Mutineries de 1917

La 170e division d’infanterie

Les documents officiels

 

Les mutineries de 1917 sont une série de mutineries qui ont eu lieu pendant la première guerre mondiale, en 1917.

Parmi elles, le 370e régiment d’infanterie est connu pour les mutineries massives qui l’ont affecté.

Ont-elles touché les autres unités de la division ? Ont-elles été retranscrites sur les JMO ? Comment sont-elles décrites ?

J’ai donc « fouillé » dans tous ces JMO (Journaux de Marches et Opérations) de ces unités ; Voici ce que j’y ai déniché :

 

La 170e D.I. a été créée par ordre le 13 décembre 1916, et constituée le 15 janvier 1917.

 

Elle comprenait l’I.D. 170 (Infanterie Divisionnaire, les 17e et 370e régiment d’infanterie, les 3e et 10 chasseurs à pieds), 2 groupes du 59e régiment d’artillerie, 1 groupe du 20e d’artillerie et 3 compagnies du 11e régiment de génie et 1 escadron du 4e chasseurs à cheval.

Sa composition est inchangée jusqu’en novembre 1917, où le 370e RI est dissous (à cause des mutineries ?) et remplacé par le 116e RI.

Elle appartenait au 21e corps d’armée

 

Mise à jour : déc. 2010

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Extrait du JMO de l’I.D. 170  :

Les faits ne sont pas relatés dans le journal de marche

Extrait du JMO de la 170e division :

Les faits ne sont pas relatés dans le journal de marche

Extrait du JMO du 3e bataillon de chasseurs à pieds :

Les faits ne sont pas relatés dans le journal de marche

Extrait du JMO du 10e bataillon de chasseurs à pieds :

Les faits ne sont pas relatés dans le journal de marche

Extrait du JMO de la prévôté de la 3ee CA (Corps d’Armée):

Le 3e corps d’armée était dans la même région que le 21e C.A.

Les 3-4 juin 1917 :

« Un peloton de gendarmes à cheval sous les ordres du commandant PAIRETTE, se rend à Berzy-le-Sec (Aisne) où il passe la nuit ; il est chargé de prendre le contact des mutins du 370e régiment d’infanterie près de Missy-aux-Bois, et de limiter le mouvement pacifiste »

 

 

Extrait du JMO de la prévôté de la 5e division d’infanterie :

La 5e division d’infanterie fait parti du 3e corps d’armée, elle vient d’arriver dans la région.

 

2 juin :

« Le 2 juin à 19h45, le prévôt est averti qu’une colonie de mutins du 370e RI se porte de Coeuvres vers Berzy-le-Sec. Il reçoit l’ordre de défendre l’accès de la gare de Berzy.

Il est rejoint par l’escorte de la D.I., puis du corps d’armée (C.A.)

Le prévôt du C.A. prend le commandement.

Le 3 juin à 9 h la colonne des mutins est arrêtée à l’ouest de Ploisy par un bataillon du 5e R.I. et se retire sur Missy-aux-Bois »

 

 

 

Extrait du JMO du 370e régiment d’infanterie :

 

 

2 et 3 juin :

« Le régiment recevant l’ordre préparatoire de quitter Coeuvres la nuit suivante »

 

 

 

 

 

 

 

 

« Pour se rendre à Bucy-le-Long. (Départ à 1h du matin)

Ce message téléphoné est transmis aux bataillons vers 13 heures. »

 

« Vers 15 heures, le commandant du 5e bataillon rend compte que la 17e compagnie cantonnée aux baraquements de Laversine refuse de partir.

Malgré les efforts des officiers, les hommes persistent dans leur refus. »

 

« Vers 18 heures, on signale au colonel que la 23e compagnie cantonnée à Coeuvres se mutine à son tour ; les exhortations du colonel et des officiers restent sans effet sur les mutins toujours corrects et résolus. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Par mesure préventive, le colonel donne l’ordre au 4e bataillon de s’alerter et de partir immédiatement dans son nouveau cantonnement. »

 

« Le mouvement est exécuté ; quelques isolés ou petites fractions des 13e, 14e et 15e compagnie refusent de suivre le bataillon. »

 

« En même temps, une grande partie des 1èe et 19e Cie enlèvent 2 mitrailleuses et 4 voiturettes de la 2e compagnie de mitrailleuses descendant de la ferme de Riverseau sur Coeuvres, pour entrainer le reste du régiment. »

 

