Les documents officiels
Les
mutineries de 1917 sont une série de mutineries qui ont eu lieu pendant la
première guerre mondiale, en 1917.
Parmi elles,
les 36e, 74e et 129e régiments d’infanterie sont connus pour les mutineries massives
qui les ont affectés.
Ont-elles
touché les autres unités de la division ? Ont-elles été retranscrites sur
les JMO ? Comment sont-elles décrites ?
J’ai donc
« fouillé » dans tous ces JMO de ces unités ; Voici ce que j’y
ai déniché :
La 5e D.I.,
début avril 1917, comprenait les 9e brigade (74e et 274e RI), 10e brigade (36e
RI et 129e RI), 3 groupes du 43e régiment d’artillerie et 2 compagnies du 3e
régiment de génie (Cies 3/1 et 3/51). Elle appartenait au 3e corps d’armée
Le 4 mai, la 5e DI se transforme comme toutes
les divisions à cette époque : les brigades disparaissent et les divisions
(constituée de 9 bataillons) passent à 3 régiments d’infanterie au lieu de 4.
Pour le cas de la 5e DI, elle passe à 3 régiments (36e, 74e, 129e) qui
s’appellent désormais I.D. 5 (infanterie divisionnaire).
Elle se
trouvait au repos secteur Ronchères, Cierges et Fresnes.
Le 13
mai :
La division
quitte sa zone de stationnement, pour Nogent-L’Artaud.
Mise à jour :
déc. 2010
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Les faits ne sont pas relatés dans le journal de marche
Les faits ne sont pas relatés dans le journal de marche début
juin.
Mais le 18 juin :
18 juin
(…)
« La justice militaire reste à Courcelles pour
l’instruction des mutins du 74e RI. Un gendarme à la disposition du commissaire
rapporteur »
Le 27 mai :
« 5e division d’infanterie
est embarquée en camion-auto le matin du 27 mai, dans la région au sud de
Soissons
État-major 5e
DI : Berzy-Le-Sec, puis Septmonts
État-major
I.D.5 : Berzy-Le-Sec »
36e
RI : Noyant-et-Aconin
(…)
28-29 mai :
« Des
manifestations contraires à la discipline (tendances pacifistes) ont lieu dans
les cantonnements du 129e RI et du 36e RI »
30 mai :
« A la suite
des événements signalés ci-dessus, les 129e et 36e
sont embarqués en camions-autos »
Dans la matinée du 29
et transportés dans la région entre Noyon et Roye :
(…)
« Le 129e RI
fut embarqué le 1e juin en gare de Roye et dirigé sur la 2ème armée »
1er au 4 juin
« Le colonel de l’ID5 après avoir assisté à l’embarquement
du 129e à Roye, cantonne à Noyon et poursuit l’enquête sur les faits précédents
du 36e.
Ce régiment est rattaché à la 21e DI. du 11e corps. »
« L’infanterie de la 5e DI est alors reconstituée avec le
74e et les 5e et 274e RI, auxquels fut joint quelques jours après le 144 bataillon
de chasseurs alpins. »
Position des unités de la 5e division
d’infanterie le 29 mai
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30 mai
« A la suite
de manifestations contraires à la discipline, les 36e et 129e RI sont embarqués
en auto-camions dans leurs cantonnements le 30 mai entre 5h30 et 8h00 et
dirigés sur la région ROYE-NOYON
Le Général de D.I. et
le colonel MARTENET, commandant l’I.D. se portent dans leur région de
débarquement pour enquête »
(…)
(…)
« Les mouvements de relève sont exécutés conformément aux ordres
donnés, toutefois à la suite d’incidents contraires à la discipline survenus au
74e RI ; le bataillon SHAFFER du 74e RI ne monte pas aux tranchées pour y
relever un bataillon du 418e, dans la nuit du 6 au 7 juin.
De même, la valeur de 2 compagnies du 274e restent
aux cantonnements et ne rejoignent leur régiment en tranchées que dans la
journée du 7.
Dans la nuit du 7 au 8, le bataillon PAUL du 74e
monte, incomplet, aux tranchées. Il est complété dans la nuit de 8 au 9. »
(…)
« En raison des incidents survenus, il manque dans le
secteur, un bataillon du 74e. »
(…)
Sur le JMO du 74e RI, il est inscrit, le 5 juin :
« Le 2e bataillon, les téléphonistes, les
sapeurs, le train de combats sous les ordres du commandant SCHAFFER ont quitter
Jury et Le Carrier à 17 heures pour se rendre (…) à Dhuizel où ils ont
cantonné »
Pendant le même temps, les 2 autres bataillons
montent en ligne, secteur « des Grelines », pour y remplacer le 418e
RI.
Le 12 juillet, le 2e bataillon remplace le 1e dans
les tranchées.
Où était-il entre ces 2 dates ?
Les faits ne sont pas relatés dans le journal du 36e RI, bien
qu’il indique ses fréquents déplacements.
Et pourtant il
s’y passa bien une mutinerie comme l’indique le JMO de l’I.D.5, vu ci-dessus
Le 36eRI est rattaché à la 21e D.I. le 2 juin « au
point de vue discipline, instruction (…), pour une remise en main »
Les faits ne sont pas relatés dans le journal du 74e RI
Pourtant, un
bataillon du 74e RI est nommé comme mutin dans le JMO de la 5e D.I.
Le régiment ne fait plus parti de la 5e division (à cause des
mutineries) à partir du 1e juin
Les faits de mutineries ne sont pas relatés dans le journal du
129e RI
Par contre, le JMO indique aux dates des :
-7 juin, le 2e et 3e bataillon sont employés à
des travaux de réfection de routes, extraction de pierres (tâches généralement
effectuées par les territoriaux)
-12 juin, 12 officiers sont mutés dans
d’autres régiments
-18 juin, le Lieutenant-colonel BONNAFONT,
commandant le régiment, est relevé de son commandement est placé en réserve
-19 juin, l’état-major et officiers du 1e
bataillon (seuls ? sans les soldats ?) sont passés en revue par la
général Guillaumat, cdt la IIe armée, sur la place de l’église à Lochères
-28 juin, 4 soldats sont condamnés à la peine
de mort pour abandon de poste et refus d’obéissance devant l’ennemi.
L’exécution a lieu à la sortie nord de Rarécourt (Meuse), à 4h30, par des
hommes du régiment (les noms des soldats sont indiqués dans le JMO)
-3 juillet, 4 officiers sont mutés « dans
l’intérêt du service »
-5 juillet, 279 hommes sont
« dirigés » à destination des colonies lointaines
-Le 10 juillet, 3 officiers subalternes sont
mutés à l’armée d’Orient
-16 juillet, le 1e bataillon est dissous, tous
ses officiers sont mutés dans d’autres régiments tous différents.
Les faits ne sont pas relatés dans le journal du 274e RI
Pourtant,
deux compagnies du 274e RI ne rejoignent pas les tranchées (JMO de la 5e D.I.)
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