Merci à Véronique, Gérald, Michel et Dominique
CHEFS DE CORPS
successifs du 173e R. I.
CHATILLON, lieutenant-colonel
(
BOURG, chef de
bataillon (
CHATILLON, colonel (octobre 1914 - juin 1915).
DESTHIEUX, colonel (juin 1915 - juillet 1915).
STEINMETZ, colonel (juillet 1915 - mars 1916).
DEMARET, colonel (mars 1916 - septembre 1916).
BIZARD, colonel (septembre 1916 - septembre 1917).
PRIMAT, lieutenant-colonel (sept. 1917 - décembre 1917).
HOUSSAIS, lieutenant-colonel (décembre 1917 - octob. 1918).
PLAN, lieutenant-colonel (octobre 1918).
Le 1er
août 1914, à
Dès le 2 août, les réservistes affluent de toutes parts.
Les opérations prévues pour la mobilisation des différentes unités s'effectuent rapidement. Les différents bataillons et compagnies détachés sont dirigés par voie ferrée ou par voie de terre, à partir du 5 août, sur Ajaccio, d'où, par transports escortés, le régiment s'est acheminé sur Marseille, où s'achèvera la mobilisation et où il stationnera jusqu'au 12 août.
Le 14 août à 1 heure, le régiment s'embarque en chemin de fer, à la gare de Marseille et, par Lyon, Dijon, Is-sur-Tille, Neufchâteau, vient débarquer en gare de Jarville, le 15 août.
Le régiment est informé à ce moment-là qu'il est mis à la disposition de la IIe armée (général de Castelnau) comme réserve d'armée, et opérera prochainement en Lorraine. Embarqué en gare de Jarville le 17 août, il débarque à Emberménil et vient cantonner à Xousse.
Par voie de terre, le régiment suit la progression de la IIe armée derrière le 15e corps d'armée.
Le 18 août, il passe la frontière, près de La Garde et vient cantonner à Ommerey.
Le 19 août, il continue son mouvement en avant et entre dans Dieuze.
Vers la description de la bataille de Dieuze
Le 4e bataillon est détaché pour organiser des positions entre Lindre-Basse et Dieuze. Le 2e bataillon est envoyé par Kaerprich dans la forêt de Kœking, où il prend les avant-postes.
Le 20
août au matin, vers
Les diverses unités du régiment progressaient normalement
en combattant, lorsque, vers
Vers
Dans la soirée, le régiment vient cantonner à Dombasle-sur-Meurthe.
Le 22 et le 23 août, des éléments du régiment défendent Crévic, Dombasle et enfin Flainval, où des régiments du 20e corps viennent les relever sur leurs emplacements.
Le 23 et le 24 août, le régiment stationne à Velle-sur- Moselle et Crévéchamps.
Le 25 août, reprenant la marche en avant par Haussonville, le régiment occupe Damelevières et Blainville-sur-l'Eau, bousculant les Allemands qui y ont installé de fortes arrière-gardes. Celles-ci incendient ce dernier village lorsqu'elles se voient contraintes de l'abandonner.
Le 26
août, engagé à cheval sur
Les 27 et 28 août, il stationne à Mont et le 29 août, il enlève le village de Rehainvillers, exécutant sous un barrage inouï d'artillerie de campagne et d'artillerie lourde allemande une magnifique progression.
Les 29, 30, 31 août, 1er et 2 septembre, le régiment exécute différentes opérations de détail qui l'amènent dans le village de Chaufontaine, aux abords de Lunéville.
Relevé par des régiments de réserve, il vient stationner les 3 et 4 septembre à Velle-sur-Moselle et Crévéchamps.
Vers la description de la bataille de la Marne
Le 5 septembre, le régiment quitte ses cantonnements et, par Vézelise, Favières, Creux, Vouthon-Bas, vient s'embarquer le 8 septembre à Gondrecourt. Débarquant à Ligny-en-Barrois, il prend part à la bataille de la Marne.
Le 9 septembre, il occupe Couvonges, entre le 10 à Mogneville et le 11 à Revigny. Ces villages sont en feu.
Pendant les journées des 9 et 10, le régiment livre deux combats très violents pour s'emparer de Mogneville d'abord, et du bois de Faux-Miroir ensuite, position dominant la plaine de Saulx et le nœud des voies ferrées de Revigny.
Poursuivant les Allemands, il atteint Brabant-le-Roi, d'où il se met en route à destination de la IIIe armée, qu'il rejoint du côté de Dombasle-en-Argonne.
Du 14
septembre au
Pendant cette période, il livre, le 20 septembre, un combat à l'ouest de Cuigy, défend Malancourt le 25 septembre, résiste à une violente attaque allemande.
Le 29 octobre, il attaque la cote 281 à l'ouest du bois de Forges. Pendant cette période, le régiment organise défensivement le terrain reconquis sur l'ennemi.
Ces combats, menés contre des tranchées solidement établies, surplombant le ruisseau de Forges, sont très violents et très durs.
Le 23 novembre, le régiment quitte cette région et passant par Verdun, vient cantonner à Haudainville. Le lendemain, 24 novembre, il stationne à Ranzières et le 25, relève, entre Vaux-les-Palameix et Mouilly, dans les bois de Ranzières et du Loclont, les 10e et 27e d'infanterie.
Le régiment, à dater de ce jour, est rattaché au 6e corps d'armée, 12e division.
Pendant cette période qui va s'étendre du
Ce sera la lutte journalière à la grenade, grenades de fortune de 1914. Il subira des bombardements d'artillerie allemande, résistera à de nombreuses attaques, parfois très violentes, lancées par les Allemands. Ce sera pour le régiment la période d'instruction à la guerre de tranchée.
Le
__________
Vers la description générale des batailles
Du 21
au
Du 23
au
Les 3,
4 et
Le
Vers la description des batailles de Wöevre
Après ce court séjour, le régiment transporté en camions automobiles par Chaumont-sur-Aire, Rembercourt, Sommeille, Givry-en-Argonne, vient cantonner à Vieil-Dampierre, d'où il est acheminé par Sainte-Menehould dans le secteur Saint-Thomas, Vienne-le-Château, qu'il occupe jusqu'au 18 août.
Pendant l'occupation de ce secteur, le régiment tient tète aux violentes attaques lancées par les Allemands dans et à l'ouest du bois de la Grurie au cours des mois de juin et de juillet.
Il participe le 20 juin à une contre-attaque, rejetant les Allemands des positions françaises dans lesquelles ils avaient pris pied au nord de Vienne-le-Château.
Le 14 juillet, il participe, avec une brigade coloniale, à une attaque française qui a pour objectif les positions allemandes entre Servon et la route de Binarville. Malgré la fatigue et les bombardements journaliers par torpilles et projectiles d'artillerie lourde allemande, le régiment conserve intactes les positions qui ont été confiées à sa garde.
Relevé le 13 août du bois de la Gruerie, le régiment est transporté, en chemin de fer, à Largny, dans la région de Villers-Cotterets, puis, par voie de terre, il vient s'installer dans les bois de Beaumais (sud-est de Craonne) où il travaille à la construction des parallèles de départ qu'il occupera lors du déclenchement de l'offensive de l'armée française en septembre 1915. Des événements imprévus l'ont empêché de prendre une part active aux combats qui se sont livrés à sa droite.
