nous
formons par équipe et nous attendons les ordres car les compagnies sont parties
aux tranchées prendre un poste boche. Il y a un fort bombardement à un seul
endroit. Nous avons lancé plus de 3000 obus.
Nous
revenons à 10 h du soir.
Nous allons
répéter, le matin je vais au bois.
Nous partons d’Ételfay
et venons à Montdidier où nous faisons un concert le soir.
Nous allons
passer en revue à 2h et remise de décoration à 5 kms d'ici à côté de Faverolles.
Le matin, nous
faisons répétition ainsi que le soir.
Le matin, nous
répétons ainsi que le soir.
Nous partons de
Montdidier à 10h1/2 et nous venons à Sérévillers à 10 kms de Montdidier
où nous venons canton laissons le drapeau puis nous venons cantonner à 4
kms de là à Villers-Tournelle.
Nous allons
chercher le drapeau à Sérévillers et nous revenons à Villers-Tournelle.
Nous faisons
répétition.
Nous allons
faire concert à Coullemelle et revenons à Villers faire concert
aussi.
Nous avons
repos et alerte.
Nous répétons
le soir.
Répétition.
Nous
partons à 7h de Villers pour Montdidier où nous embarquons pour
une direction inconnue. (*)
Nous
passons à Creil, aux environs de Paris, Chalons s /M, Vitry-le-François
et débarquons le vendredi 25 à 9 h à Villers-Daucourt dans la Marne. De
là, nous faisons une dizaine de kms pour venir à Sainte Menehould, en
Argonne, où nous cantonnons à la caserne de cuirassiers.
(*) : 4 trains sont nécessaires pour embarquer l’ensemble
du régiment.
Nous
partons à 7h du matin après avoir fait de 20 à 25 kms.
Nous
cantonnons à Rarecourt dans la Meuse.
Nous faisons
concert au patelin.
Nous partons à
4h du matin et nous venons à Haudainville à côté de Verdun après
avoir fait 35 kms ; ça crache dur ici.
Nous
restons à Haudainville, nous avons repos. Les avions boches viennent
lancer des bombes sur le patelin. (*)
(*) : Le JMO signale que
tout le régiment cantonne sur des péniches sur le canal.
Repos, les
avions lancent des bombes, il y a 1 tué à 100 m d'où nous logeons.
Nous avons
alerte.
Nous
partons vers midi à 2 kms d'ici d
le régiment reste dans une carrière (*) car nous sommes en réserve.
Là, les
boches nous bombardent et les avions viennent lancer des bombes.
Nous
restons jusqu'à 11 h dans la nuit et
nous partons relever un autre régiment en 1ère ligne par un temps
abominable car la pluie tombe à verse. Nous allons jusqu'à 1 km des lignes sans
perte malgré le bombardement.
Nous
prenons notre poste (**) vers
4h du matin.
Il y a à
peine 1 heure que nous sommes installés que les blessés arrivent et il y a
plusieurs tués.
(*) : Ils stationnent aux « carrières du Cabaret de
la Cible »
(**) : Secteur de Vaux
Le jour nous
restons dans la cagnat, les boches bombardent durs. Ils essaient une attaque
contre le 2ème Bon mais
ne peuvent y arriver. Ce sont avec des 150, 210, 380 et 420 qu'ils nous
bombardent. C'est démoralisant à la nuit.
Le matin nous enterrons 1 tué qui était à la porte de la cagnat et avait une
jambe de moins.
Le soir, plusieurs blessés arrivent et nous faisons notre évacuation la nuit
malgré le bombardement.
Nous
faisons des cagnats pour nous.
Je ne
mange pas.
Nous
allons chercher un officier blessé près des 1ères lignes à Vaux et le
transportons au " fort de Lavadres "
plus de 3 kms à faire en plein jour. Il a été blessé pendant une attaque que
les boches ont fait contre la 12e Cie
pour prendre un fortin que nous avons perdu et que la 12e a repris ensuite.
Pendant le
transport du blessé, nous voyons un affreux spectacle tout le long de la route.
Ce n'est
que soldats tués, une tête de moins, un bras d'un côté, une jambe de l'autre,
des chevaux et voitures tout le long du chemin, les uns éventrés, les autres
démolies. Nous arrivons à faire notre tour sans aucun mal.
Nous
continuons à faire nos cagnats. Les boches ne cessent pas de bombarder dans la
nuit.
Nous
évacuons les blessés.
Nous
finissons nos cagnats et nous installons dedans. Il est temps car les boches se
mettent à bombarder plus que jamais. (*)
Nous
faisons notre évacuation toujours la nuit sans aucun mal, ce jour là. Le
patelin dont les maisons étaient encore debout sans trop de mal, est rasé.
Le soir, les routes sont défoncées. Nous faisons nos évacuations dans la
nuit.
(*) : C’est exact, le JMO note que le bombardement est
continu et violent (cela depuis 3 jours).
Jour de
carnaval c'est bien autre chose, jamais un tel bombardement ne s'est vu. Les
bois où nous sommes sont complètement rasés on ne peut plus sortir dehors. Les
blessés redoublent le soir.
Nous les
évacuons pendant la nuit. Nous ne touchons plus rien à manger, le
ravitaillement ne pouvant plus venir. Nous n'avons plus rien à boire ne pouvant
sortir chercher de l'eau. Nous mangeons la neige qui tombe tous ces jours ci.
Le plus
terrible, le bombardement continue toujours aussi
intense.
Au matin, ils
nous lancent des gaz par les obus. Les boches par 5 à 6 fois attaquent nos
troupes et qui ayant perdu un grand nombre d'effectifs reculent.
Les boches
prennent le patelin de Vaux mais sont repoussés bientôt par nos troupes
qui se reforment et chargent sur eux. Un bataillon du 408 vient à notre secours
et nous aident à reprendre le patelin.
Pendant la
nuit, nous avons beaucoup de travail.
Nous
évacuons le plus de blessés possible malgré la canonnade qui ne cesse pas.
Là,
combien en est-il rester, c'est effrayant. (*)
(*) : Le JMO ne donne pas les pertes. D’ailleurs, les
pertes journalières ne sont plus indiquées sur le JMO, contrairement jusqu’en
février 1916 où tous les pertes nominatives et avec les causes des blessures ou
de la mort, étaient soigneusement indiqués.
L’écriture est différente sur le JMO, c’est donc un
autre officier qui était chargé de la rédaction. Mais n’oublions pas qu’ils
étaient en première ligne sous le bombardement incessant des Allemands.
Les boches
continuent leur bombardement qui est un peu moins fort. Le reste du régiment
est relevé dans la nuit du 9 au 10.
Nous restons jusqu’au 11, afin de continuer d'évacuer nos blessés.
Les boches
bombardent encore comme les jours de l'attaque. On se demande si vraiment on va
en sortir. Je suis obligé de changer de cagnat car un obus tombe à côté et la
démolie à moitié.
Dans la
nuit du 10 au 11, nous sommes relevés et allons rejoindre le régiment au tunnel
de Tavannes (*) qui est
toujours en réserve.
(*) : Le tunnel de Tavannes est un long tunnel
ferroviaire au nord de Verdun. Il fût le théâtre d’une tragédie en septembre
1916, quand il explosa et tua un nombre inconnu de soldats français
(1000 ?)
2
musiciens sont tués et 3 blessés par un obus en nous apportant la soupe.
Nous
partons dans la nuit du 11 au 12 à la caserne Bévaux
où nous y restons jusqu'au lundi 13 d'où nous allons prendre les autos près du Fort
de Regret qui nous emmènent à Moutiers-sur-Saulx (Meuse).
Nous
sommes très bien reçus ici.
Nous y restons 8 jours et partons le mardi 21 mars pour Eurville dans la Hte Marne à
20 kms d'où nous étions.
Nous
restons ici jusqu'au samedi 25 où nous embarquons dans la nuit à la gare du patelin.
Pendant
notre séjour à Eurville, les renforts arrivent au régiment.
Nous
débarquons le dimanche soir à Verberie dans l'Oise et allons cantonner à
6 kms de là à Saintines où nous restons au
repos.
Là, nous faisons
de la musique tous les jours. C'est plus agréable que de ramasser les blessés.
Le 22 mars, le régiment reçoit un renfort d’environ 700
hommes.
Nous
restons ici jusqu'au dimanche 23 mars,
jour de Pâques, d'où nous partons au matin et venons cantonner après avoir fait
près de 20 kms à Pierrefonds.
Nous
repartons le lendemain 24 au matin et venons à Breuil-La-Motte à 8 kms
d'où nous étions.
Nous en
repartons pendant la nuit pour venir prendre les tranchées au plateau de Quennevières
entre Tracy-le-Mont et Moulin-sous-Touvent. Nous allons une 14 musiciens au poste de relai à la grotte
de l'Écafaut, près de la ferme, à 1 km des lignes
pour le transport des blessés des postes de secours des bataillons à notre
poste de relai d'où les brancardiers divisionnaires les transportent en
l'arrière.
À partir du 25 avril, le JMO ré-indique la liste des
pertes journalières.
Nous
transportons 6 blessés et 2 tués du poste du 2ème Bon à notre poste de relai. (*)
(*) : Le JMO signale 3 tués (BAILLE, DONIZEAU, GENET,
tous les 3 avec fracture du crâne) et 6 blessés.
BAILLE Paul, 21 ans,
soldat, mort pour la France le 26 avril 1916 à Ecafaut, commune de
Tracy-le-Mont (60), tué à l’ennemi. Il était né à Permentier
(Aude), le 16 janvier 1895.
DONIZEAU
Firmin Alfred Louis, 21 ans, soldat, mort pour la France le 26 avril
1916 à Tracy-le-Mont (60), tué à l’ennemi. Il était né à Azay-sur-Thouet
(Deux Sèvres), le 3 mars 1895.
GUYET
François Dieudonné Olivier, 21 ans, soldat, mort pour la France le 26
avril 1916 à Ecafaut, commune de Tracy-le-Mont (60), tué à l’ennemi. Il était
né à Langon (Vendée), le 21 septembre 1895.
Au matin
nous enterrons les 2 tués, transportés la veille et allons chercher un autre
tué que nous enterrons le soir.
Je prends
le planton au bureau du Colonel, le soir pour jusqu'au lendemain soir.
Journée calme,
dans la journée 1 blessé léger.
