Mise à jour :
novembre 2018
« A
notre grand-père, Joannès DESSERTINE, caporal au 372ème régiment
d’infanterie »
Ses petits-enfants : Michèle, Henriette, Christiane, André, Françoise et René
À 10 h du soir, départ de Manspach (Alsace).
Après 21 h de chemin de fer, arrivée au camp de la Valbonne le 2 octobre.
Départ de la gare de Meximieux.
À 9 h du matin, nous passons à la gare des Brotteaux à Lyon, puis sans arrêt, St Fons ensuite Vienne, Péage-du-Roussillon, St Rambert d’Albon. Passage à Valence à 3 h puis Montélimar, 4 h en gare d’Orange, 7 h du soir Avignon.
C’est 9 h, Tarascon, pas d’arrêt. Voici Arles, Marseille 2 h 15 du matin.
La Ciotat 4 h.
Arrivés à Toulon 6 h du matin. Arrivée au port de Toulon.
Toute
la 57e division composé de la 113e brigade (235e, 242e et 260e régiments d’infanterie), de la
114e brigade (244e, 371e et 372e régiments d’infanterie) et
d’éléments d’artillerie, part pour
l’armée d’Orient (Grèce et Serbie)
Le 7
octobre, embarque sur « La Provence » : l’état-major de la 114e brigade (2
bataillon du 244e RI et le quartier général de l’armée d’Orient.
L’état-major
du 244e RI et un bataillon du 371e RI, embarque sur « la princessa Malada ».
Les 2
navires appareillent à 2h du matin
Nous montons dans le navire à 8 h.
Nous devons partir ce soir à 4 h et prendre la haute mer.
Il est 5 h, la musique joue dans le navire « Indiana » qui fend les eaux.
Les côtes de France disparaissent, la nuit arrive nous nous couchons.
Nous apercevons à notre droite les montagnes de la Corse et à gauche l’Italie.
A midi, nous longeons les côtes de la Sardaigne, nous sommes en face de Bastia en Corse, la mer est belle.
Le « Lorraine » est en avant de nous.
Nous longeons le détroit de Bonifacio.
La mer est houleuse, nous sommes en face de Naples, voyons les côtes de la Sicile, nous sommes en face de Malte.
Nous voyons en face Bizerte (Tunisie), les îles de la Sicile
Nous longeons de loin les côtes d’Afrique, la journée est belle, la mer est toujours houleuse.
Il fait chaud sur le navire, nous longeons toujours les côtes d’Afrique, nous ne voyons que le ciel et l’eau.
Nous voici dans la zone dangereuse.
Enfin nous approchons des côtes de la Grèce, nous traversons les îles qui forment la Grèce, nous sommes dans la mer Egée. Nous longeons toujours les côtes. Le temps est chaud.
En ce moment, nous sommes entre la Morée et la Crète à peu près en face d’Athènes mais nous ne pouvons la voir.
Arrivée à Salonique.
Extrait du
journal (JMO) de la 114e brigade d’infanterie.
On y lit
l’arrivée du 372e RI le 13 octobre.
Nous sommes en vue de l’endroit où nous devons débarquer. La mer est bonne, une forte bise souffle.
Mercredi midi, nous sommes en rade de Salonique, nous sommes entrés dans le port. Quel beau coup d’œil que la vue de la rade de Salonique. Nous attendons les chalands pour nous mener à terre.
2 h, nous voici sur le port, la musique joue, nous défilons dans les rues de Salonique et nous arrivons 2 h après au camp situé à droite de Salonique : les rues sont mal entretenues, les maisons, les habitants sont sales.
7 h, nous avons monté nos tentes dans le camp.
7 h du matin, la nuit a été bonne mais sur le matin il faisait froid. A côté de notre camp sur la droite, nous avons le camp anglais.
Hier au soir nous n’avons rien mangé et ce matin point de jus.
Nous faisons de l’exercice le matin et le soir.
Nous voyons les soldats anglais, grecs. Que de monde, il en arrivait sans cesse. Il pleut aujourd’hui quel triste temps.
Nous faisons de l’exercice et des corvées.
Lundi 18 à 6 h du soir, la section va à Salonique pour charger au port 13 wagons de munitions, fil de fer pour la Serbie. Nous sommes de retour le mardi matin à 7 h.
Repos pour la journée.
Où nous sommes, le camp se nomme Zeitenlick.
Il a plu toute la journée.
J’ai eu une permission pour aller à Salonique.
Nous nous préparons à partir pour la Serbie, nous levons nos tentes, il est 3 h de l’après-midi.
Nous quittons le camp et restons 4 h à attendre dans une plaine aux environs, d’un quai d’embarquement et à 9 h ½ du soir nous embarquons.
9 h au matin, nous arrivons à la gare Kermp-Kanuja, nous allons longer le territoire grec, ensuite nous entrons en territoire serbe, ce pays parait pauvre comme le territoire grec. Il y a bien du sol fertile mais guère.
Il y a beaucoup de montagnes très hautes.
Nous longeons la vallée du Vardar. Quel triste pays que la Serbie, des villages perdus dans les montagnes aux maisons basses et beaucoup de démolies.
Près de la frontière grecque, on voit un cimetière où sont tombés il y a trois ans des braves soldats serbes. L’on voit aussi un grand nombre d’anciennes tranchées qui ont servies il y a 3 ans. Nous voyons des soldas serbes vêtus comme des grecs mais ils sont mal chaussés mais se sont des soldats terribles, leur regard est farouche.