Relevé du secteur de Beaumarais et mis au repos dans la région de Jonchery, le régiment est alerté le 21 octobre et transporté en camions pour remplacer dans les tranchées, au sud-est de la Pompelle, un régiment territorial (118e) fortement éprouvé par une attaque par gaz.
Il occupe ce secteur jusqu'au 21 novembre, date à laquelle il est relevé
et envoyé au repos dans
Après un repos de quelques jours, embarqué en gare
d'Épernay, il débarque à Saint-Hilaire-au-Temple et
vient occuper, à partir du 2 décembre
(relève célèbre par un temps affreux) le secteur dit de « La Courtine », situé
entre la Butte du Mesnil à l'est et le ravin de la Goutte à l'ouest. Jusqu'au
II n'aura à supporter que des bombardements journaliers,
parfois assez violents, d'artillerie lourde ou de torpilles. Il s'emploiera
surtout au renforcement des organisations défensives de cette partie du front
sur laquelle échouera l'attaque allemande du
Le
Vers la description de la bataille de Verdun
Le 15
mai, le général Pétain, venu au 15e corps d'armée, fait
connaître que le régiment va être appelé à opérer sur la rive gauche de la
Meuse, sur la cote 304, où se continue la bataille de Verdun engagée depuis le
Le 16 mai, par voie de terre, le régiment se transporte à Villers-Daucourt où il s'embarquera en chemin de fer; débarquant à Récicourt, il vient cantonner à Ville-sur-Cousances.
Le
Sur cette position convoitée par les Allemands, où depuis des mois se déroule une lutte acharnée précédée de bombardements d'une violence inouïe, point de tranchées, point de boyaux; des trous d'obus jointifs sans cesse bouchés, puis recouverts par de nouveaux projectiles.
Ravitaillement très difficile, rendu même impossible certains jours, par une chaleur étouffante; pas d'eau; c'est là que, jusqu'à la fin d'août 1916, le régiment, par périodes de huit à dix jours, s'opposera, par une héroïque résistance, à la percée boche dans la direction d'Esnes.
C'est au cours de cette lutte sans merci que s'écriront les plus belles pages, douloureuses souvent, mais combien glorieuses de l'histoire du régiment.
Seuls, les faits principaux vont être relatés. Mais on peut dire que, sur le front étroit occupé par les bataillons, les combats ont été journaliers, menés de part et d'autre avec une violence, une énergie, et une bravoure admirables.
Malgré les attaques avec lance-flammes, malgré les bombardements où le 77 était inconnu, où les 150 et les 210 pilonnaient le terrain, réduisant tout en poussière, le régiment peut dire avec fierté qu'il a conservé intactes les lignes qui ont été confiées à sa défense, et qu'il a rempli la mission qui lui avait été imposée : « Tenir à tout prix ».
Le 29 mai au matin, après un bombardement qui, de jour et de nuit dure depuis le 25, les Allemands lancent deux violentes attaques à quelques heures d'intervalle l'une de l'autre.
Ces attaques sont précédées en avant d'un feu roulant
d'artillerie lourde d'une violence inouïe. Au déclenchement de l'attaque, dont
l'effort se porte principalement sur le 2e bataillon, les officiers
et les hommes montent sur les lèvres des entonnoirs et avec un adjudant qui
brandit un drapeau tricolore, reçoivent les Allemands à la grenade, au chant de
L'ennemi surpris, hésite un instant; puis pris sous nos feux de mitrailleuses et un barrage de grenades, reflue en désordre dans ses tranchées d'où il ne sortira plus. Les bataillons sont alors soumis à un bombardement d'une violence inouïe.
A la suite de cette
magnifique résistance, le général de Maud'huy,
commandant le 15e corps d'armée, adresse au bataillon la lettre
suivante :
Je suis heureux de vous transmettre les félicitations des généraux Pétain et Nivelle pour votre conduite. J'y joins les miennes, affectueuses et sincères. Dites à votre bataillon que je le félicite de sa belle tenue; après ce qu'il a fait, on peut avoir en lui une entière confiance à l'avenir.
En outre, le colonel Demaret, commandant le régiment, reçoit du colonel Steinmetz, commandant la 252e brigade, la lettre suivante :
Au moment où le
dernier bataillon du 173e R. I. (4e bataillon) va être
relevé en première ligne, je tiens à vous adresser les félicitations du général
commandant la 123e division, commandant le secteur de combat, et du
général commandant la 126e division, pour sa belle tenue et la
conduite au feu de votre régiment. Les 2e et 4e bataillons
surtout se sont trouvés dans des circonstances très difficiles et m'ont
confirmé dans la confiance que je pouvais avoir en ma brigade.
Je suis fier de mes
deux anciens régiments (173e et 255e) qui ont enfin pu
donner ensemble la mesure de leur moral et de leur entrain.
En accordant un
souvenir ému à ceux qui sont tombés glorieusement dans nos rangs, il faut
songer à ceux qui se sont particulièrement distingués, et je vous prie de bien
vouloir m'adresser des propositions de récompenses.
Les chefs de bataillon
Collomb et Appert ont été l’âme de la belle
résistance du 173e sur la cote 304 contre la violente attaque
allemande du
Signé : STEINMETZ.
Le 2e bataillon et la 3e compagnie de mitrailleuses sont cités à l'Ordre de l'armée à la suite de ces opérations :
Le général commandant la IIe armée cite à l'Ordre de l'armée :
Le 2e bataillon du 173e régiment d'infanterie, sous les ordres du commandant Appert :
Soumis pendant
plusieurs heures à un bombardement de gros calibre et d'une violence inouïe,
dans des tranchées ébauchées et sans abri, a repoussé victorieusement, à deux
reprises différentes, les attaques de tout un bataillon ennemi, en s'élançant
sur lui à la baïonnette en criant: « Les Boches, on les aura » et en
chantant la « Marseillaise ».
La 3e
compagnie de mitrailleuses du 173e régiment d'infanterie, sous les
ordres du capitaine Armingaud :
Soumise à un bombardement des plus violents, dans une tranchée de première ligne, sans abris, est restée stoïquement auprès de ses pièces, malgré les lourdes pertes qu'elle a subies et au moment des attaques allemandes, a pris par ses feux le flanc de l'adversaire et a puissamment contribué à repousser l'ennemi et conserver intactes ses premières lignes. A perdu ses trois officiers.
Au Q. G. A., le
Le général commandant la IIe armée,
Signé : NIVELLE.
À la suite de ces attaques, le régiment est transporté en
camions automobiles dans
Réembarqué à partir du 13 juin, il vient, en cantonnement d'alerte, dans les bois aux environs de Montzéville, travaillant à l'organisation des positions, puis remonte à la cote 304, à partir du 25 juin.
Mêmes bombardements violents, mêmes attaques partielles journalières.
Le 29
juin, vers
Le 30 juin, nouvelle violente attaque; l'ennemi entre dans nos tranchées de première ligne. Une contre-attaque de notre part nous remet en possession de nos positions moins 150 mètres environ que l'ennemi abandonnera quelques jours après sous une pression permanente de notre part.
