Journal de Raymond Bossard (1893-1917)

Soldat au 4° régiment de marche des tirailleurs

 

 

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Extrait du journal tenu par Raymond Bossard, 22 ans, faisant son service militaire au 4° régiment de tirailleurs, basé à Sousse, depuis décembre 1913.

Il a été envoyé en France dans la région d’Arles en janvier 1915 avec les renforts de ce régiment, durement éprouvé par les débuts de la guerre.

Son journal concerne l’automne de 1915. Après un passage pendant l’été dans la région de Montbéliard pour rejoindre le 4° tirailleurs au repos, il arrive au front avec celui-ci en Champagne où une grande offensive française doit être lancée. Il tient un journal jusqu’en décembre 1915.

Il sera tué en 1917, le 20 août au bois de Cumières près de Verdun lors de la contre-offensive française, lancée ce même jour.

 

 

 

 

 

 

 

16 septembre 1915:

Réveillé à 6h – ai très bien dormi par terre  - sommes à travers des bois- entendons canon – le front est à 17 km – parti à 12h pour préparer le cantonnement.

J'ai donc été seul avec le fourrier, sans sac mais la veste et la capote sur le dos Il faisait tellement chaud que l'on était entièrement en sueur ou plutôt en eau. Couvert 17km en longeant le front    arrivé à 16h préparé et la troupe n'arrive qu'à 20h, car elles ont été bombardées. Le chef trouve le cantonnement très bien fait. Il me dit que c'est moi qui viendrai toutes les fois.

Sommes dans le camp au milieu de sapins., mais quel sale pays désertique et sans eau,….

Position  au N à 3km du Bois du Sabot, à l'Est à 4 km de Perthes.

17 septembre:

Ai bien dormi même malgré le fort bombardement. Nous avons depuis le 75 jusqu'au 360 sur rails en passant par tous les calibres.

C'est fou ce qu'il y a d'artillerie.

Notre chambre est magnifique car je me suis débrouillé pour 4 seulement Sorte de lit surélevé par des traverses de bois on a tendu  toile et grillage fils de fer On est très bien au chaud car c'est moitié dans la terre et juste le toit en bois par dessus.

C'est bien fait. Je l'ai bien nettoyé et je suis content, c'est presque une chambre18 septembre:

Nous avons été tranquille. Ai reçu  un courrier (8 lettres, un paquet).

Bombardement d'artillerie,  poursuite d'aéro boche. Les 105 et 155 sont gentils et ont des provisions en masse. ça ne tardera pas à chauffer dur

19 septembre:

Bombardement des 2 côtés Les aéros boulonnent.  Poursuite et tir contre les allemands Mais garde tranquille.

Probablement demain nous irons aux tranchées.

20 Septembre :

Beau temps pour travailler  un peu au matériel et le matin ai profité pour visiter, vu 270 sont magnifiques Quelle masse – 220 – 155 120 105 90 75 et verrai bientôt le reste.

Demain boulot.

21 Septembre

Parti à 7h, rentré à 16h ½ avons posé ligne téléphonique jusqu'en 1° ligne. Les obus ne me font pas d'effet, car ça bombarde

Quelle promenade   à travers ces mille boyaux et pour rentrer plus d'une heure de chemin.

22 Septembre

Avons travaillé toute la journée sous les obus et marmites Y avons échappé plusieurs fois  Une marmite de 210 nous a recouvert de terre    …complètement. Ils bombardent le bois Sabot.

23 Septembre:

De 2h à 20h sans arrêt que de travail sans s'arrêter et nous bombardons dur. Quel carnage ce sera.

 

 

 

Raymond Bossard téléphoniste, 1° en partant de la droite de la photo

24 Septembre:

A 6h quittons cantonnement et prenons nos postes. Je suis au poste le plus avancé (commandant du 4° tirailleur) avec 3 autres.

