Mise à jour : Avril 2021
Colin, son petit-fils,
nous dit fin 2020 :
« Vous pouvez publier ce carnet et ses notes sur votre
site, car je pense qu’ils méritent d’être communiqués à un public plus large.
En plus de ce carnet, mon
grand-père Désiré SIC a réalisé plus d’un millier de photos durant la grande
guerre, essentiellement sur plaques de verre, et a accumulé une masse
importante de documents, vous en trouverez une petite sélection.
L’essentiel a été mis en
dépôt aux archives départementales de Haute-Provence, son département de
naissance.
J’ai déjà tiré cinq ouvrages
de ce leg :
·
« Une
guerre d’hommes et de machines», en collaboration avec Alexandre Lafon, éd. Privat, 2014,
·
« La
Grande guerre vue par un officier du génie », éd. ETAI, 2014,
·
« Le
parcours d’un militaire bas-alpin entre le Maroc et le front de France »,
archives départementales du 04,
·
« Le
Maroc dans l’objectif du photographe Désiré Sic, 1912-1933 » éd. La
Croisée des chemins », Casablanca, 2017,
·
« Désiré
Sic, l’aventurier enraciné, récit d’une vie dans le XXe siècle », L’Harmattan (2019). »
Désiré SIC est né le 29 juin 1883 à Entrevaux (Basses-Alpes), fils de Joseph Marius et de Marie COSTE. Désiré est l'ainé d'une famille qui comptera deux autre sœurs, Julia et Anna. Il se marie le 6 juillet 1914 à Rabat, à l'âge de 31 ans, avec Fernande TABACCHI au Maroc…
Voir ici la récapitulation de toute la vie de Désiré SIC.
Désiré SIC appartient à la compagnie 19/2 M du 2e régiment du génie en août 1914.
Début 1915, il acquiert un appareil photo et il obtient une autorisation de photographier à partir de cette date. Le 20 décembre 1915, Désiré SIC est affecté à la compagnie N° 63 du 7e bataillon du génie (ne pas confondre avec le 7e régiment du génie), compagnie appelée communément Cie 7/63.
La compagnie 19-2 M (M comme Maroc) a été formée le 7 août 1914 à Casablanca. Elle est compagnie divisionnaire de la division de marche du Maroc. Elle fait partie administrativement du 2e régiment du génie, mais rattachée au 7e génie (voir l’historique du 2e génie). Les photos semblent à démontrer que les hommes de la Cie 19/2 M ont toujours gardé les insignes du 7e régiment du génie. Voir les compagnies qui composent le 2e RG.
Cette compagnie possède un effectif de 192 hommes dont 4 officiers (capitaines DELANDE et QUINSON, lieutenants BERGONZI et VAULOT). Elle débarque en France le 21 août 1914.
La compagnie suit donc la division marocaine dans les Ardennes, puis en champagne et secteur de Reims.
Elle passe par Bordeaux pour recevoir le reste de ses effectifs et son équipement. Elle est dirigée sur Laon (02), puis sur les Ardennes. Repli sur l’Aisne et la Marne. Fin 1914, elle se trouve au sud de Reims, secteur ferme d’Alger, fort de la Pompelle et cantonne à Sillery (Marne). C’est dans ce secteur que commence le journal de Désiré.
Colin, son petit-fils,
nous dit concernant le Journal des Marches et Opérations (JMO) :
« Le JMO
de la compagnie 19/2 M qui figure sur le site Mémoire des hommes fut rédigé
de sa main après le conflit, c’est à dire en 1919 à Meknès (Maroc). L’écriture
est d’ailleurs très appliquée. Désiré SIC a conservé l’original, qui a été
écrit d’abord de sa main, puis de celle d’un tiers.
(Je l’ai retranscrit et pourrait communiquer si besoin). Il est
intéressant de comparer les deux exemplaires, qui diffèrent légèrement :
- pour le mois d'août 1914, les jours ne sont pas notés sur le document
officiel, alors qu'ils figurent sur le document SIC (reprise des dates
journalières à compter du 29 août).
- Le document SIC comporte 10 croquis d'installations diverses, qui ne
figurent plus dans le document officiel.
- Le journal officiel comporte le texte des différentes citations à
l'armée ou à l'ordre de la division, qui n'apparaissent pas dans le document
SIC.
- Le document officiel comporte quelques rectifications de dates ou
précisions complémentaires, concernant notamment les travaux réalisés.
Toutefois, ces ajouts sont limités et globalement, les deux textes sont quasiment
identiques.
- Enfin, alors que le document SIC va jusqu'au 18 juillet 1916, le
document officiel est établi jusqu'au 29 juillet. »
Légende présente sur le carnet :
(CR) : compte-rendu d’opération détaillé
sur carnet séparé, mais néanmoins recopié à la date. Plus précisément pour l’essentiel soit des compte-rendu
ou des billets de tranchées qu’il a adressés à sa hiérarchie, soit des instructions
qu’il a reçu d’elle.
Comme le carnet
débute en 1915, je place donc à cet endroit les billets de tranchée (ou
compte-rendu) qui y sont antérieurs (de 1914 et ceux de 1915 non datés
précisément.)
* 10 novembre 1914
« L’adjudant
SIC demande d’urgence s’il peut employer les planches qui sont à la ferme de
l’Espérance pour le coffrage du ciel des galeries en construction.
Le col
BOUBET a-t-il trouvé des paniers pour transporter la terre ? Au cas où il
serait difficile de s’en procurer, les seaux à mortier ou ordinaires
suffiraient. Les zouaves qui sont employés à l’évacuation des terres en ont
trouvé un et le trouvent très commode.
Annotation :
Employer les planches. Les paniers ont été emportés par la voiture du
fourrier. »
Signé CHASTEL
* Sans
date,
« Mon
commandant,
Veuillez
SVP m’indiquer sur le plan par une croix à quel endroit doit se faire le
travail (sous le chemin des pylônes). Je ne connais pas suffisamment le secteur
pour savoir de quel passage il s’agit. En outre, je vous ferais remarquer que
la relève de la 1/2 Cie doit se faire ce soir seulement. Donc pour faire le
travail que vous m’indiquez, c’est la 1/2 Cie qui est rentrée ce matin du
travail qui doit remarcher.
N’y
a-t-il pas moyen d’attendre à ce soir, ou en tous cas ne section ne
suffirait-elle pas pour faire ce travail ? »
Signé SIC
* Compte
rendu du 5 décembre 1914, adjudant SIC
(Secteur de la Bertonnerie,
près de Sillery, Marne, 2 pages, avec calque de la coupe transversale de la
tranchée passant par l’axe du boyau de communication)
« J’ai
l’honneur de vous rendre compte qu’à la reconnaissance faite le 4 décembre dans
le secteur de la Bertonnerie, dans le but de chercher à savoir la provenance
des tas de terre qui se trouvaient à la jonction de la route de Beine à celle
de Cambrai, j’ai remarqué ce qui suit :
Rien ne
signale les tas de terre des divers points de ce secteur, ces derniers étant en
contrebas et masqués par quelques sapins. Quelques points de nos tranchées sont
placés de telle façon que l’on ne distingue même pas le parapet des tranchées
de l’ennemi qui, profitant de ces accidents de terrain, pourrait s’avancer de
très près (50 mètres) sans être aperçu.
Je crois
même, à quelques tas de terre que j’ai remarqués, qu’ils y ont placé des postes
d’écoute.
Sur la
route de Beine à environ 130 mètres de nos tranchées, huit ou dix créneaux
formés avec des rondins de 15 à 20 de diamètre barrent complètement la route.
J’ai à
vous signaler en outre que nos tranchées à droite et à gauche de la route de
Beine sont en très mauvais état. Il a été fait une consommation énorme de
rondins qui ont été si mal utilisés dans ces tranchées qu’elles seront bientôt
inutilisables, tant au point de vue confort qu’au point de vue défensif. »
« Travaux
exécutés : nuit du 4 au 5 : à 25 mètres à droite de la route de Beine et
parallèlement à celle-ci, puits et amorce de galerie.
Ce point
est le plus rapproché des tranchées ennemies (130 mètres environ), il est dans
les directions des créneaux remarqués, des X ensuite puis des tas de terre
remarqués et des tranchées.
De plus
il est à remarquer que cet endroit étant bien plus rapproché des tranchées
ennemies que le point dit du Bois des Zouaves, l’on pourrait, en activant un
peu, rattraper l’avancement pris par les deux galeries de ce bois et les faire
entrer en action toutes ensembles.
Une
provision de matériel a été faite la nuit dernière, elle sera complétée cette
nuit. Les équipes sont bien constituées « sans toucher aux équipes du bois » et
fonctionnent très bien. J’ai pour cette nuit et les nuits suivantes une équipe
de six hommes auxiliaires de la Cie territoriale du Moulin.
Il me
reste à vous demander comme une faveur personnelle de me charger seul de ce
secteur. Je me chargerai en plus des travaux de suivi des améliorations des
boyaux de communication, des créneaux et des tranchées de ce point du secteur.
J’ai deux
équipes de sapeurs de la territoriale et une équipe de l’active.
Pour les
outils et matériaux j’ai six paniers (ce qui restait des derniers
réquisitionnés), deux lampes et quelques cadres, cela suffit pour
commencer. »
Le 5
décembre 1914 »
Signé SIC
« Vu
et transmis,
En ce qui
concerne la demande de l’adjudant SIC pour la direction du travail nouveau, je
vous verrai à ce sujet. »
Signé BERGONZI
Pris
connaissance et fait renvoi.
Approuvé
les propositions faites pour la galerie à entreprendre en ce qui concerne
l’emplacement de tous les matériaux, partager1/3 à cette galerie 2/3 au bois
des Zouaves ce qui est disponible de ce qui sera fait par l’équipe de
clayonnage. Je ferai réquisitionner les paniers supplémentaires à Vézenay et les lampes à Épernay à la prochaine occasion.
Si la Cie
a connaissance de quelqu’un allant à Épernay, faire faire cette réquisition et
celle ( ?)
Pour la
question directeur de chantier, l’adjudant SIC peut en
être uniquement chargé, mais il faut d’autres gradés pour encadrer les équipes.
L’adjudant
SIC ne pouvant dès lors être employé aux Bois des Zouaves, examiner son
remplacement par l’adjudant David.
Signé CHASTEL
* Compte
rendu du travail du 5 au 6 déc., secteur de la Bertonnerie
« Avance
totale 2,50 - Construction d’un abri pour l’adjudant SIC - Déblaiement d’une
ancienne tranchée pour entreposer le matériel et confectionner les cadres.
Cette tranchée servira en outre à abriter les hommes pendant les heures des
repas (30 mètres en arrière de l’entrée en galerie). L’Espérance, 6 décembre
1914. »
Signé SIC
Pris
connaissance et fait renvoi
Signé CHASTEL
* Compte rendu de l’adjudant SIC, secteur de la Bertonnerie.
« Travail
du 6 au 7 déc. 1914 : Galerie : avance totale 5m50.
Une
équipe de territoriaux d’infanterie a travaillé à approfondir environ 20 mètres
de boyaux de communication reliant l’atelier des bois à la galerie. Ce bout de boyau
étant fait sur un terrain surélevé devait être approfondi pour défiler aux vues
notre transport des bois.7.12.1914 »
Signé SIC
« Vu
et transmis »
BERGONZI
« Pris
connaissance »
CHASTEL
* Compte
rendu de l’adjudant SIC, secteur de la Bertonnerie.
« Travail
du 7 au 8 déc. 1914
Galerie-avance
totale- 8m 50
Avec une
équipe en dehors de celle de la galerie, composée de 3 sapeurs et 3 auxiliaires
d’infanterie, construit un poste d’observation à côté de l’atelier de la
confection des bois. Le s/m Raymond employé à la construction de ce poste, a
été blessé au pied gauche vers 1 h du matin. J’ai fait un premier pansement à
ce s/m, puis, comme sa blessure ne présentait aucun caractère de gravité et
qu’il pouvait marcher, je l’ai envoyé au cantonnement, accompagné par un de ses
camarades. »
8-12-1914, SIC
Annotation
« Pris
connaissance et fait retour. Bien me faire connaître l’organisation du service
de secours aux blessés dans les tranchées pour ce qui est spécial aux
travailleurs du Génie. »
Signé : 8
déc. 1914, cdt CHASTEL
* Compte
rendu de l’adjudant SIC, secteur de la Bertonnerie. Travail du 9 au
10 déc. 1914 : Galerie – avance totale 12,50.
« 10
créneaux ont été placés pendant la nuit en flanquement de la route de Beine.Approfondissement de 20 mètres de boyau de
communication entre l’atelier des bois et la tranchée. Il reste encore environ
30 mètres de ce boyau à élargir et approfondir. Poste d’observation.
Remarque
: vers 10h le même appareil qu’hier. À quelques mètres de cet appareil il s’en
trouvait un autre qui m’a semblé être un niveau. »
Croquis
des appareils.
« Vers
11 heures, le tir des 155 a commencé. Le premier coup a porté tout près des X
placés à l’est de la route de Beine et en avant de la Bertonnerie. Les autres à
droite de ce premier coup et généralement trop longs, c’est-à-dire en arrière
des tranchées ennemies. Quelques-uns cependant ont fait des merveilles.
J’avais
remarqué aux premiers coups tirés que des hommes se précipitaient vers les
abris de l’ouest des bois que j’ai signalés hier. Plus un coup de feu n’a été
tiré pendant le tir de notre artillerie. J’ai donc pu observer à mon aise
pendant assez longtemps et j’ai vu 8 obus tomber exactement dans la tranchée à
l’endroit même où se trouvait le premier appareil. Le parapet a été complètement
démoli et l’appareil projeté en arrière et la tranchée pêle-mêle avec des
rondins. Le tir s’est étendu jusqu’au bois sans toutefois endommager les abris
qui s’y trouvaient.
L’ennemi
a répondu ensuite par des 77 qui ont arrosé le boyau de communication reliant
les tranchées de 1ère et 2è ligne en insistant sur le morceau que j’avais fait
approfondir pendant la nuit. Personne que je sache n’a été blessé dans ce
secteur. »
10.12.1914, SIC
« Pris
connaissance »
CHASTEL
« Vu
et transmis »
BERGONZI
* Compte
rendu de l’adjudant SIC, secteur de la Bertonnerie, travail du 10 au 11 déc.
1914 : Galerie- avance totale- 14, 50 m
« Il
a été entendu avec le commandant du secteur, le commandant Loriot, que nous
mettrions les terres provenant de la galerie dans le bout de la tranchée, à
gauche de l’entrée en galerie. Il nous faudra cependant aménager un bout de
cette tranchée pour y placer une ou deux sentinelles. Les hommes qui occupaient
l’extrémité de la tranchée seront placés aux créneaux que nous avons posés la
nuit dernière. Nous devons construire un léger abri au-dessus de ces créneaux.
Je ferai faire tous les travaux petit à petit suivant le matériel et les hommes
dont je disposerai. »
« Poste
d’observation : à reconstruire - Compte rendu sera envoyé vers 17
heures. »
Le 11 déc. 1914
« Vu
et transmis »
Signé BERGONZI
« Pris
connaissance »
Signé CHASTEL
* Compte
rendu de l’adjudant SIC, secteur de la Bertonnerie. Travail du 11 au 12 déc.
1914.
« Galerie
avance totale – 17, 50 - Vers 21 h 30, une fusillade assez vive des deux côtés.
Les allemands ont de nouveau arrosé la tranchée et le boyau de communication
avec leur 77. Pas de blessés. »
Poste d’observation
« Le
poste a été reconstruit cette nuit. Il est mieux dissimulé que précédemment,
quoique ce soit par hasard qu’il ait été démoli.
Ce matin
j’ai vu deux officiers de l’artillerie qui venaient pour repérer leur tir; Je
leur ai fait part de mes remarques au sujet des X et des abris et leur ai cédé
le poste d’observation qui disaient-ils, leur convenait parfaitement. »
12/12/1914,
Sic.
« Vu
et transmis »
BERGONZI
« Pris
connaissance »
CHASTEL
* Compte rendu de l’adjudant SIC, secteur de la
Bertonnerie. Travail du 12 au 13 déc. 1914
« Galerie
avance totale - 20 mètres - Nous n’avons plus de cadres. Ce matin j’avais fait
prendre des rondins dans les tranchées abandonnées qui se trouvaient à l’Est de
notre atelier, quelques ( ?) provenant d’un abri étaient suffisantes pour
confectionner d’autres ( ?) lorsque un officier d’artillerie me les a fait
laisser sur place pour construire un abri pour des téléphonistes. De ce fait je
n’ai rien pour remplacer le boisage de la galerie.
Nous
n’avons plus de paniers pour le transport de la terre, nous avons essayé avec
des sacs mais ce mode de transport est très long et mal commode. »
Poste d’observation.
« L’ennemi
reconstruit ses abris sur toute la ligne de la route de Beine au Bois. Remarqué
un deuxième appareil avec glace identique au premier, sur les mêmes points et à
50 m l’un de l’autre. »
13/12/1914, signé D. SIC
« Vu
et transmis »
BERGONZI
« Nous
n’avons plus que deux paniers à l’Espérance.
Ne
pourrait-on pas réquisitionner des seaux en fer blanc à Verzenay ? En entourant
la poignée de ce récipient d’une toile quelconque, il serait préférable aux
paniers actuels.
Pour le
bon fonctionnement des équipes et la marche du travail, j’aurais besoin d’une
consigne. »
Adoptez-vous
celle que je vous ai envoyé ? »
Signé SIC
« Fait
renvoi après avoir pris connaissance »
Signé CHASTEL
* Compte rendu de l’adjudant SIC, secteur de la
Bertonnerie. Travail du 13 au 14 déc. 1914
« Galerie-
avance totale- 22 mètres - Il était entendu avec le commandant Loriot que les
terres provenant de la galerie seraient déposées dans le bout de la tranchée
qui se termine à la route de Beine et immédiatement à gauche de l’entrée de la
galerie.
Ce bout
de tranchée est en très mauvais état. Le parapet construit avec des rondins et
des planches menace de s’ébouler sous la poussée des terres. Il y a huit
créneaux percés dans le parapet ; bon nombre ne servent à rien ou à pas
grand-chose. J’ai fait placer 11 créneaux en flanquement de la route de Beine
pour y mettre les hommes qui évacueraient la tranchée en question. J’ai
proposé, une fois le remplissage fait, alors que nous ne craindrions plus
d’éboulement, de reporter ce bout de tranchée en avant, juste de l’épaisseur du
parapet, de l’aménager avec des créneaux sérieux et abrités. C’était convenu.
Lorsque hier soir à la nuit, il m’a fallu courir de poste en poste pour
obtenir, difficilement, de faire évacuer le bout de cette tranchée.