Dans la soirée, les Allemands essayent sur notre gauche de renouveler l'attaque de la matinée.
Reçus à coups de fusil et de grenades, surpris par nos tirs de barrage, ils rentrent dans leurs lignes.
Les 1er, 2 et 3 juillet, bombardement continu et violent, allant en augmentant d'intensité.
Le 4
juillet, à
Épuisé par neuf jours de combats incessants, soumis à des bombardements ininterrompus, le régiment conserve un moral parfait.
Il est relevé les 5 et 6 juillet par le 55e régiment d'infanterie, et, transporté en camions automobiles à Ville-sur-Saulx et Lisle-en-Rigault, où il stationnera jusqu'au 3 août.
Le 5 août, le régiment est transporté en camions auto-mobiles et vient se grouper entre Récicourt, Brocourt et Ville-sur-Cousances ; puis le 12 remonte en secteur.
Du 12 août au 12 novembre, il occupera successivement la cote 304 et les positions du Réduit et du bois d'Avocourt. La bataille de Verdun, pendant cette période, a perdu de sa violence. L'effort allemand a été brisé; le secteur conserve néanmoins une activité assez grande d'artillerie. En dehors d'une attaque locale sur le Réduit d'Avocourt, aisément repoussée par nos grenadiers, aucun fait saillant ne se produira.
Le 12
novembre, le régiment est relevé, s'embarque en camions et vient occuper
Le 11 décembre, les bataillons quittent leurs cantonnements et sont transportés dans les bois de Nixéville, où ils cantonneront jusqu'au 14 décembre.
Le 14,
à
(Première Citation)
Le 15 décembre, la pluie et la neige tombent en abondance; un vent glacial souffle en tempête; les tranchées sont transformées en ruisseaux de boue dans lesquelles les hommes, lourdement chargés, sont obligés de se tenir droits. Le sol, pétri par les obus, est transformé en une boue innommable.
De
A
A la suite de cette attaque, le régiment est cité à
l'Ordre de la IIe armée (n° 573) dans les termes suivants :
Sous le commandement
du colonel Bizard, a atteint d'un seul élan le sommet
de la côte du Poivre (cote 342), fortement organisé et tenu par l'ennemi. Son
objectif atteint a poursuivi sa marche en avant, nettoyant les abris,
détruisant onze canons, ramenant plus de 600 prisonniers et plusieurs
mitrailleuses.
Le 21
décembre, le régiment est relevé sur la côte du Poivre par le 12e
régiment d'infanterie. Embarqué en camions, il est transporté dans
Du 17
janvier au
Secteur de la ferme des Chambrettes, du 17 janvier au 4 février.
Secteur du bois des Caurières, du 5 février au 31 mars.
Le séjour sur ces positions est marqué par des bombardements d'une extrême violence par obus de gros calibre et par torpilles.
Des tentatives journalières sont faites par l'ennemi à la suite de ces bombardements en vue d'entamer nos lignes. Malgré les pertes subies, malgré la violence du tir d'artillerie, le régiment les repousse et maintient intacte notre position.
A partir du 31 mars, le régiment, par périodes successives de quinze jours, occupe le quartier de Louvemont. Dans ce secteur, les hommes organisent la position.
Il n'y a aucune action particulière à signaler en dehors
de patrouilles d'embuscades et de tentatives de coups de main. Cette situation
dure jusqu'au 28 juin, date à laquelle le régiment relevé est transporté dans la
région de Thonnange-les-Moulins, Noncourt,
Sailly, Maconcourt. Il
reste dans cette situation jusqu'au
Le régiment, transporté en camions autos, débarque : deux bataillons dans les bois de Nixéville; deux bataillons à Verdun. Il y reste jusqu'au 12 août.
A partir du 13 août, les bataillons viennent prendre position sur les pentes nord de la côte du Poivre en attendant que l'ordre d'attaque et l'indication du jour parviennent.
(Deuxième Citation)
Vers la description de la bataille de Verdun en août 1917
(avec carte)
Le 20
août, après une préparation d'artillerie d'une intensité que nos hommes
n'avaient jamais connue et malgré la riposte violente des Allemands, les trois
bataillons du régiment, à
Le tir de l'artillerie a une violence telle que les chefs de section dirigent leur troupe uniquement à la boussole : on ne voit pas à dix pas devant soi.
Malgré le poids du sac, malgré la quantité de munitions
transportée dans la musette, malgré les ouvrages, les tranchées et les réseaux
de fil de fer, les hommes, bousculant tout devant eux, arrivent à
En deux heures, le régiment a progressé de 3 kilomètres en profondeur, pris 5 officiers, 150 hommes de troupe, 5 mitrailleuses et de nombreux engins de tranchée.
Du 21 au 24 août, la réaction de l'ennemi est violente; ses bombardements sont furieux, les obus pleuvent sur nos nouvelles positions; il tente cinq contre-attaques; elles sont dispersées par le tir de notre artillerie et de nos mitrailleuses avant d'avoir pu aborder nos lignes.
Le régiment reste sur ces positions jusqu'au 29 août au soir, date à laquelle il est relevé et transporté dans la région de Bar-sur-Aube.
Pendant cette période de repos, le 23 septembre, le général Pétain passe le
régiment en revue et lui annonce que, cité à l'ordre de la IIe armée
(n° 900, du
La citation du régiment est ainsi conçue :
Régiment magnifique de bravoure et d'entrain. Les 20,
21 et
Le 1er
octobre I917, le régiment quitte l'armée de Verdun à laquelle il a eu
l'honneur d'appartenir depuis le
Le régiment à la Fourragère verte entre dans cette région, voisine de celle de Dieuze où, une première fois en 1914, il fut jeté dans la bataille et où il reçut le baptême du feu.
Du 1er
octobre 1917 au
Tour à tour, il occupe les avant-postes de Brin, Bey, Lanfroicourt, Haut-Nomeny.
Ce ne sont plus les secteurs aux violentes attaques; aux bombardements déprimants qu'il a connus et victorieusement supportés à la cote 304, au Poivre ou aux Caurières.
Verdun est loin déjà. Ici, c'est le guet, la surveillance active, pendant les longues nuits d'hiver sous la bise froide.
Ce sont les embuscades tendues en avant de nos lignes; les incursions rapides dans les tranchées d'en face à la recherche du Boche qui, le plus souvent, fuit dès qu'il nous entend.
Ce sont les travaux, si fastidieux pour le poilu et pourtant si nécessaires pour le renforcement de nos défenses ou même destinés, — chuchote-t-on, — à la prochaine offensive.
De ces hauteurs, lorsque les yeux parcourent l'horizon, le soldat voit dans le lointain le clocher de Metz, ses forts, la plaine de Lorraine, soumise à la botte teutonne, la terre qu'il doit délivrer au cours de sa croisade.
Mais si le secteur est calme, selon l'expression consacrée, on n'y est pas inactif. Les patrouilles et les coups de main sont nombreux. Les bords de la Seille n'ont plus de secret pour nous. Combien de fois a-t-on passé cette barrière sur une modeste planche servant de pont de fortune. Les villages d'en face : Rouvres, Létricourt ont eu notre visite; témoin cette lettre élogieuse que le général commandant la VIIIe armée écrit au général commandant le 15e corps d'armée :
SECRET.
