Mise
à jour : novembre 2016
Le 6 mars 1888, Anne Marie-Louise LE FORESTIER, épouse de Joseph Marie DURAND, mettait au monde un quatrième fils dans la maison familiale située Place de l’’Eglise à Argentré-du-Plessis en Ille-et-Vilaine. Ce quatrième enfant, d’une fratrie qui comptera dix enfants, est prénommé Henri (Célestin, Marie, Joseph)
A cette époque les Français faisaient preuve, comme à beaucoup d’autres moments de leur histoire, de courage, d’abnégation et de foi dans l’avenir. Ils avaient envie de croire en des « lendemains qui chantent » ! Et pourtant !... Après 18 ans d’existence, la Troisième République va très mal. Le Boulangisme est sur le déclin et le premier emprunt russe est souscrit à Paris. On est en pleine chienlit sur fond de corruption en tout genre, de trafics d’influence, d’incompétence politique notoire, de scandales divers et variés.
Qu’importe, la famille DURAND s’agrandit envers et contre tout !
Henri Durand le premier à gauche du deuxième rang à
Argentré-du-Plessis en 1895 (7 ans)
Henri est un beau garçon très tôt attiré par la musique. Il saura jouer d’une bonne demi-douzaine d’instruments à vent et à cordes. Mais, surtout, il est très tôt habité par une foi très profonde. Il fait sa première communion dans sa ville natale le 14 mai 1898 à l’âge de dix ans.
Et, attiré par la vie religieuse, il décide, en accord avec ses parents, et après avoir passé le certificat d’études primaires de 14 ans, d’intégrer le Juvénat Séraphique du Prieuré de la Vicomté près de Dinard en Ille-et-Vilaine.
1902-Henri
DURAND, quatrième enfant à partir de la gauche. Argentré-du-Plessis.
Ce fut un élève consciencieux qui compensait une mémoire défaillante par un surplus de travail, prenant de nombreuses notes et établissant des tableaux synoptiques qui l’aidaient dans l’apprentissage des différentes matières à étudier.
Empressé à rendre service à tout le monde, il gagnait rapidement l’affection, l’estime et la sympathie de tous. Tant et si bien que le jour où Henri quitta Dinard pour entrer au Noviciat de Spy en Belgique, il y eut plus d’une larme et plus d’un regret dans les yeux et le cœur des Juvénistes.
Le 15 août 1906, alors âgé de 18 ans et son baccalauréat en poche, a lieu la prise d’habit d’Henri dans l’Ordre des Capucins à Spy. Cet Ordre dit des Franciscains, réunissait les disciples de Saint François d’Assise depuis le 16ème siècle.
Henri
DURAND (barbu) à Rennes, 1915.
Mais, pourquoi à Spy ?
En France, en janvier 1905, le scandale des « fiches » du général André, alors ministre de la guerre, donnant des renseignements sur les opinions politiques et religieuses des officiers, fiches fournies par le « Grand Orient », fait rage. La loi sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat est signée et promulguée en décembre de la même année.
Dès le début de l’année 1906 les religieux français sont alors expulsés et les maisons de formation dissoutes. De telle sorte que les noviciats et les séminaires vont se retrouver à Spy en Belgique, à Breust en Hollande et à Kadi-Keüil en Turquie !
C’est donc à Spy qu’Henri va proclamer sa Profession Simple le 15 août 1907. Puis, il est dirigé à Kadi-Keüil en septembre 1907 où il va suivre un cycle d’études de théologie qui devaient l’amener, au final, à la prêtrise.
Sous la bure franciscaine, Henri conserve toutes ses qualités humaines et religieuses et devient « Frère Majeur » auprès du Père Maître. Il montra le même enthousiasme à étudier la théologie qu’il avait eu pour les sciences profanes malgré sa mémoire toujours défaillante. Mais ses études étaient tellement difficiles qu’il souffrit rapidement de terribles migraines l’obligeant à prendre du repos auprès de sa famille.
Paimpont-Henri DURAND et son frère Yves NOEL
De 1908 à 1911, il effectua son service militaire en France après avoir achevé ses deux années de philosophie à Spy.