Et, ce
matin même, le capitaine commandant la Cie qui l’occupe étant de passage a trouvé
à redire à l’officier qui avait commandé l’évacuation ! J’étais présent, je me
suis présenté pour explique l’avantage qu’il y aurait à évacuer momentanément
ce morceau de tranchée. Mais le capitaine ne m’en a pas laissé le temps et m’a
dit : « je ne vous cause pas »
Je n’ai pas insisté et lui partit, j’ai
continué à mettre de la terre dans cette tranchée comme nous avions commencé à
le faire.
Il serait
peut être bon d’examiner sur place ces différentes questions avec le chef de
secteur pour qu’une fois pour toutes, nous puissions faire notre travail sans
avoir à trotter de tous côtés pour avoir l’autorisation de le faire. Il y
aurait aussi la question des rondins qui sont si mal utilisés dans le secteur
et qui nous seraient très utiles pour le coffrage de la galerie. »
Poste d’observation :
« Rien à signaler. Il est
1 heure. Toute la matinée nous avons été bombardés par le 77 en deuxième ligne,
et depuis midi c’est nous, 1ère ligne, qui sommes
arrosés. »
14-12-1914 (signé D. SIC)
Annotation
« Je monterai ce soir aux
tranchées et je tâcherai de mettre les choses au point, mais si on considère
que chaque jour amène une histoire du même genre, vous comprendrez facilement
qu’il y a de quoi vous décourager. »
Le capitaine BERGONZI
* Compte rendu de l’adjudant SIC, secteur de
la Bertonnerie. Travail du 15 au 16 déc. 1914
« Retour en boyau
d’écoute, - avance 3 mètres.
Vers 20 heures un agent de
liaison venant de la part du capitaine ct le sous-secteur était porteur de
l’ordre suivant : « Faire cesser tous travaux de la nuit demain. Des ordres
seront donnés pour la reprise du travail ».
Ce matin
ne recevant pas d’ordres, j’ai fait reprendre le travail à 6 heures.
À 11
heures, je n’avais encore vu personne. Il serait bon qu’à l’avenir des ordres de
ce genre soient donnés par écrit et assez clairs pour reprendre le travail les
écoutes terminées, si c’est pour écouter que l’on fait suspendre le travail.
Poste
d’observation : occupé dans la matinée par des officiers du 73ème d’infanterie.
Quelques
obus de 77 sont tombés dans le boyau de communication entre l’atelier au bois et la tranchée. »
16.12.14, SIC
« Vu
et transmis »
BERGONZI
* Compte rendu de l’adjudant SIC, secteur de la
Bertonnerie. Travail du 16 au 17 déc. 1914
« Retour
de la galerie, avance totale 6, 5 m. J’ai vu le commandant des territoriaux du
moulin de Sillery pour lui demander 12 hommes auxiliaires au lieu de 6.
Accordé. De cette façon, nous pourrons continuer la galerie en avant pour, 10
mètres plus loin, faire un deuxième retour à l’est.
Les
sapeurs, sans en augmenter le nombre, formeront deux équipes de tête, une pour
la galerie, l’autre pour le retour à l’ouest, et les 12 auxiliaires seront répartis le long de la galerie pour le transport des
terres qui sera doublé.
Poste
d’observation : rien à signaler »
16.12.14, SIC
« Pris
connaissance et approuvé. »
CHASTEL
* Compte rendu de l’adjudant SIC, secteur de la
Bertonnerie. Travail du 17 au 18 déc. 1914
« Retour
de la galerie à l’est : 9 mètres - Retour commencé à l’est : 1,5 mètre.
Une équipe
spéciale a travaillé à faire une coupure dans le parapet pour réinstaller les
créneaux du cul de sac qui nous a été abandonné pour remettre les terres. Ces
créneaux seront portés en avant de l’ancienne tranchée, de l’épaisseur du
parapet, et correspondront sensiblement aux anciens, avec la différence que
ceux qui les occuperont pourront tirer.
Je pense
pouvoir continuer ce travail la nuit prochaine, et peut être le terminer. »
Croquis.
« Poste
d’observation : rien à signaler, si ce n’est de la fumée sur toute la ligne de
la route de Beine au bois, particulièrement dans le bois.
Remarqué
dans la nuit que l’ennemi n’a presque pas tiré de coup de feu. Quelques obus
vers 10 h. »
18.12.14, SIC
« Vu
et transmis »
BERGONZI
« Pris
connaissance »
CHASTEL
* Compte
rendu de l’adjudant SIC, secteur de la Bertonnerie. Travail du 18 au 19 déc.
1914
« Retour
de la galerie à l’ouest : 10 mètres - Retour à l’est : 3,5 m
Amorcé un
puits d’aération à l’ouest et à 7 mètres dans le retour, de façon que
l’ouverture soit masquée par les arbres qui bordent la route de Beine
(croquis).
Je
comptais placer les créneaux dont je vous parlais hier dans mon compte-rendu.
Je les avais fait préparer et ils étaient déposés dans l’atelier des bois,
quand cette nuit je suis venu pour les prendre, après avoir préparé leur
emplacement : ils avaient disparu. Le garde matériel m’a dit qu’un lieutenant
était venu, avec ordre de les prendre. Je n’ai donc pas pu continuer ce
travail, qui aurait dû être vite terminé, pour ne pas attirer l’attention, alors
qu’il n’est pas fini et est déjà repéré. Ce matin à 10 h.,
trois obus sont tombés à côté. Faut-il faire préparer d’autres créneaux et les
placer ?
Poste
d’observation : rien à signaler. »
19.12.14, SIC
« Vu
et transmis. »
BERGONZI
Annotation CHASTEL
« À
faire tout de même, malgré l’indélicatesse du procédé relaté ci-dessus. »
* Secteur de la Bertonnerie - Consigne relative
aux travaux du secteur
Galerie de mines :
« Heures
de travail : Les s/m partent de la ferme de l’Espérance le matin à 6h pour se
rendre au travail. Ils dînent sur le terrain, la soupe leur est apportée par le
cuisinier.
Le soir
ils attendent pour quitter le chantier que l’équipe de relève soit rendue.
Cette équipe doit partir de la ferme de l’Espérance à 16h3O. Elle accompagne
une voiture chargée du matériel de mines qui est déchargée au moulin de
Sillery. Ce matériel est réparti entre les s/m et les auxiliaires d’infanterie
que le chef d’équipe prend au poste de galerie du moulin.
En
arrivant sur le chantier, les chefs d’équipes se passent les consignes, le
matériel et les outils et mesurent ensemble l’avance de la galerie. Le chef
d’équipe descendant rend compte de cette avance au major des approches en
rentrant. »
Marche du travail :
« Le
plus grand silence doit être observé dans les galeries, surtout durant la nuit.
La pose des cadres doit se faire dans la journée. De fréquentes interruptions
doivent être faites, tout bruit doit cesser dans la galerie et dans la
tranchée. Le chef d’équipe se poste en tête de la galerie et écoute pendant 20
minutes si aucun bruit suspect ne se produit du côté ennemi. Si quelque chose
d’anormal se produit, il rend compte immédiatement au chef de chantier.
Personne autre que les travailleurs ne doit pénétrer dans la galerie.
Pointer
les rassemblements à l’entrée; les occupants de la tranchée ne doivent ni gérer
le travail des s/m, et éviter de circuler inutilement dans la tranchée ou dans
le boyau qui sert à l’évacuation des terres. Seuls les auxiliaires employés
pour ce travail doivent circuler. Pendant le jour les terres pour départ de la
galerie sont disposées à un endroit désigné, ce n’est que pendant la nuit
qu’elles sont jetées par-dessus le parapet. Le chef d’équipe est responsable de
l’exécution de la présente consigne et ne doit s’absenter qu’au cas où il
aurait à rendre compte comme il est dit ci-dessus.
Confection des bois
« Un
maître-ouvier et un sapeur sont employés à la
confection des bois à environ 50 mètres en arrière de la galerie. Sauf aux
heures des repas qui sont pris en commun, personne ne doit stationner dans ce
chantier.
Les prêts
d’outils sont interdits. De même que les bois de mines ne doivent avoir d’autre
emploi que celui auquel ils sont destinés. »
Poste d’observation
« Le
poste d’observation situé à côté du chantier de la confection des bois ne doit
être occupé par personne autre que par le chef de chantier.
Défense
expresse de tirer un coup de feu de ce poste. »
Heures de travail pour les auxiliaires d’infanterie
- 6 h et un ( ?)
« Sous
les ordres du chef d’équipe du génie. Départ du moulin à 17h départ du chantier
16h. Cette équipe doit être munie d’un repas
Le gradé
qui commande reconduit les aux. le
matin au cantonnement. »
Signé :
SIC.
* Note
Cie 19/2 (non datée, non signée)
« Ci-joint
un petit croquis représentant les tranchées allemandes devant la Bertonnerie
telles qu’on les voit du moulin de Verzenay. La tranchée AB remplace A’B’ du
plan directeur du capitaine JOZEROT, les tranchées en échelon de ce plan
suivant BB’ me paraissent être un boyau de communication et c’est peut-être les
terres de ce boyau, qui atteignent les branches des petits sapins et forment
les amas de terre observés par l’adjudant Sic.
Quoiqu’il
en soit de cette hypothèse, il sera bon de surveiller attentivement cette partie
du front et dans ce but d’y détacher un gradé ou sapeur qui notera tout ce
qu’il observera en indiquant l’heure, lui organiser un observatoire.
Chercher
également à vérifier le tracé ABCD. Avons-nous dans le matériel de la compagnie
une petite planchette avec aliade et pied ? Si oui,
l’envoyer avec BOULET à Verzenay pour essayer de faire un lever.
Enfin si
la présomption d’attaque souterraine ennemie à la route de la Bertonnerie se
confirme, faire immédiatement commencer une contremine. »
* Pour
remettre au capitaine (non daté)
« Je
ne descendrai pas aujourd’hui. Je vais avoir des travailleurs en nombre pour
les boyaux et si je ne suis pas là, oualou ! Déjà ce
matin, malgré que hier soir le capitaine qui commande la Cie m’ait donné deux
sous-officiers pour venir voir l’emplacement où ses hommes devaient travailler,
je n’ai vu personne. Il est vrai que nous somme arrosés ferme par le 77, mais
enfin il faut que ce travail se fasse ! »
« Autre
chose : vous étiez présent lorsque le commandant LORIOT, commandant le secteur,
a convenu que les terres provenant des galeries pouvaient être mises dans le
bout de tranchée (que j’appelle un piège), à gauche de l’entrée en galerie ? Eh
bien ! Hier soir, je vois le lieutenant qui commande ce coin là – 1 heure de discussion,
ordres écrits, etc, etc,
finalement il m’envoie à un autre officier à 200 mètres de là ; rediscutions,
enfin à force de discuter, j’obtiens l’évacuation de ce trou !
Ce matin,
je commence par y mettre les terres, tout va bien ; arrive le capitaine qui
commande la Cie. Il eng…. le lieutenant pour avoir
laissé mettre les terres dans sa tranchée ! Qu’il n’a pas à se laisser
commander par un adjudant du Génie ! etc, etc.. j’essaye poliment d’intervenir,
pour lui expliquer (100 fois) l’utilité de boucher ce trou qui est un danger
pour ceux qui l’occupent ! Il ne me laisse pas commencer. Je ne vous cause pas
! Je rengaine mon boniment et je dis aux s/m de continuer à mettre de la terre
! Mon capitaine, convenez qu’il est bien difficile de faire son travail. Mais
comme tout ça ne me coupe pas la fringale, je voudrais que MAROLLEAU me fasse
porte à manger pour ce soir, par l’infirmier qui montera.
Ci-joint
compte-rendu. Benselama à tous. »
D. SIC
* Note
pour le chef de section, commandant le secteur dans lequel se trouve l’entrée
de galerie amorcée par le Génie à l’est de la route de Beine (14-12-1914)
« Prière
de bien vouloir permettre à l’équipe du Génie travaillant à cette galerie de déposer
des terres dans le cul de sac que forme la tranchée à gauche de cette entrée de
galerie, comme il en avait été convenu il y a 2 jours entre moi et le
commandant le sous/secteur de Sillery. Des ordres sont demandés à la division
pour faire préciser cette question.
Ferme de
l’Espérance, le 14-12-1914 »
Le capitaine chargé des travaux, signé BERGONZI
Sillery.
Notes à
D. Sic (sans date, début 1915)
* Mon
cher SIC,
« Le
colonel COIZARD de l'état-major du génie de l'armée, le comdt
et moi nous monterons ce soir au bois des Zouaves vers 2. 30. Faites que tout
soit en marche.
Urgent.
Bergerie, s/m pour l'adjudant SIC. »
Signé
BERGONZI.
* Mon
cher SIC
« Le
colonel CROS vient de me prévenir que les zouaves devaient ce soir même
raccorder par une tranchée le bois des zouaves au Haricot. Il ne m'a pas
demandé le concours des sapeurs pour cette opération, mais si le comt PELLOUX vous demande
quelque chose, voyez à lui donner la main dans la mesure de vos moyens. Faites
percer la sortie 5 qui pourrait servir soit comme écoute si elle se trouve en
avant de la tranchée qui va être construite, soit comme repli défilé si les
boches tiraient trop. Les sacs à terre sont bien entendu à disposition du comt PELLOUX.
SÉGUY -
BOUTTÉ - VIDAL seront départis au travail, après avoir essayé d'y couper.
Mentionnez l'heure de leur arrivée sur le chantier. »
Pastis à
4. 55 ! »
BERGONZI.
* Mon
cher SIC,
Le commandant
téléphone à l’instant d’arrêter pour le moment l’avancement des G 2 et (?).
Programme : remettre (dans) toutes les galeries du système de contre-mines
des étais boisés où il y a des éboulements à craindre. Pousser les galeries qui
se trouvent en arrière de façon à être gardé sur un front arrondi formant
saillant. Préparer des sorties sans débouchés (….?)
l’abri.
B. à
vous.
Signé BERGONZI
* Mon
cher SIC,
Je viens
de téléphoner à V. Z . (Verzenay?). J'aurai 20 chassis complets tout à l'heure et des planches de
coffrage. Vous pouvez donc en faire prendre si besoin est.
Je ne
comprends pas du tout les intentions du cmt PELLOUX,
qui ne semble pas coller du tout avec ce que pense le colonel CROS. Dans l'idée
de celui-ci, le travail devait être fait cette nuit et il n'était pas question
de sape russe. Le colonel m'a parlé de ça pour que je sache ce que l'on prévoit
(?), mais il ne m'a rien demandé de particulier.
Donnez le
bois et les hommes que l'on vous demandera pour mettre les cadres en place. En
somme il faut les aider sans nous occuper directement d'un travail qui ne nous
a pas été confié.
Signé BERGONZI.
Nominations
Cne
CUSSENOT : Légion d'honneur – BALM, LEFEVRE, GALIZZI : médaille militaire
Ferme d'Alger pour explosion.
Sillery.
Ferme d'Alger.
Rentré au canal en retournant de la ferme d'Alger.
Départ à 4 heures pour Verzenay.
Départ de Verzenay en auto pour Épernay.
Retour d'Épernay en auto. Rentré au canal à minuit.
Resté au canal.
Note : Le 24 janvier est inscrit au journal des marches et
opérations (JMO) de la compagnie la citation de désiré SIC :
Citation
de Désiré SIC, accompagné de la médaille militaire (la croix de guerre n’existe
pas encore)
Monté au bois des Zouaves à midi.
Rentré au canal à 1 heure. Rentré à Beaumont à 16h (Beaumont-sur-Vesle).
Nouveau cantonnement.
Cantonné chez le notaire à Beaumont.
Monté à cheval pour aller promener à Verzy avec le capitaine. (*)
(*) : Capitaine BERGONZI, qui a aussi reçu une citation,
mais citation à l’armée et la légion d’honneur.
César Auguste BERGONZI, 41 ans, capitaine depuis novembre
1914, commande la compagnie 19/2 M. Engagé depuis ses 20 ans, il a gravi les
grades dans le génie en France, au Maroc, en Algérie. En juin 1898, sergent, il
sauve de la noyade un sergent du 2e génie, il reçoit alors les félicitations du
ministre. Officier en 1909, il rejoint le 7e régiment de génie qu’il ne
quittera plus. Titulaire de nombreuses décorations, dont la légion d’honneur
(janvier 1915), il décédera à 100 ans en 1974 à Marseille.
Monté au bois des Zouaves à 10 heures.
Bois des Zouaves.
Rentré de Beaumont à 2 heures.
Passé la journée à Beaumont.
Bois des Zouaves.
Emplacement du
bois des Zouaves (51)
Autre carte plus précise : ici
Monté au bois des Zouaves à 10 heures.
Rentré du bois des Zouaves à Beaumont. 1 heure.
Promenade à cheval avec le lieutenant LE GOUPIL et médecin VIDAL.
Déménagement avant de monter au bois. Cantonnement chez M. FALLON.
Monté au bois des Zouaves.
Rentré à Sillery en descendant bois. Logé château de Fortel.
Monté au bois des Zouaves à midi.
Descendu une bombe non explosée que les Boches avaient lancée sur notre tranchée. Expédié à Marseille un casque et un fusil par un adjudant du 2ème génie.
Sillery.
Sillery avec CHAMBOREDON.
Monté au bois à 11 heures. Bombardement et fusillade à 13 H.
Bois des Zouaves. Bombardement et fusillade à 7 heures.
Rentré du bois à Sillery.
Sillery.
Bois des Zouaves à 11 heures.
Bois des Zouaves.
Bombardement de 3 h. Rentré à Sillery à midi.
Déménagement du château pour la maison A. DOUTTÉ.
Sillery.
Maison DOUTTÉ.
Monté au bois des Zouaves. Les derniers sont de retour de dynamite.
RAS.
Rentré du bois à Sillery. Envoyé cotisation aux médaillés militaires 100 francs mère.
Ferme d'Alger et fort de la Pompelle avec lieutenant DE MONGE.
Rentrés à midi à Sillery.
Emplacement de
la ferme d’Alger, fort de la Pompelle (JMO 8e RZ).
Monté au bois des Zouaves à 11 heures.
Rentré du bois à Sillery.
Promenade à cheval à Reims avec le capitaine BERGONZI.
Visite cathédrale. 2000 obus sont tombés sur la ville.
Monté au bois des Zouaves.
Rentré à Sillery à 1 h.
Sillery.
Bois des Zouaves. Les Boches ont crié toute la nuit.
Bombardement à droite. Perthes.
Sillery.
Nommé sous-lieutenant à la date du 22.
Sillery.
Monté au bois des Zouaves à 11 h.