N° 4876
Le
Cette opération nous a rapporté 19 prisonniers sans qu'un seul coup de canon ait été tiré de notre côté.
Ces brillants résultats s'ajoutent à ceux obtenus jusqu'à ce jour par les opérations analogues effectuées par les corps de la 126e division (55e, 112e, 173e).
Ils sont dus à une préparation minutieuse à laquelle le lieutenant-colonel Houssais, commandant le 173e et le capitaine Boussely ont apporté tous leurs soins ainsi qu'au bel entrain avec lequel, malgré les difficultés, l'opération a été exécutée.
Le général commandant la VIIIe armée est heureux de le constater, il prie le général commandant le 15e corps d'armée d'adresser aux troupes qui ont exécuté l'opération l'expression de son entière satisfaction.
Signé : Général GÉRARD.
Pendant ce temps, les échos de la formidable bataille engagée par le Boche en direction de Paris arrivent aux tranchées. Les cœurs se serrent. Les coups frappés sont formidables, dit-on. L'ennemi aurait progressé. Des bruits lancés par les alarmistes circulent dans les secteurs..
Enfin, on est prévenu qu'à son tour, le 173e va opposer les poitrines de ses poilus à Fourragère à la tentative de percée. Le 2 juin il traverse Nancy; le 3 juin, il est aux environs de Pont-Saint-Vincent.
Vers la description de la bataille de Compiègne
Embarquant en chemin de fer le 4 juin à Pont-Saint-Vincent et à Ludres, il débarque le 5 à Pont-Sainte-Maxence, puis, enlevé en camions le 6, il est le 7 à Villers-sous-Coudun à la disposition de la IIIe armée. Il stationne le 8 dans cette localité.
Le 9 juin, la IIIe armée est violemment attaquée; le Boche cherche à s'ouvrir la route de Compiègne. Toute la région est soumise au tir des pièces à longue portée.
C'est au milieu de la poussière, de la fumée, des rafales de gaz, que le régiment alerté se porte en avant de Matz au secours des unités de la 125e division, dominées, écrasées par la violence de l'attaque.
Le Matz est franchi; le régiment, comme sur la place d'exercice, se déploie au milieu des blés sur le plateau de Margny-sur-Matz et marche vers Bourmont et Bayencourt.
L'ennemi a déjà occupé ces villages en forces. L'arrivée du régiment sur ce plateau découvert est tôt signalée par l'aviation ennemie et l'artillerie allemande l'arrose en tous sens. De notre côté, on voit à l'œil nu l'infiltration de groupes allemands avec mitraillettes et mitrailleuses.
A
Notre ligne demeure inébranlable. Couchés, nos mitrailleurs et nos fusiliers font de la bonne besogne. Cette résistance paraît surprendre le Boche qui hésite puis se terre.
Jusqu'à
L'ennemi paraît essoufflé; il ne poursuit pas; le mouvement des unités du I73e s'opère dans le plus grand calme.
Au matin, le 10 juin, les Allemands tentent de déboucher de Marquéglise. Mais, pris sous le feu de nos mitrailleuses, ils refluent en désordre. Cinq fois ils renouvellent, mais en vain, leur tentative. Leur effort se porte alors sur les corps qui tiennent les positions à notre droite et à notre gauche.
A
C'est sur cette position que va se jouer la dernière partie de cette offensive. C'est là que le 6e grenadiers de la Garde viendra se heurter à ceux qui ont reçu pour mission de barrer la route de Compiègne. Mais les joyeux « feldgrau », dans les poches desquels sera trouvé l'ordre que leur avait donné leur empereur de coucher à Compiègne le 9 juin au soir, ne passeront pas. Les pertes subies par le régiment sont importantes : il est renforcé par un bataillon du 6e régiment d'infanterie.
A la faveur des haies, des blés hauts et nombreux dans cette région, protégé par le bois de la Montagne, l'ennemi tente, par infiltration, de déboucher de la lisière sud du village de Vignemont; mais il ne peut atteindre son but.
Le 11,
à
Les 12
et 13 juin, l'ennemi ne se livre à aucune attaque d'infanterie. Dans la
nuit du 13 au 14, à partir de
A
Les grenadiers du 6e régiment, protégés par un barrage roulant intense qu'accompagne un tir très nourri de 150 et de 210, tentent d'aborder nos avant-postes. Mais ils ne peuvent y parvenir. Les soldats du I73e, debout ou à genoux sur la voie ferrée, couchent à terre les assaillants qui ont eu l'imprudence de croire que toute force de résistance était épuisée chez nous.
Ce fut la dernière des attaques menées sur ce front.
Ce fut l'arrêt de la marche « nach Compiègne ».
Jusqu'au 5 juillet, le I73e R. I. tiendra sur ces positions qu'il créera, organisera et renforcera; aucune action ne sera menée de part ni d'autre. L'ordre est de tenir coûte que coûte ce couloir de l'Arronde. Le 6 juillet, relevé par le 5e régiment de tirailleurs, le 173e va au repos dans la région de Sarron - Pont-Sainte-Maxence - Sarron - Haudaucourt - Bazincourt, en réserve du G. A. R.; il y stationnera jusqu'au I2 juillet inclus.
Le 13,
il part pour Sacy-le-Grand et Catenoy
où il stationne le 15. Dans la nuit du 15 au 16, il vient occuper Montigny-en-Chaussée et se former aux environs; il y
cantonne jusqu'au
Le 4
août, à
Il ne stationnera dans ces localités que jusqu'au 6 à
Alerté le 8, il va prendre position vers Dommartin, d'ou il part pour l'offensive qui, sans arrêt,
va se poursuivre, jusqu'au
Rattaché à la 1ere armée (Debeney) et au 31e C. A. (Toulorge), le régiment va prendre part, en liaison intime avec les unités de la IVe armée anglaise, à ces opérations heureuses qui amenèrent militairement les Allemands à demander la paix.
L’attaque se déclenche le
Le 8 au soir, il est dans les bois à l'est de Villers-aux-Erables; le 9, à Fresnoy-en-Chaussée; et le 10, entre Erches et le Bouchoir.
Dans cette plaine immense, à peine ondulée, il suit à la
vue le développement heureux de
Le 11
août, à
Ces héroïques tentatives ont coûté de fortes pertes.
Le régiment est relevé sur ses emplacements par la 47e division: il va stationner à Arvillers, en réserve de corps d'armée.
Du 12
au 17, il cantonne dans
Là, lui sont communiqués :
1e L'ordre général ne 88, du
général Debeney, commandant la Iere armée, ainsi
conçu :
1ere Armée
E. M.
Q. G., le
3e bureau
ORDRE Ne 88
SOLDATS DE
La bataille est
gagnée!
A côté de nos alliés
britanniques, vous avez rompu le front ennemi et dégagé Amiens; vous avez
encerclé et pris Montdidier; enlevé de haute lutte les positions fortifiées qui
couvrent Roye et libéré, sur une profondeur de 25 kilomètres, la terre sacrée
de la chère France.
Seize divisions
allemandes battues ont laissé entre nos mains plus de dix mille prisonniers,
deux cent vingt canons et un matériel énorme.