Le 4 octobre 1912, il prononce à Breust sa Profession Perpétuelle. Il est ordonné diacre le 28 juin 1914 quelques semaines seulement avant de pouvoir devenir prêtre. Mais, c’était sans compter sur les aléas de l’Histoire…
Lors de la mobilisation, début août 1914, Henri est affecté à l’Etat-Major de Rennes comme secrétaire pendant quelques mois. Puis il est versé dans une section d’infirmiers militaires en tant que brancardier, comme son frère Yves, le chanteur lyrique, affecté dans le même service qu’Henri.
Henri
A vrai dire, Henri n’avait qu’un seul désir : partir sur le front. Les circonstances vont l’aider dans ce souhait plus tôt que prévu !
En effet, son frère Yves DURAND (devenu Yves NOEL) qui était devenu père l’année passée et avait dans le même temps obtenu le premier prix de chant du conservatoire de Paris, fut affecté dans la Somme en qualité de brancardier.
Henri eut alors une réaction d’une grande sainteté et dit à son frère :
« Tu as charge de famille et tu débutes une brillante carrière de
chanteur lyrique. S’il te plait, laisses-moi prendre ta place !... »
Yves eut beau refuser à plusieurs reprises, rien n’y fit. Et, la mort dans l’âme, il se vit contraint d’accepter la très charitable proposition de son frère. Et c’est ainsi qu’Henri se retrouva affecté dans le secteur le plus dangereux du front, entre Fricourt et Bray-sur-Somme.
Il convient ici de reproduire quelques pages des annales franciscaines :
« De suite, il aima ses malades et ses blessés et il s’ingénia à leur
procurer tous les soulagements possible. Sa pauvreté pouvait paralyser ses bons
désirs. Heureusement, un de nos dévoués Tertiaires de la Fraternité de Paris,
avec l’autorisation voulue, se substitua au Père Provincial pour subvenir aux
besoins du pauvre brancardier. Le Fr Sébastien rend compte à son bienfaiteur
des dépenses de chaque mois, comme il le ferait à son supérieur. Pourtant il a
à cœur de munir sa pharmacie des médicaments les plus usuels afin de soulager
ses blessés. S’il a besoin pour lui personnellement de quelque adoucissement au
régime, il le lui dit et lui en donne une raison typique : « Je me souviens que
je suis capucin, mais je veux être prudent et ne pas m’exposer à être évacué
pour faiblesse, j’ai eu trop de mal à venir ici, donc je prends ce qu’il faut.
»
« La vie des tranchées n’est pas ce qu’il y a de plus gai, cependant,
en vrai fils de saint François, il ne perd rien de sa bonne humeur. »
Lire toutes les pages des annales :
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Il écrit à sa mère :
« Ah ! Chère maman, si vous voyez votre fils ! Je vous prie de croire
qu’il est joli, tout de boue habillé. Cela ne fait rien et l’on n’en est pas
triste. Puisque nous sommes dans la boue, allons-y sans sourciller et
pataugeons en cadence pour la France.
C’est une manière voulue par le bon Dieu d’expier la prédilection de
tant de mes compatriotes pour la boue qui souillent le cœur et l’âme. Je vous
assure que l’on s’amuse bien et l’on chante d’un cœur joyeux la chanson de
Botrel intitulée : Dans la boue »
Au milieu de sa joie, un sentiment de tristesse le saisit, il pense à sa vie religieuse et cent fois il en exprime le regret :
« Ah ! Cher monsieur H. avec quelle joie je reverrai notre chère
petite cellule ! Chaque jour grandit en moi l’amour de ma sainte vocation avec
le désir et la volonté de m’en rendre de moins en moins indigne. Retournerai-je
en Hollande ? Hélas ! Je crains bien que non, car si le bon Dieu veut attendre
que nos maîtres s’agenouillent nous aurons une nouvelle guerre de cent ans. J’espère
que les humbles prières des bonnes gens de France le toucheront assez pour nous
rendre la paix et la tranquillité du cloître bientôt, plus tôt qu’on ne le
pense en général. »
Pourtant cet espoir de
retrouver « sa chère petite cellule » est incertain. La vision de l’éternité a
dû lui apparaitre, comme devant s’ouvrir pour lui au cours de cette guerre. Ses
camarades nous ont écrit que souvent il leur avait parlé de sa mort prochaine.
