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Jean Mathurin OFFREDO, aîné de 7 enfants, était de la classe
1894, subdivision de Lorient.
Il a été intégré le 12
novembre 1895 au 108ème régiment d'infanterie.
Il a appris à être
conducteur de voiture en 1896, mention « Assez Bien ».
Devenu réserviste le 1er
novembre 1898.
A fait des périodes d'exercices en 1901, 1905, 1911. Son
livret militaire mentionne tout son équipement en 1914.
Appelé le 3 août 1914 au 88ème
régiment territorial d'infanterie puis passe au 136ème (RIT)
le 18 février 1916.
Il a deux carnets de
campagne.
Je remercie Hervé pour
l’envoi de l’étude qu’il a entreprit sur son grand-père sur sa vie, et plus
précisément de son parcours militaire à partir de 2 carnets de campagne.
SOMMAIRE :
Son carnet donne son adresse le 3 août 1914 : Ker-Arno en Remungol.
Le 3 août il est à Lorient : 88ème R.I.T., 2ème bataillon, 7ème
compagnie.
Ce n'est que le 25 qu'il
quitte Lorient.
Louvres
à 5 h du matin le 27, le 31 à Groslay.
Le 2 septembre
à Gonesse.
Reste en Seine-et-Oise à
divers endroits jusqu'au 16 septembre au soir.
Arrivé le 17 a Châlons-sur-Marne
à 10 h du matin.
21 :
Vatry.
22 :
Soudron.
24
à Vertus en Champagne.
Le 26 septembre
à Epernay (ignorant que son arrière petit
fils habiterait et aimerait cette région 80 ans après ...)
Divers points de
Champagne repassant par Chalons.
22 octobre
Reims.
Le 25
à Fismes puis vers l'Aisne.
Le 26 octobre,
« terrible canonnade toute la nuit »
Premières réalités de la
guerre et premier copain tué : Tonquèze, mort le 29
octobre.
NOTA :
Il s’agit de LE TONQUEZE Marie LOUIS, mort à FISMES, le 30 octobre (blessé
mortellement le 29)
1er novembre
: 2 bombes d'aéros tombent à Fismes
Le 3 nov.
, terribles canonnades, il est reste caché 1 heure au coin du bois avec Le Pallec
Le 4 novembre
un obus allemand tue le caporal Léopold Pontois.
Canonnades les 6,7 des
Français et le 12 des Allemands.
C'est le 21 novembre
qu'il est allé pour la 1ère fois aux tranchées, précisant que non
loin de la une vielle dame avait enterré son gendre au coin de son jardin.
6 décembre
: des éclats d'obus allemands tombent à 50 et 25 m de lui.
Et deux de son régiment
meurent le 8 décembre.
Le 9
il est à Oeilly ou 18 obus tombent entre
4h15 et 4h45 dont un à 60 m de lui et son cheval.
Les 22 et 23
il parle d'attaques à 8 h et 11 h du soir.
" La nuit était
noire, on voyait des fusées "
Obus, mitraillages et le
25 et 26 attaques à la baïonnette (pour lui aussi ? il ne le dit pas)
Bilan
800 français blessés ou disparus.
Il a peur des aéros, le 15.
Le 18
sa compagnie est terriblement bombardée en faisant des tranchées.
Le 22
passe à Juvigny, «l'église a reçu 12 ou 15 obus, dont une sur
le coq !
Autel, toit démoli. Les
3 cloches tombées en bas mais non cassées. L'horloge en 2 morceaux et 20 belles
maisons autour de l'église toutes démolies ; presque tout le bourg pareil. »
" Les obus
allemands tombaient sur la crête ; les nôtres tiraient bien davantage
".
Le 2
" à Oeilly notre artillerie attaquait
à la tombée de la nuit, on ne voyait que feu partout ( ...) »
Le 25
des marmites tombaient à Beaurieux en cherchant notre artillerie,
à 11 h du soir la ferme tremblait sous nous en dormant ".
Le 5
en revenant de Fismes :
" Les marmites
tombaient sur-le-champ d'aéros à Merval.
Aussitôt le bombardement
terminé nous passions, tous les trous étaient pleins de soldats ramassant
l'aluminium, les trous fumaient encore."
