Publication : Mars 2020
Mise à jour : décembre
2022
Joseph
CROUSILLAT au 7e régiment du génie - 1905
Prélude
Christian nous dit en
avril 2020 :
Le 17 novembre 2004, en visite à Pertuis, ma mère me met ''sous le
nez'' un petit carnet à couverture noire de format 9,5x15 :
« Ce
carnet était à Pépé, il est dans mes affaires depuis sa mort... à part ses
comptes, l’écriture n’est pas sienne... regarde un peu... », me dit-elle.
Je ramène le carnet à
Lacoste et le lendemain, je consulte la ‘pièce’.
Sur la page de garde, la
main de mon grand-père a inscrit au crayon papier : ''CROUSILLAT, rue
Juiverie''.
Les premiers 2/5ème de
l'intérieur du carnet sont noircis, à l'encre violette, d’une main
inconnue, de 20 textes de paroles de chansons d'époque comme ''Rentrons Mimi'',
''La jambe en bois'', ''J'ai tant pleuré'', etc.
Les derniers 2/5ème sont couverts, toujours de la même graphie inconnue, d'abord de 3
''blagues'' sur l'amour, puis de 55 ''mots pour rires'' dits
''Loufoqueries entendues au régiment'', encore à l'encre violette et, enfin,
les dernières 20 pages où Joseph décline son activité professionnelle
d’après guerre. Elles sont constellées de devis et d'adresses (Mrs TIRAT,
JOURDAN, ESCOT, route de Grans, etc.), de listes
d’éléments de matériaux (murette, plancher, plâtre, boulon, malon,
tuile, brique, etc.), de mesures, de croquis et d'opérations. J'y
relève la date du 17 juillet 1922.
Et le centre du carnet ?
Le dernier cinquième
est tout autre : 12 pages écrites par mon grand père... d’abord au
crayon à papier puis à l'encre bleu clair... la calligraphie est très
petite et fort serrée ; le texte est celui d'une personne qui maîtrise mal
l'orthographie et le mode de composition. Mais qu'est-ce ?
Et bien, je vais vous le
dire ! La première page est titrée : "Récapitulation du départ de la
guerre'' à la suite de laquelle Joseph développe, jour après jour, heure après
heure, son premier mois de guerre, puis, il sera blessé !
De toute sa vie, il n'avait
rien dit, il n’avait jamais raconté, il n’avait jamais montré ce carnet et
personne ne su jamais la souffrance endurée, marchant de droite et de
gauche sous les obus, sous la pluie, dans la boue, le ventre criant
''faim !''. C'est écrit ! Il l'avait griffonné au jour le jour.
Voilà 12 pages ‘’mémoire’’ sauvées !
Que seraient-elles devenues
si je n'avais pas, depuis 1965, travaillé à la mémoire familiale ?
Joseph n’a été soutenu par
aucune cellule psychologique qui, aujourd’hui, est mise en place pour le
moindre petit ‘’bobo’’. Toute sa vie il a souffert de ne pas avoir pu ou su
expulser sa peur, sa faim, sa blessure qui l’ont envahi par surprise... Toute
sa vie, il transposa ces trois épreuves par l’anxiété de manquer de nourriture
et nous l’avons tous vu presser son estomac blessé par un ulcère.
De Menucourt,
le 17 décembre 1942, sa fille Odette, ma mère, lui écrit à Salon : « Papa, comment va ton estomac ? »
Je vous propose donc la
transcription ; l’orthographie d’origine a été respectée.
Introduction
Joseph CROUSILLAT est né en
mars 1884 à Salon-de-Provence (Bouche du Rhône). Engagé volontaire pour 3 ans,
il intègre en février 1905 le 7e
régiment de génie d’Avignon. Sapeur-mineur, puis clairon, il termine son
engagement en décembre 1907. Il est maçon. En août 1914, il intègre la
compagnie 15/12 (12e compagnie du 15e bataillon) du 7e génie.
