Les
fraternisations durant 14-18, trêve de noël 1914, 3ème étude :
Fraternisation ou tentative de fraternisation du secteur de la 52e
division d’infanterie
Secteur de Reims, Le Linguet, Les Cavaliers de Courcy, Marne, décembre
1914
Mise à jour : novembre
2019
Me
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Introduction
En décembre 1914, la 52e
division d’infanterie (52e DI) se positionnait dans la Marne, au nord de Reims.
La 52e DI n’était pas rattachée
à un corps d’armée.
La 52e DI comprenait les 103e
brigade (291e, 347e et 348e RI) et 104e brigade d’infanterie (245e et 320e RI,
49e et 58e Chasseurs). Comme artillerie : 21e à 23e batteries du 17e
régiment d’artillerie (RAC), les 27e à 29e batteries du 29e RAC et les 24e à
26e batteries du 42e RAC. Comme cavalerie 2 escadrons du 21e régiment de
Dragons.
J’ai donc « fouillé » dans tous les JMO (Journaux des Marches et Opérations) de ces unités et les témoignages des soldats au travers de leurs carnets de guerre ; Voici ce que j’y ai déniché :
JMO de la 52e division
d’infanterie
JMO de la 103e brigade
d’infanterie (291e, 347e RI et 348e RI)
JMO du 291e régiment d’infanterie
JMO du 347e régiment d’infanterie et 21e Dragons
JMO du 348e régiment d’infanterie
JMO de la 104e brigade
d’infanterie (245e, 320e RI et 49e, 58e chasseurs)
JMO du 245e régiment d’infanterie
JMO du 320e régiment d’infanterie
JMO du 49e bataillon de Chasseurs
JMO du 58e bataillon de Chasseurs
La 52e DI se trouve au nord de Reims.
Les Cavaliers de Courcy sont les hauts remblais qui bordent à l’est entre Courcy et La Neuvillette les rives du canal de l’Aisne. Ils sont formés avec les terres et marnes extraites du canal lorsqu’il a été creusé. Ils sont couverts par une plantation de sapins.
25 décembre :
« Journée calme. (…) Après la tombée de la nuit, des Allemands se
trouvèrent sur la route de Neufchâtel, ou dans les environs, avec des lanternes
vénitiennes : on exécute sur eux des feux de salve. (…) »
27 décembre :
« D’après un compte rendu parvenu ce jour à la division, trois
soldats sortis des tranchées aux Cavaliers de Courcy, sont allés à 100 m en
avant converser avec les
Allemands qui ont fait de même, et qui leur donne une boîte contenant
quelques cigares et journaux (…) »
24 décembre :
« Vers 13h00, une cinquantaine d’Allemands ont été signalés
chantant dans la carrière en face du Linguet. L’artillerie prévenue a aussitôt
ouvert le feu (…) »
Les faits ne sont pas relatés
dans le journal du 291e RI
24 décembre :
« Ordre pour la journée du 24 (pièce N° 226)
Dans la nuit, à partir de 23h, jusqu’à 4h, les Allemands ont
(lancés ?) vers la tranchée « de la Noë » des fusées
( ?) (…) ?6 au total, de différentes couleurs
Vers 12h30, on a entendu une cinquantaine d’Allemands, se trouvant dans
une carrière, en face du Linguet, qui chantaient des chansons de Noël.
Notre artillerie a tiré alors, donnant de bons résultats (…) »
25 décembre :
« (…) Une patrouille de la 17e compagnie, partie à 23h, et rentrée
vers 00h15, s’est approchée aussi près que possible des tranchées allemandes du
Linguet, elle n’a rien signalé d’anormal. »
Voir la position de la tranchée
« de la Noé » à l’époque et de nos jours.
Le 5e escadron du 21e régiment
de Dragons était aux tranchées avec ce régiment, comme l’indique leur JMO. Il ne relate pas de faits de noël.
Les faits ne sont pas relatés
dans le journal du 348e RI.
25 décembre :
« Calme absolu sur tout le front. Dans la soirée on voit des
Allemands sur la route de Neufchâtel avec des lanternes vénitiennes. La 18e
compagnie du 245e leur envoie des feux de salves. (...) »
Soldats du 245e régiment
d’infanterie. L’un d’eux a-t-il été témoin des fraternisations ?
Secteur de Bétheny-Witry
(Marne, près de Reims).
24 décembre 1914 :
(…). La nuit de Noël a été marquée par un calme complet du canon mais
par des coups de fusil isolés qui ont durés toute la nuit. De part et d’autre
des 2 camps, on semblait vouloir signifier qu’en cette nuit de réjouissances on
veillait néanmoins et montrait toute diligence. »
25 décembre
« Journée calme.
Le soir vers 18 h, une
vingtaine d’Allemands munis de lampions défilent sur la route de Neufchâtel,
parallèlement à nos tranchées ; quelques salves envoyés dans leur direction,
les dispersent. Le calme de cette journée est dû à ce fait que les Allemands
ont fêtés Noël pendant toute la nuit de la veille et tout le lendemain. Nuit
calme. »
26 décembre :
« (…) La nuit a été très calme. (…). L’après-midi et la soirée
sont calmes, ainsi que la nuit »
Les faits ne sont pas relatés
dans le journal du 320e régiment d’infanterie.
Le journal des marches du
bataillon manque entièrement.
Le journal des marches du
bataillon manque à cette période de fin 1914.
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