Il est 9h ½, nous avons quelques kilomètres à faire avant d’arriver à notre but.
Dans ce pays, il n’y a pas de grandes cultures, des marais beaucoup, quelques vignes par ci par là mais mal entretenues.
C’est un pays de misère.
A 11h, nous voilà enfin arrivés à l’endroit où nous devons cantonner.
De la gare où nous sommes partis près de Salonique pour arriver à Krivolak, il y a 100 km et nous sommes en plein pays serbe ou autrement dit l’ancienne Serbie qui était il y a 3 ans occupée par les Turcs. On voit de nombreux cimetières, résultat des terribles combats qui se sont passés il y a 3 ans. Des villages détruits où il ne reste que quelques maisons debout.
C’est affreux de voir ces ruines.
Nous avons fait 5 km en quittant la gare où nous avons débarqué pour aller dans un pays qui s’appelle Negotin et qui est à droite de la vallée du Vardar. Nous sommes au sommet des collines, logés sous nos tentes à coté du village occupé par les habitants serbes, gens travailleurs mais très pauvres car la guerre les a ruinés.
Il y a bien des terrains cultivés mais que de surfaces incultes, car le monde manque. Aujourd’hui nous avons entendu le canon, les sentinelles serbes sont parmi nous sur les collines où gardent les ponts et voies de chemin de fer. Ce sont de bons soldats et solides gaillards.
Dans tous les environs où nous sommes il y a de grandes montagnes mais souvent rocheuses et rien n’y vient rien, aucun arbre ne peut y pousser, ni l’huile non plus.
Il y a autour des villages de jolis jardins bien entretenus, il y vient de beaux légumes choux, poireaux, piments, concombres etc.. et l’on voit aussi quelques arbres fruitiers. On trouve dans les environs des anciennes tranchées de la guerre des Balkans en 1912.
Nous avons débarqué à la gare Demiret-Kapyas pour venir ici. Nous sommes allés à Kavalas.
Camp de Nekrotines
Nous sommes au camp de Nekrotines.
Les environs sont bien cultivés. Il y a de nombreux troupeaux de moutons. Il y a de nombreuses montagnes aux environs. Dans les coteaux, il y a quelques vignes. Des cultures d’opium qui viennent d’être semées. Nous sommes de garde au poste de police du camp de Nekrotines.
Nous voyons passer des cultivateurs allant travailler. Ils passent avec des ânes portant le repas de la journée et les semences. Deux bœufs les suivent pour labourer.
Le temps reste couvert, pas de soleil, le temps reste doux. A 5 h du soir, on fait l’appel et l’on présente le drapeau comme aux colonies.
Réveil à 5 h. Il a plu toute la nuit.
Ce matin il y a messe dans une cour en ruines en bas du camp. A 2 h nous avons quartier libre jusqu’à 5 h nous pouvons visiter ce village Negotin. Nous avons visité le pays. Que le pays a souffert de la guerre. Des maisons démolies incendiées. Il y a 4 cimetières catholiques, orthodoxes, juifs et musulmans. Il y a encore beaucoup de sujets turcs et bulgares dans ce pays.
Nous ne sortons qu’avec nos armes. Nous devons aujourd’hui aller en reconnaissance à 30 - 38 km.
Il y a fait hier un peu de soleil mais aujourd’hui le temps reste couvert.
Nous sommes partis faire une réquisition à 8 km. De Negotin il y a fait beau, nous avons vu beaucoup de gens aller travailler aux champs.
Ils sèment le blé avant de labourer. Ils sont tous armés dans leurs champs car ils ne sont pas en sécurité. Nous avons vu de nombreux troupeaux de moutons.
En revenant, nous avons apporté des fagots d’herbe sèche pour mettre sous nos tentes afin d’être plus au sec. Hélas quelle triste vie.
Ce matin il pleut et toute la nuit il a fait de même. Il fait mauvais sous nos tentes. Il fait un grand vent. Il ne fait pas chaud.
Ce matin, réveil à 5 h nous sommes partis travailler sur une route à 3 km de Negotin. Voici 2 jours que nous mangeons du biscuit. La cuisine roulante nous a apporté notre repas.
Nous sommes sur les bords du Vardar qui a beaucoup grossi par les pluies. Aujourd’hui le temps est beau, ce n’est pas dommage. Nous sommes en train de réparer la route allant à Negotin.
A un endroit le Vardar ayant inondé la route les autos passent sur les lignes des chemins de fer. Il faut être en guerre pour voir cela.
Toujours au même endroit, nous avons eu corvée de lavage. J’en ai profité pour acheter une épaule de mouton. Je l’ai fait cuire. Il fait depuis hier un vent épouvantable. Le temps est chaud et sec.
Il fait du vent, il y en a eu toute la nuit.
Nous sommes partis ce matin travailler dans le village de Negotin dans ce quartier qui est démoli, à faire des emplacements pour mettre les tentes à travers ces ruines de la guerre. 11 h nous venons de manger la soupe.
Nous sommes alertés et nous partons immédiatement pour aller à Krivolak, gare où nous avons débarqués en arrivant, car toute la nuit et la journée l’artillerie et les fusillades ont tiré sur les crêtes en avant de cet endroit. Mais comme nous n’avions pas pris nos sacs noirs sommes revenus à Negotin.