Le 22
"nous allions avec les voitures à Mezi pour 6
jours, Bellego faisait la cuisine, nous étions bien. »
Le 23,
l'Italie déclare la guerre a l'Autriche.
Le 27
il nomme un des deux morts du régiment.
Le 28
ils abattent "l'aéro boche et on tue les 2 officiers ".
Aéros,
tranchées.
Le 10
: "J'avais prié sur les tombes de mes camarades du 18ème
corps, environ 300 corps étaient en rangées de 30, c'était bien arrangé, tous
avaient des croix en bois ou en pierre. Les noms étaient inscrits, ils avaient
des couronnes, des écritures de souvenir et de regrets.
Une fosse d'une
quarantaine de mètre devait encore être remplie, ceux là n'avaient pas de noms
inscrits. Sur la campagne, pas loin de là des boches il y avait partout dans
les terrains »
Le 11
à 2h du matin embarquement à Fismes et le train part à 3h24 du
matin
"Le Bihan, Vagueresse et moi étaient
dans le même wagon, on était tranquille »
" On était passé
à Moisi-le-Sec près de Paris, on descend près
d'Amiens "
Le 15
« les soldats furent transportés en grand autobus à Jezincourt
( ... ) ils allaient par toutes les routes".
6 à
Forceville, 8 à Beaussart , 15 prés d'Epernay puis à Cramant
, le 25 à l'Epine .
A la fin du carnet, des adresses :
Une veuve à Fismes, un monsieur
Dumas à Palinges et 3 Ficher (sa famille), un est boulanger
à Rohan, l'autre Mathurin Ficher est caporal, un autre Joseph est a la section
commis et ouvriers à Nantes.
Adresses de Vagueresse, Prevost, Purenne, Caudal infirmier à Brest et de Joachim et Jean
Louis Offred.
Le 3
départ en permission. Arrive le mercredi
4 au soir à Locmine
Le dimanche 8
il quitte Kerarno pour Locmine, Vannes, Nantes,
Angers, Troyes, terminal Valmy.
Le 22
il fait référence à un rassemblement à St Quidy
(de ceux qui sont à Plumelin sûrement)
" J'ai écrit à Kerarno et St Quidy disant que
j'étais bien, pas en danger, mes papiers à lettres n'étaient pas ramasses que
des marmites tombèrent auprès du bois et qu'un éclat d'obus tomba dans l'arbre
au-dessus de moi et atterrit à deux pas de moi, je l'ai gardé plusieurs jours
"
Le 10
à Sainte Menehould pour prendre du vin, des sardines
"J’ai causé à Govic de Locmine "
Le 11
j'ai écrit à ma belle-mère à St Quidy.
Le 22
a 6h du matin les grandes attaques commencèrent avec
les canons de tout calibre qui dura 3 jours.
Le 25
" à 6 h du matin nos troupes infanteries sortirent des tranchées et
prirent les positions boches, faisant des prisonniers, prenant des canons
mitrailleuses et matériels de guerre" ( .. )
Octobre 1915 :
Le 1 et le 3
il va ravitailler la cote 180... en revenant :
" j'étais
rentrer voir une pièce de canon de calibre 370 tirer à la cote 181 , les obus
pesaient 520 kilos et avaient 1m52 de long et 1m10 de tour qu'on mettait dans le canon a l'aide
d'une grue et ensuite sur des rails jusqu'a ce qu'il entra dans le canon , on
voyait l'obus dans le trajet dans l'air , il devait tomber sur l'ennemi et
faire des trous de 10 mètres de profondeur avec une grande largeur de 4 »
Nous entendions parler
de morts de notre Régiment 12 ou 14 de la 8ème compagnie dont
François Le Beillant et son beau-frère.
L'on disait que LE
GOUYET Mélian serait tué le 3 et François Le Billant
le 4
En effet LE BEILLAN
Jean François a été tué le 4 octobre, à la Main de Massiges (Marne), ce qui
prouverait que le 88e RIT avait des éléments éclatés dans divers
secteurs.
Au total, 17 soldats du 88e RIT ont trouvé la mort, dont
le commandant, à la main de Massiges entre le 4 et 5 octobre
Le 10
«On allait à Courtemont pour 4 jours de repos, je voyais mon
beau-frère et mes camarades ".