J'en suis car on sait que l'on peut compter sur moi. Bombardons terriblement ; ça vous secoue intérieurement car c'est terriblement fort sans arrêt, tous calibres.

Les Allemands ripostent avec des marmites, mais ils sont coupés ou plutôt hachés. Notre abri est trop petit aussi sommes nous mal mais mieux qu'eux car on ne voit plus rien chez eux.

Avons à gauche 8° zouaves et à droite le 117°. Avons été bombardés de bien  fort à 2 pas de notre poste.  – ligne constamment coupée - ai pu rétablir par un de mes moyens de fortune – à la tombée de la nuit jusqu'à 12h ½ avons posé à 2 des lignes et  puis avons cherché de l'eau et marché 2heures pour trouver 4 litres – ai pu me reposer environ 1h ½ dormi dans un trou et ai fait du café bien chaud pour nous 4 sur mon réchaud.

 

 

 

 

Réseau téléphonique du Bois du sabot, en 1915

 

Samedi 25 septembre

…... Nous bombardons sans arrêt depuis le 38 – 58 cm avec des torpilles.

A 0h15  exactement, nos troupes sortent de nos tranchées, nous essayons de dérouler une ligne téléphonique derrière le Ct.

C'est impossible trop (de) casse. Ensuite un autre et moi avons été presque engloutis – nous sommes d'un dégoûtant car il a plu aussi je suis couleur  boue – ensuite notre poste s'effondre  et nous essuyons les gaz asphyxiant – ce n'est pas bon à 12h.

Rejoins ensuite le poste principal – voyons beaucoup de prisonniers – officiers arrogants – nous couchons dans une parallèle au dessus de laquelle nous mettons des tôles.

Ai bien dormi – nous mangeons car nous avons raflé des conserves sardines, etc en masse. C'est le pain et l'eau qui nous manquent.

Dimanche 26:

Matin, reconnaissons – les tranchées allemandes n'existent plus, mais leurs abris sont presque intacts. Même en 1° ligne avancée, ils sont grands.

Pas trop de morts, mais il faut mettre toute sa volonté pour surmonter cette vision de la guerre – il y a la volonté qui est nécessaire.

…repas et ait fait plus de 3 km pour de l'eau, nettoyé mon mousqueton qui était rempli de terre d'hier. Vers 14h partons dans les tranchées allemandes de 3° ligne.

Leurs abris sont confortables – avons deux appareils allemands. C'est gros mais ils sont rudement bons et pratiques – nous avons pris beaucoup de matériel, mitrailleuses, etc  Les nôtres sont à 6 km chose qui me semble bon.

En prenant la garde à 22h je me suis lavé correctement. Une pompe qui débite que c'est bon. Je couchais à 1h du matin dans leurs abris qui sont boisés. Ce qui m'ennuie le plus c'est qu'il n'y a personne pour que je fasse partir un petit (paquet ?) chez nous.

27 septembre:

Le matin nous revenons à l'arrière, environ 5 km.

Nous prenons nos sacs en plus de tout le matériel. On est chargé de trop, on s'esquinte  et c'est à cause de notre lieutenant. Nous repartons immédiatement et recommençons de nos anciennes lignes à 6 km, soit 11 km en tout.

Arrivons pour subir le tir de barrage des boches pendant plus d'une heure sans abri. L'état-major rien

Deux  des bataillons ont trinqué. Le soir avant de coucher il faut travailler pour s'abriter – ai dormi.

28 septembre:

Voilà 4 jours que nous ne touchons rien à manger. Il faut se débrouiller. Heureusement que nous avons trouvé une réserve de sardines, cochon, nous avons pris deux caisses entières à 14, mais c'est le pain qui manque presque totalement et l'eau est rare., enfin on s'habitue à tout et …….la preuve – avons monté une ligne pour préparer notre attaque de ce soir.

L'attaque est passée – résultat nous sommes restés sur place car le 6° Bataillon a reculé aussi il a foutu la panique au 8° chasseur et il a fallu, revolver au poing regagner.

