« Comme convenu, ci-joint la seule photo en uniforme
de mon grand-père que j'ai pu retrouvée.
Compte tenu de l'age de mes tantes cette photo a due être
prise lors d'une permission en 1916 ou 1917.
Je n'ai pas d'explication pour le "trou" du
carnet, concernant novembre 14.
De mémoire, sans garantie, je pense me souvenir qu'il avait
subit un grave traumatisme crânien suite à une chute. Il en parle souvent dans
son carnet. Il était peintre en lettres et en bâtiment.
Je profite de ce message pour vous témoigner toute mon
admiration pour ce site magnifique en espérant que ma modeste contribution
apportera sa petite pierre à cet immense travail de mémoire.
Cordialement, »
François, 2008
Je remercie donc, François, qui
m’a transmis le carnet de son grand-père, qu'il suivit jusqu'en 1919.
Il m’a fallut 1 an pour le
publier…
Ce carnet est très intéressant
pour plusieurs raisons :
Ø
D’abord, Edouard
Mattlinger, l’auteur du carnet a survécu à la guerre et a continué ses écrit
tout au long du conflit, d’où une multitudes de description de situations
vécues.
Ø
Ensuite il n’hésite
pas à « critiquer » et retranscrire ce qu’il voit et surtout ce qu’il
ressent. Il donne ses impressions, ses rancoeurs, ses humeurs, ses coups de
gueule.
Ø
Il est passé par le
372e régiment d’infanterie dont le JMO (journal des Marches)
n’existe plus
Ø
Il est passé par les
horreurs des combats des Eparges, de la Somme, de Verdun (secteur de Tavannes),
en Champagne, des combats de Montdidier en 1918…
Ø Enfin, Je pense qu’il avait un fond d’antimilitarisme, (ou
tout simplement, à 34 ans, il était peut être plus « mûr » que les
autres), tout au début de la guerre déjà il disait:
§
« Il y avait
chez tous ces inconscients une joie délirante d’aller se battre contre les
Allemands Tout cela me laissait froid »
§ Puis en 1916 : « Nous sommes arrivés à un moment où nous étions dans l’eau boueuse jusqu’au ventre ; alors ma colère n’avait plus de limite. Je me mis à gueuler de la plus belle façon en traitant nos chefs de bandits et d’assassins. Ma colère était tellement grande que si un chef m’avait embêté, je lui aurais tiré dessus »
Je remercie donc, encore
François, pour m’avoir permis de publier ce récit et pouvoir le partager avec
les internautes.
Pour la recopie ; merci à
Sylvie, Renée, Marie-Thérèse, Xavier, Alain, Cédric, Patrick, Gilles, Marc,
Fabien, Dominique, Messaouda (j’ai dû en oublier !)
Je vous laisse donc partir en
guerre avec Edouard ; vous lirez certainement ses écrits jusqu’au bout,
comme moi.
Didier, novembre 2009
La mobilisation, au 49e
Territorial, Belfort, août-oct. 1914
« Bon » pour le front,
intégration au 372e RI, oct. 1914
Dans les
tranchées, l’attaque du 2 déc., la fraternisation, nov.-déc.1914
La maladie,
changement de régiment et ré-intégration au 49e RIT, déc. 1914
Belfort, le
conseil de réforme, janvier 1915
Intégration au
bataillon de marche 171
Départ pour la
Meuse –février 1915
Affectation au 132e
RI, mars 1915
Les EPARGES :
l’attaque de la crête des Eparges, l’attaque du point X, mars 1915
Le bois de
Calonne ; la blessure ; fin avril 1915
Peloton des
élèves sous officiers ; août 1915
La
permission ; septembre 1915
Bataille de
Champagne, secteur de Souain, sept.-octobre 1915
Période de repos
puis travaux divers : Courtisols, Mourmelon, oct.-déc. 1915
Champagne
: secteur d’Aubérive
Refus des galons
de sergent, mars 1916
Départ pour
Verdun, tunnel de Tavannes, fort de Vaux juin 1916
Période de repos
: Meuse, Baudonvilliers, Sommelonne, juin 1916
Aisne : est de
Château-Thierry, Mont-Saint-Père, Chartèves ; juillet 1916
La Somme :
secteur Cléry-sur-Somme, Bouchavesnes, sept. 1916
Départ à
l’arrière. Somme. Période de repos et exercices oct. 1916
L’Oise, bataille
de Montdidier : mars 1918
Résumé de la bataille de Montdidier
A la poursuite des allemands. Reconquête des secteurs désertés par l’armée allemande. Août-oct. 1918
Les Vosges, puis l’Alsace, entrée en Allemagne, nov.-déc. 1918
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