Ce matin le temps est couvert il fait bon mais il y a un brouillard épais il ne reste plus que 2 compagnies du régiment, toutes les autres sont parsemées de ci de là. Il a plu ce soir.
Il y a ce matin à l’occasion de la Toussaint une messe dans le camp. Hier au soir le canon et la fusillade ont fait rage de 9 à 10 h et cette nuit il y a eu des rafales. Ce matin tout est calme. Le temps est beau, le soleil donne.
Il fait chaud nous sommes après faire des travaux de nivellement dans le pays Negotin à l’emplacement des maisons dévastées et démolies. Ce soir nous avons fait corvée de lavage.
Carte du secteur – Cliquer
dessus
Ce matin nous quittons le camp et nous allons dans une colline comme soutien d’artillerie à 4 km de Negotin sur les bords du Vardar. Nous cantonnons dans une colline sur une montagne. Il n’y a à cet endroit pas un arbre ni une bûche d’herbe. Ce n’est qu’un terrain aride.
Le vent a repris force. Le temps n’est pas si beau qu’hier.
Nous avons passé une bonne nuit dans notre nouvel emplacement.
Le vent recommence à souffler mais nous sommes à l’abri dans le ceux de la montagne.
Midi. Nous sommes partis en reconnaissance cet après-midi, nous avons fait 20 km aller-retour à la nuit nous étions vannés.
Nous avons passé une bonne nuit. Comme le vent a été fort ce matin, il fait une pluie battante. Le canon a tonné toute la nuit. Il fait des éclairs et des coups de tonnerre.
Quel triste temps. 11 h, cet après-midi, le temps s’est remis au beau. Nous sommes partis faire une route à 5 km de l’endroit où nous cantonnons nous sommes rentré à 5 h du soir.
Nous sommes partis à 6 h du matin travailler sur la route à 5 km de notre camp.
Aujourd’hui l’artillerie a tonné très fort et cherche à tirer sur la gare de Krivolak. Il y a fait une journée splendide et chaude. Quelle belle journée de soleil pour la saison.
Nous sommes de retour à 6 h du soir.
Nous avons touchés 3 cm de vin.
En position au mont Kara-Hodzali
Nous sommes partis de l’endroit où nous étions ce matin et nous sommes allés à Krivolak.
Il faisait très chaud, avons fait la soupe ici à midi nous sommes partis en traversant le Vardar avec une barque nous avons marché tout l’après-midi à travers les montages par des chemins rapides et abrupts, il faisait très chaud, on a rôti mais nous sommes arrivés à la nuit au sommet de la montagne. Nous avons couchés dans des trous comme des tombes avec nos tentes dessus à Kara-Hodzali.
3 h du matin nous partons de l’endroit où nous avons passé la nuit.
Nous partons occuper les tranchées de 1ère ligne. Les tranchées bulgares sont à 600 mètres dans un terrain montagneux et rocheux. Ce matin tout est calme, quelques coups de canon, il fait beau temps.
La nuit s’est assez bien passée. Nous avons fait une fusillade assez nourrie hier au soir avec de 9 à 10 h quelques coups de canons et jusqu’au matin échanges de coups de fusils.
Midi, nous venons de manger la soupe, les Bulgares nous envoient des obus. Nous avons touché comme repas riz et un bout de viande, du vin, chocolat et figues.
Il fait beau temps mais la nuit n’a pas été chaude, il y a fait froid mais la journée il fait un beau soleil.
La nuit a été calme. La montagne où nous sommes s’appelle Kara-Hodzali. Il fait un beau soleil.
Ce matin il y avait un brouillard très épais, nous améliorons nos tranchées, nous profitons du brouillard pour échanger quelques coups de fusil.
La soirée d’hier a été calme. A 10 h du soir il y a eu une forte fusillade et la nuit s’est bien terminée.
Il a tombé une radée d’eau dans la nuit.
Comme menu riz mouton et quart de vin. Depuis 9 h du matin à notre gauche, le canon et la fusillade font rage à 15 km mais ça cogne fort sur les bords du Varda.
Dans notre secteur tout est calme, le temps reste beau. 3 h de l’après-midi à notre gauche à une dizaine de km, l’artillerie a tapé dur, çà n’a été qu’un roulement de tonnerre toute l’après-midi, un roulement épouvantable.
La nuit a été calme. Il y a un peu de bise ce matin.
L’artillerie a tonné fort encore toute la journée. Ils lancent des obus sans compter.
Cette nuit tout a été calme mais la température s’est bien refroidie, il fait un froid sauvage. Nous avons reçu des obus mais pas un, nous a touché. Le temps reste beau.
La nuit a été calme, le temps reste beau mais les nuits sont fraîches. Nous sommes toujours sur les mêmes montagnes.
A notre gauche à une dizaine de km les canons ne cessent de tonner.
La journée a été calme, quelques coups de fusil de part et d’autre.
La nuit a été calme mais à notre gauche toujours les mêmes roulements de canons et de fusillade. Toute la journée le canon et la fusillade font rage. Depuis 3 jours cela dure.
La nuit a été calme mais les nuits sont froides. Dans la journée il fait beau temps, les Bulgares ont tiré quelques obus.
La nuit a été calme mais de la tranchée en face, nous recevons constamment des balles. Le temps est toujours beau, il fait une belle journée de soleil.
Cette nuit, les Bulgares ont tiré toute la nuit, nous avons mis les fils de fer en avant.