Journée
calme le soir, je pars en permission et j'arrive le lundi matin 1er mai
chez moi.
PERMISSION
Je repars
de permission le lundi soir 8 mai de
chez moi.
Je pars d'Angers
le mardi matin à 12 minuit 12.
Je
descends à Pierrefonds vers 6h1/2 . Nous allons
manger et couchons dans un hôtel.
Le mercredi matin, nous louons une voiture qui nous amène
jusqu'à Rethondes.
De là,
nous mettons nos colis dans une voiture qui les amène jusqu’à la porte de Soissons
où nous trouvons la musique.
Au soir,
je viens reprendre mon poste à la Grotte d'Ecafaut.
Avant la
nuit nous allons chercher 2 malades au P. de S. (*) du 2e Bon
.
(*) : Poste de secours.
Je vais à St
Crépin me faire soigner les dents.
Au soir nous allons chercher 3 blessés accidentellement par une fusée d'obus. (*)
A la nuit je retourne à St Crépin en vélo
porter un ordre une note au médecin-chef.
(*) : Le JMO signale bien 3 blessés de la CHR (Compagnie
hors rang, dont fait partie Auguste YVAIN) : TOURAT, PELLOQUIN et PERROT,
tous 3 pionniers à la CHR.
Journée calme.
Je vais à St
Crépin me faire soigner les dents.
Nous
transportons toujours les blessés.
Journée calme,
toujours blessés et malades à transporter.
Je vais à St
Crépin et me fais plomber 2 dents et arracher une autre.
Il tombe on transporte toujours des blessés.
Au soir
je vais à St Crépin.
Le soir à la tombée de la nuit, les boches nous bombardent et nous attaquent 3 fois de suite
mais n'arrivent à rien.
Nous
n'avons que 6 blessés.
Journée calme,
nous apprenons que Guerin Ch. de la musique a été
blessé au soir de l'attaque d'une balle à la poitrine et est mort des suites de
ses blessures dans la journée.
Dans la nuit du 18 au 19, un wagon de torpilles
saute, nous allons chercher 3 macchabées. (*)
(*) : Le JMO ne signale pas de tués les journées du 18
et 19 mai. Il est donc évident que ce sont des « macchabées » qui
étaient sur le terrain depuis quelques jours …
GUÉRIN
Charles Eugène, 27 ans, soldat, mort pour la France le 18 mai 1916 à
Pierrefonds (60), suite blessure de guerre. Il était né à Montreuil-Bellay
(Maine et Loire) ,15 août 1899.
Je vais
chercher un blessé.
Je vais
toujours chercher des blessés ainsi que le 21.
Je suis
mal fichu, je vai me repose.
Le 23 Dans la nuit du 22 au 23, nous faisons un
coup de main qui a réussi.
Nous avons
eu 1 tué et 2 blessés. (*)
(*) : Le JMO signale 3 blessés et 1 tué.
Le tué : Messang Charles Léopold Lucien, 20
ans, soldat, mort pour la France le 23 mai 1916 à Ecafaut, commune de
Tracy-le-Mont (60), tué à l’ennemi. Il était né à Leffonds
(Hautes Marne), le 20 septembre 1896.
Je vais à la
visite, le major me fait relever pour que j’aie du repos car je suis fatigué.
Je viens à
la visite à St Crépin car j'ai mal à la tête et des rougeurs sur le
corps.
J'entre à
l'infirmerie en observation.
Je prends
une purge.
Le vendredi 26 ainsi que le samedi 27
Je suis
toujours à la diète. Je ne prends que du lait.
Même chose.
Je commence à
manger car ça va mieux.
Je suis guéri
maintenant on me met sortant le lendemain.
Je fais mes
préparatifs pour aller rejoindre les copains et pars après la soupe.
Je suis à
la porte de Soissons.
Je ne fais
rien étant exempt de service.
Nous
sommes toujours à la porte de Soissons. Un bataillon est relevé dans la nuit du 7 au 8.
Nous
sommes relevés le lendemain dans la nuit
du 8 au 9 et venons à une quinzaine de kms en passant par St Crépin,
Breuil-La-Mothe, Cuise et arrivons à Roilaye (Oise) à 4 kms de Pierrefonds où nous
cantonnons.
Nous avons
repos.
Nous répétons.
Concert à la Roylaie.
Nous avons
repos le matin, le soir répétition.
Répétition, le soir à 6h concert à Chelles.
Répétition, à
6h concert à Martimont.
Répétition à 6h
concert au 2ème Bon à Hautefontaine.
Répétition,
à 6h concert à Cuise.
Le samedi répétition, concert au baraquement.
Concert à midi
à La Mothe, à 2h à Cuise et à 4h à Roylaie.
Repos.
Répétition
concert à Chelles.
Répétition et
concert à Martimont.
Répétition et
concert à Hautefontaine.
Répétition et
concert le soir à Roylaie car le lendemain
nous partons aux tranchées.
Repos
toute la journée.
Nous
partons le soir à 8 et arrivons à St Crépin à minuit où nous cantonnons.
Repos.
Nous allons
voir un chantier dans les bois où nous devons faire claies et gabions.
Nous
allons faire claies et gabions dans le bois à 1500 m du patelin.
Le soir, ordre arrive que nous devons être à 3h à Tracy-le-Mont.
Nous
partons 20 musiciens, 10 restent à Tracy et le reste dont j'en suis
viennent au Dimont remplacer les
divisionnaires.
Nous
sommes installés depuis une heure, l'ordre arrive de retourner à Tracy,
où nous partons.
Nous
arrivons à Tracy on nous envoie à la Carrière Prat qui est plus
loin encore que le poste Dimont. Nous y
arrivons à la nuit et nous y installons.
Nous
sommes esqu rompus.
Nous finissons nous
finissons de nous installés.
Nous
faisons le transport des tués, enterrements et les corvées du secteur. (*)
(*) : Durant cette période, le régiment a eu 17 tués et
56 blessés. (JMO)
Nous sommes
relevés et allons à St Crépin.
Repos.
Nous
jardinons jusqu'au vendredi 28 où je
viens avec un copain au poste de secours du 2ème bataillon (à Picard) car plusieurs brancardiers sont en permission.
Nous
venons les remplacer.
Nous
transportons de l'eau pour aux lignes pour remplacer les baquets
sales pour les gaz.
Nous menons de
l'eau aux 1ères lignes.
Même chose.
Nous port
allons désinfecter les cagnats aux 1ères lignes.
Même
répétition, nous portons de l'eau en 1ère ligne.
Même chose car
nous nous préparons à lancer des gaz.
Nous
portons de l'eau en 1ère ligne.
Dans la nuit du 4 au 5 relève du bataillon.
Nous
sommes relevés le lendemain.
Nous
sommes relevés et venons à St Crépin, de là, on nous renvoie à la Carrière
Prat le soir même.
Le 5 dans
la nuit, nous allons chercher un tué à Mingasson. (*)
(*) : Il s’agit de ROBIN
Marcel, 20 ans, soldat, mort pour la France le 5 août 1916 à Quennevières
(60), tué à l’ennemi. Il était né à Lésigny (Vienne), le 21 octobre 1896.
Nous faisons
brûler des tas d'ordure et dans la nuit, nous transportons un blessé de Mingardon au poste divisionnaire.
Nous
sommes relevés de Prat et venons à St Crepin.
Au soir nous avons alerte par les klaxons pour les gaz. Nous allons tous sur
une hauteur aux environs du patelin et restons jusque vers midi.
On croit
que c'est une fausse alerte, il n'a pas été vu de gaz.
Repos, je vais
à l'ordinaire tous les jours maintenant. Nous entretenons le cantonnement
propre.
Même chose.
Ainsi que le 10, le 11, le 12.
Nous avons
alerte et devons lancer des gaz ; ils ne sont pas lancés ce jour.
Alerte encore,
le soir on se tient prêt en cas de bombardement.
Nous
réussissons à les lancer. Toujours le même travail.
Toujours
nettoyage du cantonnement
Même travail
ainsi que le 18 et le samedi 19.
Nous s le régiment est relevé des tranchées
ainsi que nous.
Nous
allons à l'arrière en auto à Rouville près de Crépy où nous
restons jusqu’au jeudi soir 24.
Nous
faisons de la musique tous les jours, répétitions et concerts.
Nous
partons le jeudi soir 2h à Ormoy Villers
où nous embarquons à la gare à minuit. Nous arrivons au matin à Breteuil
où nous descendons. De là, nous faisons d'une quinzaine de kms pour venir au
camp de Crèvecœur cantonner à Puy la Vallée.
Là, tous
les jours nous faisons répétitions, concerts et marches presque tous les jours.
Les permissions sont arrêtées.
Nous allons à
une revue de la division par le Génér. de corps et remise de décorations. 3 canons de 37 arrivent
au régiment pour les bombardiers. Nous nous préparons car nous devons partir le
lendemain.
Départ pour Villers-Tournelle
où nous cantonnons.
Nous répétons
ainsi que le 5 et nous faisons concert.
Répétition et
concert.
Répétition.
Nous avons
repos car nous partons le lendemain.
Nous
prenons les autos au matin qui nous amène à Caix
dans la Somme où nous venons cantonner.
Nous y
sommes déjà venus voilà 1 an. Le canon tonne dur par ici.
Nous nous
reposons. Nous couchons dans un pré sous nos toiles de tente, le calme revient
par ici.
Nous ne faisons
rien car ça nous est défendu de faire de la musique ici.
Même chose.
Même chose
jusqu'au samed lundi soir 18 où nous partons pour les tranchées.
Nous
partons le soir à 6h et arrivons aux tranchées le mardi 19 à 11H après avoir de
l'eau jusqu'aux genoux.
Je vais à
10 kms à Vauvillers et le soir, nous partons pour les 1ères
lignes.
Nous
arrivons le 21 à 2 h du soir où nous pouvons nous installer en avant du village
de Loyécourt pris aux boches.
Je pars le
soir soir
au ravitaillement à 8 kms de là et revient le lendemain 22 au soir.
Je vais
transporter un tué (*) au
médecin-chef à 7 h du soir. Nous nous perdons dans la nuit et revenons le
lendemain matin 23 sept à 5 h.
Dans la
nuit du 23 au 24 nous sommes bombardés sur notre cagnat ainsi que toutes les
nuits.
(*) : Il y a deux tués dans le JMO : LIAUDIN
et HELAIS
Il n'y a rien
de nouveau.
