Mise à jour : mars 2020
Les mutineries sont une série d’actions collectives de révolte au sein d'un groupe réglé par la discipline. Celles qui se sont produites pendant la première guerre mondiale ont eu lieu d’avril à juillet 1917, pour les plus importantes. Parmi elles, les 57e et 60e bataillons de chasseurs sont connus pour les mutineries qui les ont affectés.
Ont-elles touché les autres unités de la division ? Ont-elles été retranscrites sur les JMO (Journal des Marches et Opérations) ? Comment sont-elles décrites ? J’ai donc « fouillé » dans tous les JMO de ces unités. Voici ce que j’y ai déniché :
En mai 1917, la 77e division d’infanterie était au repos (avec instructions journalières et manœuvres). Le 2 juin, elle remonte au front pour remplacer la 39e RI, secteur Braye-en-Laonnois, ferme Froidmont, épine de Chevregny (Aisne). Elle comprenait les 88e brigade (97e régiment d’infanterie et les 17e et 57e bataillons de chasseurs) et 93e brigade d’infanterie (159e régiment d’infanterie et les 60e et 61e bataillon de chasseurs), la compagnie 14/13 du 4e régiment de génie et 3 groupes d’artillerie des 6e, 9e, 38e et 58e régiments d’artillerie.
La 77e division d’infanterie n’a pas eu de cavalerie organique à sa formation. Depuis le 17 décembre 1916, elle est commandée par le général GUILLEMOT.
Les faits ne sont pas relatés dans le journal de marche
Les gendarmes se trouvent dans le secteur de Soupir et de Fontenoy (Aisne), et tiennent la garde sur les ponts de l’Aisne :
23 juin 1917 :
« Au cours de
cette même période, la prévôté est entièrement employée à assurer l’ordre dans
des circonstance particulièrement douloureuses.
Il convient de
n’entrouvrir qu’un coin du voile volontairement laissé sur cette période et de
ne retenir d’elle que la satisfaction d’avoir vu les gendarmes résister sans
une seule plainte à un surmenage des plus intense. »
25 au 30 juin 1917 :
« Un poste de 1
maréchal-des-Logis et 12 cavaliers du 12e Hussards, pris en subsistance par la
compagnie du train est mis à la disposition du prévôt pour concourir au service
de surveillance de la prison dont l’effectif atteint 200 détenus. »
Faits de mutineries au sein
de la 88e brigade d’infanterie
2 juin :
« Le bataillon
DELMAS relève un bataillon du 153e régiment d’infanterie dans le C.R. la Creute. Le 57e B.C.P. relève en 2ème ligne : 1
bataillon du 146e R.I. au château d’Ostel. 213 Chasseurs manquent au
rassemblement du bataillon à 18 heures. »
3 juin :
« Le bataillon
DENOYER relève en 2ème ligne un bataillon du 42e R.I. ( ?). 111 hommes du
bataillon SERGENT manquent au rassemblement du bataillon. » (…)
Début mai, les Chasseurs du 17e participent à une attaque au moulin de Laffaux (Aisne) avec des chars. Beaucoup de chars se sont enliséé ou ont été détruits. Le 17 BCP a eu 32 hommes hors de combat. Le 17e chasseurs est ensuite au camp de Champlieu, à Gilocourt (Oise) jusqu’au 2 juin, puis retourne, le 8 juin, en 1ère ligne à l’Épine de Chevregny.
Aucun fait de mutinerie n’est relaté dans le journal de marche.
Le 57e BCP se trouve début juin secteur ferme de Certaux, à 2 km au nord de la position du 17e BCP
Aucun fait de mutinerie n’est relaté dans le journal de marche. Pourtant dans le JMO de la 88e brigade, il est indiqué qu’il manque 213 hommes, le 2 juin…
Carte du secteur (ferme Certaux, Épine de
Chevregny, Ostel) en juin 1917
4 chasseurs du
57e bataillon. Ont-ils participés à la mutinerie ?
Cette
carte-photo date de début 1917. Au dos " Je t'envoie 4 copains du 57e
chasseurs. Signé Henri ".
Les faits ne sont pas relatés dans le journal de marche
(…)
2 juin :
(…)
« Pour des
raisons d’ordre intérieur, le 60e BCP ne peut cantonner à Dhuizel et cantonne
partie à Saint-Mard, partie à Limé. Le 1e bataillon du 159e RI et le 61e
BCP montent en ligne sans incident. »
« Dans la soirée,
80 hommes environ de la 9e compagnie du 60e B.C.P. refusent de monter aux
tranchées de la Croix sans Tête. La 8e Cie va occuper la position prescrite.
Les mutins font l’objet de mesures spéciales. »
(…)
Faits de mutineries au sein
de la 93e brigade d’infanterie
Les faits ne sont pas relatés dans le journal de marche.
Les faits ne sont pas relatés dans le journal de marche.
Les faits ne sont pas relatés dans le journal de marche.
Les faits ne sont pas relatés dans le journal de marche.
Les faits ne sont pas relatés dans le journal de marche.
Les faits ne sont pas relatés dans le journal de marche.
Les faits ne sont pas relatés dans le journal de marche.
Le journal de marche de cette unité n’existe pas.
Le 25e RIT ne faisait pas partie de la 77e division, mais il semble que 3 compagnies du 25eme RIT furent chargées d’arrêter 150 mutins la nuit du 3 au 4 juin sur la commune de Dhuizel. Les mutins furent conduits de Vieil-Arcy à Lesges. Les unités (25e RIT, 4e spahis et des gendarmes) qui ont participées à ces arrestations furent félicitées par le général du 33e corps d’armée.
On apprend également que le 15 juin, un détachement du 25eme RIT "convoya" 24 mutins de Courcelles (02) vers le 7e régiment colonial à Bordeaux.
Vers les
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Vers les
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