De 4 h au lendemain matin 4 h, bombardement intense; les Boches ont tenté 4 attaques. Ils ont laissé des leurs dans nos fils de fer. Nous avons perdu le sous-lieutenant DESMAISON et 6 sapeurs à la ferme d'Alger.
Nombreux blessés. (*)
(*) : Un obus de gros calibre est tombé sur un puits dans
lequel travaillaient 5 sapeurs, et faisant à l’extérieur 6 tués (dont 3 du 118e
régiment d’infanterie territoriale) et des blessés. Pendant les travaux de
sauvetage, d’autres sapeurs (et le sous-lieutenant DESMAISON) furent tués.
Ce dramatique épisode est relaté dans le JMO, mais dans
la nuit du 1 au 2 mars 1915. 4 morts et plusieurs blessés sont comptabilisés à
la compagnie 19/2M :
Le sous-lieutenant DESMAISON est tué d’une balle à la tête,
né 1885 à Vergt (33). Voir
sa fiche.
Caporal Alfred GÉBERT, 27 ans, né
au Maroc. Voir
sa fiche.
Sapeur Charles LAURENT, 23 ans, né
à Quimper (29). Voir
sa fiche.
Sapeur Pierre DUCOS, 22 ans, né 1893 à Bommes (33). Voir
sa fiche.
Sapeur Gabriel Pierre MUSSET, 22 ans, né 1893 à
Saint-Émilion (33). Voir
sa fiche.
Sapeur-mineur Henri CHARRON, 26 ans, né 1889 à Malzéville
(54). Voir
sa fiche.
Sapeur-mineur Georges Jean MAROT, né 1890 Marvejols
(Lozère). Voir
sa fiche.
Tous les hommes tués sont indiqués appartenant à la
compagnie 19/2M du 2e régiment du génie (RG), sauf 2 où il y a erreur le
« 2e RG » a été surchargé par « 7e RG » et classés au 7e
régiment du génie.
Les 3 territoriaux tués sont :
Henri SARNETTE (fiche),
Jean PELLEGRIN (fiche),
Jean Laurent Justin BAYLE (fiche).
Et un blessé, Félicien SALMON (fiche),
qui décèdera suite de ses blessures.
Lire
le
JMO de la compagnie, ici.
Lire le
JMO du 118e régiment d’infanterie territoriale, ici, qui signale bien l’évènement à 5h30 le
2 mars 1915.
Rentré à Sillery à midi.
Le soir, enterrement du lieutenant et des sapeurs au bout de la route de Reims, ouest de Sillery.
Sillery.
V de LAZEREMIN (?) midi nous a photographiés.
Sillery.
Monté au bois des Zouaves.
Visite du colonel PAGÈS, commandant du génie de la 5ème armée.
Rentré à Sillery.
A la ferme d'Alger, nous avons débouché dans une galerie boche. Explosion.
Un officier s'est rendu.
Sillery.
Les notes ne font pas partie du carnet, elles seront
volontairement incrustées à leur date d’édition.
Note compagnie 19/2, le 7 mars
1915
« Il a été signalé que des bruits auraient été
entendus au saillant de la route de Beine.
Prière de faire une écoute aujourd'hui dans la galerie en
avant de ce saillant.
Le chef de bataillon commandant le génie »
Chastel.
« Transmis au s/ lieutenant Sic avec prière de faire procéder à une écoute très sérieuse
en prenant toutes les précautions habituelles, de concert avec le comt de la Cie de la route de
Beine. »
Le 7 mars 1915
Bergonzi
Sillery.
Monté à Verzenay. Diné à l'artillerie.
Présenté au général et au colonel PAGÈS.
Monté au bois. Commencé une nouvelle tranchée.
Capitaine Heranney du 3e
zouaves à lieut. du
Génie, 10 mars 1915
« Un homme de ma Cie, mineur de profession, m'a
signalé que du logement de son escouade on entend des bruits de creusement d'un
souterrain qui aurait déjà dépassé la tranchée. Les bruits sont entendus
surtout la nuit. Pourriez-vous envoyer quelqu'un d'idoine pour observer?
Actuellement on travaille. »
Bois des Zouaves.
Rentré à Sillery à midi. Vue le colonel CROS.
Sillery, envoyé lettres et papiers à Hammam RIGHA (Algérie) et à Entrevaux. (*)
(*) : Rappel : Entrevaux (Alpes-Maritimes) est le
village de naissance de Désiré SIC.
Monté au bois à 12 h (bombes).
Rentré à Sillery à midi.
Déjeuné chez le colonel CROS avec le capitaine BERGONZI et CUSSENOT, château de Sillery.
À 3 h, décoration du caporal CUSSENOT et du sgt BALIN (citation) et deux sapeurs médailles militaires.
Sillery.
Monté au bois à 12 h. Bombes.
Rentré à Sillery à 12h.
Soir monté à Verzenay. Diné chez "Camille" avec DE MONGE et BAROT.
Rentré de Sillery à 2 h avec le capitaine BERGONZI.
Sillery.
Gueule de bois. Cap. BARREAU décoré (médaille) militaire. (*)
(*) : Voir la citation.
Sillery. Monté au bois à 12h.
Rentré à Sillery à 12h et promenade au château du petit Sillery.
Promenade à Puisieux.
Vu les 155 TR dans le parc du château. Explosion à 11h à la ferme d'Alger, 2000 K de cheddite.
Monté au bois à 12 h.
Dans la soirée, nous apprenons que Przemyls s'est rendu. (*)
Nous chantons la Marseillaise aux tranchées. La légion pousse des hourras, la musique est venue jouer aux tranchées.
Les boches pas contents nous bombardent.
(*) : Capitulation de la place autrichienne de Przemysl
(ville polonaise sur la frontière Pologne-Ukraine actuelle) devant les Russes. Les
Autrichiens ont perdus plus de 100.000 hommes
Rentré à Sillery à 12 h.
L'État-major déménage de Verzenay, bombardé, pour Mailly.
Sillery. Promenade au château.
Monté au bois des Zouaves à 12 h; assez calme. Bourrage des fourneaux de mines. TORRÈS croix Saint Georges.
Rentrée à Sillery à 12h; bombardement à la ferme d'Alger.
Sillery
Monté au bois des Zouaves à 12 h. Terminé les 16 fourneaux de mine.
Bombardement.
Rentré à 12 h du bois.
Déjeuné à Sillery et remonté de la Bertonnerie avec le capitaine, passé aux bois des Zouaves; rencontré le commandant en descendant. Remonté au bois, puis au Haricot.
Sillery.
Bois des Zouaves. Commencé les travaux de la route de Beine.
Rentré de Sillery à midi. Envoyé 1200 frs. Maman.
Bois des Zouaves.
Bertonnerie. Route de Beine.
Route de Beine.
Bois des Zouaves.
Sillery.
Route de Beine, Bois des Zouaves.
Route de Beine.
Sillery.
Route de Beine.
Rentré à Sillery.
Route de Beine.
Lancement du grappin au bois des Zouaves. Démonstration d'artillerie.
Rentré à Sillery à 12h. Départ du capitaine à 2 h pour Marseille.
Route de Beine à 12 h.
Route de Beine.
Route de Beine. Rentré à Sillery à 17 h.
Route de Beine. Caporal JOURDAN blessé.
Route de Beine. Bombardement du bois des Zouaves.
Rentré à Sillery à 4 h. Déjeuné à Verzenay. Phare. Promenade à Mailly.
Rentré de Beine.
Route de Beine. Suis relevé à 3 h.
Passé le chantier et magasin à une autre Cie.
Sillery. Préparatif départ pour ce soir 7 h30. (*)
(*) : La division du Maroc, auquel est rattachée la
19/12M doit quitter le secteur de Reims pour le Pas-de-Calais. Elle va être
engagée dans la bataille d’Artois de mai.
Cantonnement à la ferme de Vertuel. Pluie.
Le 24, nous partons à 1 h.
Vertuel.
Promenade dans la forêt.
Arrivons à Épernay. Embarquement à 11 heures.
Arrivons à Acq-Nord (10 km nord est d'Arras).
Promenade aux environs.
Train blindé, ballons, etc...
Visite aux tranchées de 1ère ligne Saint-Éloi.
29 avril 1915 (Mont
Saint-Eloi)
Note Cie 19/2
« L'observation m'a été faite, à la suite d’un
rapport du colonel comdt la 2e brigade, que les travailleurs
du Génie employés aux terrassements de Mont St Eloi se montraient trop
au-dessus de la crête et pouvaient attirer le feu de l'ennemi.
D'autre part des craintes d'insécurité ont été exprimées
sur l'emplacement où se font les premiers terrassements. L'emplacement au sud
de la route, un peu plus loin, rencontre au contraire tous les suffrages. Faire
exécuter les travaux en cet endroit et y monter les premières baraques. Assurer
le transport, de concert avec le parc, des premiers éléments de baraques qui
arriveront demain. »
Signé Chastel
Travaux à Mont Saint-Éloi. (*)
(*) : Voir la carte (JMO
4eRZ)
Saint-Éloi. Forêt des Alleux.
4 mai 1915 (Mont Saint-Eloi)
Note du chef de bataillon Chastel, commandant le génie, au
lieutenant Sic :
"Les tirailleurs trouvent qu'ils ont assez de
claies, et ne fournissent plus le détachement de travailleurs demain. En conséquence,
s'abstenir d'envoyer des sapeurs demain au bois des Alleux, travailler aux
abris, particulièrement à celui en tôle cintrée".
Annotation Bergonzi : "Emmenez les deux
escouades aux abris de Mont-Saint-Éloi; je verrai à les occuper. Partez à 7 heures
seulement".
Saint-Éloi.
Abri pour le général; bombardement.
Le grand jour ! (*)
Ça tombe à pic, c'est ma fête !!!
(*) : C’est le début de la bataille d’Artois.
Bataille !!
Je démolis une mitrailleuse en sautant dans la tranchée boche. (*)
(*) : Le JMO signale que les sapeurs doivent « accompagner ou précéder les vagues d’assaut
pour compléter les brèches faites par l’artillerie dans les réseaux (de
barbelés) ennemi ».
Les pertes du 9 mai de la compagnie furent d’environ 60
hommes tués, blessés ou disparus.
Bataille.
Je reste avec quelques hommes de ma section sur les positions conquises.
Beau succès. Le canon gronde toujours.
Nous avons beaucoup de pertes mais les boches sont enfoncés.
Contre-attaques repoussées.
Rentrons à Acq, fourbus, mais contents. (*)
Carency se rend avec troupes et matériel.
(*) : La division du Maroc passe en réserve d’armée et se
retire à l’arrière. Elle a perdu environ 2500 hommes pendant cette attaque.
Acq.
Nous partons à 11 heures.
Nous cantonnons à Caucourt.
Vu Adolphe RAILERT (?) et AVENIN. (*)
(*) : Très certainement Léopold AVENIN, né en 1891,
originaire de Noves (13). Ils se sont connus au Maroc car Léopold était aussi
sergent au 7e régiment de génie entre 1912 et 1914. Blessé 2 fois en 1914 et
15, il réintègre la Cie 19/2 M en mais 1915. Voir
sa fiche matriculaire.
Caucourt.
Promenade à cheval à Bruay.
Promenade aux mines de Maisnil, fosse n° 7.
Caucourt. Départ à 12 h pour Tincques.
Tincques. Pluie.
Couché chez l'instituteur.
Tincques.
Promenade à cheval. Envoyé télégramme à Righa (Hammam RIGHA).
Tincques.
Promenade aux environs.
Revue de la division. Tincquette. COCHIN médaillé.
Diné chez AUGIER au parc d'armée à Tincquette.
Lancement des grenades et bombes. Tincquette.
Extrait du JMO
de la compagnie 19/2 M
École de mines à Tincquette.
Départ de Tincques.
Arrivée à Camblain-L’Abbé. Paille.
Camblain-l'Abbé.
Vu Bertin. (*)
(*) : Bertin Félicien TABACCHI, son beau-frère,
sous-lieutenant au 83e régiment d'infanterie, qui sera tué le 16 juin, à l'âge de
22 ans. Bertin se nomme bien ainsi. Sur sa fiche, « Bertrin
» résulte d’une erreur de transcription. Voir
sa fiche.
Départ pour Paris-Plage. (*)
Arrêt à Saint-Pol. Vu BONNAVENT. Départ St Pol 5 h 28.
(*) : Le Touquet-Paris-Plage (62)
Arrivée Etaples 9 h.
Départ en voiture pour la plage.
Couché restaurant Trèfle à Quatre feuilles
Présenté à l'Atlantic.
Logé villa des Gallets, rue St Armand.
Vu BERGERON à l'Ermitage. (*)
(*) : Le sergent BERGERON a été grièvement blessé le 12
juin. Il a été cité à l’ordre de l’armée. L’Ermitage est certainement un
hôpital.
Villa des Gallets, rue St Armand.
Arrivée de Fernande à 7 h matin. (*)
(*) : Fernande TABACCHI son épouse depuis juillet 1914.
Hospitalisé à l'hôtel de l'Ermitage dans la forêt.
Paris Plage.
Promenade en forêt !
Le soir cinéma.
Préparatifs de départ.
Départ de Paris-Plage à 9 h en auto avec Fernande.
Départ d'Etaples à 10 h, arrivée à Saint-Pol à 1h 30.
Départ en auto à 5 h; arrivé à l'Abbé (Camblain-l'Abbé) à 9 h.
Demain attaque.
Départ à 2 h du matin. Y a bon ! Nous attaquons.
Ça marche chez nous.
Nous avons la côte 118 à l'est de Souchez. Pertes de la compagnie 38 h. (*)
Combat d'artillerie épouvantable.
(*) : Le JMO dit : 5 tués, 1 disparu et 28 blessés. Tous
les noms sont indiqués.
Je monte en avant de nos lignes pour aller chercher deux blessés qui sont restés. Ce travail me prend toute la nuit.
Je passe la nuit à organiser des positions avec ma section.
Bombardement.
Après-midi, nous rentrons à Camblain-l'Abbé.
Les boches contre attaquent dans le fond de Dulau (Buval ? presque illisible).
Bombardement terrible. La division remonte pour attaquer. Je suis à Camblain depuis ce matin.
Camblain.
Attaque de la division pour reprendre les positions perdues la vieille. Carnage à la baïonnette. Succès complet.
3 blessés à la compagnie. (*)
(*) : Le JMO signale 7 blessés, dont 3 évacués ; il
s’agit de ceux-là.
Nous remontons aux tranchées.
Contre-ordre.
La division change de secteur. Général BLONDLAT nommé divisionnaire. (*)
(*) : Le général (de brigade) Ernest BLONDLAT qui
commandait la division du Maroc depuis octobre 1914, cède son commandement au
général CODET le 21 juin 1915, il devient ensuite général divisionnaire (3
étoiles) et prends le commandant du 2e corps d’armée colonial.
23 juin 1915, Travaux pour la nuit du 23-24
« 1e
Travaux de la 1ère ligne (E, F, G, H, E’, F’)
Le capitaine commandant la Cie 5/13 suivra auprès du
colonel commandant les troupes de garde (actuellement colonel Morelon des zouaves au …) la marche des
travaux en vue de l’emploi rationnel des troupes du génie.
Pour cette nuit, les détachements à fournir seront
prélevés sur les Cies 5/13 et 19/2 qui enverront
chacune une 1/2 Cie au travail, pour un rassemblement route de Béthune,
débouché du raccordement des Ecoulons, à 20 h 30.
Le capitaine commandant la Cie 5/13 et un officier de la
19/2 seront rendus au PC à 15 heures
pour aller de là auprès du colonel Morelon.
2e.
Réfection du boyau du Styx entre la tranchée ancienne
première ligne et le raccordement dudit
boyau avec le boyau du bois
1/2 Cie 5/13 rendue à 20 h 30 sur le chantier
3e.
Réfection et prolongement des boyaux du haricot entre la
route de Béthune et l’ancienne tranchée de 1ère ligne - 1/2 Cie 4/8 rendue à 20
h 30 sur le chantier - Le profil à donner aux boyaux devra permettre la
circulation des brancards.
Des ordres sont donnés par le commandement pour que la
circulation soit interdite dans les deux boyaux susvisés de 20 h 30 à 3 heures.
Des sentinelles devront être placées par les troupes de garde. »
Signé Prime. Remis à 11. 30.
23 juin 1915
Mon cher Sic,
« Ci-joint la note au sujet du travail de ce soir.
Travaillerons cette nuit 1er et 3e. Mettre en route la
3e assez tôt pour être rendue aux 31 abris à 19 heures. Ne montez qu’avec votre
section. J’envoie Tinguaud à 15
heures pour prendre les ordres au PC.
Dites à Sausset
qu’il n’y a plus assez de vin dans le tonneau. »
Signé Bergonzi
Camblain.
Repos. Préparatifs de départ.
Départ à 3 h pour Tincquette.
Arrivée à Tincquette à midi. Paille et pluie.
Tinquette.
Promenade à St-Pol (St Pol sur Ternoise, 62).
Tincquette.
Pluie.
Tinquette.
Promenade à St-Pol.
Tinquette.
Départ à 13 h pour Wail, arrivée à 5h.
La nuit incendie. Départ avec une section pour éteindre.
Wail.
Promenade à Hesdin. Rentré à 17 h à Wail. Logé chez M. DUPONT.
Wail. Tout le Génie (5/15 T, parc, projecteurs) est réuni pour déjeuner.
Repas très bien.
Wail.
Partie de pêche à la truite
Ça ne pouvait pas durer !
Nous partons ce soir pour embarquer à 17 km d'ici à minuit. Destination ?
Nous embarquons à Anvin, à 3 kms.
Calais, Boulogne, Etaples, Abbeville, Amiens.
La Cie est arrivée à Troyes.
Repartons pour Belfort. Nous marchons sur Montbéliard.
Arrivée à Montbéliard à 11 h du soir.
Cantonnons à Bethoncourt (Doubs). Minuit logé chez Mme BRELEUX, institutrice (avec laquelle il semble avoir établi une liaison, voir ses lettres).
Promenade à cheval
à Montbéliard. Melle Lucie BRELEUX nous a photographiés avec mes amis.
Suis allé à
la pêche dans le canal du Rhône au Rhin.
Vu le médecin chef à Montbéliard.
Départ (?) en permission, ou pour Belfort ?
Promenade à Héricourt à cheval.
Béthoncourt.
Sortie avec la Cie aux environs de Béthoncourt. Rentré par Bussurel.
J'apprends la mort de Bertin, tué le 16 juin.
Arrivée M. BERGONZI. Bethoncourt.
(*) : Bertin TABACCHI est donc son beau-frère, le frère de
sa femme. Voir ici l’attaque qui lui coûta la vie et
bien d’autres !
Revue par le général JOFFRE à Bussurel.
Béthoncourt.
Photo (julien?)
Promenade.