La compagnie 15/12 du 7e
régiment du génie dépend de la 75e division d’infanterie (75e DI, armée des
Alpes). Elle est composée de 4 officiers, de 266 sous-officiers et de 25
chevaux. La 75e DI devait rester dans les Alpes et défendre la frontière
italienne. L’Italie déclarant sa neutralité, la 75e DI se dirige vers le front
à partir du 20 août.
La compagnie 15/12 du 7e
régiment du génie, quant à elle, était restée à Avignon depuis le début de la
mobilisation.
Le clairon Joseph CROUSILLAT certainement durant une
période de rappel en 1910 ou 1913
Jeudi 20 août 1914.
Départ d’Avignon à 5
heures du soir. La musique nous joue huit morceaux avant de démarrer. Nous
quittons la gare d’Avignon à 8 heures du soir.
1ère halte : le 21, nous arrivons à Givors à
6 heures du matin. J’ai jeté un billet à la sortie du tunnel pour indiquer mon
passage aux amis. Nous avons, en cours de route, d‘Avignon à Givors, du café et
du rhum au terril.
2ème halte : nous
passons à Lyon à 8 heures. Nous voyons l’exposition. J’ai envoyé une
carte de la gare de Lyon-Vaise.
3ème halte : nous
arrivons à Chalon-sur-Saône à 11 heures du matin. (*)
Nous restons une
demi-heure. Nous avons touché du pain et du chocolat de la part de la Croix
Rouge et une médaille. (**)
4ème halte : nous
arrivons à Is-sur-Tille à 6 heures du soir. Nous changeons de compagnie (***). Nous prenons la compagnie de l’Est.
5ème halte : le 22, à 5 heures du matin.
6ème halte : c’est 8
heures du matin, nous arrivons à Dugny. Nous débarquons.
Nous faisons une marche de
2 heures à pieds.
Nous arrivons à Dieue.
Nous cantonnons. Nous sommes très bien reçus. Nous commençons d’entendre les
canons.
(*)
: De cette ville, Joseph, envoie une carte postale à Aline à
Salon-de-Provence : « Le bonjour de Chalon-sur-Saône. Une caresse
à tous. Joseph. »
(**)
: Il doit s’agir des médailles porte-bonheur, à caractère religieux, destinées
à protéger les hommes des risques des combats, et à les placer sous la
protection du Très-haut. (Merci à Guy M. pour l’explication)
(***)
: Il s’agit de compagnie du train, différente sur l’ensemble du territoire
français.
Le 23, nous
partons pour aller à Rupt-en-Woëvre. Nous avons fait une marche de 3
heures avec la chaleur.
En arrivant, on nous
dit : « il faut partir sur
la frontière ». Nous sommes plus qu’à 15 km de la frontière.
Alors, il y a contrordre.
Nous restons dans ce pays.
Nous mangeons bien. Nous
dormons à peu près.
Le 24, nous
partons à 6 heures du matin.
Nous marchons près de 20
km. Nous commençons à faire la soupe. Elle commence à bouillir lorsqu’un ordre
vient qu’il fallait partir de suite. Alors, un coup de pied dans la marmite et
filé sans pouvoir manger.
Donc, c’est le 24 août que nous sommes partis à 6
heures du matin. Nous arrivons à 4 km du canon qui bombarde. On fait la pause.
Nous nous croyons bien tranquille lorsque 3 cavaliers qui arrivent au grand
galop et nous crient :
« Aux armes ! Aux armes ! L’ennemi est
dans le village ! ».
Nous y allons tout seul,
rien qu’une compagnie. Heureusement que ce n’était qu’une fausse alerte.
Donc, le même jour, on nous
conduit tout de suite en première ligne et toujours sans manger, nous sommes
six heures du soir.
A 9 heures, devant les obus
qui nous mitraillent sans interruption, on se retire. A 9 heures, on rentre dans
une forêt épaisse comme une éponge. (*)
On attendait les ordres
pour se retirer.