La nuit a été calme mais pas chaude, c’est aux pieds que l’on a le plus froid. L’engagement qui a duré 3 jours et 3 nuits dont on entendait le bruit, le communiqué nous apprend que les Bulgares ont essayé de forcer nos lignes, ils ont 6000 tués.
Ils nous envoient quelques obus et les coups de fusil ne manquent pas, sur le soir les obus rappliquent.
La nuit a été calme, la bise a été froide et forte. Il n’y a eu cette nuit que quelques coups de fusils.
Les Bulgares nous tirent toujours sur notre tranchée, dans nos créneaux ils ont cassé nos fusils.
Toute la journée, les coups de fusils des Bulgares nous encaissons, la tranchée reçoit sans cesse des balles.
La nuit a été calme mais très froide, il a gelé ce matin. Nous avons eu froid toute la matinée. Les Bulgares tirent toujours des balles sur nos tranchées.
Midi, il fait soleil, ce n’est pas dommage car il faisait froid ce matin. Nous recevons des balles et quelques obus.
La nuit a été calme et pas aussi froide. Toujours des coups de fusils d’en face, ces salauds ne nous laissent pas la paix, ils nous envoient quelques obus.
A 3 h ¼ nous avons lancé des torpilles sur cette tranchée qui nous tirait constamment dessus.
Les coups ont bien porté nous n’avons plus entendu un seul coup de fusil.
La nuit a été très calme, le temps assez beau.
Ce matin, il pleut et ça fait une boue épaisse dans les tranchées. Nous avons tiré quelques torpilles sur le soir sur la tranchée qui nous tirait dessus, le calme est complet, plus de coup de fusil. Il fait bon ce soir.
La nuit a été calme avec un beau clair de lune. Pas un coup de fusil, ce n’est pas dommage car pendant plus de 12 jours, ils nous tiraient dessus.
Cet après-midi, les Bulgares cessent de nous arroser d’obus. Le soir a été calme.
Tout s’est bien passé cette nuit, les Bulgares ont dû se fusiller entre eux car on a entendu une fusillade à 1 h du matin et ils ont envoyé des obus. Le restant de la nuit a été calme.
Il a gelé fort ce matin. Il y avait un beau clair de lune. La journée a été calme, nous avons envoyé quelques torpilles.
La nuit a été calme mais il fait froid. Il a gelé fort ce matin mais dans la journée, le soleil donne.
Nous recevons quelques coups d fusil. Les Bulgares nous envoient un certain nombre d’obus mais pas de blessés.
La nuit a été très calme mais froide. Dans la nuit il y a eu une forte fusillade à notre droite. En face de nous quelques coups de fusil et aussi des coups de canons. Il fait très froid sur le matin, il a gelé, il y a du brouillard épais.
C’est calme dans la matinée.
La nuit a été calme et très froide. La journée a été assez belle avec un peu de brume.
Quelques coups de canons à 10 h et le soir à 4 h. Nous avons couché dans notre nouvelle tranchée.
La nuit a été calme, sans lune et ce matin à 6 h, la neige tombait. Quel triste temps que d’être dans les tranchées par des temps de neige.
Cette nuit j’étais au petit poste. Quelle triste nuit, les pieds pleins de neige, les effets tout mouillés et gelés. La neige tombe toujours.
On quitte le mont Kara-Hodzali.
La neige tombe toujours, il fait froid. On nous a retiré une couverture, rendu les outils. Nous nous préparons à évacuer la montagne de Kara-Hodzali, mais quel temps affreux.
Nous sommes malheureux d’être dans ces pays et sans abri par des temps pareils.
La neige tombe, quel sale temps.
La nuit a été très froide. Que nous sommes malheureux avec ce mauvais temps, nous n’avons fait qu’un repas sans vin.
Hélas, on ne mange pas, piètre appétit et nous gelons de froid.
Hier au soir à 10 h, on nous a relevé et fait changer de tranchée mais que nous avons froid et que de neige.
Ce matin à 6 h, je me suis fais porter malade, les yeux me font mal avec ce froid. On m’envoie à Pepeliste en face de Krivolak.
J’ai passé une bonne nuit dans la grange. On est mieux que dans les montagnes de Kara-Hodzali.
Ce matin à la visite, j’étais mieux. Je rentre à ma compagnie ce soir qui doit revenir de Kara-Hodzali.
Qu’il y a fait froid durant 4 jours.
Ce matin, ma compagnie est venue à Pepeliste et ma section est restée en place sur Vardar à 6 km. Nous restons donc avec ceux de Pepeliste. Les Bulgares envoient quelques obus sur Kara-Hodzali.
Vendredi 3.
Le temps s’est radouci, ce n’est pas dommage. La neige reste. Nous devons quitter Pepeliste ce soir à 5 h, ce n’est pas trop tôt et nous devons aller pas étapes à Demir-Kapou.
Nous sommes arrivés à 10 h du soir après 11 km par des chemins affreux, de la boue jusqu’aux genoux.
Nous passons à 800 m des lignes. On marche avec le plus grand silence et sans fumée. Nous faisons ce matin la soupe, nous étions vannés et nos effets pleins de boue. Le temps est doux et couvert.
Notre retraite jusque là s’est bien effectuée. Nous devons reprendre notre marche demain.
Nous partons ce matin à 6 h par des chemins affreux à travers les champs pleins de boue
Nous passons ensuite près de Demir-Kapou que nous laissons à gauche, nous longeons le Vardar, nous suivons la ligne du chemin de fer, nous passons par les Portes de Fer, nous traversons de hautes montagnes par des petits chemins.