Même chose.
Plusieurs
blessés à évacuer.
Rien de
nouveau.
Au matin, un tué (*) et un
blessé à évacuer.
(*) : Il s’agit de PATUREAU Alexandre, tué par éclat
d’obus au sein gauche. (JMO)
PATUREAU
Alexandre, 19 ans, soldat, mort pour la France le 28 septembre 1916 à
Soyécourt (Somme), tué à l’ennemi. Il était né à Lacs (Indre), le 8 mai 1895.
Rien de nouveau.
Je vais évacuer
des malades au médecin chef.
Il y a
plusieurs blessés que nous transportons.
4 blessés et 1 tué.
Rien de
nouveau.
Bombardement
dans la nuit du 2 au 3, plusieurs blessés et tués.
Nous en
avons jusqu'à 9h du matin.
7 blessés et 2 tués.
(Fin
du 1er carnet)
Page déchirée donc texte incomplet
Le matin
du 17
3e
Col
Un récit
officieux sur les combats du 10 dans la région d'Ablaincourt signale
l'héroïsme par dont… firent preuve régiment d'Infanterie les 109 et 409e.
L'objectif
qui leur avait été fixé était les organisations ..... courant,
Ablain.... au nord et al la suite.
Suis à Lixières
(M. et M.) à plusieurs kms des lignes, nous faisons des corvées.
Rien
d'extraordinaire à signaler.
Toujours
le même travail.
4 :
Corvées,
une équipe de 12 passe au vaccinage.
Corvées, calme
complet, le beau temps commence.
Corvées le
matin, je suis vacciné le soir.
Exempt de
corvées pour vaccination, j'ai un peu de fièvre.
Je suis guéri
du vaccin, je vais en corvées, il tombe de l'eau.
Je fais
toujours des corvées.
Je suis de
corvées aux douches, je transporte l'eau.
Continuation
des corvées de cantonnement.
Corvées le
matin, le soir je suis vacciné pour la 2e fois.
Je suis exempt
aujourd'hui, je n'ai pas été trop malade.
Je suis de
corvées de cantonnement, il est tombé de la neige.
Continuation
des corvées.
Nous faisons
toujours des corvées, nettoyage des rues et nous préparons nos sacs pour
partir.
Nous ne partons
pas aujourd'hui, je fais la rue.
Repos, nous
partons demain matin.
Nous
partons de Lixières à 5h1/2 du matin et venons cantonner à Pompey
après avoir fait plus de 15 kms.
Le soir, je vais visiter les hauts-fourneaux de cet endroit ; c'est très
intéressant.
Nous
partons de Pompey à 8 h du matin.
Nous
passons à Nancy et faisons défiler le régiment sur la place Carnot. Nous
allons cantonner à Vandoeuvres après avoir
fait une quinzaine de Kms.
Au soir, je vais me balader à Nancy.
Nous
partons de Vandoeuvres à 6h du matin.
Nous
faisons 30 kms et venons cantonner à Roville.
Je suis rompu.
Nous nous
reposons, le soir je vais en corvées de rues.
Corvées de
rues, je pars le soir en permission
PERMISSION
Je rentre de
permission à 8h du matin et j'ai un peu le cafard.
Corvées de
rues, le soir nous faisons un peu de musique.
Je vais en
corvées de douche, nous faisons de la musique le soir.
Je suis de
corvées de cantonnement.
Nous partons au
matin à 7h à faire une manœuvre de division à 8 kms d'ici. Nous faisons avons
grand froid à attendre la fin de la manœuvre. Nous rentrons vers 3H1/2.
Aujourd'hui
nous faisons la même manœuvre qu'hier. Il ne fait pas aussi froid.
Nous faisons
répétition le soir, il y a repos aujourd'hui.
Concert à 2h1/2
sur la place, nous nous préparons à partir.
Nous
partons à 7h du matin. Nous faisons 20 kms et venons cantonner à Dombasle.
Je trouve
un lit pour coucher.
Nous faisons
répétition.
Nous astiquons
le matin, répétition le soir.
Nous faisons
répétition le matin et concert le soir de 2h1/2 à 3h1/2.
Répétition le
matin et le soir
Je vais en
corvée le matin, le soir répétition.
Répétition le
matin, le soir nous faisons concert de 2h1/2 à 3h1/2.
Repos toute la
journée, le matin à 7h douche.
Répétition le
matin et le soir.
Répétition le
matin et le soir.
Répétition le
matin et le soir.
Répétition le
matin, le soir je vais en corvées à la gare de Rosières.
Nous faisons
répétition toute la journée.
Nous avons
astiquons le matin, le soir de 2h1/2 à 3h1/2 je vais me
promener à St Nicolas-du-Port.
Dans la
nuit du dimanche au lundi un zeppelin vient lancer 3 bombes aux environs de
l'usine. Comme nous avons eu alerte et ne nous sommes pas trouvés prêts assez
tôt.
Nous
sommes obligés d'aller coucher au cantonnement.
Nous avons
repos toute la journée, le soir je vais laver.
Répétition
toute la journée, concert à l'hôpital.
Répétition le
matin, le soir je vais en corvée à la gare de Rosières.
Nous
faisons répétition le matin, le soir je retourne à la gare de Rosières.
Nous nous
préparons à partir pour le lendemain.
Nous partons de
Dombasle à 5h1/2 du matin et venons cantonner à Champenoux
à 12 kms d'où nous étions. Nous logeons dans un grenier.
Nous commençons
à faire des corvées. J'y vais depuis le matin 7h à 10 et de midi1/2
à 4 h.
Continuation
des corvées.
Je fais encore
des corvées, il tombe de la neige à verse.
Je vais en
corvée toute la journée.
Le soir à 4H1/2 avec un copain, nous allons boire un verre de
bière et nous sommes pris par un sergent de planton.
Je suis de
corvée de rue, pas de nouvelle pour l'affaire d'hier.
Je ne suis
pas de corvée ce jour.
J'ai
repos. Je n’entends parler de rien pour la fameuse bouteille.
L'affaire
a été arrêtée.
Je suis de
corvée de rue, il tombe toujours la neige par ici.
Je ne suis pas
de corvée aujourd'hui.
Je suis de
corvée au four crématoire.
Je suis de
corvée de rues.
Je suis de
corvée au four crématoire.
Le matin je
vais aux douches, le soir corvée de rues.
Je suis de
corvée de rues.
Je suis de
corvée de rues.
Nous partons de
Champenoux au matin et venons cantonner à St Nicolas du Port à
quelques kms de Dombasle.
Nous
faisons de la musique ici, répétition du matin au soir.
Nous
faisons concert.
Répétition de
7h1/2 du matin à 4h du soir.
Répétition.
Répétition.
Répétition le
matin, le soir concert à l'hôpital. Nous nous préparons à partir.
Nous partons de
St Nicolas et venons cantonner à Velle-sur-Moselle
à quelques kms de Roville.
Répétition
toute la journée.
Répétition le
matin, le soir concert de 3h à 4 heures.
Repos toute la
journée.
Répétition le
matin, le soir avec tambours et clairons.
Répétition
toute la journée.
Nous
partons de Velle à 6h1/2 et venons
cantonner à Réhainviller ap 3 kms de Lunéville
après avoir fait une quinzaine de kms.
Il fait
grand froid.
Nous
faisons répétition toute la journée.
Répétition
toute la journée.
Répétition le
matin, concert le soir de 3h à 4h.
Repos le matin,
le soir répétition.
Répétition
toute la journée.
Répétition.
Répétition.
Répétition.
Répétition.
Jour de Pâques,
répétition de midi 1/2 à 2 h, le soir de 3 à 4h concert.
Le matin repos,
le soir répétition.
Répétition
toute la journée.
Répétition.
Le matin
répétition, le soir nous nous préparons à partir car nous embarquons le
lendemain matin à Blainville.
Nous partons à
2h de Rehainviller pour embarquer à Blainville d'où nous partons
à 8h. Nous passons par Nancy, Toul, St Dizier, Châlons-sur-Marne,
Épernay et venons débarquer à Mézy (Aisne) à 2h du matin le
samedi.
Nous
débarquons à Mézy et venons cantonner à Moulins.
Le soir de 1h1/2 à 2H1/2, nous faisons concert.
Nous
faisons répétition le matin car nous devons avoir concert le soir.
Un ordre
arrive à 2h1/2.
Nous
devons partir de suite rejoindre le colonel à Essonnes
aux environs de Château-Thierry.
Nous
faisons donc une douzaine de kms.
Nous
partons à 7h d'Essonnes et faisons 18 kms.
Nous
venons cantonner à Coincy.
Nous faisons
répétition le matin, le soir nous sommes en alerte et nous préparons à partir.
Nous partons à
6h du matin et revenons cantonner aux environs de Château-Thierry, à Étampes-sur-Marne.
Nous avons
nettoyage le matin, le soir répétition et concert de 3h à 4h.
Répétition le
matin, le soir j'ai la visite inattendue de mon cousin P. Moreau sous chef de musique au 119.
Nous passons la soirée ensemble à Château-Thierry.
Corvée le
matin, le soir on m'apporte ma permission et je pars le soir prendre le train à
Château-Thierry à minuit 47.
PERMISSION
Au soir, j'arrive
de permission et descend à la gare de Jonchery aux environs de Reims.
Je vais
coucher le soir au T.R. (*)
(*) : Train régimentaire.
Je pars le
matin vers 8h1/2 et viens
rejoindre aux cuisines car le régiment est monté aux lignes dans la nuit et
attaque dans la journée ce qui ne réussit pas et la division a eu beaucoup de
perte.
Nous
venons rejoindre le régiment avec le ravitaillement à 5h du matin. Je viens
donc au P. S. du médecin chef à Courroy.
Il ça crache dur par ici.
Je vais
rejoindre le poste de secours du 1er bataillon qui est en réserve
car il --- dans la nuit.
A 4h nous partons donc faire la relève des lignes.
Nous nous
installons à notre poste mais en arrivant nous nous creusons des trous dans la
terre pour nous loger car il n'y a aucun abri.
Une
demi-heure après notre arrivée les blessés arrivent à partir de midi jusqu'au
soir.
A 10h, les boches font des tirs de barrage dans les marais et le canal à
côté d'où nous sommes.
Nous
transportons des blessés toute la nuit encore et c'est toujours le même
bombardement de part et d'autre.