(*) :
C’est le bois de Buzy (JMO).
L’ordre est venu, mais il
était 5 heures du matin, le 25.
Donc, nous avons passé la
nuit dans cette forêt sans toujours rien manger. Puis, on nous envoie en
première ligne.
Là, de 7 heures du matin à
10 heures, ça été une pluie d’obus. Cette journée, nous avons perdu plus de
3 000 hommes hors de combat. Nous avons reculé et nous sommes venus nous
réfugier dans le village de Rupt-en-Woëvre. La bataille a eu lieu à .. (?) à 3 km.
Donc, nous avons reculé de
3 km.
Mais cette retraite nous a
été favorable car nous étions sacrifiés pour faire avancer l’ennemi afin que
les autres, les ont pris par derrière et ont fait plus
de 800 prisonniers. Mais, malgré cela, ils ont tué. Beaucoup de pertes. Les
voitures qui ramassent les blessés étaient obligées de marcher sur les morts.
Donc, nous venons nous retirer dans un petit village que les habitants ont
abandonné. (*)
Là, nous mangeons du poulet
et du lapin. On fouille dans toutes les maisons. Nous passons une très bonne
nuit.
(*)
: Il s’agit de Ville-en-Woëvre (JMO), où ils touchent leur première nourriture
depuis 24 heures. La compagnie n’a perdu aucun homme.
Le 26, nous
arrivons dans un pays qui est Fresnes-en-Woëvre.
Là, nous sommes
tranquilles, nous pensons avoir 2 jours de repos. Au moment où j’écris, je vais
regarder les prisonniers qui passent sur la route. On croyait rester. Nous
partons.
Nous marchons toute la
journée avec la pluie. Nous arrivons. On nous refuse de la paille.
Joseph CROUSILLAT avant la guerre
Le 27, nous
partons pour Thillot, et là, nous restons jusqu’au 28 août.
Nous avons fait un seul repas
en deux jours. Nous partons. Nous retournons à Hannonville.
Là, nous passons une
journée tranquille de la veille au lendemain 3 heures. Là, j’ai trouvé un
souvenir, une médaille.
Donc, nous partons à 3
heures.
Nous arrivons à Dommartin
à 5 heures ; c’est dimanche, le 30
août.
Nous repartons à 7 heures.
Nous marchons toute la nuit.
Nous arrivons à D. (*).
Nous mangeons un bout de pain moisi et des prunes. Nous restons là, 1 heure.
(*)
: Le JMO indique qu’ils arrivent à Châtillon-sous-les-Côtes, après une marche
de nuit, longue et pénible.
Nous repartons, il est 6
heures du matin. En route, je trouve le mari de Jeanne.
Nous arrivons à Douaumont
à 8 heures du matin. Nous entendons le canon qui gronde. On nous fait coucher
dans un bloc. Un obus nous tombe à 20 mètres. On se croit perdu. Les obus
tombent sur un village à côté de nous. On les voit qui s’écrase comme une bombe
glacée dans un four.
La nuit arrive.
Nous (?) de soif et de faim et de fatigue. Nous n’avons rien
pour manger. Je vais chercher de l’eau à plus de trois kilomètres. Nous avons à
peine pris l’eau, qu’un obus tombe dans la source et démolit le trou.
En retournant, je vois de
mes propres yeux, un soldat qui pose pantalon au pied d’un arbre ; un obus
lui tape à un mètre ; nous courrons à son secours ; il ne reste de
lui que ses souliers et son sac ; nous avons bien de la peine pour trouver
ses restes ; c’est un nommé MAURIN de la Haute-Loire, père de 3
enfants ; nous l’avons enterré sur place. C’est bien triste.
Enfin nous arrivons où nous
devons coucher dans une grande forêt. Je suis épuisé de fatigue par la charge
d’eau et ce que je viens de voir. Je fais un trou dans la terre et m’y couche
car les obus tombent toujours... jusqu’à 9 heures.
