Mise à jour : octobre
2019
Albert DESMEUZES
à la 24e section d’infirmiers militaires en février 1918
David nous dit en mars 2019 :
« Mon grand-père a passé toute la guerre au sein de
sections d’infirmiers militaires. Il n’était pas infirmier, mais clerc avoué.
Son travail consistait, certainement et à mon avis, au classement des archives,
rédactions des listes de blessés et autres documents importants.
Albert Jules Georges DESMEUZES est né à Saint-Valérien dans l’Yonne en 1884. Il était clerc d’avoué.
Il fait son service au 89e régiment d’infanterie de 1905 à 1907. Tout juste âgé de 30 ans en août 1914, il est à la 9e section d’infirmiers militaires (SIM), puis à la 24e SIM fin septembre 1914. Il y restera jusqu’à la fin de la guerre.
Les noms de villages ont été corrigés.
J’ai ajouté du texte en bleu pour la compréhension de certains termes et pour aller « plus loin » dans l’analyse du récit.
Merci à Philippe S. pour sa recherche pour retrouver le
parcours difficile de cette ambulance 16/9.
Mobilisé le 6 août
Châteauroux.
Embarquement à Châteauroux (7h soir) pour Coussey (Vosges) par les Aubrais, Montargis, Sens, Troyes, Bricon, Coussey.
(Stationnement) Domrémy – Flavigny-s-Moselle, Ogneville, Hammeville, Housselmont, Vezelise, Abancourt, Mannecourt (Vosges, Meuse et Meurthe-et-Moselle).
Embarquement à Châtenois pour Fère-Champenoise, par
Chaumont Troyes et Romilly-sur-Seine (arrivé le 15 sept à Fère).
Saudron (Marne).
Compertrix (Marne).
Suippes (Marne).
Ferme hippique de Cuperly (Marne).
Le 25
septembre 1914, Albert passe à la 24e section des infirmiers militaires (fiche
matriculaire).
Embarquement à St. Hilaire-au-Temple (4 h. env) pour le P.D.C (*) par Épernay, Château-Thierry, Ferté s-…., Grande Ceinture, Meaux, Noisy-le-Sec, Argenteuil, Meulan, Mantes, Rouen, Eu, Paris-Plage, Anvin – P.D.C.
(*) : P.D.C. = Pas de Calais (62)
Débarquement à Anvin à 10 h.m.
Stationnement à Bours (P.D.C.).
St. A Calonnes-Ricouart (P.D.C).
St. Pol
(P.D.C.).
Marles-les-Mines-(P.D. C.).
Caucourt
(P.D.C.).
Ohlain (vieux château).
Cne de Fresnicourt
(P.D.C.).
Barlin
(P.D.C.).
Stationnement jusqu’au 21 mai 1915.
Départ de Barlin pour Bruay à 6
km de Barlin.
Fonctionnement à l’école Marmottan
à Bruay.
Départ de Bruay pour
Hersin-Coupigny.
Repos à Hersin-Coupigny (P. de Calais).
Départ d’Hersin-Coupigny.
Cantonnement à Ramecourt (P.D.C).
Cantonnement à Auxi-le château.
Arrivée à Ouville Commune d’Hauvillers (Somme).
Cantonnement à Ouville.
Départ d’Ouville et embarquement
à Abbeville (Somme).
Arrivé à Void (Meuse) 10 h. du
soir.
Stationnement à Void.
Départ de Void et cantonnement à
Sauvigny (Meuse).
Départ de Sauvigny et arrivée le
même jour à Neuchâteau (Vosges).
Stationnement à Neufchâteau. Hôpital temporaire Rebeval n°1. (*)
(*) : Rébeval est le nom de la caserne
de Neufchâteau (nom d’un général de la révolution et d’Empire), l’hôpital
temporaire y était donc.
Nous assurons le fonctionnement de l’hôpital temporaire Rebeval n°2 à Neuchâteau
(Vosges).
Stationnement à l’hôpital Rebeval
n°2 de Neufchâteau qui devient Amb.16 /9.
Préparatifs de départ.
Départ pour la basilique à Domrémy.
