#Chtimiste
Mise à jour :
décembre 2019
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Il
n’y a pas eu que des fraternisations entre Anglais et Allemands ! Bien au
contraire !
J’ai
retrouvé des dizaines d’écrits français officiels sur les
fraternisations, trêves de noël 1914, (et même avant noël 14 !), de fin
1915, de 1916, au gré de mes lectures des JMO (Journaux des Marches et
Opérations) de différentes unités et des carnets de campagne ou de guerre des
soldats
Dés
qu’un fait de ce type était inscrit sur le journal d’un régiment (JMO), j’ai
cherché dans toutes les unités (artillerie, territoriale, génie..), qui se
trouvaient dans le même secteur.
J’ai
« fouillé » dans ces JMO des régiments, des brigades d’infanterie,
des divisions et corps d’armée.
Chants,
sapins de Noël, défilé de lampions, sorties de tranchée, poignée de mains,
échange de victuailles, de cigares, de journaux : les officiers,
rédacteurs des journaux des unités, les ont écrits...
Ces
faits ont existés, et bien existés !
Les
carnets de guerre !!
Témoignages réels de la vie des soldats.
Parmi
les centaines de carnets ou de correspondance publiés sur mon site (>>> ici
<<<),
quelques-uns décrivent des fraternisations, certains avec photos
Fraternisation entre
soldats français et allemands en janvier 1916, cote 140, nord d’Arras – Photo
prise par Georges TARDY du 4ème génie
Sorties de tranchée, échange de divers
objets... La plus longue trêve (4 jours) mentionnées dans les JMO (22e, 30e, 99e régiments
d’infanterie et groupe alpin du 11e Chasseurs).
Sorties de tranchées, carte exacte de
l’endroit, échange de cigarettes...(205e, 224e, 228e, 236e, 319e et 329e régiments d’infanterie, 2 escadrons du 27e Dragons)
Carte avec situation précise de cette
fraternisation
Défilé de lampions, chants, poignées de
mains.... (245e, 291e, 320e, 347e et 348e régiment d’infanterie, 49e et 58e Chasseurs)
Chants, sapins de Noël, sorties de
tranchées... (36e, 39e, 74e et 129e régiments d’infanterie et 7e chasseurs à cheval)
Communications entre soldats, envoi de
billets flatteurs, de cigarettes, visites de français dans les tranchées
allemandes...(226e, 237e, 269e , 279e et 360e RI, 42e et 44e BCP, 5e cuirassiers).
Carte avec situation précise de cette
fraternisation
« Quelques
audacieux sortent sans arme de part et d’autres ; on veut enterrer les
morts qui se trouvent entre deux lignes ; de notre côté, tout le monde est
sur le qui-vive, les armes dans les créneaux, le doigt sur la détente. »
Décembre 1914, Grenay :
« Ils étaient fatigués de faire la guerre, disaient-ils, étaient
mariés comme moi (ils avaient vu ma bague), n’en voulaient pas aux Français
mais aux Anglais. Ils me passèrent un paquet de cigares, une boîte de cigarettes
bouts dorés… »
Décembre 1915 : « Les Allemands
profitent du relâchement imposé par l’ensevelissement des tranchées et des
postes d’écoutes dans la surveillance des guetteurs pour se montrer hors de
leurs tranchées. Nos soldats les imitent, montant même en 1ère ligne sur le
parapet des tranchées pour en évacuer l’eau et la boue. Une sorte de trêve
tacite s’établit, des conversations, d’ailleurs aussitôt prohibées. »
Carte avec situation précise de cette
fraternisation
Décembre 1915 et le 3 janvier 1916, Georges
TARDY prend des photos de fraternisation
avec les Allemands. Ces faits ont-ils été inscrits dans un document officiel ?
Au travers des 240 carnets de guerre et de
campagne publiés sur mon site, j’ai rassemblé sur cette page les trêves et fraternisations
de certains soldats qui l’ont vécu.
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