Les Allemands se doutent
que les troupes coucheraient dans la forêt : c’est pour cela qu’ils la
bombardent.
A douze heures, on nous
réveille et on nous fait retirer, nous disant que l’ennemi s’est retiré. Nous
partons donc de la forêt de Douaumont à 4 heures et nous arrivons à St Rémy
à 8 heures du soir, crevé de fatigue car nous avons fait dans ce parcours, le
même trajet que nous avons fait du 30 au
31 août... et de plus, nous avons été de garde en arrivant, car il y avait,
ce qu’il parait, des Allemands dans la contrée.
Donc, notre division, nous tenons
deux points de la bataille – 1 : Douaumont – 2 : La côte qui est qu’à
3 km de St-Rémy.
Aujourd’hui, repos bien
mérité, le 3 septembre à 1 heure du
soir.
Le 4, matin,
nous partons pour La Croix-sur-Meuse.
Nous arrivons. Il est 11
heures du matin. Nous passons une très bonne journée.
Nous repartons le 5 septembre à 4 heures du matin.
Nous arrivons à St-Mihiel.
Là, nous avons passé une
bonne journée.
Le samedi 6,
nous partons de St-Mihiel.
Nous marchons jusqu’à midi
et nous sommes partis à 3 heures du matin. Je dis, il est midi. Le canon tonne
très fort, enfin on ne l’entend que très loin. Nous disant ça ne sera pas pour
aujourd’hui. Alors voilà que nous couchons sur l’herbe et la plupart dorment.
Voilà que par un coup
inattendu, une quarantaine d’obus nous pleuvent dessus.
Là, çà été une débandade.
Les obus nous pleuvent comme de la neige et dans ce moment nous avons perdu un
sergent et 3 hommes morts et crois-moi que c’est dur de voir mourir ses
camarades et vous disent des paroles à vous crever le cœur ; ce pauvre
sergent qui disait :
« Non,
je ne veux pas mourir ; que vont devenir ma femme et ma fille ? » (*)
C’est
terrible.
Donc, je dois mon salut à
un petit fossé. Je me suis dit ‘’mourir que mourir’’, t’en vas mourir sur place
car à ce moment, crois-moi, que je ne croyais plus voir Salon (-de-Provence) et mes enfants.
Donc, je me couche dans le
fossé et je suis resté là, je ne le sais toujours... et, que lorsque je me suis
relevé, j’étais complètement enterré de terre et les obus, maintenant, tapaient
un peu plus loin car les troupes françaises s’étaient reculées à cette attaque
inattendue.
Donc, je file.
Je fais mon possible pour
trouver ma compagnie. Il m’a été impossible. J’ai passé la nuit dans la forêt
tout seul. Je me disais à chaque instant, je vais voir surgir quelques
Allemands.
(*) : Il s’agit du sergent Paul DON de Marseille. Il avait 30
ans. Voir sa fiche.
Le JMO précise : « La 1e section est
soumise à un feu très violent de l’ennemi pendant le creusement d’une tranchée.
Le sergent DOU et 6 sapeurs mineurs sont atteints mortellement, 1 caporal et 6
sapeurs-mineurs sont plus ou moins grièvement blessés ». Secteur de Heippes
(Meuse)
Enfin, le jour arrive (7 septembre).
Il me tarde et là, je fais
mon possible pour retrouver mes camarades.
Je les trouve : il est 3
heures du soir. Il n’y a pas même un quart d’heure que je suis arrivé que l’on
nous fait coucher dans une tranchée et voilà que là, nous avons pendant 2
heures, reçu une pluie d’obus terrible. Tous ceux … (4-5 mots ?).
Là, nous avons perdu encore
3 hommes.