Nous
devons partir, une équipe dont je fais partie à un poste de relai entre les
lignes et ici, pour le transport des blessés demain pendant l'attaque que nous
devons faire.
Nous
attaquons à 11h.
Tout va
bien pour commencer, nous avançons dans le bois du Seigneur mais 1 heure
après il fallu revenir sur les positions.
Les boches
contre-attaquent et l'artillerie de chez nous ne donnant pas toute la soirée et la nuit nous
transportons des blessés sous un tir de barrage intense.
Continuation de l'évacuation des blessés.
Nous
continuons l'évacuation des blessés, le soir nous partons à un autre poste de
relai. Une forte explosion ayant eu lieu dans une sape voisine.
Nous
sommes obligés de laisser la notre libre.
Nous
revenons dans la au poste de secours du bataillon et venons ensuite au
médecin chef car le bataillon est relevé dans la nuit. Nous allons le soir,
enterrer les tués en premières lignes et creuser un boyau.
Nous
revenons à 4h du matin.
Nous faisons
des corvées au médecin chef.
Nous faisons
des corvées et assurons le relai pour l'évacuation des blessés.
Au matin les
boches attaquent prennent un bout de
tranchées que nous occupions et nous font des prisonniers. Nous prenons les
lignes dans la nuit.
Nous sommes au
P.S, il n'y a pas de blessés.
Pas de blessés,
le soir je vais enterrer des tués.
Il n'y a pas de
blessés, nous sommes relevés dans la nuit et venons au médecin chef.
Nous
partons tous au matin, le poste du médecin-chef et venons cantonner à Hermonville
à 6 kms des lignes.
Nous
nettoyons à l'infirmerie le soir.
Nous nous
reposons le soir toute la journée.
Je vais à Trigny
ainsi qu'à Prouilly, chercher du vinaigre, huile ainsi que du pinard car
nous faisons bonne chaire ici. Nous avons des asperges que nous trouvons dans
les jardins délaissés.
Le soir, 2 saucisses de chez nous sont abattues par un avion boche et tombent
en flammes.
Je vais aux
asperges le matin et je lave mes effets.
Je vais aux
asperges le matin et me repose le soir.
Je vais le soir
à Trigny voir S. Meunier qui
est à quelques kms de moi.
Nous ne
faisons rien et faisons nos préparatifs pour partir le soir.
Nous
partons le soir à 9h.
Nous
arrivons à Janvry à 3h du matin et après avoir
fait près de 20 kms.
Nous nous reposons le
soir.
Nous partons à 5h du matin de Janvry
et venons cantonner à Chaumusy après avoir
fait une dizaine de kms.
Nous nous reposons le soir.
Nous partons à 6h du matin et passons près de 18 kms pour venir
cantonner à Villers-sous-Chatillon entre Épernay et Dormans
dans la vallée de la Marne.
Nous logeons dans les dépendances d'un château au milieu d'un parc.
Nous faisons répétition à l'ombre du parc.
Répétition toute la journée.
Répétition le matin, à 3h1/2 concert à Buisson Orquigny, le soir à 6h concert à Villers-Chatillon.
Répétition toute la journée, le soir à 9 h cinéma. Nous jouons pendant la représentation.
Répétition
toute la journée, le régiment est en alerte à cause des grèves au premier
ordre. Il doit partir un bataillon.
Le matin
répétition, le soir à 2h représentation théâtrale par une troupe de Paris.
Pendant la séance, nous faisons concert.
(*) : René BRISSARD, un autre poilu du 409e RI
écrit dans son carnet :
« 3
juin. Je vais à la messe de 9 heures à Villers et l'après-midi j'assiste à la séance
donnée par le « Théâtre aux armées ».
Cette
matinée est très réussie. Bons artistes, beau décor.
A la fin
quand la chanteuse entonne la Marseillaise, tous les poilus se débinent et
quand elle crie « tout le monde en chœur », seuls les officiers reprennent.
Cela fait un effet déplorable.
On voit par
là où en est rendu le moral. »
Repos le
matin, répétition le soir.
Nota : Le général SCHMIDT, commandant la 167e division
d’infanterie, réunit tous les officiers et sous-officiers du 409e et du dépôt
divisionnaire. Il les harangue. René BRISSARD écrit dans ses carnets de guerre
:
« 4 juin
1917 : Ce matin, SCHMIDT réunit tous les officiers et sous-officiers du 409 et
du dépôt divisionnaire. C'est à cause du moral.
On voit
qu'il compte surtout sur les sous-offs pour le remonter. Il dit que la guerre
doit être poussée jusqu'à la victoire et exhorte tous les officiers à donner
l'exemple. Dans la tranchée, on n’en voit pas tant qu'ici (d’officiers).
Enfin, cette
conférence donne l'impression que le gouvernement à une trouille épouvantable
et craint un mouvement. Les grosses têtes ont peur de sauter. Je suis très
content d'avoir assisté à cette réunion car elle montre la crainte que les
supérieurs ont du soldat.
L'heure est très grave : peut-être sommes-nous
arrivés à un instant décisif. Le tout est de savoir si ces craintes se réaliseront.
On voit qu'il compte surtout sur les sous-offs pour le remonter. Il dit que la
guerre doit être poussée jusqu'à la victoire et exhorte tous les officiers à
donner l'exemple. »
Répétition
toute la journée.
Répétition
toute la journée.
Répétition le
matin, le soir concert de 3h1/2 à 4h1/2 et de 6 à 7h.
Répétition le
matin et le soir.
Répétition
toute la journée.
Répétition le
matin, le soir concert de 4 à 5h et de 7h à 8h.
Repos le matin,
le soir nous répétons.
Nous partons à
5h en marche et faisons près de 18 kms. Le soir nous répétons pendant une
heure.
Le matin à 7h,
nous partons chercher un bataillon en marche à 4 kms d'ici et le ramenons. Le
soir répétition.
Le matin
répétition, le soir concert de 4h à 5 h et de 7h à 8 h. Préparatifs de départ.
Nous partons de
Villers s/s Chatillon à 5h et venons cantonner à Festigny après
avoir fait une dizaine de kms.
Nous faisons
répétition toute la journée.
Répétition le
matin, concert de 6h à 7h.
Répétition le
matin, nous nous réunissons avec les autres musiques de la division et répétons
ensemble pour une revue qui doit être passée d'ici quelques temps. Nous allons
sur le terrain de la revue et remise des décorations.
Répétition
comme la veille préparatoire pour la revue.
Répétition
toute la journée.
Nous partons le
matin à 4h sur le terrain de la revue faire le simulacre de la revue et faisons
répétition générale.
Nous sommes
passés en revue par le Général FAYOLES, le soir repos.
Répétition
toute la journée.
Répétition le
matin, le soir concert de 3h1/2 à 4h1/2 et de 6h à 7h.
Nous partons de
Festigny à 4h du matin et venons cantonner à Pourcy après avoir
fait 28 kms par une chaleur épouvantable.
Repos.
Nous partons le
soir à 7h de Pourcy et venons arrivons vers 11h à Villers-aux-Noeuds à quelques kms de Reims.
Repos dans la
journée, le soir nous partons à 9h et venons cantonner dans les faubourgs de Reims
près de la Porte de Paris.
Repos, nous
visitons la ville.
Repos, nous
partons le soir aux tranchées 6 pour notre bataillon.
Au matin, nous
allons à un poste de relai non loin des lignes.
Nous
attendons au relai, il n'y a pas de blessés.
Dans la nuit.
Un ordre arrive, nous devons tous retourner au colonel à la disposition de
l'officier des pionniers.
Nous
allons nettoyer les boyaux.
Le soir à
9 heures, je vais en corvées porter du matériel en ligne.
Nettoyage des
boyaux.
Nettoyage des
boyaux, le soir à 9h je vais en corvée.
Nous nettoyons
toujours des boyaux.
Nettoyage des
boyaux et le soir corvées.
Je vais
chercher des blessés que nous transportons à Reims. Il tombe de l'eau toute la
journée.
Je travaille
toute la journée dans une sape, le soir je vais en corvées.
Toute la
journée, il nous transportons des blessés et tués car les boches ont
tenté un coup de main sur nous qui n'a pas réussi.
René BRISSARD écrit sur son carnet :
« 10
juillet -Je prends le quart à 2 heures, tout est calme, je commence à écrire
quand vers 3h 1/4, 3 torpilles éclatent.
Immédiatement
les mitrailleuses crachent.
Ca y est
c’est un coup de main, je sors de l’abri après avoir alerté la section et
qu’est-ce que je vois, tous les types qui se débinent. Avec peine on les arrête
au boyau Mackensen les torpilles s’écrasent tout autour de la tranchée.
A la fin,
ils se décident à contre-attaquer et ils reprennent le barrage. Le tir de
barrage de 75 se déclenche immédiatement. Les torpilles tombent toujours, peu à
peu cela se calme et l’on peut juger des pertes, nous avons 7 ou 8 types de
prisonniers.
Sur la
gauche les boches ont assez fortement avancé car on trouve deux blessés dans un
boyau.
La 6e a
écopé salement, car elle a une douzaine de morts.
Chez nous le
caporal CHUPIN est grièvement blessé, ma section avec sa veine habituelle n’a
rien bien que les torpilles soient tombées pas loin des pièces.
Tout se
calme et la journée est excessivement tranquille, mais cela m’a donné fortement
le cafard. Je prends le quart jusqu’à 1h1/2, tout est calme. »
Nettoyage des
boyaux.
Toujours même
corvées.
Le 1er bataillon
montant en ligne, nous formons à 4, un poste de relai.
Nous sommes au
poste de relai, ça bombarde dur aujourd'hui.
Dans la nuit
du 15 au 16, nous essayons de faire un coup de main qui n'a pas réussi.
Il n'y eu
presque pas de blessés.
Nous
menons 2 blessés au divisionnaire.
Dans la
nuit à côté de nous, ils essaient un coup de main qui ne réussit pas.
Nous sommes
toujours au poste de relai.
Même chose.
Nous sommes
toujours au même poste.
Même chose.
Pas de
changement.
Toujours le
même calme.
Rien de
nouveau aujourd'hui.
PERMISSION
J'arrive de
permission et descend à Muison à 10h du soir,
on nous amène en auto à Bezannes où je couche.
Je pars de Bezannes et pars pour rejoindre les copains à
je reste à boulotter et couche à l'infirmerie, rue Danton à Reims.
