On oublie trop souvent que les « pépères » de
l’infanterie territoriale ont joué un grand rôle durant le conflit 1914-1918. Beaucoup
n’en sont pas revenus.
Par ces pages, rendons leurs un hommage particulier.
On affectait dans
un régiment territorial les hommes encore capables de manier les armes, mais
considérés comme trop âgés (après 30 ans) et plus assez entraînés pour intégrer
un régiment de première ligne d’active ou de réserve.
Il y avait encore,
après la territoriale, une réserve de la territoriale.
Ø Armée
active : nés en 1891 et 1892 (22-24 ans à la mobilisation d’août 1914)
Ø Réserve de
l'armée active : nés entre 1890 et 1881 (entre 24 et 34 ans à la
mobilisation d’août 1914)
Ø Armée
territoriale : nés entre 1880 et 1875 (entre 35 et 40 ans à la
mobilisation d’août 1914)
Ø Réserve de
l'armée territoriale (RAT) : hommes nés entre 1874 et 1869 (entre
40 et 45 ans à la mobilisation d’août 1914)
En principe les R.I.T ne devaient pas
coopérer aux opérations en rase campagne ; le plan de mobilisation ne le
prévoyait pas, à telles enseignes que ces régiments n’étaient pas outillés pour
prêter leur appui aux régiments actifs. Par définition leur seul emploi devait
se borner à la police des lignes frontières, à l’occupation et à la défense des
forts, de places fortes, de ponts ; Ce qu’ils firent, pour la plupart dès
août 1914.
Si le pays ne voulait pas considérer la
guerre comme possible, le Grand État-major, mieux averti, ne semblait pas
cependant avoir envisagé la perspective d’un emploi très actif des formations
englobant les vieilles classes.
La tournure qu’ont
pris les événements à la suite de nos désavantages du début, a rapidement
tranché la question et les R.I.T. se trouvèrent par suite des circonstances,
engagés d’emblée dans la bataille ou avec une participation indirecte dans les
combats :
gardes de tous
genres, escortes de prisonniers ou de matériel, installation de terrains
d'aviation, entretien de routes et voies ferrées, creusement et réfection de
tranchées et boyaux, ravitaillement en premières lignes en vivres et munitions,
ramassage, identification et ensevelissement des cadavres des champs de
bataille, mitraillages des lignes allemandes par tirs indirects, construction
et garde de camps de prisonniers, présences aux tranchées de premières lignes
dans des secteurs dits « calmes », service aux gares des
permissionnaires, service aux chemins de fer …
Les "plus jeunes"
des territoriaux furent intégrés dans des régiments d'infanterie pour compenser
rapidement les pertes ; cela pour certains dès fin août 1914.
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