En quittant les
rives de l'Avre pour marcher en avant, saluons avec
une pieuse émotion nos braves camarades tombés depuis cinq mois sur la ligne
Hangard - Grivesnes.
Là, ils ont brisé
l'invasion; là, ils ont préparé l'offensive vengeresse; là, ils ont, de leur
sang, inscrit le mot d'ordre auquel vous vous êtes montrés fidèles et qui
restera le nôtre :
« Nous voulons
vaincre ! »,
Signé : Général DEBENEY.
2e La lettre de félicitations du général
commandant la 96e brigade britannique, qui a assisté à l'attaque de
la position du bois en Z, le
126e DIVISION S.
P. 170, le
Etat-Major
Le général Matthieu, commandant la 126e D. I.,
à M. le lieutenant-colonel commandant le 173e régiment d'infanterie :
Le général commandant la 96e brigade britannique m'écrit ce qui suit :
96e Brigade d'Infanterie,
MON GÉNÉRAL,
J'ai l'honneur de
commander la 96e brigade d'infanterie qui a attaqué les lignes
ennemies au nord de la route Amiens-Roye, du Bouchoir
au bois en Z, pendant les journées des 10 et 11 août.
J'étais présent sur
le champ de bataille pendant toute l'action et en contact intime avec vos
braves troupes. J'ai vu une grande partie des combats en de nombreux points de
la ligne; mais jamais de ma vie, je n'ai vu un plus beau spectacle de bravoure,
d'ardeur, de devoir et de connaissance militaire qu'à l'attaque du bois en Z,
faite par votre division, le 11 août, à 17 h. 30.
Veuillez accepter
mes cordiales félicitations pour vos officiers et vos soldats. Je considérerai
toujours comme le plus grand honneur d'avoir combattu à côté de tels hommes.
Veuillez, s'il vous
plaît, faire connaître mon admiration et mes félicitations au colonel
commandant l'infanterie de votre division.
Très fidèlement à
vous.
Austin O Girdwood, Brig. General.
96e Brigade d'Infanterie.
Ce repos sera de courte durée; en réserve de corps d'armée (32e), le 173e doit être prêt à reprendre le combat à tout instant. La bataille fait rage devant les positions que défendent Roye.
Le 16 août, le 173e est alerté et reçoit pour mission d'appuyer au centre les attaques des 46e et 47e divisions.
Il stationne du 16 au 19 dans les ruines de Villers-les-Roye et de Erches et dans les blockhaus du bois en Z.
Le 20, il relève la 3e brigade d'infanterie canadienne devant Fresnoy-les-Roye, village que le 173e aura à enlever.
(Troisième Citation)
Jusqu'au 25 août, ce sont des reconnaissances hardies poussées jusqu'aux lisières du village pour en situer les travaux défensifs, sous des violents bombardements par obus de tous calibres et surtout par des obus spéciaux. Aucun abri ne protège les hommes qui conservent malgré tout un esprit merveilleux.
Le 26,
à
Le 173e a devant lui des troupes décidées à une résistance désespérée. L'artillerie ennemie est encore dense. Le barrage allemand se déclenche violent et serré ; les mitrailleuses, nombreuses et abritées, arrosent furieusement la plaine.
Malgré cet ouragan de fer, la progression de nos groupes quoique prudente, est tenace et permanente. De nombreux officiers sont tués ou blessés; les pertes sont sensibles.
Qu'importe! toutes les énergies sont tendues vers un même but : l'enlèvement de ce village transformé en solide et formidable point d'appui par l'ennemi. Près de trois bataillons de régiments différents (7e, 67e, 252e R. I.) défendaient cette position. Le combat a lieu dans les ruines des maisons, dans les caves, autour de blockhaus de mitrailleuses.
Malgré leur ténacité, les Allemands doivent céder le terrain et devant un suprême bond de nos hommes, ils se rendent ou s'enfuient abandonnant tout, armes, équipements, matériel.
A
A 1.500 mètres sud-est de Fresnoy, l'ennemi s'est solidement organisé dans un bois que défendent de nombreux groupes de mitrailleuses et de grenadiers : le bois Croisette. L'attaque est dévolue à la 46e division qui demande l'appui du 173e ; la 5e compagnie (capitaine Puvieux) est désignée.
Progressant à la grenade, par bonds de trous d'obus en
trous d'obus, suivant aussi bien que possible le barrage roulant, s'infiltrant
par le nord, passant sous les rafales de mitrailleuses, d'obus et de minnens, la 5e compagnie atteint son but. A
Deux officiers, 60 hommes du 262e R. I., 8 mitrailleuses, un minnen, restent entre nos mains.
Ces opérations brillamment menées valent au régiment l'ordre élogieux n° 138 ci-dessous du général commandant la 126e division :
126e DIVISION
État-major
S. P. 170, Q. G., le
1er Bureau
ORDRE GENERAL N° 138
OFFICIERS ET SOLDATS DE LA 126e DIVISION,
Vous avez pleinement
répondu aujourd'hui à l'appel que je vous ai adressé pour exécuter les plans du
commandement et crânement vous coucher à Fresnoy ce
soir.
Je n'avais jamais
douté de vous, mais je tiens à vous dire toute ma satisfaction et ma fierté
d'être à la tête de pareilles troupes, en qui je puis avoir pleine et entière
confiance.
Vous m'avez expédié,
aujourd'hui, 450 prisonniers et 16 officiers boches. Nous pourrons dénombrer un
nombreux matériel de mitrailleuses et d'engins divers tombés entre vos mains.
C'est un beau coup
de filet, dû à votre élan irrésistible et à votre énergique volonté.
A tous, mes amis,
mes compliments, et de tout cœur ! Nous tenons le bon bout. On en verra la fin.
Le général
commandant la 126e D. I.,
Signé :
MATHIEU.
L'ennemi ne réagit plus. Seuls, dans la plaine, des groupes fuient sur Gruny, protégés par un violent barrage et un tir nourri de mitrailleuses installées le long de la voie ferrée de Roye.
L'enlèvement de Fresnoy porte un coup décisif à la résistance de l'ennemi. Nos reconnaissances envoyées dans la nuit signalent sa retraite. La poursuite commence aussitôt en direction de Gruny. Le 173e dépasse successivement Tilloy, Rethonvillers, Billancourt, Longevoisin.
Le 29 août, dans la soirée, il enlève le village de Breuil et de Mayencourt, malgré les difficultés du terrain, descendant en pente douce vers l'ennemi qui, installé sur le canal, dominant le secteur d'attaque, l'arrose avec précision par des tirs de mitrailleuses et par concentrations à vue d'artillerie de tous calibres.
A notre droite et à notre gauche, les attaques du 112e et des divisions de chasseurs n'ont pu déboucher.
Le 30, le régiment es remplacé par le 55e R.I., il va stationner en réserver de D.I. autour de Billancourt.
Le 1er
septembre, relevé par le 5e groupe de B.C.P., il va
s’embarquer à Rozières-en-Santerre le 7 septembre
et vient au repos dans la région de Flers-sur-Noye et
Essertaux, où il stationnera jusqu’au
Lee opérations de cette période, du 9 au 30 août, ont été particulièrement dures en raison de la chaleur torride, du manque d'eau et d'abris ; elles ont été exécutées par tous avec une endurance, un entrain et un moral qui fit l'admiration de nos alliés britanniques et de nos chefs.
