Les documents officiels
Les
mutineries de 1917 sont une série de mutineries qui ont eu lieu pendant la
première guerre mondiale, en 1917.
Parmi elles,
le 66e régiment d’infanterie est connu pour les mutineries massives qui
l’ont affecté.
Ont-elles touché
les autres unités de la division ? Ont-elles été retranscrites sur les JMO
? Comment sont-elles décrites ?
J’ai donc
« fouillé » dans tous ces JMO (Journaux de Marches et Opérations) de
ces unités ; Voici ce que j’y ai déniché :
En 1917, la
18e division d’infanterie comprenait l’I.D. 18 (Infanterie
Divisionnaire, les 32e, 66e et 77e régiments
d’infanterie), un escadron du 7e Hussards, 3 groupes du 33e régiment
d’artillerie, une batterie du 49e régiment d’artillerie lourde et 3
compagnies du 6e régiment de génie (compagnies 9/2, 9/71 et 9/52)
Elle
appartenait au 9e corps d’armée.
Mise à jour :
déc. 2010
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Les faits ne sont pas relatés dans le journal de marche ;
par contre à la date du 28 mai :
28 mai :
(…)
« Il est envoyé - pour un départ - 40% de permissionnaires.
Le taux étant fixé pour la suite à 13%. »
(…)
Ce taux de permissionnaires,
très faible à 13%, sera une des revendications des mutins
2 juillet :
« Le Général PETAIN voit à Fismes les officiers de la
division d’infanterie. »
Après les
graves mutineries de juin dans cette division, la « visite » de
PETAIN doit être une « remise en main » des officiers de
cette division
Les
faits ne sont pas relatés dans le journal de marche
La 5e division d’infanterie faisait parti du 3e corps d’armée,
elle vient d’arriver dans la région.
19 mai :
« Saisie sur un soldat
écroué d’un document suspect (adresse d’un individu favorisant la
désertion)
Un prisonnier s’évade de la prison au cours d’une corvée par suite
d’une négligence d’un gardien. »
S’agit-il du
soldat MOULIA, du 18e régiment d’infanterie ?
31 mai :
« Transfèrement à Crigny à la prison de
la 10e Armée, de 12 militaires condamnés par le conseil de
guerre »
7 juin :
« Service en conseil de guerre et
transfèrement »
8 juin :
« Service en conseil de guerre »
9 juin :
« Service en conseil de guerre et
transfèrement.
Enquête au sujet d’un vol au préjudice d’un
habitant du cantonnement. »
10 juin :
« Service en conseil de guerre
Enquête au sujet de
faits relatifs au séjour d’un groupe de bataillon de chasseurs à pied à
Unchair. »
(village de
la région de Fismes)
11 juin :
« Transfèrement
de 9 condamnés à la prison de la 10e armée.
Transfèrement d’un
condamné à mort à Barlieux-les-Fismes, pour révision du jugement
Service à la gare
de Fismes pour le départ et l’arrivée de permissionnaires. »
Les gares
régulatrices étaient le lieu « idéal », pour les soldats
permissionnaires de différentes armées de se côtoyer, d’échanger ou de
colporter, loin des officiers, toutes sortes de vérités ou mensonges.
Les gares
étaient particulièrement surveillées par les gendarmes depuis les premières
mutineries de fin mai 1917.
17 juin :
« Service en conseil de guerre.
Arrestation d’un déserteur de la 6e armée.
Arrestation d’un soldat qui a tenu des propos pouvant avoir une
influence fâcheuse. »
(…)
18 juin :
(…)
19 juin :
(…)
« Patrouille en ville pour la surveillance des débits (de boissons), la
vérification des licences des débitants. Le contrôle des isolés et celui des
marchands de journaux.
L’extinction des lumières »
22 juin
« Service en conseil de guerre et transfèrements.
Saisie de 28 exemplaires d’un journal interdit par la censure.
Le nombre de condamnés à mort depuis le 2 juin s’élève à
6 ; ils sont sépares des autres détenus et font l’objet d’une surveillance
spéciale.
Tous les gendarmes à pied sont employés au service de la
prison »
23 juin :
« Service en conseil de guerre »
25 juin :
« Transfèrement de
25 condamnés »
27 juin :
« Arrestation de trois soldats d’une division voisine qui
ont quitté les lignes »
28 juin :
« Service en conseil de guerre »
29 juin :
« Infraction commise par un débitant; un P.V. est
dressé »
2 juillet :
« Transfèrement de 14 condamnés »
3 juillet :
« Arrestation d’un
soldat territorial détaché dans une usine et qui a tenu des propos
perturbateurs»
La division
occupe le secteur de Craonne
« 8 juillet :
(…)
Des patrouilles surveillent les isolés circulant région de la
Légion, Blanc-Sablon, Monaco, champ houle, jusqu’aux ponts de l’Aisne »
On sait que
dans la fuite du soldat MOULIA, condamné à mort du 18e RI, le
passage de l’Aisne a été très compliqué. Il est resté plusieurs jours caché
dans les roseaux près d’un pont sur l’Aisne, avant de rejoindre Paris.
(…)
« 21
juillet :
Saisie
de journaux interdits
22
juillet :
Saisie
de journaux interdits »
Les faits ne sont pas relatés dans le journal de marche :
« 28 mai :
Le taux de permissionnaires est porté à 40%, pendant une série,
puis à 13% ensuite
Du 28 mai au 18 juin :
Le régiment stationne. »
(…)
Les faits ne sont pas relatés dans le journal de marche
Pourtant, le
3e bataillon du commandant RABUSSEAU se mutine le 19 mai.
Il a reçu
l’ordre le 19 mai de relever le 2e bataillon du 77e RI dans la nuit du 20. Les
hommes refusent d’abord de se rassembler et se dispersent. Puis ils finissent
par être repris en main.
Le 22 mai, plusieurs bataillons, dont le 3e du 66e
RI, attaque le bastion de Chevreux. Il fait 200 prisonniers environ, il perd 18
tués et 54 blessés.
Les faits ne sont pas relatés dans le journal de marche
Les faits ne sont pas relatés dans le journal de marche
Les faits ne sont pas relatés dans le journal de marche
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