Marche matin et soir Montbéliard.
Nous partons de Bethoncourt, par Belfort, arrivons à Chaux. Je fais le cantonnement.
Pluie.
Logé chez (nom rayé).
Promenade à Giromagny.
Soir café de Chaux. Invitation chez M. FOUGERONT.
Remise des croix de guerre à Chaux. Le capitaine part pour Béthoncourt.
Visite des casernes de Giromagny avec le Ct.
Vu le médecin chef SPILLMANN, qui m'envoie à Belfort pour mes dents.
Suis allé prendre l'auto de la division à Giromagny.
Arrivée à Belfort à 11h.
Descendu au Grand Hôtel. Vu le dentiste.
Vu le colonel LYAUTEY. Je vais retourner à Chaux.
Chaux.
Promenade avec le pitaine. Pêche aux carpes.
Suis venu à Belfort en auto avec le colonel DANGAN.
Retourné avec lui dans la soirée. Dents.
Chaux.
Il pleut à torrent. Nous jouons aux cartes toute la journée avec LE GOUPIL.
Chaux. Promenade en forêt.
Venu à Belfort avec le chef d'état-major HURÉ.
Auto de la division.
Pluie. Acheté un appareil photo 155 frs.
Belfort, fini chez le dentiste.
À Chaux, revue pour le général LYAUTEY.
Chaux.
Photos.
À Belfort
avec Le Goupil. Photo.
Départ de Belfort pour Béthoncourt à 11 h.
Retour le soir à 7 h à Chaux. Pluie.
Chaux. Pluie.
Ballon d'Alsace (marche d'entrainement).
Pluie toute la journée.
Pluie.
Photo. Chaux.
Bethoncourt. Couché à Belfort.
Retour à Chaux. La Cie va au ballon d'Alsace. Ballon de (?).
Photo à
Chaux
Promenade à Belfort.
Chaux. Diné chez M. MARCOTTE.
Ballon d'Alsace. Pluie.
Chaux.
Photos.
Chaux.
Matin à Belfort avec le pitaine et sa femme. Soir photos.
Chaux. Pluie. Retour de marche.
Départ pour Réchésy. Arrivée à 8 h.
Départ de Réchésy à 2 h. de Belfort pour Chaux à 6 h.
Marche au fort de Roppe.
Soir rentré pour aller à Héricourt.
Rentré d'Héricourt à 7 h.
À Belfort à 9 h.
À Chaux le rentrant de la journée.
Départ de Chaux pour Ménoncourt à 6 h, arrivée à 10 h.
Cantonné chez M. JACQUOT. Demain départ à 6h.
C’est aujourd’hui seulement que nous quittons Chaux pour Ménoncourt.
Demain départ à 6 h.
Arrivée à Bellemagny où nous cantonnons.
Visite au ballon captif. Soir contre-ordre, nous quittons Bellemagny. Continuons à Bretten.
Bretten.
Nous allons organiser une position à Sternenberg. Nous avons le 4ème tirailleurs à faire travailler.
Travaux à Sternenberg.
Blockhaus, tranchées, réseaux. Vu l'adjudant JAMBEST.
Le matin Sternenberg.
Départ à cheval à 1 h pour Belfort.
Départ de Belfort à 4.57 pour Héricourt.
Passé la nuit à Héricourt, hôtel Bitteau.
Départ d'Héricourt à 7 h 30.
Arrêt à Belfort. Vu LE DENTEC.
Arrivée à Bretten à 12 h. Monté aux 1ères lignes avec VIDAL et CHAMBOREDON.
Nouba.
Départ de Bretten 11 h. (Le) 5/15 T nous remplace.
Pérouse. Logé chez la pharmacienne de Belfort.
Départ 5 h 30.
Arrivée à Chaux à 8 h. Visite chez M. MARCOTTE. Soir Belfort. Rentré à 7 h. Fête à Zina (*). Nouba !
(*) : Il s’agit de la fille du capitaine BERGONZI, qui
est encore un bébé, sachant que son épouse a pu le rejoindre sur place depuis
Marseille.
Chaux. Pluie.
28 août 1915
Note signée du capitaine Bergonzi, commandant le génie, à
Chaux :
"Le
sous-lieutenant Sic est autorisé
à se rendre à Rechesy pour le service"
Départ de mon peloton pour Rechésy.
Soir départ pour Héricourt.
Rentré d'Héricourt.
À Belfort, je suis prévenu de rentrer à Chaux avec peloton.
Chaux,
courses, photos (cf. billet pour réunion sportive à 2 heures).
Visite de M. CHASTEL. Promenade à Giromagny avec le pitaine.
Chaux.
Le cdt et Madame sont venus dîner avec nous.
Chaux.
Pluie. Poker.
Chaux.
Pluie. Poker. Invitation chez M. MARCOTTE.
Belfort. Commandé un complet.
Soir PIRAUX.
Chaux.
Photos.
Promenade
à Giromagny.
Marché du Salbert.
Rentré
par le Valdoie. Rencontré ct. CHASTEL qui repart.
Soir
photo.
Revue des officiers étrangers.
Remise de la croix de guerre à la Cie.
Chaux
Chaux. Photo.
Fête sportive à Chaux au parc les Marcottes (photos pellicule D 8 à 10)
Visite du Président de la République et du ministre de la guerre. Remise de drapeaux à Chaux (photos pellicules).
Le soir venu à Belfort accompagner Mme BERGONZI au train.
Départ de Chaux à 7 h.
Venons cantonner à la Cotte. Départ de la Cotte à 5 h.
Venons embarquer à Lure à 10h
Passons la nuit dans le train. Passons à Vesoul, Langres, (...?), Vitry-le-François, Châlons.
Débarquement à St Hilaire.
Arrivée à Cuperly où nous bivouaquons (Marne). Vu BALME.
Préparation des cantonnements au K. 3,5 entre Perthes-lès-Hurlus et Suippes.
Bivouac à 4 km de Perthes. Le secteur est assez bien marmité.
Poste du commandant à faire.
Je vais voir le chantier et commence le travail cette nuit même.
Poste du commandant, nuit et jour.
Les boches font sauter une mine qui enterre 2 sergents et un m.o. de la Cie 10/13
Passé la nuit au poste du commandant.
2 h, je rentre du poste du commandant. Une marmite est tombée dessus et nous fait de l'ouvrage pour cette nuit. Je vais remonter ce soir à 17 h.
Le bombardement a commencé.
Le poste du commandant est terminé. J'y ai passé la nuit. Deux marmites de 210 sont tombées dessus. Le bombardement des tranchées boches continue. Infernal.
Je me repose enfin une nuit entière !
Demain matin nous devons attaquer. Le marmitage est formidable !
L'attaque a commencé.
Nous franchissons trois lignes de tranchées successives. Pas trop de pertes.
Nous passons la nuit aux tranchées.
Nous occupons les tranchées boches à l'ouest du bois Sabot.
Nous faisons quelques travaux sous les marmites. Quelques morts et blessés. Pluie.
Nous occupons les tranchées boches sur les hauteurs du bois Sabot.
Nous faisons ample moisson de matériel boche. Marmitage intense. Pluie.
Nous couchons dans le fossé de la route de Souain à Tahure. Le bombardement est intense. Nous avons attaqué la butte de Souain.
Pas grand succès, nombreuses pertes.
Nous avons couché dans le fossé de la route de Souain à Tahure.
Deux divisions voisines ont percé les lignes boches. Pluie.
Nous nous portons plus à l'est de la route de Tahure.
Bombardement. Construction d'abris au bord de la route.
Nous quittons la route de Tahure pour la Molette. (*)
Départ à 1 h, par Souain et Suippes.
(*) : Le bivouac, la Molette, nommé ainsi dans le JMO, se
situe près de Cuperly, au sud de Châlons (51).
Couchons au camp de la Molette près de Châlons. Photo du camp d'aviation.
Départ demain matin.
Retour à Souain par Suippes.
Campons aux abris Roques.
Nous passons la nuit la journée aux tranchées.
Travaux divers. Marmitage.
Bois N4.
Marmitage au 210. Quelques pertes.
Attaque. Nous partons en avant sous un feu de barrage terrible.
Construction d'une tranchée en avant des premières lignes.
Rentrons au jour au bois Guillaume II.
Bois Guillaume II.
Marmitage. Nous passons une mauvaise nuit dans des trous très sales.
Construction d'un boyau reliant la parallèle aux tranchées de première ligne.
Rentré au jour au bois Guillaume II.
Venu à Souain faire quelques photos. Vu MONTAGNE à la ferme des Vacques.
Couché aux abris Roques. La Cie fait un prisonnier qui nous est arrivé chargé de riz et d'eau ! (*)
(*) : Ce fait est signalé sur le JMO, mis à la date du 10
mars :
« Un
Allemand égaré porteur de 4 marmites de riz et de 12 bidons d’eau, sans arme,
est capturé par les Sapeurs. »
Photos aux abris Roques. (Environ de Souain- Perthes-lès-Hurlus).
Travaux de nuit en avant des premières lignes, bois N 2.
Rentré au jour.
Couché au bivouac 153.
Photos.
Bivouac 153. Photos.
Tranchée.
Pose d'un double réseau Brun en avant de la parallèle.
Bivouac. Photo.
Soir, visite de
la 15/12, capitaine ANTOINE. (*)
Vu BOURSAC et TRIMIER, CEINTUREL, REBOUL.
(*) : La compagnie 15/12 fait partie du 7e régiment du
génie.
Départ à midi du bivouac pour St Etienne-au-Temple.
Nous apprenons la mort du cdt CHASTEL.
St Etienne-au-Temple. Soir Châlons
En promenade en voiture à Châlons. Enterrement du cdt à St-Etienne. (*)
(*) : Gabriel CHASTEL, commandant du 3e régiment du
génie, a été tué par un obus de 105. Voir
sa fiche.
Promenade à Belfort. Bain et provisions.
Préparatifs de départ.
Lettres et photos. Départ de Saint-Etienne à 10 h. Embarqué à St Hilaire-(au-Temple, 51).
Meaux, Noisy le Sec, Chantilly, Creil.
Manquons le train avec LE GOUPIL. Prenons le train suivant.
Arrivée à Verberie à 4 h, avant la compagnie !
Cantonnements de repos soua-soua ! Maison Au bon coin. Mr DURU.
Verberie. Photos.
Promenade sur l'Oise. Visite des ponts détruits.
Verberie. Exercice route de Compiègne.
Revue (…)
Revue du Président de la République, général JOFFRE, roi
d'Angleterre, prince de Galles à Blincourt (Oise, sur la D 1007, près de Sacy le Petit).
Verberie. Prêt à partir pour Entrevaux. La revue est le 26 et non le 25.
Arrivée à Paris.
6 h diné au buffet.
Départ à 8 h. Vu M. OLLIER-BARREU à Compiègne
Arrivée à Nice à 14 h.
Fernande à la gare. Montons à Entrevaux à 4 h, arrivée à 7 h.
Maman, Lucy, M. Michel, etc...
Visite au cimetière, puis quelques visites en ville.
Porté permission au quartier.
Déballage des caisses du Maroc et de quelques objets des tranchées.
Départ pour Nice à 6 h. Visite à Pauline. Pas vue. Promenade à Monaco en voiture.
En rentrant, vu Pauline, dîné chez elle.
Couché à l'hôtel de l'Avenue. Vu M. OLLIER
Départ pour Grasse à 6 h.
Vu Julia (sa sœur), Raoul. Déjeuner chez Bertrand J.
Le soir départ pour Cannes à 4 h. Pris le train 7 h. Venu coucher à Nice
Départ pour Entrevaux à 6h.
En arrivant, vu Paul COSTE et Louise.
Soir visite au cimetière.
Après diner, Baptistin, sa femme Lucy et la famille Hugues. Photos.
Préparatifs de départ. Remballage. Visites.
Soir réception au café Pèbre. M. Me LIAUTAUD, HUGUES, COSTE, RICHELME. stéréo (?)
Départ à 6 h pour Nice avec Maman et Fernande.
Déjeuner à l'Avenue.
Promenade au château. Photo !!!
Départ à 2h. Vu M. MAISONNET et Mme BERGONZI au passage à Marseille
Arrivée à Paris à 7 h.
Promenade en taxi; déjeuner au café. Soir courses.
Départ à 4 h, arrivée à Verberie à 8h (Oise). Nouveau cantonnement. Nombreuses lettres à lire.
Demande de départ pour le Maroc.
Visite à l'état-major. Matin et soir, école de pont sur l'Oise.
Repos à Verberie.
Promenade. Pont du Génie. Francis absent.
Départ du pitaine (BERGONZI) pour Marseille.
Pont sur l'Oise, reçu 3 colis. Photo.
Pont sur l'Oise.
Reçu un colis. Photo. Cinéma.
Pont sur l'Oise.
Visite de la sucrerie.
Verberie. Pont sur l'Oise.
Promenade en canot automobile.
Verberie.
Reçu mon appareil. Pluie.
Verberie.
Pluie. Essaye mon appareil.
Verberie. Pluie.
Promenade à Compiègne. Photo.
Promenade sur l'Oise. Photo.
Promenade à Compiègne. Photo. Le capitaine rentre de permission.
Photo à Verberie.
Soir école de ponts. Visite du colonel LÉVY.
Ponts sur l'Oise. Verberie.
Verberie. Marche aux environs.
Verberie.
Verberie.
Voir cinéma. Suis chargé de l'instruction des s/m (sapeurs-mineurs) pour les mines à Saint Vaast (St-Vaast-de-Longmont, Oise).
Travaux de mines à Saint-Vaast.
Travaux de mines à Saint-Vaast.
Travaux de mines à Saint-Vaast.
Photo.
Photo prise par
Désiré SIC.
Les
mitrailleurs de la légion étrangère (Saint-Vaast-de-Longmont, Oise, nov.1915).
Les numéros sur
différents cols indiquent "1" et "2" :
Le régiment de
la Légion étrangère provient de la fusion en novembre 1915 des deux régiments
de marche du 1er et 2ème étrangers.
Mines à Verberie.
Mines à Verberie.
Verberie.
Musiques. Photo.
Repos. Verberie. Pluie.
Mines à Verberie. Pluie
Compiègne le matin.
Soir : Verberie. Mines.
Mines à Verberie. Pluie.
Mines à Verberie. Pluie.
Verberie.
Mines. Pluie.
Verberie.
Pluie.
Verberie.
Mines. Pluie.
Verberie.
Course à cheval à Sainte-Maxence.
Verberie.
Course en auto à Pont Ste-Maxence.
Verberie.
Pluie.
Verberie.
Pluie. Départ de LE GOUPIL.
Verberie.
Musique. Photos.
Le matin neige.
LE MENTEC rentre de permission. Le pitaine va à Ste Maxence.
Verberie. Soir promenade à cheval à Compiègne. Photos.
Clayonnage dans la forêt de Compiègne. Photo. Arrivée de renforts à la Cie.
Verberie. Pluie.
Mines à Verberie.
Forêt de Compiègne. Pluie.
Verberie. Mines.
Le pitaine vient déjeuner à Verberie. Il m'annonce que je change de Cie.
Soir, promenade à Verberie.
Verberie.
Suis invité à rejoindre la compagnie 7/63 à Sarron (Oise).
Départ de la division du Maroc demain matin. Déjeuné avec le général GADET. (*)
(*) : Le général GADET commandait la 10e division
d’infanterie coloniale jusqu’au 25 novembre 1915, il devient commandant de la
3e division d’infanterie coloniale.
Note :
Le 20 décembre 1915, Désiré SIC
est donc officiellement affecté à la compagnie N° 63 du 7e bataillon du génie (ne pas confondre avec le 7e régiment du
génie), compagnie appelée communément Cie 7/63. Elle commandée par le capitaine
CLARET depuis le 20 octobre. Il vient de la réserve d’état-major du 13e
corps d’armée.
La Cie 7/63 fait partie de la
10e division coloniale (10e DIC).
À l’origine la Cie 7/63
provient de la transformation de la compagnie auxiliaire 7/13 bis qui a été
créée à la 10e DIC en février 1915 avec 154 hommes de cette division et du 129e
régiment d’infanterie territoriale. Son dépôt est Besançon (JMO 12/02/1916)
JMO de la
7/63e : « Le 22 décembre, le sous-lieutenant SIC de la Cie 19-2 M,
est affecté à la compagnie 7/63 »
Départ de Verberie à 9h.
Présenté par le pitaine à ma nouvelle Cie ; capitaine CLARET.
Soir ayant (?) d'un café du commerce à Ste Maxence.
Déjeuné à Ste Maxence avec le pitaine BERGONZI. Vu le colonel MIRJOLÉ.
Soir pontage sur l'Oise.
Sarron.
Exercice. Soir revue, pluie.
Sarron.
Marche aux environs. Pluie.
Soir réveillon.
Sarron.
Embarquement du matériel. Nous quittons Sarron demain.
Étions logés chez M. VILETTE.
Départ de Sarron à 9h.
Allons cantonner à Traine. Château.
Le soir, visite du pitaine BERGONZI.
Départ de Traine en auto le pitaine BERGONZI.
Passé à St Just (St Just en Chaussée, Oise) et venu faire le cantonnement à Ravenel.
Départ de Ravenel à 9 h.
Nous cantonnons à la grande ferme de Le Plessis (Le Plessier-sur-St Just).
Départ de Le Plessis à 10h. Allons cantonner à Rogé.
Embarquement à Bacouël à 8h.
Traversons le camp anglais et venons débarquer à Rue (Somme).
Étape à pied jusqu'à Sailly-Bray.
Visite du pitaine BERGONZI. Journée moche.
Sailly-Bray. Repos. Logé chez M. FLEUTIER.
Départ de Sailly pour Neuilly-l'Hôpital (Somme, 9 km nord d'Abbeville).
Logé chez M FALQUETTE.
Travaux de fortification au camp.
Soir, le peloton nous quitte.
Travaux de tranchées au camp. (*)
Pluie.
Soir, visite du pitaine BERGONZI.
(*) : Camp de St-Riquier, Somme.
Repos.
Soir, promenade à Abbeville avec le capitaine CLARET.
Bains. Rencontré le pitaine BERGONZI.
Rentré à Neuilly à 7 h
Départ en permission.
Quitté Neuilly à 7 h. Abbeville à 10 h. Visité Amiens.
Départ à 3 h pour Paris. Vu JOUX, SÉGAL (?). 8h.
Nice à 14 h. Fernande gare. Couché.
Nice soir. Eldorado.
Partons pour Entrevaux, arrivons à 3h.
Promenade à Entrevaux. Photo.
Visite au cimetière.
Promenade à Bayons. Photos.
Promenade à Ribecoudon. Photos.
Promenade à Nice avec Raoul.