Notre régiment après son deuxième combat reste à 600 hommes 13 officiers. Nous, notre équipe a  2 disparus, 1 blessé légèrement au bras – le sergent jambe fracturée.

C'est une perte pour moi. Nous avons été tout le temps bombardés pendant 2h 1/2  sans arrêt.

Couché dans la pluie heureusement pas trop fort.

29 Septembre:

Je me suis réveillé dans la boue, tout est sale .On est beau Temps vilain, je crois que nous allons réattaquer. On verra le résultat.

C'est pour terminer le travail de 2 divisions qui ont bien boulonné cette nuit. Réparons constamment notre ligne car nous sommes bombardés.

Le 30 septembre:

Rien à signaler. Bombardements mais nous n'avons rien d'extraordinaire. Vers 15h, j'apprends que moi et quelques uns sommes détachés à la brigade, les autres vont à 2 km arrière.

Le soir changeons. Dort bien.

1° octobre:

Posons une ligne à la brigade et assurons son fonctionnement  mais voilà, c'est que ce soir nous partons en arrière du dit camp d'Attila.

C'est bien loin 25 km.

Car il paraît que l'on va recommencer un bombardement en règle pour la butte de Soudin  3 jours de bombardement car ce serait trop dur et ce serait une autre division marocaine qui nous remplacerait qui attaquerait, car notre 4° tirailleur n'est qu'une loque – 700h. On passe une bonne nuit dans une cabine faite par les Allemands – 2 couchettes, on se dirait dans un calme bateau – tables, chaises, étagères et il fait bon.

2 octobre:

Avons replié la ligne et repos car nous ne partirons que ce soir à 21h. Ils bombardent toujours.

A 21h rassemblement  et gelons sous l'humidité pendant plus de 2 heures ensuite marchons  à la queue du 1° bataillon passons à Souain (Suippes) où la tête du bataillon en en sortant reçoit un gros obus (plus de 10 restent) ce n'est pas de chance.

Continuons la marche. Mets mon sac sur la voiture du colonel. Passons à Suippes Arrivons à 4h du matin après 25 km Bien fatigué mais rien pour se reposer. Restons dehors avec l'humidité…….Chalons.

3 octobre:

Camp de la Noblette.

A 6h trouvons nos baraques. Le fourrier  n'ayant pas daigné nous chercher. Je m'allonge, dors jusqu'à 9 h, ensuite me lave, ce qui me semble bon mais en enlevant ma flanelle, trouve quantité d'insectes blancs on dit poux et ça vous ronge.

C'est notre premier repas chaud.

J'ai bien besoin de me mettre en état. Car l'estomac est fatigué, le corps aussi et ai mal.

L'après-midi répare mon pantalon et reçois 2 paquets, 6 lettres.

 

 

 

 

 

 

Soldats  du 4° Régiment de tirailleurs au repos entre 1915  et 1917, Raymond Bossard, assis, deuxième  à droite, de la deuxième rangée, une montre au poignet.

 

 

 

4 octobre

Ai passé un sale moment à cause des poux. (de corps) Ils m'ont réveillé et rongé.

Vous ai envoyé un paquet de bricoles. Ai pris une douche Ce m'a semblé bien bon. Ai changé de tout mon linge et l'ai donné à laver.

Rien de neuf, espère bien rester ici encore quelques jours.

J'ai rangé mon équipement.

5 octobre

A 4h ¾ réveil, rassemblement à 5h ½ départ à 5h ¾  et en marche.

Arrivons à 7h ¾, environ 6 km Avec sac sommes dans le camp pour attendre la nuit et aller à gauche de la route Souain – Somme-Py.

Partons à 19h et n'arrivons qu'à 1 h du matin pour 12 km car nous avons fait du surplace. 10 pas arrêt. C'est fatiguant 6h sans repos avec le sac plein, tout le matériel plus une bobine de fils de 4 kg.