Je pars
rejoindre les copains au Village Nègre.
Je me repose.
Je prends mon
poste au Vermorel. Je m'occupe du matériel contre les
gaz.
Nous allons le
matin faire une tournée en ligne. Visiter si tout marche bien ainsi jusqu'au 17
août.
Nous nous
préparons à être relevés. Je pars à 6h du soir.
Nous
emmenons le matériel du 1er Bon du poste de secours Nous allons jusqu'à La Haubette
et allons coucher à Bezannes.
Nous restons à Bezannes le soir à 8h, nous partons du cantonnement
et allons prendre les autos à 4 kms de là. Nous arrivons le lendemain matin.
Nous débarquons
des autos le aux environs de Dormans et venons venons cantonner à 4 kms de là, à Courthiezy
où nous arrivons à 5h du matin. Nous avons repos toute la journée.
Répétition, le
soir concert.
Répétition.
Répétition.
Répétition nous
nous préparons à partir.
Nous
partons le matin à 5h et venons cantonner à Mont St Père après avoir
fait près de 15 kms dans l'Aisne.
Le soir
répétition, concert.
Nous
partons le matin 5h de Mont St Père, nous faisons près de 20 kms et
venons cantonner à Belleau.
Répétition
et concert le soir.
Nous partons à 5h
de Belleau et venons cantonner à Gandelu 8 kms de
marche. Le soir répétition et concert.
Nous
partons de Gandelu le matin à 5h et venons
cantonner à May-en-Multien en Seine-et-Marne après avoir fait une
quinzaine de kms.
Nous avons
repos le soir
Nous faisons
répétition le matin de 7h à 10h et le soir de 1h à 4h1/2.
Répétition.
Je trouve
une chambre avec un copain que nous louons et venons coucher dans un bon lit.
Le matin
répétition, concert le soir de 6h à 7h.
Répétition.
Répétition.
Répétition le
matin, concert le soir de 3h à 4h.
Nous avons
repos le matin, le soir répétition.
Répétition
toute la journée.
Le matin répétition
avec tambours et clairons, le soir répétition ordinaire.
Répétition le
matin et le soir de 5h1/2 et 6h1/2 concert.
Répétition
toute la journée.
Répétition
toute la journée.
Le matin,
nous partons à 7h pour une revue de régiment à l'occasion de la bataille de la
Marne. Il y a remise de décorations.
Nous
conduisons ensuite la 3ème Bon à 4 kms d'ici à Rozoy-en-Multien
où nous faisons concert de 2h à 3h.
Repos le matin,
le soir répétition.
Répétition
toute la journée.
Répétition le
soir, nous allons faire concert à Acy, en voiture.
Répétition le
soir, concert de 5h1/2 à 6h1/2 à May.
Répétition
toute la journée.
Répétition le
soir, concert à Rozoy en en rentrant à 8h, retraite à May.
Répétition le
matin, le soir concert de 3h à 4h.
Repos le matin,
le soir répétition.
Répétition
toute la journée.
Répétition.
Répétition le
matin, le soir nous allons faire concert à un concours de grenadiers.
Répétition le
matin, le soir concert à un concours de mitrailleurs.
Répétition le
matin, nous allons à un concours de la division, faire concert.
Nous faisons
répétition le matin et le soir concert à Roza Acy
de 3 à 4h.
Repos le matin,
le soir concert à May.
Nous partons de
May le matin à 8h d'où nous prenons les autos. Nous venons débarquer à 5
kms de Soissons à Venizel où nous
cantonnons. C'est là qu'étaient nos anciennes lignes avant le recul des boches.
Le soir, nous
allons rejoindre les 1ER bataillon à Villeneuve-St-Germain
à 1 km de Soissons.
Nous
partons le soir à 5h avec le bataillon prendre les tranchées.
Nous avons
9 kms à faire.
Nous
arrivons vers 1h du matin dans une carrière à Sancy. Nous avons été
salués en passant. Il y eut 2 tués et 5 blessés au bataillon. Nous avons donc
eu du travail en arrivant.
Le soir,
nous partons une équipe au poste du médecin auxiliaire.
Nous
logeons dans une carrière avec la 1ère
Cie.
Nous sommes
toujours dans la carrière et nous
occupons des feuilles.
Pas de
changement, l'artillerie se montre active.
Toujours la
même chose.
Nous
sommes toujours à la carrière.
Toute la
soirée, les boches ont tirés sur la carrière et aux entrées.
Les boches sont
un peu plus calmes aujourd'hui.
Nous sommes
toujours au même endroit.
Rien de
nouveau.
Nous faisons
des coups de mains dans les lignes ennemies. Nos reconnaissances avancent jusqu'aux 3ème lignes sans rien trouver.
L'artillerie
est active.
Rien de
nouveau.
Pas de
changement.
Nous
sommes toujours au même endroit.
La pluie
ne cesse pas depuis plusieurs jours.
Pas de
changement.
Même chose.
Nous
venons relever le poste de secours du 2ème, 3ème au poste
"Ulux" dans une carrière à 300 m des lignes
et à 2 kms de Sancy.
Le 1er
bataillon prend les lignes dans la nuit du 13 au 14.
Nous
commençons a transporter des blessés.
L'artillerie
donne un peu.
Nous sommes
toujours aux tranchées et faisons toujours le même travail.
L'artillerie
est très active aujourd'hui et avons toujours le même travail à faire.
Nous
commençons le bombardement des lignes allemandes par torpilles et obus. C'est
un vrai gaspillage d'obus. Les boches répondent faiblement et par rafales.
Nous avons
toujours des blessés à évacuer.
Continuation
des bombardements. Nous faisons des reconnaissances toutes les nuits.
Même
préparation d'artillerie. Les boches répondent par obus asphyxiants. Nous
sommes obligés d'évacuer par avec le masque sur la figure et nous avons
aussi plusieurs intoxiqués.
Continuation du
bombardement dans la nuit une Cie va faire une reconnaissance. Nous évacuons
toujours pas les gaz et avons pas mal d'intoxiqués à évacuer.
Le
bombardement devient de plus en plus intense et continuons notre évacuation.
Nous
sommes relevés dans la nuit car nous ne faisons pas l'attaque. Nous partons à
10h du soir et arrivons à une dizaine de kms à l'arrière au Carrier du Mesnil
vers 1h du matin.
Nous nous
nettoyons et reposons bien content d'être sorti des tranchées.
(Jour de
l'attaque)
Nous
partons du Carrier et allons cantonner à Noyant.
Il s’agit de l’attaque de La Malmaison décrite sur mon
site >>> ici <<<
Nous restons à Noyant
et allons aux douches. Nous sommes toujours au bataillon.
Nous allons
toujours en corvée aux douches.
Toujours le
même travail.
Même chose.
La musique se
rassemble et allons faire répétition le soir.
Nous partons
vers 9h1/2 à une revue et remise de décorations par le Général
MAISTRE, à quelques kms d'où nous sommes. C'est une remise de légions d'honneur
et médailles militaires aux officiers de plusieurs différents régiments.
Nous
partons vers 7h du matin d'où nous sommes et partons faisons 20 kms.
Nous
allons cantonner à Chouy à 13 kms de
Villers-Cotterêts.
Nous sommes
toujours restons au même endroit aujourd'hui.
Nous partons de
Chouy et venons cantonner à Gandelu.
Nous partons de
Gandelu et venons cantonner à May-en-Multien.
Nous restons
passer notre repos à May et commençons à faire de la musique.
Nous faisons
concert à May-en-Multien le soir.
Je pars en
permission le matin.
PERMISSION
Je rentre
de permission à May-en-Multien dans la nuit du dimanche au lundi.
Je fais de
la musique.
Répétition.
Répétition.
Nous faisons
concert à May-en-Multien le soir.
Répétition.
Répétition, le
soir retraite.
Nous allons
faire concert à Rosoy.
Repos le matin,
le soir répétition.
Répétition.
Répétition.
Répétition.
Concert à May-en-Multien
le soir.
Répétition, le
soir retraite.
Nous allons
faire concert à Acy.
Répétition Repos le matin, le soir nous nous préparons à
partir.
Nous partons de
May, le soir à 3h et venons embarquer à Lizy-sur-Ourcq.
Nous voyageons
toute la journée dans le train.
Nous
débarquons dans la nuit du 5 au 6 et venons à Luxeuil dans la
Haute-Saône et venons cantonner à Froideconche.
Nous avons
repos toute la journée. Il fait froid, tout est couvert de neige.
Nous faisons
répétition le matin et le soir faisons concert à Froideconche
de 2h à 3h.
Répétition
toute la journée.
Répétition le
matin, le soir concert à Luxeuil de 2h à 3h.
Repos le matin,
le soir répétition.
Répétition et
concert à La Breuchotte de 10h1/2 à
11h1/. Repos en rentrant.
Répétition
toute la journée.
Répétition.
Nous nous préparons à partir.
Le soir,
revue et remise de décorations. Je suis décoré de la Croix de Guerre car je suis cité au
régiment.
Nous partons de
Froideconche le matin et après avoir fait 22
kms, nous venons cantonner à Coravillers dans
la Hte-Saône.
Nous partons de
Corravillers à 8h du matin nous passons le col
de la Fourche à 600m d'altitude et venons cantonner à Cornimont dans
les Vosges.
Nous partons de
Cornimont à 12h après avoir fait concert et venons fau cantonner
à La Bresse après avoir fait 8 kms au milieu des montagnes.
Nous avons
repos toute la journée
Nous faisons
répétition toute la journée.
Nous
partons de la Bresse avec le 1er Bon car nous
rejoignons nos bataillons.
Nous
faisons 18 kms et venons cantonner à Longemer aux environs de Gérardmer.
Nous partons de
Longemer au matin et venons cantonner dans des baraquements de Luschbach près du Col de ce nom aux et à côté de
l'ancienne frontière.
Nous avons
repos toute la journée.
Nous
partons le soir à 5h pour venir aux tranchées. Nous faisons 12 kms et venons au
poste Vignal où nous arrivons à 8h1/2.
En
arrivant, il faut transporter un blessé brancardier qui s'est cassé la
jambe en venant en ligne.
Nous nous
installons ici.
Nous sommes toujours
au poste de secours et allons au bois pour nous chauffer.
Rien de
nouveau ici.