Voici une lettre qui ne
laisse aucun doute moins de deux mois avant sa mort ! :
Des tranchées, le 21 mai 1915
« Ma bien chère et bien-aimée Maman,
Quand cette lettre vous parviendra, j’aurai quitté cette terre de
larmes pour la céleste patrie, je l’espère de Marie et de Jésus, par
l’intercession de mon séraphique Père saint François. Chère Maman, ne me
regrettez pas bénissez Dieu qui vous a fait l’insigne honneur de vous demander
un fils pour le rachat de la France coupable. Vous le savez, j’étais parti
heureux et content, résigné aussi, quoi qu’il pût m’arriver. Mère, ne pleurez
plus et soyez heureuse et fière. C’est votre fils qui vous le demande du haut
du ciel, ou du moins du purgatoire dans l’attente du bonheur des élus.
Songez qu’avant d’être frappé, avant de mourir, votre fils, qui vous
aimât tant, vous envoyât un dernier baiser sur le cœur de Jésus. »
Il s’attendait donc à mourir et il le désirait, parce qu’il avait fait l’oblation de tout lui-même au jour de sa consécration à Dieu.
Deux de ses amis, Clercs lazaristes, DAUTHENAY et TAQUET seront les derniers témoins privilégiés de la fin de vie d’Henri.
Le 16 juillet 1915, Henri est appelé pour secourir un blessé grave et lui donner la communion, ce qu’il put accomplir en tant que diacre pour la première fois de sa vie religieuse.
En se penchant sur le soldat mourant, Henri reçoit un éclat de grenade qui lui transperce le poumon gauche. Instantanément il perd connaissance tout en vomissant des flots de sang. Il meurt dans les secondes qui suivent.
Il était midi à Bois-François, le lendemain de la saint Henri !
L’enterrement
eut lieu le 18 juillet à 9 heures. Son ami DAUTHENAY écrit à sa mère :
« Henri est donc mort comme il le désirait, victime du devoir, martyr
de la charité, penché sur le Christ souffrant que représentait pour lui son
camarade blessé ! J’eus la consolation de lui fermer les yeux ; malgré la mort
violente, son visage resta calme et paisible comme s’il s’était endormi après
une agonie très douce. A la morgue nous le fouillâmes nous-mêmes pour que ses
affaires personnelles puissent vous être envoyées. L’aumônier divisionnaire
était là, il lui donna l’absolution sous condition. Vous dire
que notre cher disparu fût regretté de tous est inutile. Plus d’un de ses
camarades le pleura comme un frère et ces larmes de poilus durs à la détente
sont plus éloquentes que les éloges !
« J’eus le bonheur de pouvoir obtenir pour lui un cercueil et tous,
médecins, infirmiers, brancardiers se cotisèrent si bien que nous pûmes aussi
lui offrir une couronne, un entourage pour sa tombe et plusieurs messes. Ses
affaires personnelles vous seront envoyées, en particulier sa montre, son
portefeuille, ses lunettes, différents petits livres et autres objets. Nous lui
avons mis son chapelet autour du cou.
« Son enterrement eut lieu le surlendemain le 18 juillet. A 8 heures
nous le mîmes en bière sans pouvoir lui faire de toilette. Il était en tunique,
enveloppé dans sa toile de tente, et son képi sur lui avec l’image du Sacré
Cœur.
Vers 9 heures, notre Aumônier M. COCHIN dit la messe pour lui et nous
offrit notre communion, puis au cimetière il bénit la tombe et le corps. Quand
notre Henri fut descendu, le médecin-chef (lieutenant-colonel) salua une
dernière fois en lui le héros obscur mort à son poste de dévouement, comme il
avait vécu, et ce petit mot arracha bien des larmes. Sur sa tombe on mit une
croix avec cette inscription : « Henri DURAND, brancardier, classe 1908, tué le
16 juillet 1915, Victime du devoir, 410ème d’infanterie, 11ème compagnie », et
sur cette croix, une couronne portant ces mots :
« A notre regretté camarade, les médecins, infirmiers et brancardiers
du 410ème ».