Moi, toujours pensif, couché
dans la tranchée, je souffrais en silence. Je ne me croyais plus en vie. Çà
commençait à cesser. Je pars en courant et je vais me coucher dans une toute
petite fosse comme un petit ravin creusé par les eaux et je peux vous dire que
nous avons resté dans cette fosse à cadavres 2 jours et 3 nuits sans rien
manger.
Nous mangions des mûres et
du blé. Nous avons envoyé une corvée pour aller chercher de l’eau que nous
crevions de soif. Mais personne n’est revenu : deux sont morts et un
blessé. Les autres ont été trouvé l’autre moitié de la compagnie pour lui dire
notre situation.
Là, nous avons resté toute
une journée cernés par les Allemands qui avaient avancés (?) à la hauteur où
nous étions. On les entendait parler – si jamais, un de nous avait fait le moindre
bruit, nous étions perdus.
Donc, pensez le moment
d’angoisse que nous avons enduré.
Enfin, le soir, on vient
nous délivrer. Tous avaient dit que nous étions prisonniers car je peux te dire
que cette bataille a duré de dimanche 6
septembre au dimanche 13.
Donc, dans cette semaine,
nous avons perdu 29 morts et 35 blessés, dont il y a GAUMARD. Maintenant, nous
sommes tranquilles. Nous (?) les Allemands. On
reculait de 60 km.
J’oubliais de dire que
pendant toute la durée de cette semaine, nous avons couché dehors et de
mercredi à dimanche, nous avons eu la pluie sur les reins. Toujours mouillés,
de là, nous partons de Pierrefitte où nous avons combattu et nous
marchons une partie de la nuit pour venir ici à Tilly-sur-Meuse.
Là, nous faisons un point.
Nous sommes tranquilles. L’on entend plus les obus et à l’heure où je t’écris
sur ce carnet, je suis fatigué légèrement. Je suis couché sur un tas de foin et
je me repose bien.
Voilà le résultat d’une
terrible bataille le 15 septembre à
3 heures du soir.
Nous partons pour aller
coucher à Génicourt-sur-Meuse.
Là, nous passons la journée
sans rien faire. Nous repartons pour Dieue, il est 6 heures du soir et
nous arrivons à 8 heures. Nous travaillons toute la nuit à faire un pont car la
Meuse qui monte coupe la communication des deux pays qui sont Ancemont et Dieue.
Là, nous sommes
tranquilles. Nous travaillons la nuit comme le jour car le travail presse. Il
faut dire que le 2ème génie, l’autre jour, a fait sauter tous les ponts de
St-Mihiel à Verdun. Et c’est pour cela que maintenant, nous avons tous ces
ponts à refaire.
Et maintenant, nous restons
pour surveiller que la rivière n’emporte pas le pont que nous avons fait. La
rivière que j’appelle Meuse, est comme le Coulon. (*)
Au moment où j’écris ces
lignes, il y a deux camarades qui arrivent avec des vaux de lait qu’ils
viennent de traire à 50 mètres, car, je dirai que dans les champs, il y a
5 000 vaches ou bœufs qui pâturent pour attendre leur journée de morts
pour nous faire manger.
Je termine le dimanche à 7
heures du matin, le 20 septembre 1914. »
(Joseph CROUSILLAT)
(*)
: Cours d’eau du Vaucluse, de sa région, souvent à sec l’été.
Il est blessé le 14 octobre
1914 par balle au genou droit, durant l’attaque de Saint-Mihiel.
Il écrira à son épouse, une
carte ‘’correspondance militaire’’ d’un des hôpitaux de Neufchâteau (Vosges) le
14 octobre suivant, sur laquelle il écrit :
« … je suis blessé et je te prie de ne pas te
chagriner car… »
La carte du 14 octobre – Cliquer dessus pour agrandir
Soigné, il est proposé aux services
auxiliaires par la commission de réforme en juillet 1915. Détaché dans des
usines (papeterie, fonderie…), il intègre finalement le 97e régiment
d’infanterie en juin 1918. Repart au front, et est libéré en mars 1919.
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Joseph CROUSILLAT
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