Enfin à 6 h du soir nous arrivons à la station de la gare de Stroumitza.
Nous passons la nuit sous nos tentes montées en toute hâte. Il y a eu du brouillard toute la journée et la nuit est froide. Nous avons fait 25 km.
Nous repartons ce matin à 2 h, nous continuons à suivre les lignes de chemin de fer, la route est meilleure mais la marche est pénible. Nous faisons la grande halte à 8 km de Gievgelü où nous devons arriver ce soir.
Voici 3 jours que nous marchons (1 nuit et 2 journées) : 18 km + 25 + 25 = 68 km en territoire serbe pour arriver à Gievgelü à la frontière grecque. Nous sommes vannés.
Jamais on n’a fait d’aussi longue marche.
Voir la retraite du régiment
(en suivant le Vadar)
sur une carte haute
résolution
Aujourd’hui le temps est beau et il fait plus chaud que sur la montagne de Kara-Hodzali. Mais en arrivant du coté de la frontière grecque, le temps devient plus doux, la campagne est plus belle et mieux cultivée. Nous voyons de grands champs de mûriers et citronniers.
Nous sommes arrivés à Gievgelü à 7 h du soir. Nous étions fatigués, nous avons traversé des ruisseaux et passé par des mauvais chemins.
Nous passons la nuit dans des baraquements serbes.
Nous nous levons à 7 h. Nous sommes éreintés et vannés. Nous pensions rester aujourd’hui en repos mais à 9 h nous avons l’alerte et on se prépare à partir. Nous étions las, nous reprenons de nouvelles routes dans la même direction où nous sommes venus en appuyant sur la gauche. Nous suivons les montagnes, des gorges, des ravins, la marche est pénible et nous en rotons de plus en plus.
A 8 h du soir nous arrivons dans le pays de Stroumiza à 15 km de Gievgelü.
Nous étions fatigués car cela fait 3 jours et 1 nuit que nous marchons et presque sans nourriture. Enfin, nous nous couchons et ce n’est pas dommage. Nous sommes logés dans des maisons qui restent debout. Nous sommes venus ici pour faire un nouveau front et soutenir la retraite et faire quelques travaux de défense.
Ce matin il fait beau temps, nous pouvons faire la soupe. Nous achetons des poules et nous faisons la bonne soupe. Ce n’est pas dommage car il y a longtemps que nous n’avons mangé chaud.
Le temps est beau, nous passons une bonne journée.
Ce matin à 5 h nous reprenons la route de Gievgelü à travers ces montagnes et ces pays perdus.
Nous avons à faire 20 km. Nous sommes arrivés à midi à Gievgelü. Nous sommes vannés et fatigués de tant faire de marches, nous sommes logés dans des baraquements serbes où nous étions avant-hier. Le temps est beau. Il y avait du brouillard ce matin.
Nous avons passé une bonne nuit bien tranquille à Gievgelü et ce matin nous repartons à 4 km plus loin dans un petit pays où nous sommes arrivés à 11 h à Bogodoroka.
Nous avons passé la nuit dans ce pays Maritano.
Il n’y a pas un civil, tout est évacué. Nous logeons dans les maisons qui restent debout.
Nous devons repartir plus loin. Dans ce pays il se cultive beaucoup de maïs, il y a de grands marais. On y cultive aussi du riz mais en ce moment personne ne travaille, c’est le désastre.
Nous sommes partis des Maritano à 5 h, nous nous dirigeons à la frontière grecque.
Hier toute la journée, la fusillade n’a pas arrêté à un dizaine de kilomètres mais la nuit a été calme.
Nous sommes arrivés à 12 h du matin à Bekirli en pays grec à 20 km de la frontière serbe. Nous passons par de mauvais chemins à travers d’immenses plaines arides. Il fait un épais brouillard, ce matin le temps est beau.
Nous partons de Bekirli à 8 h, nous passons à travers les montagnes sans routes ni chemins.
A 1 h, notre compagnie s’arrête pendant que le régiment continue sa retraite. Nous sommes installés en petits postes sur la hauteur de ces montagnes.
Nous sommes toujours aux avants postes en petits postes sur cette montagne.
La bise est très forte, on a froid.
Après une nuit de petits postes à 4 km de la frontière grecque entre Bekirli et Calotinas, enfin 8 h du matin, nous quittons enfin la montagne que nous occupons depuis 3 jours e nous rejoignons le bataillon.
Nous faisons 19 km à travers des mauvais chemins et en traversant des rivières. Nous nous arrêtons dans une plaine et montons nos tentes. Nous sommes en plein territoire grec.
On dit que les Bulgares n’ont pas traversé les frontières.
Nous repartons à 8 h du matin. Il pleut.
Les terrains sont pleins d’eau. De la boue jusqu’aux genoux.
Jamais nous n’avons eu aussi mauvaise route. Nous en rotons. On en a marre et il pleut dur.
Quel temps de misère. Enfin à 5 h du soir nous arrivons dans un pays où il n’y a plus une seule maison debout. Nous dressons nos tentes sous la pluie dans le terrain mouillé et plein d’eau.
Quelle triste nuit nous passons.
Nos effets tout mouillés et point de bois pour faire du feu.
Quelle misère !
Arrivée au lac Doiran.