Quelques soldats devant la tombe d’Henri DURAND.
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Et voici l’allocution du médecin à laquelle il vient d’être fait allusion :
« En toi, DURAND, je salue la première victime du corps médical de
notre régiment. Tu étais fier d’appartenir à cette catégorie de non-combattants
qui, s’ils ne jettent pas la mort dans les rangs ennemis, savent du moins
l’affronter d’un cœur stoïque et fier. C’est en portant secours à un camarade
blessé que tu es glorieusement tombé.
« Ton généreux sacrifice, loin de nous attrister, nous remplit
d’admiration et honore à la fois la Patrie et l’Humanité. Tu sais l’affection
et l’estime que ta foi, ton bon caractère, ton dévouement inlassable avaient
inspirés à tes compagnons d’arme et à tes chefs. Ton souvenir sera
précieusement conservé dans nos mémoires. Reposes en paix, Durand ! Ta belle
mort est pour nous un magnifique exemple. »
« Oui, elle est un magnifique exemple la mort de notre cher Fr.
Sébastien. Fort, il est tombé dans la guerre !
« Et maintenant, dirons-nous avec l’un de ses frères, prions pour notre
cher défunt, ou plutôt prions-le, car, j’en suis sûr, il est au ciel. Il a fait
une fin si sainte et si héroïque ».
Le 27 juillet 1915, la presse locale bretonne se fait l’écho de ce douloureux événement :
Lettre écrite par Julien TAQUET, compagnon d’armées d’Henri DURAND à partir des tranchées de la Somme, le 29 août 1915, à Yves NOEL
« Cher Monsieur,
Votre bonne lettre du 3 août m’a été remise à 50 Km de la tombe de
votre frère bien aimé, de notre cher Henri.
Les pérégrinations causées par notre changement de résidence ne m’ont
pas permis de vous répondre plus tôt.
Je tiens avant tout à vous assurer de ma profonde sympathie pour le
deuil qui vous atteint, vous plus particulièrement s’il se peut, pour les
raisons que vous me faites connaître.
Henri vous avait cédé sa place de la 10ème section pour le régiment où
vous étiez. Quoi de plus naturel pour sa nature si aimante. Le caractère de
confident de votre frère ne peut aussi qu’accroître votre douleur. Mais
par-dessus tout la perte d’un frère d’une nature tout
à fait exceptionnelle, d’un caractère très attachant. Pour nous, ses amis de
quelques jours, ce fut une perte incalculable, combien à plus forte raison pour
vous son frère qu’il l’aviez vu grandir et aviez pu goûter tous ses charmes.
Dieu a des desseins que nous ne pouvons pénétrer mais qui ne cessent pas d’être
infiniment miséricordieux. »
« Consolons-nous en pensant que notre chez Henri a reçu là-haut,
sa récompense et qu’il jouit du bonheur éternel. Il nous soutiendra de son
intercession et nous aidera à venir le rejoindre.
Notre changement de secteur est bien fâcheux, il ne me permettra pas de
vous donner tous les détails que vous me demandez. N’étant plus sur place je ne
puis vous donner que les faits de mémoire. Cependant avec les détails que frère
DAUTHENAY et moi avons pu donner à votre bonne mère, vous trouverez très
facilement ou tout au moins sans grande recherche la tombe de notre cher
défunt. Si même nous nous retrouvions après la guerre, je pourrais vous
conduire sur la tombe de votre frère, mon cher ami. »
« Henri est enterré dans le grand cimetière qui se trouve, en
venant de Bray, à droite de la route qui va de Bray à Fricourt. Le cimetière se
trouve sur la crête à mi pente à droite toujours de la ligne de tramway
Bray-Fricourt et presque en face de l’endroit où le tramway traverse la route.
Voici à peu près ce que je puis vous dire pour vous déterminer
l’emplacement exact de la tombe. En arrivant de la route, en faisant face au
cimetière, c'est-à-dire en regardant la crête, la tombe d’Henri se trouve à la
septième rangée en commençant par le haut et la tombe est la première à droite.