« Des officiers essayent vainement de les arrêter, le colonel n’est pas écouté. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Les mutins se répandent dans le village tirant des coups de fusils en l’air et soit par la violence, soit par l’exemple, entraine presque toute la 21e compagnie, moitié de l’effectif de la 21 compagnie, un quart de la 22e compagnie, un vingtaine d’hommes de la 20e compagnie, moitié de l’effectif de la 17e et 19e compagnie et une quarantaine d’hommes du 4e bataillon. »

 

 

 

« Les 600 hommes environ prennent la route de Villers-Cotterêts, déclarant marchaient sur Paris, mais plus de cent reviennent à la faveur de la nuit, le reste ne dépasse pas le bois immédiatement au sud de Coeuvres. »

 

 

« Les officiers agissant toute la soirée et toute la nuit auprès de la troupe, réussirent à séparer les bons soldats des mauvais et on parvint à contribuer au fur et à mesure du ralliement des détachements qui rejoignent Bucy-le-Long. »

 

 

« Le spectacle scandaleux offert par d’autres unités traversant le cantonnement les jours précédents avec une attitude nettement révolutionnaire. »

 

« La nouvelle d’incidents semblables survenus dans les corps voisins paraissent être les causes du déclenchement de ces mouvement préparé depuis longtemps. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

4 juin

« Le régiment est entièrement stationné à Bucy-le-Long. Les officiers de tous les bataillons ont été laissés à Coeuvres pour recevoir les mutins qui rentraient et qui, au nombre de 407, après le retour dans la nuit du 3 au 4 de quelques isolés »

 

 

 

5 juin

(…)

 

6 juin

Par ordre téléphoné de la 170e DI, le 5e bataillon est appelé d’urgence pour aller cantonner à Condé-sur-Aisne, e, remplacement du 4e bataillon qui se poste tout entier à Vassiboule. Ordre particulier N°40. Pour combler les vides produits par la défection des 407 mutins, Le colonel réorganise le régiment (…)

 

 

 

8 juin :

« Les officiers détachés à Coeuvres rentrent au régiment, les mutins s’étant rendus sans condition. »

 

 

12 juin

 

(…)

« Par ordre du général commandant la 2ème armée N° 7049, les 407 mutins manquants qui n’ont pas été ramenés au régiment sont mis en subsistance au 180e RI »

(…)

Extrait du JMO de la prévôté de la 170e division d’infanterie :

Les faits ne sont pas relatés dans le journal de marche

Extrait du JMO de la prévôté du 21e corps d’armée :

2 juin :

« Quartier Général du Corps d’Armée :

Les Gendarmes MONNOT, HENRI, SIRE, DESREAUX et GAUTHIER de la 8e région sont cités à l’ordre du régiment et reçoivent la croix de guerre pour le courage et le sang-froid dont ils ont fait preuve en procédant à une arrestation particulièrement difficile et en rétablissement l’ordre malgré la résistance violente d’une quarantaine de manifestants très excités »

(…)

 

 

 

6 juin

 

(…)

 

« Depuis le 1e juin, les prévôtés du CA ont concouru au maintien de l’ordre à Soissons, où le 17e RI a commencé avait commencé à ce mutiner.

 

En plus des prévôtés de D.I. et du Q.G., le prévôt a installé une prison cellulaire dans la partie de la caserne Charpentier réservée aux prisonniers allemands.

On y a écroué les militaires en prévention pendant la durée de l’instruction »

 

 

 

3 juin

« Q.G. du C.A.

Quartier Général du corps d’armée

Conformément aux ordres reçus du général commandant le 21e C.A., le prévôt se rend à 4h30, avec 40 territoriaux et 2’ gendarmes, devant Missy-aux-Bois, afin de recevoir la reddition de 416 mutins du 370e RI qui avaient abandonné leur corps depuis le 2 juin courant. »

 

 

« 23 de ces militaires, signalés comme meneurs, sont arrêtés sur le champ et transféré en camions autos à la prison cellulaire de Soissons.

Les 393 autres mutins sont embarqués en camions autos, et conduits au camp d’évacuation de prisonniers de guerre de Vaux (près Compiègnes) où la remise en est faite à un officier de l’état-major de la 6e armée.

Pas d’incident à signaler.

L’opération a été effectuée dans le plus grand ordre »

 

 

 

 

Extrait du JMO du 21e corps d’armée :

Les faits ne sont pas relatés dans le journal de marche

 

Vers les mutineries d’autres unités

Vers les fraternisations de Noël 1914

 

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