La nuit s’est passée tout de même et ce matin à 6 h nous repartons encore à travers des montagnes et un pays aride et toujours de la boue et de l’eau, des rivières à traverser, quelle vie, nos sacs sont lourds et nos couvertures toutes mouillées.
A 1 h nous faisons la grande halte au bord d’un lac. Nous avons déjà fait 12 km. Nous sommes vannés, fatigués, esquintés.
Enfin à 3 h nous arrivons dans un pays.
Nous logeons dans des ruines, nous sommes vannés. Nous avons fait 15 km.
Nous avons passé une nuit assez bonne. Nos couvertures sont encore humides.
Ce matin il fait du brouillard, le temps est humide et pas chaud. Enfin nous approchons de Salonique, ce ne sera pas dommage.
Nous avons fait 25 km et sommes arrivés dans un pays. Nous sommes campés dans une plaine, sous la tente, sur la terre humide, nous avons un peu de paille.
Ce matin, il y a du brouillard, le temps est humide, quel triste temps.
Repos.
La nuit a été assez bonne mais le temps est humide. Il y a encore un brouillard épais ce matin. Quel triste temps de misère. Dans tout le camp, il y a une boue épouvantable.
Cette nuit, il a plu, quelle boue et quel temps humide, du brouillard sous nos tentes, la paille pourrit car le sol est détrempé.
Voici 8 nuits que nous sommes dans ce camp.
Nous avons changé de camp car il y avait trop de boue. Voici 4 jours que nous sommes dans ce camp.
Hier le temps a été froid et ce matin, le temps est couvert ; il va encore pleuvoir.
Les nuits sont froides mais depuis 2 jours, il fait un beau soleil.
Ce soir, il y a une messe en plein air.
Voici 3 jours qu’il fait un beau soleil, les nuits sont froides, nous sommes toujours dans le même camp. Nous devons changer de place et aller à 2 km sur le bord d’une rivière à côté de village Kjorzine.
Nous avons passé une bonne nuit dans notre nouveau camp.
Ce matin à 6 h nous avons été faire des tranchées à 3 km du camp. Le temps est beau, un beau soleil.
Nous allons aujourd’hui faire des tranchées. Nous avons été aidés par des soldats serbes. Nous avons travaillé ensemble.
Il a fait une belle journée.
La journée a été splendide. Nous avons été travaillé toute la journée à faire des tranchées.
Nous sommes partis ce matin et nous restons la journée. On a apporté à manger, le lieu est beau, la bise souffle mais le temps est sec. Les travaux pressent.
Nous partons travailler aux tranchées. Le temps est beau, il fait une belle journée de soleil.
Même travail qu’hier, nous posons des réseaux. Belle journée.
Ce matin, le temps a changé. Il pleut, nous devons aller à une prise d’arme. Elle n’a pas eu lieu à l’occasion du jour de l’an.
Nous avons touché 2 oranges, 1 quart de vin, 1 cigare, 3 noix, 1 bout de jambon en plus de l’ordinaire.
Nous avons eu repos.
Nous sommes partis au travail, comme d’habitude, nous passons des fils de fer.
Nous continuons le même travail, il fait une bise froide.
Nous faisons des réseaux de fil de fer. Il fait toujours de la bise.
Nous continuons à faire les tranchées et les réseaux. Il fait toujours une bise très froide.
Toujours le même temps. Nous faisons des réseaux.
On mange le repas de 10 h sur place.
On continue toujours notre travail ; Il fait toujours du vent froid.
Ce matin le temps est beau. Il y a fait une splendide journée.
Nous posons toujours de réseaux de fil de fer.
Nous sommes allés au travail à 8 h. Il y a fait une splendide journée.
Nous posons les réseaux. Sur le soir il y a plu.
Ce matin le temps a changé. La bise est froide. La bise souffle. Le temps change vite.
Ce matin le temps a été très beau. Belle journée de soleil.
Nous continuons nos travaux de défense.
Le temps a changé. Ce matin il a gelé blanc très fort et la bise froide est revenue.
Continuons à faire nos réseaux.
Toujours du vent. Nous continuons nos travaux.
Ce matin le temps est nuageux ; le temps est plus calme.
Toujours des réseaux.
Ce matin, le temps a changé. Nous avons été surpris de voir de la neige et une bise froide souffle. Quel triste temps. Nous ne sommes pas allés au travail.
Nous sommes allés au travail. La neige fond. La bise souffle mais le soleil donne.
Nous continuons les travaux de réseaux. La journée est belle. La bise souffle moins.
Il fait aujourd’hui une belle journée de soleil.
Continuation des travaux de défense.
Ce matin le temps est couvert, la bise souffle. Nous continuons nos réseaux de fil de fer.
Nous continuons les réseaux et les tranchées.
Un zeppelin survole Salonique
Cette nuit un Zeppelin survole Salonique et met le feu à une caserne grecque. Il a passé sur notre camp. Je l’ai vu mais il était haut. On voyait un objet noir se glisser dans la nuit. On entendait le bruit du moteur.
Mercredi 3 mai
On parle de notre départ.
Préparatif au départ.
Départ pour Ali-Hodzalar.
Réveil à 3 h ¼, départ à 4 h. et arrivée à Sari-Göll à 2 h par une chaleur étouffante. On en a roté et beaucoup d’hommes ont calé. Nous avons fait 23 km.
Aussitôt arrivés nous montons nos tentes. Nous voyons passer des Anglais, des Italiens. Nous sommes à côté de la gare de Sari-Göll.