A sa gauche se trouvent trois soldats et un sergent tués le 28 juillet. Sur la
tombe d’Henri vous trouverez une croix de bois avec ces mots : sur la partie
horizontale de la croix celle ici marquée en noir, deux lignes :
première : Henri DURAND, brancardier, classe 1908. Je crois.
Deuxième : mort au champ d’honneur, victime du devoir. Et à l’endroit
où j’ai mis deux points (sur la partie verticale de la croix) 410ème, 11ème
compagnie. De plus, vous trouverez une couronne offerte par les médecins,
infirmiers et brancardiers. Depuis quelques jours, la croix envoyée par votre
bonne mère doit être déposée sur la tombe. »
Voilà quelle était la situation quand nous avons quitté la Somme pour
faire place aux Anglais. Je crois fort que nos alliés n’auront pas changé le
cimetière français et se seront creusé un cimetière spécial. Je vais joindre à
ma lettre un petit schéma semblable à celui que j’ai fait parvenir à votre
mère. Il vous permettra de comprendre les détails sans doute confus que je vous
ai donnés. Comme il y a trois cimetières dans cette
région je désignerai par grand cimetière celui où se trouve la tombe d’Henri et
je marquerai d’un H la tombe où il repose. »
« Quant aux photos du groupe, frère DAUTHENAY et moi n’en avons
plus qu’un exemplaire dont nous ne voulons pas nous défaire comme vous le
pensez bien. N’étant plus à Bray nous ne
pouvons ni nous en procurer d’autres ni savoir si la plaque existe encore.
Alors nous vous faisons une proposition : si vous aviez l’intention de
reproduire le groupe, nous vous ferions parvenir nos deux photos que vous nous
retourneriez après reproduction. Si ce n’est pas pour reproduire, vous
comprendrez aisément que nous ne pouvons réaliser votre désir, car pour le
réaliser il faudrait vous donner le seul souvenir que nous possédions du
groupe.
Je suis tout entier à votre disposition pour répondre, si je le puis,
aux demandes que vous pourriez me faire.
Je vous reste toujours uni dans le souvenir de votre cher défunt et
vous prie de croire à mes meilleurs sentiments. »
Signé : Julien TAQUET
Départementale N° 147
Plan du cimetière pour localiser la tombe.
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En 2001, Madeleine DURAND-NAVIEL, dite Mado, écrit à Françoise Loison de Sourouvre :
« …Je garde quelques objets trouvés sur oncle Henri… j’ai ses lorgnons,
son crucifix et deux cahiers de texte avec des extraits d’ouvrage de Victor
Hugo, Lamartine, François VILLON, François COPPEE. Lui qui était la gaité en
personne, ces textes ne parlent que de guerre et de mort, Waterloo, la
révolution, le serment de Strasbourg… Il avait une écriture régulière, très
jolie, si fine… »
Henri DURAND ne pouvait pas être oublié de la famille, des amis et de la France. Il nous a donc paru nécessaire de porter à la connaissance de tous et de toutes, le destin d’une courte vie au service des autres et de Dieu.
Henri fut décoré de la croix de guerre avec étoile de bronze à titre posthume.
Nous espérons que cette mission est bien accomplie.
Copies du quotidien Ouest-Eclair
du 27 juillet 1915 relatant "La mort au Service de la Patrie d'Henri
DURAND"
Il ne semble pas avoir de sépulture militaire. Consulter sa fiche de décès : >>> ici <<< et >>> ici <<<.
Il est décédé au CR 71/110. Voir la position de ce CR 71/110 (Camp retranché), sur le journal du régiment
Ses camarades cités :
Henri DAUTHENAY (frère DAUTHENAY) sera tué à l’ennemi, le 25 septembre 1915 à Ville-sur-Tourbe (51). Il était toujours au 410e RI.
Julien TAQUET ne semble pas avoir été tué lors de la guerre.
Je désire contacter le dépositaire des souvenirs de l'Abbé DURAND Henri
Vers d’autres témoignages de guerre 14/18
Voir des photos du 410e régiment d’infanterie