Journal du 1ère classe Jean Marie MARCHEGAY

Du 100ème régiment d’infanterie

 

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 « Il est né le 22 juillet 1897 à Epiniac près de Dol de Bretagne en Ille et Vilaine.   

    Mon beau père a rejoint le 100ème régiment d’infanterie, Le 15 février 1916 à Mouilly dans la Meuse.

    Son frère était au 25ème R.I, il était de la classe 1905, né le 30 août 1885 à Epiniac.

    Nous aimerions retrouver leurs traces.

    Encore merci pour votre dévouement"

    Cordialement.   

    Dominique Marchegay. (octobre 2005)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vie d’un soldat de la classe17

Carnet de route

 

 

 

 

– Parti le 10 janvier 1916 à Saint-Lô (Manche).

– Eté au camp de Lessay (Manche)

– Parti en renfort bataillon de marche à Sainte-Livière (Haute-Marne).

– On a passé à : Lison, Le Mans, Chartres, Les Aubrais d’Orléans, Montluçon puis

on arrive à Bologne (Haute-Marne) et enfin Eclaron (Haute-Marne).

– Pars de Sainte-Livière, le 15 février 1917, pour le 100ème Régiment d'Infanterie, je l’ai rejoint à Mouilly (Meuse).

– Débarqué à Dugny (Meuse) puis parti pour Senoncourt puis revenons à Rupt par Sommedieu (.Meuse).

– Le lendemain arrivons à Mouilly.

– 8 jours après en ligne.

– Descendons fin février. Couchons à Gernicourt (Aisne) puis, embarquons à Dugny pour aller passer à Belfort (Territoire de Belfort) puis Montbéliard (Doubs) et enfin Lougres (Doubs) où l’on passe une quinzaine.

– Puis l’on part à Montbouton (Territoire de Belfort) puis Jonchery (Territoire de Belfort) et Manspach (Haut-Rhin)

– De là, on monte en ligne en face de Mulhouse, on y reste 24 jours.

– Redescend les premiers jours d' avril 1917.

– On couche à Ballersdoff (Haut-Rhin)

– De là, à Boron (Territoire de Belfort).

– On travaille 15 jours sur les routes.

– De là, à Montreux encore pour une quinzaine.

– Là, on fait une ambulance.

– De là, on part pour Fullern (Haut-Rhin), faire des tranchées.

– Pars en «perm» le 15 mai.

– Rentre le 30 mai, à Luxeuil (Haute-Saône).

– De là, on s’en va à Hadol (Vosges), faire de l’instruction, on y reste 15 jours et on embarque à Epinal (Vosges).

– Débarque le 13 juin au matin à Mourmelon le Grand (Marne).

– On s' en va au camp «Berthelot».

– Monté le 14 juin au «Téton».

– On descend le 20 au camp national.

– Le 21, on remonte pour la contre attaque car les «boches» avaient attaqué.

– Aussitôt relevés, on reste deux jours à «M4» puis on descend au camp national.

– On remonte 8 jours après en réserve.

– On redescend les premiers jours de juillet au camp «Berthelot», on y passe le 14 juillet.

– On remonte le 16 pour attaquer.

– On part le matin à 8 heures pour Baconnes (Marne), dans la journée, les «boches» brûlent 3 saucisses.

– Distribue grenades le soir et ensuite on monte par derrière le Cornillet, ferme Moscou, bois du chien et on s' en va à la pointe du coeur, ancienne première ligne «boche»

– Deux jours après, on part pour le bois en pioche, puis, de là, M4.

– Enfin, on prend les lignes au Vaudesincourt (Marne), là, Bourgeault est blessé.

– Descend au bois en pioche.

– Réserve;

– 1er septembre, descend à Mourmelon (Marne)

– Pars en «perm» le 6 septembre, rentre le 20.

– Monte en ligne, descend le lendemain à L?

– Partons le matin même pour Bouy (Marne), où l’on prend les autos pour aller au repos pour 15 jours à Châtillon sur Marne

– Quitte Châtillon le 11 au matin, couché à Bligny (Marne) le 12 octobre, le 13 à Saint-Brice-Courcelle (Marne).

– Le 14 au matin, en réserve en face la verrerie.

– Descendu le 20 à Tinqueux.