Nous avons un réveil ce matin à 2 h ½ et nous sommes partis à 3 h.
Ce matin il faisait bon marcher mais le soleil s’est montré et il faisait chaud. Nous sommes arrivés à Kukutch à 8 h et nous nous sommes arrêtés pour finir la journée à 10 h du matin à Alexsia à 20 km. Nous avons monté notre camp et demain nous devons avoir repos.
Nous couchons à Alexsia.
La nuit a été bonne.
Hier soir des Boches ont survolé notre camp. Ce matin à 7 h un avion nous a lancé une bombe à 300 m de nos tentes.
Réveil à 4 h. Nous allons faire des travaux sur les routes. Nous avons été survolés par 2 avions Boches. Les habitants d’Alexsia évacuent le pays.
Il fait beau aujourd’hui. Il a passé aujourd’hui 5 Bulgares et 3 Russes, le soir encore un déserteur bulgare.
Beau temps, nous continuons nos travaux sur les routes.
L’après-midi nous avons repos.
Nous sommes partis à 4 h d’Alexsia.
Nous devons faire 20 km à travers les montagnes et des routes tortueuses. On en rote, les chaleurs nous assomment. Enfin à midi nous arrivons à Popovo au sommet d’une montagne en face le lac Doiran et nous voyons très bien la ville de Doiran.
Nous sommes en petits postes et surveillons la vallée au bas de Doiran.
A 4 h une patrouille de cavaliers s’est avancé dans le village mais au premier coup de feu a fait demi-tour. Ils ont 2 blessés ainsi que des chevaux.
La nuit a été calme. Sur notre montagne, nous avons assez bien dormi.
A midi, nous sommes toujours en position au-dessus du village Popovo.
A 4 h nos quittons la montagne où nous étions postés et nous revenons du côté d’Alexsia et nous campons à 4km. Nous avons fait une longue marche pour arriver jusqu’ici.
Nous arrivons à 10 h du soir. 15 km.
Nous avons repos aujourd’hui.
Nous sommes au milieu d’une plaine campés sous nos petites tentes. Il n’y a que le 5ème bataillon.
Ce matin nous avons eu le réveil à 1 h et nous devons faire 20 km à travers les montagnes sans routes par des sentiers à travers les rochers. Nous en avons roté.
Enfin nous sommes arrivés à 11 h du matin à Todorovo et nous sommes campés dans les bois sous nos tentes.
Nous changeons de place à 500 m plus haut. Nous occupons la crête d’une montagne.
Il fait beau temps.
Nous avons passé une assez bonne nuit en petits postes au sommet d’une montagne. 5 h du matin, toute notre dernière section part en reconnaissance sans sac. Nous en avons roté.
Nous sommes arrivés à Socolovo et pris position. Nous y avons passé la journée. Nous avons quitté nos positions à 3 h et sommes allés près de la vallée de Butkova près du village de la gare de Puroy.
Nous partons et arrivons sur une crête en face de Poret dans la vallée de la Butkova. Nous sommes à 60 km de Demirisar qui est à droite.
Nous sommes au sommet d’une crête en avant poste.
Aujourd’hui il pleut quel triste temps.
Nous faisons toujours des tranchées au sommet de notre montagne.
Cet après-midi il a plu, quel triste temps. Nous sommes toujours assez tranquilles.
Nous faisons des tranchées.
Aujourd’hui il pleut, quel triste temps. Calme assez tranquilles.
Je suis de garde depuis hier en petits postes au sommet d’une crête pour 4 jours. Aujourd’hui il fait beau temps.
Toujours tranquilles, nous sommes en face de la gare de Poret et nous voyons très bien la plaine.
Aujourd’hui il y a repos pour toutes les divisions. Je suis toujours en petits postes en face de Poret.
Il fait beau dans la journée mais les nuits sont froides. Tout est assez calme pour le moment.
La nuit a été bonne. Nous sommes toujours en petits postes. Tout est assez calme sauf du coté de Doiran où on entend le canon.
Calme sur tout le secteur. Il fait chaud dans la journée.
Nous sommes toujours aux avants postes. Il se rend des soldats bulgares tous les jours.
Ce matin j’ai été envoyé en patrouille avec 3 hommes conduire 20 individus grecs dans un village à 7 km de nos lignes et mis entre les mains du 371ème.
Nous sommes de retour à 1h, on en a roté avec la chaleur.
Nous continuons à faire nos cabanes en feuillage.
A 1 h les dernières sections sont parties pour escorter un convoi jusqu’à la gare de Poroï à 5km de nos lignes. Il faisait chaud et on en a roté à traverser ces ruisseaux et ces marais.
Nous continuons nos cabanes.
L’après-midi nous faisons un chemin pour faire passer des pièces de 75.
Cette nuit il a plu et cette après-midi aussi. Nous recevons l’ordre de nous préparer à partir et à 5 h nous avons contre-ordre.
Il pleut il fait des orages.
Nous faisons des tranchées et des chemins tous les jours. Quelques fusillades du côté de Poroï.
Il fait de chaudes journées de soleil.
Toujours tranquilles, nous faisons des chemins à travers les bois.
Il fait bon les nuits.
Continuons les travaux de chemins, tranchées etc, etc.. Toujours assez tranquilles.
Nous faisons des tranchées de ci, de là. Tout est assez calme pour le moment.
Il fait bon. Même travail.
Les Bulgares ont lancé quelques obus sur les avants postes de Poroï.
Nous continuons nos travaux.