Vu Désiré PHELY ( ?) dans le train
Promenade au fort avec
Maman, Fernande et Raoul.
Après-midi, photos
des Boches du clocher.
Photos.
Soir, départ à 3 h pour Nice avec Fernande.
Nice, promenade à Cimiez.
Soir, promenade Monte-Carlo.
Départ à 7 h pour Marseille. Déjeuner chez M. MAISONNAT.
Vu le capitaine BERGONZI au café de la Bourse.
Départ à 7 h de Marseille.
Paris. Visite à photos JOUX. (*)
Déjeuner en face de la gare.
Départ à 11 h. Creil 12 h. Déjeuner.
Départ de Creil 18 h.
(*) : le nom de Joux à Paris est
celui du photographe qui a fabriqué l’appareil photo stéréoscopique de Désiré,
un Aléthoscope de Joux (que Désiré a conservé).
Couché à Beauvais. Départ de Beauvais à 7 h pour Conty (Somme).
Vu le général BLONDLAT et le commandant MARTIN. Après le déjeuner, l’état-major me donne une auto pour me conduire à Tilloy où se trouve la compagnie (Tilloy-lès-Conty, Somme).
Tilloy
Départ à 6h. Arrivée Campremy à 20 h. (Oise)
Campremy.
Départ à 9h. Arrivée à Ménévillers à 5h.
Départ de Goichons.
Ménévillers.
Préparons cantonnement. Le capitaine me passe la caisse de la Cie. Il part demain en permission.
Reçu 4 430 francs.
Ménévillers.
Le capitaine part en permission. (*)
Échange de chaussure. Revue.
Reçu un fourgon. 50 peaux de moutons. Réparation voitures.
(*) : Capitaine CLARET qui enverra une lette à Désiré SIC
le 26 de ce mois.
Ménévillers.
Remis 400 frs au chef.
Visite au capitaine BOST en auto.
Retour avec une auto de la division. Travaux à la Cie. Intendance.
Ménévillers.
Travaux à la Cie. Revues.
Visite du s/intendant à la Cie.
Visite au capitaine BOST à Maignelay (Maignelay-Montigny) le matin et le soir par la voiture des auto-projecteurs.
Désiré SIC
(assis) et une voiture auto-projecteur
Billet du capitaine CLARET, commandant la Cie 7/63, à
Désiré Sic
Carte-lettre adressée le 26 janvier 1916 depuis le Rhône
« Mon cher SIC,
Cela va si fort que j'affranchis ma carte pour qu'elle
vous arrive plus vite, et vous porte à tous mes amitiés. Les civils tiennent
mais les femmes fléchissent!
J'arriverai à Saint-Just
() lundi à 15 h 40. Tâchez de m'y faire prendre par un moyen de
transport quelconque. Si vous avez changé de pays, j'arriverai toujours dans
votre région par un train partant dans les premières heures de l'après-midi de
Paris.
Bien à vous et à tous et à bientôt »
Signé CLARET
Ménévillers.
Travaux de Cie.
Ménévillers.
Travaux à la Cie.
Ménévillers.
Travaux à la Cie. Départ de LINGARD ( ?) et du peloton.
Ménévillers.
Photos. Reçu de ( ?) un demi-train de combat, un fourgon et harnachement.
Visite à Maignelay. Capitaine BOSTE. Intendance.
Soir paye. Reçu un harnachement.
KAUTZMAN part
en permission demain.
Visité le
champ de tir artilleurs. Le capitaine rentre de permission.
(*) : Le lieutenant KAUTZMANN a été
affecté à la cie 7/63 le 4/11/1915. Il vient de
l’école du génie de Versailles (JMO du 04/11/1915).
Départ de KAUTZMAN. Sommes allés à
Maignelay avec le capitaine voir essais sur les gaz asphyxiants (Oise).
Promenade à Montdidier. Une photo de
l’entrée du patelin.
Ménévillers. Pluie. Photos au bromure.
Promenade à Méry.
Passé par Tricot (Oise). Fait quelques photos du champ d’aviation.
Ménévillers.
Ménévillers.
Arrivée du
médecin BIGOT en remplacement du médecin NEVEUX.
Ménévillers.
Exercice à
Ménévillers. Emploi des masques contre les gaz asphyxiants.
Marche à Tricot.
Demain départ pour le
front.
Cantonné dans
un patelin près de Montdidier (*).
KAUTZMAN
rejoint la Cie.
(*) : Ayancourt,
selon JMO.
Arrivé à
Boulogne-la-Grasse. Logé chez ISSAC.
Visite du
secteur de Tilloloy.
Déjeuné à la 26/6 M.
Rentré le soir dîner à la Cie. Capitaine DURAND.
Visite du
secteur de Tilloloy.
Déjeuné à la 26/6,
capitaine HAUG (?) à Bus.
Venu à Bus le soir. Une
escouade va prendre possession des emplacements. Demain nous commençons les
travaux. Visite du colonel.
Travaux des
premières lignes. Secteur est le matin, secteur nord le soir. Pluie.
Déjeuner chez
le cdt du secteur est
Travaux des abris.
Visite du secteur est le matin, secteur nord le soir. Pluie.
Tilloloy.
Travaux abris
Tilloloy.
Visité les
deux secteurs.
Visité les
deux secteurs.
Le soir,
suis appelé par le colonel pour les travaux. Je dîne avec lui à Bus (cf. CR). (*)
(*) : C.R. : compte rendu
Compte rendu de D. Sic du 21-2-1916 (château
de Tilloloy)
Jour
« Secteur Nord- Une escouade s/m et 30
auxiliaires d’infanterie travaillent à l’avancement de l’abri de la sape 3, à
l’achèvement des escaliers de la sape 7 et aux revêtements d’un morceau de
tranchée de 1ère ligne ;
Secteur Est- Une escouade s/m et 30
auxiliaires d’infanterie travaillent à l’avancement des abris de la sape 2 et
de la sape 3.
40 auxiliaires montent du matériel aux
tranchées de 13 h à 17 h
Une escouade s/m travaille à la construction d’un poste
de secours à l’entrée des communs du château de Tilloloy. »
Compte rendu des travaux de la nuit du 21 au 22 (février
1916, Tilloloy)
« Nord - Une escouade s/m et 40 auxiliaires
d’infanterie travaillent à l’avancement de l’abri de la sape 3, et à
l’évacuation es terres provenant des travaux de jour. Nettoyage des boyaux
conduisant aux 1ères lignes.
Est - Une escouade s/m et 40 auxiliaires d’infanterie
travaillent à l’avancement des abris des sapes 2 et 3, et à l’évacuation des
terres. »
Tilloloy.
Réunion des cdts de secteur pour tracer une ligne de contre-attaque.
Neige. Le
pitaine déjeune à Tilloloy (cf. CR).
Compte rendu du 22-2-1916
(Tilloloy)
« « Jour- secteur Nord
Une escouade s/m et 20 auxiliaires
d’infanterie à l’avancement des abris de la sape 3, abris sape 7. Lits
terminés. Avec 20 auxiliaires, tracé d’une partie de
la ligne de contre-attaque.
40 auxiliaires montent du matériel
aux abris.
Secteur Est : Une escouade et
20 auxiliaires à l’avancement abris sapes 2 et 3.
Nuit du 22 au 23 : Dans les
deux secteurs, évacuation des terres et pose de schillitages
aux 1ères lignes.
Tilloloy.
Neige.
Visité les deux secteurs. Travaux à la ligne de contre-attaque (cf. CR).
Compte rendu du 23-2-1916
(Tilloloy)
« Jour- Secteur Nord
Une escouade s/m et 20 travailleurs
d’infanterie à l’avancement abri 3. Terminé lits abri 1.
Une escouade s/m à la construction
d’un abri blindé pour poste de secours à l’entrée des communs du château de
Tilloloy.
75 auxiliaires d’infanterie ont
commencé les travaux de la ligne de contre-attaque. Ils vont être continués la
nuit.
Secteur Est- Une escouade s/m et 20
auxiliaires d’infanterie à l’avancement des abris 2 et 3. Transport de
matériel. Schillitages à poser en 1ère ligne. »
Nuit du 23 au 24
Deux escouades s/m et 40
auxiliaires d’infanterie dans les deux secteurs. Continuation des travaux.
Évacuation des terres.
Visite des
abris caverne.
Soir Bus. Vu
le colonel (cf. CR et lettre au capitaine).
Compte rendu du 24-2-1916 (Tilloloy)
« Secteur Nord - Une escouade
s/m et 30 auxiliaires d’infanterie à l’avancement abri 3 et commencé lits abri
8.
75 fantassins ont travaillé à la
ligne de contre-attaque. Une escouade de s/m et 10 auxiliaires à la
construction du poste de secours.
Secteur Est - Une escouade s/m et
15 auxiliaires à l’avancement abris 2 et 3.
40 fantassins au transport de
matériel. »
Travaux nuit 24 au 25 –2-
1916 : Continuation des abris par deux escouades s/m et 30 auxiliaires.
Totaux des auxiliaires employés :
Jour 175 - Nuit 30 – T(otal) :
205
24-2-1916 (Tilloloy)
Mon capitaine,
« Je n’ai toujours pas le plan
pour mes travaux. J’ai bien commencé à tracer la ligne de contre-attaque de
mémoire, mais il me faut absolument un croquis pour continuer, de même que le
plan d’ensemble de mes deux secteurs. Avec ce fouillis inextricable de
tranchées et de boyaux à moitié plein d’eau qui forment la 1ère
ligne, il est bien difficile de s’y reconnaître et je prends de sérieux bains
de pieds très souvent pour rien !
Tachez de m’envoyer quelque
chose ; je porterai là-dessus les travaux faits et à faire et je serai à
même de fournir un renseignement s’il m’est demandé. Actuellement, je ne puis
pas arriver à savoir où commencent et finissent les points d’appui des deux
centres de résistance.
Les dessinateurs ne vont pas
fort !
Nous sommes toujours quelque peu
marmités. Y’a bon ! Envoyez-moi du matériel en masse! Quelques madriers si
vous en avez. Dès que j’aurai un moment, je vous expédierai toutes les reliques
que je possède dans mes deux magasins du château et de Tilloloy. J’ai des
quantités de choses cassées ou perdues par le manque d’entretien. Même bazar
qu’à Bus !
Bien à vous. »
Signé D.
Sic
24 février 1916
Mon cher SIC,
Vous allez fort – et je comprends vos
embêtements. De mon côté, je me débats avec les
voitures et j’espère vous envoyer dès demain matin 6 chariots
d’artillerie avec le matériel le plus
prenant. Nous irons fort aussi jusqu’à la victoire complète. Le programme du colo me parait assez bien établi, et j’espère qu’avec
cette continuité de direction, vous serez un peu déchargé.
Pourriez-vous faire établir chaque
jour une liste du matériel le plus urgent pour ne pas vous alimenter à faux.
Vous n’avez qu’à le mettre sur le compte-rendu, et j’y veillerai. Au sujet du
nombre de travailleurs travaillant avec le Génie, c’est un chiffre approximatif
à me donner pour satisfaire le comdt BOSTE. Celui-ci
me traine depuis 2 jours sur la 2e position, qui est parait-il brûlante.
Au sujet des brèches – c’est de la
tactique et le comt. du CR prend la responsabilité de leur dimension. Bien à
vous.
Signé
CLARET
La barbe ! Ya pas bon ! Mes
condoléances !! (*)
(*) : Allusion à la publication de la note de
l’état-major qui impose à tous les hommes de se raser la barbe, pour faciliter
le port du masque à gaz.
24 février 1916
Mon cher SIC,
« Je n’ai pas encore trouvé de
plan du secteur convenable. Je vous envoie celui que j’ai eu, qui est miteux,
mais sur lequel vous pourrez faire toutes inscriptions personnelles.
Je vous envoie aussi les plans
relatifs à la ligne de contre-attaque. Le plan A est celui à suivre, à mon
avis, en fermant le réseau autour du bois.Le plan IXe
était celui qui était soumis à l’approbation.
KAUTZMANN a déménagé et je reste
avec le clapet automate – mais je ne reste heureusement pas longtemps ici –
seulement c’est actuellement la 2e position qui passionne tout le monde !!! Y a pas bon. Bien à vous
24-2-1916 (Tilloloy)
Mon capitaine,
« Malgré qu’il ne me soit
guère possible de vous donner le nombre de travailleurs auxiliaires qui
travaillent dans le secteur, attendu qu’il y en a sur une dizaine de points, je
vais tâcher de vous fournir ce renseignement.
Ce matin nous avons eu une
conférence à 7 h entre chefs de secteurs pour les travaux à exécuter. Le
colonel m’a envoyé un rapport au sujet de ces travaux.
Pour les brèches à laisser dans les
réseaux de fil de fer, le rapport en mentionne une de 10 mètres tous les 100
mètres.
Je tiens à vous informer que si le
nombre de voitures ou le mode de transport de matériel n’augmente pas, je vais
être obligé d’interrompre certains travaux. En ce moment je manque de pas mal
de choses, mais sous peu je vais manquer de tout ; en procédant par ordre,
je vous demande :
1 – un plan détaillé des 2
secteurs ; ensuite comme matériel :
des bois de
fascinage, des piquets, des rondins, des madriers, des schillitages,
des rails, des tôles, des cadres de G.M et de GG, des planches de ciel et de
coffrage, etc… Ce qui me presse le plus, c’est pour les bris, des cadres et des
planches. Pour les tranchées, des gaulettes pour revêtements.
De tous les côtés, on me demande du
matériel ; ce soir je dois voir pour la construction de deux abris de
mitrailleuses assez élevés- contre le gaz- pour la construction d’un poste d’observation
d’artillerie en 1ère ligne ; pour des postes de guetteurs, etc…
Avec cela piquetage de la ligne de contre-attaque, visite des secteurs et des
travaux en cours. C’est à en perdre la tête ! Et les paperasses ! Le
colonel vient de remodifier un peu tout au sujet de la direction des travaux,
en ce qui concerne l’entretien des boyaux, de la ligne de soutien, etc…
J’espère que cela va marcher ; du reste je joins son rapport à ma lettre.
Vous voudrez bien me le retourner le plus tôt possible ;
Pour les tampons masques, il vaut
mieux que vous m’en envoyez quelque uns que d’en demander ici. Je les prendrai
au magasin et en cas de besoin, serai certain de les avoir. »
Signé D. Sic
24 février 1916
« Mon cher Sic,
Vous avez à la 5e escouade le s/m
St JEANNET qui doit être chauffeur d’auto. Demandez-lui donc s’il serait
capable de remonter un moteur à pétrole (celui de la scierie de Bus). Si oui,
vous n’avez qu’à le diriger sur le Génie RAT de Bus, où il aura du travail pour
deux jours environ - puis reviendra chez vous – et on ira fort sur le débit du
madrier (?). Bien à vous »
Signé
CLARET
« Faites-moi dire le
résultat »
Le capitaine CLARET, commandant de la
compagnie 7/63 du 7e bataillon du génie
Neige.
3h fini de
tracer les lignes de contre-attaque.
Soir visité
les 1res lignes nord et est (cf. CR).
Compte rendu du 25-2-1916 (Tilloloy)
« Secteur Nord- Une escouade
s/m et 16 auxiliaires à l’avancement abri 3 et lits abri 8. 150 fantassins à la
ligne de contre-attaque. Une escouade s/m et 10 auxiliaires au poste de
secours.
Secteur Est- Une escouade s/m et 30
auxiliaires à l’avancement abris 2 et 3.75 fantassins à la ligne de
contre-attaque.
Travaux de nuit : les sapeurs
travaillent à l’avancement des abris et les 40 auxiliaires à nettoyer les
boyaux et les abords des chantiers (corvée de neige).
Matériel à envoyer : Cadres grande
galerie - Planches de coffrage - Planches de ciel – Tringles - Pointes de
toutes dimension (une ou deux cartouches).
Le s/m SAINT-JEANNET n’est pas
capable de remonter le moteur en question.
Que dois-je faire des vivres de
réserve ? Les distribuer ou les conserver ? »
Mon capitaine,
« J’espère bien que la
situation des abris à fournir le samedi n’était pas attendue aujourd’hui. Je
trouve ce beau modèle sur ma table en rentrent du travail. Je suis trempé et
n’ai même pas le courage de me changer, je n’ai plus rien de sec. Je suis
content tout de même. Le travail marche, mais qu’on ne me rase pas avec la
paperasse !
Je veux bien fournir une situation
pour les abris que je construis, mais je n’ai pas le temps de courir les ruines
du patelin pour voir l’état des caves ! La situation que j’ai sous les
yeux est très bien comprise, mais ceux qui l’ont fournie comprenaient moins
bien leur travail. Pour les abris caverne seulement, j’en ai la preuve ;
plus de la moitié de ceux qui sont portés terminés sur la situation ne sont
même pas coffrés, mettant en danger l’existence des 25 poilus qui les occupent.
Sur ma prochaine situation, je mentionnerai cette manière de procéder.
Nous travaillons ferme à la ligne
de contre-attaque, c’est plus intéressant. J’ai fini de la tracer ce main, et
ce soir j’ai tracé le travail aux fantassins sur toute la 1ère ligne. Dans mon
compte rendu et pour les auxiliaires, dois-je comprendre les travailleurs des
lignes de contre-attaque que je n’ai fait que mettre en chantier et surveiller
en passant ?
Pour cette fois, en les
comptant : aux abris et autres travaux, fantassins occupés : 50 - Aux
lignes de contre-attaque : 250. »
25 février 1916
« Mon cher Sic,
Impossible de trouver un plan du
secteur qui ait la moindre exactitude. Je suis passé au 18e ce matin. Ils en
font établir un qui vous sera envoyé dès achèvement.
Pas moyen de faire marcher les
voitures avec ce temps. Dès que la neige fondra, le service reprendra avec
toute l’intensité possible. On vous enverra demain matin par le ravitaillement,
le carbure et les pointes. Je vous ai envoyé ce matin le tableau des abris de
votre secteur. Au fur et à mesure que je découvrirai des choses intéressantes à
la brigade, je vous les enverrai. Le chauffeur mécanicien ira-t-il à Bus ?
Bien à vous. »
Tilloloy.
Neige.
Travaux du secteur. Visite du pitaine (cf. CR).
Compte rendu du 26-2-1916
(Tilloloy)
« Dans les deux secteurs, N et
E, les s/m et les auxiliaires d’infanterie -40- ont travaillé à évacuer la
neige que le vent avait amassé dans les boyaux et les abris. Les travailleurs
des lignes de contre-attaque ont aussi interrompu leur travail pour aider au
nettoyage des grands boyaux. Le travail a été repris cette nuit par une
escouade et 20 auxiliaires au secteur Est pour les abris 2 et 3.