Le 173e s'y couvrit de gloire; il fut cité pour
la troisième fois à l’ordre de l’armée dans les termes suivants :
O. G. n° 137 – 1ere armée
-
Le général comandant la 1e armée cite à l'Ordre de l'armée le 173e régiment d'infanterie :
Sous l'habile et
énergique impulsion du lieutenant-colonel Houssais, chef de corps d'une
inlassable activité et d'un admirable esprit de sacrifice, a fourni du 8 au 31
août 1918 un effort soutenu et prolongé, exigeant les qualités morales,
l'esprit d'abnégation et de sacrifice, le mépris du danger, et la résistance à
toutes les fatigues dont ce magnifique régiment n'a cessé de faire preuve et
dont il vient de donner un nouvel et admirable exemple. A attaqué et enlevé un
village particulièrement fortifié et qui servait de pilier à la résistance
ennemie, provoquant ainsi un recul de tout le front allemand; puis a bousculé
et poursuivi l'ennemi sans répit, l'empêchant, malgré plusieurs tentatives, de
s'arrêter sur de nouvelles positions et réalisant en trois jours de combat
incessant, malgré des pertes douloureuses, une progression de plus de 15
kilomètres. A capturé 8 officiers dont un chef de bataillon et 250 hommes, 2
canons, 2 minenwerfers et un grand nombre de mitrailleuses.
Q. G. A., le
Le général commandant la Ire armée,
Signé : DEBENEY.
Au repos, le régiment se prépare aux nouveaux combats auxquels il va être appelé bientôt à participer.
Il veut par son héroïsme conquérir sa quatrième citation et cravater son drapeau de la Fourragère jaune.
L'ordre d'alerte parvient le 20 septembre. Par étapes, à travers des villages ruinés, demi-détruits, une campagne désertique, par Folleville, Coullemelle, Lignières, le 173e vient stationner, du 22 au 29 septembre, dans les ruines de Tilloloy et de Lecessier qu'il quitte le 30 pour Nesles.
Les 1er et 2 octobre. il stationne à Villers-Saint-Christophe et Aubegny; les 3, 4 et 5, dans les décombres informes qui indiquent à peine les emplacements des villages du Fayet, de Selency, de Fraucilly-Selency, du Frauquoy et de Thorigny.
(Quatrième Citation)
Le 6
octobre, le 173e entre dans
L'ordre est donné au 173e d'enlever ce point
d'appui avec les 1e et 3e bataillons. L'attaque se
déclenche à
Une forte garnison ennemie — 1 bataillon, 18 mitrailleuses, plusieurs minenwerfer, — solidement retranchée, ayant des abris profonds, attend l'attaque.
Dès que notre mouvement se dessine, un barrage très
violent, parfaitement réglé, se déclenche; les mitrailleuses installées sur les
hauteurs qui dominent la ferme et le terrain d'attaque, arrosent furieusement
tout le secteur, rendant le mouvement particulièrement pénible et lent.
Néanmoins la progression des 1e et 2e bataillons continue
en profitant de la moindre accalmie dans le tir ennemi. Avec une ténacité
admirable, les éléments engagés resserrent leur étreinte et réussiront à
encercler la ferme à
Ce succès oblige l'ennemi à battre en retraite. Les
reconnaissances lancées dans la nuit et le 9 octobre au petit jour ne trouvent
qu'une faible résistance. Suivant le mouvement, le 173e atteint la
voie ferrée Bolsain - Saint-Quentin à hauteur de
Le 10, il atteint Seboncourt qu'il dépasse pour s'établir entre le village et la ferme de Forte (1500 mètres est du village) où l'ennemi s'est solidement établi.
Une nombreuse garnison, appuyée par des détachements de mitrailleuses lourdes et légères, occupe ce point d’appui situé au sommet d’un mamelon, protégé par un épais réseau de fil de der et défendu par deux lignes de tranchées.
Une artillerie lourde et légère nombreuse soutient
À l’heure dite, deux compagnies se précipitent en avant, collant derrière le barrage roulant qui précède l’attaque.
Ces deux compagnies franchissent les réseaux de fil de fer qui n’ont pas été détruits et atteignent la Ferme et capturent une partie des défenseurs (60 hommes). Les attaques du 55e et du 12e n’ayant pas pu déboucher, ces deux compagnies violemment contre-attaquées, menacées d’encerclement, doivent revenir à leur point de départ.
Une nouvelle attaque prescrite pour
Deux nouvelles attaques sont menées le 12 octobre par le 3e bataillon, mais non soutenues à droite et à gauche, elles sont infructueuses malgré l’arrivée de certains de nos éléments dans la ferme.
Les 13 et 14 octobre, le régiment se prépare en vue d’une nouvelle attaque.
Le lieutenant-colonel Houssais, commandant le régiment, est tué par un obus au cours d’une reconnaissance en vue de cette opération.
Le commandant Patacchini prend le commandement du régiment.
Le 15
octobre, à
Elle est menée par le 3e bataillon renforcé par des mitrailleuses du 1er bataillon. Pour la deuxième fois, nous pénétrons dans la ferme et la dépassons, bousculant les défenseurs. Un combat d’une extrême violence s’engage dans la cour, dans les vergers, dans les divers bâtiments. Les hommes luttent corps à corps avec l’ennemi ; les mitrailleuses et les F.M. tirent à bout portant. L’artillerie ennemie sans souci de ses troupes, écrase la ferme sous les obus.
De la droite où le 12e R.I. n’a pu se
maintenir, partent deux violentes contre-attaques ; elles viennent échouer
sur nos nouvelles positions. Trois autres lancées de l’est sont fauchées par
nos mitrailleuses et nos grenadiers. A
Une nuit calme succède à ce combat.
Le 16,
à
A deux reprises, les vagues d’assaut se lancent à l’attaque ; par deux fois, nos mitrailleurs et nos F.M. les couchent à terre ; les survivants hésitent puis refluent en désordre.
Suivant le mouvement en avant, le 173e arrive le 18 octobre à Mennevret et à la forêt d’Andigny.
Le 20
octobre, le régiment est retiré de la bataille et dirigé sur Fontaine-Uterte,
Les combats de
Le 23 octobre, le lieutenant-colonel Plan vient prendre le commandement du régiment.
Ces dernières opérations valent au régiment la quatrième citation à l’Ordre de l’armée :
Ire ARMEE – ORDRE N° 171 DU
Le général commandant la Ire armée cite à
l’ordre de l’armée les unités désignées ci-après :
173e RÉGIMENT D’INFANTERIE (15e corps d’armée) :
Admirable unité de
combat, sous l’impulsion généreuse du lieutenant-colonel Houssais, magnifique
soldat tombé au champ d’honneur pendant la préparation d’une attaque, puis du
commandant Patacchini, a soutenu du 7 au 18 octobre
1918, des combats presque journaliers pendant lesquels il a donné les preuves
des plus belles vertus militaires. Forçant le succès par l’opiniâtreté de ses
attaques, a enlevé à l’ennemi un important point d’appui très fortement
organisé, défendu par une garnison nombreuse et résolue, et dont la chute a
provoqué le repli de l’ennemi. A poursuivi et bousculé pendant 15 km, puis
attaqué l’adversaire qui se retranchait sur une nouvelle position, l’en a
chassé après quatre jours de lutte acharnée et a conservé, malgré les plus
violentes contres-attaques, un solide point d’appui
chaudement disputé et qui devait servir de base à une importante opération
ultérieure. A capturé pendant cette période un chef de bataillon, 12 officiers,
10 aspirants, 600 hommes de troupe, 6 minenwerfer, et plus de 40 mitrailleuses.