Temps beau.
Nous avons repos aujourd’hui. Tout est calme.
Il fait beau.
Il fait chaud. Nous faisons des tranchées. C’est assez calme.
Nous continuons les travaux. Les Bulgares ont tiré des obus sur Poroï.
Nous continuons les travaux de tranchées mais il fait chaud.
Nous continuons nos travaux de défense depuis plus d’un mois.
Il fait un soleil de plomb. Degrés de chaleur : 40, 50 ,58 °C.
Nous sommes partis en reconnaissance à Gadnikg et sommes partis à 1h du matin. Nous avons ramené des xxx et un homme tout nu, paraissant fou.
Continuons les travaux de défense.
Depuis 4 h du matin, les bulgares arrosent de plus d’un millier d’obus les positions en avant de Poroï. Jamais ils n’avaient tant tiré d’obus.
Toujours calme.
Idem.
Les Bulgares envoient des obus sur un emplacement.
RAS
Calme sur tout le front.
Forte chaleur tout juillet : 60, 65 °C.
Toujours calme.
Chaleur forte. Toujours sur les mêmes positions, assez tranquilles.
Nous partons à 3h du matin pour renforcer une attaque sur Poroy. Toute la journée violent bombardement.
Journée très chaude. Nous sommes en réserve en face Madnig près de la ligne.
A 7 h du soir nous repartons sans avoir été obligé d’intervenir et nous nous retirons à nos anciennes positions.
Très calme mais il fait chaud. Nous devons quitter nos emplacements.
A 5 h du matin nous quittons nos positions où nous sommes restés 3 mois.
Nous passons à Todorovo et campons à 5 km plus loin dans les ravins.
Nous travaillons à faire des routes sous la montagne pour le ravitaillement. Il fait de chaudes journées.
Nous continuons le même travail que la veille.
Nous continuons les travaux.
Même travail. On pensait partir à 5 h du soir. Nous partons à Podorova, nous marchons jusqu’à 9 h et passons la nuit sous les arbres et le lendemain.
Le 26 à 3 h du matin nous repartons et arrivons à Sugorb à 7 h du matin par de bien mauvais chemins.
On arrive vannés, esquintés.
Nous avons repos la journée sous les arbres. Nous sommes repartis à 7 h du soir de Sudoeb et nous avons gravi la montagne pendant 3 h pour arriver aux positions que nous devons occuper.
La nuit a été calme dans notre nouvelle position. Les Bulgares occupent les pitons en face de nous.
La nuit toujours calme mais du coté de Doiran le canon tonne sans cesse.
Il fait très chaud sur notre montagne mais les nuits sont froides.
Très calme dans notre secteur mais du côté de Doiran bombardements. On dit que nous allons être relevés cette nuit par des Italiens. Les Bulgares envoient des obus sur nos ravitaillements.
A 8 h du soir on me désigne pour aller en patrouille avec 2 hommes en avant de nos postes et jeter des proclamations écrites en langue bulgare que les Français étaient relevés par des Italiens etc, etc…
La nuit a été calme. Les Italiens ne sont pas arrivés ce soir pour cette nuit.
A minuit les Italiens arrivent, ils prennent notre position. Nous quittons cette montagne à minuit et arrivons à Sergovo.
A 1h ½ nous prenons nos sacs et à 2 h nous partons.
Mais quel chemin ! Que des pierres on trébuche en marchant cela fatigue.
Nous traversons plus de rivières.
Enfin à 6 h ½ nous arrivons à Todorova. Nous faisons le jus et à 7 h nous repartons dans les montagnes pour aller au moulin d’Adzay ; Nous montons au sommet. Il fait très chaud, on en rote, enfin on arrive à 9 h ½.
Nous avons fait 25 km pendant la nuit. Nous campons dans nos bois. Nous devons repartir demain.
Nous repartons à 3 h du matin. Nous marchons tout le matin par de mauvais chemins et ensuite nous trouvons la nouvelle route et quelle poussière cela fait.
Enfin nous nous arrêtons à 11 h du matin, nous sommes vannés. Nous campons sur nos montagnes à 6 km de Sebdgz, nous avons fait 15 km et demain nous repartons.
Aujourd’hui nous avons repos. Il a plu cette nuit et fait de l’orage.
Nous devons repartir.
Nous sommes repartis ce matin mais en petites étapes, 5 km. Nous campons au bas d’un ruisseau.
Il fait chaud.
Nous sommes toujours campés. Aujourd’hui nous avons repos.
Il fait chaud le jour mais les nuits sont froides.
Nous avons eu repos toute la journée. Il fait chaud. J’ai eu la fièvre hier.
Nous devons repartir aujourd’hui à 3 h en 3 étapes pour aller à Sari-Göll.
A midi je suis évacué, me fait porter malade. Nous continuons à Cnefsi où nous arrivons à 9 h.
Partis en (… ?) et ensuite à embarquons à Sari-Göll, nous devons arrivés à Salonique ce soir.
Tout le long on a bu lait, thé. Nous entrons dans l’hôpital temporaire n°3, tente 14, 8ème division le 7 septembre.
J’ai bien dormi, je peux au moins me reposer car j’en ai besoin.
Je n’ai encore pas passé de visite.
Rentrés au dépôt le 18 septembre.
Le 19 je suis exempté de service.
Parti pour la France le 2 janvier 1917. Traversée sur « l’André Leboy »
Le carnet s’arrête à cette date
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