Au secteur Nord, une escouade de
s/m continue le déblaiement des quelques éboulements qui se sont produits dans
le chantier. Pas d’auxiliaires à cause de la relève. »
Signé D. Sic
Tilloloy.
Travaux en
1e ligne et ( ?) lignes de contre-attaque (cf. CR et lettre au capitaine).
Compte rendu du 27-2-1916
(Tilloloy)
« Au secteur nord- Une
escouade de s/m et 10 auxiliaires d’infanterie travaillent à l’avancement de
l’abri 3 et aux lits de l’abri 8. Une escouade s/m au poste de secours. Au
secteur est- Une escouade et 20 auxiliaires d’infanterie aux abris 2 et 3.
Nuit du 27 au 28-2-1916 : Deux
escouades s/m et 30 auxiliaires aux continuations des travaux d’abris et
transport de matériel aux tranchées. 100 fantassins à la ligne de
contre-attaque, secteur nord. »
Signé D.
Sic
27-2-1916
Mon capitaine,
« Nous attendons le coiffeur.
Tâchez de m’envoyer le poilu soua soua
pour me rajeunir.
Demain si vous pouviez m’envoyer
les voitures avec des planches de ciel et de coffrage, des chevrons et encore
quelques cadres de grande galerie, ça marcherait pour les sapeurs. Ensuite il
me faudrait des bois pour réseaux et revêtement en masse. Ne pourriez-vous pas
demander une corvée assez forte tous les jours pour me faire porter ce matériel
de Bus ? De toutes façons, il me faut du matériel
au plus tôt. J’ai demain 200 travailleurs, et mes petites réserves s’épuisent.
Aujourd’hui SAINT-JEANNET est allé à Bus, il a remis le truc en place. Demain
il ira vous voir et prendre vos ordres.
Auriez-vous à Boulogne un câble
pour puits de 30 mètres ? Celui de la maison du garde qui fournissait
l’eau au réduit s’est démanché et l’on m’en demande un autre ! Envoyez moi
aussi quelques cisailles. »
Signé D. SIC
Tilloloy.
Réunion des
commandants des centres de résistances aux communs. (Lettre au capitaine).
28-2-1916 (Tilloloy)
Mon capitaine,
« Auriez-vous à Boulogne un
sapeur ou un poilu quelconque qui serait capable de mettre un peu d’ordre dans
mon magasin à explosifs de Tilloloy ? J’ai un tas de caisses contenant des
grenades et autres engins, toutes plus ou moins en état de servir et de tant de
modèles qu’il m’est bien difficile d’en savoir le nom. Nous ferions un triage
de ce qui peut servir et ce qui est en mauvais état. J’ai essayé d’en faire un
inventaire, mais sans quelqu’un du métier, ce n’est guère possible. Les
inventeurs vont fort ! Bien à vous. »
« Autre chose.
Bien reçu les 12 poilus. Vous
voudrez bien m’envoyez des masques et des lunettes pour ces clients. Ensuite je
ne sais pas où je vais loger tout mon monde.
Les abris que nous occupons dans le
bois, 2eme section (où je suis, je n’ai que la 1ère) sont destinés au colonel
et aux infirmiers (poste de commandement et poste de secours). J’en ai fait
évacuer une partie et l’on me demande la 2ème. Je ferai monter des abris où je
suis et j’aurai tout mon monde sous la main mais…etc,
etc ..Ce
soir marmitage !
Bien à vous. »
Signé D. SIC
28 février 1916
« Mon cher SIC,
Bien reçu votre mot, et on vous
enverra tout ce qu’on pourra comme matériel. J’étudie parallèlement l’envoi
jusqu’au rond-point de Jupiter – mais les chefs de gare sont durs à mobiliser,
et j’attends une réponse depuis 2 jours….
Je vous envoie un laïus sur
l’attaque par les gaz – à me retourner S.V.P. après en avoir pris connaissance.
Suivra une consigne que je fais tirer Je vous envoie également un renfort de 11
s/m et un caporal, cela rajeunira vos cadres !!
LEDU est passé chez KAUTZMANN pour
éviter les mauvaises fréquentations de son escouade.
Je vous envoie enfin de vieux
tirages de compte-rendus que j’ai trouvés – s’ils
vous paraissent commodes et vous simplifient le travail, je vous en ferai tirer
d’autres (bien entendu, la colonne « travaux prévus » est inutile). Bien à
vous »
Signé CLARET
Tilloloy.
Travaux abris
et ligne contre-attaque (me suis fait couper la barbe !) (en
exécution de la note de service du QG du 24 février 1916 concernant le port des
masques à gaz) (cf. CR).
Compte rendu du 29-2-1916
(Tilloloy)
« Secteur Nord - Une escouade s/m
abri 3 et lits abri 8. 40 auxiliaires pour le travail et le transport du
matériel. Une escouade au poste de secours.
Secteur Est - Une escouade et 10
auxiliaires avancement abris 2 et 3.
Nuit même travaux que la journée.
50 auxiliaires pour le travail et
le transport de matériel. Les fantassins travaillent aux lignes de
contre-attaque.
Au secteur nord ; 230 hommes le
jour, 50 la nuit. Au secteur est, 100 travailleurs.
Signé D. SIC
29-3-1916 (Tilloloy)
Mon capitaine,
« Je crois que la guerre est
déclarée ! Les Boches nous envoient des torpilles soua-soua
! Une entrée d’abri-caverne a passablement souffert, de même que quelques abris
blindés.
Aujourd’hui j’ai commencé le réseau
avec les sapeurs, je n’ai pu mettre qu’une escouade, l’autre termine l’abri-caverne
du secteur nord. Demain j’aurai toute la section, soit pour le réseau, soit une
escouade au réseau et l’autre à pratiquer des créneaux dans la maison du garde
; mais pour ce dernier travail, je voudrais vous voir avant de l’entreprendre.
RAVENAU travaille ferme au poste de commandement.
La nuit dernière alerte ! ! Un
mitrailleur est venu m’avertir que les Boches avaient une mine très avancée
sous le poste d’écoute de la sape 8. Je suis monté illico, il faisait noir
comme dans le c. d’un nègre ! J’ai usé ma lampe électrique pour aller et
naturellement, après avoir écouté de 11 h à minuit, je suis revenu sur les
genoux sans avoir entendu le moindre bruit. J’ai fait faire encore deux écoutes
par les sergents, ceux qui étaient de faction, ont
écouté aussi, rien ! Je crois qu’il y a un poilu qui va un peu fort !
Vous direz à KAUTZMAN que puisque
d’après le pitaine BOSTE c’est lui qui est chargé de la première ligne, je lui
passe le fameux filon ! Pour me dédommager, un pitaine mitrailleur m’a offert
une bagnole pour me transporter du matériel de Bus ici. Je vais commencer par
faire monter les tôles qui restent et qui me sont demandées ici.
Ce soir, j’ai fait quelques
nouvelles découvertes au magasin de Tilloloy. Nous commençons par : trois
caisses de masques contre les gaz d’un modèle antique ; quelques fusils lance
fusées et autres instruments du même genre ; deux espèces de percolateurs
n’ayant jamais servi ; un appareil d’éclairage avec compteur soua-soua ! Enfin un tas de choses qui sont plus ou moins
éreintées. Si vous pouvez m’envoyer une voiture, je ferai porter tout ce
matériel à Boulogne.
J’espère que vous nous ferez
bientôt une visite et nous vous disons au revoir ! »
Tilloloy.
Visite du
capitaine et du commandant du génie BOSTE.
Le matin
réunion au CR et travaux en 1e ligne. Bombardement (cf. CR).
Compte rendu du 1-3-1916 (Tilloloy)
« Secteur Nord - Une escouade
s/m et 10 auxiliaires infanterie avancement abri sape 3. Continuation de
l’aménagement de l’abri 8.
Secteur Est - Une escouade s/m et
30 auxiliaires avancement abris 2 et 3. Une escouade au poste de secours.
Fantassins : 120 aux premières
lignes; pose de schillitage et nettoyage de boyaux.
150 à la ligne de contre-attaque,
secteur Nord.
100 à la ligne de contre-attaque,
secteur Est.
Nuit du 1er au 2. Mêmes travaux
Deux escouades au travail, 30
auxiliaires. 100 fantassins pour divers travaux. Auxiliaires employés par le
Génie : 40 de jour, 30 de nuit, plus 30 qui transportent du matériel. »
Signé D. SIC
Tilloloy.
Visite de la
1e ligne le matin. Par (?) ligne de CA avec le cap. CLARET, le cap. BOSTE et un
officier d’état-major (cf. CR).
Compte rendu du 2-3-1916 (Tilloloy)
« Nord - Une escouade s/m et
20 auxiliaires infanterie avancement des abris 2 et 3.
Revêtement et pose de schillitages.
Une escouade a terminé le
terrassement du poste de secours.
Est - Une escouade s/m et 20
auxiliaires infanterie avancement et revêtement en sac à terre des abris 2 et
3. »
Nuit du 2 au 3
« Continuation des mêmes
travaux. Travaux des fantassins :
100 travailleurs le jour, 50 la
nuit, ligne de contre-attaque. Réseau posé sur toute la longueur et sur une
épaisseur de 5 mètres.
À l’Est, 100 travailleurs pour la
réfection de la ligne et du réseau.
Aux premières lignes, 100 travailleurs
aux travaux de nettoyage.
Employés par nous : 40 le jour - 40
la nuit. »
Matériel
« Le manque de planches
m’oblige de cesser certains travaux tels que le poste de secours et quelques
emplacements de mitrailleuses.
Je vais commencer les abris de la
2ème section ; pour cela, il me faut des tôles et les bois nécessaires. Il
avait été convenu que pour le moment le transport de schillitage
cesserait et je viens d’en recevoir encore un chargement ! Ça ne va pas fort !
Envoyez moi des tôles et les madriers qui sont à Bus.
Il y a également des sacs à terre (8 000), vous pouvez m’en envoyer 1 000.
Envoyez aussi quelques planches de ciel et des chevrons, par exemple une
voiture sur quatre qui porterait des chevrons. Enfin arrangez-vous, nous
voulons aller fort ! »
Signé D. SIC
Bus.
Pris contact
avec les troupes venant travailler à la défense de Bus.
Piquetage
des travaux (cf. CR).
Compte rendu du 3-3-1916 (Tilloloy)
« Secteur Nord - Une escouade s/m
et 20 auxiliaires infanterie avancement abri 2, revêtements. Une escouade à la
construction d’un poste de commandement
dans la douve du château.
Secteur Est - Une escouade s/m et
20 auxiliaires avancement abris 2 et 3. L’abri 2 est fini comme travail de
terrassement, reste le coffrage intérieur et les lits à faire.
Travaux de nuit
Avancement des abris et évacuation
des terres. Les fantassins ont continué les lignes de contre-attaque et fait
quelques revêtements dans la 1ère ligne.
Employés par nous : 40 le jour - 40
la nuit. »
Signé D. SIC
Piquetage et
mise en chantier des travailleurs du 240. (*)
Suis obligé
de coucher à Bus.
(*) : 240e régiment d’infanterie
territoriale
Tilloloy.
Travaux de
défense dans le bois.
Tilloloy.
Soir, dîné
chez le colonel du 18e.
Tilloloy.
Organisation
de la défense du bois de Bus et du parc
du château.
Tilloloy.
Vu … (?) Travailleurs.
Soir couché à Bus. Photo.
Tilloloy.
Travaux.
Tilloloy.
Visité les
abris-caverne de la 1e ligne.
Tilloloy.
Travaux parc
et bois de Bus.
Tilloloy.
Défense du
parc.
12 mars 1916, 21H 30
« Mon cher SIC,
À cette heure tardive, la 12/3T
m'envoie dire qu'elle ne viendra pas travailler demain. Prenez donc aussi le 2e
bataillon, qui arrivera à 7 H à Bus. Vous le mettrez en chantier sur la ligne
que vous avez piquetée, en dessous de la maison du garde, 1ère Cie à faire du
réseau devant le mur correspondant (ce bataillon aura 4 cies
comme le vôtre). Je vous verrai demain matin. Dites aux cuisiniers roulantes de venir à Tilloloy. Bien à vous. »
Signé CLARET
Sans date (mars 1916?)
« Mon cher SIC,
Nous n’avons pu aller vous voir ce
matin. Nous avons remaniement de matériel qui correspondra peut-être à un autre
remaniement dont nous vous parlerons.
Vous avez eu des travailleurs toute
la journée d’aujourd’hui – et vous n’en aurez pas demain- comme c’est entendu.
Bien entendu - également – dans un
autre ordre d’idée qu’en cas d’alerte vous détachiez un planton chez ROBERT –
sous 6 couches de rondins (au minimum).
Nous espérons pouvoir vous rendre
visite demain, et en attendant nous vous la serrons violemment. »
B .à V.
Signé CLARET
Tilloloy.
Travaux de
défense.
Nuit, alerte contre
les gaz. Les chevaux vont à l’arrière. Bombardement.
Tilloloy.
Bois de Bus et
parc du château.
Tilloloy.
Travaux de
fortification.
Bus le matin.
Soir, visité
les abris cintrés de Popincourt. Marmitage (cf. CR).
16-3-1916 (billet adressé au capitaine CLARET,
Tilloloy)
« Mon capitaine,
Rien de particulier pour ce soir.
J’ai vu les abris de RAVENAU, et je lui ai donné quelques indications pour les
éboulements survenus aux abris 6 et 7. Pour les autres, ça marche.
J’ai eu l’honneur d’être assez
sérieusement bombardé au cours de ma tournée, cela me décide à voir le toubib
pour être renseigné sur l’efficacité du masque en cas de marmitage.
Pour demain ça ira, je pense avoir
assez de fil de ronce pour continuer.
J’espère que vous nous ferez une
petite visite. Bonsoir. »
Signé D. SIC
Tilloloy.
Travaux de
défense. Soir couché à Tilloloy. Les civils ont l’ordre de quitter Bus.
Tilloloy.
Travaux de
défense.
Tilloloy.
Travaux de
défense. Abris allongé.
Tilloloy.
Visité le PC de
Verge Combat.
Tilloloy.
Pas vu
KAUTZMAN qui est venu à la muleterie. Construction
d’abris pour la 2ème section.
Bois de Bus.
Travaux dans le bois
de Bus.
Travaux dans le bois
de Bus ; soir marmitage.
Tilloloy. Suis venu à
Bus voir le colonel pour les travaux. Photo avec le pitaine au château.
Commencé le
PC de Verge Combat.
Visite du
pitaine BOSTE. KAUTZMAN déjeune à Tilloloy (240ème RIT s’en va).
27 mars 1916
Mon cher SIC,
Pas de travailleurs aujourd’hui, et
le 240 nous a probablement quitté définitivement.
C’est toujours la même chose, quand ça marche, on change !!
Je ne sais encore rien sur les
travailleurs futurs, et vous en aviserai dès que je le saurai.
Vous aurez ce soir à Bus des tôles
ondulées fortes qui seront à la gare. Si vous en avez un besoin urgent, vous
pourriez en faire prendre demain matin sur un wagon poussé à bras. Sinon, je
vous les ferai mener demain soir par le tacot.
Le s/m Gilles, de la 3è section, a
été tué hier au (…) par un 150 au cantonnement…
Avez-vous un s/m à nommer caporal ?
(Je vais proposer le cpal GUÉNAIRE comme sergent en
remplacement de BOYER qui est rappelé aux chemins de fer (intervention).
À part cela rien de neuf. Y en a
marre. Bien à vous.
Signé
CLARET
Tilloloy.
Alerte !
Un mitrailleur vient me chercher dans la nuit pour aller faire des écoutes. Les
boches sont sous l’abri (cf lettre au capitaine).
Tilloloy.
Le capitaine
est venu déjeuner avec KAUTZMAN. Travaux à Verge Combat.
Visité la 1e
ligne. Travaux de mitrailleuse.
Photos (cf lettre au capitaine).
fin mars 2016
Mon cher SIC,
« Je suis passé ce matin. J'ai
vu Verge-Combat, mais je ne vous ai pas trouvé.
Comme je vous l'ai dit hier, vous
aurez à partir du 1er avril (sans poisson) 2 Cies du
276ème.
L'une d'elle commencera à porter à
10m l'épaisseur du réseau qui rejoint le parc au bois allongé par la route natle. Je lui ai donné les instructions nécessaires. Elle
partira de la route en se dirigeant vers le parc. Vous n'aurez donc pas à vous
occuper de sa mise en chantier.
L'autre passera à Bus. Mettre LAGET
en faction à partir de 7 h. Leur faire distribuer les outils et les mettre en
chantier où vous savez, pour achever d'abord les tranchées le long du mur près
des communs. Ne pas voir peur de leur donner une grosse tâche, ils vont fort.
Pour manger, ces deux compagnies
n'ont qu'une cuisine. Elles reconnaîtront le point le plus central qui me
semble être la maison du Garde ou les chiotes des
artilleurs couverts en tôle ondulée le long du mur.
Quand vous aurez des sapeurs ou
quelques travailleurs disponibles, les mettre aux 3 plateformes doubles de
mitrailleuses, que MATHIEU devrait entreprendre pour flanquer le réseau que
l'on va doubler (une en lisère du bois vers les batteries, les 2 autres à la
haie près du boyau, entre la route de Bus à Tilloloy et la route nationale).
Ouf! Bien à vous. »
Signé CLARET
Tilloloy.
Bombardement. Photo avec le pitaine.
Tilloloy.
Travaux avec
le 276 (ème RIT). Photo avec le pitaine.
Tilloloy. Travaux dans
le parc du château.
Déjeuner à
Boulogne.
Soir, photos de la section russe auto canon.
Rentré par
le train à Tilloloy.
Section auto-canon russe
Visité les
travaux des mitrailleurs aux 1res lignes.
Soir, fausse
alerte.
Verge Combat la nuit. Photo travaux dans le bois de Bus.
DELRIEUX rentre de permission.
Visité les travaux
Verge Combat et bois.
Travaux dans le parc
du château.
Travaux dans
le parc.
Nuit
marmitage.
Déjeuné à
Boulogne (Boulogne-la-Grasse, Oise).
Soir, rentré à
cheval par la piste.
Travaux dans le parc
de Tilloloy.
Visité les
mitrailleuses de la 1e ligne.
Travaux dans le parc.
Travaux dans le parc
avec le 276 (ème RIT); arrivé d’un adjudant Cie.
Déjeuné chez le colonel dans le parc.
Visité la 1ère ligne
avec s/ lieut MILLET 7/13. Déjeuné
avec lui et KAUTZMAN.
Travaux dans le parc.
Tilloloy.
Travaux
dans le parc. Envoi de photos à Fernande.
Tilloloy.
Travaux du
bois.
Tilloloy
Travaux du
bois. Déjeuné à Boulogne. Arrivé KAUTZMAN.