– Remonté en première ligne le 28 pour un mois au Cavaliers de Courcy à 10 mètres des «boches».

– Le 5, relevés, on va en réserve.

– Le 10, on remonte pour 10 jours.

– Descend en réserve au tunnel. Coups de mains de part et d' autre pour un avion.

– Descend, le 29 novembre pour 15 jours.

– Pars en «perm», le 1er décembre, rentre le 15 et rejoins la 7ème compagnie en réserve à Bétheny (Marne).On y passe 15 jours. On y fête la Noël.

– On monte le 27 de la moitié de la compagnie en ligne, le reste en réserve.

         Moi, je suis à la liaison, entre la 3ème et la 7ème compagnie avec Foisse.

 

 

 

 

 

1918

– On fête le 1er Janvier 1918.

– Monte le 8 relever le peloton des lignes, sergent Bourgeois, tué par un gars de la première section qui chassait entre les lignes.

– Descendons le 21 au soir relever le 63ème.

– On va à Saint Brice. On travaille deux jours, on touche des révolvers puis on va à Bezannes (Marne) pour 4 jours où on ne fait rien.

– De là, on part pour Bouilly (Marne). On y est 10 jours, on travaille à faire des tranchées pour des fils électroniques.

– Puis on part pour Cumières (Marne) qui est situé sur les bords de Marne à 3 kilomètres d’Epernay (Marne).

– Le 9, on fait une prise d' armes. On remet un fanion à la 4ème section de la 7ème compagnie et remise de décorations.

– Exercice tous les jours. Tirs le 12 février à la grenade.

– 16 février: parti de Cumières pour Bouilly.

– Parti le 17 au soir pour Bétheny le Petit. On fait des réseaux.

– Parti le 21 au soir pour aller dans des sapes, près des casernes de Reims, les cuisines sont à 5 kilomètres.

– Nous avons quittés ces sapes le 24 au soir pour aller dans des caves à Reims. Que de biens qui restent à perdre dans cette malheureuse ville.

– Monté à Bétheny le Grand le 28 au soir.

– A peine étions nous arrivés que les «boches» bombardent avec des gaz, là où nous étions à Reims. Le bombardement toute la journée, on descend dans la cave de l' adjudant.

– Je vais à la soupe. En arrivant on voit le pinard par la cour, les marmites défoncées, comme dîner, on a que des confitures!

– Le bombardement continue toujours.

– Vers 4 heures du soir, on aperçoit des fusées rouges et une nappe de gaz qui avançait sur nous. Elle passe pourtant à gauche. Le bombardement continue une partie de la nuit.

– Ce matin, c' est assez calme à part quelques obus par-ci, par-là.

– Nuit du 2 au 3 mars, on nettoie le boyau du village.

– Nuit du 4 au 5 mars, on sort en patrouille en avant de la 3ème demie. La neige est sur la terre et il fait tout à fait froid.

– 8 mars au soir: on travaille toujours au réseau et on ne sait pas quand on sera relevé car le 1er bataillon qui doit nous relever, est pour dire, tout évacué à cause des gaz.

– On attend des renforts pour venir nous relever.

– Secteur assez calme à part quelques rafales sur la ville de Reims.

– Le 12 au soir, on va en patrouille à quatre, un capitaine et l’adjudant. Il est dix heures.

– Le 13 au matin, on descend dans la plaine, près du village nègre.

– Le 16 au soir, on va à Bezannes (Marne), on y reste jusqu' au 24 mars, jour où on monte en réserve près du village nègre.

– On découvre une cave de champagne à Reims où il y avait plus de 10.000 bouteilles. Toute la nuit, on en apporte. Le lendemain on en fait sauter 200 bouteilles avec des grenades.

– On monte en ligne, relever les «bicots» qui partent à la grande offensive de la Somme.

– Le 28 au soir, on monte le champagne avec nous: tous les jours, pleins comme des huîtres. "permissions supprimées. Il ne reste que la 16ème à partir.

– Secteur assez calme, on est monté dans le saillant de Neufchâtel ( Aisne).

– Dans la nuit du 5 au 6, vers 10 heures du soir, alerte: les «boches» sont dans la tranchée de 1ère ligne et nous balancent des bombes à ailettes à l’entrée de la sape.