Le soir
nous ne pouvons réveillonner n'ayant rien.
Jour de Noël.
Il n'y a rien de nouveau.
id
Nous installons
une cagnat au poste de secours.
Nous ne faisons
rien car nous devons partir le lendemain pour Clefcy
rejoindre la musique.
Nous partons
des lignes et venons rejoindre Cie Hors Rang à Clefcy
après avoir fait 28 kms.
Repos.
Je n'ai
rien à faire ici.
Rien de
nouveau.
id
Cinéma le soir.
Je vais prendre
la garde jusqu'au lendemain midi.
Je suis relevé
de la garde.
Soirée
théâtrale.
Soirée
théâtrale.
Je vais à la
répétition pour faire des soirées.
Même
chose, le matin nous recevons notre nouveau Colonel.
Toujours
répétition.
Même chose.
Répétition,
nous nous préparons à partir car nous déménageons le lendemain matin.
Dimanche, nous
partons de Clefcy à 9h et venons cantonner à Anoult à 4 kms de là. Le soir, nous faisons défiler
le 3ème Bon.
Répétition.
Même chose.
Je vais à la
corvée de bois, le soir répétition.
Nous faisons
une répétition générale des pièces et le soir à 7h1/2 . Nous faisons une séance
pour les militaires.
Nous avons
repos. J'en profite pour aller visiter la papeterie du Souche qui est très
intéressante.
Le soir à
8h1/2 nous faisons une séance pour officiers et civils. La salle est
comble.
Nous partons d’Anoult à midi et venons cantonner à Xefosse
près du Rudlin.
Nous
partons à 7h de Xefosse et venons aux
tranchées au Lac Noir en pays boche.
C'est le
camp Richard.
Nous allons
couper du bois dans les forêts de sapin pour alimenter le camp de bois de
chauffage.
Même travail.
id
Nous allons
toujours au bois.
Même travail.
Un avion allemand est abattu à 4500 m de haut par nos canons. Les 2 aviateurs
sont fait prisonniers.
Nous coupons
toujours du bois.
Nous allons au
bois le matin, le soir nous avons repos.
Nous retournons
au bois.
Même travail.
Toujours au
bois.
Toujours le
même travail.
Id
Id
Dimanche, nous allons
au bois le matin, le soir nous avons repos.
Nous allons au
bois toute la journée.
Même travail.
Même chose.
Nous allons
toujours au bois.
Id
Id
Le matin
nous allons au bois, le soir repos.
Dans la
nuit, nous faisons un coup de main qui n'a pas réussi.
Nous retournons
au bois.
Même travail.
Id
Id
Id
Nous allons au bois
le matin, le soir repos.
Nous allons au
bois.
Nous avons
repos car nous nous préparons à la relève.
Nous sommes
relevés des tranchées et allons cantonner à Xefosse.
Nous partons de
Xefosse et venons cantonner à Anoult où nous devons passer notre repos.
Nous faisons
répétition.
Même chose.
Dimanche, nous
avons repos.
Répétition.
Répétition.
Même chose, nous
répétons aussi des pièces.
Même chose, le
soir cinéma.
Répétition.
Même chose.
Repos et bal au
patelin.
Répétition le
soir, bal des conscrits.
Je vais prendre
la garde jusqu'au lendemain.
Comme je
suis relevé de garde à 11h.
J'ai repos
le soir. Je vais coucher dans un lit avec un copain
Répétition.
Même chose.
Répétition.
Le matin repos,
le soir nous allons faire concert au cinéma.
Je vais à la
corvée de bois.
Répétition
Répétition.
Même chose.
Répétition
générale des pièces.
Le soir à 8h1/2
nous donnons une première séance.
Dimanche.
Nous
donnons une séance de 2h1/2 et une autre à 8h1/2 pour les
militaires.
Nous avons
repos et nous préparons à partir.
Nous partons à
midi d'Anoult et venons cantonner à Rudlin où nous arrivons à 4h.
Nous
partons de Rudlin à 1h du matin et venons
rejoindre nos postes. Je vais à Banrupt où
j'arrive à 4h du matin.
Nous nous
reposons toute la journée. Nous commençons à prendre la garde, la nuit 1h1/2
chacun.
Corvées, je
vais au Lac Noir le soir et je prends la garde la nuit.
Je suis de
soupe et la garde, la nuit.
Je vais au Lac
Noir le matin, de garde la nuit.
Je retourne au Lac
Noir et prend la garde.
Je vais en
ligne et prends la garde. Nous avons un blessé.
Je suis de
soupe et prends la garde.
Je vais au Lac
Noir et prends la garde.
Je vais au Lac
Noir et prends la garde.
Je prends
toujours la garde.
Je suis de
soupe et prends la garde.
Jour de Pâques.
Je vais au Lac Noir et prends la garde.
Je vais au Lac
Noir et prends la garde.
Nous sommes
relevés et nous partons après la soupe pour le Rudlin
Habeaurupt.
Nous partons d'Habeaurupt et venons cantonner à Plainfaing.
Nous partons de
Plainfaing et venons cantonner à Laveline.
Au soir,
nous partons de Laveline et allons avec le bataillon prendre les lignes.
Nous
venons à la Croix le Prêtre au camp Gaud.
Je vais
reconnaître le chemin d'évacuation.
Nous allons
faire le désinfectage du camp.
Nous
allons creuser des feuillées. (*)
(*) : Les feuillées : Les toilettes. Il s'agit en général d'un trou creusé
dans le sol, surmonté d'une construction rustique et provisoire en bois
supportant un siège de toilettes. Les feuillées sont habituellement cachées par
une toile ou une bâche.
Même chose.
Toujours le
même travail.
Nous faisons touj des boyaux pour aller au poste de secours.
Je vais à Laveline.
Nous
déménageons car le poste de secours change et va un peu plus à l'arrière. Je
vais à Laveline.
Nous
finissons le déménagement et nous préparons à être relevés.
Nous
sommes relevés dans la nuit du 14 au 15.
Nous venons cantonner
à Coinches qui est à 7 kms de St Dié.
Nous partons à
4h du matin et allons en alerte dans une ferme à 1500 m du patelin.
Nous sommes
toujours à la ferme.
Même chose.
Bombardement et ils ont fait un coup de main.
Nous partons de
la ferme et revenons au patelin.
Je vais avec un
copain me promener à St Dié.
Dimanche, nous
avons repos.
Nous allons
faire un exercice de brancards.
Repos.
Nous nous préparons
à partir car nous partons le soir pour les lignes à 7h.
Nous
arrivons à Goutte Morel où est le poste de secours à 11h du soir.
Au matin,
un coup de main a été fait sur le bataillon de droite et sur celui de gauche.
Nous
n'avons pas de casse à notre bataillon.
26 avril :
Nous nous
occupons du désinfectage des feuillées et nettoyage des environs d'où nous
sommes.
Nous allons en
ligne ferme Etienne chercher du matériel.
Toujours
nettoyage.
Il y a 6
blessés et un tué à la 3ème Cie que nous transportons.
Dans la
nuit, je prends la garde car nous la prenons toutes les 4 nuits pendant 4
heures.
Nous
désinfectons et faisons quelques corvées.
Même chose.
Id
Id
Id
Id
Rien de
nouveau.
Id
Nous sommes
relevés du camp urgence dans la nuit et nous venons cantonner à Laveline.
Nous restons à Laveline.
Nous partons de
Laveline et venons cantonner à Fraize.
Nous partons de
Fraize et venons cantonner à Corcieux.
Nous restons à Corcieux
et faisons concert le soir de 6h à 7h.
Répétition et
concert de 6h à 7h.
Même chose.
Répétition et
concert de 6 à 7.
Même chose.
Nous allons
conduire le 3eme Bon à une revue et remise de décorations
à 12 kms d'ici.
Répétition et
concert et retraite.
Concert de 3h à
4h.
Repos, le
soir nous allons jouer à un match de Foot Ball et retraite.
Je suis obligé
de m'en revenir étant malade.
Je suis
toujours malade.
Même chose.
Id
Je reprends mon
service.
Répétition
concert et retraite.
Je pars en
permission à 10h du matin.
PERMISSION
Je pars de chez
moi, le soir.
Je vais à Seveux de là, on me renvoie à Gray.
Je suis
toujours à Gray.
J'en pars
le soir à 10h pour Noisy-le-Sec.
J'arrive à Noisy-le-Sec
à 8h du soir.
Je pars de Noisy
à 6h du matin et descend à la Ferte-sous-Jouarre d'où je vais à Villers-le-Vaaste où est le médecin chef et bureau de Cie.
Je rejoins mon
bataillon qui est en soutien et vais à un poste de relais qui rejoindre
mon équipe.
Nous faisons
toujours le travail de brancardiers car il y a toujours quelques blessés.
Même travail,
nous venons au poste de secours et sommes relevés par une équipe.
Nous attaquons.
Les boches
contre attaquent.
Rien de
nouveau.
Nous attaquons
2 fois, il y a des pertes.
Nous sommes
relevés au matin et venons au repos à Chambardy
près de Thuisy.
Repos, je vais
à la Ferté pour voir L. Baillif
mais je ne l'ai pas vu.
Repos.
Id
Nous partons de
Chambardy à 6h du soir pour les lignes. Je
vais avec mon équipe à un relai en avant du poste de secours.
Dans la journée
il y a un blessé léger.
Rien de nouveau
aujourd'hui, c'est à peu près calme.
Même chose.
Id
Nous
sommes toujours au relais mais nous sommes relevés le soir vers 10h et nous
venons en soutien.
Je vais au
P. S. (*) au
pont où nous étions déjà avant d'aller en réserve. Il passe 3 blessés du 174.
(*) : Poste de Secours
Rien de nouveau.
Dans la
nuit, nous allons chercher un blessé du 26e Terr à
l'entrée de Marigny.
La nuit,
garde.
Toujours
le même calme.
Le soir j
nous allons chercher un tué dans la plaine qui y était depuis la retraite et
l'enterrons.
La nuit,
garde.
Il passe 7
blessés dont 2 accidentelles.
Un
musicien s'est blessé avec son revolver en le nettoyant.
La nuit,
garde.
La 2ème
Cie fait un coup de main à 12h.
Elle
réussit et ramène des prisonniers. Je vais en relai et transportons pas mal de
blessés.
Dans la
nuit, je vais jusqu’au poste de relais des accompagner Mr RambauD (*) qui allait chercher le serg.