Tilloloy
Travaux du
bois.
Déménagement de Tilloloy. Venons cantonner à Boulogne.
Photos de la messe (dimanche de Pâques)
Boulogne.
Visite à Bus à
cheval.
Photo du ballon captif.
Rentrés avec KAUTZMAN par Rollot.
Visite à Tilloloy à
cheval avec le pitaine. Bombes d’aéro sur Bus.
Promenade à
Montdidier. Vu le cdt GÉRARD.
Travaux à
Tilloloy. Nous terminons.
Soir, Cessier (le Cessier).
Bois allongé, bois des
Loges.
Visite au Cessier et
au bois des Loges.
Tilloloy avec
le pitaine.
Visite des marins. Photo.
Muguet dans le bois.
Bois Marotin.
En auto avec
le pitaine et le cdt BOSTE. Construction de baraques
pour les sénégalais.
Visite à la
sucrerie de la Boissière. Vu le chantier avec le général MARCHAND, capitaines
CLARET et POUPET. (*)
(*) : Les 2 capitaines commandants
respectivement la compagnie 7/63 et la 7/13 du Génie, qui font partie, elles
aussi, du 7e bataillon du génie.
À Piennes à
cheval avec le pitaine.
Déjeuné à la
Boissière avec la 7/13. Visité les travaux.
Rentrés par
Bus, où nous avons interrogé le lieutenant d’astreinte pour un conseil de
guerre.
À cheval à la
Boissière en passant par Bus par Fescamps et Remaugies. Vu les travaux du bois.
Soir,
interrogé les 2 sapeurs pour le conseil de guerre.
Travaux dans le bois
de Remaugies. Visité le chantier à cheval. Le capitaine
POUPET déjeune avec nous à Boulogne.
A Rollot à cheval avec
le capitaine et KAUTZMAN.
Baraques à la
Boissière. Cheval Bus – Fescamps.
Boulogne.
Baraques.
Boulogne.
À cheval à la
Boissière.
Boulogne et château de
Bains.
À cheval à la
Boissière. Vu le général MARCHAND.
Soir Boulogne,
vu le général BLONDLAT.
Travaux au château de
Bains. Baraques.
Boulogne.
Baraques.
La Boissière
le matin.
Soir
Montdidier.
Baraques à Bains.
La Boissière.
Baraques. Le
toubib BIGOT s’en va et est remplacé par le toubib LARIEU.
La Boissière,
travaux.
Soir baraques.
La Boissière.
Visite des travaux par les généraux anglais. Présents
MARCHAND et BLONDLAT. Photo.
La Boissière.
Baraques dans
les bois.
Visite à la Boissière.
Soir auto par Bus, Fescamps, Boulogne.
La Boissière.
Travaux passé
à l’armée.
Visite de
Tilloloy-Bus-La poste.
Revue à Bus
(Cie). Vu le capitaine BOREL.
Pluie.
Le matin aux
baraques. Déjeuné avec le capitaine BOREL.
Soir retourné
aux baraques.
Bois Marotin.
Baraques.
Visite à Tilloloy en
auto avec le lieutenant ENOC, de l’état-major de la division. Photo.
Déjeuner à Bus avec le
pitaine chez le capitaine BOREL. BERRY arrive de permission.
Camp Marotin en auto avec le lieutenant ENOC.
Camp Marotin. Baraques.
Camp de Houssoy. Camp Marotin. Baraques.
Baraques à Houssoy.
Soir,
invitation de monsieur DE MONTMORENCY à une petite fête à Fescamps. Entendu le
niçois Acquistapace.
Baraques à Houssoy.
Baraques
Reconnaissance à
Popincourt et Tilloloy. Nouveau travaux.
Tilloloy.
Installation
du camp dans le parc (cf JMO, 10 juin).
Travaux au
camp de Tilloloy.
Eu la visite
du capitaine BERGONZI et du lieutenant DEMONGE.
Travaux au camp et
reconnaissance aux tranchées de 1ère ligne en avant de Popincourt.
Mise en chantier des
travaux d’abris en 1ère ligne. Marmitage en rentrant à Popincourt.
Mise en
chantier des abris en 1ère ligne le matin.
Soir, mise en
chantier des places d’armes. Travaux de nuit.
Construction d’un
bureau et d’un abri pour le cap. à Tilloloy.
Travaux à
Tilloloy.
Piquetage de
nuit. Pluie !
Place d’armes à
Tilloloy. Travail de jour et de nuit.
Matin,
travaux de place d’armes à Tilloloy.
Soir mise en chantier
de nuit.
Avance de l’heure.
Travaux à Tilloloy.
Tilloloy.
Installé une
cuisine. Travail de nuit.
Travaux de jour et de
nuit à Tilloloy.
Travail de
nuit à Tilloloy.
Jour photo. Marmitage 109.
Tilloloy.
Travaux des
places d’armes. Visite du capitaine POUPET et de MILLET.
Travaux à
Tilloloy.
Soir départ
pour Boulogne avec espoir de partir le matin en permission.
Retour à
Tilloloy.
Pas reçu de
permission. Visite des travaux. Soir retour à Boulogne.
Retour à
Tilloloy.
Permission non
signée.
Photo.
Soir rentré à
Boulogne. Permission présentée le 19 au soir
Parti de Paris à 8h.
J’ai passé la
journée en promenade, Invalides, etc..
Arrivé à Nice
à 2h.
Reparti à 4h.
Fait route avec le sous-lieutenant DE CLAUS.
Entrevaux.
Mise en place
de mes souvenirs.
Entrevaux.
Promenade à
l’usine. Mise en place de mes souvenirs.
Promenade
chez Nathalie au Plan. Pêché quelques truites dans le Var.
Rentré à la
nuit.
Entrevaux.
Photo. Dîné chez Julia à
l’usine. Visite de Lucie et d’une amie.
GIBELIN me fait
annoncer que je suis nommé lieutenant. A ( ?) à Champlong.
Visites. Vu LIEUTAUD,
RICHELMY, Marie BONNET, etc.. Promenades.
Promenades et photos. Soirée en famille. Demain départ. Visites.
Départ
d’Entrevaux. Pris le train à Nice avec SUE (?).
Arrêt à Paris.
Départ le matin pour Montdidier
Tilloloy.
Arrivée à 5h. Nous
continuons à bombarder les boches. J’ai déjeuné à Montdidier
Tilloloy.
Bombardement
des boches.
Soir, travaux
de nuit au Cessier
Tilloloy.
Postes 1res
lignes. Monté à cheval et suis allé à Boulogne.
Soir visite
des travaux. Marmites
Tilloloy.
Travaillé la
nuit aux places d’armes de Cessier. Marmitage.
Tilloloy.
Photo. Visite de M. DE MONTMORENCY.
Tilloloy.
La 7/13
vient déjeuner.
Soir photo.
9
Tilloloy.
Travaux de
nuit au Cessier.
Tilloloy.
Travail aux
places d’armes.
Photo d’un 309 à la Boissière.
Tilloloy.
Travaux de
nuit au Cessier.
Tilloloy.
Gaz
asphyxiants. Marmitage.
Travaux de nuit au
Cessier. Me suis fait mal aux reins en sautant un trou de marmite. Arrêt aux
mines
Repos à Tilloloy.
Berry à déjeuner
Repos. Visite du pitaine
POUPET. Photos des
gaz, etc..
Tilloloy.
Resté au
cantonnement.
Travaux à Tilloloy.
Visite des places d’armes.
À Boulogne à
cheval le matin pour le conseil de discipline d’un sapeur. Promenade à Rollot à
cheval.
Déjeuner à la
7/13 qui pend la crémaillère à Bg.
Tilloloy.
Travaux des
places d’armes jour et nuit.
Tilloloy.
Travail de
nuit. Le médecin MEYER quitte la Cie demain.
Tilloloy.
Vu les 270 et
les 220. Nouveau médecin. Travail de nuit.
J’ai sauté un
jour : le 20 Tilloloy, travaux de places d’armes.
C’est le 23
que le médecin nous arrive.
Tilloloy.
Travaux au
bois allongé.
Tilloloy.
Suis allé
faire des achats à Montdidier. Rentré le soir à ?
Bois des
Loges.
Travaux. Vu la
7/13, s/ lieut. Augeret affecté
à la Cie.H1 03 ?.
Je reçois un
télégramme m’annonçant que j’ai un fils. Joie ! (*)
Bois des
Loges, travaux. Reçu un deuxième s/ lieutenant.
(*) : Désiré a donc eu un fils en
juillet 1916, qu’il a prénommé Bertin (selon le vœu de son épouse Fernande, en
hommage à son jeune frère décédé un an auparavant).
Tilloloy.
Travaux au
camp.
Tilloloy.
Installation
des douches.
Bois des
Loges.
Soir douche à
Tilloloy. Marmitage avion.
Tilloloy.
Travaux au
cantonnement.
Les Loges.
Travaux abris.
Tilloloy.
Travaux.
Tilloloy.
Travaux au
cantonnement.
Bois des
Loges.
Déjeuner à la
7/13. Vu ICAR à la 15/6.
Tilloloy.
Travaux.
Tilloloy.
Travaux
divers, visité le secteur de Popincourt. 1res lignes.
Bois des
Loges.
Travaux. Abris
de munitions.
Tilloloy.
Photo. Repos. Revue. Rep(rise) des perm.
Les Loges
avec le capitaine.
Soir, manille
avec le cdt BATAILLE.
Tilloloy.
Nous sommes
relevés par la Cie du cap. LEFEVRE.
Soir manille
avec le commandant BATAILLE.
Préparatifs
de départ.
Soir, partie
de manille
Le lieutenant et le s-lieut. de la Cie qui vient nous
relever à ( ?) ont déjeuné avec nous.
Départ de
Tilloloy à 6h.
Marmitage !
Arrivons au Tronquoy. Cantonnement.
Le pitaine
part demain en permission.
Le Tronquoy.
Pluie.
Cantonnement.
Promenade à Tricot et Maignelay. Photos de boches.
Promenade à
la saucisse de Rongibegrey (?).
Soir, photo du parc d’aviation du Frétoy.
Le Tronquoy.
Revue de la
Cie. Repos.
Le Tronquoy.
Promenade à
Tricot avec le pitaine POUPET.
Le Tronquoy.
Repos.
Promenade à Rollot.
Fait achat d’un meuble Louis XV.
Le Tronquoy.
Repos.
Patraque.
Le Tronquoy.
Travaux à
Assainvillers.
Départ en permission.
Le pitaine rentre. Sortie à Paris.
Train fatiguant. Passé
la matinée à Paris.
Départ Nice à
0h. Couché Nice.
Arrivé à
Entrevaux à 10h.
Entrevaux.
Petit soua soua. Resté à la maison.
Entrevaux.
Visite au cimetière. Montré quelques
photos au café Pèbre.
Pêche au
Plan.
Visite M. Robion et ses fillettes.
Matin pêche.
Soir photo
usine. Pas dormi bésef ! Scène du petit.
Départ
d’Entrevaux 10 h.
Fait route
avec ABONNIGLIANO, s/lieut. qui
va au Maroc
Arrivé à
Montdidier, puis train pour Rollot.
Soir bridge.
Le Tronquoy.
Bridge. Photo.
Préparatifs de départ.
Bridge avec le capitaine
POUPET. Photo saucisse.
Départ en
autos-camions.
Camp du
Canard. (*)
Pluie.
(*) : 1km à l'ouest de Mézières en
Santerre, Somme. (JMO)
Camp du
Canard, sud de Mézières.
Photo du parc d’artillerie, auto avec le s/lieut
CLARET.
Visité le camp du Génie. Vu les prisonniers
boches. Photo.
Développé
mes clichés dans une auto au camp du Canard.
Camp du Canard.
Photo. Promenade. Camp consigné.
Camp du
Canard.
Reprise des
permissions. Le pit. 7/13 et RADENAU partent demain.
Camp du Canard, près
du patelin de Muin (Somme).
Le Canard.
Photo. Promenade. Demain,
cinéma au 42ème.
Le Canard.
Soir suis allé
voir le général BLONDLAT à Bayonvillers. Vu le cap. BOUVEROT.
Le Canard.
Exercice.
Le Canard.
Soir, fête
sportive. Généraux BLONDLAT, MARCHAND et THÉVENOT. Photo.
Champagne.
Promenade en
auto à Amiens. Vu ARLAC.
Soir, camp du
Canard.
Le Canard.
Pluie. Bridge.
Mézières.
Photo du 400. Visite du capitaine
BULLARD et du cap. ROUGERIE. 25 /5 et parc 62ème DI.
Le Canard.
Il pleut, il
pleut ! Bridge.
Le Canard.
Nous partons
demain pour Wiencourt. (*)
(*) : Wiencourt-l'Equipée,
Somme.
Wiencourt.
Pluie. Mal
logés et bombardement par avion.
Wiencourt.
Promenade
avions. Bombardement la nuit.
Obus à longue portée
tombant sur Wiencourt.
Wiencourt.
Photo des bateaux.
Wiencourt.
Photo des avions descendus à Marcelcave.
Visite au cap.
VAULAUDE et TRAMERVILLE. Vue la Cie LAGANNE et le cap. DE MONTMORENCY.
Départ en auto avec le
colonel MAYER, 2ème colonial, pour limiter le camp de la division.
Mêmes travaux
que la veille.
Déjeuné à
Dompierre.
Départ de Wiencourt.
Nous allons
relever la 10/69 (T, 15e DIC) (*), cap. GRANDGIRARD.
(*) : Compagnie 10/69 T
(territoriale) de la 15e division d’infanterie coloniale.
Belloy.
Marmitage soua soua.
Belloy.
Installations.
Visite du
secteur du 33e colonial.
Pluie.
Belloy.
Visite du
secteur du 52 (*). Photo.
Arrivé 7/13.
(*) : 52e régiment d’infanterie
coloniale.
Belloy.
Visite des
travaux à faire à la route de Villers-Carbonnel.
Pluie.
Marmitage
Grand-Bois.
Marmité copieusement au 210 et 150.
Photo.
Grand-Bois.
Travaux.
Marmitage du bois au 210.
Travaux à la route de
Villers-Carbonnel. Monté à 5h du matin, descendu le lendemain. Visite du
général MARCHAND et du commandant BOSTE. Marmitage.
Grand-Bois.
Pluie. Linge
( ?). Avancé popote 20 frs.
Bois.
Il fait un
vilain temps. Ca n’empêche pas le marmitage !
Bois.
Marmitage de
part et d’autre. Visité la 7/13. Photo.
Travaux à la route de
Villers-Carbonnel. L’artillerie prépare l’attaque. Les boches répondent, nous
sommes assez bien arrosés ici.
Rentré au
Bois à 6 h matin.
Nous y sommes
assez marmités.
Grand-Bois.
Marmitage
réciproque. Deux dépôts de munitions sautent.
Attaque des
tranchées boches.
Soir, ça a
bien marché, nous avons des prisonniers.
Calme. Pluie.
Travaux au
Grand Bois.
Belloy-en-Santerre.
Travaux avec
la 20e brigade (d’infanterie coloniale), colonel LE REVILLOIS. 52e colonial, lieut-colonel LE HAGRE.
Assainissement
du champ de bataille.
Villers-Carbonnel, Somme
« Mon cher SIC,
La Cie 7/63 est affectée à l’assainissement
du champ de bataille et répartie comme suit :
- le 1er peloton sous vos ordres
avec une Cie de territoriale à l’est de la route Villers-Carbonnel;
- le 2ème peloton avec 2 Cie du
18ème et du GBO à l’ouest de cette route.
Tout ceci m’a été transmis par
téléphone et nous aurons avant l’exécution des ordres du Cdt BOSTE. Dès ce soir
passez donc le plus tôt possible à la 20ème brigade (col LE ROUVILLOIS) avec un
cofish (SEIGNEUX par ex) prendre connaissance et
copie des consignes d’assainissement faites par la 15ème DIC et qui se trouvent
dans les archives de la 20ème BIC. Puis venez m’en causer et d’ici là j’aurai
peut-être les ordres de BOSTE et des précisions? B. à V. »
Signé : capitaine CLARET.
Travaux 1ère ligne.
18 octobre 1916, 18e territorial -
7e Cie - (Somme)
« Le lieutenant LANDSMANN
commandant la 7e Cie (du
18e territorial), prévient monsieur le lieutenant
SIC commandant la Cie 7/63 du génie que vu le grand nombre d'hommes malades ce matin
à sa Cie, le détachement de travailleurs n'arrivera que vers 19 heures. Le
lieutenant DUFAUD cmt le détachement lui donnera en
arrivant des explications verbales. »
Départ lt HUQUET. Travaux 1ère ligne. Pluie.
Travaux en 1ère ligne. Pluie. Nouveau toubib, BARBIER.
Grand-Bois. Départ du toubib CAUBET.
Wurtemberg (tranchée de).
Visite des
secteurs avec le pitaine.
Travaux à Wurtemberg.
Visité le secteur avec RADENEU.
Travaux à Wurtemberg.
Pluie.
Travaux en
1ère ligne. Rencontré TAXIL - 53e colonial, 11e Cie ou 10e.
(*) : Victor Joseph TAXIL 32 ans,
lui aussi d’Entrevaux, village natal de Désiré. Venant du 6e régiment colonial,
il est arrivé au 53e colonial en novembre 1915. Blessé en octobre 1917, il sera
réformé définitivement. Citation et croix de guerre. Voir
sa FM.
Grand-Bois.
Une des photos du secteur Grand-Bois.
Soldats du 52e
régiment colonial
Cantonnement Grand-Bois. Photo.
Travaux à
Wurtemberg. Vu TAXIL.
En rentrant,
un obus tombe sur le cantonnement, 5 morts, 4 blessés.
Tranchée
Gorizia le matin.
Soir fausse
attaque par les boches. Marmitage de 5 h.
Grand-Bois.
Pluie.
Grand-Bois.
Malade.
Grand-Bois.
Départ en
permission à 4h par le ravitaillement.
Arrivé Paris très
fatigué. Passé la nuit à Lyon Palace (cf facture
hôtel).
Paris. Départ 8h15.
Arrivée Entrevaux à 7
h ½.
Promenade au Parc.
Promenade à Ribecoudon.
Promenade au Parc.
Entrevaux. Ribecoudon.
Entrevaux.
Passé la journée
à l’usine.
Soirée chez M.
RICHELME.
Photo. M. TAXIL. Vu Jean COSTE.
Entrevaux. Photo
Entrevaux.
Départ.
Déjeuné à Nice. Vu ARMANI. Fait route avec DALBERA.
Vu Anna à
Marseille.
Paris.
Vu M. STERN
et JOUX. Passé au ministère de la Guerre.
Couché au
Terminus.
Amiens.
Déjeuné avec le comdt CHAUVOT.