Je suis étonné d'avoir si bien marché.

6 octobre:

Avons couché dans d'anciens abris boches très confortables et profonds. Craignons rien car nous sommes de réserve Ils ont attaqué et progressent (marocains)

7 octobre:

Le soir en revenant de la soupe, 2 marmites à 5 m   Ai passé une bonne nuit   - assez beau temps – sommes toujours en réserve. Rien de neuf  …………………..

8 octobre:

Rien de neuf, marmites de temps à autre près de nous. Temps gris nuageux Ai pu me laver un petit peu Ce m'a semblé bon et aussi utile. On est noir., mais c'est le …..

4 jours bientôt.

9 octobre:

Rien de neuf, sauf que nous avons quitté notre confortable abris allemand pour aller avec l'Etat-major du régiment à 300m avant. Sommes à côté du fils du Sultan (du Maroc) à environ 3 km de leur 1° ligne. Sommes dans un boyau et nous nous sommes faits neuf petits abris individuels.

Temps gris sombre mais pas de pluie.

Nous avons par devant que de l'artillerie, 75, 120, etc.

10 octobre:

Rien de neuf.

Très beau temps.

Avons travaillé dur à notre abri qui est complètement boisé, c'est du boulot. Voilà que je commence à avoir sérieusement la diarrhée, qui me vient depuis plus de 8 jours. Nos aéros volent. Il y en a tellement qu'on ne peut plus les compter.

Il y a eu aussi des rencontres en l'air.

11 octobre:

Voilà que ma diarrhée a l'air de tourner en dysenterie.

Nous avons assisté à la destruction après un combat d'un aéro. Il est descendu en feu. C'est terrible, ce doit être un des nôtres.

Nous avons subi un marmitage en règle à cause des nombreuses pièces qui sont devant nous.. Ils ont touché des artilleurs. J'ai pris de l'élixir parégorique que m'a donné celui de la brigade qui est passé caporal   ….car le médecin comme toujours n'a rien.

12 octobre:

Il a plu un peu cette nuit ……. J'ai bien dormi car je suis entièrement à l'abri. Temps nuageux couvert. Plus ça va, plus je vois la bêtise ?

Le sans gêne du monde, ceux de l'autre cas sont rares. J'ai pu me laver, c'est bien  l'eau depuis si longtemps.

13 octobre:

Rien de neuf, sauf que peut-être on va monter aux tranchées ce soir. On est toujours bombardés…………………………..;

Je ne sais ce que ça veut dire, toutes les nuits il part de notre grosse artillerie  lourde.

Où vont-ils ?  Bon temps. Vers 16h je pars reconnaître avec 2 autres et des officiers nos 2° ligne pour ce soir. Subissons un marmitage terrible et près Redescendons sains et saufs et rentrons à 18h pour prendre notre poste à 5 – avons 3 lignes – bombardements de nuit mais dors bien. ? suis fiévreux et fatigué.

14 octobre:

Le matin, réparons à deux une ligne boche……….mais les autres gueulles (gueulaient ?) bien fort mais ont la frousse aussi ils ne voulaient pas monter hier car il en reste 5. Temps magnifique très chaud, fait le lézard et regarder les aéros évoluer ou se battre, car ils ne bombardent pas. Il paraîtront  ? que le 16 nous irons au repos.

15 octobre:

Il paraît qu'hier un aéro boche nous a descendu 2 saucisses derrière nous.

Rien de neuf – la nuit ils bombardent autour  de nous mais ça n'empêche pas de bien roupiller.

On est tranquille, c'est le principal.

16 octobre:

Nuit agitée.

Bombardement des deux côtés intenses. Répare ligne Brigade dans brouillard.

Elle est aérienne et aussi trous marmites, arbres, etc que de travail et sans ma lampe c'était impossible. Etait un peu bombardé. Enfin 1h ¼ parti, surtout qu'en revenant on s'était perdu tous les deux.