Rocher (*), resté entre les lignes mais un tir de
barrage fait faire demi-tour.
(*) : L’aumônier du bataillon, Monseigneur RAMBAUD
Henri, sera tué quelques jours plus tard.
(**) : Le coup de main a
fait 4 tués et 8 blessés. Parmi les tués figure le sergent Eugène Auguste
ROCHER.
ROCHER
Eugène Auguste, sergent au 409e RI, est mort pour la France le 5
juillet 1918 à Bussiares (Aisne), tué à l’ennemi. Il était né à Poiré-sur-Vic
(Vendée), le 30 septembre 1887. Il n’a pas de sépulture militaire connue.
Rien de
nouveau. Nous sommes relevés dans la nuit et venons en réserve à Chambardy.
Repos.
Id
Rien de
nouveau.
Id
Id
Nous montons en
ligne ce soir, toujours au même secteur Je vais au relai du bois
triangulaire 20 minutes après notre arrivée, nous sommes salués. Ils
envoient 5 rafales pendant la nuit.
Nous sommes
toujours au même endroit et canardés de temps en temps.
Un tir de
barrage se déclenche au matin. Il y a un blessé en ligne en arrivant au poste
de secours.
Nous
apprenons la mort du Père RambauD (*), aumônier du bataillon qui sera regretté
de tous. Notre médecin est contusionné et va se reposer quelques jours.
Un obus
est tombé dans le poste de secours.
(*) : RAMBAUD
Henri Célestin René, soldat, mort pour la France à
Bussiares (Aisne), tué à l’ennemi. Il était né à La Chapelle-Largeau (Deux-Sèvres), le 7 juin 1885.
Un violent
tir de barrage se déclenche de minuit jusqu'à 5h du matin. On croyait que les
boches attaqueraient ici.
Il y a 2
tués. (*)
(*) : DELARUE Eugène Joseph et RICHARD
Jean
Le matin,
tir de barrage boche. Il ne fait pas bon dans ce coin, quelques blessés.
Le soir à
10h, un obus tombe sur l'abri où j'étais heureusement qu’il était à gaz et a
éclaté en touchant les quelques branches.
J'ai été à
moitié asphyxié et je suis venu passer la nuit au poste de secours.
Nous
changeons l'emplacement du relai.
Le soir,
nous sommes relevés par le 3ème Bon et venons en soutien
au pont.
Nous
prenons l'offensive sur un large front ici.
Nous
avançons de plus de 3 kms et prenons Hauterives
et Bussiares.
Nous
avançons notre poste et je vais en relai où était celui du bataillon de
soutien. Il y a une douzaine de blessés.
Nota : C’est ce jour qu’il a dû croiser le sous-lieutenant
René BRISSARD qui venait d’être blessé à la main.
L'offensive
continue, nous le régiment passe
en réserve et nous avançons notre poste au bois en ancien poste de secours du
bataillon de ligne.
Le matin nous
attaquons nous prenons Licy-Clignon.
Nous
poursuivons les boches et avançons d'une dizaine de kms et venons jusqu'au Bois
du Roi en avant d'Epanne.
Nous avançons
un peu et prenons l'Hermitage.
Nous les repoussons
pas à pas.
Nous
faisons reculer les boches de 8 à 10 Kms.
Délivrons
des civils, faisons des prisonniers ainsi que délivrons des Américains blessés
et fait prisonniers par les boches à Courpoil et prenons La Beuvarde.
Nous
avançons un peu mais les boches opposent une grande résistance.
Nous
sommes relevés le soir et venons dans un bois entre Epieds et
Courpoil.
Nous restons
dans ce bois.
Nous partons d'Epieds
et venons cantonner à Belleau.
Nous
partons de Belleau et venons à Sablionnière.
Le soir,
nous rejoignons la musique qui est à Chambardy.
Repos.
Nous faisons un
peu de musique.
Même chose.
Nous faisons un
peu de musique.
Nous prenons
les autos le matin à 7h et faisons environ 130 kms. Nous passons par la Ferté-sous-Jouarre,
Montmirail, Chalon-sur-Yonne et venons débarquer à 8h du soir à Givry-en-Argonne
où nous cantonnons.
Répétition
toute la journée, le soir concert de 6 à 7h à Givry.
Répétition,
concert de 6 à 7H à Givry.
Repos le matin
ensuite répétition et concert à La Neuville de 6h à 7h.
Répétition
toute la journée.
Répétition et
les soirs séances à la Neuville.
Il y a 2
séances à Givry, une à 2h pour le 1er Bon et l'autre à 8h1/2 pour le 3e.
Le matin
repos, le soir nous nous préparons à partir.
Séance à
8h1/2 pour les civils.
Nous
partons avant 6h rejoindre le 1er Bon à Rémicourt d'où nous
partons.
Nous
faisons 26 kms et venons cantonner à Tilloy-et- Bellay.
Nous
partons à 1h du matin.
Nous
faisons 18 kms et arrivons à 6h dans un camp à côté de la gare de Suippes.
Nous partons le soir vers 8h et venons prendre les lignes à 7 kms de là. Je
vais à un poste de relai à côté de Souain à un poste chirurgical
maintenant inoccupé, le poste Maurinier.
Tout se passe
bien ici. Nous allons reconnaître le secteur.
Il y a 2
blessés légers à la 3ème Cie.
Rien de nouveau.
Il y a un
blessé que nous transportons.
Nous nettoyons.
id
Au soir,
nous allons au P.C. Wagram car il y a une reconnaissance.
Il n'y a
pas de blessé.
Dans la nuit,
il y a un coup de main. Il y a 4 blessés dont un que nous transportons.
Rien de
nouveau.
Le soir,
nous sommes relevés par la 3ème Bon et venons à 3 kms
plus à l'arrière dans une sape.
Rien de
nouveau.
id
Rien de
nouveau.
Il tombe un peu
d'eau, toujours le même calme.
Tout est calme.
Rien de
nouveau.
id
id
Nous sommes
relevés le soir et venons en réserve à Suippes.
Tout va bien
ici.
Nous passons
tranquillement notre repos.
Rien de
nouveau.
Id
Id
Je vais à St
Hilaire-le-Grand sur la tombe à Louis Raimbault. (*)
(*) : Louis RAIMBAULT, sergent au 150e RI,
mort pour la France le 21 septembre 1915 à St Hilaire-le-Grand (51), tué à
l’ennemi.
Il était né à Fontaine-Milon à 7 kms du village natal
d’Auguste YVAIN (qui était ami avec Louis RAIMBAULT).
Auguste demandera une permission pour se rendre sur sa
tombe à St Hilaire le Grand - en mentionnant qu'il s'agit de son frère ! (copie
jointe du Ministère de la Défense)
Nous allons à
un concert organisé par le 1er Bon où nous jouons.
Tout se passe
bien.
Nous
partons en ligne.
Le soir,
je retourne au relai à Paulinier Le neuf
arrivant il nous a fallu transporter 2 blessés boches que nous avions fait
prisonniers.
Tout se passe
bien, c'est toujours aussi calme.
Id
Rien de
nouveau.
Id
Id
Tout va bien.
Pas de
changement.
Id
Le matin 2
boches se rendent. Nous sommes relevés le soir et allons en soutien au camp Darolles.
Rien de nouveau
ici.
Tout est
toujours aussi calme.
Aucun
changement.
Je vais à Suippes
en corvées, de grands préparatifs se font ici. De nombreuses pièces se
préparent s'installent.
Toujours les
mêmes préparatifs.
Même chose.
Rien de
nouveau, nous partons dans la nuit et venons à Somme Suippes.
Nous partons le
soir de Somme-Suippes et allons au secteur plus à droite au Bois des Marmittes.
Nous
allons prendre position, le soir en ligne pour l'attaque du lendemain à 11
heures.
Le
bombardement commence.
A 5h1/2
notre bataillon attaque. Nous avançons jusqu'à butte de Souain.
Le 2ème
Bon passe devant nous
et enlève la butte où le drapeau du régiment fut planté. Nous faisons
l'évacuation.
Le 3ème Bon
poursuit l'attaque et avance au-delà de la voie ferrée.
Toujours mêmes
attaques, nous avançons un peu.
Nous sommes
relevés au matin et venons en soutien à la butte de Souain.
Nous restons en
soutien.
Nous venons
établir notre poste à la route de Somme Py.
Même chose.
Le matin,
nous allons prendre position en ligne et à 5h le bataillon attaque.
Nous
avançons de plus de 3 kms au so toujours. Je
fais l'évacuation.
Je vais en
relai à 1100 m en avant.
Même chose.
Au matin, nous sommes
relevés et venons en réserve vers la voie ferrée.
Même chose.
Nous partons à
midi et venons au camp Montpellier près Somme-Suippes.
Nous partons à
11h et venons cantonner à Somme-Vesle, nous rejoignons la musique au
matin.
Repos.
Répétition et
le soir concert.
Répétition.
Répétition, le
soir concert.
Répétition le
matin, le soir repos.
Nous partons de
Somme-Vesle le matin et venons cantonner dans un camp à 2 kms au nord de
Somme-Suippes.
Répétition.
Répétition.
Nous partons du
camp et faisons plus de 25 kms et venons cantonner dans un camp aux environs de
Louverey.
Nous partons à 8h
du matin, nous faisons près de 30 kms et venons cantonner à Rilly-la-Montagne.
Repos toute la
journée, nous avons ordre de rejoindre nos bataillons le soir.
Nous
partons à 7h du matin avec le bataillon et venons cantonner au Fort de Brimont.
Nous
passons à Reims et faisons près de 30 kms.
Nous
partons à 4h du fort et venons à côté d'Avaux
entre Asfeld et Neufchâtel.
Comme
cantonnement, c'est le bled, nous montons nos toiles de tente.
Rien de
nouveau, nous restons ici et nous n'avons pas chaud.
Même chose.
Nous
partons de bon matin et venons près de Villers pour le commencement de
l'attaque.
Le soir,
nous venons dans un bois près de Le Thour où
nous sommes en réserve.
Même chose,
nous ne bougeons pas.
Nous sommes
toujours au même endroit, nous nous préparons à partir vers 11h du soir.
Nous montons en
soutien dans la nuit vers 1h car la 2ème Bon prend les
lignes.
Nous montons en
ligne la matin à 11h, le 2ème et 3ème B
attaquent.