Le général de
division commandant la Ire armée
Signé : DEBENEY.
Par ordre 134 « F » en date du
A la suite de ces événements, le régiment stationne dans les conditions suivantes :
Du 20 octobre au 30 octobre, à Fontaine-Utertre et Croix-Fonsomme ;
Du 6 au 10 novembre, à Tupigny, où il apprend la signature de l’armistice ;
Du 11 novembre au 4 décembre, à Etreux et La Neuville-les-Dorengt ;
Un bataillon (2e) sera détaché à partir du 11 novembre à Saint-Quentin.
Le régiment participe aux premiers travaux pour la remise en état des régions dévastées.
Le 5 décembre, le 173e se met en route pour l’Alsace.
Les déplacements auront lieu par un temps épouvantable,
mais il supportera ces intempéries avec sa bonne humeur habituelle. Parti d'Etreux, il traverse Guise, Pleine-Selve,
Assis-sur-Serre, Laon, Montaigu, Reims, Mailly-Champagne, Châlons, Vitry-le-François,
Saint-Dizier, Bar-le-Duc, Void, Toul, Nomeny (il
traverse l'ancienne frontière le
Le 20 janvier, remise de la Fourragère jaune par le général Gouraud.
La 126e D. I. à laquelle appartenait le 173e
depuis si longtemps est dissoute. Le 173e est affecté à la 167e
D. I. et vient stationner à Seltz et Rastadt où il cantonne, gardant le Rhin du
26 janvier au
Embarquant en chemin de fer à Seltz le 4 mai, il débarque
dans
Alerté le
17 juin, il vient dans
Les opérations arrêtées, le 173e vient
stationner à Wiesbaden, où il demeure jusqu’au
NOTA.
On trouvera, aux Annexes à cet Historique, quelques faits individuels et récits particuliers transmis au commandement et insérés dans les journaux locaux.
FORMATIONS
Auxquelles a appartenu le 173e Régiment d'Infanterie pendant les opérations
15e corps, 30e division, 59e brigade (août 1914 - novembre 1914.)
6e corps, 12e division (novembre 1914 - mai 1915).
15e corps, 126e division. 252e brigade (juin 1915 - avril 1916).
Armée de Verdun, 126e division (avril 1916 - septembre 1917).
15e corps, 126e division (octobre 1917 - juillet 1918).
31e corps, 126e division (août 1918 - octobre 1918).
167e division (octobre 1918 - août 1919).
RAPPORT
Relatant les exploits individuels des militaires appartenant
au 173e Régiment d'Infanterie
au cours de l'attaque du
Le caporal CUNAC (Noël), de la 13e compagnie :
Au cours de la
reconnaissance du 15 décembre, le caporal grenadier Cunac
(Noël) trouve une section de mitrailleurs allemands (8 hommes dont un caporal
et deux pièces) dans une sape.
Quoi qu'il n'ait
qu'un homme avec lui, il entre, revolver au poing, dans l'abri, force les huit
Allemands à se rendre et à transporter eux-mêmes leurs deux mitrailleuses
intactes dans notre tranchée de départ.
Il retourne
alors rejoindre le gros de la compagnie en avant des lignes. Au moment du repli
de la reconnaissance, il est, avec deux hommes, contre-attaqué et à demi cerné
par un fort groupement ennemi qui essaie de les faire prisonniers.
« C'est le
coup de manquer le voyage de Berlin. » s'écrie Cunac,
et, avec ses deux camarades, il fonce sur ses adversaires, les disperse à coups
de grenades et regagne tranquillement nos lignes.
Le soldat BERTRAND (Sylvain), de la 14e
compagnie :
Au cours de
l'attaque du 15 décembre, le soldat Bertrand (Sylvain), grenadier, ayant été
blessé à la main droite, resta à son poste de combat, et, sa provision de
grenades étant épuisée, en réclama de nouvelles en s'écriant :
« Passez-moi des grenades et je ferai voir aux Boches que j'ai encore ma
main gauche ! ».
L'adjudant GIAFFERI (Jean), le sergent VIROT (Charles) et le
soldat GROSSI (Toussaint), de la 14e compagnie :
Le
L'adjudant Giafferi retournait immédiatement cette mitrailleuse et
faisait feu sur les ennemis qui fuyaient dans le ravin.
Aux armées, le 3
janvier 1917.
Le colonel
commandant le 173e R. I.,
Signé : BIZARD.
ACTES INDIVIDUELS DE COURAGE
et FAITS D'HÉROISME
Accomplis par des Militaires du 173e Régiment d'Infanterie
au cours des offensives du 8 au
Prise de
Le
La marche
d'approche pour se rendre à la base de départ fut particulièrement rude : les
éléments du 1er bataillon traversèrent sans hésitation des ravins
balayés par des mitrailleuses ennemies et battus par les tirs de barrage. Le
Boche n'avait pas épargné les obus toxiques; chacun dut mettre son masque;
toutefois le moral restait inébranlable, l'esprit d'assaut intact.
A l'heure H, le
bataillon protégé par sa compagnie de mitrailleuses s'élança vers l'objectif :
les fusées partirent aussitôt de tous les points de la position ennemie et un
violent tir de barrage s'abattit sur le bataillon, tandis que les mitrailleuses
boches crépitant avec la dernière énergie, balayaient le terrain d'attaque.
Deux sections,
d'un seul élan, purent parvenir à la ferme; l'une commandée par le
sous-lieutenant Barazetti, l'autre par l'adjudant Banes, avec qui marchait le capitaine Lezerat,
commandant une des compagnies d'attaque.
Pendant que
l'une des sections, à coups de grenades et de fusils-mitrailleurs, forçait les
défenseurs de la position à se rendre, l'autre section avait bondi aux abris de
la troupe de contre-attaque, ne laissant pas le temps aux hommes de garde
ennemis de faire fonctionner les mitrailleuses qui étaient placées à chaque
entrée d'abri. L'affaire avait été menée avec rapidité et décision; le succès
fut complet : toute la garnison fut capturée.
Cinq cents
prisonniers environ furent faits dont 23 officiers ou assimilés et plusieurs
feldwebel. Le matériel dénombré dans la position conquise comprenait une
trentaine de mitrailleuses et plusieurs minenwerfer.
Prise du pont 130 et garde de la position par le 1er
bataillon du 173e régiment d'infanterie :
L'ennemi occupait
la position du pont 130 dont la prise était pour nous d'une importance capitale
pour une progression ultérieure.
Le 1er
bataillon du 173e R. I. reçut la mission, dans la nuit du 14 au 15,
de s'emparer de ce point d'appui que l'on savait fortement tenu par des
mitrailleuses. L'affaire fut soigneuse-ment et
habilement organisée et trois groupes, à 0 H. 45, s'élancèrent dans la nuit.