Installation aux Carmélites et aux Eudistes à la Basilique
du Bois Chenu.
Départ de la Basilique. Embarquement à 3 h. matin à Coussey (Vosges).
Arrivée à Montdidier (Somme).
Départ de Montdidier.
Arrivée à Mouy (Oise).
Départ de Mouy pour Estrées-Saint-Denis où l’ambulance
fait partie du centre hospitalier d’Estrées.
l’Amb. 16/9
perd son autonomie.
Je tombe malade à Estrées-St-Denis. Evacué le 6 mai 1918 sur l’hôpital temporaire
N° 14 à Senlis.
Parti de Senlis le 22 mai 1918 pour convalescence de 30
jours.
Je rejoins l’ambulance 16/9 à Mouy (Oise).
Par décision du service de santé D.E du G.A.R N°1286/f du
14 août 1918, affecté à l’H.C.A N° 50 à Mouy (Oise)
Arrivé à l’H.C.A N° 50
H.C.A. 50 dissous.
« Ils ont
jusqu'au lundi pour signer » - Cette mention est la une du journal tenu
en main par Albert DESMEUZES
Voici l'ordre
des noms sans indication de qui est qui, mais c'est sûrement de gauche à droite
en commençant par le haut
RANGER
à Montmorillon (Vienne)
G. PEGNES à Nouans (Indre & Loire)
MERCIER à Fondettes (Indre & Loire)
A. HEMERY à Clion (Indre & Loire) (cependant
cette ville est dans l'Indre)
SOGNET à la Fielsotière Saint Pierre-des-Corps
Alex CROZAT à Ciron (Indre)
Const. VEAUVY à Fléré-la-Rivière
(Indre)
« Quelques
jours après la signature de l'armistice » - cette mention est écrite au
dos
Merci à Philippe S. pour sa recherche pour retrouver le
parcours difficile de cette ambulance 16/9 :
Philippe a trouvé quelques renseignements sur les sections d’infirmiers ici.
La 9e section des infirmiers militaires (SIM) était bien à Châteauroux au 9e corps d’armée (CA). Par contre, Albert étant passé le 25/9/14 à la 24e SIM, il dépendrait alors du gouvernement militaire de Paris. ( ?)
Le journal des marches et opérations (JMO) des services de santé du 9e CA indique au 25/9/14 que l’ambulance 10 est renvoyée à la réserve d’armée (2e armée).
Peut-être y était-il ? : La direction de ce service du 9e CA cantonnait alors aux Petites-Loges, ce qui est proche de Suippes ou Albert DESMEUZES dit être les 17-19 septembre 1914 : c’est bien cohérent avant sa mutation.
Le 7 octobre 1914, Albert est à Anvin et le 8 octobre, la 2e armée est scindée en 2, les éléments au nord de Doullens (ce qui est donc le cas d’Albert) passant à la 10e armée (JMO service sante 2e armée)
Le 7 mars 1916, Albert quitte le Pas-de-Calais pour la Somme. Or, le JMO des services de santé de la 10e armée indique au 7 mars 1916 que plusieures ambulances dont la 16/9 sont mises à la disposition de la DA et que le 13 mars 1916 ces mêmes éléments sont disloqués et répartis. (Le secteur est remis aux troupes anglaises)
On peut donc supposer :
Il a débuté la guerre à la 9e section d’infirmiers (à l’ambulance 10 ?) du 9e CA jusqu’au 25/9/14 puis directement à la 2e armée à la 24e section d’infirmiers (à l’ambulance 16/9) pour passer le 8/10/14 sous le contrôle de la 10e armée (toujours à l’ambulance 16/9) jusqu’au 13 mars 1916.
Ensuite, il devient plus difficile de refaire le parcours… :
D’avril 16 à fin novembre 16, il est dans la région de Neufchâteau tenue par le détachement des armées de Lorraine,
De décembre 16 à la fin de la guerre, il est dans l’Oise (Mouy, Estrées-St-Denis dont dépend Mouy) tenue d’abord par la 1ère armée puis la 3e armée avant qu’il tombe malade à Estrée-St-Denis (fin avril 18) et de retourner à Mouy.
Lire sa fiche matriculaire : ici
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