– La journée du 6, c' est tranquille. Mais, dans la nuit du 6 au 7, à la même heure, ils reviennent encore et enlèvent deux sentinelles de la 10ème compagnie.

– Dans la nuit du 7 au 8, on les voit qui défilent par la plaine, à la tombée de la nuit.

– Dans la nuit du 8 au 9, on les entend dans les fils de fer .

– Se voyant découverts, ils font un coup de main sur la 2ème compagnie et enlèvent deux prisonniers.

– On descend des lignes le 9 au matin et on loge dans les sapes de la plaine.

– Le 10, voulant laver mon linge et en cassant du bois pour faire du feu, je me blesse au pied avec une pioche. On m' envoie à l' infirmerie de Courcelles.

– Quitte l' infirmerie, le 19, pour Tinqueux.

– Quitte Tinqueux le 22 en auto pour l' infirmerie divisionnaire de la rue courleney.

– On couche dans la crypte de l' Eglise Sainte-Geneviève.

– Bien nourri, bien couché, c' est le rêve ici.

– Sorti, le 9 mai. Je rejoins ma compagnie sur la route de Neufchâtel en réserve pour une dizaine de jours.

– Parti en «perm», le 17 mai, rentré le 4 juin.

– J’ai rejoins ma compagnie en arrière de Bétheny, que nous venions d'évacuer à la suite de l’offensive allemande du 28 mai.

– Suis sans nouvelle de mon frère depuis cette même offensive.

– Le 22 juin, nous allons au P-C Limoges qui se trouve en 1ère ligne maintenant.

– Et voilà bientôt deux mois que l' on est en ligne et on ne parle pas encore de nous relever.

– Nous tenons toujours Reims et les caves passent un sale quart d’heure car tout le monde va au champagne et l’on en boit tant que l’on veut: caves Abelè, Kring, Kruger sont mises à sac.

– Offensive sur Fismes (Marne). Prenons Ventelay (Marne) et Berméricourt (Marne). Descendons à Jonchery (Marne).

– Puis on prend les autos pour la ferme Navarin, de là à la ferme Médéah et de là, à Condé-les-Vouziers (Ardennes), d' où nous partons à l’attaque le 18 octobre.

– Descendons le 28 octobre par Sainte-Marie (Marne).

– Passons la nuit dans un bois puis on arrive à Pont Faverger (Marne).

– Parti en «perm» de 12 jours.

– Le lendemain, je prends le train à Mourmelon.

– Rentré le 23 novembre après l' armistice.

– Premiers jours de décembre, nous partons pour Rilly-la-Montagne (Marne), puis Reims où nous faisons la police.

         Reçois des nouvelles de mon frère qui était prisonnier et se trouve à Merfy? .

         Je pars en «perm» de 3 jours, le 28 décembre de Reims pour le voir.

 

 

 

1919

 

 

– Rentré le 6 janvier 1919 à Jalon-les-Vignes (Marne), puis nous partons pour Oger (Marne) où, je passe à la voiture de compagnie.

– D' Oger, nous allons à Avize (Marne), d' où je pars en «perm» le 30 janvier pour 22 jours.

         Rentré le 1er mars à Gein (Landes), près de Pau (Pyrénées Atlantiques). On tient la frontière espagnole et on est très bien.

          

– Relève les 18ème de Pau et 12ème de Tarbes, dans la montagne.

         Le 26 avril, pars en «perm» de 20 jours et rentré le 24 mai 1919.

          

– Le 14 juin, on fait nos feuilles de démobilisation. Pars en «perm» de 20 jours.

         Le 6 août, reste à Bordeaux (Gironde) une journée et une nuit.

 

 

 

– Rentré de «perm» le 2 septembre à Tulle (Corrèze) où on me met à la cuisine, caserne du Champ de Mars.

– Puis passe vaguemestre à l’infirmerie jusqu' au 25ème jour où je pars pour Saint-Malo (Ille et Vilaine) avec Carré.

- Nous nous faisons démobiliser le 28 septembre 1919.

 

 

Nous voilà rendus à la vie civile pour jusqu' à la prochaine guerre, contre l’Angleterre ou l’Amérique qui se fiche de nous.

 

Marchegay Jean-Marie

Soldat de 1ère classe

2 citations au 100ème d' Infanterie

Vive les Sovièts!

 

 

 

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