Il parle ensuite de
travail de 6 jours qui alterne un jour de repos et un jour de travail à Courtimont.
" Nous étions
contents, la on voyait des camarades du 62ème (
...) Simon Batiment et Gueguin
Keraro "
Le 1er
on lui recommande de :
" Reculer en
arrière, après la tombée de la nuit, au passage
à niveau, prés de la cote 180 la route était à moitie barrée et alors il
faisait très noir.
Nos canons de cet
endroit tiraient continuellement et tout à coup les
boches répondirent, que 3 obus passent au-dessus de nos têtes et éclatèrent à
30 et 40 mètres plus loin, une 4ème était courte et tombe à
25 ou 30 m droit devant nous "
Le 2 novembre :
" Nous étions
divisés entre deux compagnies, dans mon équipe nous étions 71 du 88ème
:
Moi et Morvan de Kerguen, Baud
Catric
Jean au Guevrel en Plumeliau
J.Pierre
Henrio de Pen Govero en Guenin
Joseph Giquello à Lizaloue en Nostang
Le Bozec
à Bubry
Morifrer,
Quillio, Auric de Vannes, jardinier,
Le Gleut,
Coriton »
Passage à Beauvais
le 17 janvier.
Le 27 janvier :
" 1500 autobus
disait-on, avait d'un coup enlevé le corps colonial pour enrayer l'attaque
allemande et ils ont bien réussi"
Le 29
à Crèvecoeur, près d'un camp de concentration.
...peu de notes....puis
pas de notes du tout jusqu'au 7 juin ou à 5 h du soir il part par Orléans,
Montauban, Limoges, Toulouse
, St Gaudens où il semble être le 8 juin.
Départ en permission le
10 juin.
Note : Jean François Le Beillan, né
à Plumeliau le 12.9.1879, matricule 6953, tué a
l'ennemi
Il a été affecté comme manœuvre à l'usine P. Girod Ugine,
détachement de Grenoble le 11.7.1916
Libéré le 12.2 .1919
Le 5 mai 1929 jour d'élections à Remungol,
il finit 10ème et le 19
mai 1929 il est installe au conseil municipal.
Le 5 mai 1935, Jean Mathurin se représente aux
élections municipales sur la liste du maire sortant Jean Vincent Martin.
La liste est
Républicaine d'Union Nationale.
Jean Mathurin a le plus
grand nombre de voix et est ré-élu avec 226 voix,
comme Joachim Le Quintrec. Le maire a 223 voix.
La liste est pleine de noms de cousins et vieux oncles : Onno, Lohezic, Martin,Ernest Laudrin (de Bourgerel)-Xavier Laudrin, Offredo (de Kerhouist), Le Bot,Fablet ...
Le 19 mai 1935 il est donc à nouveau au conseil et en
temps que plus âgé en assume la Présidence.
Le secrétaire choisi est
Ernest Laudrin, frère de mon grand-père Xavier Laudrin.
Jean Mathurin a alors
donne lecture des articles 76,77 et 80 de la loi du 5 avril 1886 et a invité le
conseil à procéder au scrutin secret.
Jean Vincent Martin est
élu Maire.
Séance du 21 décembre
1941,il faut remplacer le maire décédé.
Jean Mathurin a la
présidence du conseil, Joseph Onno est élu Maire.
Les conseillers signent
: Laudrin, Offredo, etc...
Séance du 23 octobre
1944 le secrétaire de séance est Joseph Offredo,
Jean Mathurin est confirme dans le conseil.
Séance du 7 janvier
1945, Jean Mathurin a la présidence du conseil.
Je pense que ce fut son
dernier mandat.
207 cafés furent servis
à son enterrement, le 11 mars 1955 à 20 centimes la tasse.
Livret de famille
Livret militaire de
1894, carte d'état major
Carnets de Campagne
années 14 à 15 puis 15 à 16, photo 1916.
Résultats des élections
de 1935, document original.
Courrier de Bruno
Roussel /Jo Kervarrec, maire de Remungol
pour conseils municipaux. Factures de frais d'enterrement des 10 et 11 mars
1955.
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