Chacun était pénétré de sa mission, savait sa place et le rôle qu'il devait
jouer. Le Boche était en éveil; dès le départ, il éventa le coup de main et mit
ses mitrailleuses en action. Un des chefs de groupe et plusieurs de ses hommes
furent blessés. Une minute de flottement, et, entraînés par l'adjudant Banes, les hommes reprirent leur marche rapide. Lui-même
est blessé; craignant que l'attaque ne soit arrêtée, le sous-lieutenant Montoya qui se trouvait sur la base de départ du coup de
main sans faire partie de l'opération, très crâne, s'élança à la tête des
fractions. Suivant son exemple et voulant venger leurs camarades tombés, tous
n'eurent qu'un cri : « En avant ». En quelques minutes, l'affaire
était réglée : les groupes occupaient le pont, ayant mis le Boche en fuite et
s'emparant d'une mitraillette. Mais les Allemands sentant l'importance de la
position n'en restèrent pas là et ce fut une série de violentes contre-attaques
venant de toutes les directions.
La garnison
était affaiblie par ses pertes; on organisa la résistance, et. successivement,
tous les assauts vinrent se briser sous le feu des défenseurs.
Le soldat Pons,
véritable exemple de bravoure et d'abnégation, se portant avec la mitraillette
qu'il avait prise aux points les plus menacés, arrêta chaque fois les
assaillants.
Une dernière
attaque précédée d'un violent bombardement à obus toxiques n'eut pour résultat
que de laisser quatre prisonniers entre nos mains. Des renforts arrivèrent;
cette poignée de braves avait rempli sa mission : pris et gardé le pont 130.
Prise de la ferme forte.
La 1e compagnie de mitrailleuses à
la prise de
La journée du 15
a été dure, mais glorieuse pour le régiment : un solide point d'appui, une
ferme, a été enlevée par nos poilus dont le moral, malgré huit jours d'une
lutte âpre était toujours aussi élevé.
Dans la soirée,
plusieurs contre-attaques boches se sont heurtées à une défense implacable. Le
lendemain matin, voulant profiler de la brume, les Allemands essayent, une fois
de plus, de nous ravir ces ruines qui nous ont coûté tant d'efforts. On voit se
dessiner leur attaque, chacun d'eux connaissait son rôle : un à un, ils
s'infiltrent, essayent de surprendre la vigilance de la faible garnison.
Des mitrailleurs
boches s'avançant, se sont établis à une quarantaine de mètres de notre
position. Mais en face d'eux, sont aussi nos mitrailleurs. Leur chef, l'adjudant
Bayard, suit les mouvements de l'ennemi. Calme, sûr de lui et de ses hommes, il
conçoit son plan : il passe un mot d'ordre : « Que personne ne tire avant
mon signal »; et les mitrailleurs, confiants, attendent. Au moment où les
mitrailleuses boches, en face engageaient la bande, un commandement! Notre
mitrailleuse crépite; les Boches s'écroulent sur leurs pièces; un bond en
avant, et la mitrailleuse ennemie était nôtre. La retourner fut l'affaire d'une
seconde et nos poilus, fiers de leurs exploits, attendent, plus fermes que
jamais, une nouvelle tentative ennemie.
Le 2e bataillon du 173e régiment
d'infanterie à
Le 11 octobre,
le chef de bataillon veut à tout prix faire parvenir un renseignement important
au chef de corps. Il désigne le cycliste Salicetti. Le terrain à parcourir est
long, absolument découvert, battu de toutes parts par de nombreuses
mitrailleuses. C'est la mort presque certaine pour qui s'y aventure. Salicetti
part cependant. II est touché d'une première balle : puis, successivement
de trois autres. Malgré la perte de son sang et son épuisement extrême, il
continue sa marche. Son itinéraire croise un poste de secours : le médecin veut
l'y retenir. « Non ! répond Salicetti, je dois avant tout porter au colonel
le pli qui m'a été confié. » Le poste du colonel étant à un kilomètre de là,
Salicetti y parvient, accomplit sa mission, et c'est alors seulement qu'il
consent à être pansé.
Le 11 octobre,
le sergent Vincent et le soldat Enguerrand marchent avec la première vague à
l'assaut d'une ferme forte-ment occupée et défendue
par de nombreuses mitrailleuses. Un réseau de fil de fer épais et haut barre le
chemin; les mitrailleuses ennemies tirent de toute part. Ne pouvant espérer
couper ou franchir la trame du réseau, le sergent Vincent et le soldat
Enguerrand se glissent sous lui, rampent jusqu'au bord opposé et bondissent sur
les mitrailleurs ennemis. Ils en tuent deux et capturent 10 prisonniers.
Le 11 octobre,
le soldat brancardier Braconi, déjà assez
sérieusement blessé, entend en avant de la ligne les appels d'un de ses
camarades touché d'une balle. Malgré le feu extrêmement violent des
mitrailleuses qui balayaient le plateau, Braconi se
porte en avant au secours du blessé. Une deuxième balle reçue immédiatement ne
l'arrête pas; il continue jusqu'au moment où il tombe mortellement frappé de
plusieurs balles. Cet homme seul, sans arme, portait à son bras le brassard de
Le 3e bataillon du 173e régiment
d'infanterie à
Le 15 octobre, à
l'attaque de la ferme Forte, la 10e compagnie attaquait prenant une
partie de la tranchée à revers. Marchant en tète, la baïonnette haute, l'agent
de liaison Demange, Alsacien, venu comme volontaire
sur le front français, fit preuve d'une telle ardeur qu'il allait plus vite que
le barrage roulant, si bien qu'il arriva avant les obus de 75 sur un groupe de
quinze Allemands qui attendaient le moment propice pour faire entrer leurs
mitrailleuses en action. Telle fut leur surprise que devant la seule menace de
cet homme résolu, ils levèrent les bras, abandonnant leurs armes.
A la ferme
Forte, le 3e bataillon du 173e R. I. repousse
victorieusement cinq contre-attaques. La plus dure fut celle du 16 octobre,
lancée au petit jour après une formidable préparation d'artillerie.
Dans un trou
d'obus avancé, une pièce de la 3e compagnie de mitrailleuses était
en position, et attendait l'ennemi qui avançait de toute part. Sur quatre
servants, trois sont mis hors de combat tant par le feu de l'artillerie que par
les balles de mitrailleuses qui appuient l'attaque allemande. Resté seul à son
poste, au milieu d'une fumée épaisse, le mitrailleur Felce,
avec un sang-froid extraordinaire, continue à servir la pièce, chargeant,
visant, tirant, empêchant ainsi les vagues d'assaut de déboucher du petit ravin
où elles sont massées.
Une hardie
patrouille de tête a cependant réussi à s'infiltrer à courte distance, sautant
de trou en trou. Croyant le moment propice, le sergent allemand se précipite
avec ses quatre hommes sur cet homme resté seul qui ose résister. En quelques
balles bien ajustées, le soldat Felce les étendit
raides morts, l'un après l'autre. Le dernier était tombé à quelques mètres à
peine de sa pièce.
Aux armées, le
Le chef de bataillon
Commandant provisoirement le 173e R.I.,
Signé : PATACCHINI.