Avons été près de passer nuit blanche. Hier nous avons descendu un aéro boche avec un avion canon de notre côté Beau temps. Il paraît que c'est demain soir le repos.

17 octobre:

Rien de neuf 20h partons, arrivons à 2h du matin 30 km, sac et tout le fourbi.

Que c'est dur !

C’est trop 30 km après les tranchées Je ne marchais plus, je me traînais. J'avais les dessous de pied esquintés Toute la nuit gros brouillard.

 

 

Premier à droite, il présente les armes

18 octobre:

Couchons sous les sapins (cette nuit du 17 au 18) sans rien, dans ma couverture et toiles cirées  car c'est notre campement.  Aujourd'hui montons les tentes…..cette nuit il paraît que nous embarquerons. Rien de neuf mais esquinté. Aïn el kébir (Aïd el Kébir) fête arabe, aussi musique, feu, ….etc, beignet arabe ……pour les amadouer, car ils rouspètent dur.

19 octobre:

Prise d'arme le matin et remise de la croix de guerre. Rien de neuf, sale temps froid humide car pas de soleil. Embarquement demain.

 

20 – 21 octobre

Quitte le cantonnement à 11h , fait 5 km, sac bien lourd arrive à Saint Hilaire (St Hilaire au temple) sur les quais d'embarquement militaires, mais partis qu'à 15 h.

Voyage agréable Epernay est gentil, beaux établissements de champagne. Vu les vestiges du passage des boches – à la nuit nous nous sommes allongés et dormi car on n’était pas nombreux.

Voyage agréable dans les wagons bestiaux.

Passé par Creil. 5h du matin arrivée à Bethisy St Pierre Débarquons et traversons à la nuit …(vers) notre cantonnement. M'y repose un peu.

Nous sommes bouclés dans un ancien couvent de sœurs qui sont parties soigner les blessés et il ne reste que 3 sœurs, alors impossible de sortir. Enfin je me suis débrouillé pour sortir. Ai donné à une vieille dame à laver tout mon linge et ai été trouver le lieutenant pour une permission.

Beau temps et beau pays.

22 octobre:

Réveil à 6h car il y a du service à cause des 3 caporaux c'est dur à voir  et à endurer la bêtise du monde. Rien de neuf – vite que j'aille chez nous. Que ce sera bon mais court !

22 – 23 – 24 – 25 octobre:

Repos à Bethisy St Pierre

26 octobre

Réveil à 3h ¾ départ 5h  - 20 km sac vide heureusement.

Arrive emplacement  9h. grande revue.

Jusqu'à 13h Repos de ¾ café. Le repas est maigre: 2 sardines, 1/6 de camembert   et un peu de confiture, surtout qu'il y a des kilomètres et qu'il faisait un vent frais qui creuse. 14h retour, arrivée à 17h ¼, 45 Km en tout pour passer une revue du le roi d'Angleterre, Poincaré, Joffre, le prince de Galles. C'est esquintant.

27 – 28 – 29 – 30 –:

Repos

31 octobre:

Ai été à Crépy en Valois et ai vu Maman, Jeanne, Maurice. C'est trop court.

1° Novembre – 2 – 3 – 4 – 5

14 km pour prendre une bonne douche. Suis bien car suis entièrement propre.

6 novembre:

Départ 7 H, arrivée à Crépy 11h, départ 12h ¾ arrivée à 16h – 26km, mais le sac vide, juste avec la capote roulée ce n'est pas trop dur.

8 – 9 – 10 – 11 – 12 – 13 – 14 – 15 novembre 1915

16 novembre:

Départ 5h ¾   arrivée à Neuville à 8 km arrivons à 8h ½ et restons sous la neige et sur place jusqu'à 9h ½   Sommes gelés Il en tombe. Enfin passons la revue en marquant le pas sur place puis retour rentrés à 11h ½. Sale temps

17/11 jusqu'au 2 décembre

3 décembre1915:

Permission à Paris.

11 décembre :

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