Le matin à
11h, je pars en permission.
PERMISSION
Je pars de chez
moi.
Je voyage
toujours.
J'arrive à
Reims le matin et viens rejoindre la musique à Villers-Marmery.
Le soir,
concert.
Répétition.
Répétition
le midi concert à un match.
Le soir à
8h, séance théâtrale.
Répétition.
Répétition.
Id
Répétition, le
soir à 8h séance théâtrale
Jour de la Ste
Cécile, repos le matin, le soir répétition.
Répétition
toute la journée.
Le matin
répétition, à 2h1/2 concert et le soir à 8h séance théâtrale.
Le matin repos,
le soir répétition.
Répétition
Répétition.
Id
Id
Répétition le
soir retraite.
Le matin
répétition, à 2h1/2 concert, à 8h séance théâtrale.
Le matin repos,
le soir revue et remise de décorations, le soir retraite.
Répétition
toute la journée, le soir séance théâtrale.
Répétition
toute la journée.
Répétition.
Id
Répétition, le
soir retraite.
Répétition le
matin, à 2h1/2 concert, à 8h séance théâtrale.
Repos le
matin, le soir répétition.
10 Déc : Répétition
Le soir j'ai
la visite de Maurice DROUAULT qui était de passage à Trépail.
Répétition, le
soir à 8h séance théâtrale.
Répétition
toute la journée.
Répétition.
Id
Repos en
l'honneur de l'arrivée de Wilson.
Le soir
concert à un match, à 8h séance récréative.
Répétition le
matin, le soir nous allons jouer à des différents jeux pendant ce temps séance
théâtrale.
Nous faisons
nos préparatifs pour partir le lendemain.
Nous partons de
Villers-Marmery à 11 h et nous venons embarquer à Mourmelon-le-Petit
à 2h.
Nous passons
toute la journée dans le train.
Nous arrivons à
Givors (Rhône) à 2h du matin où nous débarquons. Nous venons cantonner à
8 kms de là à Millery où nous sommes très bien
reçus par les habitants. Je trouve un lit avec un copain où nous venons
coucher.
Le matin repos,
le soir nous recommençons à faire répétition.
Répétition
toute la journée, le soir à 6h retraite.
A 9h répétition,
à 3h concert.
Repos le matin,
le soir répétition.
Répétition.
Noêl - à 1h je vais jouer à une séance
théâtrale.
Repos le matin,
le soir répétition.
Répétition.
Répétition à 6h
retraite.
Répétition à
9h, à 1h nous allons jouer à séance sportive, à 3h concert.
Repos le matin,
répétition le soir.
Répétition.
Repos, à 2 h je
vais jouer à une séance théâtrale.
Repos le matin,
le soir répétition.
Répétition.
Répétition,
retraite à Charly le soir et ici ensuite.
Répétition à 9h
et concert de 3h à 4h.
Repos le matin,
le soir répétition.
Répétition
toute la journée.
Répétition le
matin à 2h concert à Charly.
Nous nous
préparons à partir en permission, concert le soir. Nous partons en permission
le soir.
PERMISSION
Je rentre de
permission à Millery où je retrouve le
régiment.
Nous ne faisons
rien.
Id
Id
Je vais me
balader jusqu'à Lyon.
Nous faisons
répétition.
Même chose.
Id
Id
Répétition.
Id
Dimanche,
concert de 2h à 3h à Charly et de 4h à 5h à Millery.
Nous faisons
nos préparatifs pour partir de Millery à 3h.
Nous allons écouter le concert du 101e qui nous remplacera à Millery.
A 1h, nous
partons de Millery embarquer à Givors après
avoir pas sans regretter de quitter ce pays.
Nous débarquons
à St Chonnat (B du R) à 50 kms de Marseille
sur les bords de l'étang de Berre. Nous allons cantonner dans des baraquements
à 2 kms du pays.
Nous faisons
répétition car on ne peut sortir avant 5h. C'est la vie de caserne qui reprend.
Répétition.
Concert de 4h à
5h.
Concert de 3h à
4h.
Nous avons
quartier libre à 10h. Je vais me promener à Miramas.
Répétition.
Id
Même chose.
Id
Répétition.
Id, le soir à
6h1/2 retraite.
Concert de 2h à
3h. A 6h, je vais au cinéma.
Quartier libre
à 10h.
Jour de
carnaval. Nous avons quartier libre à midi.
Je vais au
cinéma.
Répétition
sous les ordres du Sous-Lieut POUZET car le chef de
M. est démobilisé et c'est lui qui le remplace.
FIN du CARNET
Auguste est démobilisé le 21 mars 1919. Il continuera la musique
et remettra en activité la Sté Musicale de Cornillé
et à son initiative la construction d'une salle qui est l'actuelle salle de
fêtes de Cornillé. Il sera maire de cette commune de
1947 à 1964.
Décédé le 31 mai 1966 à Chaumont d'Anjou (Maine-et-Loire).
100 gr de
saindoux
40 gr de
miel
30 gr
d'acide borique
Monologue de DELORMIER et GARNIER
L'autr matin après l'exercice
Le colonel fit envoyer
Chercher le fusilier Narcisse
Et lui dit d'un air singulier
Parait qu'hier dans la soirée
Des témoins vous ont entendu.
Vous auriez dit sans simagrée
Au sergent que c'était un Q
Permettez qu'Narcisse récrimine
Mon colonel voilà c'que c'est
L'Sergent m'a d'mandé si Catherine
Ca prend un Q ou bien un C
Et pour achever une lettre
Qu'il écrivait dam moi j'ai cru
Qu'étant instruit j'pourrais m'permettre
D'lui répondr' que c'était un Q
Après avoir ri de sa mine
Le colonel étant fixé
Lui répond : sach' que l'nom d'Catherine
Doit toujours s'écrire par un C
Et puisque tu viens néophite
D'donner un conseil incongru
A ton sergent va l'trouver d'suite
Et dépèche toi d'lui gratter l'Q
Narciss' se hâtant de transmettre
Au sergent cet ordre pressé
Lui dit : Faut effacer l'autr' lettre
Et la remplaer par un C
Avec un p'tit couteau d'cuisine
Tous deux tach'rent d'en v'nir
à bout
Mais ils grattèrent tout l'Q de Catherine
Qu'ils finir'nt par y faire un trou
Liste des
adresses trouvées dans le carnet d’Auguste YVAIN. Éléments retranscrits tels
que notés.
Maurice VOISIN
33ème
Division de brancardiers militaires, 1er Peloton 17ème Corps.
Bureau
Central Militaire de Paris.
Auguste HARDOUIN
Sapeur
Génie, Compagnie 4/3, Versailles (Seine et Oise).
Mention “prisonnier”
Ernest PAULAIN
Hôpital
auxiliaire 112, N° 23 rue Jacquard, Croix Rousse, Lyon (Rhône).
409 Hôpital Croix Rouge, N°112 rue Jacquard, Lyon
(Rhône).
Albert PIRONNEAU
Au 108è
Infanterie, 2è Bataillon, 5è compagnie (24è division 47è brigade 12è corps
d’armées).
Secteur
Postal n° 9
Louis RAIMBAULT
150e
infant., 8e compagnie, St Mihiel, secteur
postal N° 32
Bureau
central militaire Paris.
Mention :
Tué la
nuit du 21 au 22 septembre 1915 ( ?), cité 2 fois à l’ordre du jour et de la
division. Décoré de la croix de guerre.
Sylvain MEUNIER
33è
Artillerie 44è Section de Munitions, 2è Echelon du Parc.
9è Corps
d’armée, par Angers (en guerre).
Laurent HAMON
Cycliste à
la Sous-Intendance de la 97è division territoriale d’Infanterie.
Bureau
Central Militaires.
74ème
d'infanterie 97 Bataillon, SP 3/a.
Raymond POIRET
31è
Artillerie, 26è Batterie, Secteur Postal 168.
H. LANDAIS
Sergent,
71e territorial, XI Compagnie, Angers, secteur postal N° 72.
Boulangerie
du camp, Secteur postal 23.
M. DRAVAULT
Au 32è
d’Infant, 38è Corps, 4è section Caserne Delaage (?), Châtellerault (Vienne).
Georges METIVIER
32ème
d’Infant. 27è Cie, 47è section Classe 16, Châtellerault (Vienne).
Conducteur
2ème Cie, 135ème d'infanterie, SP 67
Charles GOULU
125è
Infant., Hôpital temporaire N° 28, Vernon (Eure).
142ème
d'Infanterie, 9ème Cie - 5 Escouade, Bataillon Leclerc. S Post 38.
E. BESY (ou BISY)
33
Artillerie, 66 Batterie, Angers.
62ème
Artillerie, 134 B de 75, Sect Postal 44.
Maxime POIRIER
Au 77. 28
Cie 1ER sect., Groupe de Récupérés. Champigny-le-Sec par Breze.
St Cyr-en-Bourg.
M. DROUAULT
84è
d’Infant 35è Cie, 1er Sect., Hautefort (Dordogne).
49ème
d'infanterie, 2ème section 2è Cie M, Sect. Postal 509.
Joseph LAUNAY
335
Compagnie Hors Rang, 3è section de mitrailleurs conducteurs.
G. METVIER
335è Inf.,
118 Brigade, 59è division de (Leserte ?), compagnie hors rang, 1è section de
mitrailleurs, par Angers
Al GAUTIER
Adjudant,
9ème Reg d'Artil. à pied, Eu
Subsist., 7ème Cie, Cie A3, secteur postal 179.
9ème Art à
pied, 26ème Bat., Belfort.
J. GOULU
Caporal
Grenadier, 142ème d'infant., CHR, SP 202.
Louis HERTZIG
B 206 I/2,
Armée Belge en Campagne.
J. BEAUMARD
469è 1è
Cie 135è, 1èr Esc., Chinon (Indre et Loire).
E. LEBARETRE
409è 7ème
Cie, Chinon (Indre et Loire)
H. LEROY
Téléphoniste
au 135ème d'infanterie, Secteur Postal n° 67.
L. BAILLOF
135ème
Infanterie, 11ème comp. 4è secteur (rayé), secteur postal 67.
Je désire contacter le propriétaire du carnet d'Auguste YVAIN
Vers un autre témoignage : Celui d’un officier du 409e RI
Vers d’autres témoignages de guerre 14/18
Voir des photos sur mon site de groupe de soldats du 409e RI