Départ en auto
pour Chuignolles, où je passe la nuit chez ROUMATON.
Arrivé à
Dompierre.
Déjeune chez
le cdt BOSTE. Monté au Grand-Bois
le soir.
Grand-Bois.
Neige et
pluie.
Départ demain
pour ?.
Départ du Grand-Bois.
Vu LE GOUPIL
et la Cie 26-2 M et 26/52.
Passé la nuit
sur la route. Reçu bombes d’avions.
Arrivé à Ourcel-Maison.
Couché en arrivant 10
h. Bonne nuit.
Soir, départ à
11h en auto camion.
Chaussoy-Epagny.
Y a pas bon. KAUTZMAN,
toubib, rat, départ.
Chaussoy.
J’ai une
étable pour me loger. Il fait froid et rien pour se chauffer. Vivement la
tranchée !
Chaussoy.
J’essaie de
nettoyer ma piaule. Les rats y sont comme chez eux.
Demandé une auto à la
division pour aller à B. Oualou !
Chaussoy.
Promenade à
Ailly
(sur-Noye).
Chaussoy.
7/13 déjeuné
avec nous. Promenade à Fresnoy.
Chaussoy.
Suis malade et
je crève de froid.
Chaussoy.
Il fait froid,
on s’embête et c’est tout !
Promenade à Ailly-sur-Noye.
Fresnoy (les-Roye,
Somme).
Déjeuné à la
7/13 qui reçoit un nouveau toubib.
J’installe un poêle
dans mon gourbi. Photos d’Entrevaux.
Le pitaine part en
permission. Je passe cdt de Cie et cdt du Génie. Très peu pour moi !
Fresnoy.
Distribution
d’effets à la Cie.
RADENEU, LE CORLICK
( ?) et KAUTZMAN rentrent de permission.
Le pitaine POUPET et
le cdt rentrent de permission.
Fresnoy.
Bridge. Pluie.
Fresnoy. Mauvais
temps.
RADENEU passe
à la 4/8 avec OCAR.
Nous
l’accompagnons à Ailly.
Pluie. Bridge avec
pitaine POUPET. BARBOTIN rentre de convalescence.
Pluie. Bridge
avec pitaine POUPET.
Essai du
bateau en toile sur la Noye.
Fresnoy. Malade.
Pluie. Pluie. Bridge
avec pitaine POUPET.
Fresnoy. Promenades.
Arrivée du pitaine.
Fresnoy.
Pluie. Bridge.
Fresnoy.
Nous
commençons l’instruction du ?.
Fresnoy.
HUGUET passe
au service des eaux.
Fresnoy.
Photo des ponts faits par la Cie sur la Noye.
Fresnoy.
Fresnoy.
Promenade à Henneville. Photo.
Fresnoy.
Marche aux
environs.
Fresnoy.
Nous partons
demain.
Arrivée à la
Houssoye (Oise).
Nous avons
quitté Fresnoy le matin 8 h à pied.
La Houssoye.
Pluie.
La Houssoye.
Promenade à
Crèvecoeur (-le-Grand).
La Houssoye. Photo.
Promenade à Crèvecoeur
et à Lihus. Brigade.
La Houssoye.
Photo.
La Houssoye.
Promenade aux environs.
La Houssoye (Oise).
Dîné à Crèvecoeur en rentrant d’une promenade à cheval à Ourcel-Maison.
La Houssoye.
Passé la journée à Crèvecoeur. Photo Mlle Geneviève GODEFROID.
M. GODET.
La Houssoye.
Passé la soirée à Crèvecoeur. Rentré à cheval.
La Houssoye.
Visite de RADENEU. Préparatifs de départ.
Départ de La Houssoye.
Passons à Crèvecoeur. Vu LE GOUPIL, LETREUX, RICHER en passant à Francastel.
Arrivée à Thieux à 8h.
Départ de Thieux à 8h.
Pluie en route. Arrivée à Fitz-James à 5h.
Départ à 9h 30 de Fitz-James.
Passons à Clermont et Creil. Arrivée à Mont la Ville à 17h.
Mont la Ville.
Repos. Promenade au camp, capitaine VÉDRINES. Les prisonniers boches.
Photo.
Soir,
promenade à cheval à Senlis.
Départ de Mont-la-Ville à 9h. Trumilly à 17h.
Logé à la maison de chasse des cafés DEBRAY. M. DEGLAIRE
Départ de Trumilly à 9h.
Grand froid. Passons à Crépy-en-Valois.
Arrivée à Antilly à 16h. Logé ferme du baron DE MAINDREVILLE.
Départ d’Antilly pour Crouy-sur-Ourcq.
Arrivée à 17h.
Crouy-sur-Ourcq.
Repos
Crouy-sur-Ourcq.
Promenade. Neige. Logé chez Me LEMAGNE. Popote chez M. VANNIER.
Promenade au château de Gèvre.
En rentrant, nous apprenons que nous partons demain.
Départ de Crouy à 9h.
Arrivée à Vinly (Aisne). Logé chez Mlle L’Hermitte.
Départ de Vinly à 9h.
Malade. Grand froid. Route à pied.
Arrivons à Bruyères sur Fère à 17h.
Départ de Bruyères à 10h.
Il a neigé toute la nuit. Arrivée à Coullonges à 17h. Logés dans des casernes Adrian.
Coulonges.
Y a pas bon ! Mal couché et mal nourri !
Coulonges.
Repos. DEBIEUVE part demain en permission.
Coulonges.
Construction pour le camp.
Coulonges.
Travaux
du camp. Photo.
Coulonges.
Camp.
Coulonges.
Départ pour Crugny à 10h. Froid. Route à pied. Avions boches.
Arrivée Crugny 16h (Marne).
Crugny.
Installation du camp.
Crugny.
Grand froid. Travaux du camp.
Crugny.
Construction d’écuries pour les chevaux de l’artillerie de la division.
Promenade à Fismes en voiture.
Vu RAYNAUD, ancien s/m de la Cie.
Arrivée lieutenant PARIS affecté à la Cie 7/63. Popote chez M. LANGINIER, rue Haute. Couché chez Mlle Irma, Crugny.
Crugny.
Photo
de Mlle LANGINIER.
Départ de Crugny pour Courville.
Visite des travaux à faire à Saint-Gilles.
Courville.
Travaux à St-Gilles (Marne).
Courville.
Travaux au camp.
Soir, promenade à cheval à Arcis-le-Ponsart. Vu TAXIL.
Courville. Arrivée de DELRIEU.
Je pars en permission à 4h 45. Grand froid.
Voyage déplorable ! Vol de mon imperméable.
Arrivée Paris 1h. Modern House.
Promenades. Dîner Palace Hôtel. Couché id . Bain.
Départ 8 h 15.
Arrivée Nice avec 6h retard.
Vu BOULLE E. dans le train. (*)
Dîné et couché hôtel Avenue.
(*) : Très certainement BOULLE Ernest, 33 ans, né lui
aussi à Entrevaux (04). À cette date il était lieutenant au 28e bataillon du génie.
Voir
sa FM.
Départ à 12 h pour Entrevaux.
Arrivée Entr. à 4h.
Entrevaux.
Entrevaux.
Allé à l’enterrement de Mlle ASTIER.
Vu le docteur en rentrant.
Entrevaux.
Malade.
Entrevaux.
Matin neige
Entrevaux.
Julia a eu une fillette à 8h du soir à l’usine.
Entrevaux. Malade.
Départ 10 h d’Entrevaux, à 2h 45 de Nice.
Paris 8h.
Lyon Palace. Promenade. Ministère.
Paris.
Départ à 12h 45.
Arrivée à Fismes à 21h.
Rien à manger, rien pour coucher. Le sergent POLIVET est avec moi. Rencontré un sapeur du Maroc.
Départ de Fismes à pied pour les abris de Crussy. Route à pied.
La Cie loge dans des grottes. Creute de Verdun. Nous avons un nouveau toubib !
Grotte de Jumigny. Installations
Visite de mon secteur le matin. Travaux. Percement d’un tunnel et aérage des
grottes de Jumigny et de Vassogne.
Soir,
vu le commandant à Pargnan. Photo
Travaux dans secteur. Grottes. Visite à Pargnan
Travaux aux grottes de Vassogne et de Jumigny. Aérations.
Village nègre.
Travaux d’installation téléphonique
Village nègre.
Je fais un tunnel pour déboucher dans la vallée Foulon
Demande pour le Maroc.
Visité le secteur avec le général MARCHAND et le cdt BOSTE. Suis chargé du poste de division, central téléphonique et poste d’observation.
Village nègre.
Je commence les travaux. Visite à Pargnan.
Village nègre.
Ferme de Cuissy. Photo.
Je vais m’installer au village nègre.
Je fais popote avec le colonel CAIN du 33. Vu cdt BOSTE et pitaine
Village nègre.
Les généraux MANGIN et MARCHAND sont venus visiter mes travaux. Félicitations.
Soir, je reçois un message de départ (cf. Lettre au capitaine)
Départ pour Fermigny.
Une auto m’attend. Je vais au corps d’armée. Je vois le général MARCHAND puis le général BLONDLAT et le colonel DE LABRUYÈRE, etc ..
Je vais ensuite à Fismes voir le général BOUTIAUX.
Visite des pistes et je déjeune à Oeuilly avec l’off. LAJUGIE.
Visite jusqu’à Paissy.
Pargnan, Moulins.
Rentré déjeuner Oeuilly.
Soir, je vais en auto au C.A. Rentré aux Creutes 7h.
Visite de la piste de Paissy. Marmitage.
Oeuilly.
Visite de la piste.
Oeuilly.
Vu LE MENTEC.
Soir Moulins. Vu le général BOUTIAUX.
Matin, Moulins, Cussy et Oeuilly.
Soir Pargnan. Cantonnement avec le cdt CHANIOT. Neige.
Oeuilly.
Vu le colonel HOERTER
Travaux de pistes.
Une Cie du génie est mise à ma disposition pour les travaux (11/52).
Visite des travaux.
Le soir, je vais m’installer à Pargnan. Je suis en popote avec la 11/52.
Pargnan.
Travaux de Moulins à Cussy.
Visite des travaux.
Passé aux grottes de Verdun.
Visite des travaux avec le colonel HOERTER et le cap. DAUVIN.
Pargnan.
Vu travaux Moulins. Vu cdt Corbières.
Pargnan.
Visite des carrières d’Oeuilly.
Bombardement
des travaux (tués et blessés)
Pargnan.
visite des travaux.
Pargnan.
Bombardement. Trois sapeurs tués, 11 blessés.
Pargnan.
Enterrement des trois sapeurs tués hier.
Visite à Merval. CA. Cap. BARRES.
Pris auto de la 15e DIC. Rentré par Villers. Cap. GERDÈS.
Visite à Cuissy. Voir de 60 ( ?).
LIEUT. Richard.
Oeuilly, Cuissy, Moulins, Pargnan.
Je déjeune à la 7/63.
Visite des travaux à Cuissy.
Visite du lt-colonel BRACONNIER que j’ai connu à Avignon ; il remplace le colonel HOERTER.
Villers-en-Prayères.
Vu le cap. GERDÈS. Photo en revenant.
Vu toute la piste Moulins, Cuissy, Oeuilly. Bombardement.
Vu toute la piste. Bombardement.
Vu les pistes.
Soir Villers-en-Prayères. Bombardement d’Oeuilly.
Pargnan. Villers-en-Prayères.
Vu le colonel BRACONNIER.
Pargnan. Pistes.
Pargnan et pistes depuis Oeuilly à Moulins.
Arrivée de la Cie.
Pargnan. Villers-en-Prayères.
Marmitage de Pargnan. Hommes de la 20/63 enterrés.
Visite du corps d’armée où j’ai déjeuné.
Rentré en auto avec le cap. BARRES. Vu les pistes du N(ord) de l’Aisne.
Cuissy. Travaux.
Moulins, Cuissy, Ailly.
Mort du colonel LE REVILLOIS à Vassogne.
Réunion chez le général BOUTTIAUX à Fismes.
Voyage en auto. Rentré par Villers.
Vu LE MENTEC et CADLAR ( ?). Explosion à Bourg, 200 k.
Moulins.
Déjeuné à la 7/63. Villers en Prayères le soir (Lettre au colonel BROCONNIER).
Pargnan, Moulins, travaux.
Villers-en-Prayères le soir (Lettre au capitaine).
Moulins et Cuissy. Pargnan.
Pargnan et Moulins.
Je passe la nuit aux travaux du marais.
Pargnan.
Moulins. Le bombardement a commencé.
(*) : Il s’agit du bombardement précédent la fameuse et
désastreuse attaque du Chemin des Dames du 16 avril.
Moulins. Villers-en-Prayères.
Le bombardement continue.
Moulins. Déjeuné à Cuissy, 6e colonial, cap. MARC.
Moulins.
Pargnan, travaux.
Moulins.
Déjeuné 7/63.
Toubib 7/13 blessé.
Soir réunion Villers. Travailleurs 18e territorial (*), cdt DE LANGLE.
(*) : En effet, la compagnie emploie des hommes du 18e
régiment d’infanterie territoriale comme travailleurs et aussi dans les
tranchées.
2 soldats du 18e régiment d’infanterie territoriale
Je quitte Pargnan et vais passer la nuit à Cuissy.
Nous attaquons demain. Je suis bombardé à Moulins.
Nous attaquons à 6 h.
Je suis parti de Cuissy ce matin pour le chemin des Dames (Lettre à lieutenant DOLIVEUX à 7 h, puis à 8 h, puis à 8 h 30).
Chemin des Dames. Mauvais temps et marmitage.
Soir, (je) vais à Paissy au CA. (Corps d’armée)
Grande tournée.
Vu le général BLONDLAT.
Retour vu les capitaines CLARET et POUPET. Mauvais temps.
Paissy. Vu le général BLONDLAT. Le CA est relevé.
Vu le chef d’état-major.
Soir Cuissy.
Villers-en-Prayères à cheval.
Travaux de pistes. Visite à Cussy pour voie de 60
Cuissy.
Travaux.
Cuissy.
Travaux. Visite à Villers (cf Lettre).
Travaux sous direction, cdt OVIGNE.
Pargnan.
Vu HALGAN MO 14/2 (cf Lettre).
Cuissy.
Visite du commandant OVIGNE qui prend la direction des pistes.
Cuissy, Geny, Oeuilly, pistes, cap. PERROT
Cuissy, Ally, travaux
Baudoin
ROLAND, escadrille L90, descend un boche à Moulins le 29. Cuissy, Oeuilly.
Moulins,
photo d’un avion. Boches blessés.
Cuissy. Villers. Pistes.
Cuissy. Villers. Merval.
Vu général BOUTTIAUX et PÉRICHON. Ordre route pour camp de Mailly.
Départ Cuissy 6 h avec voit. 12/2 T.
Déjeuner Fismes.
Départ soirée de Fismes.
Arrivée à Gagny.
Déjeuné près de la (?) au-dessus Gagny.
Départ à 15 h. Arrêt à Pantin.
Je plaque le taco et je viens coucher à Paris. Lyon hôtel, arrivée 20h. Bain, etc..
Arrêt au camp de Mailly.
Arrivé hier soir à 10 h à Le Chêne. Visite au CAC (*), et gare ; mon cheval n’arrive pas.
Visite à Lhuître (Aube) où est la 10 DIC (**).
(*) : Corps d’armée colonial.
(**) : 10e division d’infanterie coloniale.
Promenade à Arcis-sur-Aube.
Promenade à Arcis. DEBRIÈRE arrive. Photos de boches sur l’Aube.
Prisonniers allemands sur les rives de l’Aube à Arcis-sur-Aube (10).
Voir les autres photos des prisonniers : ici
Arcis. Le Chêne.
Préparation au départ.
Départ du Chêne à 14 h pour Arcis.
Départ d’Arcis 18 h. Suis chef de détachement.
Passons à Épernay vers 10 h.
Arrivée à Azelot 19 h (Meurthe et Moselle, 10km sud-est Nancy).
Azelot.
Je reçois mon ordre de départ pour le Maroc.
Venu d’Azelot à Bayère au QG.
Vu le général MARCHAND et l’état-major du 2eCAC. Vu le colonel MIRJOLET.
Retour en auto à Azelot.
Azelot.
Photo. Angèle. Promenade.
Azelot.
Préparation au départ. Nancy.
Toubib accompagne. Vu MARCHAND. Voyage pénible.
Paris. House (hôtel). Ministère.
Promenade Paris. Déjeuné avec CLARET et ( ?).
Couché Lyon Palace (cf facture hôtel).
Départ Paris 7 h 45.
Avignon. Couché au Terminus. Matin vu GIBELIN, BONNE et cap. DUBREUIL.
Départ pour Montpellier 9h.
Montpellier arrivée 12 h.
Vu cdt APLERS et cap. LAGANE. Personne aux bureaux.
Couché hôtel Gervais.
Départ Montpellier 3 h soir.
Vu DEBIÈVE.
Couché Marseille, hôtel de la Poste.
Marseille.
Rencontré Jules. Déjeuné à Basso avec PERRIER. Vu COSTE.
Nice.
Promenade à Villefranche. Buche de Jules. Pluie soir. Variétés. Départ pour Marseille 2 h.
Marseille.
Ferrari. Départ de Jules. Vais coucher à Nice.
Départ de Nice pour Entrevaux.
Entrevaux.
Préparatifs de départ.
Entrevaux.
Promenade. Préparatifs départ Maroc.
Entrevaux.
Photo.
Entrevaux.
visite
au cimetière.
Soir
Ribecoudon. Photo Lucy.
Entrevaux.
Pluie. Vu Jean COSTE. Promenade vers (?) aux escargots. Soir visite Laugier.
Entrevaux.
Pluie.
Entrevaux.
Pluie. Visites.
Entrevaux
Départ Nice. Pluie. Dîné chez Pauline. Couché (hôtel) Avenue.
Nice, départ 9 h.
Marseille.
Marseille.
Arrivée Fernande. Couchons chez POMEL, 61, boulevard Osso.
Marseille.
Déjeuner chez Alexandre, 81, boulevard St Lambert.
Marseille.
Tracas pour le départ; déjeuné avec ( ?) que j’ai rencontrée cours Belsunce.
Départ quai des Anglais 16 h.
En mer.
Bonne journée.
Arrêt devant Marbella (Espagne). Perdons l’hélice du bateau.
Soir, remorquage anglais pour Gibraltar.
Arrêt devant Gibraltar.
À bord.
Pluie.
Fin des écrits
Il arrive au Maroc et ne reviendra en France qu’en juin 1921 : Voir ici la récapitulation de toute la vie de Désiré SIC.
Je désire contacter le propriétaire du carnet de Désiré SIC
Voir sa fiche matriculaire (5 pages)
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